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Message(#) Sujet: (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. EmptyMer 12 Aoû - 15:06

can i trust you, because i really want to
Augustine & Lydia

✻✻✻ Lydia se réveilla. La lumière vive émanant de la lampe fixée au plafond lui fit mal aux yeux. Depuis combien de jours la jeune fille n’avait pas vu le jour ? Elle ne pouvait pas le dire. Son corps tout entier lui faisait mal. Elle était de nouveau enchaînée sur une chaise. Est-ce qu’on allait encore la torturer ? Lydia n’était pas sûre qu’elle puisse en supporter d’avantage. Elle passa sa langue sur ses lèvres, et sentit le goût du sang séché dessus. Puis la jeune fille la fit se poser sur ses gencives du fond, à l’endroit où des originaires lui avaient arraché plusieurs dents. Il y avait à présent des trous, encore vifs de la douleur. Le goût métallique du sang était présent dans toute sa bouche. Son œil droit s’ouvrait difficilement, la jeune fille sentait sa paupière enflée et douloureuse. Ses bras et ses jambes étaient courbaturées, blessées par de nombreuses contusions et lésions. Les chaînes qui la tenaient fermement accroché sur sa chaîne lui brulaient les poignets, mais c’était probablement la moins douloureuse des souffrances qu’elle pouvait actuellement ressentir. Les pires étaient sûrement celles qu’elle ressentait au bout de ses doigts. Ses ongles, du moins ce qui lui en restaient, avaient été sauvagement arrachés, un par un. Il ne devait lui en rester que quelques un, cinq, peut-être moins. Lydia avait cessé de compter au bout du troisième qu’on lui avait sauvagement extrait. La douleur était tellement vive, la petite brune se demandait si ce n’était pas infecté. Peut-être allait-elle mourir d’une septicémie, mais ça ne serait sûrement pas pire que de devoir survivre à une nouvelle séance de torture. Pourtant, la pièce où elle se trouvait était bien singulière pour une salle permettant ce genre d’activités.

En regardant plus attentivement, il semblait plus certain qu’il s’agisse d’un cabinet médical. Il y avait un lit en hauteur au milieu de la pièce, dont le matelas était en cuir, recouvert par du papier fin de couleur blanc. Et plus au fond, un grand bureau avec des dossiers. Un peu partout, il y avait des objets médicaux, Lydia en reconnaissait certains, tandis que d’autres ne lui disaient rien. La jeune fille arrêta son regard sur un petit oiseau sculpté, posé sur une étagère. Elle trouvait cela presque rassurant. Cependant, plus elle le regardait, plus les larmes menaçait de venir. Il lui rappelait qu’elle n’était pas libre, prisonnière comme un oiseau dans une cage. Elle était enfermée chez les originaires, torturée depuis des jours sans n’avoir eu un moment de repos. Cela était presque ironique ; comment un objet exprimant tant de sérénité pouvait se trouver dans un tel endroit, rempli de bruts et de gens sanguinaires ? Elle continua son examen de la pièce. L’endroit était plutôt joliment décoré, cela donnait presque confiance. Puis Lydia se rappela où elle était. Peut-être que c’était un piège, ou un délire de ce Zacharia qui lui avait déjà causé tant de mal. La petite brune ressemblait à un petit animal effrayé, qui se demandait bien quel sort on lui avait réservé cette fois-ci. Son ventre grogna ; Lydia n’avait pas mangé depuis un moment. Sa gorge était sèche, car personne n’avait prit la peine de l’hydrater également. Elle se sentait faible. Chaque minute qui passait, Lydia espérait que quelqu’un allait la sauver, la sortir de ce pétrin dans lequel elle s’était mise sans le vouloir. La petite brune se demandait si son enlèvement par les Originaires était dû à la rencontre qu’elle avait fais récemment, avec cette certaine Augustine ? Peut-être que si Lydia s’était contentée de rebrousser chemin, qu’elle ne l’avait pas provoqué, elle s’en serait pas là aujourd’hui. Ou peut-être que cela n’aurait rien changé. Peu importe, le moment n’était plus aux regrets.

Lydia commençait à s’impatienter. Elle tenta de sortir ses mains des chaînes qui la retenaient à cette chaise inconfortable, même si cela lui faisait un mal de chien. Cela n’arrangea pas l’état de ses poignets, au bout d’un moment, la petite brune était presque sûre que du sang coulait. La jeune fille tenta alors de dégager ses pieds, également accrochés fixement à la chaise. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle espérait, elle savait bien que les chaînes ne cèderaient pas sous toute cette agitation. Mais qui ne tente rien, n’a rien n’est-ce pas ? Lydia essaya ensuite de se déplacer à travers à la pièce avec sa chaise afin de trouver un objet, un instrument qui peut-être pourrait l’aider à la sortir de cette galère. Elle se dirigea vers un petit bac en plastique, situé à quelques mètres d’elle, en faisant des petits sauts. Cela la fatigua encore plus, et pour couronner le tout, la jeune adulte finit par perdre l’équilibre. La chaise vacilla, et Lydia se retrouva au sol, sans pouvoir bouger d’avantage. « Putain ! » s’écria-t-elle, bien agacée de la position dans laquelle elle se trouvait maintenant.



✻✻✻
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Augustine J. Serka
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× Ma Célébrité : Elizabeth Mitchell. × Nombre de messages : 110 × Age du perso : 45 ans. × Job : Médecin, spécialisée dans la Chirurgie / Originaire prête à tout pour défendre l'Ile qu'elle a toujours connue, à vos risques et périls. #TeamEpsilon × Côté love : Kitty ♥ Foxy (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. Tumblr_inline_ngdrbv939M1s4yi5h


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Message(#) Sujet: Re: (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. EmptyMer 12 Aoû - 16:21


I'll make you see the Light ✗


✗✗✗ Ce jour-là, Augustine était de bonne humeur. De très bonne humeur, même. Ce matin-là, elle s'était réveillée du bon pied, sans le moindre cauchemar à propos de ces furieux étrangers, et honnêtement, il suffisait à Madame d'une bonne nuit de sommeil pour qu'elle se remette rapidement à de bonnes énergies et se montrer efficace dès l'aube auprès du village de l'Hydre. Souvent indispensable aux yeux de ses semblables par son rôle de Médecin – spécialisée dans la chirurgie, ce qui n'était pas négligeable dans un cadre pareil – mais également pour sa capacité à aider la communauté par ses efforts physiques ainsi que ses initiatives, la Serka pouvait rester longtemps occupée sans jamais perdre son entrain et ses sourires, particulièrement investie dans la vie du village ainsi que de la station – et ce depuis bien longtemps déjà. Enfin. Comme souvent lorsqu'elle ne se trouvait pas à l'infirmerie, c'est l'un des Hydriens qui vint la trouver dans ses travaux annexes, pour lui signifier qu'une patiente l'y attendait. Prenant néanmoins le temps de terminer sa tâche durant une bonne dizaine de minutes, c'est après être passée à sa maisonnette pour se donner un coup de brosse et se changer après s'être rafraichie que la Serka se rendit en direction de son poste de travail principal.

Putain !

Alertée par un fracas imposant et ce juron lâché dans l'infirmerie qu'elle entendit au travers des murs, c'est en pressant le pas que la grande femme, intriguée, avait rapidement dépassé la porte, laissant le garde à l'extérieur et se précipitant, curieuse et étrangement souriante, vers l'intérieur de la pièce. A vrai dire, il ne lui semblait pas avoir particulièrement reconnu cette voix, et... Et...

Par tous les Dieux de l'Hydre.
Le petit singe de l'épave.

Lorsque les yeux d'Augustine se posèrent sur la Demoiselle, son sang ne fit qu'un tour tandis qu'elle s'était soudainement figée en plein dans son élan, son sourire rayonnant se fanant instantanément pour une expression à la fois étonnée et profondément distante, le garde refermant la porte derrière elle. Personne, ne lui avait dit que sa patiente du jour n'était autre que cette adolescente – ou bien jeune adulte – croisée quelques temps plus tôt au sein même de la Terre Principale. Personne ne lui avait dit, qu'elle aurait une fois encore à soigner un rescapé, survivant du crash mais également des tortures de Zach. Les sourcils de la grande blonde frémissant en un froncement de rejet, elle resta ainsi durant quelques secondes, à quelques mètres de la petite brune, stoppée net dans son mouvement alors qu'elle caressait son visage de ses yeux si clairs, le cœur sensiblement emporté par cette vision profondément détestable. L'homme qui s'assurait de la sécurité de l'infirmerie s'était bien gardé de lui préciser la nature de sa patiente, n'est-ce pas ? Et qui lui disait, que la Serka accepterait de soigner cette jeune fille ? D'autant que, d'après son souvenir, leur première rencontre n'avait pas été des plus grandioses, n'est-ce pas ? Toute cette histoire d'intrusion s'était finie sous la menace, et une balle soigneusement plantée dans son tibia. Mais désormais, le coup de feu semblait bien loin, en vue de l'état particulièrement sanguinolent de la Demoiselle. La fixant de toute sa distance, c'est d'abord sans broncher que la grande femme glissa en un souffle passant par-dessus le bruit des cliquetis des chaînes de la brune.


« Lydia... C'est bien ça ? »


Elle s'en souvenait, oui. Étrangement, par ailleurs, tandis qu'Augustine ne cherchait pas réellement, d'ordinaire, à se souvenir des noms des intrus. Poussant un long soupir tandis qu'elle passait une main blanche et fraiche dans ses longs cheveux blonds ondulés, c'est en attrapant sa blouse de Médecin d'une main distraite – sans quitter la Demoiselle des yeux, elle qui se trouvait dans une position des plus inconfortables – qu'elle la passa rapidement, avant de marquer quelques pas en sa direction, l'air grave et visiblement renfermée à la seule idée de lui porter ses soins pourtant précieux.


« Je croyais t'avoir conseillé de déguerpir...
Qu'est-ce que tu as fait... »


Ce n'était pas réellement une question, ou bien l'une de celles, oui, que l'on appelait rhétorique. Elle n'attendait pas de réponse. Au fond, Augustine savait. Si Lydia se trouvait dans un état pareil, c'était avant tout pour ses origines, mais aussi parce qu'elle avait parlé de leur entrevue à son cher Hamilton, pour lequel elle avait toujours eu une tendre affection. Et, bien que l'intérêt principal de la Serka soit de chasser les étrangers de son Ile, elle n'était pas réellement du côté de la torture, bien qu'elle ait toujours été de l'avis de Zach à ce sujet. Parfois, il allait simplement trop loin, tandis qu'il empêchait presque, de ses actes, aux rescapés de retourner chez eux, loin d'ici. Mais loin d'elle l'idée de suggérer à son protégé d'offrir un peu de paix aux captifs de l'Hydre, Augustine devait bien se contenter de venir en aide à ces derniers. Malheureusement, ce n'était pas réellement dans ses convictions. La chirurgienne aurait certainement préféré que la torture n'obligeasse jamais à ses victimes de devoir passer dans son infirmerie, histoire de ne pas avoir à négliger ses propres aspirations en les remettant sur pied. C'était en quelques sorte, contraire à ses principes. Principes selon lesquels, Madame n'acceptait que d'ausculter ses semblables, et personne d'autre.

Enfin. Ce disant, elle était arrivée aux côtés de Lydia, et, non sans un certain effort, c'est en la contournant qu'elle avait remis sa chaise d'aplomb, non sans la tirer loin de son matériel, l'assise où se tenait la Demoiselle raclant le sol encore intact de l'infirmerie, dont les odeurs de médication et de détergeant embaumaient la pièce. Mais, puisqu'elle s'orientait de nouveau pour lui faire face, c'est en la regardant dans les yeux qu'elle lui laissa entendre, calmement, se penchant très légèrement vers elle tout en gardant ses distances :


« … Si tu es prête à coopérer, je pourrai éventuellement songer à desserrer tes chaînes~ »


Légèrement. Ou ne serait-ce que l'attacher au cadre du lit de fer, plutôt qu'à une vulgaire chaise particulièrement inconfortable. Oh, non pas qu'Augustine veuille que l'enfant se sente bien, loin de là, mais... Tout de même. Si elle n'était pas réellement d'accord pour la soigner... Elle ne désirait pas non plus, devoir supporter le statut de bourreau, qui n'était pas vraiment dans sa nature.

Tu te souviens de moi,
N'est-ce pas ?
Tu ne te doutais sans doutes pas,
De mon rôle de Médecin,
Ou que tu me recroiserais là.

Je ne pensais pas te revoir,
Et j'ai cru pouvoir espérer malgré tout,
Que tu serais partie, échappée,
Dans les mers ou ailleurs encore,
Loin de ces Iles,
Où jamais je ne t'acceuillerai~


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Dernière édition par Augustine J. Serka le Mar 18 Aoû - 14:34, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. EmptyVen 14 Aoû - 0:12

can i trust you, because i really want to
Augustine & Lydia

✻✻✻ « Lydia... C'est bien ça ? » La voix féminine fit sursauter la petite brune. Elle ne l’avait même pas entendu entrer avec tout le vacarme qu’elle était en train de faire. Lorsque Lydia posa le regard sur son interlocutrice, elle fronça les sourcils. Evidemment, ça ne pouvait être qu’elle. La jeune fille s’était étonnée de ne pas l’avoir encore vu. Augustine. La petite brune ne savait pas si elle devait être effrayé par sa présence dans la même pièce qu’elle, ou vexée qu’elle ait des doutes sur son prénom alors qu’il y a quelques temps, elle lui avait tiré une balle dans la jambe sans même vaciller. Bien sur que c’était elle, que sa blessure dans son tibia encore fraîche en témoigne. La jeune fille la regarda la contourner sans baisser le regard, avant d’enfiler une blouse blanche, ressemblant fortement à celle que portaient les médecins lorsque Lydia avait rendez-vous chez eux. La petite brune avait souvent côtoyé les cabinets médicaux et les urgences, non pas qu’elle tombait régulièrement malade, mais plutôt qu’elle avait eu la mauvaise habitude de se bagarrer et de faire les quatre cent coups depuis sa tendre enfance. Lydia se demandait, du coup, pourquoi Augustine mettait sur elle ce vêtement. Est-ce qu’elle était en réalité médecin ? La petite brune la voyait pourtant mal s’occuper de patient et surtout, les soigner, vu la façon dont elle s’était comportée avec elle quelques temps auparavant. « C’est bien ça, Augustine. » Répondit finalement la jeune adulte, une mine renfrognée inscrite sur le visage, et sa joue appuyé sur le sol. Comptait-elle la laisser de cette façon encore longtemps ? Lydia pouvait sentir sa fossette devenir douloureuse à son tour, alors que le côté de son œil amoché frottait sur le carrelage froid. Un petit gémissement s’échappa de ses lèvres, tandis que la grande blonde revenait vers elle. « Je croyais t'avoir conseillé de déguerpir... Qu'est-ce que tu as fait... » Non mais sérieusement ? Elle croyait vraiment qu’elle était là par choix ? Lydia aurait bien aimé « déguerpir » d’ici et ne jamais revenir sur cette foutue Hydre. Elle n’avait rien fais, c’était Zacharia qui l’avait emmené ici par la force. Pour quelle raison, la jeune fille ne le savait pas vraiment. Elle avait appris à ses dépends que les Originaires faisaient souvent des choses qu’elle ne comprenait pas toujours, voir jamais en vérité. Augustine en était d’ailleurs la première preuve.

La petite brune avait compris dans le ton et l’intonation qu’avait employée son interlocutrice que cette dernière n’attendait pas vraiment de réponse de sa part. Pourtant, la jeune adulte ne put s’empêcher de marmonner dans sa barbe « Comme si j’avais choisi d’être ici. » Lydia avait surtout dit cela pour elle-même, d’avantage que pour Augustine. Elle savait très bien que cette dernière lui en voulait d’être arrivée sur l’île, comme à tous les rescapés. Comme si j’avais choisi d’être ici, se répéta-t-elle à elle-même dans sa petite tête. Après un petit moment de quelques secondes, la petite brune regarda toujours dans la direction de l’Originaire, se racla la gorge doucement et lui demanda, assez agacée « J’peux espérer que tu m’aides à me relever ou j’peux aller m’faire foutre ? » Elle ne pensait sincèrement pas que l’Originaire allait réellement l’aider à se relever avec sa chaise. Après tout, elle avait l’air de la détester, parce qu’elle était une rescapé, qu’elle et les autres victimes du crash d’avions lui avaient prit ses « terres » par la force. Elle lui avait tiré une balle dans la jambe. Pourquoi voudrait-elle aider ? Lydia se le demandait bien. Surtout qu’elle-même était toujours aussi désagréable, et son humeur, d’autant plus exécrable que lors de leur première entrevue. Mais on pouvait lui pardonner, non ? Ce n’était pas Augustine qui s’était faite torturé des jours durant tout en n’ayant à peine à manger et à boire.

Alors que la grande blonde s’approchait à nouveau près d’elle, le cœur de la petite brune se mit à battre plus rapidement. Non, elle n’avait pas confiance. Elle ne savait pas quel sort on lui avait réservé cette fois, et ces derniers jours l’avaient rendu plus frêle et plus craintive. Elle imaginait déjà Augustine la finir à coup de pieds dans l’estomac. Lydia mourrait d’une hémorragie interne et ils balanceraient son corps dans la forêt. Ses restes seraient finalement déchiquetés par les bêtes sauvages, se battant pour un peu de nourriture. Pendant que la jeune fille s’imaginait le pire des scénarios, Augustine l’aida à se remettre debout sur sa chaise. Lydia la fixa à nouveau, perplexe, tout en fronçant les sourcils. Depuis quand la grande blonde faisait preuve d’humanité envers elle ? A moins qu’elle ait peur que la jeune fille finisse par salir le sol de son cabinet. Peu importe, Lydia avait obtenu ce qu’elle voulait, même si elle se sentait toujours aussi mal, allongée ou assise sur cette foutue chaise en bois. Elle avait l’impression que tout son corps entier la brûlait et souffrait, à cause de ses nombreuses blessures. Il était loin le temps où Lydia se réveillait avec pour seules douleurs, celles de ses courbatures dû à ses nombreuses heures d’effort physique. Lydia tentait d’extérioriser sa souffrance, mais cette pratique était de plus en plus difficile à mettre en œuvre au vue de l’ampleur de ses lésions. Augustine surprit à nouveau la jeune adulte alors qu’elle lui dit calmement « … Si tu es prête à coopérer, je pourrai éventuellement songer à desserrer tes chaînes » Pourquoi se préoccupait-elle de ce qu’elle pouvait ressentir à cause de ces chaînes ? Elle l’avait laissé autrefois, rentrer à son campement à cloche pied, une branche dans la jambe, et maintenant, elle était prête à la libérer d’un maigre mal ? Lydia avait presque envie de lui rire à la gueule. Mais étonnement, elle n’avait également pas envie de revivre leur première entrevue qui s’était pour le moins, mal terminer. Elle se contenta simplement de hocher la tête plus hâtivement qu’elle aurait voulu le montrer, en la regardant fixement. Quelques instants plus tard, elle abaissa son regard au niveau de sa blouse de docteur, où le nom « Serka » était inscrit dessus. « Alors, tu es là pour me soigner ou pour me finir ? » finit-telle par dire d’un ton légèrement provocateur. « De toute façon, j’pourrais pas en supporter d’avantage… » Murmura-t-elle dans un souffle, fronçant les sourcils d'un air triste, ses yeux regardant à présent le sol.



✻✻✻
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Augustine J. Serka
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Message(#) Sujet: Re: (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. EmptyVen 14 Aoû - 2:17


Ça fait, Comme un éclair dans le brouillard ✗


✗✗✗ Il était certainement incroyable, de voir la force mentale, la force morale de la petite brune, encore capable de soutenir un regard, de tout son caractère, suite à tant d'épreuves physiques. Il était certainement incroyable, oui, de voir à quel point l'adrénaline semblait lui donner la force, de relever la tête et ses yeux sombres vers ceux qui lui avaient fait pourtant tant de mal. Reconnaissant sans mal ce fait sans pour autant s'en attendrir, la Serka n'avait pourtant pas cillé ni même transformé sa calme démarche, lorsqu'elle s'était approchée de la Demoiselle captive et rigoureusement menottée, laissant glisser son nom comme s'il ne s'agissait que d'un simple petit détail – et qui pourtant avait son importance. D'ailleurs, la principale concernée, ne manqua pas de relever ce fait. Signe, certainement, qu'elle pouvait encore être réceptive au monde extérieur, et plus particulièrement à la présence de son interlocutrice et premier bourreau.

C'est bien ça, Augustine.

Sans montrer quoi que ce soit d'un quelconque étonnement alors que la grande blonde avait néanmoins été surprise de la réponse de la Demoiselle, elle avait simplement répondu, dans un souffle inexpressif, à mi-voix, comme s'il s'agissait simplement d'un vague commentaire, ou même d'une simple remarque délaissée à quelques oreilles plus attentives que d'autres :


« Oh, tu te souviens de moi... J'en suis flattée~ »


Ce n'était ni tout à fait de l'ironie, ni tout à fait du cynisme, tandis que d'entre les lèvres de la chirurgienne Hydranne, tout semblait pouvoir revêtir le manteau d'une multitude d'expressions à la fois. En vérité, il était plutôt difficile de la cerner, sous son voile de distance et de fer, sa voix plutôt douce et naturellement basse contrastant sans mal avec l'animosité qu'elle pouvait parfois porter à ses semblables – en l'occurrence tout à fait concevable en ce jour.

Comme si j'avais choisi d'être ici.

Cette petite note amère, l'Originaire ne la releva pas. Tout bonnement, parce qu'elle l'avait d'ores et déjà entendu une bonne centaine de fois, sous toutes les formes, allant des hurlements de douleur jusqu'à cette détestable petite pointe maugréée contre le sol de son infirmerie. Bien sûr, qu'elle n'avait pas choisi d'être ici. Là, actuellement, ou même sous les barreaux soigneusement gardés par les vigiles de l'Hydre. Quant à sa présence sur l'Ile ? Peut-être ne l'avait-elle guère désirée davantage, mais cela, Augustine ne pouvait pas réellement le concevoir. Disons plutôt, qu'elle ignorait, l'état d'esprit dans lequel pouvait être les rescapés, de par sa méconnaissance du sujet dans son état le plus pur. A ses yeux, ils étaient un fléau. Qu'ils le veuillent ou non, ils représentaient pour la grande blonde la pire chose qui lui soit arrivée dans sa vie, et, par extension, cela faisait d'eux les principaux fautifs de leur propre présence. Insensé ? Et pourtant, sans doutes n'y avait-il là qu'une question de point de vue ; Et Madame n'en était pas foncièrement mauvaise pour autant. Simplement farouche ; Sauvage ; Compliquée.

J'peux espérer que tu m'aides à me relever
Ou j'peux aller me faire foutre ?

Une fois encore, Augustine ignora les propos de la Demoiselle, dans un calme Olympien, empli d'une profonde neutralité. A vrai dire, c'était presque comme si elle avait appris, en bien peu de temps, à laisser glisser le vocabulaire fleuri de la petite brune par-dessus son esprit, n'en retenant que les données essentielles pour ne pas avoir à s'en formaliser. Pourtant, les Dieux seuls savaient à quel point Madame avait horreur de la vulgarité gratuite ; Autant dire qu'avec la jeune fille, elle était servie, cette dernière semblant à peine savoir comment formuler une phrase sans y placer son lot d'insultes. Certes, en l'occurrence, peut-être y avait-il là une pointe de légitimité suite à sa torture ; Mais cela n'expliquait néanmoins guère, toute la familiarité qu'il y avait pu avoir dans ses propos depuis leur toute première rencontre. Enfin. Dans tous les cas, Augustine était rapidement venue en aide à cette pauvre créature croulant sous son propre poids et celui de la chaise. Non pas parce que cette dernière le lui avait demandé implicitement, non, mais surtout parce qu'elle détestait tout bonnement avoir à soigner qui que ce soit sans pouvoir regarder ses patients dans les yeux.

L'assise de Mademoiselle rétablie – non sans effort, bien évidemment – c'est à présent revenue face à elle que la Serka put remarquer, une fois encore, son froncement de sourcils. Elle était perplexe, n'est-ce pas ? Bien entendu. Quel était le pourcentage de chances pour lesquelles qui que ce soit sur cette Ile lui soit un tant soit peu aimable ? C'était à se le demander. Toutefois, ce n'était pas vraiment, de l'amabilité à proprement parler. Parce qu'en toute honnêteté, se montrer sympathique avec une rescapée – dont une comme cette rageuse et exécrable petite Lydia - était bien la dernière chose qui puisse venir en tête d'Augustine à ce moment-là. Surtout après s'être faite traiter de conne par deux fois par cette dernière.

Néanmoins,
Elle proposa tout de même d'amoindrir
La douleur de ses poignets,
Et la petite brune accepta
Bien plus vite qu'elle n'aurait pu le croire.

En effet, à peine eut-elle glissé ces quelques mots à son attention, que la jeune adulte avait hoché la tête, presque frénétiquement, et ce malgré un combat intérieur plus que compréhensible. Elle ne voulait pas paraître faible, n'est-ce pas ? A ce stade, ce n'était plus réellement de la faiblesse ; Même si, pour se trouver quelque peu libérée, il fallait une fois encore se soumettre à la domination de l'Originaire. Plongeant ses yeux si clairs dans ceux de Lydia – bien que l'un d'entre eux soit particulièrement amoché, ce qui ne semblait pourtant guère faire frémir la Médecin – c'est après avoir jaugé de son état qu'elle entreprit de desserrer – très légèrement, pour qu'elle ne puisse guère sortir ses poignets de l'étau même par la force – ses menottes en un bref et habile coup de clef. Se redressant alors presqu'aussitôt tout en rangeant cette dernière autour de son cou, c'est en remarquant le regard fixe de Lydia qui remontait finalement dans le sien qu'elle haussa légèrement les sourcils.

Alors,
Tu es là pour me soigner,
Ou pour me finir ?

De toutes façons,
J'pourrais pas en supporter davantage...

Pour la première fois, Lydia semblait avoir baissé les armes, ne serait-ce qu'une fraction de secondes. Si le début de sa phrase avait été toujours aussi piquante et provocatrice, ce qu'elle avait rajouté par la suite, semblait empreint d'une douleur morale terriblement efficace. Elle avait baissé les yeux. Mais au lieu de se contraindre à la laisser s'enfoncer dans cette énergie qui semblait lui faire défaut, c'est après avoir jeté un bref coup d'oeil à sa propre insigne qu'Augustine répondit, dans un souffle :


« Je sais~ »


Oui, elle savait. Elle savait que physiquement déjà, moralement sans doutes aussi, Lydia ne pourrait pas en supporter davantage, en effet. Elle le savait, car elle connaissait, sur le bout des doigts, les moindres cris du cœur et du corps, les moindres symptômes et les moindres messages que l'humain balançait dans le monde du visible pour signaler le bout du chemin et sa destruction prochaine. Néanmoins, elle n'était pas là, pour accélérer le processus, bien au contraire. Et, puisqu'elle était consciente que la petite brune ne supporterait effectivement pas davantage de torture, c'est naturellement qu'elle poursuivit, un léger sourire filant sur ses lèvres claires – sans vice pourtant :


« Pour être honnête, je ne me pense pas assez vicieuse pour passer une blouse sans qualifications. Ici, on appelle ça de la trahison avec usurpation, et heureusement pour toi sans doutes, ce n'est pas mon domaine de prédilection. »


Elle n'avait pas clairement répondu à sa question, non. Mais au fond, cela ne voulait-il pas dire, qu'elle méritait sa blouse et avait l'intention de la soigner plutôt que de l'achever dans son triste état ? Arquant les sourcils, Augustine tourna les talons, rejoignant ses étagères d'un pas assuré mais étrangement léger pour une femme de cette taille – et surtout de cette carrure. Mais, puisqu'elle ouvrait la vitre de l'une de ses armoires pour en extirper son matériel, c'est avec tout autant de sérieux qu'elle poursuivit, comme si, pourtant, la conversation était tout bonnement portée sur le soleil qui baignait l'Hydre depuis quelques jours :


« J'imagine que tu ne t'attendais pas à ce que celle qui t'aie tiré dans la jambe soit celle qui te soignerait un jour~ Je dois admettre que tu ne manques pas de force, certains ne sont jamais arrivés jusqu'ici~ »


S'arrêtant une seconde dans son mouvement, c'est en laissant ses yeux clairs glisser contre le petit oiseau de bois que la grande blonde, dans un pincement au cœur qui la prit d'une manière inexplicable, le tourna très légèrement dans la vitrine, en ce très léger décalage qui aurait fort bien pu être pris pour de la maniaquerie mais qui, au fond, reflétait d'une autre humanité qu'elle n'avouerait pas. Il n'était pas temps de se perdre, à un quelconque sentimentalisme. Faisant alors volte-face avec vivacité comme pour cacher le léger trouble qui l'avait prise alors, c'est en se rapprochant de nouveau de Lydia à grands pas qu'elle s'accroupit soudainement, relevant brusquement les jambes du jean en lambeaux de la Demoiselle, sans réels scrupules pour ses blessures fraiches. Et, c'est tout en aspergeant sa peau tailladée et sanguinolente d'alcool brûlant pour la désinfecter, que, passant un linge blanc et stérilisé avec les moyens de l'Hydre sur ses jambes, Augustine ajouta, ses doigts clairs contournant délicatement la cicatrice encore récente de l'impact de sa balle :


« Ton médecin n'était pas si mauvais.
Mais l'infection a commencé~ »


Ce disant, elle avait relevé les yeux vers la jeune fille,
Et, calmement,
Un sourire harmonieux glissa sur son visage clair,
Visiblement hermétique aux douleurs de l'enfant,
Qu'au fond, sincèrement,
Elle soignait finalement~


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Dernière édition par Augustine J. Serka le Mar 18 Aoû - 14:35, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. EmptySam 15 Aoû - 3:08

can i trust you, because i really want to
Augustine & Lydia

✻✻✻ « Oh, tu te souviens de moi... J'en suis flattée » Lui répondit la grande blonde. Lydia la regarda d’un air étrange, arquant un sourcil. Elle ne savait pas si Augustine était sérieuse en disant cela, mais la jeune fille avait presque envie de lui ôter l’idée d’une flatterie. Lydia ne se rappelait de son nom que parce que cette femme lui avait gravement amoché la jambe. La petite brune se contenta d’ignorer la réponse de son interlocutrice, trop fatiguée pour s’expliquer et sortir quelque chose d’aussi provocant que ce qu’elle venait de dire.

Peu de temps après, Augustine aida la jeune rescapée à redresser sa chaise, cependant, elle eut tout de même besoin de forcer un peu. La jeune fille, bien qu’elle ait perdu quelques kilos ces derniers jours à cause d’une malnutrition certaine, n’en demeurait pas si légère que ça apparemment. Une fois remise sur pied, Lydia perdit petit à petit toute vivacité. La grande blonde entreprit de desserrer les chaînes qui la maintenaient fermement à sa chaise. Lydia poussa un léger soupire de soulagement. C’était mieux, même si ce n’était pas non plus assez pour qu’elle se sente mieux. Après avoir baissé le regard, la petite brune ne s’attendait certainement pas à ce que l’Originaire lui réponde simplement « Je sais. » La façon dont la grande blonde lui avait dit ça, témoignait d’une certaine connaissance sur le sujet, comme un médecin approuverait que les blessures et le moral de son patient ne lui permettait pas d’en supporter d’avantage que ce qu’il avait déjà enduré. Etrangement, Lydia se faisait petit à petit à l’idée qu’Augustine soit réellement un médecin. En la regardant plus attentivement, elle avait l’allure et le sérieux d’un docteur. L’originaire confirma d’autant plus la pensée de la jeune fille en ajouta quelques instants plus tard. « Pour être honnête, je ne me pense pas assez vicieuse pour passer une blouse sans qualifications. Ici, on appelle ça de la trahison avec usurpation, et heureusement pour toi sans doute, ce n'est pas mon domaine de prédilection. » Bon, elle n’avait pas tout compris, l’esprit de la petite brune divaguant sur son envie de manger et de boire, et la douleur vive qui se répandait dans tous ses membres, un peu plus forte à chaque instant. Elle notifia le léger sourire d’Augustine, comme si elle se sentait fière d’être ce qu’elle était. Une personne honnête qui se disait médecin. Lydia n’était pas certaine de vouloir la croire. D’u côté, elle restait sur sa position qu’un médecin n’aurait pas laissé une personne ramper dans la terre et le sable pour trouver de quoi se relever et marcher jusqu’au campement, et ça sans même sourciller. Un médecin n’aurait pas non plus cherché à enlever avec ses doigts la balle qui s’était logée dans sa jambe par sa faute quelques instants plus tôt, pour ensuite enfoncer dans la plaie ouverte, une branche avec force et conviction. D’accord, la grande blonde ne portait pas les rescapés dans son cœur, Lydia l’avait bien compris et enregistré dans sa petite tête. Mais un médecin ne devait-il pas savoir faire preuve d’humanité ? Cependant, d’un autre côté, Lydia voulait croire que l’originaire était un médecin, parce que cela voudrait peut-être dire qu’elle était là pour la soigner. Cette idée lui semblait étrange, elle s’était faite torturée de la main de plusieurs originaires, personne n’avait semblé broncher. Et là, elle se retrouvait en consultation privée avec Augustine, le médecin de l’Hydre ? La petite brune avait du mal à suivre et fronçait d’avantage les sourcils en la suivant du regard.

Elle regarda la grande blonde s’éloigner de nouveau pour s’arrêter quelques mètres plus loin devant une armoire dont elle sortit plusieurs objets médicaux. Augustine poursuivait la conversation, tandis que Lydia était d’avantage à la fois curieuse et peu rassurée de ce que tenait son interlocutrice dans les mains. « J'imagine que tu ne t'attendais pas à ce que celle qui t'aie tiré dans la jambe soit celle qui te soignerait un jour. Je dois admettre que tu ne manques pas de force, certains ne sont jamais arrivés jusqu'ici. » En effet, l’Originaire avait vu juste. Lydia ne s’attendait certainement pas à ça, et avait du mal à y croire d’ailleurs. La petite brune était légèrement rassurée qu’Augustine ait prévu de la soigner et non de terminer ce que les autres originaires, dont Zacharia en grande partie, avaient débuté. Elle ne se savait pas sauvé pour autant, et elle en avait bien conscience. Mais cette deuxième entrevue avec la grande blonde s’annonçait sûrement plus calme que ses séances de tortures, même si soigner ses blessures allaient s’avérer être une nouvelle aventure riche en émotion. Les derniers mots de l’Originaire avait presque sonné comme un compliment pour la jeune adulte, qui fronça une nouvelle fois les sourcils. Cela la surprenait une nouvelle fois, mais un petit léger rictus ne put s’empêcher de se dessiner sur ses lèvres ensanglantées. « J’espère que j’aurais le droit à un bonbon pour me récompenser alors. » Lydia se surprit elle-même d’être encore là à plaisanter alors que tout son corps souffrait, que sa bouche était tellement sèche que ça en devenait insupportable, et que la seule pensée d’un bonbon se posant sur sa langue faisait grogner à nouveau son estomac affamé.

La jeune fille continuait de fixer les moindres mouvements d’Augustine, qui s’arrêta devant cette petite sculpture d’oiseau qu’elle-même avait eu le temps de regarder tout à l’heure. La grande blonde afficha un regard que Lydia ne lui connaissait pas encore. Un mélange de tristesse, et peut-être de nostalgie. Durant quelques secondes, c’était comme une autre personne que la petite brune voyait. Lydia se demandait si cet objet n’avait pas une grande valeur sentimentale. De la famille, un amoureux peut-être, pourrait lui avoir offert cette statuette. Peu importe, elle pouvait s’imaginer ce qu’elle voulait, il y avait peu de chance qu’Augustine lui fasse un jour ce genre de confession, vu la nature de leur relation. Puis, l’Augustine qu’elle connaissait revint vers elle, la jeune fille ne fit aucune réflexion, trop concentrée à anticiper ce que l’Originaire avait en tête. Allait-elle réellement la soigner ? Lydia eut rapidement sa réponse, puisque la grande blonde s’accroupit et dans un geste sûre lui releva son jeans troué au niveau de sa jambe droite. Le seul contact du tissu passant sur ses blessures fraîches fit tressaillir la jeune fille. Elle n’était pas au bout de ses surprises. En un instant, Augustine l’aspergeait d’alcool à désinfecter. Lydia se pinça les lèvres et se fit violence pour ne pas crier, le liquide brûlant instantanément ses plaies. Elle laissa s’échapper un petit gémissement de douleur, tout en regardant son interlocutrice faire. Lorsque cette dernière passa un linge blanc sur ses blessures, Lydia ne put s’empêcher d’essayer de dégager sa jambe de son emprise, en vain. « Ca fait mal. » dit-elle d’un ton presque innocent, témoignant encore de son jeune âge, les narines évasées et les sourcils froncés. Elle sentit les doigts de la grande blonde toucher sa blessure par balle qu’elle-même avait faite quelques temps plus tôt. « Ton médecin n'était pas si mauvais. Mais l'infection a commencé. » A cette phrase, le cœur de Lydia s’emballa. Elle n’avait même pas remarqué que sa blessure s’était infectée. En même temps, elle était enchaînée depuis des jours, sans pouvoir à peine bouger. Elle rêvait de pouvoir déplier ses jambes un moment. La jeune fille eut du mal à cacher son anxiété, quand elle répondit quelques secondes après « Infectée ? Ca veut dire qu’c’est grave ? Mais tu vas m’guérir, non ? ». Son regard était ancré dans le sien, jusqu’à ce qu’elle brisa le contact et regarda à nouveau la petite statuette de l’oiseau posé sur l’étagère. « C’est de ta faute tout ça après tout. » Murmura-t-elle sans pouvoir lui dire dans les yeux. La phrase de Lydia soulevait plusieurs points. Elle parlait en effet à la fois de sa blessure à la jambe, mais aussi de sa présence ici, sur l’Hydre. Elle était sûre qu’Augustine était dans le coup, qu’elle avait peut-être dit, ou fait quelque chose qui aurait précipité son enlèvement quelques jours plus tard. La petite brune ne croyait pas aux coïncidences, et elle avait eu le temps d’y réfléchir depuis son arrivée sur l’Hydre. Elle tourna à nouveau la tête vers Augustine, et de ses yeux fatigués et sombres, fixa une nouvelle fois son regard azur. « J’sais bien que t’y es pour quelque chose que j’sois ici, j’suis pas complètement débile. Et j’comprends pas bien pourquoi on t’a envoyé pour me soigner, mais maintenant que t’es là… » Le début de sa réplique sonnait comme des reproches, avec un ton légèrement agressif. Elle fit une légère pause, alors que son regard changea en quelque chose de plus triste et incertain. Sa voix sembla se briser, et dans un ton abattu, elle termina sa phrase « Maintenant que t’es là, s'il-te-plait, fais quelque chose pour arrêter l'infection. »




✻✻✻
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Augustine J. Serka
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× Ma Célébrité : Elizabeth Mitchell. × Nombre de messages : 110 × Age du perso : 45 ans. × Job : Médecin, spécialisée dans la Chirurgie / Originaire prête à tout pour défendre l'Ile qu'elle a toujours connue, à vos risques et périls. #TeamEpsilon × Côté love : Kitty ♥ Foxy (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. Tumblr_inline_ngdrbv939M1s4yi5h


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Message(#) Sujet: Re: (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. EmptySam 15 Aoû - 13:16


If you know my Name ✗


✗✗✗ Augustine était sincère, lorsqu'elle avançait que Lydia ne manquait pas d'une certaine force, pour être parvenue à résister jusque là. Sa force morale était indéniable, et la Médecin savait certainement bien mieux que beaucoup, à quel point cela pouvait influencer sur l'endurance du corps. Elle n'ajouta rien, pourtant. Elle n'ajouta rien, et c'est bien la jeune adulte elle-même, qui se perdit à une remarque glissée dans l'espace clos de la pièce.

J'espère que j'aurai droit à un bonbon
Pour me récompenser alors.

A ces mots, Augustine avait souri pour elle-même, ne pouvant réprimer un léger rire intérieur à l'audace de Mademoiselle ; Il fallait bien avouer qu'elle ne manquait pas de culot ni même de répartie, même dans un moment pareil. A croire qu'elles se ressemblaient plus qu'elles n'auraient pu le croire. Enfin. Revenue auprès de la jeune fille, c'est en commençant ses soins que la Médecin ignora volontairement les soubresauts de douleur de l'enfant, comme pour ne pas s'en formaliser ni s'en affecter, alors que cette dernière subissait certainement de bien vives brûlures dues à l'efficacité de l'alcool sur ses chairs à vif.

Ça fait mal.

Haussant les sourcils tandis qu'elle ne la regardait même plus réellement, c'est lorsque Lydia laissa entendre ces mots qu'Augustine, sans pour autant stopper son geste, avait répondu tout en maintenant la jambe de la Demoiselle qui essayait nerveusement de se dégager de son emprise :


« Calme-toi.
Tu ne croyais tout de même pas que tu allais faire une promenade de santé ? Évidemment, que ça fait mal. Je n'irai pas jusqu'à dire que "c'est le principe", mais c'est une étape obligatoire. »


Évidemment. D'ailleurs, depuis le crash, quel était le pourcentage de chances pour lesquelles les naufragés auraient pu avoir accès à du désinfectant ? Plus que moindre, certainement. Et si Madame y avait accès sans trop de problèmes grâce aux réserves de l'Ile mais également ses connaissances qui lui permettaient de fabriquer tout un tas de baumes de crèmes et de produits médicaux à base des plantes qu'elle connaissait par coeur, elle se doutait bien que les rescapés des crashs n'avaient certainement pas autant de clefs pour permettre la survie de ses membres, trop habitués à être servis dans la bouche du Continent.

Infectée?
Ça veut dire qu'c'est grave ?
Mais tu vas m'guérir non ?

C'est de ta faute tout ça après tout.

A ces mots, la grande blonde n'avait pas réagi, bien que les propos de la jeune fille ne l'amenassent à une réflexion toute personnelle. Sa faute, n'est-ce pas ? D'un côté, elle avait raison, oui, bien évidemment. Elle avait la charge, des tortures qui avaient pu être administrées à la jeune fille, et était la principale cause de tant de blessures et de souffrances. A commencer par cette balle, dont l'impact avait amené une réaction bien négative de la part des chairs de la petite brune. Et puis. Si elle était là aujourd'hui, il en était bien là de son fait. Toutefois, Augustine ne l'admettrait certainement pas à haute voix ; Pour elle, la présence des rescapés sur la Terre Principale était la cause majeure de leurs douleurs. S'ils n'avaient pas envahi son territoire, tout aurait été bien plus simple. Alors, si elle était consciente de ne pas être tout à fait blanche dans cette histoire, la Serka, dont le petit oiseau de bois relégué au statut de souvenir le témoignait, jugeait bien que le fléau dans lequel ils étaient à présent tous embarqués avait toujours eu pour cause l'arrivée des intrus. Concentrée sur la désinfection des plaies de la Demoiselle, c'est d'une voix songeuse, sans même la regarder, qu'elle avait finalement laissé entendre :


« Tu as tout de même une drôle de façon de demander de l'aide. Parce que tu penses que m'accabler va me donner envie de te soigner ? »


Encore une fois, cette question n'appelait pas de réponse, comme un simple commentaire glissant d'entre ses lèvres claires, cela semblant être l'une des caractéristiques de Madame. Leurs regards se croisèrent pourtant, alors que la jeune fille poursuivait alors, visiblement concernée.

J'sais bien que t'y es pour quelque chose
Que j'sois ici,
J'suis pas complètement débile.
Et j'comprends pas bien pourquoi
On t'a envoyé pour me soigner,
Mais maintenant que t'es là...

Hmh, oui, certainement. Elle n'était pas idiote, cette petite civilisée, pour une enfant de son âge tout droit venue d'un autre monde. Voilà qu'elle se perdait en conclusions, mais finalement, non sans une certaine pertinence. A ces mots, Augustine ne répondit pourtant rien, gardant un silence et un calme Olympien tandis qu'elle demeurait concentrée sur cet alcool qui coulait le long des jambes de la jeune fille, faisant frémir sa peau malgré elle, de simples réflexes corporels et nerveux.

Maintenant que t'es là,
S'il te plait,
Fais quelque chose pour arrêter l'infection.

Un instant, et Madame s'était arrêtée dans sa tâche, relevant ses yeux clairs et perçants dans ceux de la Demoiselle, dont le vocabulaire semblait avoir sensiblement changé pour cette demande venue du cœur. Elle ne voulait pas mourir, hein ? Elle ne voulait certainement pas souffrir davantage.


« Je ne m'attends pas à ce que tu comprennes mon point de vue... »


Bien sûr, qu'elle disait cela, à propos du fait que la petite brune ait subi tant de tords à cause des originaires, mais surtout à cause d'elle. Mais... Non, elle ne pourrait pas comprendre, ce qui la liait à l'Ile, à sa tribu, ou même ce qui la différenciait des autres habitants de l'Hydre. Les rescapés les mettaient tous dans le même sac, tandis que les aspirations d'Augustine n'étaient finalement pas tout à fait les mêmes que celles de ses semblables, bien qu'ils se recoupassent évidemment dans les actes et les faits. Enfin. D'un autre côté, la Serka savait bien, qu'elle-même jugeait les survivants comme une seule masse. Elle les détestait viscéralement, de par leur seule existence, et il lui était bien difficile de les différencier les uns des autres. Voilà pourquoi, elle avait laissé entendre une chose pareille.

Elle ne s'attendait pas, non,
Et ne demandait pas davantage,
Qu'une jeune fille comme elle,
Puisse comprendre son point de vue.

Ce disant, c'est sans complexes que la grande blonde s'était mis en tailleur aux pieds de la jeune fille, tout en continuant à désinfecter ses taillades de son linge à présent imbibé d'alcool de sang et de terre. Incroyablement calme, Augustine tenait la jambe de Lydia par le mollet, ses chaines l'empêchant néanmoins de lui donner un coup de pied dans la mâchoire – ce qui aurait certainement été plutôt malvenu, n'est-ce pas – et poursuivait sa tâche, avec toute la sérénité du monde, comme si elle conversait tout bonnement autour d'une tasse de thé, et que la présente situation était tout à fait normale. En vérité, ce n'était ni de la naïveté, ni une forme de sadisme mal placé, bien au contraire ; Tout simplement, lorsque la Serka accomplissait son rôle de Médecin, plus rien ne semblait vraiment avoir de l'importance dans son environnement. Et, bien qu'elle ne considérasse guère Lydia comme une véritable patiente, son application à la tâche ne put finalement que s'en avérer plus louable encore.

Rapidement, en bien moins de temps que l'on n'aurait pu le croire, les jambes de Lydia, sous la pression du désinfectant et du linge d'Augustine, retrouvèrent une blancheur impeccable, en dépit des plaies qui le jonchaient çà et là. Mais alors qu'elle balançait le tissus ensanglanté sur son épaule pour se relever en s'aidant de ses mains contre le sol, c'est en les essuyant sur sa blouse qu'elle répondit enfin, arquant ses sourcils blonds tout en inclinant légèrement le visage sur le côté, ses yeux océan braqués sur la petite brune :


« Je dois te faire une prise de sang. »


Ce disant, c'est étonnamment qu'Augustine s'était de nouveau baissée pour détacher les chaines des pieds de Lydia. En vérité, elle ne les détacha pas réellement entre elles, mais plutôt de la chaise, ses chevilles demeurant liées l'une avec l'autre par une chaine épaisse mais courte. Et, alors qu'elle se relevait, elle en fit de même, en parfait contrôle de la situation, avec ses poignets, les dissociant de son assise pour seulement laisser leur lien entre eux, le temps de la transférer. Attrapant alors le bras de Lydia pour la forcer – et paradoxalement l'aider – à se relever, c'est après l'avoir guidée quelques pas plus loin qu'elle l'installa assise sur le matelas blanc du lit, raccrochant les morceaux de chaine aux barres de fer de ce dernier. Bien sûr, que c'était plus confortable. Mais souhaitant avant tout éclaircir ses intentions, c'est en la fixant de son regard clair et intransigeant que la grande femme sembla contrainte de préciser d'une voix calme mais tranchante :


« Ne crois pas que je fais ça pour toi. C'est juste que l'accès au lit est plus pratique pour moi que celui à la chaise. »


Se retournant finalement tout en balançant le linge sanguinolent et plein d'alcool dans le bac d'évier le plus proche, c'est en s'orientant cette fois non plus vers l'armoire vitrée mais vers un immense meuble de fer lourdement cadenassé qu'Augustine entreprit d'ouvrir tous les verrous un à un, extirpant de cette chambre froide Hydrienne un sachet contenant un tube à essai prolongé d'une aiguille. Et, alors qu'elle revenait vers Lydia, c'est en s'asseyant contre toute attente à côté d'elle que, laissant la seringue hors de portée, elle s'assura d'une voix grave et sérieuse, sans ciller :


« J'ai besoin de t'entendre dire, que tu ne feras rien de stupide avec moi aujourd'hui. »


Bien sûr, qu'elle s'assurait à nouveau. Car malgré sa force bien supérieure à celle de la petite brune, malgré le manque d'énergie et la souffrance de cette dernière, elle aurait certainement l'occasion de retourner les instruments de la Serka contre elle, ou ne serait-ce qu'essayer. Sauf qu'en ce jour, Augustine avait envie de tout sauf de se battre inutilement avec l'une de ses patientes. Et puis. Elle avait bien failli ajouter « Tu vois où cela t'as déjà menée » mais elle s'abstint tout de même.

Dis-moi,
Que tu ne feras rien que tu regretteras,
Dis-moi,
Que tu as enfin compris,
Qu'il ne servait à rien,
De se monter contre moi.

Dis-moi,
Que tu es prête,
A endurer ce qu'il faut,
Et tu te rétabliras.


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Dernière édition par Augustine J. Serka le Mar 18 Aoû - 14:35, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. EmptySam 15 Aoû - 23:05

can i trust you, because i really want to
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✻✻✻ « Calme-toi. Tu ne croyais tout de même pas que tu allais faire une promenade de santé ? Évidemment, que ça fait mal. Je n'irai pas jusqu'à dire que "c'est le principe", mais c'est une étape obligatoire. » Evidemment, Lydia le savait bien ça. N’empêche que ça faisait un mal de chien et la jeune fille ne pouvait pas se garder de le dire. Elle souffrait comme un martyr depuis des jours, elle avait bien le droit de se plaindre un peu non ? Lydia siffla entre ses dents, et son visage se crispa en silence, car inconsciemment, elle voulait faire le moins de bruit possible pour laisser la grande blonde se concentrait sur ce qu’elle faisait. Après tout, c’était sa santé qui était en jeu, ce n’était pas le moment de la déranger avec l’expression de ses souffrances. « Je sais très bien que c’est normal qu’ça fasse mal, c’était juste, j’sais pas, un réflexe de dire ça, parce que ça fait vraiment un putain d’mal. » Ceci étant maintenant expliqué, Lydia laissa s’échapper un nouveau gémissement, alors que l’Originaire examiné avec attention la blessure par balle de la jeune fille, qui semble-t-il, d’après Augustine, était infectée. Ce qui étonna un peu la petite brune, pensant que cette plaie avait été soigneusement soignée par les médecins au campement des rescapés. Il faut dire que ces derniers n’avaient pas les mêmes moyens que sur l’Hydre. La jeune adulte ne s’en rendait compte que maintenant, mais les moyens des rescapés était tellement inférieur à ceux des originaires que s’en était presque ridicule de penser qu’ils pourraient avoir le dessus un jour.

Après avoir accablée Augustine de reproches sur le comment du pourquoi elle en était là aujourd’hui, en train de se faire torturer par un fou psychopathe répondant au nom de Zacharia, et une infection au niveau de la jambe, la grande blonde entreprit de lui répondre calmement « Tu as tout de même une drôle de façon de demander de l'aide. Parce que tu penses que m'accabler va me donner envie de te soigner ? » C’était sûrement la mauvaise façon de faire pour demander de l’aide en effet. Mais Lydia n’était pas douée pour ça. Surtout quand elle n’avait pas mangé ni bu depuis des jours, ses pensées étaient légèrement confuses dans sa tête. Et surtout quand il s’agissait de demander à une personne qu’elle ne portait pas particulièrement dans son cœur de bien vouloir la soigner. La question d’Augustine semblait être une nouvelle fois une question rhétorique, et la petite brune crut donc bon de ne pas en rajouter une couche. Elle s’appliqua plutôt à la tâche d’observer ce qu’était en train de faire l’Originaire.
Elle savait bien qu’Augustine était capable d’arrêter l’infection. Si elle était réellement médecin, alors elle pouvait le faire. Voilà ce que disait Lydia, fronçant les sourcils et tentant de garder son calme face à la douleur, même si ici et là, elle laissait s’échapper des petits gémissements et des sifflements témoignant du combat intérieur qu’elle était en train de mener, afin de ne pas crier ou de faire à nouveaux des réflexions idiotes comme peu de temps avant. Non, elle ne voulait pas mourir. Lorsqu’elle avait défié Augustine de l’abattre quelques temps auparavant lors de leur première entrevue, Lydia bluffait. Elle tenait à vivre, après tout, elle n’avait que dix-huit ans. Elle pensait encore qu’elle pourrait un jour quitter l’île et retrouver sa famille, ses amis, sa vie d’avant. Certaines personnes avaient réussi à partir, alors pourquoi ça ne serait pas son tour un jour ou l’autre ? Elle se raccrochait à cette maigre idée pour continuer à se battre, malgré la douleur, malgré la torture physique et psychologique qu’elle était en train de vivre sur l’Hydre. La voix féminine d’Augustine sortit la petite brune de ses pensées. « Je ne m'attends pas à ce que tu comprennes mon point de vue... » En effet, elle ne comprenait et ne comprendrait jamais son point de vue. Les Originaires étaient d’une violence sans nom, et même pour Lydia d’ailleurs, qui n’était pas une personne frêle à la base. Elle ne comprenait pas pourquoi la torturer pour ensuite la soigner, elle ne comprenait pas déjà à la base pourquoi l’enlever pour lui faire du mal, à part pour assouvir une soif sadique de voir du sang et de blesser des rescapés. A la réplique de la grande blonde, la jeune rescapé ne répondit rien, à la fois trop impatiente et préoccupée par le fait de savoir si Augustine allait la sauver ou la laisser mourir d’une septicémie comme une vieille chaussette.
Un instant plus tard, l’Originaire semblait avoir terminé son travail sur ses jambes. Elle se releva, tandis que Lydia observait ses jambes. C’est vrai que c’était mieux. Mais la petite brune ne pouvait plus penser à autre chose qu’à l’infection de sa jambe. C’était un peu comme si savoir cela lui avait fait oublier toutes ses autres blessures, pourtant tout aussi douloureuses. « Je dois te faire une prise de sang. » finit par dire Augustine. Cela eut pour conséquence de faire redresser instantanément sa tête dans sa direction. Elles échangèrent un regard, Lydia laissa son inquiétude l’envahir, et cela pouvait se voir sur son visage. « Attends, quoi ? Une prise de sang ? » Dit-elle d’un ton entre l’anxiété et l’agacement. Elle avait déjà assez perdu de sang comme ça non ? Si elle voulait faire une prise de sang, elle n’avait qu’à aller dans la salle de torture, elle aurait sûrement de quoi en remplir plusieurs tubes à essai.

Alors que la petite brune continuait à s’en faire pour sa propre vie, Augustine s’occupa plutôt de la détacher de la chaise, ce qui eut pour effet de surprendre d’autant plus la jeune fille. Elle l’aida à se relever, ou la força car son geste n’était pas très tendre, ce que Lydia accepta sans broncher. Elle sentait que ses jambes supporter à peine son poids, alors elle s’appuya un peu sur la grande blonde sans vraiment lui demander l’autorisation. De toute façon, c’était soit elle s’aidait de l’Originaire pour marcher, soit elle allait devoir la porter. Elles se dirigèrent toutes les deux vers le lit au centre de la pièce. Lydia s’y allongea sans se faire prier, alors qu’Augustine accrochait ses chaînes aux barreaux en fer. La jeune fille ne put retenir un soupire de soulagement lorsque son dos toucha le matelas tellement plus confortable que le dossier de cette foutue chaise, ou le sol terreux sur lequel elle dormait la nuit dans sa petite cellule. « Ne crois pas que je fais ça pour toi. C'est juste que l'accès au lit soit plus pratique pour moi que celui à la chaise. » Lydia hocha la tête. Elle répondit, un léger rictus sur ses lèvres endommagées « Ouais j’comprends. Puis si en plus on peut mêler le pratique à l’agréable, alors tant mieux. » La jeune fille posa sa tête sur le dossier du lit et tenta de se détendre, même si la douleur ne pouvait être oubliée. Lydia regarda du coin de l’œil l’Originaire sortir tout son matériel avant de s’avancer une fois de plus vers elle, jusqu’à s’assoir à ses côtés. La petite brune arqua un sourcil face à cela. « J'ai besoin de t'entendre dire, que tu ne feras rien de stupide avec moi aujourd'hui. » La jeune rescapée comprenait bien que l’heure n’était plus aux provocations et à la rigolade. De toute façon, même si elle voulait faire quelque chose de stupide, elle n’en aurait pas la force. Elle acquiesçait simplement une fois de plus, en ajouta d’une voix confiante « J’ferais rien de stupide ouais. » Après quoi, la jeune fille regarda Augustine prendre son bras droit d’un geste sûr et faire un garrot puis enfoncer l’aiguille de la seringue dans sa peau. Lydia détourna le regard, comme si elle ne pouvait pas supporter de voir un peu plus de sang sortir de son corps. Tout en regardant le plafond alors que le médecin effectuait son travail, Lydia demanda d’une petite voix « Est-ce que tu crois que c’est grave ? Tu penses que j’vais mourir ? C’est pour ça que tu m’fais une prise de sang ? » La façon dont elle avait demandé ça faisait penser à un enfant, et ses sourcils étaient froncés d’une manière qui lui donnait à nouveau cet air accablé et triste. Lydia n’était pas si grande après tout, et en plus, c’était la première fois qu’on lui faisait ce genre de prélèvement. J’aimerais tellement que ma famille soit avec moi.





✻✻✻
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Message(#) Sujet: Re: (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. (Augustine&Lydia) + can i trust you, because i really want to. EmptyMar 18 Aoû - 14:28


I just can't Let you Go ✗


✗✗✗ Particulièrement attentive à sa tâche mais également aux moindres faits et gestes de la Demoiselle, Augustine ne manquait pas de l'observer dès qu'elle relevait ses yeux clairs en sa direction, décelant les moindres changements dans ses réactions, ses expressions, ses moindres émotions. Et si sa rencontre avec Lydia l'avait tout d'abord portée à n'y voir qu'une jeune fille vulgaire, provocante et particulièrement insolente, elle se révélait finalement là bien plus vulnérable qu'elle n'aurait pu le penser de prime abord. Oh, non, cela n'était guère au sens négatif du terme puisqu'Augustine avait bel et bien admis, honnêtement, que la Demoiselle ne manquait pas de force et de résistance, mais... Il était indéniable, que la souffrance et les épreuves adoucissaient quelque peu la petite sauvage, lui donnant presque un air différent, si peu imaginable. Enfin, elle faisait son âge. Les traits d'une jeunesse malmenée et corrompue refaisaient surface sur son visage amoché par les Hydriens, et c'était justement ce qui faisait de cet instant quelque chose d'aussi incongru qu'étrangement précieux. Là était la richesse du métier de Médecin, en un sens ; Sauver des vies, apaiser les souffrances, certes, mais également avoir l'occasion de déceler d'autres facettes d'une personne. Y avait-il pourtant là le moindre vice dans cette pensée, comme si la faiblesse d'autrui pouvait plaire à Augustine ? Oh, à vrai dire... Ce n'était pas tellement ça. Mais disons qu'elle avait bien plus de facilités à venir en aide à une patiente docile qu'à une petite teigne qui la traitait de grosse conne. Même si cela voulait dire que le calme avait été atteint par la torture – aussi horrible cela puisse t-il paraître, à raison.

Attends, quoi ?
Une prise de sang ?

Oui, elle avait bien entendu. Ceci étant dit, cela n'avait pas l'air de tout à fait la ravir, et même bien au contraire. Par ailleurs, Augustine elle-même détestait recevoir une prise de sang, bien trop anxieuse des mauvaises nouvelles que ces dernières pouvaient apporter dans leur sillage, à l'instar de celle qui avait révélé que sa propre mère ne survivrait pas à ses blessures. Enfin. Toujours était-il, qu'il en était là un passage obligé, une étape à ne pas négliger pour la Demoiselle. Alors, Madame n'avait rien répondu. En lieu et place, elle s'était contentée de la regarder dans les yeux, sérieusement et profondément, avant de la changer de zone pour lui offrir ce fameux lit d'infirmerie qui serait bientôt tâché du sang de la petite brune. Peu importait, que Lydia soit agacée. Ce n'était tout de même pas elle qui allait fixer les règles, et encore moins au sein de cette infirmerie, alors que sa santé toute entière était en jeu de surcroît ! Sérieusement. Il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre, chez ces fichus rescapés. Augustine se demandait encore, jour après jour, pourquoi elle prenait la peine de rétablir ces ingrats. Non, elle ne faisait pas cela par gaieté de cœur, alors, Madame aurait bien préféré davantage de repos plutôt que d'avoir à subir les regards désagréables des survivants du crash. Enfin. Puisqu'elle ne tenait pas à ce que ce petit singe lui crève dans les bras – car oui, étrangement, elle avait envie de lui redonner un semblant d'énergie malgré tout – elle l'avait transférée jusqu'au matelas sur lequel la jeune adulte n'avait pas tardé à prendre place.

Ouais j’comprends.
Puis si en plus
On peut mêler le pratique à l’agréable,
Alors tant mieux.

Oui, certainement. Enfin. Ce n'était pas tellement dans cette optique que Madame l'avait fait, ou du moins, sans doutes ne l'admettrait-elle jamais, de peur que cela entre en conflit mental avec ses propres idéologies concernant les étrangers. Enfin. Puisqu'elle revenait finalement avec son aiguille après un bref passage auprès de ses grands tiroirs de matériel, c'est en attendant la réponse de Lydia avec intensité qu'Augustine, bercée de tout son sérieux, la questionnait de ce simple regard si profond et perçant. Pouvait-elle compter sur son calme, dans les minutes à venir ? Lydia devait bien savoir, que c'était quitte ou double. Si elle tentait d'assassiner la Médecin en lui plantant l'aiguille dans le cœur, elle risquait d'y passer à son tour, à succomber à ses propres blessures. Et puis. Elle condamnerait ses semblables comme Eliza au passage n'est-ce pas ? Enfin. Visiblement lucide, la jeune fille avait répondu, dans un simple souffle qui se voulait assuré.

J’ferais rien de stupide ouais.

La fixant de son regard si clair quelques secondes encore, Augustine accepta alors de la croire. Attrapant ainsi son bras pour lui faire un garrot, c'est en prenant soin de ne pas l'amocher davantage qu'elle glissa l'aiguille sous sa peau, tenant fermement son avant-bras de son autre main pour éviter qu'elle ne bouge et n’empirasse la situation de ce fait. Heureusement, la Demoiselle n'en fit rien, et le liquide s'écoula tranquillement dans l'éprouvette, sous le regard concerné de Madame. Mais alors qu'elle croyait au silence, c'est contre toute attente qu'elle entendit finalement la rescapée reprendre la parole, d'une petite voix presque trop inquiète pour ressembler à toutes celles qui avaient pu dépasser ses lèvres depuis leur rencontre.

Est-ce que tu crois que c’est grave ?
Tu penses que j’vais mourir ?
C’est pour ça que tu m’fais
Une prise de sang ?

Relevant les yeux vers la petite brune dont le visage avait été soudainement empreint de troubles de doutes et d'une tristesse encore inconnue, c'est en l'observant quelques secondes avec intensité qu'Augustine se prit à sentir son cœur se serrer quelque peu. A vrai dire... Elle n'avait pas été face à une telle situation depuis bien longtemps, et... Évidemment, qu'elle se sentait concernée. Pourtant, elle ne pouvait pas lui mentir. Elle ne le pouvait pas, car ce n'était ni dans ses habitudes ni dans les vœux qu'elle avait pu faire en embrassant son métier corps et âme. Pinçant ses lèvres claires entre elles une fraction de secondes encore, c'est après un nouveau moment de silence qu'elle avait fini par répondre de sa voix naturellement basse, son regard retrouvant le tube à essai qu'elle maintenait toujours :


« Je n'exclus aucune hypothèse... Ton corps est endommagé, je préfère vérifier que rien ne puisse t'être fatal~ »


Elle ne s'était pas étendue, non, et sans doutes est-ce que ses propos n'étaient pas aussi rassurants que ceux qu'une mère aurait pu avoir à l'égard de son enfant souffreteux, mais telle était sa réalité. Mais alors qu'elle comprenait bien que ses mots ne pourraient guère avoir un impact apaisant pour la jeune fille, c'est en redressant une fois de plus son regard vers son visage douloureux qu'elle ajouta calmement :


« Je ne peux pas t'endormir, au risque que tu ne te réveilles jamais~ Mais je t'anesthésierai localement pour suturer tes plaies. »


Ah. Ce n'était peut-être pas plus rassurant, en fait. Mais c'était plus fort qu'elle, même si le fond de ses mots pouvaient bien avoir un côté positif qui démontrait de son engagement auprès de Lydia et toute sa bonne volonté sous-jacente, Augustine ne parvenait visiblement pas, inconsciemment, à se résoudre à employer des termes sincèrement soulageant à l'égard des rescapés, quels qu'ils soient. En un sens, elle s'en voulait quelque peu. Mais rien d'y faisait. Impossible de dépasser ses ressentiments.

Finalement, Augustine terminant sa prise de sang, elle dégagea doucement l'aiguille du bras de la jeune fille, et, se redressant, c'est après avoir jeté un œil au contenu de l'éprouvette qu'elle s'éloigna à nouveau vers les grands tiroirs. Et, puisqu'elle apposait une étiquette spécifiant le nom de Lydia sur le tube de verre, c'est après l'avoir placé dans un meuble réfrigérant – car elle ne ferait les analyses que peu après – qu'elle revint auprès de la pauvre petite brune, une seringue en main, accompagnée d'un linge gorgé de désinfectant, d'une aiguille et de fils de suture. Ce n'était pas tout de suite que la rescapée en aurait fini avec le métal sous la peau, visiblement. Mais tandis qu'elle s'installait à nouveau à ses côtés, injectant l'anesthésiant non loin de la plaie objectivement la plus grave des bras de Mademoiselle, c'est après qu'elle eut déposé sa seringue hors de portée qu'elle prépara son aiguille, prête à recoudre les chairs de l'enfant. Plantant ses iris océan dans les siens, elle ajouta :


« Ça ne vas pas être agréable du tout. Mais je suppose que tu as déjà eu à endurer ça, en te faisant recoudre la jambe~ »


Et encore. L'impact de la balle, avait été moindre que les énormes lacérations de ses bras et de ses jambes, n'est-ce pas ? Mais enfin, Augustine essayait tant bien que mal de la faire relativiser. Si tant était qu'il soit possible de relativiser avec une aiguille dans le bras sans être endormi pour autant.

Je ne dirai jamais,
Que je suis désolée,
De te faire endurer ça

Je ne dirai jamais,
Que je suis attristée,
Qu'une enfant soit contrainte à tant de dégâts

Mais en un sens,
Mon métier me permet peut-être
De me racheter
Pour quelques actes manqués,
Qui ne ressemblent pas
A la femme que j'ai toujours été~


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