× Ma Célébrité : elle cutie fanning × Nombre de messages : 735 × Age du perso : dix-neuf ans × Job : ramasseuse de noix de coco × Côté love : libre comme l'air
(#) Sujet: noam + please just save me from this darkness Mar 16 Fév - 2:12
please just save me from this darkness
noam & cassie
C'était une nuit lourde, l'atmosphère était étouffante. La lune se dessinait à travers d'épais nuage, une brume lugubre s'immisçait entre les arbres. La jungle n'était pas accueillante, les animaux sauvages et dangereux rodaient, mais quoi de plus dangereux qu'un être humain? Les poignets de Cassyopée étaient liés par une corde épaisse brulant sa peau, suspendu à une branche. Ses pieds touchaient par terre, mais les forces lui manquaient pour permettre à ses jambes de la maintenir debout, alors tout son maigre corps était retenu par ses liens. Sa silhouette était squelettique, ses bras et ses jambes ne ressemblaient plus qu'à de fines baguettes, on pouvait compter ses côtes à travers sa fine peau, et ses joues étaient creusées. Ses cheveux blonds étaient collés sur son visage par un mélange de sang et de sueur. Quel triste tableau. Depuis quand était elle retenue captive, six mois? Un an? Plus d'un an. Petit groupe de trois, deux bourreaux, une pauvre prisonnière, ils se déplaçaient tous les trois ou quatre jours tout au plus. Ils étaient grands et forts aussi, ils auraient pu briser tout les os de la petite amazone en un geste s'ils avaient voulu. Mais ils faisaient bien pire. Son dos était lacéré, ouvert de toutes parts, à vif. La douleur lui provoquait de fortes fièvres, la douleur la faisait délirer, voir des choses qui n'existent pas. Tout n'était plus que douleur depuis des mois, respirer était douloureux, ses côtes brisées empêchaient ses poumons de se remplir d'air. Sa peau était tachée de larges ecchymoses, rouges, bleues, violettes. Jusqu'à quand serait-elle capable d'endurer tout ça? Elle voulait que ça finisse, elle voulait retourner dans les bras d'Eléïa, elle voulait retrouver un endroit paisible. Son front brulant de fièvre reposé contre son bras, la petite blonde essayait de se souvenir des endroits dans la jungle qu'elle aimait tant. Les moments de joie sur la plage avec ses soeurs. Avec Laïla, oh comme elle lui manquait sa Laïla. Toutes ses soeurs lui manquaient. Les larmes ruisselèrent le long de ses joues. Ses yeux pourtant clos étaient rempli de douleur. Elle n'avait même plus assez d'énergie pour ouvrir ses paupières, à vrai dire elle en avait à peine assez pour respirer. Ses geôliers lui donnaient à manger et à boire, mais en toute petite quantité, à peine pour rester en vie. Ils avaient besoin d'elle vivante pour assouvir leur doux rêve empreint de haine. Ils voulaient la peau des amazones, pourquoi? Ils étaient persuadés qu'elles étaient dangereuses, des guerrières sanguinaires qui mangeaient les âmes où quelque chose comme ça. Ils n'avaient pas dû bien regarder la jeune fille qu'ils tabassaient depuis des mois. Cassyopée n'aurait pas pu faire de mal à une mouche, et c'était le cas pour la grande majorité de ses soeurs. Son coeur était pur, son innocence pareille à celle d'une enfant. Elle avait toujours été l'une des plus vulnérable de sa tribu, se trouvant toujours plus affectée que les autres par le malheur qui l'entourait, nourrissant une grande empathie pour chaque personne qu'elle rencontrait, sauf les deux monstres qui la retenait. Si vous l'aviez rencontré l'an dernier, vous auriez vu une adolescente épanouie, un petit bout de femme remplie d'énergie positive, rendant heureux quiconque croisait son chemin. Mais aujourd'hui, son innocence était brisée, à l'image de son corps, torturé à mort. Elle n'avait plus rit, ni sourit depuis bien longtemps. Une légère brise caressa son corps, la faisant frémir, le contact de l'air sur ses blessures était presque agréable. Des pas s'approchèrent, elle laissa retomber sa tête, non, elle ne pouvait pas.. Les pas lourds se rapprochaient encore, et ses larmes redoublèrent. Alors, toujours pas décidé à parler ma mignonne? Parler, dire où se cachaient les amazones? Certainement pas. Elle préférait mourir que trahir ses soeurs et risquer leur vie à toutes. Elle hocha faiblement la tête, et il se posta devant elle, jouant avec un couteau. Les paupières de la jeune fille étaient entre-ouvertes, assez pour que l'effrayante silhouette se dessine devant elle. D'une main ferme il attrapa ses joues, compressant la mâchoire de la jeune amazone. Tu finiras par parler crois moi.. puis il balança le visage de sa prisonnière. Non, elle ne dirait rien. Un clinquement la fit frissonner d'effroi. Non, non je vous en prie.. ses larmes s'intensifièrent encore. Les coups de ceinture étaient de loin la pire des tortures, les coups de poings, les os brisés, elle supportait tout ça, mais les coups de ceintures.. Il se plaça derrière elle, et dans un élan de rage frappa le dos de la jeune fille à l'aide de son ceinturon en cuir. Le hurlement de Cassyopée fut abominable, déchirant la nuit. Une nuée de corbeaux s'envola dans la peur, comme si la scène était trop horrible même pour les charognards. Sa peau s'ouvrit une nouvelle fois, une entaille qui se dessinait de son épaule jusqu'à la moitié de son dos. Un autre coup lui arracha un cri de terreur, elle implorait son bourreau d'arrêter, les coups l'empêchaient de respirer. Son dos brulait, saignait. Elle serra ses doigts de toute ses forces contre la corde qui liait ses poignets pour tenir le coup, ses pleures étaient déchirants. Un troisième coup, et elle perdit connaissance. Les sons redevinrent précis, le vent sur sa peau la rafraichissait, ses blessures la faisait souffrir. Mais elle était en vie. Ses yeux toujours clos, ses joues toujours humides. Elle avait perdu connaissance pendant une dizaine de minutes, peut-être plus. Son agonie était lente, la faim, la soif, la souffrance physique, elle était à peine consciente, trop faible pour rester éveiller. Mais des pas se rapprochèrent une nouvelle fois. Non, non par pitié pas encore.. Elle n'en pouvait plus, elle n'y arrivait plus. Pas encore une fois.. Mais les pas semblaient plus légers que d'habitude, elle se contenta d'écouter, appréhendent, apeurée, ce qui l'attendait. Qu'allait-elle devoir supporter encore?
Dernière édition par Cassyopée-Leä K. Alhys le Jeu 18 Fév - 15:49, édité 3 fois
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(#) Sujet: Re: noam + please just save me from this darkness Mar 16 Fév - 7:09
save me from this darkness
noam & cassyopée
Il fallait que tu partes. Tu le savais, il valait mieux pour tout le monde que tu disparaisses de leurs vies. Il fallait que tu t’effaces, que tu les quittes. Tu n’en avais pas envie, pas du tout même. Tu adorais passer ton temps avec elles. Ces amazones qui avaient semblées si dangereuses et intimidantes dans les premiers temps. Mais elles n’étaient pas plus farouches que vous ne l’étiez. Au final, ce n’était que de l’appréhension qui vous avait empêché de vous entendre les premières semaines… voire mois. Une fois les premières barrières tombées, il n’avait pas fallu beaucoup de temps avant de la vie ne reprenne son court, beaucoup plus facile et agréable qu’avant. La vie était si belle que tu en avais presque oublié ta condition, tu avais presque oublié que tu n’étais qu’une bombe à retardement prête à exploser et à tout détruire. Même si tu tentais de te rassurer, de te dire que tu pouvais le contrôle, tu savais au fond de toi que c’était impossible. En presque vingt ans de vie tu n’avais pas réussi à contrôler tes pulsions une seule fois, pourquoi est-ce que ça changerait soudainement. Et alors que tes épisodes devenaient de plus en plus fréquents et de plus en plus difficiles à contrôlés, tu étais parti. En pleine nuit tu avais ramassé tes clics et tes clacs et tu avais disparu dans la forte verdure de la jungle. Un sac à l’épaule contenant une gourde d’eau et quelques rations, ton arc et ton carquois plein de flèches et finalement un couteau à la ceinture. C’est tout ce que tu avais emmené avec toi. Il y avait des jours, presque tous pour être honnête, où ça te manquait. La petite blonde aux mille et une questions te manquait avec son intérêt pour la vie à l’extérieur de l’île. Celle que tu avais appris à respecter presque autant que ton capitaine te manquait aussi. Ses enseignements restaient avec toi cependant, et tu la remerciais vaguement avant de t’endormir le soir, parce que c’était grâce à elle que tu pouvais survivre. Tous de bons souvenirs. Et c’était en l’honneur de ces souvenirs que tu avais décidé d’agir. De bouche à oreille, tu avais entendu parler de la disparition, non accidentelle, de Cassyopée. La nouvelle avait fait bouiller le sang dans tes veines. Tu avais attrapé l’innocent qui avait osé délivrer la nouvelle par la gorge, le plaquant contre l’un des arbres géants qui peuplaient par millier les entourages. Il n’en faut pas plus pour qu’il te raconte tout ce qu’il sait, à savoir très peu. Mais c’est assez pour que tu te mettes à sa recherche. Tu as peut-être quitté leur territoire, mais ça ne t’empêche pas de penser à elles comme à des amies, Cassy en particulier. Lorsque tu fermes les yeux tu arrives encore à te remémorer son visage rond, ses grands yeux curieux d’une magnifique teinte verte, et surtout sa chevelure blonde qui brillait au soleil. Qu’on s’en prenne à une demoiselle si précieuse, c’était assez pour te plonger dans une rage vengeresse. Tu allais les retrouver, et tu allais leur faire payer.
Plusieurs semaines durant tu avais parcouru l’île. Il t’avait fallu un long moment avant de n’avoir ne serait-ce qu’une piste sur leur direction. Tu avais erré pendant longtemps avant de trouver des traces de pas. Deux hommes adultes portant des souliers et une jeune fille pieds nus. Des cheveux blonds et des traces de sang. Tu avais serré ton arc dans ta main, si fort que tes ongles s’étaient enfoncés dans ta paume te tirant quelques goûtes de sang. Sans perdre de temps, tu avais repris le chemin. Maintenant que tu avais une piste, tu refusais de la perdre. Tu continuas à avancer, à les traquer, ne t’arrêtant que pour dormir pendant quelques minutes ou heures lorsque tu perdais le fil dût à l’épuisement. C’est en pleine nuit que tu les avais finalement rattrapés. Tapis dans un arbre, tu les avais observés. La rage bouillant comme de la lave dans tes veines, dans ton estomac. Tu aurais pu finir leur vie si facilement avec une flèche, mais c’était dangereux. Pas pour toi, mais pour leur otage. S’ils se rendaient compte qu’ils étaient attaqués, ce n’était pas toi qui allait être attaqué, mais elle, et c’était hors de question. Alors tu avais serré les poings, faisant couler ton sang une fois de plus. Tu avais cogné contre le tronc de l’arbre à répétition jusqu’à ce que tes jointures ne soient plus que sang et chair vive. Les cris de la demoiselle étaient déchirants et tu voulais tellement courir là-bas pour la sauver dans la seconde… Chaque son qui sortait de ses lèvres était comme un coup de pied dans ton estomac. Tu voyais rouge, tes dents étaient serrées si forts que tu risquais de te casser quelque chose. Tu allais la sauver, mais tu ne t’arrêterais pas là non. Tu allais les faire payer. Ils allaient prier, supplier que tu les achèves. Mais avant, tu allais les trainer dans la boue, les forcer à demander pardon à genoux, les larmes coulant sur leur visage. Puis les cris s’arrêtèrent, des bruits de pas s’éloignant se firent entendre, et puis plus rien. Le silence était revenu, c’était le signe que tu attendais pour passer à l’action.
Tu descends de ton perchoir et te dirige vers la silhouette sans conscience de ton amie. Tu poses d’abord des mains sur son visage et tu réalises qu’elle est brulante de fièvre. Une injure sort de tes lèvres alors que tu sors ton couteau pour couper l’un des liens qui la retiennent prisonnière. « Ça va aller Cassy, je suis là. Je vais te ramener en sécurité. » Tu ne sais pas pourquoi tu dis ça. Peut-être pour la rassurer, peut-être pour te rassurer toi? Tu as peur d’avoir pris trop de temps, que tu sois arrivé trop tard et qu’elle n’ait finalement été cassée. Tu sais que son dos est dans un état horrible, mais comment la déplacer sans y toucher? Tu coupes la deuxième entrave, la soutenant doucement pour qu’elle glisse sur le sol en douceur. « Cassy est-ce que tu m’entends? » Tu la serres dans tes bras, tu pousses une mèche de cheveux blonds hors de son visage alors que tu cherches dans le sac que tu as abandonné à ses côtés pour ta gourde d’eau. Tu es en train de la porter à ses lèvres pour qu’elle boive lorsque tu entends des bruits dans la végétation qui vous entourent. Tu lèves les yeux pour scanner les alentours, mais tu ne vois rien. Mais ton sixième sens te dit que quelque chose ne va pas, mais pas du tout.
» Cassyopée-Leä K. Alhys "
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(#) Sujet: Re: noam + please just save me from this darkness Jeu 18 Fév - 15:47
please just save me from this darkness
noam & cassie
Cassyopée a toujours été l'enfant la plus douce des amazones, la plus naïve aussi. Elle pouvait faire confiance à n'importe qui, profondément convaincue que tout le monde a une part de bon en eux, même les personnes les plus sombres. Mais sa douce innocence avait été brisée, déchirée, lui avait été arraché un peu plus tous les jours depuis un an. Comment pouvait-on être si cruel avec une jeune fille comme Cassyopée? Elle était incapable de se défendre, bien plus faible qu'un seul des deux hommes, plus petite et plus fragile. Alors pourquoi s'acharner, ils savaient très bien qu'ils ne tireraient rien d'elle, mais ils semblaient ressentir une certaine jouissance à la frapper, chaque fois un peu plus fort, comme porter par une lâche satisfaction. Chaque fois qu'elle pensait être arrivée au bout de ce qu'elle pouvait supporter, ils lui prouvaient qu'ils pouvaient faire encore pire. Son corps n'était plus que chaire à vif et ecchymoses, elle n'avait plus aucune force et attendait seulement que sa fin arrive, c'était le seul moyen de la soulager. Alors elle fermait les yeux, pensant à l'étreinte chaleureuse d'Adéona, à ses escapades d'aventurière avec Laïla. La jeune fille avait accepté l'idée qu'elle ne reverrait plus jamais ses soeurs, que son sort était sellé et qu'un jour, après un coup un peu trop fort, elle rendrait l'âme. Ça ne l'effrayait pas, au contraire elle trouvait cette idée plutôt réconfortante, emprunt d'une certaine sérénité. Arrêter de souffrir, arrêter d'encaisser les coups. Elle n'avait que dix-neuf ans et implorait déjà le ciel de la laisser mourir, elle avait été forte pendant des mois, elle avait gardé la tête haute même lorsque ses forces l'avaient abandonner, mais aujourd'hui ça faisait bien trop longtemps, elle n'avait plus aucun espoir de partir d'ici, comme si tout ses amis et toutes ses soeurs l'avaient abandonné à son triste sort. Depuis tout ce temps ils avaient dû abandonner les recherches, ou ne les avaient jamais entamé qui sait? Ce sentiment d'abandon lui était aussi douloureux que toutes les scarifications qu'on lui avait infligé. Comptait-elle si peu? Cassyopée avait toujours été indépendante, mais pas solitaire, elle avait besoin de l'amour des autres pour avancer et l'âpre pensée que personne ne s'était soucié de son état la rendait profondément triste. Qu'importe, au moins sa mort ne ferait de mal à personne. Personne ne souffrira comme elle avait souffert de découvrir le corps sans vie d'Eléïa, emportée par la maladie. Personne n'aurait à supporter la vu de son corps inanimé, ils s'étaient déjà certainement tous résolu à ne plus jamais la revoir. Elle pouvait partir en paix. Les battements de son coeur résonnaient contre ses tympans dans un bourdonnement assourdissant. Chaque contraction de son muscle cardiaque provoquait une décharge douloureuse dans tout son corps, la fin est proche et elle le sait, son corps n'était plus capable de tenir une journée de plus. Et déjà les pas se rapprochent, elle aurait eu envie de crier, de se débattre, qu'on la laisse crever en paix. Pourtant, elle ne pu s'empêcher de remarquer que les pas étaient plus légers, plus vifs et plus rapide que ceux de ses deux geôliers. Ses instincts d'enfant sauvage lui permettait de reconnaître avec une facilité déconcertante les personnes rien qu'avec les bruits que leurs pas faisaient lorsqu'ils foulaient le sol, chaque craquement de branches, chaque son était important. Et ces pas, elle les connaissait, pas assez pour réussir à mettre un nom dessus, ça faisait si longtemps, mais elle savait que c'était des pas familier. Un sentiment qui l'avait quitté depuis si longtemps l'envahit soudain, un mélange de soulagement et d'espoir. Depuis quand n'avait elle pas eu cette sensation de chaleur autour de son coeur? Des mains, fraîches et fermes vinrent se poser sur ses joues brulantes, provoquant un frisson qui parcouru toute son échine. Bientôt, les liens qui la retenaient prisonnière depuis si longtemps se firent moins oppressant, il venait de la détacher, de la rapprocher un peu de la liberté. Ça va aller Cassy, je suis là. Je vais te ramener en sécurité. Cette voix, elle la connaissait, oui elle se rappelle maintenant, c'est Noam, il était là juste devant elle. Elle aurait aimé pouvoir ouvrir les yeux mais elle en était incapable, elle se contentait de s'accrocher à la folle idée que son ami était venu la sauver. Était-elle entrain d'halluciner? Ça lui était si souvent arrivé ces derniers temps, d'imaginer des choses qui n'étaient pas réelles, de voir des choses sortant tout droit de son imagination. Mais cette fois tout avait l'air si réel, le contact des mains du jeune homme contre ses joues, la douce mélodie de sa voix qui lui promettait de la sécurité, son souffle qu'elle pouvait entendre, il était là pour de vrai. Du moins, elle l'espérait de tout son coeur mais elle n'en était vraiment pas sûre, perdue entre ses rêves et une réalité parallèle, fruit d'hallucinations répétée. Un autre coup de couteau, et voilà qu'elle n'était plus attachée, mais toujours prisonnière d'un corps trop faible pour qu'elle puisse se mettre debout. Noam la fit lentement glisser sur le sol, une vague de douleur envahit tout son corps mais elle est presque effacée par le soulagement qu'elle ressens d'entendre enfin une voix familière. Cassy est-ce que tu m’entends? oui, oui elle l'entend, mais c'est comme si son corps était plongé dans une profonde léthargie, ses membres étaient paralysés, elle voulait crier mais son corps ne répondait plus. Soudain l'angoisse s'empara d'elle, pourquoi elle n'arrivait pas à bouger? Elle sentait l'étreinte rassurante du jeune homme la serrer contre lui, et ses doigts frais sur son visage, peut-être que c'était ça qu'on ressentait lorsqu'on mourrait, l'étreinte rassurant d'un ami, le soulagement, l'impression d'être enveloppé dans les bras de quelqu'un? Son ami porta à ses lèvres une gourde remplie d'eau, ce contact l'électrifia, la ramenant un peu plus à l'instant présent, réveillant sa soif, et comme un réflexe elle se mit à boire, elle sentit le liquide froid se répandre à l'intérieur d'elle, elle n'avait plus bu à sa soif depuis si longtemps. Noam.. finit-elle par articuler douloureusement. Noam.. est-ce que.. je suis en train de rêver? Je.. les sons semblaient à la fois lointains, feutrés et proches, tout était si confus autour d'elle, ses paupières closent depuis si longtemps s'entrouvrirent finalement, et elle pu voir le visage inquiet de son ami penché sur elle, il était là pour de vrai. Les larmes embuèrent ses pupilles, elle comprit que tout ça était bien réel. Alors ils devaient partir, vite, si les deux hommes les entendaient ils ne repartiraient jamais d'ici, il fallait partir. Et comme pour appuyer ses paroles, un bruit retentit, enfoncé dans les fourrés. Faut pas rester ici.. murmura-t-elle d'une voix faible, à bout de souffle. Faut partir.. Noam pars.. l'espoir de pouvoir s'en aller se transforma en une crainte horrible que son ami soit lui aussi fait prisonnier, les hommes qui la retenaient là étaient certainement déjà réveillés, alertés par le bruit, et Noam n'aurait pas le temps de partir si Cassie le freinait, vite, il devait s'enfuir.. Les larmes de terreurs roulèrent sur ses joues, elle suppliait son ami de la laisser ici, et de sauver sa propre vie. Une voix tonna au loin, cette fois c'était certain, ils étaient réveillés, et furieux. Noam je t'en pris.. cours..
(#) Sujet: Re: noam + please just save me from this darkness Ven 4 Mar - 19:16
save me from this darkness
noam & cassyopée
Son corps est chaud et froid entre tes mains et tu ne sais pas si c’est un bon signe. Tu n’as jamais été très porté vers les sciences et la médecine, en particulier, a toujours été beaucoup trop complexe pour ton pauvre cerveau. Ses cheveux mouillés par la transpiration collaient contre son visage, et ses lèvres étaient trop pâles pour que tu ne t’inquiètes pas. Elle ne disait rien, ses yeux restaient obstinément fermés. Est-ce que tu avais perdu? Est-ce que tu l’avais perdue? Est-ce que tu avais manqué à ta tâche, celle que personne ne t’avais donné, mais plutôt cette promesse que tu t’étais à toi-même de la ramener vivante. Est-ce que ton hésitation à agir plus tôt t’avais ralenti au point d’arriver trop tard? Toutes ces questions se bousculaient dans ta tête. C’était presque trop pour toi. Tu n’étais pas un intellectuel, loin de là. Tout ce que tu savais faire, c’était taper, combattre et survivre. Ta tête se mets à faire mal à force de réfléchir. Tu cherches, tu fouilles dans tes maigres connaissances pour savoir ce que tu dois faire. Elle est là, juste dans tes bras, à l’article de la vie et de la mort et tu ne peux rien faire pour l’aider?! Il y a sans doute quelque chose à faire, n’importe quoi. Le silence est oppressant, c’est comme si chaque seconde qui passe l’entraine un peu plus de l’autre côté. Ce n’est que lorsque tu présentes ta gourde d’eau à ses lèvres qu’elle semble enfin reprendre vie. Tu as un long soupir de soulagement alors que tu gardes les choses en place, attendant qu’elle ait enfin vu à sa soif. Tu finis par abaisser la gourde lorsqu’elle est vide, et tu entends enfin la voix de ton amie. Elle est rauque, comme si cela faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas réellement parlé… ou peut-être parce qu’elle a trop crié. Tu ne sais pas, mais sa voix a quelque chose de réconfortant et d’inquiétant à la fois. La colère que tu sens dans ta poitrine s’enflamme un peu contre ses bourreaux. La jeune fille que tu tiens dans tes bras n’est plus qu’os et chaire brisée, elle qui était autrefois si vivante et énergique. Tu te rappelles de son rire, tu te rappelles de l’avoir vu courir, danser… profiter de la vie. Mais à voir son état présent, tu as peur de ne jamais avoir droit à ce paysage. « Tu ne rêves pas Cassy, je suis bien là. » Tu prends l’une de ses mains dans la tienne alors que de ton autre main, que tu passes rapidement sur ton jeans pour enlever les traces de sang, tu essuie ses larmes. Tu hoches légèrement la tête en souriant, comme pour la rassurer, et te rassurer à la fois que tout ira bien maintenant, que tout ira mieux. Tu tournes cependant la tête violemment lorsque tu entends le bruit dans les fourrés. Ils étaient peut-être un peu plus intelligents que ce que tu avais prévus. Un gros mot se faufile entre tes lèvres alors que tu retournes ton regard sur l’amazone beaucoup trop faible pour fuir. Tu as beau de raquer les neurones, il n’y a pas de façon de l’emmener loin. Elle est trop faible, trop blessée, la bouger rapidement serait trop dangereux. « Non, pas un mot de plus. » Tu poses un doigt sur les lèvres de la blonde pour la faire taire. « Il est hors de question que je t’abandonne, que je te laisse à nouveau toute seule avec eux. » Elle peut le voir dans ton regard, peu importe ce qu’elle pourrait dire, rien ne pourra te faire changer d’idée. Tu réalises alors que tu vas sans doute devoir te battre, et alors que ton visage se tourne à nouveau vers la direction d’où proviennent les sons, un sourire se fraie un chemin sur tes lèvres. Peut-être que c’était ça que tu voulais au fond. Les affronter face à face, les battre avec ta propre force et leur faire regretter de s’en être pris à ton amie. Tu agrippes ton sac qui est un peu plus loin et le rapproche. Tu en sors une seconde gourde d’eau et quelques fruits et noix. Tu places ensuite le sac sous la tête de la demoiselle pour lui faire un oreiller alors que tu la laisses glisser lentement et avec précaution, comme s’il s’agissait d’une pierre précieuse, sur le sol. « Je vais te protéger, fais-moi confiance… » Tu hésites à ajouter quelque chose comme : évite de regarder. Tu sais que ça risque de devenir sanglant et tu aimerais lui éviter cette vue. Mais d’un autre côté, peut-être que ça lui ferait du bien de les voir inoffensifs. Et puis, c’est une grande fille, elle fait ce qu’elle veut… Tu t’éloignes au pas de course pour aller chercher ton arc et ton carquois au pied de l’arbre et tu reviens juste à temps pour les voir émerger du bosquet. Tu t’attendais à voir des inconnus, mais certainement pas des militaires que tu reconnais de vu pour les avoir vu sur le bateau ou ailleurs… Tu abaisses ton arc un moment pour mieux voir leur visage. Sur tes traits passent rapidement la surprise, la trahison avant que la rage ne reprenne sa place. Tu te reprends assez vite et lâche la première flèche qui vient s’enfoncer dans le tibia de l’homme à la droite, entrainant un cri de douleur de sa part. Tu as le temps d’en préparer une deuxième et de viser l’épaule du deuxième attaquant avant que l’effet de surprise ne s’estompe. Toujours l’arc tendu, du cherche du regard leur apparence à la recherche d’armes ou autres. Tu as confiance en tes capacités, mais tu as peur qu’ils n’agissent lâchement et attaquent Cassyopée. C’est pour cette raison que tu te mets entre les hommes et ton amie, pour servir de bouclier. « Partez. Maintenant. » Tu essaies de rendre ta voix menaçante, mais soyons honnête. Du haut de ton mètre 65, et avec ton corps qui cache sa musculature, il est facile de ne pas te prendre au sérieux.
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(#) Sujet: Re: noam + please just save me from this darkness