Si j'avais dût choisir un tout autre mec, j'aurais sans doute dis Micha pareille. De toute manière, il était celui que j'avais choisi... Que mon cœur avait choisi, pardon. En effet, je n'avais pas choisi Micha. Je crois que c'était plutôt lui qui avait décidé de me conquérir. Et moi, je suis tombé amoureux de lui, c'était si simple. Encore, je me rappelle toutes les soirées amusantes, les sorties en boîtes, lorsqu'on allaient jouer dans les jeux pour enfants... Bref, sans lui, c'était la pire des années. J'avais quand même souhaité que son départ ne soit jamais arrivé. À chaque jour, le souvenir lorsqu'il m'avait annoncé qu'il partait me revenait en tête. Certes, avec le temps, j'avais réussi à combattre le mal ou encore le poids que j'avais sur les épaules. Croyant chaque jours encore plus qu'il me reviendrait pour de bon. J'avais beau espéré, mais ça n'avait toujours rien changer. C'est pourquoi je m'étais moi-même déplacé en Nouvelle-Zélande. Je n'avais pas pris le temps de lui téléphoné, croyant qu'il ne voulait tout simplement de moi comme ami. J'avais également cru qu'il voulait que j'en tienne une leçon ; que je dois me défendre seul. La nuit, son visage venait me hanter, mais me soulageait légèrement. Heureusement, mon voyage jusqu'ici nous avait rendu le sourire. Tout ce que je voulais, c'était d'être heureux. Dès que nos regards se sont recroisés, je me suis mis à trembler, croyant qu'il devait m'en vouloir de ne pas l'avoir prévenu. Mais toute cette histoire était bien loin derrière nous. Enfin... Je crois et je le crois encore. J'avais même pu percevoir presque des étoiles dans ses yeux à la fin du baiser. J'en frissonnais tellement ça m'avait fait du bien. Très rarement, ont pouvaient voir des gars être aussi proches. Quelquefois, nous nous étions disputés pour des conneries, mais ça finissait toujours par un large sourire. Je me rappelais aussi les petits matchs de foot dans son jardin. Même la fois ou il avait, sans le vouloir, briser la fenêtre du voisin. Comme deux idiots, nous étions partis à la course se réfugier dans le parc non loin de nos maisons. C'était des très bons souvenirs ; j'avais envie de les garder en mémoire. Certes, j'espérais que le destin ne nous sépare pas à nouveau. J'avais besoin de lui et certainement que lui avait besoin de moi. Du moins, je priais pour que ce soit réciproque. À la fin du baiser, il avait soigneusement pris ma main dans la sienne et nos regards se croisèrent à nouveau. « Pourquoi tu demandes le pardon alors que je t'ai déjà pardonner ? » demandais-je. Mon sourire se réinstallait, petit par petit. Pour une fois, j'avais envie de dire la vérité, de ne pas mentir, de dire ce que je pensais. Tout ce que je voulais, c'était de voir son sourire à nouveau, tout comme le miens. Juste pouvoir me regarder dans la glace et me dire que tout va bien, que je suis bien et que j'ai envie de vivre à nouveau. Certes, j'étais toujours aussi excité de l'avoir retrouvé. Nous allons pouvoir faire des millions de trucs à nouveau, comme nous le faisions auparavant. En effet, je n'avais plus envie de partir de la Nouvelle-Zélande pour retourner à Londres. Je voulais rester, vivre ma vie. Je comptais bien profiter de mes instants passés à ses côtés. « Tu sais ce que j'ai envie de faire ? » questionnais-je. J'en avais marre de rester planté là, comme un poteau. C'est certain que j'étais heureux d'être en sa compagnie... Mais j'étais certain qu'il n'avait pas laissé son âme d'enfant à Londres. À moins que ses parents désapprouve qu'il fréquente toujours le même garçon. Ils aimaient bien ma façon d'agir, ma politesse et ma gentillesse... Le problème, c'est qu'ils n'aimaient pas que Micha soit toujours avec moi et qu'ont fassent toujours des bêtises à tous les coups. Ce que j'espérais... C'est qu'il soit quand même le même Micha qui m'avait quitté pour la Nouvelle-Zélande.