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Jason K. Cooper
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Message(#) Sujet: have a break. have a coffee. (chajaz) have a break. have a coffee. (chajaz) EmptyJeu 7 Mai - 20:02

    gangster's paradise - charlie, jason.


Encore un jour se lève. Encore une de ces journées où on compte les minutes, la montre accrochée au poignet, où on scrute l’heure digitale du smartphone pour toujours nous rappeler, à l’heure. C’est marrant, comme tout est différent. Ici, les gens sont pressés, marchent vite dans les rues bruyantes et polluées. Je me souviens de cette première impression, en descendant de l’avion. En arrivant au JFK Airport of New York, USA. L’air qui s’engouffrait dans mes poumons n’avait plus rien de sain. Comme si j’avais pu ressentir chaque particule fine, de pollution, violant mon système respiratoire. Il faut dire qu’après plusieurs années passées à vivre sans l’ombre d’un véhicule à moteur, sans gaz d’échappement, sans essence gasoil fuel etc. Sans chewing-gums à jeter par terre, aussi. C’est bête, hein, ce n’est qu’un détail quand on y pense. Mais ce sont tout un tas de petites choses avec lesquelles nous devons réapprendre à vivre. Je ne dis pas que c’est difficile, non. C’est juste différent. Quand on en est réduits à habiter, ou plutôt coloniser une île déserte, certains instincts de survie deviennent évidents. Savoir allumer un feu sans briquet, avec deux pierres – ou deux bambous -  et des brindilles, ce n’est pas donné à tout le monde. Mais ici, à quoi cela sert-il ? Nous avions perdu plusieurs années de notre vie, et il faut désormais que nous fassions avec. Comme si nous avions le choix. Je n’arrive pas à oublier mon passé, c’est plus fort que moi. Le visage d’une jeune femme brune aux yeux d’un bleu profond me hantait chaque nuit. Je ne pense qu’à elle, comme je l’ai toujours fait. Le problème, c’est de tourner la page.
Je sors de mon loft – oui parce qu’à new york on oublie les cabanes, les grottes et tutti quanti – et je m’engage dans la circulation déjà bien bouchonnée. Quel plaisir, de reconduire une voiture ! J’allume un joint quand la lenteur du véhicule devant moi m’a réduit au point mort. On retrouve les petits plaisirs simple de la vie : conduire, fumer, pour commencer. Je mets un quart d’heure à rejoindre le Starbucks, histoire de prendre mon café du matin et d’apercevoir Charlie. Je me gare facilement, j’ai de la chance aujourd’hui. Je descends de l’auto, la verrouille, puis franchis le seuil de la petite maisonnette d’apparence chaleureuse qui sent bon le café. J’arrive au comptoir, juste en face de Charlie qui attend son prochain client. Je lui adresse un sourire, j’aime bien sa petite mine boudeuse. « Salut Charlie. », j’observe un temps de pause, pas plus de deux secondes, avant de poursuivre. « ça n’a pas l’air d’aller. T’as eu un client difficile ? », je demande, observant un court instant les gens attablés, plus loin. C’est marrant, la mixité des personnes qui fréquentent le Starbucks, et surtout la popularité de cette chaîne de ‘restauration’ qui a fait surface si subitement. Enfin, il faut dire aussi que je n’ai pas pu en voir l’expansion, coupé de tout contact avec le monde moderne, à l’autre bout du globe. J’étais en train de scruter les petits panneaux au-dessus de la tête de Charlie quand mon attention s’est rapidement reposée sur la jeune femme. « Je vais prendre un cappuccino, s’il te plaît. », et je dépose l’argent sur le comptoir – n’oubliant pas d’y intégrer son pourboire – avant même qu’elle ne me le serve. Quand je la regarde, je me dis qu’on se ressemble, et ça m’amuse. Elle aurait très bien pu être ma sœur. En tout cas, elle a le caractère qui correspondrait. « Tu sais, si t’as besoin de prendre une pause, j’ai ce qu’il faut dans la voiture. », j’esquisse un sourire en coin qui doit me donner l’air enfantin. Elle sait de quoi je parle, je pense. Parce qu’on a pas le même maillot, mais on a la même passion. Un stick roulé parfaitement, sans tabac sur le carton, sans déformations ni pliure le long de la feuille. C’est ça que j’aime. Je dois être maniaque de ce côté, un peu. 
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Charlie-Joy Billy Delford
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Message(#) Sujet: Re: have a break. have a coffee. (chajaz) have a break. have a coffee. (chajaz) EmptyVen 22 Mai - 21:14


๑ have a break. have a kit-kat coffee&cigarette.

ε “ Oh, the comfort — the inexpressible comfort of feeling safe with a person — having neither to weigh thoughts nor measure words, but pouring them all right out, just as they are, chaff and grain together; certain that a faithful hand will take and sift them, keep what is worth keeping, and then with the breath of kindness blow the rest away. ” ft. j a s o n & c h a r l i e ;

Tu éteins machinalement la sonnerie de ton téléphone qui te sert de réveil pour au moins la sixième fois ce matin. Si tu ne tenais pas tant à ton téléphone, tu l'aurais sans doute balancé contre un mur depuis un bon moment.. S'il y a bien un truc qui ne te manquait pas quand tu étais sur l'île c'est bien le réveil matinal.. quelle horreur de devoir se lever tôt.. toi qui avait plutôt envie de vivre la nuit et dormir le jour.. le matin, c'est l'enfer pour toi.. Tu ne supportes pas ça.. et d'ordinaire, tu fais les horaires de l'après-midi, c'est bien moins difficile. Mais tu avais accepté de prendre les horaires d'Emily, pour qu'elle puisse s'occuper de son gosse malade.. donc comme tu n'es pas un monstre, te voilà à éteindre ton réveil pour la... combientième fois? Tu ouvres de grands yeux ronds quand tu aperçois l'heure sur ton écran défoncé.. «merde!» Tu repousses vivement tes couvertures, et attrape ton jean de la veille.. «'tain d'merde...» râles-tu quand tu ne parviens pas à boutonner le bouton.. tu attrapes un t-shirt et l'enfiles avant de le retirer immédiatement ; non pas portable.. tu fouilles dans ta commode mal organisée et sort un t-shirt froissé, mais propre que tu enfiles. Tout en sortant de l'appart tu enfiles tes chaussures boit un café à grande vitesse qui te brûle la gorge, heureusement que lou-ann le prépare avant de partir et vous en laisse... Puis tu sors avec tes clefs et tes clopes. A peine réveillée et les yeux encore gonflés de sommeil tu t'engouffres dans la bouche de métro du coin de ta rue. En apercevant ton reflet dans la fenêtre tu prends peur... Tu soupires profondément, avant d'attacher tes cheveux emmêlés et d'essuyer le reste de maquillage qui a coulé sous tes yeux.. rude début de journée.. Quelle idée d'avoir voulu bosser! nan mais franchement.. les autres continuaient de tirer sur le fric du gouvernement sans se poser de questions.. toi nan.. tellement habituée à te débrouiller par toi-même.. tu en profites certes, mais pour le plaisir principalement.. le reste, tu préfères le gagner toi. Mais heureusement, ce boulot de merde dans ce starbuck's de l'autre bout de la ville devrait bientôt prendre fin. Un des survivants t'a proposé un job dans son entreprise d'informatique, il ne te manque plus qu'à renvoyer le dossier, et à poser ton préavis de serveuse.

C'est donc totalement à l'ouest et de mauvaise humeur que tu attaques ta journée de boulot. Et bien évidemment, le matin, de bonne heure, les gens sont tous pressés, grognons et impolis au possible, ce qui a le don de te mettre dans une humeur plus massacrante encore.. Alors tu serres les dents, et tu affiches un faux sourire en attendant que la matinée se tasse. Mais le temps s'écoule à une lenteur insoutenable quand on a envie qu'il défile à toute vitesse. Il est environ dix heures lorsqu'une voix familière résonne à tes oreilles ; «Salut Charlie.» tu lèves les yeux vers le jeune homme et lui adresse un grand sourire -sincère pour la première fois de la journée- «hey, jaz'!» son visage amical et avenant te fait du bien. Tu es presque soulagée qu'il soit là. «ça n’a pas l’air d’aller. T’as eu un client difficile ?» Tu hausses une épaule et chasse l'idée d'un revers de la main.. «tu connais le peuple new-yorkais du matin..» Tu lâches un soupir résigné. «Je vais prendre un cappuccino, s’il te plaît.» Tu lui lances un sourire et te retournes pour aller préparer son cappuccino. Tu le lui ramènes dans une de tes grandes tasses en plastique, et la lui tend dans un sourire puis récupères sa monnaie sur le comptoir. Tu allais lui demander comment se déroulait sa journée jusqu'à présent, quand Jason te coupe et annonce ; «Tu sais, si t’as besoin de prendre une pause, j’ai ce qu’il faut dans la voiture. » Un grand sourire étire tes lèvres. La première proposition valable et attrayante de la journée! Tu jettes un coup d'oeil vers la grosse horloge. Dix-heures et demi. «donne-moi deux minutes, et je suis toute à toi!» Tu te faufiles de l'autre côté du comptoir et lances à Sofia que tu pars prendre ta pause. Elle acquiesce d'un signe de tête. Tu entres dans le vestiaire y laisses ton uniforme et en ressors complètement changée. Avant d'emboîter le pas à Jason vers l'extérieur. «t'es garé où?» Tu jettes un coup d'oeil de droite et de gauche, avant de tilter que tu ne connais même pas la voiture de Jason et qu'il t'es pas conséquent impossible de la reconnaître.

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Jason K. Cooper
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Message(#) Sujet: Re: have a break. have a coffee. (chajaz) have a break. have a coffee. (chajaz) EmptyLun 1 Juin - 18:22

Un café. Ça peut paraître simple, mais on ne soupçonne pas son réel pouvoir. Le bien que ça fait, de sentir la tasse chaude contre ses lèvres et d’apercevoir que les yeux s’écarquillent. Le cerveau se réveille, la journée peut enfin démarrer. Je crois que je ne suis jamais bien réveillé avant d’avoir pris mon premier café de la journée. Et c’est également le cas de pas mal de gens, quand on y pense. Qu’on vienne nous parler de toutes ces drogues, après. Ce ne sont après tout que des extraits de plantes, elles aussi. Tout du moins celles que j’ai l’habitude de consommer. L'avantage quand tu fumes comme un pompier, et je pense que c'est comme quand tu t'en mets plein les narines, c'est que tu peux oublier l'espace de quelques instants qui tu es. Bon, ça peut aussi donner de drôles de trips. C'est en forçant trop les doses et en fréquentant les bonnes personnes qu'on se retrouve à chanter du Céline Dion, déguisé en Pégase, le cheval ailé. La honte. Mais bon, comme on dit, pierre qui roule n'amasse pas mousse. Pour l’heure, c’est au Starbucks que je crèche. Le service y est plus que correct, et puis, j’aime bien passer dire bonjour à Charlie de bon matin, et savoir comment elle va. Si au passage j’ai l’occasion de lui offrir une petite pause détente, ça ne fait qu’embellir mon début de journée. Prévoyant, j’ai déjà roulé deux joints que j’ai délicatement posés dans le vide-poche de mon Alfa Roméo. Tous prêts, ils ne demandent qu’à être allumés, fumés, consommés, pour finir écrasés dans le cendrier. Aujourd’hui semble être l’une de ces journées calmes. Le genre de calme avant la tempête, et le pire c’est que je ne saurais dire pourquoi j’ai cette impression. Dans le café, des duos bavardent discrètement tandis qu’une troupe attablée plus loin pianote, chacun sur son téléphone, sirotant rapidement le café qui va peut-être démêler cette ambiance tendue. « Tu connais le peuple new-yorkais du matin… », soupire mon amie. J’acquiesce juste d’un signe de tête. Charlie avait trouvé ce boulot de serveuse en revenant de l’Île, et j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour le fait qu’elle se batte pour avoir une vie décente. Comme la plupart d’entre nous, me direz-vous. Mon regard s’arrête sur une table où une enfant tire violemment sur les cheveux de sa mère, qui tente tant bien que mal de lire son journal. Le monde est fou. Je me retourne vers Charlie. La pauvre, c’est vrai que ce n’est pas un métier facile tous les jours. « Ouais. Et j’suis bien désolé que t’aies à te le coltiner de si bonne heure. » Je suis sincère, franchement je crois que je ne pourrais pas affronter la sale tronche des gens mal réveillés dès mon propre réveil. Ça demande trop de forces, déjà que j’ai du mal avec les personnes mal lunées, mais alors quand elles viennent vous embêter, j’vous raconte même pas.

En fait, c’est là que je lui propose de faire une pause. Je la remercie pour le cappuccino qu’elle me sert, je laisse un billet supplémentaire pour qu’elle puisse s’en payer un pour elle, et j’annonce l’idée d’une clope histoire d’accompagner tout ça.  « Donne-moi deux minutes, et je suis toute à toi ! » Voilà quelle fût sa réponse. J’acquiesce une seconde fois, esquissant un léger sourire bienveillant. Visiblement, elle peut prendre sa pause. C’est cool, ça fait quelques temps que je ne l’ai pas vue, c’est l’occasion de papoter un peu. « T’es garé où ? », me fait-elle une fois sur le parking. Je pointe mon index vers la gauche. « Là-bas, la Giuletta, noire. » Je regarde mon Alfa Roméo Giuletta, modeste modèle acquis dernièrement pour fêter mon nouveau contrat – ou re-contrat – que je viens de signer dans une agence de mannequins. En fait, je ne pensais pas retravailler dans la mode tout de suite, mais le problème c’est que l’argent manque vite, alors j’ai dû m’y remettre. Je sais, j’ai choisi la facilité, mais je m’en moque. On arrive aux abords de l’engin, je cherche ma clé dans la poche de ma veste et j’appuie sur le bouton d’ouverture. Un cliquetis retentit. « Allez grimpe ! » Je l’invite à l’intérieur. Etant donné les températures extérieures – bien loin des trente degrés quotidiens de l’île – je pense que nous allons fumer à l’intérieur.  « Alors, tu veux fumer sur place ou on s’trouve un autre coin ? » Je propose, j’attends qu’elle choisisse. Oui, je peux être galant quand je veux. Be gentleman, comme disait l’autre. J’ai failli dire « sur place ou à emporter » mais je me suis retenu de ce genre de blagues pourries qui pourraient être mal interprétées. Je sors les deux cigarettes et les place de telle façon dans ma main qu’elle peut parfaitement choisir le sien. « Cherche pas l’plus dosé, ce sont exactement les mêmes. » Je la charrie, elle sait que je plaisante. De toute façon, à moins de pouvoir apercevoir les boulettes à travers la feuille, c’est impossible à voir, une fois roulés. C’que je peux être bête des fois, à parler pour ne rien dire. Vous croyez que c’est un effet secondaire ? 
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