(#) Sujet: Take my arms that I might reach you [Lizzie] Mar 30 Déc - 3:18
TAKE MY ARMS THAT I MIGHT REACH YOU
Je sentais les battements erratiques de mon coeur dans l'intégralité de mon corps tandis que j'observais de ma cachette les alentours. Bien. Les choses semblaient calmes. Je m'autorisai un instant pour boire un peu d'eau et jeter un coup d’œil derrière moi. Mon embarcation de fortune avait été camouflée. Ce n'était pas parfait mais j'étais seul et je n'avais pas beaucoup de temps devant moi. De toute manière je devrais être repartit avant le début de la journée. Le camouflage serait suffisant pour l'espace d'une nuit. Sauf si je suis particulièrement malchanceux. Mais qu'est ce qui m'avait prit de me lancer dans cette mission ? En silence, j'observais les petites cabanes jaunes. Nous avions réussit à nous créer une petite embarcation. Quelque chose qui flotte assez bien pour être maniable par une personne. Il fallait un volontaire, quelqu'un qui se sentait capable de venir observer les habitants de l'île de l'Hydre, de voir de plus près ce qu'il se passait par chez eux. J'avais sauté sur l'occasion. Par devoir, mais pas uniquement. Elle me manquait et je savais qu'ainsi, j'avais une infime chance de la voir. Je me sermonnais en silence. Depuis quand je me lançais dans de tels missions pour espérer voir quelqu'un ? Ce n'est pas comme si il y avait une chance que je puisse l'approcher ou l'étreindre dans mes bras à nouveau. Pas depuis qu'elle était partie chez eux. Je comprenais son choix sans pour autant l'accepter. Là bas, je ne pouvais pas la protéger comme j'aurais pu le faire auparavant. Un bruit et je m'immobilisais depuis ma cache. J'étais presque en plein cœur du village et à la moindre erreur, je pourrais me faire repérer. J'en savais assez sur les personnes vivant sur cette île pour savoir que ce ne serait pas une bonne chose. Au moins, contrairement aux autres rescapés j'ai un entrainement militaire derrière moi et un peu de méthodologie...
Caché dans les ombres, j'observais les originaires passer à une dizaine de mètres de moi. Cette nuit le ciel était couvert, diminuant la visibilité, me facilitant un peu le travail. Lorsqu'ils s'éloignèrent, je relâchai un souffle que j'ignorais retenir. Cela faisait longtemps que je ne m'étais plus sentit ainsi. L'adrénaline me faisait du bien, me sortait de la torpeur dans laquelle l'Île semblait m'avoir peut à peut plongé, énergisant chaque muscle de mon corps. Peut à peut mon corps s'était souvenu de lui même de son entrainement, mes gestes se faisant plus précis et plus silencieux. Je me déplaçai d'ombre en ombre, observant la topographie des lieux, la mémorisant. J'allais m'éloigner du petit village pour aller m'intéresser au reste de l'île lorsqu'un mouvement sur ma droite me fit me figer à nouveau. Je me collai au mur le plus proche, retenant à nouveau mon souffle. Mes yeux fouillèrent l'obscurité et je ne su que faire lorsque je reconnu Lizzie. Bien Fernando. Maintenant, tu ne vas plus être capable de penser à quoi que ce soit d'autre. Je retins de justesse mon soupire Elle s'éloigna, refermant la porte derrière elle. Je la laissais s'éloigner, observant son dos depuis mon morceau d'obscurité. Ensuite, la curiosité fut la plus forte. Après un bref débat interne, je me dirigeai vers la maison que je l'avais vu quitter. Était-ce là qu'elle vivait ? J'observai quelques minutes la maison de l'extérieure, vérifiant qu'il n'y avait personne à l'intérieur. Je jetai un bref regard aux alentours, m'assurant que j'étais seul avant de sortir de l'ombre pour rentrer dans la maison jaune. Je fis rapidement le tour du propriétaire, me promettant de mettre les voiles dès que j'en saurais un peu plus sur sa vie ici.
Seulement, les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait. J'entendis du bruit à l'extérieur. Rapidement et silencieusement, j'allais m'adosser au mur juste à côté de la porte, du côté où elle se refermerait. Il y avait deux voix. Je fermai les yeux, priant pour que seule Lizzie rentre ou qu'ils partent tous les deux. Je n'eux pas le temps de prier bien longtemps. Déjà, la porte s'ouvrait devant moi et je retins ma respiration, mon corps se tendit, près à réagir au plus vite si besoin ce faisait. La silhouette de Lizzie se dessina partiellement de ce que je pouvais voir de l'autre côté de la porte. Un au revoir fut prononcé, je retins un soupire de soulagement. Enfin la porte se referma et je réagis aussi vite que je pus. Du talon, je finis de fermer la porte moi même tandis que mes mains se tendaient vers la jeune femme. L'une l'attrapa par la taille pour la tirer à moi et l'autre se posa sur ses lèvres, l'empêchant de pousser le moindre son de surprise. « Chut ! C'est moi ! Ne crie pas s'il te plait. Ça me foutrait tellement dans la m*rde. » chuchotai-je précipitamment. Je laissai quelques secondes passer avant de lâcher ma prise. Je ne m'attendais pas à la croiser ce soir. Peut-être la voir de loin mais pas la croiser. Pas l'avoir aussi proche de moi. Cela pourrait tellement être un problème...
» Lizzie-Ivy Eswood Stilson "
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× Ma Célébrité : keiraHOTknightley × Nombre de messages : 16353 × Age du perso : vingt-cinq ans. × Job : râleuse têtue et inutile. × Côté love : c'est flou.. you ?
(#) Sujet: Re: Take my arms that I might reach you [Lizzie] Mer 31 Déc - 1:08
take my arms that i might reach you × ft. FERNY & LIZZY
Lizzie savait que son choix de rejoindre les originaires avait été un pari fou. C'était même un choix plutôt égoïste, et plutôt risqué. Mais au final, n'a-t-elle toujours pas été ce genre de fille rebelle, téméraire, qui n'en fait qu'à sa tête, et qui pense aux autres après avoir pensé à son propre intérêt ? Et c'est comme ça qu'elle s'était retrouvée à mettre les pieds sur l'hydre, à croiser la route de pleins d'inconnus, à essayer de s'intégrer parmi eux. Elle s'était dit que ce ne serait pas bien compliqué. Elle avait peut-être sur-estimé ses chances. Il faut dire que ce grand et prestigieux peuple d'originaires, ne fait pas les choses à moitié et ne prend certainement pas les choses à la légère. Et en mettant les pieds parmi eux, Lizzie a aussitôt très vite compris qu'ils n'étaient pas tous pour l'idée d'accepter des rescapés comme elle dans leurs rangs. Comprenez par là : ne devient pas epsilon qui le veut. A son arrivée sur l'îlot, aux regards qu'on lui lançait, Lizzie eut bien l'impression qu'elle allait finir dans l'un de leurs cachots et qu'elle n'en sortirait plus. Ce ne fut pas aussi radical, mais ça n'en fut pas loin. On lui demanda de faire ses preuves, on attendait d'elle qu'elle obéisse, qu'elle se fasse toute petite et qu'elle s'adapte à ce qu'on l'autoriserait à faire et à ne pas faire. Finalement il n'était pas question de se faire une place parmi eux, mais juste de ne pas faire de vagues, et de ne pas se faire jeter, tout bonnement. On lui attribua d'abord une cellule intérieure, un lit entre quatre murs, où on devait probablement l'observer ; la porte était même verrouillée. Ca ce n'était que pour la nuit, heureusement. La journée, elle était un peu plus libre de ses actes, et on lui donnait des horaires de travail, où elle devait mettre la main à la pâte dans certaines tâches de leur société de l'hydre. Participer aux récoltes, casser des rochers, s'occuper des linges, pleins d'occupations qui faisait bouillir Lizzie de l'intérieur. Etait-elle venue ici pour être une esclave ? Mais elle voulait croire en la possibilité d'être accepter, elle voulait avoir confiance en leur protection. Les originaires ont des convictions un peu étranges qui semblent motiver tous leurs actes. Lizzie eut droit ainsi également à de nombreux tests en tout genre. Tests physiques, tests mentaux, psychologiques, évaluations de logique, diagnostics de santé ; lors de ces sessions, elle avait l'impression d'être un cobaye, un extra-terrestre, une espèce inconnue sur qui les originaires voulaient en savoir plus,et comme ci l'étudier leur dirait si oui oui non ils pourraient se fier à elle. Tester la loyauté de quelqu'un revient-il à tester ses limites ?
Les semaines passaient, et ils devinrent plus souples dans leurs règles, ils lâchèrent un peu du lest et Lizzie sentait au fil du temps qu'elle obtenait un peu de leur considération et peut-être même un peu de leur confiance. La preuve, ce jour-là, ce fut Zacharia en personne, ce grand brun qui n'avait jamais été très tendre avec elle dans son parcours d’intégration, qui la convoqua et qui lui attribua une.. maison ! Enfin, elle n'allait plus dormir dans sa cellule lugubre ; ils acceptaient finalement de la laisser loger dans une de leurs petites maisonnettes jaunes. Pour Lizzie, ça sonnait comme une récompense. Elle touchait finalement du doigt cette promesse de confort qu'elle avait tant espéré. Ca peut paraître bête, mais avoir une cabane, avec une vraie chambre, une salle d'eau, une cuisinette, une petit salon, ce n'est pas grand chose, mais ça la rendait tellement nostalgique de sa vie d'avant, de leur accès à la civilisation. Elle appréciait pouvoir enfin réavoir un peu de ça. Zach' la conduisit lui-même jusqu'à "chez elle", il lui donna quelques directives, et puis il la laissa "s'installer". Dès qu'il partit, Lizzie passa plusieurs heures allongée sur son nouveau lit, à fixer le plafond blanchâtre. Elle prit ensuite une douche bien chaude, puis elle fouina à droite à gauche dans les petits meubles mis à sa disposition. Il y avait même une mini bibliothèque, et quelques livres entreposés là ; Lizzie put se mettre à bouquiner, assise dans un mignon fauteuil, c'était comme un rêve... Finalement, la nuit commença à tomber, et elle alla faire un saut dans le voisinage. Elle voulait à tout prix voir Jaylan, qui habitait pas loin, à ce qu'elle avait repéré. Elle se devait de lui dire pour sa nouvelle maisonnette, si il n'était pas déjà au courant. Jay', c'est l’originaire qui était venu la chercher sur l'île, qui avait été chargé de la conduire sur l'hydre pour la première fois. Il n'a jamais été bien méchant, plutôt comique même, et Lizzie l'apprécie bien. Il est souvent taquin et n'a jamais forcément aidé à lui rendre la vie facile ici, mais il reste son mentor, quelqu'un à qui elle sait qu'elle peut se fier. Elle alla donc toquer à sa porte, et ils eurent une brève conversation, toujours tintée d'un peu d'humour. Il semblait pressé par le temps, donc Lizzie ne l’accapara que quelques minutes, avant qu'il ne la raccompagne jusqu'à sa nouvelle habitation, et qu'il ne parte on ne sait où. Quel coureur ce Jaylan. La jeune femme eut un sourire, et elle rentra tranquillement dans "sa" maison...
A peine eut-elle passé le pas de la porte, que quelqu'un l’attrapa et... l'embrassa. Lizzie sentit son coeur de serrer de stupeur, tandis qu'elle finit par reconnaître le visage de l'homme qui avait capturé ses lèvres. Elle crut halluciner. Quoi, c'est noël ? c'est la journée des cadeaux ? ou ce n'est qu'un rêve et elle va finir par se réveiller, seule dans sa vieille cellule habituelle ? Elle écouta le son de la voix de son visiteur, et puis elle posa une main sur son visage, elle frôla sa joue de ses doigts. Elle n'osait y croire. Son coeur battait à tout rompre. Son bel amant, son Fernando. C'était étrange de le voir là, de le sentir si près d'elle à nouveau. Elle avait presque oublié le bleu de ses yeux ravageurs. Elle avait l'impression que leurs moments ensemble dataient d'une autre vie. Ca lui paraissait si loin. Il n'était pas censé être là... Il ne devrait pas être là ! Et un instant de panique s'empara soudain de Lizzie. ❝ Tu... Mais... chut ! ❞ Elle le saisit par la main et elle le tira, plutôt violemment en fait, jusqu'au coin de la pièce, dans le creux sombre de la petite cuisine, contre les placards et le plan de travail. Elle avait rééteint les lumières, et dans la quasi-obscurité, elle ne distinguait le visage de Fernando que grâce aux lueurs légères du lampadaire au travers de la fenêtre. Sans même s'en rendre compte, elle s'était collée contre le grand militaire, et elle avait posé ses doigts contre sa bouche. Mais ça n'avait rien de passionnel, elle était juste soudain hyper-parano et elle ne voulait plus qu'ils fassent un seul bruit ! Elle était tendue au plus haut point. Si quelqu'un le trouvait là, qu'est-ce qu'ils lui feraient, à lui, fervent protecteur des rescapés, défendeur des kappa ? Et qu'est-ce qu'ils lui feraient à elle ? mon dieu ils allaient penser à une trahison, elle allait se faire bannir, ou pire, égorger sur la place publique ! Si Fernando s'était attendu à des retrouvailles enivrantes, il se mettait le doigt dans l'oeil. Lizzie était furieuse, inquiète, bouleversée. ❝ Tu vas nous faire tuer ! Oh ça oui, tu vas te foutre dans la m*rde, et moi avec... Fais ch*er, mais qu'est-ce qui t'a pris de venir là ? ❞ Sa réponse paraissait peut-être démesurée, mais au-delà de sa satisfaction d'être intégrée sur l'hydre, Lizzie avait une vraie crainte constante des originaires. Leurs réactions étaient tellement imprévisibles... Elle continua à chuchoter, les traits serrés : ❝ Bon sang, Fernando, j'ai travaillé dur pour en arriver là, tu n'imagines pas... et t'as pas le droit de débarquer comme ça, pour tout gâcher ! t'es qu'un crétin. ❞ Elle avait envie de le frapper. Elle parlait comme si ça ne la concernait qu'elle, mais en vérité elle se faisait du soucis pour lui. Pourquoi venait-il se mettre en danger ainsi ? Elle sentait son souffle mêlé au sien, et dans la pénombre, elle retrouvait cette attraction intense qui l'avait si souvent connectée à lui. Elle n'arrivait pas à rester fâchée, elle avait juste envie de l'embrasser à nouveau. Était-ce le fait d'avoir été loin de lui si longtemps, qui dupliquait soudainement par dix son désir pour lui ? La distance, le manque, elle s'était passée de lui durant trop de semaines, tout son corps semblaient s'enflammer par son unique présence. Pourquoi un tel engouement ? pourquoi son coeur battait si fort ? Leurs instants ensembles avaient toujours été passionnés, mais jamais elle n'avait ressenti tant d'émotions en si peu de secondes. Elle aurait voulu se laisser tomber dans ses bras et céder à toutes leurs pulsions. Mais c'était trop risqué. Depuis qu'elle avait posé son pied sur l'hydre, Lizzie avait appris à changer, elle suivait désormais les règles et elle se pliait aux exigences des originaires. Ils étaient son nouveau peuple, et il n'y avait pas de place pour l'amour dans sa quête. Il n'y avait jamais eu de place pour l'amour tout court d'ailleurs. Fernando ne pouvait pas débarquer ici et tout chambouler. Le regard de Lizzie devint vide, et elle s'éloigna du beau militaire, et ajouta finalement, à contre-coeur, d'une voix basse et uniforme : ❝ Ils vont se demander pourquoi mes lumières sont éteintes... ils vont se douter de quelque chose, c'est mon premier jour dans cette baraque, et ils vont me surveiller, ils vont s’apercevoir que... Tu.. tu devrais repartir. ❞ Il y a à peine quelques semaines, Lizzie aurait bravé tous les interdits pour juste un bref instant de folie et de plaisir, mais au bout du compte, restait-il encore de cette femme-là en elle, ou l'hydre lui avait-elle tout pris ?
(#) Sujet: Re: Take my arms that I might reach you [Lizzie] Jeu 8 Jan - 21:03
TAKE MY ARMS THAT I MIGHT REACH YOU
L’adrénaline coulait dans mes veines, me maintenait en alerte. Pourtant, avoir Lizzie si près de moi ravivait certains souvenirs. Au début, seul mon entraînement avait parlé lorsque je l’avais attiré à moi. Une manière comme une autre de la maintenir en place, de s’assurer qu’il n’y aura pas de mouvements de paniques dû à la surprise. Ensuite, ma mémoire semblait s’être enflammée d’elle-même. Depuis quand je m’attache aux femmes ? Seulement, avec Lizzie c’était particulier. C’était… différent ? Il fallait être idiot pour ne pas le noter, elle me manquait. Elle me manquait cruellement. Nous n’avions pas vraiment partagé grand-chose d’autre que des parties de jambes en l’air mais là n’était pas la question. Alors que je la lâchais, laissant son corps se détacher du mien, je regrettais déjà d’être entré ici. Je n’aurais pas dû. Je voulais juste savoir si elle allait bien, en savoir plus sur ses conditions de vies, me rassurer en quelques sortes. Mais la voir, lui parler, la tenir dans mes bras, cela faisait remonter trop de choses. Mon regard se perdit dans les orbes noisette, observant le défilé d’émotions qui les traversaient. Puis il y eut la panique. « Tu... Mais... chut ! » Et elle me traina par le poignet. Je me laissai faire. Les ténèbres se saisirent à nouveau de la cabane tandis qu’elle me plaquait contre le plan de travail de sa cuisine. Je clignai des yeux, ne m’attendant pas vraiment à ce genre de réactions. Il fallut quelques instants pour que mes yeux s’habituent à nouveau à l’obscurité. Ses doigts se posèrent sur mes lèvres. Elle semblait céder à la panique et tout ce à quoi je pu penser en ce moment, ce fut à la dernière fois qu’elle avait posé ses doigts sur mes lèvres. Les conditions étaient pour le moins plus érotiques et son corps pressé contre le mien n’aidait pas à me concentrer. Je fermai les yeux, non, ces retrouvailles n’allaient sans doute pas bien se passer. Je n’aurais vraiment pas dû rentrer dans cet endroit. « Tu vas nous faire tuer ! Oh ça oui, tu vas te foutre dans la m*rde, et moi avec... Fais ch*er, mais qu'est-ce qui t'a pris de venir là ? » J’ouvris à nouveau les yeux. L’heure n’était pas à penser à ce genre de choses. Je suis toujours en mission d’observation après tout. J’aimerais lui dire à quel point je suis désolé, à quel point j’ai été con de rentrer ici, à quel point j’ai été con d’accepter cette mission en espérant connement au moins voir si elle allait bien. Lui dire que je suis un con, mais un con qui était inquiet pour elle. Des rumeurs courent sur les originaires et si je suis ici depuis moins longtemps que certains, j’ai entendu de quoi ils étaient capables. Quelque part je savais qu’elle était forte et n’avait pas besoin qu’on la surprotège mais elle était en territoire ennemi avec la volonté de les rejoindre, de vivre parmi eux. Tellement de choses auraient pu mal se passer. « Bon sang, Fernando, j'ai travaillé dur pour en arriver là, tu n'imagines pas... et t'as pas le droit de débarquer comme ça, pour tout gâcher ! T'es qu'un crétin. » Oui, c’est sans doute cela. Elle était tellement proche… Cela faisait si longtemps qu’elle était loin de moi. Je me retins de passer une main sur sa joue ou dans ses cheveux. Ce n’était pas vraiment le moment.
L’obscurité, elle, moi, son corps contre le mien. Nous avions déjà tellement joué ce scénario que les cela rendait cette situation étrange, désagréable. Ma présence n’était pas désirée ici et d’une autre partie c’était elle qui s’était collée à moi et quelque chose brilla dans son regard l’espace de quelques instants. Finalement, elle sembla faire ce que je n’avais pas pu me résigner à faire et se raisonna. Elle s’éloigna et je dû me retenir d’aller l’embrasser. J’aurais voulu parler, lui expliquer les choses mais je n’osais tout simplement pas. Ma présence ici semblait avoir créé un mouvement de panique chez elle. Elle semblait craindre qu’un originaire soit caché sous sa fenêtre à écouter tout ce qui pouvait se passer chez elle. « Ils vont se demander pourquoi mes lumières sont éteintes... ils vont se douter de quelque chose, c'est mon premier jour dans cette baraque, et ils vont me surveiller, ils vont s’apercevoir que... Tu... tu devrais repartir. » C’était rationnel mais étrangement, cela me fit mal. Pourtant elle avait raison. Je ne devrais pas m’attarder ici. Je devrais profiter de la première occasion pour retourner sur la plage, là où j’ai caché mon embarcation et rejoindre l’Île, donner les informations que j’avais et laisser quelqu’un d’autre se dévouer pour la prochaine fois. « Il fallait un volontaire » Soufflai-je comme piteuse excuse. C’était vrai mais en même temps tellement loin de cette p*tain de réalité. Mais malgré la passion qu’il y a entre nous, puis-je me permettre de lui jeter mes inquiétudes à la gu*ule ? Je restai contre les meubles de la petite cuisine, laissant malgré moi mon regard courir dans toute la pièce, se projeter à travers les fenêtres à la recherche d’un quelconque observateur. « T’as raison. J’ai agis comme un con aveuglé par l’inquiétude. » Chuchotai-je tout de même. C’était tout moi, pas de grand discourt et le soin de laisser l’autre lire entre les lignes. Je n’ai cependant jamais joué le jeu de l’amante de longue date. Je n’ai jamais connu que des coups d’un soir, évitant les relations charnelles sur le long terme comme la peste. Je n’ai pas l’expérience, je ne sais pas vraiment comment m’y prendre. Je lâchai finalement un long soupire en me laissant couler le long du meuble, m’asseyant à terre. « Je ne pensais pas que tu reviendrais si vite. Je voulais savoir comment tu t’en sortais. J’avais prévu d’être déjà partit à ton retour. » Cependant, je ne m’excuserais pas. J’ai reconnu mes tords mais ils restent légitimes à mes yeux. Je n’aurais peut-être pas dû faire cela mais c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Je m’en serais voulu si j’avais loupé l’occasion d’en savoir plus sur sa vie ici.
« Rallume les lumières p*tain, tu vas attirer l’attention. Je reste là, sur le sol, moins visible le temps que cela paraisse logique que aille te coucher. J’attendrais un peu après que tu ais éteins et je partirais. Si t’es vraiment observée par ces tarés il vaut mieux prendre des précautions. » Je n’aimais pas me cacher. Rester dans le simulacre de cachette que m’offraient les meubles de la cuisine en étant ainsi à même le sol était le mieux que je pouvais faire. Il y avait bien d’autres moyen pour se faire plus discret, moins visible de l’extérieur mais je refusais d’aller me cacher sous ou dans un meuble. J’avais tout de même un minimum de dignité. Je laissai ma tête retomber sur le placard auquel j’étais adossé avec un nouveau soupire. Cette distance qu’elle avait mise entre nous voulait dire tellement de choses. C’était donc fini ? Il n’y avait donc pas de retour arrière ? Elle allait rester parmi les originaires et moi il était hors de questions que j’abandonne les gars. De toute manière ils ne voudraient pas de moi ici. Se voir en cachette était risqué, probablement trop risqué. Je ne sais pas si elle pourrait le supporter. Cette soirée commençait à prendre un goût d’adieu que je ne pouvais m’empêcher de trouver désagréable, dérangeant. La lumière des lampadaires se diffusaient doucement dans la pièce, me rappelant le contraste de confort de vie entre les deux camps. Je ne pouvais pas en vouloir à Lizzie pour avoir choisi le confort. Beaucoup auraient fait pareil. Mais quel est le prix de ce confort ? « Comment ça se passe pour toi ici ? » lâchai-je d’un souffle, ne pouvant taire ma curiosité plus longtemps. Rester plus longtemps c’était avoir plus de chances de se faire avoir mais partir maintenant était sans doute plus risqué. Surtout si ce qu’elle me disait était vrai. Et quitte à être ici, autant faire la conversation non ?
» Lizzie-Ivy Eswood Stilson "
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(#) Sujet: Re: Take my arms that I might reach you [Lizzie] Mer 4 Mar - 15:58
TAKE MY ARMS THAT I MIGHT REACH YOU.FERNANDO & LIZZIE;
Sometimes you have to do something unforgivable just to be able to go on living.
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I somehow imagined you'd have found another admirer by now... wouldn't you ?
❝ Il fallait un volontaire. ❞ Une lueur d'espoir revint dans les yeux de lizzie, tandis que fernando lui donnait un semblant d'explication. Elle avait été tellement aveuglée par la surprise de la situation et la panique de ses sentiments, qu'elle en avait presque oublié que fernando n'avait peut-être pas fait tout ce chemin juste pour la voir. Curieusement, ça la rassurait, car si ferny' était là pour une expédition de la part des kappa, ça enlevait à lizzie une part de responsabilité ; si il arrivait quelque chose au jeune homme, elle s'en sentirait moins coupable... raisonnement assez hypocrite, mais qui l'aidait un peu à retrouver son calme à cet instant ! Mais alors fernando n'était pas sur l'hydre totalement par sa faute, c'était censé tant la réjouir que ça ? Cependant, le jeune militaire finit par avouer qu'il était inquiet pour elle, qu'il était tout même venu voir comment elle s'en sortait. ❝ ... J’avais prévu d’être déjà parti à ton retour. ❞ Intérieurement, lizzie remercia le ciel, ou le destin, ou on ne sait quelle force mystique, qui lui avait permis de croiser la route de fernando ce soir. Qui sait, quelques minutes en plus de discussions inutiles chez jaylan, et peut-être lizzie n'aurait jamais eu l'occasion de revoir son bel amant. Cette pensée la remplit de remords. Car elle avait beau repousser ferny' de toutes ses forces, sa présence ici lui faisait un bien fou. Malgré toutes ces craintes et l'insécurité du moment, il venait d'embellir sa journée ; son regard sur elle, la chaleur de sa peau, les traits de son visage, ce contact familier, c'était au-delà de toute description possible. Elle avait beau dire ce qu'elle voulait, lizzie restait l'esclave de ses sentiments, et le retour soudain de fernando dans sa vie, ça lui apportait une joie immense. Mais elle ne pouvait pas lui dire tout ça. Ca les rendrait faibles. Et elle n'était plus censée être comme ça, à prendre ce genre de risques, surtout pas sur l'hydre.
Fernando s'était assis sur le sol de la cuisine, et malgré la désillusion et la peine que lizzie pouvait déceler sur son visage ou dans ses soupirs, il revint enfin à la raison, et le jeune militaire énonça quelques directives, pour se sortir de cette situation. La jeune femme, perdue, seule debout au milieu de la cuisine, se ressaisit et s'empressa d'allumer machinalement l’interrupteur. Les deux lampes de la pièce ramenèrent une lumière jaunes irritante sur tous les murs. Lizzie ne savait que faire d'autre. C'était certes plus sage que fernando s'éclipse de la maisonnette un peu plus tard, le temps que tout le monde soit couché dans le village, mais en attendant, la jeune femme restait sur ses gardes. Était-elle donc censée préparer son dîner, ranger ses affaires, bouquiner, se mettre en pyjama et aller se coucher ? Ca aurait probablement été la chose la plus logique à faire, si elle voulait que personne n'ait le moindre soupçon. Mais elle ne pouvait pas faire ça, elle ne pouvait pas faire comme si fernando n'était pas là. Alors qu'il était bien là. Et c'était insensé mais elle avait juste envie de profiter de chaque seconde en sa présence. Elle avait juste envie de s'affaler à côté de lui, dans le recoin de cette cuisine, et de s'endormir dans ses bras. En souvenir d'antan. Et puis elle avait tellement de questions à lui poser, sur la survie des rescapés, sur tous ces gens qu'elle avait laissés derrière. Elle savait qu'il y avait même eu un sauvetage en son absence ; lizzie l'avait manqué. Elle avait entendu des rumeurs, sur ceux qui avaient réussi à partir, comme son frère ou certains de ses amis. Elle ne savait pas si ça lui donnait envie de se réjouir ou de pleurer. Parfois elle regrettait de s'être embarqué sur l'hydre, et en voyant fernando là, elle s'imaginait finalement le suivre cette nuit, rentrer sur l'île principale avec lui, revenir à ses côtés et aux côtés des autres rescapés. Mais c'était impossible, elle était désormais trop intégrée dans la vie des originaires, et ses derniers ne la laisserait certainement pas en vie plus de deux jour en dehors de l'hydre ; elle en savait trop, elle ne pouvait plus les trahir. Et malgré toute la loyauté qu'elle était obligée de leur accorder, elle souhaitait aussi si fort pouvoir être avec fernando. Elle avait été stupide, de croire qu'elle pouvait quitter tous ses proches, sans en éprouver de regrets. Mais c'était parce qu'elle n'avait sans doute pas prévu que la vie ici serait d'abord si dure, et surtout que ferny' lui manquerait autant, ça c'était inattendu. ❝ Comment ça se passe pour toi ici ? ❞ Lizzie sortit de ses pensées, et toujours debout immobile dans sa pièce, elle regarda fernando brièvement, timidement, avant d'aller vers l'évier, pour faire couler de l'eau et se servir un verre. Heureusement que le jeune homme était venu aujourd'hui et pas avant ; car il y a quelques semaines, ça avait été très dur, moralement surtout, les originaires n'avaient pas été tendres. Mais lizzie avait sa fierté, et elle n'en parlerait pas. Ces jours-ci, elle allait mieux, elle commençait à toucher son but, c'est tout ce qu'il y avait à savoir. Alors, sans même reposer ses yeux sur son invité, elle répondit mollement : ❝ Ca se passe plutôt pas mal. Je vais pas m'plaindre, j'ai enfin un lit qui ressemble à un lit... ❞ Et une douche avec de l'eau chaude, où elle était restée une heure entière tout à l'heure. Mais elle évita de se vanter auprès de fernando (surtout qu'elle n'arrivait soudain plus à s'enlever l'image de la tête, le désir d'avoir le jeune homme auprès d'elle sous cette douche, c'était irrésistible). Mais elle ne voulait pas céder, ils faillaient qu'ils restent concentrés et sur leurs gardes, jusqu'à ce que fernando puisse partir, c'était ça le plan, si ils voulaient s'en sortir idem. Pourquoi c'est toujours si dur de calmer ses pulsions en présence de son beau militaire ? Elle porta son verre d'eau fraîche à ses lèvres, et elle tenta de se vider l'esprit. Elle commençait tout de même à se détendre, et sa paranoïa était moins présente que quelques minutes auparavant. Il n'y avait certainement pas non plus des caméras cachées dans toute la baraque, et elle avait donc bien le droit de se rapprocher un peu de fernando tant qu'il était là. Elle se retourna donc vers lui, et elle désigna distraitement son verre d'eau, en marmonnant : ❝ Je te sers à boire ? ❞ Elle s’apprêtait à reremplir son verre au robinet de l'évier, mais elle pensa qu'elle devait bien avoir quelque chose de plus fort à boire que de l'eau dans cette maison. Elle fouilla ainsi quelques minutes dans les placards de la cuisine, puis dans la commode du salon, et elle y dénicha finalement une veille bouteille de whisky trop mignonne ! Fière de sa trouvaille, elle revient vers fernando et elle lui tendit la bouteille. ❝ Ca ce sera plus sympa. ❞ Un sourire avait automatiquement regagné ses lèvres. Cette soirée était insensée, risquée et stressante, mais paradoxalement, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas été aussi heureuse. Elle s'éloigna à nouveau, elle fit quelques pas vers sa chambre, et revient avec ses deux oreillers. Elle en posa un au sol, à côté du jeune homme, et elle vint s’asseoir par terre à son tour, adossée contre le placard, calée contre son coussin. Quitte à passer cette soirée cachés, discrètement, autant se mettre à ses aises. Elle tendit le deuxième oreiller à ferny', et elle récupéra la bouteille en échange. Un brin de malice traversa son visage. Elle prit une gorgée de whisky, et puis elle lâcha un long soupir. Elle ne savait pas quoi dire, par où commencer. ❝ Et toi alors, comment ça se passe sur l'île ? Tout le monde tient le coup ? Les hostiles font pas trop ch*er ? J'ai l'impression de les originaires restent encore un peu à l'écart pour le moment, c'est plutôt une bonne chose j'imagine... ❞ Lizzie prit une seconde gorgée d'alcool, puis elle rendit la bouteille à fernando. Elle ne savait pas si parler de leurs camps, de leurs survies ou stratégies, était la meilleure des conversations ; dans tous les cas, discuter du problème global permettait pour l'instant d'éviter d'aborder leurs problèmes personnels. Comme le fait par exemple que leur situation était une impasse, et qu'ils ne trouveraient peut-être jamais de solution pour se revoir. Pourtant, plus lizzie y pensait, plus elle se rendait compte qu'elle angoissait à l'idée de laisser repartir fernando. A l'idée d'être séparée à nouveau de lui. Son absence l'anéantirait, juste quand elle commençait à remonter la pente. Mais il n'y avait aucun espoir pour eux deux. Et elle redoutait le moment fatidique où ils mettraient des mots sur la situation, et où leur séparation serait plus que jamais quelque chose de réel. Ca faisait mal rien qu'à y songer. Alors autant parler d'autre chose. La main de lizzie était allée se poser tendrement sur le genoux de fernando, et sans qu'elle y fasse trop attention, elle gardait ce léger contact entre eux, comme pour continuer à s'assurer qu'il était bien là. Comme pour rester certaine que sa présence ne lui échapperait pas pour l'instant. C'était comme si, d'une seconde à l'autre, il allait finalement à nouveau disparaître,volatilisé.
(#) Sujet: Re: Take my arms that I might reach you [Lizzie] Sam 7 Mar - 17:24
TAKE MY ARMS THAT I MIGHT REACH YOU
Avec Lizzie, passion et raison s’étaient toujours battu l’un face à l’autre. Jusqu’à présent la raison n’avait pas gagné beaucoup de batailles. C’était la première fois que je vivais cela et cette relation me rappelait le feu. Brulante, incontrôlable. J’étais là, comme un con assit sur le sol de sa cuisine. Une p*tain de cuisine, un confort que je n’avais plus connu depuis longtemps. J’aurais dû être en train de réfléchir à une manière de partir d’ici sans être vu, faire au mieux. Laisser Fernando au placard et ne plus être que le Major Karsoca. Faire montre de l’efficacité qui me caractérise souvent. Mais il y avait elle. Elle était là et prenait tout ce qui faisait de moi un soldat, ne laissant plus que l’homme. Je voulais la prendre dans mes bras, toucher son corps, embrasser cette bouche qui n’avait pas l’air si heureuse que cela par ma présence. Je me sentais esclave de cette passion mais savoir que tout ceci pourrait avoir une fin ? C’était pire. En un coup, je maudissais ma foutue curiosité. Je n’aurais pas dû venir ici, je n’aurais pas dû accepter cette p*tain de mission. Si avoir été loin d’elle avait été difficile, l’avoir en face de moi, inaccessible, l’était encore plus. Comme le feu, cette relation me consumait, me brulait. Restera-t-il quelque chose de nous une fois la flamme éteinte ? Cette flamme s’étouffera-t-elle sur elle-même ou s’étendra-t-elle en un véritable incendie ? C’était comme si il n’y avait plus qu’elle et moi, plus que moi et elle. Le reste ? Les Epsilons, les Kappas, l’Île, … Juste de la rigolade. Des choses qui ne me paraissent plus si importantes en ce moment, totalement obscurcis par l’éclat des yeux de Lizzie. « Ça se passe plutôt pas mal. Je vais pas m'plaindre, j'ai enfin un lit qui ressemble à un lit... » Je parvins à détacher mon regard des courbes de son corps pour me perdre à nouveau dans ces si beaux yeux. Je voulais caresser ses joues, jouer avec les mèches de ses cheveux, goûter à nouveau ses lèvres, embrasser chaque centimètre de sa peau. Après une telle absence, mon corps me criait de me jeter sur elle, te me perdre dans la passion. Mais ma raison veillait au grain. Je restai donc assit sur le sol, essayant de me concentrer sur autre chose que sur son corps. Qu’avait-elle dit ? Ah oui… Un lit. Un vrai lit. Depuis quand n’avais-je plus connu ce luxe ? Entre les couchages de l’armée, les missions en mer, je n’étais déjà que rarement chez moi avant l’Île. Maintenant si je dormais pas à même le sol, je m’en estimait heureux.
Ce confort valait-il d’avoir tout abandonné ? Un lit, l’eau chaude, une cuisine ? Un semblant de vraie vie ? Cela valait-il vraiment tous ces gens qu’elle avait laissés derrière elle ? L’offre était tentante mais le prix trop lourd à payer. Parfois les sources de ce conflit m’échappaient. Nous n’avions peut-être pas grand-chose à offrir aux originaires mais qu’est-ce que ça leur aurait coûté de nous tendre la main dès le début ? Non, cela aurait été trop simple, trop parfait, trop facile. A la place, il y avait ce conflit ouvert. Les dangers de l’Île n’étaient apparemment pas suffisant à eux même. Et au final, on en venait à faire ce genre de choix. Continuer dans la précarité du quotidien avec les autres ? Continuer à se serrer les coudes, resté souder ou abandonner tout cela pour un lit et une douche chaude. Le confort de vie. Ne plus vivre comme un p*tain de naufragé. Survivre serait un terme plus correct. On ne vit pas ou peu, la survie passe avant cela. Ici, avec ce confort, il y avait peut-être moyen de vivre. Peut-être. Je peux apercevoir ce qui l’a charmé, ce qui l’a poussée à venir ici. Mais pourrais-je pardonner ? Je ne peux pas quitter les Kappas. Je ne peux juste pas partir en les laissant se débrouiller. Il est de mon devoir de veiller sur les citoyens, de les protéger. Je serais sans doute le dernier d’entre eux à quitter cette p*tain d’Île. Rester jusqu’à ce que tout le monde ai été évacué. C’était mon job, ce à quoi je me raccrochais. Je ne pouvais juste pas céder au confort que proposaient les Epsilons. Et puis, ils ne me croiraient jamais. Comment être sûr de mon honnêteté alors que je n’ai aucune raison de les rejoindre sans chercher à les infiltrer ? Ils auraient totalement raison de ne pas m’accorder confiance. « Je te sers à boire ? » Le fossé semble s’être creusé. Elle a fait son choix. Le confort plutôt que les autres. « Je ne dis pas non. » Elle commença à fouiller ses placards. Elle n’avait pas encore l’air totalement familiarisée avec son environnement. Elle disparut un instant au salon et je profitais de ma brève solitude pour soupirer à nouveau. Où est-ce que tout cela nous menait ? Y avait-il une sortie de secours, une échappatoire quelconque ? Je regrettais déjà amèrement ces nuits où nous nous retrouvions chez moi.
« Ca ce sera plus sympa. » Elle avait une bouteille de whisky en main. Je ne pouvais qu’approuver ce choix. L’alcool était quelque chose qui se faisait rare et j’avais bien besoin de m’en jeter un petit. Et elle souriait. Ce sourire me remettait un peu de baume au cœur. Arrête de penser à l’avenir Fernando, concentre toi sur le moment présent et profite de l’instant, profite de sa présence. Ce n’est pas comme si ça allait encore arriver tous les jours. Je pris la bouteille et elle disparut à nouveau. J’ouvris la bouteille et y bu une gorgée. Il était ambré et légèrement tourbe. Elle revint avec des oreillers. De vrais oreillers ! Elle m’en passa un. Je m’en saisis et appuyai doucement dessus, profitant du contact moelleux. C’était un peu comme redécouvrir un objet du quotidien. Je savais que ça existait, je me souvenais en avoir utilisé mais ça faisait loin maintenant. Je le gardais un instant dans mes mains, redécouvrant l’objet à mon aise avant de le glisser dans mon dos, imitant sa position à mes côtés. « Et toi alors, comment ça se passe sur l'île ? Tout le monde tient le coup ? Les hostiles font pas trop ch*er ? J’ai l'impression de les originaires restent encore un peu à l'écart pour le moment, c'est plutôt une bonne chose j'imagine... » Je récupérai la bouteille et bu une nouvelle gorgée. Je m’attendais un peu à cette question. Seulement, je me demandais dans quelle mesure je pouvais lui détailler ma réponse. Elle vivait avec les originaires maintenant après tout. Sa main se posa sur ma cuisse et je me sentis m’électriser à ce contact. Je voulais tellement la toucher à nouveau, caresser sa peau, la faire mienne. Je repris une autre gorgée d’alcool. Répondre. Oui, elle m’avait posé une question. Y répondre pourrait être pas trop mal. « C’est pas simple. Ça l’a jamais été sur cette p*tain d’Île. On maintient le cap, on fait de notre mieux. On a pu évacuer un peu de monde. Olrik est partit avec le bateau. » Et c’était tant mieux. Je n’aimais pas savoir qu’il tournait autour de Lizzie. Cependant, il semblait juste qu’elle sache qu’il ait quitté l’Île. « Tu manques à Susie. Elle vient souvent me voir pour parler de toi. » Pas un sujet très agréable à aborder non plus. Déjà que ma présence devait lui rappeler cruellement ce qu’elle avait laissé derrière elle, je lui jetais Susie à la gu*ule sans le moindre tact. « Sinon, on s’en sort comme on l’a toujours fait. Tout le monde va bien. » Ouais, aussi bien qu’on pouvait aller. Je bu une nouvelle gorgée d’alcool et lui rendit la bouteille. Je posai une main sur celle qu’elle avait posée sur mon genou. Sans vraiment m’en rendre compte, je caressai le dos de cette dernière du pouce. Je laissai ma tête retomber en arrière, l’entrechoquant avec le placard juste derrière moi. « Tu me manques aussi. »
Ce n’était ni facile à admettre et encore moins à dire. Surtout que le dire ne servirait à rien. Cela ne changera pas la situation. Il y avait toujours ce foutu problème, cette foutue distance. Si les mots pouvaient tout changer, ce serait plus simple. Comment avons-nous pu se mettre dans ce genre de situations ? Je n’osais pas lui parler de nos plans contre les hostiles, de la manière précise dont nous organisons nos défenses. Elle est avec les originaires et ce constat faisait mal. Ce n’est pas une surprise mais ce n’est qu’en venant ici que je me suis rendu compte de tout ce que cela impliquait. Je ne voulais pas parler de notre avenir, je ne voulais pas partir. Pour une fois j’avais envie d’être égoïste, d’envoyer mon devoir se faire voir ailleurs si j’y étais. Mais pour une fois ma raison prenait le pas, remportait la bataille. Je n’avais pas le moindre avenir ici. « Je suis content que ça se passe bien pour toi. » Que dire de plus ? Je ne voulais pas vraiment parler du fait que rien que de se voir était devenu un problème en soit. Je lâchai sa main pour passer mon bras autour de ses épaules, cherchant inconsciemment le contact. J’arrêtais enfin de fixer ce point imaginaire devant moi et la regardais enfin à nouveau. J’avais envie d’embrasser son cou, ses lèvres, sa peau. Je n’en fis rien. Pour le moment, je me contentais de l’observer, de noter le moindre détail.
» Lizzie-Ivy Eswood Stilson "
❝ ADMIN Speedy. × Tell me your dreams ♧ ❞
× Ma Célébrité : keiraHOTknightley × Nombre de messages : 16353 × Age du perso : vingt-cinq ans. × Job : râleuse têtue et inutile. × Côté love : c'est flou.. you ?
(#) Sujet: Re: Take my arms that I might reach you [Lizzie] Jeu 12 Mar - 0:50
TAKE MY ARMS THAT I MIGHT REACH YOU.FERNANDO & LIZZIE;
Sometimes you have to do something unforgivable just to be able to go on living.
❆
I somehow imagined you'd have found another admirer by now... wouldn't you ?
❝ Je ne dis pas non. ❞ Un bon vieux whisky, du confort auprès d'un être cher, Lizzie n'aurait pu prévoir que sa journée se terminerait ainsi. C'était pire qu'un rêve, une illusion qui l'emplissait d'un bonheur immence et puis qui finirait par disparaître. Et le retour à la réalité serait brutal. Lizzie plongeait ses yeux dans le bleu du regard de Fernando, et elle n'arrivait plus à savoir ce qu'elle ressentait vraiment. Une bataille avait lieu en elle, cherchant si la victoire reviendrait à sa tête ou à son cœur. Et trop de choses étaient en jeu, pour que la situation lui échappe. Elle hésitait à se sentir pleinement en sécurité, mais la présence de Fernando avait tendance à l'apaiser un peu. Faire la conversation avec lui, tranquillement, ça lui rappelait ces nuits où ils ne trouvaient pas le sommeil et où ils discutaient, ils riaient, blottis l'un contre l'autre sur ce lit de fortune, dans l'ancienne cabane de Lizzie. A l'époque tout était si simple. Pourquoi était-ce devenu si compliqué ? Pourquoi avaient-ils emprunté un chemin sinueux qui n'aurait pour finalité que de les séparer ? N'y avait-il pas d'autre voie possible ? Lizzie n'arrivait pas à se résoudre que leurs routes soient désormais différentes. Fernando était là ce soir, il était venu jusqu'à elle. N'était-ce pas pour leur accorder une seconde chance ? Sinon pourquoi était-il là ? Peut-être qu'il aurait mieux fait de ne jamais se montrer... Le voir là, ça faisait mal. L'entendre parler d'Olrik, de Susie, de tous les autres, c'était angoissant. Mais Lizzie ne laissa rien paraître. Elle but simplement une gorgée de whisky, et elle se permit de ne laisser apparaitre qu'un léger sourire, comme si elle était juste heureuse d'avoir des nouvelles de ses amis. En vérité, elle savait déjà beaucoup de choses, car il lui arrivait de se rendre dans la tour de contrôle, de regarder discrètement les rescapés, sur ces vieux écrans du post d'observation. Elle voyait ce qu'il se passait sur l'autre île. Qui étaient partis, et qui étaient restés, qui elle ne voyait plus dans les environs, et au contraire qui continuaient leur quotidien de survivants. Mais c'était une chose différente, d'entendre les nouvelles de la bouche de Fernando, ça les rendaient plus réelles. Et puis... ❝ Tu me manques aussi. ❞ Les yeux de Lizzie s'étaient également posés dans le vide de la pièce, et elle n'osa certainement pas regarder Fernando lorsqu'il prononça cette phrase. Elle tenta de rester impassible. C'était ça ou elle l'aurait certainement embrassé longuement, en lui répondant qu'il lui manquait lui-aussi plus que tout au monde. Chaque parcelle de son corps semblait attirée par lui, accrochée à ce besoin de l'avoir auprès d'elle, de ne plus laisser ce trou béant se creuser davantage, et juste ne plus laisser partir le jeune homme. Mais les sentiments, c'était une sensation bien trop synonyme de faiblesse, Lizzie ne voulait pas y céder. Elle s'était toujours montrée contre une femme forte face à Fernando, pas ce genre de conquête qui devient exaspérante et que le jeune militaire aurait certainement repoussé au bout de la seconde nuit ; non elle avait toujours aimé entretenir une certaine passion entre eux, du mystère ; elle n'avait jamais caché à Fernando être du genre indépendante, surement autant indépendante que lui l'était. Et ironiquement, c'était cette distance quotidienne entre eux qui avait réussi à les rendre plus proches que jamais. Et c'est ce qui les conduisait aujourd'hui à ressentir ce vide profond en l'absence l'un de l'autre.
Il avait finalement enroulé son bras autour de ses épaules, et elle se laissait aller, blottie contre son torse ; elle sentait son regard posé sur elle. Et dieu sait qu'elle voulait céder à ses pulsions, elle voulait venir l'embrasser, le toucher, le déshabiller... Autrefois rien ne les aurait arrêtés, et si elle en avait envie, leurs ébats se produisaient n'importe où, n'importe quand. Et aujourd'hui, après autant de temps, dans un lieu où il n'y avait que eux, où tout la poussait vers lui, elle ne parvenait pas à aller plus loin. Parce que ce n'était plus un jeu. Parce que leur relation si naïve prenait un tournant bien plus sérieux. Pourtant, résister restait une torture... Elle finissait donc par se redresser et faire face au jeune homme. Elle lui piquait de nouveau la bouteille des mains, mais cette fois elle la déposait juste à côté d'eux. Puis elle rapprochait son visage de celui-ci de Fernando, venant effleurer ses lèvres, mais ne partageant que leur respiration. La frontière était si fine, mais le fossé entre eux restait pourtant si grand. Elle ne savait plus comment le repousser, comment tout stopper, comment le laisser partir. Elle parvenait simplement à chuchoter contre sa bouche : ❝ Pour infos, tu me manques également, terriblement. ❞ Elle voulait faire comme si ce manque n'était que sexuel, mais elle était consciente au plus profond d'elle-même que c'était bien plus que ça. Et elle était tiraillée, encore et encore, entre le fait de se laisser aller ou de tout arrêter. Et elle finit par décider ; elle s'éloigna. Elle s'écarta, et elle resta là, assise au milieu de la pièce toujours face à lui, mais avec soudain une distance réelle entre eux. Elle voulait comprendre, comprendre pourquoi Fernando était là. Il était venu juste pour la voir, juste pour la baiser ? Mais il lui disait qu'elle lui manquait, tout en restant désintéressé. Lizzie n'arrivait plus à cerner la situation. Leur relation était censée être purement physique. Pourtant Fernando était en train de jouer avec ses sentiments. Volontairement ou non. ❝ Pourquoi tu fais ça ? ❞ Elle se mordilla la lèvre inférieure, sans le quitter des yeux. Elle hocha légèrement la tête, un vrai air interrogatif ancré à son visage. ❝ Pourquoi tu es vraiment là ? Qu'est-ce que tu espérais de moi ? ❞ Une once de colère commença à monter en elle. Elle avait envie de se fâcher, ça lui semblait être la seule réaction assez forte pour défier ses sentiments, et peut-être même pour réussir à se détacher de Fernando. ❝ Toi et moi on n'avait rien, rien à part le sexe. Et je ne te devais rien, tu ne me devais rien... Tu m'as laissée partir. Et c'était ok. Ce n'était pas grave. On était bien. Alors, pourquoi tu reviens ? Pourquoi tu reviens tout gâcher ? ❞ C'était trop facile de le blâmer tout à coup. Il venait lui offrir sa présence, une soirée d'espoir et de chaleur. Mais l'hydre avait changé Lizzie, cet endroit l'avait rendue vulnérable. Et le jeune militaire débarquait comme ça, et elle se réfugiait près de lui, toute fragile. Il ne pouvait lui faire ça. Il ne pouvait pas avoir ce pouvoir-là sur elle... Maintenant elle espérait qu'il s'en aille vite. Même si elle ne voulait pas vraiment ça. C'était stupide. Et tellement compliqué. Il avait tout compliqué ! Et provoquer une dispute semblait désormais être la meilleure option pour mettre véritablement une distance signifiante entre eux. Et ce, même si c'était douloureux à en crever.