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« - La chasse à commencée » • featuring Emrys. [END] Vide
Message(#) Sujet: « - La chasse à commencée » • featuring Emrys. [END] « - La chasse à commencée » • featuring Emrys. [END] EmptyMar 12 Jan - 1:29






la chasse à commencée

J'avais mal, blessée au plus profond de moi. Je me sentais toujours aussi sale, je prenais des bains plusieurs fois dans la journée dans la rivière en me frottant la peau si fort que je devenais rouge. Même si cela faisait un bon moment, cet incident qui pour moi était clairement une agression, me hantais. Mon changement de comportement intriguais les autres amazones qui comprenaient que quelque chose n'allait pas. Mais dès qu'elles venaient me parler, je ne disais rien. Je répondais par oui ou non de la tête. Je ne leur avais rien dit. Encore une fois, j'étais dans la rivière. Depuis que le soldat responsable de mon agression avait été libérée par Adeona, une amazone bannie, ma douleur était bien plus intense. Je m'étais toujours très bien entendue avec elle, nous avions même noué une amitié. Mais le jour où j'ai su que je ne pourrais pas avoir ma vengeance dans les geôles de ma sœur, ce fut un drame. Mais j'allais retrouver sa trace... J'allais le traquer... L'observer... Et seul l'Esprit Malin pouvait savoir ce que j'allais lui faire. Je frottais ma peau avec des plantes que nous utilisions pour la toilette. Je frottais mes bras à en arracher la peau. Quand on est aussi blessée, on tape dans les murs, aussi fort qu'on peut, on crie jusqu'à avoir les mains en sang. Parce que la douleur physique est bien moins intense que la douleur émotionnel.On se fait du mal physiquement pour oublier rien qu'une seconde qu'on à mal intérieurement. Je plongeais ma tête sous l'eau. Le silence... Je n'en pouvais plus, je revoyais ce soldat me toucher, je me revoyais me débattre. Je m'entendais hurler. J'en voulais à la terre entière. Je n'avais pas su me protéger, ma Asinthïa ne m'avait pas protégé, les amazones ne m'avaient pas protégées. Je criais alors dans l'eau, expulsant ce qui me restait d'air dans les poumons. Je crachais ma haine en silence puis remontais à la surface. Je me séchais avec un tissus prévu à cet effet puis m'habillais.

Je remercia l'esprit de l'eau puis traversa le camp de la tribu. Les yeux étaient posés sur moi, comme s'ils voyaient un fantôme... Je les ignorais puis maquilla mes yeux de peinture de guerre noire. Je saisis mon épée et la rangea dans son fourreau accrochée à ma ceinture puis je cachais mes fidèles petites lames empoisonnées un peu partout sur moi et finit par prendre mon arc et mon carquois. Je lançais un regard à Asinthïa. J'avais besoin de ma sœur plus que tout mais... C'est comme si la chose qui vous faisais tenir bon, vous faisait tomber vers le bas. Dans un monde sans dessus dessous où l'ordre a disparu. Rien n'est comme cela devait être et une tristesse infinie emplit votre âme. Petit à petit, vous vous perdez au fond de vous même et rien ne peut vous le faire prendre conscience. Piégée dans la misère de la vie, perdue dans une âme en peine. Incapable de voir la lumière en été, incapable de voir l'aube de l'automne, incapable de sentir l'odeur de l'hiver, incapable d'espérer et de rêver du printemps... Vous vous apercevez que les jours les plus sombres de votre vie continuent de revenir. Qu'à travers vos yeux les nuits les plus noires ne s'arrêtent jamais. Tout vous semble sombre, sans couleurs et qu'il n'y a que des nuits, des cauchemars et aucuns matins. Un ressenti bien étrange... Je me mis alors à marcher plusieurs heures en direction du camp des survivants. Bien décidée à espionner chaque visage pour retrouver ma cible. Une fois arrivée je restais immobile en espionnant à travers les arbres. Un craquement de bois me fit me retourner, arc en main et déjà bandé d'une flèche. Ciblant cette présence avec un regard remplit de haine.