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(caleb&israël) + terminé, tout le monde descend (sa bière !) [r-pisode] 1469055842-sigmvill
× Ma Célébrité : chloé moretz × Nombre de messages : 1195 × Age du perso : dix-sept ans (depuis le 31 décembre) × Job : coursière pour le réseau de trafic d’armes – et de drogues, soyons parfaitement honnête – de sa mère


(caleb&israël) + terminé, tout le monde descend (sa bière !) [r-pisode] Vide
Message(#) Sujet: (caleb&israël) + terminé, tout le monde descend (sa bière !) [r-pisode] (caleb&israël) + terminé, tout le monde descend (sa bière !) [r-pisode] EmptyJeu 23 Juil - 12:04

“terminé, tout le monde descend (sa bière !)”


caleb & israël-maëlys
Depuis leur arrivée fortuite sur cette Ile, les rescapés n’avaient eu que peu d’occasions de faire la fête, de dépasser les rivalités claniques, ne serait-ce que le temps d’une journée. Chaque jour était semblable au précédent, et identique au suivant. On luttait pour survivre, on luttait pour exister, on luttait sans cesse, mais on oubliait de rire et de profiter de cette vie si fragile. Israël ne faisait pas exception. Renfrognée, elle s’était enfermée dans un petit nuage de déprime, s’évadant dans de longues escapades en solitaire, ne revenant que pour les repas où elle se querellait avec la moitié du campement. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas la compagnie des autres, bien au contraire, mais elle était tout simplement incapable de tenir une conversation normale, sans se vexer ni s’énerver à la moindre contrariété. Et comme tout allait toujours de travers depuis que sa mère, sa sœur et elle avaient pris ce fichu avion, elle n’en finissait pas d’être contrariée. Alors elle se vengeait sur les autres, qui subissaient à longueur de journée ses grognements et ses conversations en monosyllabes, à l’exception des enfants d’Alys qui avaient le droit à des sourires, et à Camille-Clovis avec qui elle parvenait à discuter sans ressentir le besoin de lui mettre quelques baffes au bout de deux secondes. Son grand frère de cœur arrivait également à lui parler sans trop de risques, sauf quand il se mettait en tête de la contredire. Et le sujet de dispute le plus récurrent depuis quelques semaines restait sans aucune hésitation Caleb, que Karl détestait mais qu’Israël adorait. Si elle avait été un peu moins amoureuse et un peu plus raisonnable, sans doute aurait-elle accepté d’écouter le point de vue de son frérot, mais c’est bien connu, l’amour rend aveugle (et le mariage rend la vue), aussi la jeune fille refusait tout net d’écouter les « mises en garde » de Karl, qui était sans aucun doute jaloux de voir sa petite sœur s’éloigner de lui.

Comme toutes les filles amoureuses du monde, Israël se retrouvait face à un terrible problème : la timidité. Ce soir-là, une grande fête était organisée au petit bar, et la jeune fille était bien décidée à demander à l’élu de son cœur de l’y accompagner. Mais voilà, elle n’avait absolument aucune idée de comment s’y prendre. Et pas question d’aller demander conseil à sa grande sœur, qui lui rirait probablement au nez, en lui disant de ne pas la déranger pour des broutilles pareilles. Karl ne lui sera également d’aucun secours. Elle devait se débrouiller seule, et luttait déjà pour empêcher ses joues de tourner au cramoisi, alors qu’elle n’était même pas encore face à Caleb. Elle tournait en rond dans le village hostile, repoussant sans cesse le moment de se jeter à l’eau, et répétant inlassablement dans sa tête cette phrase toute banale, toute stupide, mais pourtant presque impossible à prononcer quand on a subi un coup de foudre. Finalement, furieuse contre elle-même, elle respira un grand coup et s’approcha du jeune homme, en grande conversation avec … bah non, en fait il était tout seul devant le feu qui brulait au milieu du campement. Elle se dandinait sur un pied, puis sur l’autre, tout en déclarant sans même prendre sa respiration : « Est-ce que tu veux bien venir à la grande fête avec moi ? ». Voilà, c’était dit. De nouveau toute rouge, elle attendait avec anxiété la réponse de l’hostile. Son cœur battait à 20 000 à l’heure, et le sang battait si fort à ses tempes qu’elle craignait de ne pas pouvoir entendre la moindre réponse de sa part. Elle était tout simplement incapable de le regarder dans les yeux, alors elle regardait ses pieds. Elle se demandait pourquoi il prenait tellement de temps à lui répondre, puis elle se dit que, peut-être, il ne savait pas comment lui dire qu’il n’avait absolument aucune envie d’aller à une fête avec une gamine de trois ans sa cadette. Alors, elle dit : « Enfin, si tu veux pas, c’est pas grave, hein, mais … mais ça serait quand même sympa … nan ? ».

mots : 747

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