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(#) Sujet: I / Oh cruelle fatalité ɤ Яéfugiés. Mar 29 Jan - 0:32
Oh cruelle fatalité ɤ Réfugiés.
«Worst than Hell but better than Heaven.» 役割プレーゲーム 難民
Samedi 12 mars 2011, 14h27 Narita, Tokyo, Japon
«A cette heure, le bilan fait état de 2456 morts, 1573 blessés et 15382 portés dis… » Rapidement, le chauffeur coupa la radio. Un silence de mort s’installa. Violante colla son front sur la vitre du taxi et soupira. La frénésie régnait dans les rues de la capitale japonaise, jamais la demoiselle n’avait vu Tokyo aussi chamboulée. Le taxi s’arrêta devant l’aéroport. «C’est pour votre femme et vos enfants» dit-elle hautainement en donnant un gros pourboire au chauffeur avant de descendre de la voiture. Perchée sur ses hauts talons, les lunettes de soleil sur le nez, la jeune fille prit ses sacs et entra dans l’immense hall de l’aéroport. Elle sortit son passeport et son billet de son sac à main. Terminal 1, Gate 402. La demoiselle traversa l’aéroport pour se rendre où elle devait s’enregistrer. Des mamans serraient leurs enfants dans leurs bras, des couples s’embrassaient comme si c’était la dernière fois qu’ils se voyaient, des gens pleuraient, des enfants criaient. Jamais Violante n’avait assisté à une scène aussi pathétique. Elle eût tout de même un pincement au cœur lorsqu’elle vit ce petit bout de chou avec une étiquette autour du cou pleurer toutes les larmes de son corps, alors qu’un inconnu un peu pressé et agacé essayait en vain de l’arracher à sa maman. Elle passa son chemin et arriva enfin au guichet où elle devait enregistrer ses bagages.
« Puisque je vous dis que j’ais droit à 20 kg, regardez ici ! » Violante était hors d’elle, ce n’était pas le moment de lui prendre la tête pour quelques malheureux kilos de bagages. « Quoi, vous voulez que je la vide, ma valise ?! » Ca y est, elle allait faire une scène ! « Votre passeport s’il vous plait » Violante lui tendit sèchement le petit carnet avant de détourner fièrement le regard. « Vous pouvez y aller » Elle saisit ses papiers et lança un regard tueur à l’hôtesse. Ses talons résonnaient sur le sol, elle n’était décidemment pas d’humeur. Son père lui avait annoncé seulement quelques heures plus tôt qu’elle quittait le pays dans l’après-midi pour les Etats Unis. Elle irait quelques temps chez sa grand-mère à Los Angeles le temps que tout rentre dans l’ordre au japon, mais cela ne l’enchantait nullement.
« Comment ça vous n’avez plus de place dans le vol 648 ? Vous vous foutez de moi ?! » Violante était à cran, tout ce bruit lui montait à la tête, et tous ces incapables l’agaçaient. « Trouvez-moi une autre place alors, j’ai payé, je serai au States cette nuit ! » Violante fusilla son interlocuteur du regard, il lui trouverait un place, elle n’était pas Hell pour rien après tout. «Nous avons bien une place en deuxième classe dans le vol 729…»Dit-il d’une petite voix. « Deuxième classe ? Vous rigolez, vous voulez vraiment me mettre à bout, trouvez en moi une en première classe ! » Violante se retourna dédaigneusement et alla s’assoir dans un siège quelques mètres plus loin. Elle sortit son lecteur mp3, poussa le volume au maximum et s’écouta un bon vieux rock qu’elle adorait tant lorsqu’elle devait passer ses nerfs sur quelque chose. Les Guns.
« Mama put my guns in the ground I can't shoot them anymore That cold black cloud is comin' down Feels like I'm knockin' on heaven's door Knock-knock-knockin' on heaven's door Knock-knock-knockin' on heaven's door…»
Hell adorait ce morceau. Elle ne savait pas trop si elle aurait sa place au paradis lorsque son jour viendrait, mais elle ne s’en souciait guère, elle le saurait au moment voulu. En attendant, elle devait juste profiter un maximum des joies de la vie terrestre, et pour cela, elle ne s’en tirait pas trop mal. Elle esquissa un sourire, satisfaite. Sa playlist passa sur le morceau suivant, bien plus calme. Bien trop calme, stairway to heaven de Led Zeppelin. Essayait-on de lui faire un signe, ou la morale ? Hell ne releva pas et coupa la musique pour mettre les informations « …fusion du combustible dans trois des six réacteurs de la centrale et leur perte de contrôle. Les autorités viennent d’annoncer qu’ une zone d’évacuation et d’exclusion de 20 km sera instaurée autour de la centrale dans la journée... » Quelqu’un tapota l’épaule de la demoiselle qui sursauta. Elle enleva ses écouteurs. «Nous vous avons trouvé une place en première classe, vous embarquerai dans le vol 306, présentez-vous à cette porte» Il lui désigna le guichet à côté, un grand sourire sur les lèvres. Violante ne répondit rien, elle lui sourit en retour… Il faut croire que Led Zeppelin a un effet calmant… La demoiselle remit ses écouteurs et ses perdit à nouveau dans ses pensées. Elle souhaitait à chaque victime des catastrophes d'en trouver un... escalier pour le paradis.
«Vols 729, 648 et 3o6, à destination de Los Angeles (LAX) - Départs imminents»
Dernière édition par Violante H.Carter le Mer 7 Aoû - 22:27, édité 3 fois
» Silas-Nolhàn Huntington "
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(#) Sujet: Re: I / Oh cruelle fatalité ɤ Яéfugiés. Mer 6 Fév - 0:56
oh cruelle fatalité.
Il ne faut jamais oublier le mal, ni lui pardonner : ce serait lui donner raison
C'est arrivé un vendredi, un 11 mars, en milieu d'après-midi. Silas avait séché les cours, comme toujours, et il traînait dehors. Puis soudain un tremblement de terre a secoué la ville. Le jeune garçon ne savait pas si c'était normal ; ils n'en étaient pas à leur premier séisme depuis qu'il était arrivé ici, mais celui-ci lui avait paru violent ! Et en effet, il s'en est suivi un tsunami. Silas ne comprit pas tout de suite, jusqu’à qu'il vit de ses propres yeux la vague de 20 mètres de haut qui se souleva au bout de la rue et vint s'écraser tel un torrent entre les palissades des maisons et immeubles. En l'espace de quelques minutes, tout fut inondé, Silas fut pris dans un courant d'eau boueuse du quel il eut du mal à sortir. Il était paniqué. Pourtant il n'avait pas peur pour sa vie, mais pour celle de sa petite sœur ou de ses parents... Il faut savoir que Silas était un enfant adopté. Autrefois il avait un grand frère qui décéda d'une maladie, et ses vrais parents ne s'en remirent pas, abandonnant le petit garçon. Dieu merci car, âgé de 10 ans à l'époque, il entra ainsi dans la famille Huntingford. Et quelques années après ils s'envolaient pour le Japon. Silas était tombé sur la famille rêvée, la vie rêvée. Pourtant un nuage sombre planait sur sa tête ; en effet on lui avait diagnostiqué à 16 ans la même maladie génétique que son frère biologique, et les médecins ne lui donnaient pas plus de 8 ans à vivre encore. Heureusement, Silas n'est pas prise de tête, il lui arrivera ce qui lui arrivera, et en attendant il profite de sa vie à sa manière...
La petite ville d'Ishioka n'était plus qu'un tas de ruines, tout était sale, détruit, mort. Lejeune homme avait l'impression d'avoir juste cligné des yeux et d'avoir été projeté dans un univers parallèle. On reconnaissait à peine les rues. Se débattant et tentant de progresser dans les coulées d'eaux, il essayait de rejoindre le collège de sa soeur Maisy. Heureusement, il la trouva, elle allait bien, plus de peur que de mal. « すべてがうまくいきます。ça va bien se passer, je te le promets ! » C'était bien beau de la réconforter, mais ils n'était pas au bout de leurs peines... Les évènements qui suivirent furent un enchaînement de catastrophes supplémentaires desquelles Silas avait bien l’impression de ne plus voir la fin. Après avoir patienté des heures pour savoir que faire, il avait finalement appris que ses parents avant disparus. Sa mère avait péri, et le lieu de travail de son père avait été dévasté, les sauveteurs ne leur accordaient pas beaucoup d'espoir. Ce fut la nuit la plus longue de sa vie, il était recroquevillé dans le coin d'un gymnase, entre des centaines de personnes effondrées, serrant sa petite sœur contre lui. Il s'efforçait de ne pas craquer, de ne pas pleurer, de na pas lâcher une larme, il voulait être fort pour Maisy, pour lui donner du courage... Tôt dans la matinée, ça discutait d'une évacuation. En fait au Japon tu n'es pas majeur tant que tu n'as pas 20 ans, Silas en avait que 18, Maisy en avait 13, ils étaient deux "orphelins" dont on ne savait que faire. Mais, étant de nationalité américaine à la base, ça facilita peut-être la chose. Sans trop savoir pourquoi, ils furent placés dans un bus, direction Tokyo. Là-bas la décision tomba : ils allaient partir dans un des convois pour rentrer en Californie, pour y retrouver de la famille. Ca faisait plus de cinq ans que Silas n'avait pas remis les pieds sur le continent américain, et ça n'avait aucun sans, il ne connaissait aucune famille là-bas. Enfin bon, avait-il le choix ? La seule famille qu'il lui restait à présent, c'était Maisy. Du moment qu'ils n'étaient pas séparés, il irait n'importe où on lui dirait d'aller. Ainsi sans bagage, sans repère, sans émotion, Silas se retrouva au milieu de l'aéroport Narita, prêt à embarquer dans l'un de leurs stupides avions. Il ne lâchait pas la main de sa sœur et il l'entraîna avec lui, suivant le mouvement de foule pour s'engouffrer dans l'un des trois vols mis à disposition. On leur avait attribué deux places à côté, Silas s'assit près du hublot, et il regardait dehors, sans aucune pensée. C'était trop dur d'imaginer qu'il y a 24h à peine, tout était encore normal. Et maintenant, c'était juste le chaos. Ils étaient assis dans un avion pour aller on ne sait où, pour fuir, échapper à ce pays où sa vie semblait s'être finie, bien plus tôt en fait que ce à quoi il s'était préparé.