Allongée sur mon lit à regarder le plafond, j’entendais le vent souffler violement entre les arbres. Cette sensation d’insécurité ne me quittait plus à présent, seule dans mon lit, mes pensées finirent par m’envahir. Ces dernières étaient dirigée soit vers Abel, avec qui je n’avais plus partagés de nuit loin du campement depuis la fameuse nuit où tout c’était chambouler entre nous, et puis il y a cet inconnu qui apparait dans la forêt uniquement lorsque je suis seule et qui disparaît dès l’arrivée de Jace. Cet inconnu me donnait l’impression d’être devenue folle, apparaitre quand j’étais seule et lorsque quelqu’un m’approchait disparaître aussitôt. J’avais tellement l’impression que c’était un tour de mon esprit que je me pinçais à chaque fois que je le voyais, comme pour tenter de me réveiller si c’était vraiment un rêve ou encore un cauchemar.

Me secouant alors la tête, je me redresse dans mon lit et quitte se dernier pour aller me rincer le visage avec de l’eau. Une fois cette action terminée, je me dirige vers mes affaires et enfile rapidement quelque chose et décide de sortir de mon habitation enfin si on peut appeler cela ainsi. Arrivée à l’extérieur, je tourne la tête un peu dans tous les sens pour vérifier que je suis bien seule à l’extérieur et que personne ne me voit. Je ne suis pas du genre à cacher mes faits et gestes mais je n’avais pas envie de croiser qui que ce soit. En posant mon regard au loin, je fus surprise de découvrir que l’aube pointait le bout de son nez. Je quitte alors le campement en direction de la forêt, un endroit où réfléchir était plus simple en chassant. J’attrape mon arc qui était planqué et marche à petit pas dans la forêt.

Une branche se dressa sur mon passage et je trébuche sur cette dernière gagnant alors au passage une écorchure sur le genou et une autre juste au-dessus de mes yeux. Je décide alors de laisser la chasse là pour le moment, le temps que j’aille à l’infirmerie soigné ses petites blessures de rien du tout. Je dépose les quelques petits rongeurs que j’ai pu attraper à l’endroit où l’on dépose nos trouvailles et me dirige vers l’infirmerie. Je fus étonnée de voir autant de monde d’un coup que je m’apprêtais à ressortir me rendant compte que mes deux égratignures pouvaient attendre. Mais mon regard se posa sur lui… Que faisait-il ici allongé sur un lit ? Je m’approche doucement du jeune homme et m’accroupi afin d’être à sa hauteur.

« Abel ? Tu es blessé ? Que t’est-il arrivé ? »

Je le regarde alors un peu inquiète de son état tout en attendant une réponse de sa part. Le voyant frissonné tout en ayant l’impression de le voir dégouliner de sueur me glaça le sang. Qu’est ce qui pouvait bien lui être arrivé pour qu’il soit dans un tel état. Son état me permit alors d’en oublier mes blessures à croire que sa santé était beaucoup plus importante que la mienne.