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(#) Sujet: II / Oh cruelle fatalité ɤ OUVERT A TOUS Mer 7 Aoû - 19:32
Les yeux rivés à travers le hublot, Violante écoutait d’une oreille l’hôtesse expliquer les mesures de sécurité. Son esprit vagabondait à travers la capitale, éternellement sous le choc. Jamais elle n’aurait pu imaginer de pareilles catastrophes, jamais elle n’aurait pensé une seconde que quelque chose puisse venir bouleverser son univers. Son monde perdait pied. Comme si sa vie jusqu’à présent n’avait été que superficielle. Insignifiante. Elle ne faisait peut-être pas partie des victimes, mais tout semblait si proche, si réel. C'était inimaginable. Derrière son immuable figure de glace, ses principes et ses valeurs s’effondraient. Elle ferma les yeux, bien vite elle serait loin de cette ambiance alarmante, et la vie reprendrait son cours. Elle tenta finalement de concentrer son attention sur l’hôtesse et son amusante démonstration du masque à oxygène, mais celle-ci en avait terminé et leur souhaitait à présent un agréable vol. L’avion décolla. Vu du ciel, Tokyo avait des airs de fourmilière. Véritable centre névralgique du japon. Lentement la capitale s’éloigna pour ne devenir qu’une lointaine petite tache. Le japon sembla lui-même une minuscule île, bientôt disparue au profit de mer et nuages. Elle surprit une larme couler le long de sa joue, qu’elle essuya rapidement d’un revers de la main, avant de vérifier que personne n’avait assisté à cette scène pathétique. Par chance, l’homme assis à côté d’elle était plongé dans un journal, et les autres personnes de la rangée ne lui prêtaient aucune attention. Bon Dieu, que lui arrivait-il ? Elle ne se reconnaissait pas. Sa faiblesse l’horripilait. Elle n’avait jamais laissé transparaître aucune faille. Elle avait presque réussis à se convaincre qu’elle était une femme forte, capable de résister à toute épreuve. Mais quelles étaient les épreuves de sa vie ? Elle avait toujours tout eu sous la main, elle avait toujours tout réussis brillamment, et sa vie se résumait à l’université, les soirées huppées, et les diners en famille. Elle ne connaissait rien de la vie, mais tout avait toujours si bien tourné ainsi. Elle était le modèle de la citadine accomplie, et ne pouvait absolument pas s’en plaindre. L’aventure, ce n’était pas pour elle. A ses yeux, tout ce qui ne vivait pas sur les trottoirs et au pied des grattes ciels, n’étaient que des fermiers et des sauvages.
« Je peux ? » Osa-t-elle à l’intention de l’homme à côté d’elle, désignant le journal qu’il lisait. « Que raconte-t-on ? Du nouveau ? » Comme si elle imaginait lire des nouvelles plus récentes que celles qu’elle avait écouté plus tôt, à l’aéroport. Elle échangea alors des bribes de conversation avec son voisin, tout en parcourant le journal, qui ressassait sans cesse les mêmes informations qu’elle ne connait à présent que trop bien. Comme attendu, rien d’innovant, et des prévision exponentielles pour un bilan déjà alarmant. Elle s'impatienta d’atterrir à LA pour en savoir plus, certainement comme chaque passager de l’avion. Elle n’était pas différente des autres, finalement. Scotchée par les infos et les journalistes qui sautent sur l’opportunité de faire leur beurre. Profitant d’elle, d’eux, pauvre citoyens, marchant au glauque et à la terreur. « C’est atroce » ou encore « Les pauvres gens », suivit de « Et leur famille dans tout cela ? » Voilà les fragments de conversations fusant d’un bout à l’autre de l’appareil. Le sujet du moment est unanime, mais faut-il seulement s’en blâmer ? Violante, elle, en vomit, de faire partie de ce petit peuple apeuré et bondissant sur cette bonne opportunité de commérage. Si bien qu’elle mit rapidement et froidement un terme à la discussion qu'elle avait avec son voisin, pour tenter de dormir un peu.
Une forte secousse la réveilla brusquement. Et étonnamment, comme si Fukushima n’existait plus, derrière elle, on parlait d'expérience des trous d’air « Et moi lorsque que je suis partie en Inde, un trou d'air terrifiant… » Gnagnaga. Déplorant, pensa-t-elle. Mais ce qui n’était qu’une secousse passagère, se répéta une fois. Deux fois. Et là, un trouble commença doucement à se faire sentir à bord de l’engin. Violante n’était, pour la peine, pas franchement rassurée, mais il n’y avait pas de quoi s’affoler. Les secousses cessèrent, et la jeune fille retrouva rapidement le sommeil, sa seule occupation du jour.
Elle dormit d’un sommeil peu profond, tourmenté, parsemé d’images et de scènes sans liens, accompagné de sentiments étranges et pour le moins peu rassurants. C’est la voix de l’hôtesse qui la réveilla, et peinant à reprendre ses esprits, elle se retrouva dans un brouhaha de panique. « Ceci n’est qu’un orage passager, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Restez assis dans vos sièges et gardez votre calme.» Jetant un bref coup d’œil à l’extérieur, le ciel s’était assombrit, si bien que l’on se serait crut la nuit alors que l’on était au beau milieu de l’après-midi. Après un bref calcul, la théorie du décalage horaire fut exclue. L'hôtesse regagna rapidement la cabine du pilote. Et Violante qui était assise en première classe à l'avant de l'avion, ne manqua de remarquer qu'elle était plus tourmentée qu'elle ne le montrait. La panique générale eût alors raison d'elle. Elle se redressa et se colla dans son siège, les épaules haussées, la gorge nouée. «Doit-on s’en faire vraiment ? » demanda-t-elle à l’intention de son voisin, la voix mi-rassurée. Partagée entre deux idées. Et en réponse à ses interrogations une nouvelle saccade s’empara de l’appareil, suivie d’un halètement de lumière. Une femme cria derrière Violante, et un bébé se mit à pleurer. La tension s’installa parmi les passagers, le cœur de Violante la pinça, de peur. L’hôtesse sortit en trombe du cockpit, et s’empara du micro. « Nous vous prions de garder votre calme. Par mesure de précaution, nous allons vous demander de suivre les consignes de sécurité… » Commenca-t-elle, la voix assurée, mais le visage pantelant. Le brouhaha sonore redoubla d’intensité. Les gens ne savaient-ils pas prendre sur eux et la fermer ? Comme si ils avaient besoin d’un stress suplémentaire. Un petit voyant lumineux avertit qu’il fallait à présent boucler sa ceinture. Violante jura. Evidemment, elle n’avait rien écouté lorsque qu’on avait expliqué la méthode à suivre en cas de problème. Et alors qu’une trappe avec le gilet de sauvetage et le masque à oxygène s’ouvrait au-dessus de leurs têtes, l’engin fut pris d’un tremblement sans précédent. De nouveaux cris lui transpercèrent les tympans. Les lumières et le motteur se coupèrent. On pouvait entendre la pluie et l’orage gronder tout autour. L’hôtesse ajouta, complètement paniquée « Gardez votre calme, je vous prie de garder votre calme, je vais vous expliquer comment… » Une brève chute de pesanteur l'interrompit. Violante espérait qu’elle réexplique la démarche de sécurité, mais celle-ci perdait ses moyens. La peur submergea Violante. Son sang ne fit qu’un tour, et l'affolement l’empêchait de réfléchir concisément. Elle attacha furtivement sa ceinture, juste à temps. Et tentant de se contrôler, elle imita son voisin qui enfilait le masque à oxygène et le gilet de sauvetage. Ensuite, ce furent les cris et l'orage. L’appareil perdit le contrôle, et se fit retourner dans un grincement métallique. Ils furent ballotés dans tous les sens, ne sachant plus si la mer ou le ciel se trouvait sous eux. La tête de Violante cognait contre le hublot. Contre l’homme à sa droite, le siège devant elle, l’appuie tête. Seule sa ceinture la maintenant en place, lui sciant les hanches. Elle hurlait intérieurement, mais seule sa respiration dans le masque lui était audible. L’appareil chuta alors dans un sifflement si aigu qu’il en était presque inaudible. Son rythme cardiaque accéléra. En cette absence de pesanteur, des choses, ou des gens, elle ne pourrait dire, volaient au-dessus de leur tête pour venir s’écraser contre les parois de l’avion. Son cœur se serra. Tout allait si vite, seule la terreur avait raison d’elle. Ils fonçaient tout droit vers l’océan. Tout semblait les destiner à la fin.
Dernière édition par Violante H.Carter le Dim 23 Nov - 14:43, édité 3 fois
» Jeremiah G. Archer "
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(#) Sujet: Re: II / Oh cruelle fatalité ɤ OUVERT A TOUS Dim 2 Fév - 19:33
Death follows me
Your dreams and memories are blurring into one, the seams which hold the waking world have slowly come undone; you'll come undone.
L’hôtesse de l’air expliquait les mesures de sécurité et Jeremiah faisait son possible pour absorber chacune des syllabes que la dame prononçait, ses moindres mouvements scrutés afin de ne pas manquer un seul détail. S’il devait arriver quelque chose, il serait prêt, tentait-il de se convaincre, sans vraiment réussir. Ses pensées retournaient sans cesse à tous ces gens au Japon et les paroles de l’hôtesse se perdaient entre deux pensées. Il revoyait les visages qu’il avait eus l’occasion de voir à la télévision et sur son téléphone et la culpabilité qu’il ressentait était insoutenable. Son meilleur ami, Travis, somnolait à côté de lui et Jeremiah se retenait pour le secouer et le raisonner, lui rappeler comment ils s’étaient enfuis comme des lâches et qu’il ne pouvait pas être le seul dans cet avion à vivre une dépression nerveuse. Par contre, il n’était pas stupide, il savait que le jeune homme le regarderait avec ce regard qui veut dire ‘t’es complètement cinglé’ et ignorerait le moindre mot que Jerem’ aurait pu prononcer. Travis n’avait pas à penser avec des mains tremblantes et un estomac bouillant de peur, il n’avait pas à être terrifié de toutes les émotions qu’il ressentait et il n’avait surtout pas à vivre une crise de conscience en pleins vol d’avion. Lorsque l’hôtesse de l’air termina de parler, les passagers semblèrent se détendre et certains sortirent des livres ou des écouteurs, alors que d’autres fixaient les minuscules télévisions qui diffusaient un film. Jeremiah se contenta de regarder le hublot, l’île du Japon s’éloignait de leur périphérie et son estomac s’alourdit. Il se détesta d’être heureux de ne plus être sur l’île et de rentrer sain et sauf, il se détestait encore plus lorsqu’il se rappelait les bilans des morts et des blessés, alors que lui prenait ses jambes à son cou et courait dans l’autre direction. Il se détestait de l’étincelle de joie qu’il avait dans la tête, cette impression de rire aux dépends des autres. Il était un horrible humain, se disait-il, tandis que l’océan et les nuages prenaient toute la place à l’extérieur de l’avion.
Peut-être une heure plus tard, Jeremiah perdait facilement le fil lors des longs voyages, il écoutait des gens discutés de la catastrophe naturelle comme si c’était des ragots de seconde main, comme s’il n’était pas arrivé de terribles malheurs et il crevait d’envie de se lever et de dire sa façon de penser. Une secousse secoua aussitôt l’avion et le jeune homme faillit bien en perdre le souffle, les mains accrochées au banc, tandis que les ragots cessaient. Il n’avait pas une phobie de l’avion, mais il n’était pas un grand amateur de sensations fortes et, jusqu’à maintenant, ses voyages s’étaient toujours déroulés dans un calme plat. Il se sentit fouillé dans ses poches, à la recherche du seul médicament qu’il avait eu la permission d’amener à travers l’aéroport et dans l’autre pays. Il en prit une capsule et ferma les yeux. Lorsque les effets du médicament se firent sentirent, Jeremiah sombra aussitôt dans un sommeil lourd, plus fatigué qu’il ne croyait par cette journée.
Il fut arraché du sommeil par des profondes secousses, l’agitation autour de lui était palpable et Travis avait les deux mains sur ses épaules pour le réveiller. L’hôtesse de l’air parlait à l’avant, une nervosité visible derrière sa façade. Le regard marron du jeune homme traversa le hublot et sa peur se creusa un chemin engourdit dans son estomac. Les nuages étaient noirs et inquiétants, créant une ambiance obscure dans l’avion pourtant ensoleillé lorsqu’il avait fermé les yeux. Un petit voyant lumineux s’éclaira et les mains de Jeremiah firent aussitôt leur travail, tentant du mieux qu’elles le pouvaient d’attacher cette foutue ceinture qui s’échappait de leur poigne nerveuse. Lorsque le clic se fit entendre, Jeremiah aida Travis à attacher la sienne et regarda autour de lui, alors que tout le monde affichait des regards effrayés et des paroles peu réconfortantes. « Ça va bien aller, d’accord ? Personne n’est assez malchanceux pour vivre une catastrophe naturelle et un crash d’avion. » lui dit son meilleur ami, son regard était inquiet, mais son ton se voulait réconfortant. Le jeune homme lui serra la main quelques secondes, un sourire sur les lèvres et retourna son regard vers l’hôtesse. Le brouhaha autour d’eux était assourdissant. Les trappes au-dessus de leurs têtes s’ouvrirent, laissant tomber les masques à oxygène et les gilets de sauvetage. « Gardez votre calme, je vous prie de garder votre calme, je vais vous expliquer comment… » s’exclamait l’hôtesse, interrompue par une brusque chute de pesanteur, lui faisant perdre ses moyens. Le jeune homme commençait à s’agiter, la panique commençait à bouillir, l’affolement lui faisait voir les pires scénarios, alors qu’il faisait son possible pour mettre le gilet de sauvetage et le masque à oxygène. Des cris résonnaient dans l’appareil, l’orage grondait, il sentait des larmes lui brûler les yeux, tandis qu’il pensait à son père et à son meilleur ami à côté de lui, puis il ne pensa plus à rien. L’appareil perdit tout contrôle et ils furent ballotés dans tous les sens, son corps lui faisait mal, l’oxygène avait de la difficulté à se frayer un chemin dans ses bronches et il était incapable de crier. Son cœur voulait lui sortir de la poitrine et il sentait qu’il perdait conscience. L’avion piquait vers l’océan, il ne voyait plus rien, incapable de synthétiser les images devant ses yeux. Il ferma les yeux et dans un dernier souffle, avant de perdre conscience, pensa que le destin l’aura bien rattrapé, après tout.
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(#) Sujet: Re: II / Oh cruelle fatalité ɤ OUVERT A TOUS Mar 11 Fév - 16:19
oh cruelle fatalité - chap II.
On dit qu'avant de mourir, notre vie défile devant nos yeux. Moi tout ce que je vois c'est cette terreur...
Je n'arrivais pas à croire qu'on avait enfin une place assise dans cet avion ; on avait attendu toute la journée pour avoir le droit de monter dans l'un des appareils et j'avais bien cru que ça n'arriverait jamais. J'avais traîner ma pauvre petite Maisy partout dans mes allers-retours de panique dans l'aéroport, et j'étais content de constater que, c'était bon, on était enfin là, assis l'un à côté de l'autre à bord d'un vol - le vol 306 - qui nous délivrerait finalement de ce cauchemar. Maisy n'était peut-être que ma soeur adoptive, mais elle était un peu plus jeune que moi, je l'aimais plus que tout et j'aurais naturellement tout faire pour la protéger. Et surtout, elle était la seule personne chère qu'il me restait. C'est dingue, je n'arrivais pas à croire que mes parents étaient morts, non ils n'étaient plus là, partis, je ne les reverrais plus jamais... Avec tout l'affolement de ces dernières heures et l'ambiance chaotique pour venir jusqu'à Tokyo, j'avais pratiquement cesser d'y penser. Mais là, le décollage de l'avion effectué, le calme commençait à retomber et une boule commença soudainement à se creuser dans mon estomac. Des larmes me montaient dans les yeux. Je posais mon regard sur Maisy, qui avait insisté pour être assise du côté du hublot, et je m'efforçais de lui sourire. Paradoxalement, elle semblait assez apaisée, elle regardait par la fenêtre, fascinée par ce qu'elle voyait. Elle avait surement pleuré toutes les larmes de son corps pendant qu'on patientait à l'aéroport, mais là ça semblait aller mieux, elle pensait à autre chose, heureusement. Je devrais probablement faire de même. Je soupirais et tenter de me vider l'esprit. Tout ira bien, on allait arriver jusqu'à L.A, je retrouverai des membres de ma famille biologique ou de celle de Maisy, ils nous accueilleront et ils nous réconforteront, ça passera, avec le temps, tout ira bien... « ご覧なさい!Regarde, Sil' ! On dirait qu'il n'y a plus de terre, il y a de l'océan partout, 無限の海へ。 » Je me penchais vers elle pour observer moi aussi à travers le hublot, et je lui offrais un nouveau sourire. J'avais déjà fait ce trajet en avion quelques fois, je connaissais cette vision du ciel et je m'étais déjà extasié devant ces vues imprenables. Mais aujourd'hui, j'étais très peu d'humeur à me réjouir et il m'était difficile de dissimuler mon amertume. D'un ton sympathique, je prenais quand même la peine de répondre à ma frangine : « C'est bien, May' ; tu sais, on change d'horizons, attends-toi à avoir encore de belles surprises、宝物。 » Elle semblait enthousiaste, ça me réchauffait le coeur. Elle me fit la conversation comme ça pendant près d'une heure, à s'extasier sur le paysage, à poser des questions naïves sur les gens autour de nous, et je ne pouvais m'empêcher de lui répondre, malgré mon éternel air bougon. J'étais bien content de l'avoir là avec moi, je n'aurais pas pu traversé ça sans elle.
Le ciel s'est vite assombri, un orage a même éclaté et ça a commencé à inquiéter Maisy - et moi encore plus d'ailleurs. Une atmosphère de panique a commencé à flotter dans l'habitacle, la même ambiance désastreuse que j'avais pu ressentir à Ishioka puis à Tokyo, en l'espace d'une journée à peine. Des secousses s’emparèrent de l'appareil. C'était déconcertant. C'était une blague ou quoi ? Il fallait vraiment s'alarmer ? Je jetais des coups d'oeil partout autour de moi, Maisy se rongeait les ongles dans l'angoisse et je ne savais pas quoi faire. Au final, je compris qu'il fallait boucler nos ceintures et s'équiper du matériel de sécurité. Ok, pas de stresse, c'était juste des turbulences, on avait connu pire, tout allait bien se passer. Dans la hâte, je me dépêcher quand même d'attacher ma ceinture. Je regardais Maisy qui avait déjà bien bouclé la sienne. Je l'aidais ensuite à placer le masque d'oxygène sur sa bouche et à enfiler son gilet. Je faisais de même pour moi, malgré les secousses qui nous faisaient perdre tous nos moyens. Des gens criaient, les lumières clignotaient, il devenait dur de distinguer tout ce qu'il se passait. On ne tenait plus sur nos sièges, c'était comme si on allait être éjectés à tout moment. J'avais posé ma main sur elle de Maisy, je l’agrippais si fort et je ne voulais tellement pas la perdre. Je suffoquais dans mon masque, l'avion tremblait et chutait. C'était impossible. Tout ça n'était qu'un cauchemar ; j'allais me mettre à hurler et je me réveillerais en sursaut dans mon lit, mes parents viendrait mes réconfortaient, ils iraient bien, tout le monde iraient bien, rien de toute cette m*rde ne serait jamais arrivé ! Je me crispais sur mon siège. C'était la fin. Je ne lâchais pas Maisy, on sera ensemble, jusqu'au bout... Et puis une masse énorme me tomba sur la tête. Avec les grosses turbulences, je ne voyais plus rien, je ne comprenais plus rien. Une valise ou je-ne-sais-quoi d'autre, venait sérieusement de me percuter le crâne, et un liquide chaud rougeoyant commençait à couler le long de mon visage. J'eue juste le temps de voir une dernière fois les grands yeux apeurés de Maisy, puis je senti soudain ma vision se troubler. Je me sentis partir, je sombrai inévitablement, échappant malgré moi à cette panique, à cette terreur, à cette fatalité de malheur.
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(#) Sujet: Re: II / Oh cruelle fatalité ɤ OUVERT A TOUS Ven 4 Avr - 11:27
Oh cruelle fatalité. II
ft les réfufus.
Ce vol, elle l'avait joué à pile ou face. Il y avait eu ce vol à Miami qui l'avait bien tenté, mais le destin avait décidé de l'amener ailleurs. Passeport en main, elle avait pris ce vol que certains prenait pour fuir. Elle ne savait même pas ce qu'ils fuyaient. Elle avait juste prit son billet d'avion et avait suivi la foule. Et là, elle était dans cet avion. La tête collée au repose-tête, sirotant un jus de pomme. Oxalide était pensive. Elle avait rejeté un nouvel appel de son demi-frère peu avant de prendre l'avion. Ils s'étaient intensifiés ces derniers temps. Oxalide les avaient tous rejetés, parce qu'elle se refusait à pardonner. Se refusait à leur donner des nouvelles. Oxalide elle regardait par le hublot et pensait à un milliard de chose. Où est-ce qu'elle irait vivre ? Qu'est-ce qu'elle ferait ? Son compte bancaire commençait à être à sec. Oxalide regardait les nuages sombres défiler, sans se méfier. Elle trouvait ça joli lorsqu'un avion entrait dans les nuages. C'était beau de dire "J'ai été dans un nuage". Oxalide réalise. Oxalide comprend que ces nuages noirs ne sont pas bon signe. Oxalide devine qu'il y a un problème lorsque l'avion connait ses premières perturbations. Oxalide a toujours aimé prendre l'avion, c'est calme, ça repose. Et puis c'est beau, on voit tout de haut, on a une réelle vue d'ensemble. On apercevait la mer et Oxalide serra la mâchoire. Elle avait ce mauvais sentiment qui lui rongeait l'estomac. Et puis y a toute cette ambiance de panique qui joue un rôle. Oxalide elle voit, elle sent les gens se serrer les uns contre les autres. Elle les sent qui se rassurent, elle les entend ces mots qui réconfortent, mais aucun n'est pour elle. Parce qu'Oxalide solitaire. Parce qu'Oxalide seule. Elle s'est toujours battue seule. Et étrangement, ce jour-là, elle aurait bien aimé que quelqu'un lui tienne la main et lui dise que tout allait bien. Que tout était cool. Que ça allait passer. Mais Oxalide regarde juste par le hublot avec cette solitude qui dérange, cette solitude qui lui bouffe le cœur. Oxalide ne montre rien. Oxalide se cache derrière un masque d’indifférence qui fait sa force depuis la chute d'Oxalide le génie. Elle est digne Oxalide. Digne dans la mort qui zèbre le ciel. Rien n’est normal, mais Oxalide fait comme si tout l’était. Comme si c’était normal que l’avion ne semble plus rien maitriser. Comme si c’était normal d’entendre subitement une crise de larmes. Des sanglots. Un chagrin. Parce qu’en plus de ça y a des enfants dans cet avion. Oxalide elle est jeune, elle est belle, elle est intelligente et elle regarde la mort arriver comme si c’était un bonbon à la menthe. Oxalide n’a jamais eu peur et encore moins de la mort. De toute façon n’étaient-ils pas tous destinés à mourir un jour ? Mais Oxalide elle est furieuse intérieurement. Elle est furieuse contre le destin, contre le karma, contre la vie. Elle aurait pu être tranquillement dans un vol pour Miami, mais non, elle est là, au milieu de gens dont elle se fou, au milieu de gens avec qui elle n’interagie pas. Elle a envie de crier qu’ils la ferment. Que ce n’est pas en paniquant qu’ils vont faire avancer les choses. Peut-être le fait-elle ? En fait elle est quasiment sûre d’avoir entendue sa voix traverser l’habitacle. Elle en est persuadée en fait que les mots ont dépassés la barrière de ses lèvres, parce qu’on la regarde. On la dévisage. Elle et ses cheveux colorés. Elle et son allure délurée. Elle et ses affreuses cernes. Et puis elle retourne à sa contemplation du hublot, comme s’il cachait quelque chose de fabuleux. Ça finit par empirer. L’avion tremble tellement qu’y a cette impression flippante de ne plus tenir sur son siège. Qu’ils vont voler, ou qu’ils flottent. Oxalide elle ne mettrait pas de mots sur ce qu’elle ressent. Les masques à Oxygène tombent en face d’eux, mais elle ne prend pas le siens. Elle a vu quelque chose de beaucoup plus important. Un truc qui a volé et qui a heurté la tête d’un mec. Elle ne le connait ni d’Eve, ni d’Adam, mais elle a décidé de faire quelque chose. Oxalide qui passe outre son je m’en foutisme. Mais finalement, ça la concerne Oxalide, ils sont tous dans le même avion. Elle voit l’hôtesse qui panique du coin de l’œil. Même l’hôtesse a du mal à garder le calme qu’elle leurs ordonne. Oxalide a un truc qui se passe au niveau du cœur, une panique, un truc qui ne fait pas du bien. Mais elle s’approche quand même de la rangée où il y a le blessé. Oxalide qui a du mal à marcher droit avec les secousses, mais elle arrive devant le blessé. Elle s’assure qu’il va bien. Elle lui éponge le front avec un tissu de fortune. Oxalide se tente à sourire à la fille qui semble accompagner le garçon. Oxalide se tente à être rassurante. Mais Oxalide elle n’est pas douée dans le job. Oxalide elle s’agenouille devant le garçon et elle se tente à garder l’équilibre. Oxalide se rend compte qu’il y a des possibilités qu’ils meurent tous, et Oxalide a peur. Elle a peur de la mort des autres. Alors Oxalide elle se tente à en sauver au moins un. Même pas sûr qu’il survive à la chute de l’avion. Elle essaye de sauver en sachant pertinemment que les chances de survie sont quasi nulles. Elle jette un coup d’œil par le hublot et ne peut que constater qu’il n’y a que de l’eau. Alors, elle va le soigner et après ils vont se noyer ? C’était ça leur destin ? Oxalide se mord la lèvre inférieure et elle fait quelque chose qui l’étonne elle-même. Elle sourit. Elle regarde cet inconnu qu’elle s’essaye à sauver, et elle sourit. Oxalide essaye surement de cacher sa peur et tous les trémolos qu’elle aurait eu dans la voix si elle s’était tentée à parler. Oxalide et sa fierté mal placée. Essayer de faire croire à un inconnu alors qu’ils vont tous mourir d’une minute à l’autre, qu’elle n’a pas peur. Certains auraient laissés tomber le masque, mais elle s’y refusait. Sans vraiment savoir pourquoi. Elle essayait de se donner des pistes tandis qu’elle empêchait le sang de couler de la plaie de l’inconnu. Peut-être était-ce parce qu’elle ne voulait pas se morfondre sur ses derniers instants ? Peut-être était-ce parce qu’elle voulait avoir l’air crédible en rassurant ? Peut-être était-ce parce… Non elle ne croyait mot à ce qu’elle se disait. Elle était juste totalement inconsciente de la mort. Oxalide n’en avait rien à foutre de mourir dans dix minutes ou demain ou dans quarante ans. Tout ce qu’il importait au joli arc-en-ciel était au moins de mourir en faisant son boulot. Un boulot qu’elle détestait bien souvent. Un travail qu’elle avait choisi par défaut. Mais un job qui lui convenait, à elle et ses trop grandes connaissances. Un travail par défaut, pas tellement par défaut. C’était vrai qu’elle éprouvait un réel plaisir à étudier le corps qui recelait autant de secret. Et puis dans tout ça, elle allait mourir. Là, tout de suite, maintenant. Et elle ne pensait qu’à la raison pour laquelle elle souriait. Et elle ne pensait qu’à allonger l’inconnu. Et elle ne pensait qu’à la raison de son choix d’étude. Et elle ne pas une seule seconde qu’elle pouvait mourir. Pas une seule seconde, dans son esprit, elle pouvait perdre la vie.
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(#) Sujet: Re: II / Oh cruelle fatalité ɤ OUVERT A TOUS Lun 28 Avr - 13:05
Il parait que j'ais perdu connaissance. Moi ce que j'en penses c'est que j'suis allée faire un tour de l'autre côté.
C'était ca l'enfer? Parce que ca n'avait rien du paradis en tout cas. C'était noir. Ca avait ce gout ferreux, ce gout de sang. C'était fait de cette douleur attroce, qui vous bouffe de l'intérieur, qui vous foudroie de part en part. Démembrée, ca elle devait l'être. Car la douleur était la seule sensation qu'elle éprouvait. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, elle avait juste cette douleur transcendante qui lui était tombée dessus accompagnée de cet atroce bourdonnement dans ses oreilles. Elle n'avait jamais rien connu de la sorte, c'était presque inhumainement supportable. Pourtant elle semblait être là, et encore humaine aux dernières nouvelles.
Je ne sais pas quelle force a pensé que ce n'était pas mon heure. Il n'y a pas plus cruelle que la vie qui s'accroche, vous forçant à vivre l'horreur, aux premières loges de cette atroce réalité. Croyez moi, la mort vous en viendrez un jour à la supplier.
C'était le noir mais elle semblait être consciente et doucement elle reprenait ses esprits. Ses paupières ses décolèrent et doucement des couleurs commencèrent à matérialiser les décors autours d'elle. Le schéma était chaotique. Elle gisait là, entres ces décombres de taules pliées dans ce qui devait être la carcasse de leur avion. Le visage écrasé contre le hublot noir, le corps coincé sous des choses, ou des gens. La terreur s'empara d'elle.
"..." Elle voulu crier mais aucun son se sembla vouloir sortir de sa bouche. Et toujours cet éternel sifflement dans ses oreilles. Doucement ses membres semblaient revivre, mais toujours la douleur se faisait transpercante. Elle peinait à se dégager, trainant son corps comme on traine un cadavre, elle n'osait même pas baisser les yeux pour constater les dégâts, elle voyait le sang, du sang, trop de sang, et c'était suffisant pour comprendre. Dans ses efforts elle heurta quelque chose de tiède qui semblait humain à côté d'elle. "Aidez moi." réussit-elle à articuler dans un soufflement rauque. "Aidez moi!" renchérit-elle en l'absence de réaction. Elle empoigna alors l'homme "s'il vous pl..." elle se tut instantanément réalisant l'horreur qui lui faisait face. Elle hurla du plus profond de son être dans un sanglot déchiré. Deux yeux exorbités, ailleurs, vide de toute trace de... vie, sur un visage maculé de sang. De l'autre côté, toujours ce hublot, infranchissable. Il fallait qu'elle se tire de là. Et alors que des larmes venaient se mêler au sang sur ses joues, elle se mordit la langue et tenta de se tracter au dessus du cadavre. Déjà un second mort la fusillait de son regard vide. Des spasme accompagnaient ses larmes. Elle se traina enfin dans ce qu'il restait de la travée centrale de l'appareil. "Y a-t-il quelqu’un de vivant?" gémit-elle le plus fort qu'elle put, laissant courir son regard sur le bas de son corps, meurtri. Là, tout ce qu'elle devait faire c'était prendre sur elle, si des gens étaient encore vivants, ce qu'elle désirait plus que tout au monde, ils ne devaient pas être en bien meilleur état qu'elle, inutile donc de pleurer leur aide. Si elle était en vie, le pire était derrière elle. Quoi qu'elle ignorait encore ce qui l'attendait au dehors. C'était la moindre de ses préoccupation présente. [/quote]
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(#) Sujet: Re: II / Oh cruelle fatalité ɤ OUVERT A TOUS