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(#) Sujet: Plan your escape - OUVERT A TOUS Ven 1 Nov - 23:52
Dernière édition par Violante H.Carter le Dim 23 Nov - 14:44, édité 2 fois
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(#) Sujet: Re: Plan your escape - OUVERT A TOUS Mer 12 Fév - 14:24
« Plan your escape »
Tu avances derrière Violante. C'est elle qui ouvre la marche Tu avances sans songer à ce qu'il y a derrière. Tes pensées sont fixées sur ce qu'il y a en avant. Devant. L'Hydre. Ce n'était pas ton idée à la base de quitter l'île par la barrière de corail. C'était celle de Violante, mais tu n'as pas hésité à rejoindre le petit groupe qu'elle avait formé. Quelque part, tu songeais que c'était votre dernier espoir. Désormais, tu penses que tu as choisi ta mise à mort. Mais quelque part, tu es confiante. Tu préfères mourir ici en tentant de t'échapper que là-bas à finir comme casse-croûte pour psychopathe. Alors tu avances. Tu alignes les pas. L'un après l'autre. Tu comptes les pas pour distraire ton esprit. Tu comptes les secondes. Tu comptes les mètres. Tu comptes le nombre de vagues. Tu comptes tout court. Mais là-bas, tu ne comtes plus pour personne, alors à quoi bon rester. Plus tu y penses, plus tu te dis que tu as bien fait de quitter l'île. Il n'y a plus personne pour toi derrière. Ils sont morts. Ils sont tous morts. Ta famille, beaucoup de tes amis. Tous ceux à qui tu tenais réellement ne sont plus. En neuf ans, il s'en est passé des choses. Ta jumelle est morte. Tes neveux sont morts. Non! Stop! Arrêtes de penser, continues de compter. Mille six cent quatre-vingt-sept. Mille six cent quatre-vingt-huit. Mills six cent quatre-vingt-neuf. Combien de fois as-tu perdu le compte? Combien de fois as-tu recommencé à compter depuis le départ. Tu ne sais plus. Tu comptes pour te distraire. Tu comptes pour ne pas penser à leurs tombes. Tu comptes pour ne pas ressentir la morsure de l'eau froide. Tu comptes pour oublier que tu as soif. Tu comptes pour tromper ta faim. Tu comptes pour ne plus avoir mal. Tu comptes pour te vider la tête. Tu comptes parce que tu en as besoin. Tu comptes parce que si tu arrêtes s'en sera fini de toi. Tu seras rongée par la tristesse, le chagrin, l'amertume, le désespoir, et l'épuisement. Tu comptes parce que tu n'as pas le choix. Sans ces nombres, tes jambes arrêteraient de te porter. Sans ces nombres, tu te rendrais compte que tu es fourbue, harassée, vannée, vidée.
Tes yeux fixent le vide entre toi et ce qu'il y a devant. Ne pas se retourner, c'est tout ce qui importe. Ne pas regarder en arrière. Ne pas s'attacher au passé. Violante avançe péniblement devant toi. Cela fait longtemps que plus un mot n'a été échangé, le silence règne, seulement brisé par le bruit de l'eau. Tous vous alignez les pas en silence. Au début, les conversations allaient bon train, puis peu à peu, l'effort a fait taire les bavardages, chacun gardant ses forces pour avancer. De temps à autres, tu plonges ta main dans l'eau et humidifies ton corps sans cesser d'avancer. L'important étant de ne pas s'arrêter.
Tu as oublié de compter. Les images reviennent. Tu vois Alys, et tes neveux ils sont étendus à même le sol. Ils sont été massacrés. Tu passes de l'un à l'autre. Mais plus aucun ne respire. Seule Alys est encore à l'agonie. Elle recrache du sang. Tu prends sa main dans la tienne. Elle la serre. Tu vois rouge. Rouge sang. Tous leurs vêtements en sont imbibés. La terre en est détrempée. Tu patauges dans cette misture immonde et tu tiens ta soeur contre toi. Tu es aveuglée par les larmes, le sang, la douleur, et le chagrin. Stop! Non, arrêtes. N'y penses plus. N'y penses plus et comptes. Un. Deux. Trois. Quatre...
Violante tombe à genoux devant toi. Tu désespères. Tu as l'impression que si tu t'arrêtes tu ne pourras plus repartir. Mais tu ne peux pas te permettre de laisser une personne de plus derrière toi. Alors devant le désespoir peint sur sa figure, tu abdiques. Tu t'arrêtes à ton tour. Tu n'as plus la force de parler. Cela fait un moment que ta langue colle à ton palais. Alors tu te contentes de poser une main sur son épaule. Le seul geste de soutien dont tu te sentes capable. Il faut que vous redémarriez. Il faut continuer. Après un moment, elle se relève, et alors que vous vous apprêtiez à repartir, un avion. Un petit avion passe au dessus de vous. A l'instar de Violante, tu lèves les bras en l'air, tu t'agites et tu cries. Un cri inhumain. Rauque. Ta gorge sèche peine à sortir un son. Tu as mal, mais tu continues. Tu continues, et tous ensemble, vous courrez. Vous courrez vers l'avion. Vous courrez à sa suite. Vous courrez à en perdre haleine. Tu ne fais plus attention à la douleur. Tu ne penses plus à rien, sinon à cet avion qui te semble être votre seule voie de sortie. Mais dans votre course folle, tu trébuches. Tu vacilles, puis tombes. La tête la première dans l'eau. L'eau est gelée. Tu ne sais plus où tu es. Tu as chaviré. Tu as beau te débattre dans l'eau, tu ne retrouve plus le haut, ni le bas. Tu n'as plus notion de rien. Seulement de l'eau qui t'entoure. Tu as envie de crier, mais tu ne peux pas. Le sel ronge ta peau gercée et craquée. Tu tentes de nager tant bien que mal, mais qui te dis que tu ne nages pas vers le fond. Ta vue s'est brouillée, tu ne distingue rien. Le sel te pique les yeux. Dans un sursaut désespéré, tu avales de l'eau de travers. Tu t'étouffes. Tu te débats.. Tu cherches une prise. N'importe quoi. La barrière de corail ne devrait pas être bien loin. Mais tu ne vois rien. Et d'un coup, d'un seul, une main {des mains?} t'empoigne par le col de ce qui reste de ton t-shirt et te tire à la surface. Tu respires. Tu vois. Tu entends. Tu prends une bouffée d'air énorme. L'air et le sel ne font pas bon mélange. Ils te brûlent les poumons.. Une fois sortie, tu grelottes.. Tu es déboussolée.
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(#) Sujet: Re: Plan your escape - OUVERT A TOUS Mer 12 Fév - 17:36
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Ils s'en allaient , un petit groupe avait entrepris d'aller sur l'hydre pour fuir la pagaille qui s'était mis en place sur l'île.
Depuis notre raid sur leur provisions ,qui avait provoqué leur dépérissement et des souffrances physiques chez ces abrutis , les tuer et les faire souffrir était trop facile, il n'y avait plus l'adrénaline du jeu. Il n'avaient plus assez de force pour se défendre et le viol n'était plus qu'un abandon de leur part. Aucun de nous n'avait prévu une telle tournure . La première semaine après l'incident je dois bien l'avouer c'était assez jouissif de les voir ainsi . Ils révélaient leur vraie nature , leur instincts cachés , et chacun sait que la part la plus enfouie de nous même est sombre et mauvaise. Ils étaient devenus comme nous mais refusaient de se l'avouer . Néanmoins certains semblaient résister à cette révélation et refusaient leur méchanceté.
Ça va faire une heure que je les suis , ils ne m'ont pas vus et se dirigent vers la barrière de corail , ces imbéciles vont tenter de la franchir à pied , sans provisions , sans forces et sans se soucier de quand la marée allait remonter. C'était pathétique , de la pure autodestruction mais je dois bien avouer que c'est courageux! Je les suis pour aller de l'autre côté avec eux , il me sera aisé de leur faire croire à mon changement , un regard doux et chaleureux et il me donnerons jusqu'à leurs armes ces fous. Je veux aller de l'autre côté pour reprendre le jeu , la chasse. Quand ils auront retrouvé des forces , et qu'ils m'auront inclus au sein des Originels , je pourrait ensuite m'attaquer à eux , et trouver quelques brebis galeuses pour se convertir à mes habitudes. Je suis certain que quelques uns de mes confrères me rejoindront , je les ais prévenus , et si je ne reviens pas ils sauront que j'aurais réussi .
Ils sont déjà sur la barrière , je suis loin derrière mais je les rattrapes en prenant une mine torturée. Je prépare mon discours mentalement quand la tête de groupe lève le nez : UN AVION . C'est pas vrai , ces connards vont gâcher mon plaisirs , je pries pour qu'il ne les ait pas vus , mais cet aperçu a redonné espoir à ces moutons affamés. Tant pis , ce sera simplement plus dur, et donc plus bandant de les infiltrer pour pouvoir les briser , les pénétrer et les enterrer !Les fugitifs se mettent à courir et certains tombent. Leur état est encore pire que ce que je pensait , je m'attend a tout moment a ce qu'ils se cassent comme un château de sable.
L'une d'entre eux tombe à l'eau.J'y vois une parfaite occasion , je suis assez près , je m'élance en courant et l'attrape par le col.Je la hisse sur la barrière et elle ne remarque même pas qui je suis tant elle est déboussolée. Mais les autres ne le sont pas du tout. Il me reconnaissent , j'ai croisé certain d'entre eux lors de raids organisé , j'en ai suivi d'autre sans le savoir. J'ai même parfois eu des larmes ,qu'ils déversaient pour quelqu'un qu'ils aimaient , et dont le dernier souffle fur entre mes mains. Je devais faire vite et profiter de mon instant de gloire fortuit.
Je me relève en levant les bras , je les regardes un à un et je commence mon jeu d'acteur :
<< Je suis venu en ami. Je ne vous ferais aucun mal (pour l'instant). Je veux simplement quitter l'île , tout comme vous , j'espère trouver sur l'hydre le moyen de retrouver le gris de New-York. Je veux retourner chez moi , retrouver mes amis , visiter ce vaste monde, oublier toutes ces choses horribles qui ont pu se passer sur cette île! J'ai rejoint les hostiles par dépit ,je n'ai pris aucun plaisir a torturer et tuer ces pauvres naufragés , et plusieurs comme moi y ont été contraint. Vous devez me croire. Je me suis enfui , profitant de l'euphorie crée par leur dernier acte infâme qui vous a poussés vous aussi à fuir l'île.>>
Je faisais face aux regard interloqués , fatigués , suspicieux , attendris et curieux , j'étais là immobile , à 1 mètre d'eux , attendant leur jugement , des larmes dans les yeux ...
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(#) Sujet: Re: Plan your escape - OUVERT A TOUS Dim 16 Fév - 17:57
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plan your escape + quand huit ans plus tard, un groupe tente l’impossible
L’espoir, comme la folie, a quelque chose de contagieux. Il suffit qu’une seule personne lance une idée suffisamment folle pour marcher, pour que les plus désespérés adhèrent à cette idée. Laïla n’était pas désespérée, elle avait de quoi manger, elle savait comment se vêtir, elle avait un toit sur la tête. Elle était chez elle, sur cette Ile qu’elle habitait depuis maintenant 25 ans. Laïla avait grandi sur ces lieux, elle y avait fait des rencontres plus ou moins positives, avait vécu une vie plus ou moins mouvementée. Mais surtout, Laïla avait découvert qu’il existait quelque chose d’autre, un ailleurs plus ou moins lointain, dont elle ne savait rien mais qu’elle souhaitait découvrir. Toujours cette curiosité insatiable, ce besoin d’ingérer de nouveaux savoirs, de rencontrer de nouveaux horizons. C’était cette curiosité qui l’avait poussé à suivre ces survivants éplorés qui, depuis quelques semaines, n’avaient plus rien, hormis l’espoir. L’espoir lancé par une jeune femme, qui avait parlé d’une autre Ile, un peu plus loin, sur laquelle elle aurait été retenue prisonnière par des hommes et des femmes jouissant d’un confort inimaginable sur leur propre Ile. C’était cette curiosité qui l’avait conduit à se jeter à corps perdu dans cette escapade suicidaire sur la barrière de corail. Poussés par une suggestion plus ou moins affirmative, ils pensaient ainsi pouvoir rejoindre cette Ile possédant eau courante et électricité. Laïla ne savait pas ce que cela représentait, mais qu’importe, maintenant, elle n’allait plus faire demi-tour. C’était trop tard pour laisser tomber ces pauvres êtres, rongés par le froid, la faim et la fatigue. Déjà, Violante, celle qui les guidait, s’était écroulée à même le sol, risquant de se faire emporter par les vagues qui devenaient de plus en plus fortes. La jeune amazone accéléra le pas, fouillant dans sa petite sacoche de cuir. Il lui semblait avoir emmené avec elle une pomme, une banane, où un autre fruit. N’importe quoi ferait l’affaire, l’important était que Violante reprenne quelques forces. Laïla ne pouvait rien faire de plus pour elle, mais c’était peut-être déjà beaucoup. Elle s’accroupit à côté de la jeune femme, et lui tendit la pomme. « Tiens, manges, tu te sentiras mieux, après. ». Il était loin, le temps où c’était aux autres de la protéger. Elle avait grandi, et maintenant, elle se sentait le devoir d’aider tout le monde, sans exception. Comme un juste retour de ce qu’on a fait pour elle, quand elle était perdue dans les méandres de l’incertitude et de la douce folie. Elle n’a qu’un souvenir flou et vague de ces mois passés à chercher qui elle était, mais elle se souvient parfaitement de tous ceux et de toutes celles qui étaient à ses côtés pour l’aider et la soutenir. Ils étaient si nombreux, et elle ne les avait jamais vraiment remerciés de vive voix. C’était surement sa plus grosse erreur, et peut-être aussi la plus difficile à réparer. Mais elle chasse ses souvenirs, car le plus important se trouve dans le présent, et peut-être dans l’avenir.
Elle entend, maintenant, quelqu’un tomber à l’eau. Elle se redresse, se retourne, et cherche à savoir où se trouve cette personne. Mais elle n’a pas de temps de réfléchir, par le temps de faire un geste, que déjà quelqu’un aide la jeune femme à se hisser hors de l’eau. Elle ne connaissait pas vraiment ce jeune homme, mais se souvenait l’avoir déjà vu en compagnie de ces personnes qui aimaient à se nommer les « Hostiles ». Elle ne lui faisait donc pas confiance, d’office, même s’il avait empêché cette jeune femme -Hilary, si ses souvenirs étaient corrects- de se noyer, même s’il faisait maintenant l’innocent avec sa tirade trop longue pour être honnête. Laïla le savait : les personnes les plus honnêtes étaient celles qui n’avaient aucune idée de comment se justifier. Lui semblait ne le savoir que trop bien. Il en disait trop, beaucoup trop. « On a toujours le choix, tu sais. ». C’était sorti sans qu’elle ne s’en rende compte, mais c’était maintenant trop tard pour s’arrêter, alors elle continua dans sa lignée. « A chaque seconde, tu avais toujours le choix de refuser de faire du mal. Tu n’as pas fait ce choix. ». Pas la peine d’en dire plus, le ton qu’elle avait employé parlait pour elle. Il comprendrait parfaitement son opinion, et saurait qu’elle ne lui fera pas confiance, quoi que dise les autres. Alors, sans gentillesse, elle l’incita à reculer, et s’accroupit de nouveau, à côté d’Hilary, cette fois-ci. Elle irait voir comment se portait Violante un peu plus tard. « Respires doucement. Plus tu suffoque, et plus le sel va bruler les voies pulmonaires. ». Elle laissa la jeune femme chercher sa respiration, tentant de l’inciter à calquer son rythme sur celui qu’elle empruntait elle-même. Elle s’étonnait elle-même, à être si calme, à donner tant de conseils sans paniquer. Peut-être était-ce car elle n’avait aucun lien affectif avec Violante ou Hilary, contrairement aux amazones. Quand l’une d’entre elle se faisait mal, Laïla ne savait que faire, alors, trop paniquée elle-même de voir sa sœur souffrir. Mais là, oui, c’était différent car elle ne connaissait pas vraiment ceux qui l’entouraient. Au bout de quelques minutes, elle reprit la parole. « Ça va mieux ? ». Elle savait qu’ils ne devaient pas s’attarder trop longtemps, où ils n’arriveraient plus à repartir. C’était le plus grand risque qu’ils courraient à s’arrêter ainsi. Elle se releva et s’adressa au jeune homme, sèchement. « Va falloir les aider à marcher. Donc si t’es vraiment si gentil que ça, tu aides Hilary, je vais soutenir Violante. ». C’était à lui de voir s’il allait accepter ou non. Mais même s’il le faisait, Laïla n’était pas prête à croire sa petite histoire. Elle se méfierait jusqu’au bout du voyage, voire même après. Car personne ne pouvait lui assurer qu’une fois arrivés sur l’autre Ile -si seulement ils y parvenaient-, il ne les tuerait pas pour s’assurer la belle vie rien qu’à lui. La jeune amazone porta la main à sa ceinture, où se trouvaient quelques poignards. Qu’il n’aille pas croire que les amazones ne savent pas se défendre, elle lui prouvera le contraire …
Elle se dirige donc vers Violante, lançant à la cantonade : « Allez, il faut se remettre en route, on n’y arrivera jamais, sinon. ». Quelle mouche l’avait donc piqué, quand elle avait décidé de les suivre ! Mais dans le fond, ce n’était pas si mal, les pauvres avaient bien besoin de quelqu’un pour les aider. Elle s’accroupit et déclara à Violante : « Allez, il faut se lever, maintenant. Je vais t’aider, d’accord ? ». Elle vérifie tout de même que l’Hostile -elle ne saurait l’appeler autrement- aide bien Hilary. Elle ne laisserait personne derrière elle, quitte à soutenir deux personnes si l’autre énergumène refusait de soutenir la jeune femme. Déjà, elle sent la migraine pointer le bout de son nez, seul vestige de son adolescence déboussolée. Elle sait que, sans doute, elle ne se débarrassera plus jamais de ces terribles maux de têtes, mais cela ne sert à rien de se lamenter sur son sort quand d’autres personnes sont dans un état de santé plus déplorable. C’était folie, cette expédition, ils auraient tous mieux fait de rester sur l’Ile, au moins ne risquaient-ils pas de se noyer dans l’océan impitoyable. « Oh Leplynnia, fait qu’on s’en sorte tous. ». En retrouvant son identité d’amazone, Laïla avait également retrouvé ses croyances, qu’elle avait reniées pendant sa période de torpeur. Et sans doute allait-elle avoir grand besoin de ces esprits pour survivre à ce qu’ils étaient en train d’entreprendre … Soutenant Violante et surveillant Hilary et l’Hostile, Laïla se remit en route.
Dernière édition par Laïla-Chilali G. Liliana le Sam 1 Mar - 11:37, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: Plan your escape - OUVERT A TOUS Sam 22 Fév - 13:11
« Plan your escape »
Tu es déboussolée. Lorsque ton sauveur t'attrape, tu ne réfléchis pas et t'accroche à lui. Tu reste au sol, et alors qu'il se relève s'éloigne et lève les mains en l'air, tu ne réfléchis pas et lèves vers lui un regard empli de gratitude. S'il n'avait pas été là, tu ne sais pas si tu aurais réussi à t'en sortir. Il déclare qu'il est venu en paix. Son discours sonne faux. Tu discernes son visage à travers tes yeux encore embués de larmes. Tu as l'impression de l'avoir déjà vu. A y réfléchir un peu, tu es certaine de l'avoir déjà aperçu. Sans doute un ami de ta soeur. Mais il n'avait pas l'air si innocent la dernière fois. Tu ne dis rien, et te concentres sur ta respiration. Tes poumons brûlent encore beaucoup.
C'est Laïla qui a prit le relais. L'amazone était venue avec eux dans l'espoir sans doute vain de quitter cette île. Après avoir lancé deux répliques sèches et froide à Coban, elle s'accroupit à tes côtés, et tente de t'aider par quelques conseils sans doute bien avisé. Elle respira plus fort pour essayer de te guider. Tu essayes de faire ce qu'elle te dit. Respirer plus lentement est douloureux, tu as besoin d'air, tu veux de l'air. Mais tu l'écoutes. Tu l'écoutes et petit à petit ton coeur se calme, ta respiration se pose. Laïla te demande si tu vas bien, et ne parvenant pas vraiment à articuler tu te contentes de secouer la tête de haut en bas en signe d'approbation. Quand Laïla se relève elle donne des directives. Il faut repartir. Tu comprends. Mais tu ne veux pas de cet homme si près de toi. Quoique.. Tu te dis que peut-être le fait que tu aies la même tête qu'Alys t'aidera a rester un peu plus longtemps en vie. Tu te relèves tant bien que mal et Coban te maintient debout. Sans doute qu'il aimerait se trouver ailleurs. Qu'il se rassure toi non plus tu ne prends pas spécialement plaisir à t'appuyer sur lui. Tu aimerais pouvoir tenir toute seule sur tes jambes et le lâcher. Ne pas avoir à t'agripper à son épaule comme une perdue. Mais ce n'est pas réellement dans tes capacités, là, tout de suite maintenant. Tu voudrais partir, t'éloigner de lui et à la place de ça tu es obligée de rester coller dans ses bras.. Tu te concentres toujours sur ta respiration, et ta gorge brûlée par le sel t'empêche d'exprimer. Néanmoins, tu arrives à siffler entre tes dents : « Entre toi et moi, que ce soit bien clair.. je ne t'apprécie pas du tout, et tes beaux discours ne t'ont pas aidé. Tu mens comme tu respires. Et si j'étais capable de tenir debout, je ne resterais pas près de toi un seul instant de plus. Vu? » Au moins, tu ne pourras pas te reprocher d'être hypocrite. Il sait ce que tu penses, et quelque part tu penses savoir aussi. Tu es habituée à lire les esprits torturés, à anticiper ce qu'un esprit tordu peut penser, imaginer, envisager.. Alys était loin d'être saine d'esprit. Elle n'était pas vraiment folle, mais elle était... pas normale, c'est le moins qu'on puisse dire. Quelque part, même si tu le savais, tu n'as jamais rien dit, jamais protesté, parce que tu l'aimais et qu'elle retrouvait son gentil côté en ta présence. Elle n'était pas foncièrement mauvaise, mais elle aimait ça. Repenser à elle ne t'aide pas à te motiver pour avancer. Une larme se mêle au sel sur tes joues et tu serres les dents fixant le paysage loin devant toi. Fixant l'eau qui vous entoure presque à perte de vue... Tu as l'impression d'être perdue au milieu de nulle part, et tu n'es pas rassurée par la présence de cet hostile. Laïla est gentille. Du moins elle en a l'air. Et malgré tes antécédents avec Violante, au fond tu l'aimes bien, elle est sympa, et tu es contente qu'elle soit là.
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(#) Sujet: Re: Plan your escape - OUVERT A TOUS Mer 26 Fév - 2:59
Et au bout , votre rêve , votre paradis. Et au bout votre enfer , mon rêve.
Coban , et des fous poursuivant un rêve dingue.
L'amazone ne me croyait pas , et pendant qu'elle s'activait pour veiller à ce que la noyée n'ait rien de grave les autres me lançaient des regards mauvais. Elle ne m'aimait pas non plus. Mais pourtant elle ne semblait pas avoir le choix. Elle m'ordonna de soutenir ma rescapée dont je n'ai toujours pas vu le visage tandis qu'elle aidait la cheftaine de rang. Ma protégée s'appelait Hilary . Elle allait bien mais je devais l'aider à marcher. Enfin plutôt la faire marcher au vu de son état . Elle n'allait pas si bien , la première chose que vous pouvez faire quand vous allez bien c'est marcher , surtout si le compromis était de se retrouver aux côtés d'un monstre. Et c'est quand elle me crachait des horreurs (flatteuses) à la gu*ule que le monde a arrêté de tourner. Je ne connaissais pas cette fille. Mais son visage c'est celui dont j'ai rêvé des nuits entière. Celui qui ne pouvait pas m'appartenir. J'avais fait des ravages avec ce doux visage. J'avais fait l'amour avec ce visage sexy en diable. J'avais mis des gens à terre avec lui. Je lui ai parlé . Je l'ai vu rire , pleurer , angoisser. Ce visage c'est celui que je voudrais posséder chaque jours à mes côtés mais que je ne peux pas arracher à son bonheur. Il a certes quelque chose de moins . Ou de plus je l'ignore . Mais ce visage c'est celui d'Alys. La grande Alys . La belle Alys . L'infâme Alys. L'éprise Alys. Ça ne pouvait pas être elle pourtant. Je l'ai vue sans vie. Et elle était encore brune. Elle était encore forte. Elle était toujours à Karl. Mais elle n'avait plus un souffle de vie en elle. Elle gisait , toujours aussi forte , toujours aussi éprise et toujours si peu à moi. Je me souviens d'avoir bu des litres et des litres dans ce bar miteux. J'avais tenté de me raccrocher à ce souvenir parfait. A ce regard planté dans le mien, à la valse de nos caresses , à l'harmonie de nos mouvements. J'avais tout fait pour me raccrocher à ce divin souvenir et oublier que ce jour là le sang sur sa peau n'était pas celui de l'inconnu auquel nous avons tranché la gorge mais le sien. C'était son sang que j'avais goûté et qui m'avait laissé ce goût de paradis sur la langue. Ce sang qui se rependait de manière incohérente sur le sol de cette foutue île. Et mes yeux qui voulaient mêler nos fluide une dernière fois mais qui ne pouvaient pas. Tout ce que je pouvais faire c'était me souvenir des beaux moments. Et oublier cette image affreuse. Ça ne pouvait pas être elle. Et pourtant elle était là. Dans mes bras et j'étais la seule personne dont elle avait besoin. Même si elle me détestait. Pour la première fois je revoyais le visage d'Alys encore en vie. J'ignorais comment cela était possible. Mais c'était un coup de cet éternel bâtard de destin. Et j'ai peur. Peur de visage d'ange aux traits que j'affectionne tant. La différence entre Alys et cette Hilary c'est l'absence du sourire amoureux. Vous savez celui qu'ont ces femmes prises et éprises. Celui qui veut dire que vous ne pourrez jamais partager leur vie, tout au plus leur lit. Son visage n'avait pas ce foutu sourire si repoussant chez Alys. Et elle avait dans ses yeux une certaine pureté. Elle n'était propriétaire que d'une seule âme. La sienne. Il n'y avait dans son aura aucune mort. Aucune horreur. C'était une blanche Alys. J'avais beau réfléchir je ne me souviens pas d'elle. Je ne l'ai jamais vue. Et je n'ai jamais entendu son nom. Mais elle devait être la sœur -sinon jumelle- d'Alys. Une ressemblance frappante est un euphémisme pour le fait qu'elles sont la même personne. Je devais en avoir le cœur net. Mais comment parler à une inconnue. Surtout que si elles sont sœur comme j'en suis persuadé , elle ne doivent pas être en si bon termes vu qu'on l'a jamais vue à la grotte. Et comment lui parler d'Alys. A elle qui semble si pure , si aimante. Comment lui parler d'un si beau et parfait monstre avide de l'agonie des autres? Comment lui parler sans défaillir de la plus belle chose que cette île ait engloutit? Aussi con puisse-être mon intention , je ne veux pas la blesser. Je n'ai qu'une envie , la soutenir pour le reste de ses jours. Du moins son reflet . Celui de la personne qui a hanté mes rêves longtemps avant quelle ne hante mes cauchemars les plus angoissants. Qui me dit que derrière ce visage ne se cache pas la personne que je haïrais le plus? Celle qui pourra entacher cette vision de la beauté? "-Je connais Alys. Mais toi je ne te connais pas. Mais mon petit doigt me dit que vous vous connaissez toute les deux. T'es quoi ? L'ange du démon?". J'avais soufflé ces mots. Sans être sur qu'elle entende. Pour être sur que je sois capable de les prononcer. Je voulais vérifier que ma langue n'étais pas morte dans le souvenir de la bouche d'Al'. J'espérais qu'elle ne réponde pas. Pas tout de suite. Je voulais quelques secondes de répit pour accuser le coup. Pour ne pas m'effondrer lâchement quand elle me dira ce qu'elle pourra. J'avançais plus vite. Pour que sa seule concentration soit la route. Nos pas qui avancent en même temps. Guidés par la soif de cette nouvelle vie qui s'offre à nous. Du moins à Elle et à Moi. Puisque ce n'est pas le même futur. Nous n'avons pas les mêmes espérances. Ni les mêmes buts. Et je sentais toujours sur moi le regard de toutes ces personnes chétives et hagardes. À peines conscientes de ce qui se passe réellement. Et parmi eux celui de l'amazone qui me surveille. Comme si sa mission était de m'empêcher de nuire à tout prix. De permettre à toute ces personnes de retrouver une contrée qu'elle ne peut imaginer , et avec surprise , elle aussi semblait prête à rejoindre cette contrée. J'avais connu plus fidèle comme amazone. Mais celle-ci avait quelque chose de New-York dans son regard. Ce petit rien qui brillent chez tout les émigrants qui tentent de réaliser des rêves en tout genre dans la grande pomme. Je suivais sans savoir où nous allions, et ce que j'allais faire . Mais désormais j'avais un but: permettre à cette Alys que je tenais de rester en vie et d'avoir un jour ce sourire qui rend son alter-égo si parfaite et si sexy. J'ai laissé la première mourir , je ne laisserai pas celle-ci au griffes de cette île impure.
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(#) Sujet: Re: Plan your escape - OUVERT A TOUS Sam 1 Mar - 12:47
✈ LAILA-CHILALI & OTHERS
plan your escape + droit devant soi on ne peut pas aller tellement tellement loin …
Jamais elle n’aurait dû les suivre. Jamais elle n’aurait dû imaginer qu’ils arriveraient à rejoindre cette autre Ile, dont Violante était l’une des seules à avoir entendu parler. Jamais elle n’aurait dû croire qu’il y avait, au-delà des mers, une terre nouvelle à découvrir. Foutue curiosité. On lui avait bien dit que cela la perdrait. C’était déjà à cause de cette curiosité qu’elle avait été enlevée. C’était à cause de cette curiosité qu’elle se trouvait maintenant en équilibre sur cette minuscule barrière de corail, en compagnie de deux personnes mal en point et d’un hostile soi-disant amical. Elle préférait ne rien dire, et garder ses doutes pour elle-même, mais elle n’était pas sûre qu’ils arriveraient tous sur cette seconde Ile, si réellement elle existait. Hilary et Violante étaient déjà à bout de forces, et l’eau était encore basse. Qu’adviendrait-il, lorsque la mer montera et que les vagues feront tout pour les emporter ? La jeune amazone n’en savait rien, mais elle n’imaginait rien de bien joyeux. Si les amazones avaient encore de quoi se nourrir, ce n’était pas le cas de tout le monde sur l’Ile. Depuis que les hostiles avaient organisés ce raid sur les récoltes, il n’y avait plus rien pour les survivants des différents crashs. La famine. C’était un mot que Laïla n’avait jamais entendu avant, mais elle l’entendait désormais chaque jour dans les bouches des naufragés. Et elle ne pouvait rien faire pour eux. Laïlynn avait été claire : si on savait qu’elles avaient des réserves, on viendrait les piller. Alors elles devaient se taire, rester dans l’ombre, organiser des tours de gardes au campement. L’ambiance était tendue, et Laïla passait de plus en plus de temps loin de ses sœurs. Elle surveillait les différents villages de l’Ile, et, malgré les ordres de leur chef, aidait les plus mal en point. Elle ne supportait plus de voir quelqu’un souffrir. C’était pour cela qu’elle les avait suivis, au fond, car elle savait qu’ils allaient avoir besoin d’aide. Et, elle devait bien l’avouer, elle était curieuse de voir si tout cela était vrai.
La jeune femme regarde autour d’elle. L’hostile semblait déterminé à aider Hilary, et Laïla ne chercha même pas à comprendre pour quelle raison. Le principal était qu’il la soutienne. De son côté, Laïla aidait du mieux qu’elle le pouvait Violante à avancer. Un pas devant l’autre, cela semblait tellement facile à dire, mais tellement difficile à faire, quand on était exténuée. Et Laïla savait que Violante l’était. Elle tacha de ne pas soupirer. Ils étaient tous fous, à tenter cette traversée. Il n’y avait rien, tout autour d’eux. On ne voyait même plus l’Ile, leur Ile. On ne voyait que l’horizon, l’océan. Le bleu de l’eau et du ciel, qui se mélangeaient. Et le soleil tapait, fort, et il n’attendait qu’une chose : les voir s’écrouler. Cela arrivera bien, à un moment où à un autre. Laïla n’avait qu’une petite gourde d’eau douce, qui ne tiendra pas bien longtemps. Ils n’iraient pas bien loin, elle devait bien se faire une raison. Elle ne verrait jamais cette autre Ile, et ne reverra jamais la sienne.
Et ils continuent à avancer, tant bien que mal. Que peuvent-ils faire d’autre, désormais ? Laïla était persuadée que, si elle leur proposait de faire demi-tour, ils refuseraient tous en bloc, malgré leur fatigue. Pourtant, ça aurait peut-être été la chose la plus raisonnable à faire. Au moins, on savait à qu’elle distance -environ- on se trouvait de cette terre. Il leur faudrait bien plusieurs heures pour la rejoindre, mais on était sûrs de la trouver au bout du chemin. Si on pouvait parler d’un chemin, bien entendu. Laïla gardait les yeux rivés sur cette barrière, qui leur servait de sol. Pauvres coraux, qu’on était en train d’abimer sans honte pour poursuivre un rêve chimérique ! Laïla n’aimait pas détruire ce que la nature avait mis du temps à construire, mais ce n’était pas le point de vue de tout en chacun. Alors, elle s’excusait silencieusement auprès des esprits de la nature, expliquant qu’elle ne pouvait pas les laisser seuls au milieu de cet océan hostile. « Violante, à ton avis, on est encore loin ? ». Cela pouvait faire penser à la question innocente d’un enfant, impatient d’arriver au bout du voyage. Mais il n’y avait aucune trace d’impatience dans la voix de Laïla, seulement un profond découragement. Elle n’y croyait plus. Elle souhaitait plus que tout retrouver ses sœurs, sa terre, sa maison. Elle savait que cela existait, au moins. Alors que là, plus ils marchaient, moins elle en était certaine. « Quelqu’un sait combien ça fait de temps qu’on marche ? ». Elle perdait peu à peu la notion du temps. Les heures, les minutes, rien n’avait plus de sens pour elle. Cela faisait juste longtemps, très longtemps, bien trop longtemps qu’ils avançaient dans le désert de l’eau. Il n’y avait rien, autour d’eux, et ils pourraient très bien tourner en rond qu’ils ne s’en rendraient pas compte. Aucun repère, rien que de l’eau. Avancer, toujours droit devant, en espérant arriver quelque part, c’était tout ce qui les poussait encore à marcher. Mais droit devant, il pouvait très bien ne rien avoir.
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(#) Sujet: Re: Plan your escape - OUVERT A TOUS Sam 1 Mar - 18:43
Plan Your Escape.
ft Libre
Oxalide en lambeau, Oxalide qui avait perdu sa couleur, Oxalide en pièce. Elle sortait un peu de nulle part. Elle avait vu ce groupe qui avait décidé de faire quelque chose, de bouger, de ne pas se laisser mourir de faim. Oxalide n'avait jamais eut autant de boulot qu'en cette période, elle voulait fuir l'enfer. Fuir l'enfer pour en retrouver un autre ? Elle ne savait plus. Si Oxalide savait quelque chose s'était qu'elle avait suivit ce groupe sans vraiment connaître, sans vraiment faire confiance. Oxalide semblait se cacher de tout. Des années, de la vie, des responsabilités. Ses lèvres sont sèches, sa langue semble être devenue carton, elle n'a plus de force dans ses membres. Elle n'avait même plus de larmes pour pleurer si jamais elle devait pleurer. Elle les a tous observés, elle voit tous qu'ils ont vécu des choses qu'il ne faut pas vivre, elle aussi d'ailleurs. Son corps couvert d'entailles, de blessures, de cicatrices. Oxalide se cachait dans ses cheveux devenus bruns clair par l'usure, le temps, la mer, la vie. L'hostile était venu, l'hostile avait surgit, il avait parlé, tenté de faire croire qu'il leur viendrait en aide. Oxalide se taisait, Oxalide ne ferait pas part de son choix. Oxalide n'ouvrirait pas ses lèvres sellées par le manque d'eau.
Oxalide la peau sur les os, Oxalide à la cicatrice au ventre se rappelait de l'hostile, sa silhouette, ses muscles, son regard. Elle ne pouvait pas oublier. Son regard était resté encré sur elle, elle ne pouvait le nier, mais pas le dire. Oxalide ne s'assumait pas. Oxalide avance un peu comme un fantôme et présente son épaule à Violante du côté où l'amazone n'est pas. Elle écoute les voix parler, et Oxalide s'ose pas à s'interposer, à dire quelque chose. Langue de carton ou langue perdue ? Elle ne sait plus, mais en tout cas, Oxalide elle parle pas. Elle se laisse au silence, au mutisme. Tous voulaient voir la fin de ce périple, tous étaient fatigués, on voyait l'état des deux femmes soutenues. Oxalide elle souffrait aussi, mal aux pieds, mal à la tête, mal au ventre, mal aux poumons. Poumons qui semblaient pleurer du sang. Cœur de haine, cœur de peine. Oxalide s'était laissé croire à cet espoir fou qu'il y avait quelque chose, de l'aide quelque part. Une vie, quelque part. Autre chose que des fous, des sanguinaires, de la haine. Oxalide esquintée avait refusée de sortir les armes lorsque les ressources étaient venues à manquer. Elle s'était laissée à soutenir Violante.
Oxalide elle a les tripes en compotes, elle les entends parler, mais elle ne répond pas, ou peut-être des onomatopées, des trucs qui aide pas. Oxalide c'est la fille qui agace, qu'on s'demande ce qu'elle fou là. Elle aurait du crever pour un grain de riz au lieu de se trouver là, à espérer l'impossible. L'idée du temps est évoquée et les poings de l'ancien arc-en-ciel se serrent, bien sûr qu'elle connaît la réponse, elle n'a jamais cessé de compter, elle a trébuché sur les chiffres, elle s'est trompée, mais elle a comptée. Elle répond de sa voix rauque, par le manque de vivre. Oxalide elle a perdue sa féerie, elle a les yeux fous, les yeux qui ont reprit conscience de la réalité, les yeux qui se laissent plus faire. « On marche depuis longtemps. Trop longtemps. » Trop longtemps pour qu'ils arrivent sains, trop longtemps pour leurs jambes, trop longtemps pour les ressources qu'ils ont. Il y avait une pointe de découragement, de déception. Oxalide elle en voit pas la fin. Oxalide elle a l'océan dans les yeux, elle a envie de s'y noyer, d'en finir, pourtant elle continue à avancer. Elle met un pied devant l'autre, elle aide. Oxalide y a longtemps elle s'est faite passée pour morte et maintenant, elle veut l'être, pour de vrai. Elle en a marre de se mentir, elle tiens plus debout.
Oxalide elle se cache du regard de l'hostile, elle veut pas qu'il la voit. Elle est devenue Jane Doe. Elle était dégoûtée à l'idée qu'il s'appelle John Doe et maintenant, elle aussi avait décidé de se cacher dans la mort, l'anonymat, les secrets. Oxalide avait perdu l'arc-en-ciel dans ses cheveux, elle n'était plus reconnaissable dans ce brun-blond, sec, abîmé. Comme elle. Oxalide s'approchait du Phénix mais n'en était pas un. Elle ne se relevait pas aussi flamboyante de ses cendres qu'il le faisait. Maintenant, après tant d'années, Oxalide était terne, abîmée, mais loin d'être polie.
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(#) Sujet: Re: Plan your escape - OUVERT A TOUS Mar 22 Avr - 13:46
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plan your escape + voyage, voyage, plus loin que la nuit et le jour. voyage, sur l'eau sacrée d'un fleuve Indien. voyage, et jamais ne reviens …
L’espoir, fragile et cruel. L’espoir, instable et implacable. L’espoir avait quitté le cœur de Laïla. L’espoir avait perdu son souffle, Laïla avait perdu sa foi. Ils n’arriveraient nulle part, ils s’éteindraient tous en mer, et personne n’en saura rien. S’en était fini d’eux, et tout ça pour un rêve. L’amazone se retourne, mais l’horizon est vide, son Ile, sa Maison, sa Famille a disparue à ses yeux. Elle n’est plus rien, juste une fuyarde, une curieuse, une folle. Elle pensait trouver mieux ailleurs, et la réalité se rappelle à elle. Et elle n’en veut à personne, hormis à elle-même. Personne ne l’avait obligé à les suivre, elle l’avait fait de son plein gré. Elle avait trahi ses sœurs, elle avait renié sa Terre, et maintenant elle n’était plus rien. Elle n’était plus une amazone, perdue dans cette mer, perdue par son erreur. Elle n’était plus une amazone, tout au plus un souvenir, tout au plus une parenthèse dans la vie de l’Ile. Elle l’avait abandonné avec l’espoir de découvrir un nouveau monde. Un nouveau mode de vie. Avec l’espoir un peu fou de pouvoir un jour rencontrer ses parents. Rêve stupide. Ses parents l’avaient abandonnée alors qu’elle n’avait que deux semaines, ils ne voudront pas plus d’elle maintenant. Si seulement elle arrivait à les retrouver. Avec des si, on refait le monde. Mais c’est juste un mot, juste un espoir, mais maintenant, Laïla ne croit plus en cette espérance. Des larmes coulent sur ses joues, et Laïla n’est plus qu’une coquille vide, vide de tout, vide de rien. Elle entend à peine Oxalide qui lui répond, elle remarque à peine Léo se rapprocher de Violante pour lui parler à l’oreille. Plus rien ne compte, elle n’est plus rien. Juste une gamine, une gamine de 25 ans, qui marche au milieu de l’eau, suivant le rêve d’une autre gamine. Juste une jeune femme rousse, qui peine à avancer sous la chaleur accablante du soleil. Juste un rêve, un rêve vivant, qui déchante et se transforme peu à peu en cauchemar.
« Stop. ». Elle s’arrête. Elle ne sait pas si on l’entend, elle s’en moque. Elle attend. Ceux qui sont derrière elle seront bien obligés de s’arrêter, quand ils la rejoindront. La barrière est trop fine pour qu’ils la contournent. Ils seront bien obligés de s’arrêter, de l’écouter, de lui répondre. Elle répète. « Stop. ». Elle veut qu’on l’écoute, elle veut qu’on arrête cette vaste plaisanterie. Elle en a marre. Elle s’est menti à elle-même, en semblant si sûre d’elle, elle leur a menti à tous, dans le fond. « Ça sert à rien, on n’arrivera nulle part, en continuant ainsi. Ca fait j’sais pas combien d’heures, qu’on marche. Pour rien. Pour rien, vous comprenez ? Vaut mieux faire demi-tour, on est certains d’y trouver quelque chose. ». On va peut-être, on va surement lui en vouloir, de casser les derniers lambeaux d’espoir, mais qu’importe, elle n’en peut plus. Elle y a cru, jusqu’au bout, mais maintenant c’est fini. Elle se dit qu’elle a gâché sa vie. Elle était mieux sur l’Ile, dans la Jungle, avec ses sœurs. Elle était mieux là-bas qu’ici, mais maintenant, c’est fini. Elle n’y croit même plus. Elle est persuadée que, quoi qu’ils fassent, qu’ils continuent ou qu’ils rebroussent chemin, la mer les avalera avant la fin. Le mouvement des marées reprendra, les vagues deviendront plus fortes, et ces quelques fous tomberont comme des brindilles dans l’eau salée. Et les larmes ne dilueront dans l’eau de la mer, et plus rien n’aura d’importance. Et Laïla, si calme, si gentille, Laïla, si tranquille, si aimable, elle commence à s’énerver. Elle rejette la faute sur les autres, elle refuse de se remettre en cause. « Et c’est la faute à qui, tout ça ? C’est qui, qui nous assurais que, si, on allait rejoindre cette Ile qu’elle est la seule à connaitre ? Hein, c’est qui ? ». Et malgré tout, elle est incapable de nommer Violante, elle se rend bien compte de son erreur de jugement. Mais il est trop tard pour revenir en arrière, ce qui est dit est dit. Et Laïla se sent stupide, et Laïla sait qu’ils auront raison de lui en vouloir.
« Désolée. ». Et elle murmure, maintenant, la tête baissée. Et elle murmure pour oublier. C’est cette infinité bleue, c’est ce soleil si brulant, c’est la peur, qui lui a fait dire tout cela, elle sait même pas pourquoi elle a fait ça. Et elle redevient cette toute petite fille, cette pauvre enfant qui parle sans savoir ce qu’elle dit. Et s’en est fini de son calme, de sa rationalité. Elle se sait incapable de donner le moindre conseil, maintenant. Elle se sait incapable de prendre la moindre initiative, maintenant. Elle attend une quelconque réponse, elle attend une quelconque parole, elle attend qu’on lui dise de faire quelque chose. Elle attend quelque chose qui ne vient pas. Elle attend, sans même le savoir, la fin. Elle attend de se réveiller, elle attend de s’endormir. Elle a perdu toute vie, et ses yeux où brillait cette étincelle d’espoir et de foi se sont éteints. Elle reste là, sur ce petit chemin de corail, sans bouger, sans plus rien dire. Elle plante ses ongles dans la paume de sa main, pour penser à autre chose, pour se concentrer sur cette douleur, pour oublier la réalité cruelle. Elle veut que tout s’arrête, elle veut que tout redevienne comme avant. Elle veut tellement de choses qu’elle ne sait plus ce qu’elle veut vraiment. Alors elle attend, quelqu’un finira bien par décider quelque chose. Elle espère. Elle ne se sent plus la force de le faire par elle-même, maintenant. Bon sang, que faisait-elle là ? Elle n’en avait plus la moindre idée. Elle redevenait cette adolescente perdue dans les méandres de ses pensées embrouillées. Comme si c’était une boucle, comme si la boucle était bouclée, comme si elle pouvait maintenant se permettre de se laisser aller. La boucle est bouclée, cela signifie bien que c’est terminé. Tout est fini, et Laïla ne sait plus où elle en est. Y a le soleil qui tape, et la migraine qui pointe. Fait trop chaud, et la jeune femme sent déjà la peau de ses épaules peler. Coup d’soleil, coup d’chaleur, elle s’étonnait encore d’avoir tenu si longtemps.