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Beatriz M. Alvarez
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× Ma Célébrité : lindsey morgan. × Nombre de messages : 218 × Age du perso : vingt-deux ans. × Job : mécano. × Côté love : qui sait ? aron. looking back into the past and i can see it through. SzwdePb


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Message(#) Sujet: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyLun 1 Juin - 20:21

looking back into the past and i can see it through.
aron&&deborah
Assise à son bureau, Deborah avait le nez dans son planning de la journée. Comme toutes les autres depuis le retour des rescapés, elle s’annonçait bien occupée, trop même. Elle devait constamment rencontrer les survivants, ceux qui étaient revenus de cette ile et lorsqu’elle n’était pas occupée par ce type de rencontre, elle devait offrir des comptes-rendus à ses supérieurs voir même aux médias. Rien de plaisant au final, à vrai dire, il fallait avouer qu’elle manquait le véritable travail de policier, celui qui consistait à attraper les méchants. Façon simple de résumer la chose, mais surtout ce n’était plus du tout quelque chose à quoi ressemblait son travail. Maintenant elle faisait des relations publics, elle affrontait les médias très régulièrement et devait même serrer la main des pauvres personnes qui avaient vu leur vie gâché par un crash d’avion ou une autre tragédie. Et ça c’était quand elle ne recevait pas un appel d’un proche de ces personnes, ceux qui espéraient qu’elle avait peut-être des pistes quant aux restes des rescapés, s’il y en avait seulement qui vivaient encore. Deborah n’en pouvait plus, ce n’était pas exactement ce qu’elle avait eu en tête en acceptant de s’occuper de ce dossier.
Et pourtant, dans tout ce boulot supplémentaire, celui dont elle se passerait bien, il y avait un bon côté. Une sorte de lueur d’espoir parmi tout cela. C’était Aron. Ce n’était sans doute pas quelque chose qu’elle avait imaginé penser un jour. Si elle devait être franche, elle dirait assurément qu’elle lui en voulait encore, parce que c’était bel et bien le cas et pourtant, elle mentirait en affirmant que le revoir, le voir vivant ne l’avait pas rendu heureuse. Lorsqu’elle fut alertée que des disparus avaient été retrouvé, elle avait senti son coeur se serrai, quand elle l’avait vu sain et sauf - avec quelques kilos en moins - elle senti les larmes lui monter aux yeux. Après tout, elle avait fait une croix sur lui, pensant ne jamais le revoir et elle l’avait retrouvé. Cependant, Deborah étant ce qu’elle était, elle se montra froide avec lui, dure comme elle l’avait été lorsqu’elle avait été mise au courant de la liaison qu’il avait entretenue avec son élève. Et on revenait donc au fait qu’elle lui en voulait, encore et toujours. Ainsi dans toutes les rencontres où ils se retrouvaient dans la même pièce, elle lui avait lancé des piques ou encore elle avait passé des petits commentaires du genre « vous êtes certains que vous ne cachez rien d’autre ? ». Rien de particulièrement clair ou de trop véhément, ce n’était pas comme si elle pouvait se le permettre dans des entretiens officiels. Même que parfois la policière s’était arrangée pour ne pas être celle qui s’occupait de ses entretiens, échangeant un quart de travail avec son collègue ou prétextant une raison pour en être excusée.

Malheureusement, cette fois éviter son ami, ou ancien ami, relevait de l’impossible. Son partenaire n’était pas en service et elle n’avait aucune raison valable pour ne pas assurer l’entretien. Elle était, après tout, l’une des inspectrices principales sur l’affaire. Un soupir traversa alors ses lèvres alors qu’elle frappa sa tête contre son bureau. Ce n’était pas une bonne nouvelle et elle craignait véritablement l’entretient, d’autant plus que cette fois, il n’y aurait pas d’autres rescapés avec lui. La procédure avait été suivie, mais maintenant il fallait essayer de soutirer le plus d’information possible, savoir s’il y avait d’autres rescapés qui nécessitaient d’être sauvés et le meilleur moyen pour le faire c’était bel et bien de rencontrer les survivants un à un. Voilà pourquoi l’inspectrice fixait alors son horaire dans lequel était encerclé le nom d’Aron ainsi que le numéro de la pièce où l’interrogatoire devait avoir lieu. Elle ne savait que faire, elle ne savait définitivement pas comment elle allait agir avec lui. Ce qu’elle savait par contre, c’était le fait qu’elle avait sacrément envie de lui foutre une baffe monumentale, parce que c’était ce qu’il méritait à ses yeux, parce qu’il lui avait menti deux ans auparavant. Probablement qu’il y avait un sérieux problème dans ses priorités si c’était la seule chose qui lui venait en tête alors qu’elle l’avait cru mort pour le retrouver, mais c’était Deborah et il fallait avouer qu’elle n’était pas tout à fait connectée avec ses sentiments. Ainsi, quand elle ne savait pas ce qu’elle ressentait exactement, elle préférait suivre son instinct et cette fois-ci, il lui rappelait la rancoeur qu’elle avait ressenti.

Sauf que l’inspectrice ne pouvait rester cloitrée dans son bureau attendant l’heure fatidique où elle se retrouverait devait Aron sans pouvoir se cacher derrière son rôle de policière, sans pouvoir se concentrer sur les autres. Les retrouvailles étaient peut-être passées, mais le pire était à venir. Par ce que ce serait différent cette fois, parce qu’elle allait sans doute devoir retrouver les sentiments qu’elle tentait tant bien que mal de repousser le plus loin possible. Parce qu’elle n’avait pas été froide et méchante avec lui depuis bien longtemps, sans compter l’épisode regrettable de la liaison, et qu’elle avait peur que la joie de le revoir vivant l’empêcherait de se mettre dans un mode. En fait, elle avait l’impression de se laisser avoir, de le pardonner alors qu’il ne le méritait pas. Deborah avait peur que l’affection qu’elle avait pour lui ne vienne obstruer son jugement, celui auquel elle tenait tant. Néanmoins, elle ne put éviter d’être à l’avant du commissariat pour l’attendre d’un pied ferme. C’était, après tout, ce qu’elle aurait fait pour n’importe quel autre rescapé alors elle ne pouvait pas justifier une façon différente d’agir. Ainsi, lorsqu’elle le vit arriver, elle serra le poing et s’avança vers lui. Réprimant une envie de lui asséner le coup qu’il méritait, l’inspectrice se contenta d’un : « Veuillez me suivre je vous prie. » Elle dédaignait devoir être si formelle avec quelqu’un qu’elle connaissait autant, mais c’était la procédure et surtout si elle devait agir autrement leur amitié - bien qu’enterrée et achevée par une hache de guerre - serait révélée. Certes ça lui permettrait de se débarrasser de tout futur entretien avec Aron, mais aussi, ça risquait de mettre une tache sur son dossier, ce qu’elle n’autoriserait pas. Alors qu’elle aurait du le mener jusqu’à la salle d’interrogation numéro dix-neuf, Deborah décida soudainement de le trainer vers un recoin du commissariat, dans la pièce où ils rencontraient « ceux qui ne devraient pas être là » l’invitant à entrer, elle referma la porte derrière eux. Puis elle se tourna vers lui, bras croisés, avant de dire : « Je pense que tu me dois de sérieuses explications. » Oh et par là, il fallait savoir qu’elle était sérieuse et qu’elle attendait à ce qu’il lui donne la marchandise. Elle ne s’attendait pas à être satisfaite de ce qu’il allait lui dire, mais bon, autant lui laisser une chance ! Après, il aurait droit à la fureur divine de sa personne, bien fait pour lui.
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyMar 9 Juin - 22:11

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Les jours passent et se ressemblent tous. Voilà ce qu’était devenu le quotidien d’Aron, depuis qu’il avait de nouveau pu poser les pieds sur le continent. Il avait l’impression de vivre inlassablement la même journée, d’être enfermé dans le même rituel, à toujours faire la même chose, comme dans l’une de ces séries clichées où le protagoniste principal tente de sauver le monde en revivant les mêmes instants et y parvient généralement au tout dernier épisode. Mais l’existence d’Aron n’avait pas de dernier épisode, et il en était rendu à espérer un retournement de situation qui ne se produirait probablement jamais.
A vrai dire, il ne comprenait pas vraiment pourquoi tout un chacun semblait s’acharner à faire de sa vie un véritable enfer. Chaque matin, il en venait à se poser la même question, à se demander pourquoi personne ne semblait vouloir accepter son retour, l’accueillir à bras ouverts comme il l’avait tant espéré, et faire table rase du passé. Parce que, bordel, il était de retour ! Il prenait lentement conscience du fait que ceux qu’il connaissait l’avaient pensé mort, et ce pendant deux longues années. Ils avaient déjà fait leur deuil depuis un moment, et il se doutait bien que son visage n’était revenu à l’esprit de certains que par brides, dans des souvenirs déformés, et trop peu souvent pour en être notables. Mais quand même ! Il fermait les yeux le soir et il ne comprenait pas. Bien-sûr qu’il avait fait des erreurs, des tas même, des toutes petites, et des immenses. Mais il avait aussi accompli de bonnes choses, et son esprit légèrement narcissique comptait sa survie parmi ses plus belles réussites. Oh non, certes, il n’avait rien fait pour survivre, rien de plus que de laisser les jours s’écouler sur l’île en espérant en voir le bout, mais il jugeait, secrètement, que tout ça lui donnait le droit à quelques sourires, accolades amicales, retrouvailles enjouées. Il avait juste droit à des étonnements terribles, des silences bien trop bavards, et des gifles, au propre comme au figuré. Voilà, en partie, à quoi le quotidien d’Aron Rosenberg se résumait. C’était une catastrophe dont il espérait bientôt pouvoir s’échapper, tout en sachant que l’intervention divine pouvait être longue à apercevoir.

Aujourd’hui n’échappant pas à la règle, il s’était levé pour faire ce qu’il faisait de mieux, ces derniers temps : se pavaner parmi d’autres rescapés qui, comme lui, avaient retrouvé leur chemin, pour expliquer inlassablement la même chose. Lui, il s’en foutait pas mal de passer à la télé, il n’avait jamais rêvé de célébrité et ce n’était certainement pas prêt de changer. Alors il faisait profil bas, toujours, se privant bien de répondre à la moindre question. Et quand la lumière descendait sur lui, alors il se contentait de phrases courtes, bancales, assez rébarbatives en définitive. Il ne voulait pas exposer son histoire aux yeux de tous, et il avait fini par se lasser de tout cet engouement. On lui avait promis que ça ne durerait que quelques temps, semaines ou mois, avant que les gens finissent par passer et penser à autre chose. Mais ça faisait un moment qu’il était de retour, et pourtant, il avait bien l’impression que les choses ne faisaient qu’empirer, entretiens après conférences. Il ne voulait pas parler, ni de ça ni de rien d’autre. Il jugeait que son enfer devait rester derrière lui et ne plus ressortir de terre. Mais ça aurait été beaucoup trop simple, si seulement on lui avait laissé le choix.
Alors, aujourd’hui encore il devait faire bonne mine et affronter ceux qui voulaient savoir. Il écoutait parfois les questions mais ne comprenait jamais leur intérêt : que cherchaient-ils réellement ? Peut-être qu’eux-mêmes n’en savaient rien, en fait. Il ne savait pas ce qui l’attendait mais c’était sûrement pour le mieux. Au moins, il n’avait pas à se torturer l’esprit, ni à imaginer tous les scénarios possibles et imaginables de cette rencontre : parce qu’il n’avait aucune idée qu’aujourd’hui, il avait rendez-vous avec l’inspectrice Greyson, aka Deborah, aka l’une de celles qui avaient marqué son passé pas si lointain. Mais on lui avait demandé de se rendre au commissariat, alors c’est ce qu’il fit. Il ne faisait plus véritablement attention à ce qui se passait autour de lui depuis son retour, alors c’est tout naturellement l’esprit dans les nuages qu’il arriva au commissariat, et ne remarqua même pas qui allait s’opposer à lui durant les quelques prochaines heures. Ce n’est qu’au moment où une voix parvint jusqu’à ses oreilles que son esprit retrouva le chemin de la terre et, qu’enfin, il comprit ce qui l’attendait. Incapable de retenir un léger mouvement de recul en croisant le regard de la jeune femme, les mots ne sortirent pas de sa bouche assez rapidement et il se surprit à la suivre silencieusement dans ce couloir froid. Il ne remarqua pas non plus qu’elle prenait un chemin différent, parce qu’il n’avait aucune idée de l’endroit où y était censé aller et c’est seulement lorsqu’il sentit la porte se refermer dans son dos qu’il comprit enfin. Le moment tant attendu était arrivé, en fait. Il allait devoir rendre des comptes, il n’avait plus le choix.

Ils s’étaient revus et il avait compris ses sous-entendus – il avait simplement préféré ne pas les relever. Au milieu de tous ces autres gens, il avait supposé qu’elle n’en ferait pas plus, qu’elle se contenterait de regards en coin et de légères paroles implicites qu’il ne comprenait que trop bien. Mais aujourd’hui, ils étaient seuls et c’était le moment de rattraper tout le temps perdu. Enfin, c’est ce qu’Aron avait pu espérer, l’espace de quelques minutes. Mais le ton froid, sec et presque sévère de celle qui, dans un passé plutôt proche, avait été son amie, détruisait petit à petit le moindre espoir de réconciliation. Il aurait tellement voulu, pourtant, que tout cela soit simple, qu’il n’ait qu’à la regarder dans les yeux pour revoir celle qui, pendant un temps, avait été une véritable épaule sur laquelle il avait pu se reposer. Mais ce n’était, somme toute, plus vraiment le cas. Se raclant doucement la gorge, il glissa les mains dans ses poches en cherchant un semblant de réponse. En fait, il n’était même pas certain d’avoir saisi sa question. ❝ Je crois qu’il va falloir être un peu plus précise, j’ai l’impression qu’on me reproche pas mal de choses ces derniers temps et je sais pas trop ce que je dois éclaircir ou pas. ❞ Le pire, c’est qu’il était sérieux. On lui faisait sans cesse la morale et parfois il ne savait même plus quel tord il avait eu. Mais il était prêt à assumer toutes ses conneries, pour peu qu’elle lui dise lesquelles en priorité. ❝ En tout cas ça m’fait plaisir de te revoir. ❞ Non, il ne jouait pas avec ses sentiments, en fait il était même particulièrement sincère. Elle n’avait pas changé et, pourtant, il avait l’impression de voir quelque chose de plus dur en elle. Il espérait secrètement que ça ne se retournerait pas contre lui, tout en sachant que c’était seulement un espoir vain.
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptySam 13 Juin - 18:27

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Si Deborah ne pouvait pas dépasser un certain niveau lorsqu’il y avait un public comprenant d’autres rescapés et potentiellement un collègue voir un supérieur, la donne était tout à fait différente du fait qu’ils étaient seuls. Elle devait néanmoins réprimer l’envie de le frapper, une envie qui découlait sans doute de la crainte qu’elle ressentait de ne pas être capable de contenir ses émotions. Après tout, elle était contente de le retrouver, contente de voir qu’un de ses meilleurs amis n’étaient pas mort. Seulement, le deuil des deux dernières années n’avait pas effacé ce qu’Aron avait fait dans le passé. La policière ne pouvait pas oublier qu’il lui avait menti en plus d’avoir tromper sa femme, donc Hazel, la meilleure amie de l’inspectrice. À l’époque, elle s’était retrouvée dans une drôle de position à savoir celle de devoir choisir entre deux de ses amis, parce qu’elle n’aurait pas pu osciller entre les deux constamment. Puis c’était compter le fait que deux ans de deuil ne pouvait pas s’envoler par magie. Pour elle, il était mort depuis deux ans, elle avait fait une croix sur lui de manière un peu plus permanente que la première fois et ce genre de chose était difficile à oublier
Sauf que voilà, rien de tout ça ne changeait la joie qu’elle avait ressenti en le sachant vivant ou encore la première fois qu’elle l’avait vu vivant. Elle était donc destinée à se sentir tiraillée entre l’envie de retrouver un ami qu’elle avait cru avoir perdu et toute la rancune qu’elle avait pu ressentir avant qu’il ne disparaisse. Et ça ne lui plaisait pas, parce que s’il y avait bien une chose à laquelle elle tenait, c’était bien d’être en contrôle de sa personne, d’autant plus de ses sentiments. C’était pour cette raison qu’elle était constamment vu comme froide. Enfin ça n’avait pas d’importance, elle acceptait sans problème cette réputation. Ça l’arrangeait bien souvent du fait que ses collègues n’osaient pas trop l’approcher avec des demandes débiles.

Enfin rien de tout ça n’importait vraiment. Deborah se concentra sur Aron, bras croisé en attendant sa réponse. Réponse qui lui déplut avouons-le. Il se demandait vraiment ce qu’elle pouvait lui reprocher ? Certainement pas le fait qu’il soit disparu, il n’avait pas eu de contrôle sur ce fait après tout. Elle ne pouvait évidemment pas deviner que toutes les autres personnes de sa vie avaient décidés de lui reprocher tout et rien de leur côté. Aux dernières nouvelles, Hazel n’était pas au courant de la présence de son ex-mari et puis Laura… disons que la policière ne savait rien de ce qui se passait avec cette dernière. Ne sachant pas s’il avait décidé de réagir avec de l’ironie pour la provoquer ou s’il le pensait réellement, elle resta silencieuse pendant un moment. Ce fut suffisant pour qu’il change de registre, allant vers les sentiments à la place. Encore une fois, elle ne savait pas quoi penser de ce qu’il disait. À croire qu’elle était devenue méfiante à son égard, comme si elle pouvait pas savoir s’il disait la vérité ou lui racontait n’importe quoi. Cette réalisation n’eut rien de plaisant pour elle. Cela dit le commentaire comme quoi elle lui avait manqué eut un effet surprenant, elle fut réellement attendrit pendant un moment, suffisamment pour qu’elle lui retourne l’affirmation. « Je suis contente de te revoir aussi. » Elle marqua une brève pause avant d’ajouter : « J’étais soulagée de savoir que tu étais vivant. » Elle le pensait, bien que ça la gênait de devoir l’avouer. Elle n’était pas de ceux qui aimait s’épancher sur ses émotions ne serait-ce que pendant un court instant, après on se demandait pourquoi elle était célibataire depuis toujours. Enfin, à nouveau, ça ne la dérangeait pas vraiment, au contraire ça l’arrangeait même ! Sauf que voilà, cette fois elle s’’étendait sur ses sentiments, avouait qu’il lui avait manqué d’une certaine manière alors qu’elle aurait préféré ne jamais devoir le dire.

Ce n’était pourtant qu’une interlude puisqu’elle se convainquit de retourner à l’attaque, parce que c’était plus simple ainsi. Elle préférait l’attaquer, lui faire comprendre qu’il l’avait blessé en ne lui avouant pas la vérité quand à sa liaison, qu’il lui avait menti et que ça l’avait blesser, voilà. Ce fut néanmoins pas le premier reproche qui traversa ses lèvres. Au contraire, ce qu’elle dit d’abord fut : « Pourquoi tu as trompé Hazel ? » Comme la bonne amie qu’elle devrait être, elle posa une question à laquelle elle ne voulait pas la réponse. Pouvait-il seulement y avoir une réponse qui lui plairait ? Surement pas, et dans tous les cas elle ne devait sans doute pas être une si bonne amie, elle-même avait caché des choses à Hazel, notamment le retour d’Aron, mais elle l’avait fait avec de bonnes intentions. Elle croyait réellement que c’était la bonne chose à faire. Enfin ça n’avait pas d’importance en ce moment. Très vite elle laissa tomber la véritable question, le reproche qui pesait le plus : « Pourquoi tu ne me l’a pas dit ? » Surement que le tout avait déjà été abordé, sans doute qu’elle avait déjà rationalisé tout ce qu’il avait pu lui dire, mais elle voulait le savoir. Elle voulait comprendre pourquoi il s’était dit qu’il ne pouvait pas lui faire confiance. Elle n’avait pas tendance à parler. Après c’était sans doute obscurcir le problème, compliquer les choses d’une certaine façon. Parce que, franchement, qu’aurait-elle pu faire s’il le lui avait dit ? Le dénoncer à Hazel, prouvant ainsi qu’il aurait eu raison de ne rien lui dire ? Garder le silence et trahir son amie ? Non vraiment, il avait sans doute fait le meilleur choix possible, elle lui reprochait une bonne décision. Pourtant, Deborah ne démordait pas, elle ne le ferait sans doute jamais tant qu’elle n’avait pas droit à une explication. Elle voulait comprendre. Peu importait s’il avait eu raison ou non, peu importait sa propre opinion sur la liaison qu’il avait eu, elle voulait juste l’entendre expliquer le tout. Ce n’était pas trop demander non ? Des explications pour comprendre ce à quoi il avait bien pu penser de tout ça. Elle jugeait ne pas être horrible. Elle se disait qu’elle avait raison de réclamer cela, il lui devait bien ça après tout.
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyJeu 25 Juin - 18:20

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Aron faisait de son mieux et c’est ce qu’il avait toujours fait. Mais, depuis qu’il était de retour sur le continent, il avait sans cesse l’impression que ce n’était pas suffisant. Peut-être que ça ne le serait jamais ? Il avait trimé, s’était donné au maximum et ça n’avait rien changé. La donne ne s’était pas inversée et la roue n’avait pas tourné dans son sens – en fait, il avait beau fournir tous les efforts du monde, rien ne semblait suffisant pour sauver sa peau et améliorer, ne serait-ce qu’un minimum, sa situation. Alors à deux doigts de tout laisser tomber, il avait vu de nouveaux démons se dresser sur sa route, danser joyeusement pour l’attirer un peu plus vers eux. Il s’était juré de ne pas tomber lamentablement dans ce gouffre sans fond qui lui criait de s’approcher ; et ça le démangeait, d’écouter ses vilaines pulsions qu’il refoulait depuis un moment maintenant. Il leur hurlait d’aller se faire voir, qu’il allait reprendre sa vie en main seul puisque personne ne semblait vouloir l’y aider – mais ça ne changeait pas les choses. Les doigts tremblants, il avait continué de se le promettre intérieurement, la voix pourtant faiblissait dangereusement dans sa tête. Et un soir, il avait vu son reflet au fond d’un verre et s’était aperçu que toutes ces belles promesses ne valaient rien du tout. Les mots ne sont que des mots, ils ne changent pas une vie et on finit forcément par réaliser quelque chose alors même qu’on avait promis ne jamais le faire. Voilà où il en était.
Oscillant entre deux chemins sur une route déjà sinueuse et dangereuse, il était livré à lui-même et ne pouvait dorénavant plus que songer à ses propres intuitions. Non, il ne voulait pas sombrer, se retrouver plus bas qu’il ne l’était déjà, mais il ne savait plus comment faire. Il avait souvent l’impression d’avoir tout essayé, manquait de souffle à chaque tentative et priait un dieu qui n’existait pas de l’aider à s’en remettre. Mais personne n’était là pour le voir faire tous ces efforts, alors à quoi bon se battre seul et joindre la ligne d’arrivée sans aucun applaudissement ? Ça ne servait à rien, parce qu’aucune main ne se tendrait plus vers la sienne, qu’aucune voix ne lui chuchoterait plus qu’il pourrait y arriver, et que personne ne le féliciterait à la fin. Il était à présent livré à lui-même dans une existence qui lui paraissait trop grande, trop sombre et, quelque part, incomplète. Quelque chose manquait à sa vie et il pouvait à peine mettre le doigt dessus sans escompter une énième déception en essayant de combler le vide.
On est toujours seul, au début comme à la fin. Voilà l’étrange idée sombre qui grandissait dans son esprit, et cette rencontre n’était certainement pas prête d’inverser ses songes.

Il avait songé à toutes ces têtes qu’il reverrait une fois de retour à New-York, s’en était fait une douce utopie, avait vécu mille fois toutes ces sublimes retrouvailles à grands coups d’accolade, de rires et d’yeux mouillés. Mais il fallait se faire une raison : ses retrouvailles n’existaient plus que dans son imagination. Personne ne courait vers lui les bras grands ouverts, prêt à l’accueillir comme s’il s’était simplement contenté de disparaitre pendant deux longues années. Deborah n’échappait pas à la règle, avec son regard froid, son intonation cinglante et ses gestes distants. Il fut étonné de ses mots, lui qui ne s’attendait pas le moins du monde à avoir un retour positif. Il ne put retenir un léger sourire et dans ses yeux brillait déjà tout le bonheur que ces simples mots venaient de réveiller en lui. Lui qui avait essuyé une bonne tonne de « t’étais mort » qui sous-entendaient de merveilleux « et t’aurais dû le rester » respirait un air nouveau d’entendre ses mots. Mais il n'était pas fait pour faire durer la joie.
Si seulement elle lui avait posé une question simple. Un « ça va ? » aurait certainement mieux fait l’affaire. Mais rien ne semblait simple avec Deborah et il ne put s’empêcher d’aspirer une grande goulée d’air, ne sachant que lui répondre. Il n’osait plus vraiment croiser son regard de peur d’y lire quelque chose qui ne lui plairait pas. Quelque chose comme « t’es un lâche, Rosenberg ». C’était clairement ce qu’il avait été, mais il avait préféré fermer les yeux sur ce détail. Oui, bien-sur qu’il en avait brisé des cœurs, détruit des relations et foutu un bon paquet de confiance en l’air. Mais, parfois, il faut soigner le mal par le mal, pas vrai ? S’il avait levé les yeux vers les siens à cet instant, il aurait juste pu voir qu’en fait, il n’avait soigné aucun mal et s’était contenté de l’infliger à des gens qui ne le méritaient pas. Définitivement, Aron gagnait la palme du plus grand briseur de cœurs – mais ça ne valait pas le bonheur qu’il avait pu vivre, pendant ces quelques mois. C’était sûrement très égoïste, mais à vrai dire, il aurait été prêt à refaire le même mal pour se sentir de nouveau bien dans ses baskets – ce n’était simplement pas prêt d’arriver. ❝ Pourquoi tu me demandes ça ? ❞ Il ne l’avait pas dit méchamment, mais il ne comprenait pas. Il ne voyait en fait pas comment elle-même ne pouvait pas comprendre ses raisons. Là où elle était persuadée qu’il l’avait trahi, il avait en fait simplement tenté de la protéger. Là où elle pensait qu’il lui avait tourné le dos, il avait en réalité tout fait pour lui éviter des problèmes. Il jugeait avoir fait son rôle d’ami en refusant de lui faire subir cette histoire qui, au fond, ne la concernait que de loin. Il comprenait sa haine, et probablement même sa douleur, mais elle devait voir de son côté pour comprendre. Peut-être n’aurait-elle pas agi de la même manière, si les rôles avaient été inversés. Mais il ne faisait aucun doute que, si un drôle de magicien pointait le bout de son nez et proposait à Aron de changer le cours de son existence, il ne toucherait probablement à rien du tout. Il avait agi en mal, mais juste pour son bien. Il savait néanmoins reconnaître tout ce mal qu’il avait infligé autour de lui, et il y avait bien une personne qu’il avait voulu préserver tant qu’il le pouvait encore – cette dernière ne le comprenait simplement pas. ❝ J’ai foutu tout le monde dans la merde, t’étais la seule à pouvoir passer à côté. Je t’ai rien dit parce que, si j’te l’avais dit t’aurais fait quoi ? T’aurais pas pu te taire, t’aurais dû faire du mal à quelqu’un et ça, je crois que ça aurait été encore pire pour toi. ❞ Parce qu’on ne reste jamais le cul entre deux chaises, il avait choisi à sa place, pour lui éviter de le faire. ❝ J’ai pris la décision pour toi, et si c’était à refaire je referai pareil tu sais. ❞ Il assumait ses choix, coûte que coûte. Mais une question encore lui taraudait l’esprit, et il fallait qu’il y réponde, quitte à retourner sur ses dires si elle le lui réclamait. ❝ Et tu sais, j’ai jamais pensé pouvoir la tromper. Je suis juste tombé amoureux d’une autre personne. ❞ Bien-sûr qu’il l’avait trompé, ça revenait au même finalement. Mais la différence était énorme à ses yeux, elle s’appelait l’Amour.
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyMer 1 Juil - 14:44

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Avoir su qu’il était vivant, qu’elle avait une chance de revoir Aron, sans doute que Deborah aurait passé les deux dernières années d’un autre façon. Elle aurait essayé de passer outre une rancune qui s’était installé chez elle, un reproche constant qu’elle avait eu à l’égard de son ami. Pourtant rien de tout ça n’était arrivé, elle avait cultivé cette rancune, bien inconsciemment certes, et elle avait fait son deuil. Les deux dernières années avaient eu l’air d’un moment de théâtre où elle aurait parler à la cantonade en espérant qu’Aron, absent de la scène, lui répondrait un jour. Rien n’y fait, elle veut aucune réponse et elle dut traiter avec Hazel et Laura. La première ne la dérangeait pas en outre mesure, la seconde… c’était un peu plus compliqué. Néanmoins, elle préférait tenir cette information loin d’Aron. Pour l’instant, il n’avait définitivement pas besoin d’apprendre qu’elle avait eu un certain nombre de contact avec sa maitresse, qu’elle l’avait sans doute apprécié plus qu’elle ne l’aurait voulu. Rien de tout ça n’avait réellement d’importance au final, le problème était tout autre. Le problème résidait dans un choix qu’il avait fait par le passé, celui de la tenir loin de ce qu’il avait fait. Un choix supposément respectable ou tout du moins compréhensible, mais ce n’était pas ce que la policière voulait entendre. Campée dans une certaine position, celle du fait que son ami avait soudainement décidé qu’elle n’était pas digne de confiance, il serait bien sur étonnant de la voir en sortir si facilement. Elle pouvait concéder le fait qu’elle n’était sans doute pas une amie en or mais elle avait quand même cru être quelqu’un à qui on pouvait aisément parler. Cette façon de voir les choses ne faisaient que rehausser la rancune qu’elle pouvait entretenir.

Ce n’était donc probablement pas les retrouvailles qu’il aurait voulu, après tout ce n’était pas celles qu’elle-même aurait voulu. La preuve résidait dans la douce interlude auquel il eut droit. Ce moment où elle lui avoua franchement qu’elle était contente de le voir. Savoir qu’il n’était pas mort avait été un moment de joie pour elle, de soulagement plutôt. Cependant l’admettre était une autre paire de manche et elle ne le fit que pendant ce court laps de temps. Peut-être se comportait-elle en enfant, peut-être faisait-elle une moujingue d’elle-même en s’accrochant à cette rancune. Se comporter en adulte, c’était plutôt passer outre cet ancien problème et célébrer le fait qu’un de ses plus grands amis n’avait pas trouver la mort sur une île déserte dont elle ne savait à peu près rien.
Cela dit, espérer cela de Deborah revenait sans doute à espérer un miracle. Aron devrait se satisfaire d’un moment éphémère de sincérité qui avait été tout sauf de bonne foi. Elle était sincère, n’en doutez pas, mais ça la gênait de l’avouer. Enfouir ses émotions au plus profond d’elle-même étant la solution pour ne pas se retrouver gêner, il ne fallait pas s’étonner qu’elle le fasse. Elle n’était plus tellement dans le mode retrouvailles de celle qui était contente de voir un ami disparu, non sans doute que maintenant ils étaient plus proches d’antagonistes qui s’affrontaient. Elle pouvait même lui concéder le titre de héros, lui qui avait sans doute affronter plusieurs mauvaises réactions. Deborah ne savait pas s’il avait revu tout le monde, mais au final, peut-être qu’elle préférait ne pas le savoir.

La conversation se dirigea alors vers un sujet moins plaisant. Le miracle était maintenant bien loin et il ne reviendrait probablement pas de sitôt. La réaction d’Aron la fit froncer les sourcils. Il n’avait peut-être pas semblé méchant, mais elle ne comprenait pas pourquoi il posait la question. C’était évident non ? Enfin, il fallait avouer que les raisons qui l’avaient poussé à tromper Hazel n’était peut-être pas de son ressort. Elle n’attendit qu’un court moment avant de lui répondre : « Peut-être parce que je n’ai jamais eu tes raisons. J’ai eu droit au silence moi. » Elle parlait autant pour Hazel que pour le manque flagrant de confiance à son égard. Il ne lui avait rien dit et elle demandait maintenant des explications. Explications qui ne tardèrent pas, mais qui ne furent probablement pas bien satisfaisantes pour la policière. Cette dernière se tenait droite comme un piquet un peu à la manière d’un pingouin mal à l’aise (awkward pinguin, le meme) alors qu’il débitait ses raisons. À vrai dire, elle ne savait pas quoi faire des révélations. Il n’avait probablement pas tord, elle le savait bien, mais l’admettre était une autre paire de manches. Puis il y avait aussi un autre problème qu’elle pointa rapidement : « Tu n’avais pas à prendre la décision pour moi. » Ça la dérangeait tout autant que le fait de ne rien savoir. Elle pouvait apprécier le fait qu’il avait voulu la préserver, la protéger d’un merdier qu’il avait fait, mais ce n’était pas une excuse suffisante. Elle considérait ne pas avoir besoin d’une protection particulière et elle n’appréciait pas spécialement qu’il n’ait décidé autrement. « J’étais — suis ton amie, tu es supposé me faire confiance pour t’aider à passer à travers un merdier. » Elle le pensait sincèrement. Certes, leur amitié avait du plomb dans l’aile et il n’en restait sans doute qu’un microfossile, un phytolithe d’amitié, mais elle y tenait mordicus. C’était le noeud du problème, le manque de confiance qu’elle avait ressenti de sa part. Quelque chose qu’elle ne pouvait pas oublier, qu’elle n’avait pu oublier durant les deux dernières années. Peu importe les nobles raisons qui l’avaient poussé à l’épargner du merdier, elle considérait que, en tant qu’amie, elle avait droit à une place de choix dans le merdier en question. Les amis c’étaient fait pour ça, elle le savait pertinemment, et dieu sait qu’elle n’était pas une experte dans le domaine, pas que ça changeait grand chose à l’impression d’avoir totalement raison.

Sans doute débattaient-ils sur des points différents, probablement que Deborah aurait du faire plus attention à ce qu’il lui avait dit, mais non, ça n’allait pas arriver. De toute façon, sur la raison qui l’avait poussé à tromper Hazel elle ne pouvait pas vraiment dire grand chose. Avait-elle seulement été amoureuse ne serait-ce qu’une fois ? Elle en doutait. Ce pourquoi elle n’eut pas de commentaire froid à fournir à Aron. Elle ne fit que le regardait froidement, en silence, alors qu’elle tentait de voir en quoi le fait d’être tombé amoureux de quelqu’un d’autre excusait ses actes. Ne trouvant pas réponse à sa nouvelle question elle lui fit remarquer : « Tu aurais pu divorcer pour aller avec elle. » C’était tout de même mieux que l’appeler ‘ta maitresse’ même si cette appellation était sans doute plus en accord avec l’avis de la policière. C’était sans doute le fait qu’elle connaissait Laura qui changeait la donne, une raison qui la poussait à être moins dure pour ce détail… enfin moins dure à sa manière. « Tu aurais pu trouver mille et une façon de limiter le mal que tu as fait à Hazel. » Là-dessus, il n’y avait pas de doute pour elle. Elle marmonna par la suite : « Mais tu voulais les deux ou quoi » Elle n’était pas certaine qu’il avait entendu, il était sans doute mieux qu’il ignore son commentaire. Ça ne changerait rien à ce qu’elle pensait, mais au moins ce serait moins méprisant.
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyJeu 9 Juil - 21:59

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Aron n’agissait pas bien. Il n’était définitivement pas du genre à faire la bonne chose au bon moment, et encore moins pour épargner qui que ce soit. Il avait bien tout foutu en l’air et il en avait une conscience terrible – et il l’avait fait pour sauver sa peau, s’accorder un répit éphémère et plus destructeur que la vérité elle-même. Il avait aimé à se dire, se répéter au point de finir par y croire, que la réalité était encore plus douloureuse, mais il avait été le seul à se borner. S’enfonçant dans ses mensonges personnels, il avait forcé son monde à tourner dans l’autre sens, passant d’un lit à un autre, d’un sentiment au suivant et, surtout, d’un cœur à l’autre. Il avait jonglé avec deux sortes d’amours bien différents, avec le feu et surtout, avec les deux femmes de sa vie. Il avait cru, pendant un moment délicieux, que tout ça était pour le mieux et que, si personne n’était au courant de son petit jeu, alors tout irait bien. Plus que naïf, il avait été confiant et rempli d’un espoir inutile, au point que les mots qu’il s’était répété en silence avaient fini par prendre un sens dans son esprit. Un sens obsolète, mais qui faisait du bien. Seulement, le mensonge est bien plus douloureux, il s’en était rendu compte à ses dépends, et certainement un peu trop tard. Il est des moments terribles durant lesquels la main de l’homme ne suffit plus – il avait tenté, tant bien que mal, de remettre les choses en ordre. Mais même une intervention divine n’aurait suffit à apaiser le calme que la tempête Aron avait provoqué. Il avait détruit, saccagé, brisé… Et il n’avait plus rien pu y faire. Le monde s’exprime dans ses contradictions et la vie finit toujours par prendre le dessus. Emporté dans son propre ouragan, il n’avait su lâcher les armes au moment propice, alors il avait fait ce qu’il savait encore faire de mieux : fuir.
Il avait bien tout détruit, mais ce n’était définitivement plus cette étiquette qui lui collait à la peau. Oh non, pire que salaud, hypocrite et menteur, sur son visage on voyait la marque d’un post-it resté accroché trop longtemps et dont la colle avait fini par imprimer le support ; il portait la trace de sa lâcheté jusque sur le haut de son crâne. C’était sûrement pour ça qu’il marchait tête baissée depuis ce moment. Pour s’éviter la honte, et de croiser des regards enflammés dans lesquels l’étincelle dissimulait à peine le dégoût et la colère.

Il y a avait malgré tout une chose qu’il avait faite dans le bon ordre, dans le bon sens, de la bonne manière. Il y avait une personne qu’il avait su protéger, à qui il avait pu offrir le luxe de passer outre cette histoire, de se réfugier loin de l’hystérie funèbre qu’il avait lui-même provoqué. Il s’était battu pour que cette personne ne fasse pas les frais de ses conneries – elle avait bien été la seule à pouvoir en réchapper. Aujourd’hui pourtant, dans ses yeux il lisait tout ce qui l’attendait encore. Son interminable procès, durant lequel elle le passerait à tabac et finirait par décider s’il avait bien fait, ou non, de lui infliger son silence. Lui, il était persuadé que oui, qu’il avait fait le bon choix, et ses actes ne demandaient même pas de justification. Pourtant, elle plantait d’horribles piques avec ses iris et il devait bien réaliser qu’elle ne voyait pas les choses de la bonne manière. C’était probablement très égoïste, mais il en demeurait néanmoins persuadé jusqu’au bout : il avait bien agi. Les mots sont parfois difficiles à placer lorsqu’il s’agit d’une évidence. ❝J’aurais voulu te dire tout ça bien plus tôt, mais j’ai pas tellement eu le choix et… Parfois, le silence vaut mieux, tu sais. ❞ C’était bien lui qui avait fait chauffer la carte de crédit et acheté le billet d’avion, bien lui qui avait attendu des heures durant que le foutu oiseau daigne percer le ciel, et lui qui avait pris place dans son siège à peine confortable - mais jamais il n’avait été responsable de sa disparition. Elle pouvait lui reprocher son silence, seulement, le destin lui avait retiré le droit de parler, et même d’exister. Au final, elle pouvait bien lui en vouloir, pour son mutisme et le fait d’avoir pris la décision à sa place – mais jamais il ne serait prêt à la laisser l’accuser de ne pas être son ami. ❝ Ca a jamais été juste une question de confiance, Deb… Tu étais mon amie et j’ai pris cette décision à ta place simplement pour te protéger. ❞ S’il gardait son calme, considérant que s’énerver n’aiderait définitivement personne, il ignorait un peu trop bien pourquoi il en parlait au passé. C’était une vieille histoire qu’il avait enterré au fond de son esprit et qu’on le forçait à faire remonter à la surface – malgré tout, elle avait été là, mais c’était comme si quelque chose poussait Aron à imaginer que ce n’était plus le cas. Peut-être bien que ça faisait deux ans que leur amitié avait disparu, au moment où lui s’en était allé.

Expliquer ses conneries par l’amour ne fonctionnerait pas, et surtout pour quelqu’un comme Deborah, l’évidence aurait dû lui sauter aux yeux. Malgré le temps, les dégâts et tout le reste, il demeurait néanmoins persuadé, loin, très loin dans son esprit de romantique cassé, que l’amour pouvait expliquer beaucoup. Pas tout excuser, mais au moins inviter à comprendre. ❝ Je sais, mais… ❞ C’était pas facile, en fait, d’avouer qu’il avait fait une erreur sur laquelle il ne pourrait jamais plus revenir. Il ne savait que trop bien qu’il avait brisé celle qui, pendant des années, avait été le noyau de sa terre – mais il ne pouvait ignorer non plus qu’il était trop tard pour faire machine arrière. Le mal était déjà fait, à vrai dire il avait même été enterré, et son retour avait simplement replongé tout le monde dedans. ❝ C’était pas douloureux, tant que personne savait. ❞ Il n’avait pas vraiment besoin de la regarder pour savoir qu’en fait, il s’engageait sur une pente glissante. S’éclaircissant la voix, il tenta de se rattraper bien malaisément. ❝ Je crois que quelque part, je l’aimais encore trop pour avoir envie de lui faire du mal. Alors j’ai rien dit, et j’ai supposé que le temps calmerait tout ça. ❞ Le vrai problème, c’est qu’on ne réfléchit pas quand on est amoureux, et Aron l’avait été, d’une puissance incroyable, presque mystique en fait. Sauf qu’il avait aimé la mauvaise personne, celle qui n’avait pas de bague au doigt, contrairement à lui. Il crut comprendre sa remarque, mais s’empressa bien de l’ignorer. Probablement parce qu’il savait qu’au fond, elle avait complètement raison : c’était bien les deux en même temps qui l’avait rendu heureux. ❝ J’ai été le dernier des cons, mais je te jure que j’ai jamais voulu lui faire du mal… Et à toi non plus, d’ailleurs. ❞ Il avait bonne mine à prôner des vérités auxquelles il était définitivement le seul à croire. Car elle avait définitivement raison. Il avait voulu le beurre, l’argent du beurre, et s’était même permis de prendre la crémière au passage ; mais cette garce avait fini par lui brûler les ailes d’amoureux transi.
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Beatriz M. Alvarez
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyJeu 16 Juil - 0:54

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Au final, il fallait voir à quel point leur vision des choses étaient tout simplement différentes. Deborah ne pouvait pas comprendre ce que Aron avait pensé, déjà parce qu’elle avait été exclue du processus de décision, mais aussi parce que c’était diamétralement opposé à tout ce qu’elle pensait. Elle n’était pas de ceux qui étaient mues par de grandes émotions, non, elle, elle était terre-à-terre et elle se fichait bien des motivations d’Aron. Peut-être avait-il été amoureux, un sentiment qu’il n’avait pas pu contrôler, mais aux yeux de la policière c’était une très mauvaise excuse. Si elle avait été une ces victimes directes, elle l’aurait très certainement fait regretter de l’avoir trahi ainsi au nom de l’amour. Mais elle n’avait pas été une victime, tout du moins pas directement justement du fait de son ami. C’était pour ça qu’elle lui en voulait. Son silence, pas celui des deux dernières années, mais celui d’avant sa disparition. Mais même là-dessus ils ne pouvaient pas être en accord. Deborah se voyait comme rejetée, ignorée par un ami qui ne lui avait pas fait confiance et lui, il s’imaginait comme le preu chevalier qui l’avait protégé d’une situation problématique, d’une horreur qu’il avait fait. Évidemment, elle ne pouvait pas ainsi, elle ne pouvait pas s’imaginer comme une demoiselle qu’il fallait protéger. Elle aurait voulu le savoir, voulut être mise au courant de l’histoire qui à devoir prendre le frais de ses conneries. Elle était son amie et les amies pouvaient faire ça. Elle aurait pu prendre un coup pour lui, essayer de l’aider. Il était trop tard pour changer les choses. Ce qui voulait dire qu’en temps normal, elle aurait du arrêter de lui en vouloir, surtout pendant les deux années de silence.
La policière n’était pas passée à autre chose, elle avait certes mis le tout de côté seulement pour que ça revienne lorsqu’elle l’avait vu la première fois. Elle n’avait pas pu oublié ce qu’elle avait ressenti lorsqu’elle avait appris la vérité, lorsqu’elle avait su que son ami lui avait caché quelque chose. La conversation qu’ils avaient alors n’aidait en rien. Elle avait envie de le taper, de lui faire comprendre qu’il ne pouvait pas prendre un beau rôle. Pas avec elle, pas après toutes ces années, pas après ce qu’il avait fait. Elle le considérait encore comme son ami, elle ne pouvait pas imaginer un autre lien les unissant après tout, mais tout de même. Il y avait toujours des limites pour ce genre de chose, surtout après qu’une relation prenne un coup et ce qu’il faisait alors dépassait ces limites. Deborah n’était pas impressionnée, mais au final qu’est-ce que ça changeait vraiment.

Silencieuse, elle le regarda alors qu’il débitait quelque chose sur le silence. Oh, il avait voulu lui dire plutôt, vraiment ? Il allait jouer la carte de celui qui avait disparu pendant deux ans ? Fronçant légèrement les sourcils, elle commença par répondre un : « Non. » Ce n’était pas très claire et au final, elle pouvait s’opposer à bien des choses. « Tu n’as pas droit de me dire que la seule raison pour laquelle j’ai pas eu droit à la vérité c’est parce que tu es disparu sur une île déserte. » Elle avait décidé de ne pas lui en vouloir pour ces deux années, mais il exagérait. La policière le regardait donc, toujours aussi peu convaincue parce qu’il lui disait. Elle eut néanmoins le bon sens de préciser sa propre pensée. « Tu as sans doute vécu l’enfer, mais ça ne t’excuse pas pour autant. » Peut-être aurait-il mérité un meilleur accueil, elle savait bien que certains rescapés avaient eu mieux, mais lui il n’y avait pas eu droit du fait qu’il avait réussi à blesser quoi, la majorité des gens qui l’appréciaient ? On pouvait peut-être le plaindre, mais pas tant que ça non plus. Puis, il dit probablement la pire chose qu’on pouvait dire à Deborah, une femme d’action plus que cable de s’occuper d’elle-même. La protéger ? Oh vraiment. Elle n’était plus d’humeur, la joie qu’elle avait eu de se revoir semblait se dissiper au fur et à mesure qu’il ouvrait la bouche. « J’ai l’air de quelqu’un qui a besoin d’être protégée ? » Oh c’était encore le coup du preu chevalier. Comme si ça pouvait réellement fonctionner. Elle tâchait de ne pas s’énerver, mais franchement, elle avait l’impression d’être prise pour une imbécile et ça ne lui plaisait pas.

Puis pour couronner le tout, il essayait de la convaincre en invoquant l’amour. C’était une triste chose que de s’imaginer que ça allait fonctionner, mais c’était surtout une bien mauvaise idée. Elle fronça les sourcils davantage en entendant un ‘mais’. Il n’y avait aucune excuse qui pourrait changer son opinion. Peut-être que la conversation en entière ne rimait à rien. ❝ C’était pas douloureux, tant que personne savait. ❞ Elle le dévisagea davantage, mais heureusement pour tout le monde, Aron se rattrapa de lui-même. En partie en tout cas, c’était mieux que rien. « Et tu penses que ça s’est calmé franchement ? » Elle n’avait pas su les détails après tout, mais elle ne pensait pas vraiment que les sentiments auxquels il faisait référence s’étaient réellement calmé. Peut-être qu’elle était dure avec lui, puisqu’au final, comme il le disait si bien, elle avait été épargné. Ses conneries ne l’avaient pas touchée, elle, elle n’était pas à plaindre. « C’est mignon tu sais, mais ça ne change rien au final. » Oh la dureté de ses mots était bien accompagnée par un regard qui en disait long, mais elle ne savait plus quoi lui dire. Elle n’avait pas envie de prendre ce qu’il lui disait pour du beurre, mais elle ne savait pas non plus ce qu’elle voulait lui dire Aron. « Tu penses quoi Aron ? Que je vais te dire merci de m’avoir tenu à l’écart alors que tu trompais ma meilleure amie avec une étudiante ? Que je fasse table rase parce que tu as disparu pendant deux années brisant deux coeurs au lieu d’un ? » Peut-être qu’elle lui en voulait pour ces deux années de silence. Elle n’en savait rien finalement.
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyLun 20 Juil - 20:56

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Deborah était une de ces personnes qu’Aron avait eu tant de mal à cerner, au départ. Froide, il s’était révélé plus difficile que prévu de lui adresser la parole, mais jamais l’homme n’avait regretté d’avoir réussi à briser la glace. Elle était de cette rare catégorie de gens qui disent ce qu’ils pensent, et ce sans s’inquiéter des quelconques conséquences. En fait elle était même carrément brute de décoffrage, et n’en avait clairement rien à cirer que son avis déplaise, et c’était ça qui lui avait plu, lorsqu’il avait commencé à la cerner. Aujourd’hui, pourtant, il commençait à se demander si ce qu’il avait pris pour une qualité pendant si longtemps n’était pas simplement en train de devenir un vilain défaut. Parce qu’elle ne voulait pas l’écouter, ni même l’entendre, qu’elle mordait avant même d’avoir aboyé, et que rien ne semblait pouvoir la faire changer d’avis. Oh non, il n’avait pas peur d’elle, il encaissait même plutôt bien le fait qu’il n’aurait certainement jamais raison face à elle. Ce qui le dérangeait véritablement, c’était la tournure dramatique que prenait leur histoire. Là où il avait eu l’impression de pouvoir compter sur une alliée de taille, il se retrouvait à faire face à un mur et tout ce flot de reproches commençait à noyer ses premiers espoirs. Il devait se battre pour sauver ça, parce qu’elle en valait la peine, mais il doutait sérieusement d’en être capable. Pas s’il était seul, pas si, quelque part au fond d’elle-même, Deborah avait déjà décidé que, comme lui, leur amitié était déjà morte et enterrée depuis longtemps.
Aron ne comprenait pas ce qu’ils avaient tous à vouloir rester ancrés dans le passé quand lui n’avait qu’envie de se tourner vers l’avenir. Mais il essayait, il était vraiment prêt à faire tous les efforts du monde pour inverser les rôles et se mettre à sa place. Seulement, il fallait bien avouer qu’à côté de ce qu’avait bien pu vivre Hazel, même en se mettant du côté de Deborah, il ne comprenait pas bien. Il avait simplement fait l’erreur de penser qu’il pourrait la garder à l’abri de tout ça en ne lui disant rien, et elle l’avait pris comme une ultime preuve de son manque de sincérité. Le problème, c’est qu’il la connaissait encore mieux que ce qu’elle imaginait probablement. Et il ne savait que trop bien qu’aucun de ses mots ne suffiraient à apaiser sa colère – parce qu’il avait merdé, parce qu’elle avait décidé qu’elle n’accepterait pas ses excuses tout de suite. Il avait bien envie de la laisser réfléchir un moment, et peut-être qu’elle reviendrait – mais il se sentait le devoir de rester, d’essayer encore de ses toutes dernières forces, parce qu’il avait amoché leur relation et qu’il était celui qui devait retrousser ses manches. Alors, si aucune de ses paroles risquaient de suffire, il allait continuer à foncer tête baissée, droit dans le mur. ❝ T’as raison. Je t’ai caché la vérité alors que j’aurais pu tout te dire, et sûrement qu’entre deux baffes, t’aurais même été capable de m’aider. ❞ Il fixait le sol parce qu’il lui semblait que c’était la meilleure chose à faire – ça, et accepter ses tords. Il avait eu mille occasions de lui en parler, mais il ne l’avait pas fait. Il s’était dégonflé, parce qu’il avait craint qu’elle le dénonce à Hazel ou aux flics et, surtout, il avait craint que toute cette histoire devienne réelle s’il se mettait à la raconter à haute voix. Alors ouais, il pouvait bien se cacher derrière l’île, et peut-être bien qu’il n’avait pas complètement tord de le faire, mais c’était lui qui avait pris la décision le premier. Osant à peine croiser son regard, il hésita un peu avant de répondre à sa question, qui n’en était même pas franchement une. ❝ T’as l’air de quelqu’un qui croit qu’elle n’a pas besoin d’être protégée, mais je pense que c’est quand même réconfortant de savoir que des gens sont quand même là, au cas où. ❞ Il était persuadé d’être encore en train de marcher sur des foutus œufs, mais il assumait tout. Il comprenait bien évidemment sa position, mais il s’était plu à croire que, quelque part, plus qu’un ami il avait été un véritable soutien pour Deborah. Du genre qui n’abandonne pas, qui continue et qui est là jusqu’au bout. Du genre qui ose raconter la vérité sans peur de voir l’autre s’en aller, en somme.

Aron n’avait pas franchement le physique de l’imbécile heureux, et pourtant il l’avait été, pendant longtemps et d’une puissance incroyable. Il ne croyait pas en grand-chose, ni en grand monde, mais s’il était persuadé d’une réalité, c’était bien celle de l’amour. L’Amour avec un grand A, celui qui retourne le cœur, change le sens du vent et grave un sourire à l’intérieur du cœur. Il avait souvent du mal à comprendre qu’on puisse voir les choses différemment, car pour lui rien n’était plus fort que ça. Et pourtant, encore une fois, Deborah n’était pas du même avis. Quelque part, il avait sûrement un peu de peine pour toutes ces âmes qui, comme elle, ne croyaient pas en la puissance du plus beau sentiment de l’univers. D’un autre côté, c’était pas vraiment son plus gros souci, aux vues de la situation.
Il l’observait du coin de l’œil et ne savait plus s’il devait être honnête ou lui dire ce qu’elle espérait. Le temps passe, mais rien ne change vraiment – voilà ce qu’il avait cru. Il suffisait de voir le tableau pour comprendre qu’il s’était planté. ❝ Franchement ? Laura a refait sa vie et Hazel, elle a jamais été plus belle qu’aujourd’hui. ❞ Au fond, tout avait changé autour d’eux. Tout, sauf eux-mêmes. Il changea légèrement de position, comme pour marquer le fait qu’il allait commencer à ne plus sauver sa peau, mais simplement à être honnête. Il avait toujours apprécié sa franchise, parce qu’au fond lui ne savait pas l’être- c’était pourtant un service qu’il devait leur rendre à tous les deux. ❝ Honnêtement, je crois que je l’ai espéré pendant longtemps. C’était naïf, mais j’ai cru que le fait d’être vivant après deux ans vous donnait le droit de m’excuser et de passer à autre chose. C’était mes conneries et je les assume, mais merde, vous êtes tous tellement bloqués là-dedans que je finirais presque par me demander ce que je fous ici. ❞ Il en était un peu désolé, mais pas vraiment. Il voulait savoir pourquoi ils s’acharnaient tous comme ça. Au fond, il n’avait pas respiré le véritable air, ni inspiré la liberté, depuis plus de deux longues années maintenant. Et le calvaire ne semblait pas prêt de s’arrêter.
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyMar 28 Juil - 16:38

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Ils tournaient en rond. Cette réalisation aurait du envahir Deborah dès l’instant où elle s’était entêtée, où elle s’était dit intérieurement qu’elle ne pouvait pas lui pardonner avec si peu. Peut-être avait-elle raison, sans doute que ce n’était pas le cas, mais elle resterait ancrée sans ses croyances parce que c’était ce qu’elle savait faire. Pourtant, elle avait été épargnée des conneries d’Aron, c’était bien ça le problème d’ailleurs, et normalement, elle aurait du être plus douce avec lui. Mais non, elle se braquait comme elle savait si bien le faire, s’en tenant à une version qui n’était tout simplement pas compatible avec celle qui lui racontait Aron. Elle n’en avait tout simplement rien à faire des bonnes intentions qui se cachaient derrière le comportement de ce dernier, elle, tout ce qu’elle y lisait, c’était un manque total de confiance et un nombre de fois où il avait jugé qu’un silence était préférable à lui avouer la vérité.
C’était presque idiot en fait, cet entêtement à voir le comportement de son ami comme une trahison, comme si elle tenait absolument à ce que leur amitié finisse. Ce n’était pas le cas, encore heureux, mais peut-être qu’elle devrait lui faire savoir, histoire de l’assurer qu’elle n’avait pas l’intention d’achever leur amitié qui avait déjà du blond dans l’aile. Elle tenait encore à lui, beaucoup plus qu’elle ne voudrait l’admettre d’ailleurs. Sauf qu’au lieu de se pousser pour dire quelque chose qui aurait probablement simplifié la conversation ou qui en aurait au moins réduit les enjeux, la policière se contenta d’offrir à son ami le même traitement qu’il lui avait réservé : un silence.

Cela dit, rien de tout ça ne les avançait ne serait-ce qu’un peu. Elle semblait attendre quelque chose en particulier, quelque chose qui lui prouverait qu’elle pouvait passer à autre chose. La question restait de savoir quoi et bizarrement, elle ne semblait pas avoir la moindre idée de ce que c’était. Néanmoins, elle finit par soupirer en entendant ce qu’Aron lui disait. Il semblait accepter ses tords, peut-être que c’était ce qu’elle attendait de lui. Non pas qu’elle comptait s’attendrir pour si peu. Il n’aurait pas la tâche si facile. Parce qu’elle le blâmait pour un peu tout en fait. Elle le blâmait pour ce qu’elle considérait comme une trahison à son égard, mais elle le blâmait aussi pour ce qu’il avait fait à Hazel. « J’imagine oui. » Elle n’était pas une amie horrible, du moins c’était ce qu’elle se plaisait à croire. Alors peut-être qu’elle aurait essayé de l’aider. Sans doute qu’elle aurait été confrontée à un dilemme qu’Aron lui avait épargné, mais elle aurait réussi à faire quelque chose. Ce n’était probablement l’aide que son ami aurait voulu, mais elle l’aurait aidé. Tout du moins c’était ce qu’elle se disait maintenant, sa réaction sur le coup aurait pu être bien différente. Au fond ils ne le sauraient jamais, c’était du passé. Cela dit, s’il avait gagné un certain nombre de points en acceptant ses tords (et en lui disant qu’elle l’aurait aidé), il les reperdit presque aussitôt lorsqu’il osa pointé un détail qu’elle ne pouvait pas accepté. Il était évident qu’elle se croyait capable de ne pas être protégée. Ce n’était pas exactement le genre de chose qu’il fallait lui dire et il eut bien de la chance que, pour une fois, elle décida de contenir son indignation : « Peut-être, mais toi tu n’étais pas là. » Oh, elle ne faisait pas référence à l’île, franchement, elle était encore ambivalente à ce sujet, mais bien au fait qui l’avait mis à l’écart. Il croyait l’avoir protégée, mais lui rappeler ce fait, ce qu’il avait réussi en la mettant de côté. Peut-être qu’avec quelqu’un d’autre ça aurait fonctionner, mais Deborah étant ce qu’elle était, lui rappeler une quelconque faiblesse de sa part était une très mauvaise idée. Elle n’avait pas manqué de lui faire savoir.

Finalement ce qui avait fait débordé le vase, c’était sans aucun doute le fait qu’Aron lui avait servi l’argument de l’amoureux transi. Quelque chose qui ne pouvait pas fonctionner avec elle pour la simple et bonne raison que, contrairement à une partie de la population, les émotions n’étaient pas le moteur de ses actions. Elle qui était régie par la pensée logique ne pouvait pas se laisser amadouer par de telles idioties ou du moins c’était bien ce qu’elle pensait. Si bien qu’elle se braquait encore plus, elle s’était même permise une dureté encore plus poignante. Mais elle était surprise de la réponse d’Aron, de l’honnêteté et surtout un certain repenti, voir peut-être du regret. Elle n’en savait rien, mais elle trouva la foi de se montrer moins dure, ne serait-ce que pour un moment. « Comme quoi. Mais si tu savais comment elles étaient quand tu as disparu. » Parce qu’elle, elle le savait et que même si elle ne pouvait pas le blâmer pour l’île, elle le blâmait pour la douleur qu’elle avait vu chez Hazel et Laura. Mais finalement, elle s’y attarda que très peu, surprise par un soudain changement chez son ami. Médusée, elle le regarda en silence, décroisant les bras pour une fois. C’était peut-être ça qu’elle avait tant attendu, ça s’en rapprochait au moins. Elle esquissa même un léger sourire, le genre de sourire qui n’en avait pas l’air à moins de connaitre la policière. Au final, c’est qu’il n’avait pas tord, le fait d’avoir disparu pendant deux ans lui donnait sans doute un certain nombre de droit, pas qu’elle allait vraiment les lui donner. Non, elle se contenta de lui servir une bonne dose de franchir : « On te croyait mort, c’est difficile de passer outre un deuil. » Elle avait beau le dire, elle ne considérait pas ça comme une excuse, pas plus qu’elle ne considérait les deux années de disparition comme une excuse pour Aron. Si bien qu’elle préféra passer à autre chose, maintenant qu’elle lui avait servi la vérité sur le mal qu’elle avait de l’accueillir à bras ouverts, ce qu’elle avait fait et refait à vrai dire, Deborah préféra continuer dans la franchise en lui posant une question : « Tu voulais qu’on fasse quoi ? T’accueillir à bras ouverts ? » Ça semblait évident en fait, il aurait sans doute voulu l’accueil que la plupart des rescapés avaient eu : « Pour nous, enfin pour elles, c’était deux ans pendant lesquels tu étais mort, sans qu’on ait pu passer à autre chose, sans qu’on ait pu tourner la page convenablement. » La policière n’aimait pas particulièrement parler pour les autres, mais elle estimait que ses propres problèmes n’avaient pas été comparable. Une chose restait certaine, si pour Aron les deux années avaient été un calvaire horrible sur l’île, pour les habitants de New York la vie avait continué, un deuil en plus et une possibilité d’en finir, de tourner la page en moins, mais tout de même.
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyJeu 6 Aoû - 1:31

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Elle avait beau changer ses mots, ses expressions et sa manière de dire les choses, au fond, le rescapé y voyait clair malgré tout : t’as merdé et après t’es parti, entre temps on en a chié. Comment ne pas approuver, puisqu’au final, ça résumait parfaitement bien la situation ? Le problème, c’est qu’il y avait tous ces facteurs que Deborah ne voulait pas prendre en compte, et auxquels elle ne voulait définitivement accorder aucun crédit. Il voulait lui dire, pourtant, qu’il aurait donné tout ce qu’il avait, soit à peu près rien sauf des souvenirs, pour les retrouver sur le continent, faire des excuses incroyables pendant des années, et retrouver un semblant d’existence. Seulement, elle ne savait pas l’entendre, probablement parce qu’au fond, même si lui ne s’en rendait pas compte, son retour était sûrement aussi douloureux que sa disparition avait pu l’être.
Le problème, c’est que les mots ne sont pas des pansements et qu’on ne soigne pas la douleur à grands coups de désolé. Lui, il ne savait juste plus comment faire autrement, parce que tout ce qu’il tentait se transformait en échec cuisant, et qu’encore une fois il perdait ses mots devant cette effrayante muraille qui se dressait devant lui. Il se contentait d’encaisser, simplement parce qu’il ne savait plus comment faire – ses dires n’avaient plus le moindre intérêt sur la policière, si bien qu’il finit par se résigner. Aron, il avait souvent la flemme, mais son mutisme nouveau ne se résumait pas qu’à cela. Non, c’était plus que ça, c’était qu’au fond, il fallait une certaine force pour encaisser tant de reproches mêlés à cette froideur terrible ; et puis, il la connaissait encore, ou alors il l’espérait, et la situation ne mènerait à rien, simplement parce qu’elle l’avait décidé. Il se terra alors dans un drôle de silence, laissant à Deborah le soin d’aller là où elle le voulait. Ses yeux, eux, ne disaient rien de plus qu’une certaine lassitude. Il ne contrôlait pas ce genre de choses et, au fond, il commençait à se sentir vanné d’entendre encore et toujours les mêmes reproches. Il ne remarquait même pas qu’elle commençait à s’adoucir, parce qu’au fond ce qu'elle lui balançait restait encore difficile à encaisser. Parce qu’il avait passé des journées à imaginer leur état, qu’il avait espéré pouvoir se glisser dans les bras de Laura pour réchauffer son cœur, et essuyer les larmes d’Hazel avant de jouer au repenti. Il n’avait pu que l’imaginer, tout ça et, au final, c’était peut-être bien pire que de le vivre réellement.
A un moment, pourtant, il ne put dissimuler un haussement de sourcils, précisément lorsqu’elle lui adressa deux questions, qui semblaient en fait plutôt rhétoriques. Elle se doutait de sa réponse, pas vrai ? Il garda de nouveau le silence, avec l’impression de ne pas avoir besoin de s’expliquer. Il n'escomptait pas de pouvoir sauver son cas en y répondant, mais il se sentait le droit de le faire, parce que c’était une évidence, pour lui. ❝ Honnêtement ? ❞ Il ne put s’empêcher de planter son regard dans le sien, comme pour s’assurer une dernière fois que c’était bien ce qu’elle lui demandait. De l’honnêteté. ❝ Ouais. Ouais, j’aurais voulu qu’on me dise que j’ai manqué, que c’était pas pareil sans moi, j’aurais voulu comprendre que deux ans c’est long, mais que personne n’avait oublié. Mais tu vois, j’ai posé les pieds sur le continent et partout, on m’a donné l’impression d’être un fantôme qu’on aurait voulu laisser enfermé dans le placard pour toujours. ❞ Il se gratta instinctivement la tête, presque honteux d’avoir osé l’avouer. C’était terriblement égoïste et, à la fois, pouvait-on réellement lui en vouloir d’avoir espéré ce que les autres avaient eu ? Dans tous les cas, il ne pouvait plus l’entendre dire qu’au final, elles n’avaient pas réussi à tourner la page, car ça lui semblait terriblement faux, aux vues des circonstances. ❝ J’y crois pas. Regarde autour de toi, tout a changé ! Tout l’monde est passé à autre chose, c’est évident. ❞ Tout le monde, sauf lui, naturellement. Il avait juste la barbe beaucoup plus longue et les traits incroyablement plus fatigués, mais il était à peu près toujours le même. Et, soudainement, il avait envie de partir, de s’en aller loin, très loin d’ici et de ne jamais revenir. ❝ Je me suis tellement battu pour rentrer… Plus j’y pense, et plus j’me dis que j’aurais sûrement mieux fait de laisser ma place à quelqu’un d’autre. ❞ Il n’avait aucune envie de s’apitoyer sur son sort, de pleurnicher pour amadouer son amie, certainement pas. Il n’avait d’ailleurs rien de triste au fond des yeux – il était simplement en train de se rendre à l’évidence. Il avait nourri d’incroyables espoirs durant ces deux années sur l’île – il avait oublié de vivre, et maintenant il en payait le prix fort. Parce que tout le monde avait avancé. Tout le monde, sauf lui.
De toute son existence, Aron n’avait jamais eu autant l’impression de nager à contre-courant. Il devait supporter le regard de tous, et ça commençait à peser un peu trop lourd sur ses épaules. De plus en plus, il se répétait même que rien ne changerait, qu’il soit revenu ou non, et peu importe les efforts qu’il fournirait. Inspirant une grande goulée d’air, il s’approcha de la fenêtre d’un pas lent, comme s’il avait besoin de respirer, aussi littéralement que métaphoriquement. Observant pensivement le vide, il osa faire ce qu’il n’avait plus fait depuis une éternité. Dire ce qu’il avait réellement sur le cœur. ❝ J’étais sur cette île et j’me forçais tous les jours à me remémorer un bon souvenir de chacun d’entre vous. Ça me redonnait le sourire, ça permettait de marcher droit encore un peu. Tu sais, y’a que l’espoir qui m’a gardé en vie, l’espoir de vous retrouver tous, ici, un jour. Et puis je suis rentré, et j’ai commencé à comprendre doucement que si moi j’ai survécu grâce à nos souvenirs joyeux, vous avez essayé de m’enterrer avec toutes les saloperies que j’ai faites. C’est terrifiant de se dire que j’ai été mort pendant deux ans, et que la seule chose dont les gens se souviennent, au final, c’est toutes les conneries que j’ai pu faire. ❞ Au final, il avait beau se le cacher, c’était probablement ça, le plus difficile à supporter : n’être qu’un moins que rien aux yeux de tous ces gens qui lui avaient permis de vivre encore un peu.
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Beatriz M. Alvarez
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyMar 18 Aoû - 4:33

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Comme un disque rayé, Deborah s’entêtait à lui rappeler ce qu’il avait fait. Pourtant, elle aurait surement du savoir que son ami le savait pertinemment. Peut-être même qu’au lieu de cette attitude fort peu agréable, elle aurait du lui tendre la main et passer outre tout ce qui avait pu arriver dans le passé. Elle n’était pas son ex-épouse, elle n’était pas son amante, elle était son amie. Quelque chose qui devrait dépasser les frivolités de l’amour. Elle se plaisait à croire qu’elle pouvait faire une bonne amie, une fois passé outre le mur de froideur qui l’entourait, et pourtant, elle faisait un piètre exemple d’elle-même. Elle ne l’aidait pas, elle ne l’accueillait pas comme il le fallait, non, tout ce qu’elle faisait était l’enfoncer, toujours et un peu plus. Ce n’était pas méchant, ce n’était peut-être même pas voulu. Non, tout ce que la policière voulait, c’était lui faire comprendre les erreurs qu’il avait commise et comment ça avait pu blessé ceux autour de lui.
Mais finalement, peut-être que ce qu’elle ne voulait pas admettre, c’était bien le fait que ce qu’elle n’admettait pas au fond, c’était qu’il soit de retour et pour de bon. Son départ, sa disparition avait causé un vide, un tord immense qui dépassait les erreurs qu’il avait pu commettre. Cela dit, le problème ne résidait pas là, après tout, personne ne pouvait le blâmer pour avoir disparu. Il était plus simple de le blâmer pour son retour. Celui qui rouvrait toutes les blessures, ces marques qui avaient mis tant de temps à guérir. Même elle qui avait été épargnée ne pouvait pas ignorer tout cela. Si bien qu’elle se transformait en grande inquisitrice, elle ne lui laissait aucune chance, elle ne voulait pas lui en laisser. Deborah cherchait à savoir quelque chose, mais elle n’arrivait pas à savoir quoi. Elle ne faisait que poser des questions, continuer dans une voie qui lui donnerait peut-être ce qu’elle cherchait. Pour l’instant, c’était un vide total, la seule chose qui pourrait l’intéresser était bien l’honnêteté dont il faisait preuve par moment. C’était un agréable changement, elle devait l’admettre.

Puis il lui posa une question et elle ne put qu’hocher la tête pour l’encourager. C’était ce qu’elle voulait, de l’honnêteté, parce que c’était la seule chose qu’il pouvait offrir, réellement. Ce n’était pas des pardons et d’autres excuses qui changeraient quoi que ce soit. Même que de toute façon, peut-être qu’il avait eu raison et qu’elle n’était pas la personne qui devrait lui en vouloir autant. Pas que ça l’empêcherait de le faire, elle restait l’inquisitrice pour l’instant. Et pourtant, Aron réussit à la surprendre d’une manière à laquelle elle ne s’était pas attendue. Ce qu’il disait était terriblement égoïste et pourtant, c’était bien la seule chose qu’elle aurait voulu entendre. Elle avait toujours préféré être franche avec lui et franchement, ça faisait le plus grand bien de l’entendre lui rendre la pareille. « Vraiment ? » Question fort hypothétique et dont elle n’attendait aucune réponse, non, même qu’elle continua à la place : « Tu nous as manqué, mais probablement pas comme tu le voudrais. » Après tout, pendant les deux dernières années, elle avait vu les choses comme un enterrement et ce n’était un point forcément négatif. Les choses s’étaient terminées sur une mauvaise note et c’était ce qu’elle avait du digérer pendant les deux dernières années. Elle haussa un sourcil en entendant ce qu’il disait alors. « Peut-être, mais ton retour ramène tout le monde à la case départ. » C’était une chose horrible à dire, elle aurait même pu se sentir mal, mais si elle voulait qu’il soit honnête avec elle, il fallait au moins qu’elle fasse de même. Puis ce n’était pas volontairement méchant, enfin, elle cherchait surtout à lui dire ce qu’elle pensait, essayant par la même occasion de quitter le numéro de disque rayé. « Tu aurais trouvé que ton retour en valait la peine si on t’avait accueilli à bras ouverts ? » Après tout, s’il voulait pleurnicher sur le fait qu’elles ne l’accueillaient pas bien, il ne trouverait certainement pas une oreille ouverte. Après tout, il ne pouvait pas se plaindre d’avoir pu retrouver le continent et ce parce qu’il n’avait pas eu l’accueil qu’il voulait. C’était pas simplement égoïste, c’était injuste pour ceux qui n’avaient eux cette chance. (et qui aux yeux de la policière étaient supposément morts)

Deborah le suivit du regard en silence lorsqu’il se déplaça. Elle voulait le laisser vider son sac, en espérant que ce qu’il dirait serait un minimum vrai. Elle pouvait le repousser, l’enfoncer un peu plus profondément dans le sol, mais elle ne chercherait jamais à l’achever du moment qu’il restait honnête. Voilà ce qu’elle avait décidé, peut-être qu’il n’apprécierait pas, mais elle serait une moindrement bonne amie si elle s’en tenait à cette idée. Si bien qu’elle ne broncha pas quand il reprit la parole. Bien au contraire, elle le regarda avec son regard froid comme à son habitude. Elle n’appréciait pas forcément ce qu’il disait, mais elle appréciait l’honnêteté. Si bien qu’elle décida d’être un brin moins dure avec lui. Elle ne quittait pas son rôle auto-donné, mais il fallait bien qu’elle lui donne un carotte parfois et pas uniquement le bâton. « En même temps, c’est là-dessus qu’on s’est laissé. » Ou plutôt là-dessus qu’il avait disparu, mais bon, même elle ne pouvait pas dire les choses ainsi. Elle ne mâchait pas ses mots, mais il y avait tout de même une limite. Bon, cela dit, ça restait un bâton et il fallait une carotte. Ce qu’elle s’apprêtait à faire en bonne conscience. « Mais bon, tu as survécu à une ile déserte, je pense que t’es en mesure de survivre à New York. » Oui bon ça n’avait peut-être l’air d’un encouragement, mais c’était bien le cas. Il fallait qu’elle l’encourage un peu et c’était ce qu’elle tentait de faire. Elle voulait qu’il se rappelle de ce qu’il avait traversé sous un meilleur angle. Après tout, pour un survivant comme lui, New York et un mauvais accueil ne devait pas être un obstacle infranchissable.
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyDim 30 Aoû - 17:07

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Aron avait oublié à quel point c’était pesant de lutter contre quelqu’un comme Deborah. Non, elle ne cherchait pas à le ménager, à prendre de quelconques pincettes pour l’aider à se sortir de l’eau. En fait, elle semblait même prendre un malin plaisir à faire tout le contraire, au point qu’il en était à se demander si elle ne s’amusait pas de le voir couler de la sorte. Il se souvenait simplement trop bien de cette personne qu’elle avait été avant qu’il ne l’abandonne, et il savait que son comportement n’avait rien à voir avec un quelconque besoin de le jeter plus bas que terre. Non, Deborah était simplement comme ça, une main de fer qui n’avait nul besoin de gant pour s’abattre. Pouvait-il réellement la blâmer pour son comportement, alors même que c’était lui, le grand fautif de l’histoire ? Probablement pas plus qu’il ne devait se haïr lui-même de tout ce qu’il avait fait, ou pas fait, dans un passé qui lui paraissait bien lointain. Seulement, il ne pouvait faire autrement. Elle appuyait sur les points sensibles, griffait ses blessures et enfonçait de nouveaux couteaux dans ses plaies. Pour ça, et certainement pour sa franchise parfois trop crue, il ne pouvait faire autrement que lui en vouloir. Il aurait préféré être plus fort, pouvoir accepter ses remarques qui ne l’aidaient pas franchement, mais il ne s’en sentait pas capable. A vouloir faire trop bien, parfois, on fait juste mal, et Deborah semblait balancer d’un bord à l’autre sans même s’en apercevoir.
Si son honnêteté nouvelle semblait apaiser légèrement son interlocutrice, rien ne suffisait à calmer ses ardeurs. Elle enchainait les questions, écoutait d’une oreille distraite ses réponses, ne comptait pas les points. Il en marquait, pourtant, mais elle était incapable d’en prendre la mesure. Il avait l’impression de foncer droit dans un mur – il ne faisait que prendre son élan, depuis le début de leur discussion, pour mieux s’exploser le visage contre cette muraille. Ses mots n’étaient pas réfléchis, mais ils sortaient comme ils venaient, emplis d’égoïsme et de vérités qu’il aurait peut-être simplement dû éviter. Les sourcils froncés, il l’écoutait et encore une fois, ne la comprenait pas. Ils se perdaient sans arrêt, parce qu’au fond ils étaient incapables de s’écouter. Il voulait tant lui expliquer ce qu’il ressentait, parvenir à lui faire comprendre ce qu’il avait sur le cœur – mais il n’y arrivait pas. Il se contenta alors d’un simple ; ❝ J’avais remarqué ❞ quand elle affirmait qu’il n’avait pas manqué comme il l’avait espéré. C’était on ne peut plus vrai, mais ça ne rendait en rien l’idée moins douloureuse. C’était peine perdue, mais il avait envie d’essayer encore ; après tout, que pouvait-il faire de pire, de toute façon ? Il avait bien l’intention de gratter jusqu’à l’épuisement, et même s’il ne parvenait pas à faire changer son amie d’avis, au moins, il aurait essayé. Pour cette fois. ❝ Bien-sûr que oui. J’aurais au moins pu penser que toute cette histoire avait servie à quelque chose. Tu crois vraiment que je serais revenu ici si j’avais su que personne ne m’y attendait ? ❞ Il l’avait dit avec cet air qui ne trompe pas : il prônait la vérité. Une vérité toute relative, certes, dans la mesure où, même s’il l’avait su alors qu’il était encore sur l’île, il aurait probablement fait le même choix, celui de rentrer. Parce que, derrière tous ces défauts se dissimulait une qualité qu’on ne pouvait lui reprocher : celle d’avoir de l’espoir. C’est ce qui l’avait maintenu en vie tout ce temps, l’espoir de retrouver celle qu’il aimait, un semblant de vie correcte et une promesse d’avenir meilleur. Mais tout ce tableau n’avait existé que dans son imagination. ❝ Tout aurait été différent, si j’avais su avant. ❞ Peut-être bien que, s’il avait pu escompter qu’on avait tiré un trait sur lui, alors il aurait vu les choses différemment. Il aurait cessé d’avoir pour seul oxygène les images du passé, et aurait pu faire un pas en avant. Un pied après l’autre, il se serait libéré de ses chaînes, aurait abandonné l’espoir de les retrouver, et serait resté prisonnier de cette île aussi longtemps qu’il l’aurait fallu. Il aurait peut-être été prêt à abandonner le paquebot, n’aurait peut-être pas quitté sa tente, si ses espoirs étaient morts. Et, alors, peut-être même qu’il aurait réussi à voir le futur, à refaire sa vie. Il se serait trouvé une nouvelle tête blonde à chérir, à aimer de toutes ses forces au point d’en avoir mal, et aurait pu envisager quelque chose comme l’avenir. Mais il n’avait pas eu cette chance, lui il avait gardé espoir, jusqu’au bout. Le problème, c’est qu’on ne refait pas le passé.

Il ne voulait plus mentir, car évincer des vérités à Deborah revenait à ne pas s’avouer à lui-même. Il avait cru voir besoin d’air, mais c’était faux – il avait besoin de lumière, de réconfort, d’espoir ou de quelque chose comme ça. Que quelqu’un daigne enfin venir vers lui et lui dise que, malgré tout, tout irait bien. Au lieu de ça, il prenait une continuelle douche froide de reproches, parce que c’était sa faute et personne d’autre. Il n’espérait même plus un quelconque retournement de situation en sa faveur, car il pensait ne pas le mériter et Deborah ne lâchait pas l’affaire. Tant pis, au moins, il aurait déchargé un peu ce qu’il avait sur le cœur, ce qui, en soit, était une première, puisqu’elle était la seule avec qui il se l’était autorisé. Il ne put qu’hausser les épaules à ses mots, même s’il n’y trouvait aucun réconfort. Ça pouvait expliquer certaines choses, mais pas toute cette existence qu’on lui imposait de vivre, aujourd’hui. L’homme qui avait quitté New-York n’était pas le même que celui qui en était revenu, ça ne faisait aucun doute, et le nombre de cicatrices qui marquaient à présent sa peau n’avait rien à voir avec cette transformation. ❝ C’est ce que j’ai cru pendant un moment mais… Peut-être bien que c’était déjà trop, l’île. Peut-être que j’ai plus la force de me battre contre des moulins. ❞ Il avait essayé, et il avait échoué. Peut-être qu’au fond, il n’était simplement plus assez fort pour tout ça. Mais que lui restait-il, alors ? ❝ J’étais sur cette île avec cette poignée de rescapés pendant des années, et pourtant je me suis jamais senti aussi seul que dans cette ville. ❞ Huit millions d’habitants. Une centaine de rescapés. Alors qu’il avait cru que l’île volerait son dernier souffle, c’était bien l’immense pomme qui l’avait avalé tout cru.
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyJeu 10 Sep - 15:17

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Prendre une pause et écouter attentivement ce que lui disait Aron serait probablement la meilleure chose à faire. Peut-être Deborah aurait-elle été ouverte à le faire, si seulement il ne s’agissait pas d’Aron, de cet ami qu’elle coulait d’or et déjà en supposant l’aider. Elle ne se rendait certainement pas compte du mal qu’elle pouvait lui faire, ne cherchait pas du tout à le voir d’ailleurs. Elle ne faisait que faire ce qu’elle faisait de mieux et démolissait toute excuse qui ne lui semblait pas parfaitement acceptable. Elle était odieuse avec lui et peut-être que le plus triste c’était bien le fait qu’elle ne s’en rendait même pas compte. Parce qu’elle avait l’impression de lui rendre un service en lui disant la vérité. C’était sa manière de faire, sa manière d’épauler les autres mêmes si c’était bien rarement efficace. Sauf que Deborah n’était pas le genre de personne qui cessait leur quête de vérité pour les beaux yeux de quelqu’un. Elle ne se croyait pas injuste, ne voyait pas en quoi elle pourrait bien l’être, mais il était certain qu’elle n’était pas l’héroïne dans l’histoire. Elle n’était même pas l’acolyte serviable qui ne cherchait que le bien de son ami. Cela dit, autant Deborah pouvait être dure avec Aron, autant ce dernier ne s’aidait pas. Si les moments d’honnêteté suffisaient partie à apaiser la directive, il les gâchait bien rapidement en agissant comme un enfant gâté à qui on refuse le nouveau jouet sorti. Ainsi, elle oscillait entre un presque pardon et une dureté qui lui était propre. Il était évident à ses yeux qu’elle préférait pardonner son ami, mais jamais ô grand jamais elle ne pourrait l’admettre. Elle qui était naturellement sur un chemin de justice avait plutôt choisi la voie de la simplicité et ça impliquait de le blâmer ouvertement pour certaines choses dont il n’était pas responsable à savoir son départ tragique et son retour qui l’était tout autant.

« Tu étais mort. » Deborah n’avait aucune envie de soigner son égo. Il était déjà bien de dire qu’il leur avait manqué, comme un mort manquait au vivant. Il avait été cette personne que tout le monde voulait oublier pour pouvoir aller de l’avant. Elle-même l’avait fait rapidement en enfouissant toute émotion au plus profond de sa personne, mais ça n’avait pas été le cas pour tout le monde. Le fait qu’il prenne la chose ainsi avait le don d’énerver légèrement la jeune femme. Mais finalement, la cerise sur le gâteau c’était bien ce comportement de gamin. Elle pouvait tolérer l’égoïsme, même qu’elle l’acceptait relativement bien parce que au moins c’était la vérité, mais il dépassait ce stade. Peut-être qu’au fond, elle finirait par lui en vouloir franchement d’être redevenu. Elle avait l’impression de perdre son temps face à quelqu’un d’ingrat. Peut-être qu’il aurait bien fait de rester sur l’île, rien de tout ça ne serait arrivé. Si bien que même ce qu’elle avait décidé quelques instants plus tôt perdit tout intérêt. Parce qu’il avait beau être honnête, ce n’était plus le même ordre d’idée. Quittant la place qu’elle avait occupé dans la pièce sans bouger en outre mesure, la policière se rapprocha du rescapé et fit ce qu’elle aurait sans doute du faire depuis le début. Sa main s’anima et frappa le visage d’Aron sans aucune délicatesse. « Si tu avais su avant quoi ? » Tout aurait été différent oui. Il affirmait qu’il ne serait pas revenu et Deborah n’était pas certaine de vouloir le croire. « Tu n’es plus un enfant. Tu n’as pas à pleurer parce que les choses ne se passent pas comme tu le veux. » Parce que d’accord, elle ne pouvait pas lui reprocher d’avoir survécu, elle n’oserait tout de même pas. Elle ne pouvait pas non plus se mettre à sa place et faire semblant qu’elle savait ce qu’il avait vécu, mais elle ne pouvait pas non plus accepter qu’il se cache constamment derrière épreuve. « Si tu penses comme ça, tu insultes tous ceux qui ont vécu sur l’île avec toi. » Elle n’avait pas pu se résoudre à invoquer ceux qui, pour elle, n’avait pas survécu au passage sur l’île.

Sauf qu’elle avait peut-être fait une erreur en perdant ainsi son sang-froid. Aron ne méritait peut-être pas un accueil chaleureux, mais elle n’aurait tout de même pas du le baffer. Si bien qu’elle décida qu’il valait mieux qu’elle calme tout sentiment soudain. Il fallait qu’elle redevienne impartiale. Elle pouvait être inquisitrice, mais elle ne pouvait pas être le bourreau en plus. Puis, il fallait dire que ce que lui disait son ami pourrait sans doute attendrir même ses ardeurs les plus dures. Et pourtant, elle réussit à rester de glace, parce que c’était ce qu’elle faisait de mieux malgré tout (baffe à part). Deborah n’était certainement pas complètement insensible aux difficultés d’Aron même si elle ne pouvait pas les comprendre. La solitude accablait constamment la policière et pourtant elle l’acceptait comme une vieille amie. Mais elle était un cas, une étrangeté parmi tant d’autres et tenir son ami aux mêmes standards que sa propre personne serait définitivement injuste, quelque chose qu’elle tentait d’éviter depuis le début. « Fais le nécessaire pour changer ta situation. » Ça semblait si simple dit comme ça et peut-être qu’elle pensait que ce l’était vraiment. S’il se sentait seul, il fallait qui y remédie, peu importe comment. Il pouvait se tourner vers ceux qui avaient vécu la même chose que lui ou alors vers ceux qui lui en voulait. À vrai dire, elle n’en savait rien, elle prêchait davantage par conviction que par connaissance de cause. « Tu as survécu à l’île, tu peux affronter des hostilités que tu as causé. Fais toi pardonner, arrête de reprocher aux autres ce qui ne te plait pas. » Aucune pincette n’avait été utilisée jusqu’à cet instant et ça risquait de continuer ainsi. Peut-être que dans un moment de faiblesse, elle s’apaisa pour lui dire : « Ce n’est pas comme si on te détestait. Je ne te déteste pas. » Et c’était sans doute la chose la plus gentille qu’il entendrait sortir de sa bouche. Quelque chose pour compenser la baffe qu’elle lui avait faite. La gentillesse inée que voulez-vous !
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyDim 27 Sep - 0:50

❝ There's a message in the wires,
& i'm sending you a signal tonight.
you don't know how desperate i've become. ❞

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Il y avait tout un gouffre entre les deux êtres, et Aron semblait doucement en prendre conscience. Il essayait, encore et toujours, de tracer un pont entre eux deux, et malgré tous ses efforts il ne parvenait qu’à agrandir un peu plus le trou béant de l’incompréhension qui les séparait. Il aurait voulu être un autre homme, capable d’accepter ses tords et de rebondir pour survoler ces constantes déceptions auxquelles il devait faire face ; il ne s’en sentait simplement plus capable. Les secondes s’envolaient sous ses yeux atterrés à mesure qu’il réalisait qu’il se battait probablement contre le vent. Il n’avait plus grand-chose à faire, puisqu’il pouvait déjà lire au fond des yeux de celle qui avait été son amie qu’il n’était rien d’autre qu’une cause perdue. Devait-il se contenter de se piètre reflet qu’elle lui renvoyait de lui-même ? Il avait tant envie de se dire que non, que ce n’était pas tout, qu’il valait plus et surtout mieux que tout ça – pourtant, la vérité était ailleurs et, entre deux reproches, il sentait ses bras se baisser à une vitesse croissante. Elle avait raison, il n’était rien de plus qu’un foutu lâche. Le pire, c’était qu’il était totalement incapable de l’assumer pleinement.

Deborah n’avait jamais été ce genre d’amie qui vous prend par la main et vous indique le bon chemin ; non, elle, elle se contentait plutôt d’un bon coup de pied bien placé et de quelques haussement de voix pour donner son avis. Il le savait, pourtant c’était comme s’il avait tout oublié. Lui il était là, avec sa sincérité presque trop cul-cul pour être crédible, à brasser de l’air avec du vide. Il aurait dû s’y attendre, pourtant l’espoir prenait toujours son esprit en otage. Il n’avait jamais escompté qu’elle finisse par tomber dans ses bras pour le réconforter – c’était une situation qui n’avait même pas existée dans ses songes les plus crédules. Il n’avait pas pris la peine d’espérer le meilleur, parce qu’il ne s’en savait pas redevable, mais il n’avait pas osé, non plus, imaginer le pire de sa part. Parce qu’elle avait toujours eu une place importante, il ne l’avait pas cru capable de l’enfoncer plus qu’il n’avait besoin. Il voulait une main pour l’aider à se relever, c’était tout ce qu’il avait réclamé. Mais cette même main n’avait pas pris la bonne direction, et il le réalisa certainement un peu tard – précisément au moment où elle s’abattît contre sa peau.

Il n’avait pas compris, ou alors peut-être trop bien. Ça aurait pu être un simple geste jeté sous le coup de la colère, un trop-plein d’énervement qui ressortait physiquement. Mais le grand Aron se devait de l’interpréter autrement, parce que ce n’était définitivement pas que ça. C’était la fin de quelque chose qu’il avait cru spécial. Il prenait conscience de la situation, et la douleur était telle qu’elle l’en anesthésiait presque. Il fit un pas en arrière, encore presque sous le choc, et se contenta d’observer la vue avant de lui offrir ce qui n’était même pas une réponse, sur un ton plus froid que jamais. ❝ Laisse-les où ils sont, tu leur rendras un grand service. ❞ Parce qu’il savait, lui. A un moment, même, il avait envisagé de trahir ceux qu’ils détestaient et de répandre la nouvelle, ne serait-ce qu’à Deborah, parce qu’elle saurait quoi faire et qu’elle serait en mesure de venir en aide à ces pauvres prisonniers qui n’attendaient probablement encore qu’un nouveau paquebot. Pourtant, cette chaleur qui s’apaisait malgré tout rapidement sur sa joue lui rappelait qu’il avait fait le bon choix. Il ne pouvait pas lui dire, et il ne le devait pas. Il aurait tant aimé pouvoir se convaincre qu’il tairait la nouvelle par pure héroïsme, désir de bien faire et volonté de respecter l’opinion d’un groupe entier. La réalité était toute autre. A présent, il commençait à se dire que Deborah ne le méritait pas. Peut-être bien qu’au fond, elle avait raison : il était simplement le gamin gâté qu’elle pointait du doigt. Mais, est-ce que ça avait encore la moindre espèce d’importance, maintenant ? Il suffisait de voir l’état déplorable de leur relation qui n’en était déjà plus une pour réaliser que non – Aron devait se foutre de ce qu’elle pensait de lui. Puisqu’il était ce mort soudainement réapparut sur sa route, alors même qu’il n’y avait plus aucune place pour lui dans son existence. C’était clair, à présent.

Alors il se tourna pour lui faire volte-face en réalisant ce qu’il devait faire et il se jeta sur elle pour lui péter les dents. Au fond de son regard, il lisait tout un tas de vérités qu’il ne comprenait que trop bien, à présent. Elle lui en voulait pour un tas de choses, c’était clair et ça faisait sens. Mais ce n’était pas simplement ça. Il y avait bien quelque chose qu’elle ne disait pas, un petit truc en plus qu’elle cachait encore mais que son regard trahissait. Il aurait pu chercher, fouiller en elle pour découvrir les véritables raisons de cette rancœur. Mais il n’avait pas changé le monde, et le monde n’allait certainement pas le changer en retour. Il était toujours le même, au fond, en un peu plus seul et plus cassé encore qu’avant, mais il restait le lâche semblable à celui qu’il avait toujours été. Il avait fini de se battre, parce que ça ne servait plus à rien, avec elle non plus. Il ne put retenir un rire ironique et particulièrement cinglant alors qu’elle affirma ne pas le détester – c’était drôle comme son discours ne collait pas avec tout le reste, mais de toute évidence elle refusait de le voir.
Peut-être qu’elle avait envie d’améliorer les choses, après tout. Il pouvait probablement lui accorder le bénéfice du doute, mais il n’en avait simplement plus aucune envie. C’est fatiguant, au fond, de toujours se battre sans jamais obtenir le moindre résultat. Il avait pris sa décision et c’était probablement pour le mieux. Il se rapprocha de nouveau de la table et s’installa de manière presque solennelle, plus décidé le moins du monde à affronter son regard. Elle était forte, elle avait gagné, il jetait les armes et l’éponge à la fois. C’était très probablement aux antipodes de la réaction qu’elle avait espéré, mais il se sentait bien incapable de lui offrir mieux. A la place, il se contenta de se racler la gorge, avant d’affirmer, d’une voix qui n’avait plus rien à voir avec celle qu’elle lui connaissait, puisqu’elle était froide, presque glaçante en fait. ❝ Merci beaucoup pour tes conseils, à priori on n’ira pas beaucoup plus loin, alors dis-moi pourquoi j’ai été convoqué ici, histoire qu’on avance au moins avec ça. ❞ Il avait simplement envie de lui dire d’aller se faire foutre, mais ça n’arrangerait rien et il commençait à juste avoir envie de se barrer très loin d’ici et de tout ça.
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Beatriz M. Alvarez
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Message(#) Sujet: Re: aron. looking back into the past and i can see it through. aron. looking back into the past and i can see it through. EmptyDim 25 Oct - 10:53

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Dès le moment où sa main était partie, au moment même où elle avait senti ce geste se faire tel un automatisme. Peut-être que ça faisait un moment qu’elle avait envie de le faire. Ce n’était pas comme s’il fallait être étonné. Deborah, malgré un nombre impressionnant de qualités au niveau professionnel (en gros, elle était une bonne inspectrice), ses capacités sociales étaient un record de bassesse. Elle avait certes la qualité d’être loyale, quelque chose dont elle était bien faire. Mais rien de tout ça, autant les capacités de travail, que la loyauté n’aurait pu la préparer à ne pas s’énerver contre Aron qui dépassait sérieusement les limites qu’elle pouvait lui permettre. Autant pour dire qu’elle n’était pas d’humeur et pas seulement parce que son ami (était-ce encore la bonne dénomination ?) agissait comme un enfant capricieux. Elle s’en voulait aussi, pour avoir déraper, pour avoir quitter le rôle dans lequel elle aurait du se cantonner. Voir sa propre faiblesse en plus du reste ne pouvait que toucher une corde sensible. Bien sur, elle n’était pas à plaindre, elle n’avait pas passé les dernières années sur l’île pour revenir à une ville qui ne voulait manifestement pas d’elle. Non, comparativement à Aron, elle était dans une parfaite situation, sa vie professionnelle se portait au mieux grâce au retour des réfugiés et elle n’avait pas plus de problème au niveau sentimental (si ce n’était que la dispute qui l’opposait alors à son ami).
Dans tous les cas, la policière ne s’était pas attendue à la réponse que lui offrait alors le rescapé. ❝ Laisse-les où ils sont, tu leur rendras un grand service. ❞ Sur le coup, elle ne put que rester interdite. Elle ne savait même pas quoi lui répondre, elle était choquée, c’était le moindre mot. Parce qu’elle ne s’était pas attendue à cette réponse, mais aussi parce qu’il y avait quelque chose de louche, quelque chose qui ne collait pas. Sur le coup, elle ne s’était même pas attardée à la question, trop peu habituée de recevoir ce genre de froideur venant de lui. Une attitude froide, c’était sa marque à elle, c’était sa façon de faire. Si elle l’avait traité ainsi, c’était parce qu’elle ne pouvait pas faire autrement, que lui le fait était par contre plus troublant. Si bien qu’à cause du choc, elle loupa un signe important. Elle ne réagit donc pas à ce qu’il venait de lui dire, elle ne pensa pas à l’interroger un peu plus, à le pousser pour qu’il lui apprenne le pot au rose. Sauf qu’elle n’avait rien fait de tout ça, elle ne s’était que sentie mal. Un véritable échec considérant qu’elle était une inspectrice confirmée. Elle aurait du sentir que quelque chose clochait, elle aurait du savoir qu’il lui cachait quelque chose par cette réponse déplaisante. Si seulement elle avait su, ça l’aurait sans doute ronger de l’intérieur, cette erreur monumentale.

À la place, Deborah fit une vaine tentative pour se rattraper, pour racheter le coup qu’elle lui avait mis en pleine tronche. Bien sur, rien n’y fait, elle n’était pas partie pour réussir, mais ça ne l’empêchait pas d’essayer, parce que bon, elle tenait à lui, malgré tout, malgré le fait qu’il était un mort vivant à ses yeux (un zombie pas mal au moins). Sans doute qu’inconsciemment, elle savait bien qu’elle avait gâché ses chances de réconciliation avec son ami. Ou pouvait-elle seulement l’appeler comme ça ? Il n’y avait pas tellement de doute, elle n’avait pas été une amie de choix et elle l’avait enfoncé comme personne n’aurait pu le faire. Certes, c’était son style, c’était ce qu’elle faisait, mais peut-être y était-elle allée trop fort. Peut-être qu’elle l’avait repoussé bien franchement alors qu’elle aurait été la seule qui aurait pu faire une différence dans son retour, parce qu’elle était celle qui avait le moins de raison de lui en vouloir. On pouvait donc comprendre que la situation s’envenimait ainsi et elle était sans doute la responsable. Après, il était hors de question de revenir sur ce qu’elle avait fait, si bien qu’elle se satisfit de vagues conseils qui ne furent que très mal accepté. Elle voyait bien que quelque chose avait changé dans la conversation - ou peut-être que ça avait toujours été une présence sous-jacente. Elle n’aimait pas la tournure, mais étant la principale responsable, il fallait assumer. Si bien qu’elle n’insista pas en entendant ce qu’Aron disait alors. Non, à la place, elle retrouva sa policière intérieure et s’efforça de rester de glace. Autant rester dans le professionnel puisque le reste était pratiquement gâcher. Elle tâcha de cacher bien profondément ce qu’elle pouvait alors ressentir. Sans doute qu’elle aurait du demander à quelqu’un d’autres de s’occuper de l’entretient, mais Deborah était professionnelle et elle ne laisserait pas une dispute privée venir déranger le tout, si bien qu’elle acquiesça avant de dire : « Certes. On veut recueillir les témoignages des rescapés pour essayer de comprendre ce qui s’est passé. » Point important et surtout qui prouvait que l’enquête était loin d’être terminée. Elle n’avait pas l’impression qu’elle le serait un jour en fait. Enfin, ça, il n’avait pas besoin de le savoir. Enfin, puisqu’il voulait commencer, elle lui fit signe de le suivre et alla s’installer dans une salle plus appropriée pour prendre un témoignage - à savoir celle qu’elle devait utiliser à la base - et commença ce qu’elle aurait du faire dès le départ.
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