Cela faisait un bon moment aujourd'hui que mon comportement avait changé. Que je ne riais plus, que je ne souriais plus et que je ne parlais presque plus. J'étais métamorphosée. Devenue sauvage, hautaine et froide envers tout le monde. L'incident avec le militaire m'avait énormément choqué. Cela était un vrai traumatisme. J'allais souvent espionner le campement des survivants, particulièrement pour faire tourner en bourrique l'un d'eux qui devenait fou à force de poser des pièges que je m'efforçais de déclencher. cette distraction était plutôt bénéfique pour moi, car la seule chose dont j'avais envie était de tuer. de me venger des hommes, de les écorcher vifs, de les pendre, de leurs retirer leurs attributs puis les jeter à ma sœur asinthïa qui était connue pour tenir les prisons mais qui était également connue pour son véritable goût de torturer. en ce qui la concernait, je ne lui avais pas adressé la parole depuis un certain temps. depuis mon agression en faite. j'étais peut-être devenue un animal sauvage, mais rien n'est plus dangereux qu'une bête qui souffre. je gardais cette agression pour moi. me lavant plusieurs fois par jours car je me sentais sale. Aujourd'hui, je sortais afin de chasser, mais surtout pour me balader un peu et essayer de me changer les esprits. Il s'était passé beaucoup de choses chez les amazones. Adeona, une bonne amie avec qui j'avais eus une bonne complicité dans la tribu avait été bannie peu après l'évasion de mon agresseur. J'avais mené ma petite enquête pour savoir pourquoi elle avait été bannie. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour comprendre que les deux événement étaient liés... Tout en marchant jusqu'à la rivière, je pensais à Emrys, le seul militaire auquel je m'étais prise d'affection. Mon visage était peint en noir comme à mon habitude. Je ne le quittais plus car il cachait la femme et la remplaçait par la guerrière que j'étais . En ce moment, je ne voulais pas être féminine. J'entendis du bruit non loin de moi, quelqu'un arrivait. Des bruits de pas se faisait entendre, mais un pas léger. Un pas furtif que seul les amazones pouvaient reconnaître. Serait-ce Asin' qui venait me parler ? Ou une autre ? Il fallait dire que toutes avaient remarquer mon changement. Je me regardais dans la rivière, observant mon reflet dans l'eau troublée par le courant. Lorsque cette présence atteint mes arrières, je déclarais sans me tourner :

« - Qui que ce soit, je veux être seule. »