i won't say i told you so.
maxeen&&deborahLe moment de l’omelette étant terminé, Deborah et Maxeen pouvaient passer à la crème glacée en toute tranquillité d’esprit. L’ainée pouvait se dire que sa cadette avait eu des nutriments importants - bien que difficile à ingurgiter vu ses piètres talents de cuisinière, et la plus jeune pouvait se féliciter d’avoir passer au travers de la nourriture. Enfin, il fallait dire que la policière n’avait pas souvent le temps, ou encore l’envie d’ailleurs, de préparer des bons repas ou encore de s’entrainer à le faire. Par conséquent c’était souvent plutôt mauvais, mais bon l’intention avait été bonne ! C’était sans doute d’ailleurs une soirée étonnante du fait qu’à la base les deux soeurs ne s’entendaient pas spécialement bien. Comme quoi les problèmes de coeur de Maxeen aurait au moins eu l’effet bénéfique de les rapprocher ne serait-ce que le temps d’une soirée. Néanmoins, Deborah eut un vague soulagement en entendant la question que lui posait sa soeur. Le travail était un sujet qui l’intéressait davantage et qui plus est elle avait davantage de chose à dire. « Tout se passe bien, j’ai énormément de travail depuis le retour des rescapés, mais on fait avec. » La quantité de travail avait considérablement augmenté depuis leur retour même si ça faisait plus d’un an. Il fallait s’y habituer, heureusement que Deborah était une grande bourreau du travail. « Comment ça se fait que tu galère autant ? » Non pas que travailler dans un bar ne pouvait pas être compliqué, mais il fallait avouer que pour l’ainée, il n’y avait pas tellement de raison pourquoi sa soeur ne pourrait pas s’occuper du tout. Mangeant sa crème glacée, elle attendit la réponse à sa question. Si jamais Maxeen avait des problèmes, elle pourrait sans doute se proposer pour l’aider d’une façon ou une autre.

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maxeen&&deborahLa soirée se passait étonnamment bien, ce qui était miraculeux en soit. Il fallait dire qu’elles avaient perdu un sujet de discorde maintenant que Maxeen avait rompu avec Eulally. Deborah devait avouer que ça lui faisait bien plaisir, malgré la peine que ça avait pu causer à sa soeur. Certes ce détail gâchait un peu le tout, mais ça avait tout de même été bénéfique pour leur relation entre soeurs. Enfin, ce n’était peut-être pas la meilleure idée de voir les choses sous cet angle. De toute façon, le sujet passa des amours à quelque chose de plus intéressant : le boulot. L’ainée avait plus de chose à dire même si un grand pan de sa vie professionnelle tombait dans un secret qu’elle ne pouvait pas répéter, pas même à sa soeur. Au moins, elle pouvait discuter du fait que le retour des rescapés lui donnait une tonne de boulot. Elle en était bien contente, avouons-le, mais c’était tout de même épuisant.Visiblement sans soeur était un peu dans la même situation, mais pour des raisons différentes. Elle la questionna à ce sujet et ne put qu’hocher la tête, il y avait bien des raisons d’avoir du mal avec tout ce qu’elle avait dit. « Vous ne devriez pas engager une personne supplémentaire ? » À vrai dire, Deborah ne connaissait absolument rien des besoins d’un bar et elle se doutait que c’était plus complexe qu’elle ne le pensait, mais la solution à de tels horaires lui paraissait simple malgré tout. Elle finit néanmoins par demander, inquiète pour ta soeur : « Mais avec de tels horaires tu ne manques pas de sommeil ? » La question pouvait paraitre stupide tellement la réponse était évidente, mais elle s’inquiétait pour sa cadette, après tout, si elle manquait de sommeil à cause de ses horaires ça ne devait aider en rien.

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maxeen&&deborahLes sourcils froncés, Deborah essayait de comprendre la logique de ce que lui disait Maxeen. Elle ne doutait pas qu’engager une nouvelle personne coutait un certain montant d’argent et que ce n’Était pas forcément possible vu les recettes du bar, mais d’un autre côté, si le bar nécessitait tant d’heures de travail, c’était forcément qu’il ne fonctionnait pas trop mal. « Tu devrais prendre plus de vacances alors. » Pas de pitié pour le bar qui faisait trop travailler sa soeur, même si dans les faits, la policière était terriblement mal placée pour pouvoir parler de prendre davantage de vacances vu qu’elle-même n’en prenait pratiquement jamais. Cela dit, elle réussissait tout de même à avoir des nuits de sommeil dignes de ce nom ce qui n’était visiblement pas le cas de Maxeen si on suivait ses dires. Le fait qu’elle aurait des vacances plus tard n’arrivait d’ailleurs pas du tout à rassurer l’ainée qui répondit très sérieusement : « Tu en aurais besoin immédiatement par contre. » Ce n’était pas vraiment sa place de dire cela, puisqu’elle n’appliquait pas ses propres conseils, mais disons simplement qu’elle n’avait pas tord. Puis, elle n’était pas tellement rassurée par ce que sa soeur, mais ses traits se détendirent tout de même. « C’est mignon, mais à moins d’être particulièrement ennuyante au point que tu dormes, ça ne te fera pas aller mieux. » Prenant une cuiller de crème glacée, elle poussa un soupir avant de l’avaler, faisant mine d’être convaincue. Ce n’était pas une excellente idée que de contredire constamment sa soeur après qu’elles aient passé une bonne soirée, mais bon, Deborah n’était pas connue pour prendre les gens avec des pincettes. « Tu dois faire attention à toi aussi. » Retenant un autre petit commentaire, elle soupira légèrement.

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maxeen&&deborahLes arguments de sa soeur quant au fait de prendre des vacances après la saison touristique ne trouvait pas d’oreille attentive chez Deborah qui n’était pas du tout convaincue. Après tout, qu’elle préfère l’été indien ou non ne changeait absolument rien au fait qu’elle avait besoin de ces vacances et la policière préférait se soucier de ce dont avait besoin sa soeur plutôt que ce qu’elle voulait. Une drôle de façon de se préoccuper de quelqu’un, mais bon. « Ce n’est pas mieux si c’est toi qui est dans le pétrin. » Enfin, si elle avait une chose, c’était bien que sa soeur ne risquait pas de l’écouter de sitôt. Puis bon, elle ne pouvait pas vraiment parler alors autant ne pas trop insister, ça ne valait pas la peine. De toute façon, si sa soeur avait un jour besoin d’aide, peut-être qu’elle se tournerait vers son ainée et ainsi Deborah pourrait l’épauler. Cette dernière ne fut pas particulièrement surprise d’entendre sa soeur lui retourner, du moins en quelque sorte, la question. Elle haussa les épaules, incertaines de ce qu’elle devait répondre. Après tout, la réponse paraissait tellement évidente qu’elle ne voyait pas l’intérêt de la dire. Enfin, il fallait bien qu’elle discute ouvertement si elle voulait que sa cadette fasse de même. « Tu sais bien que je ne peux pas, avec une enquête comme celle des rescapés il y a toujours suffisamment de boulot. » Ce qui revenait pratiquement à ce que sa soeur lui avait dit, mais qu’importe. La différente résidait dans le fait que malgré tout, Deborah avait des horaires passables. Elle dormait suffisamment, quitte à ce que ce soit quand elle s’endormait sur des dossiers.

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maxeen&&deborahDeborah fut reconnaissante que sa soeur n’insiste pas sur le sujet des vacances. Certes, elle n’était pas placée pour lui reprocher le fait de ne pas en prendre, mais il fallait quand même mettre les choses en perspective. À la limite, une fois l’enquête bouclée, elle pourrait toujours se permettre de le faire, même si ce serait étonnant, mais en attendant ce n‘était tout simplement pas possible. Enfin, la policière n’insista pas davantage et laissa Maxeen changer le sujet de la conversation. Son regard suivit donc cette dernière alors qu’elle se dirigerait vers le meuble télé. Haussant les épaules à la question : « Probablement pas non, je n’ai pas le temps. » C’était à se demander pourquoi elle en avait autant, certains n’étaient même pas à elle et tous ceux qu’elle avait elle-même achetés venaient tous de soldes ou de situation semblable. Si bien qu’elle arqua un sourcil quand sa cadette lui proposa un film dont le nom ne lui disait absolument rien. Elle l’attrapa au vol et regarda la pochette pendant un moment. Ça ne lui tentait pas particulièrement, mais si ça faisait plaisir à sa soeur c’était tout ce qui comptait. « Je ne savais même pas que je l’avais. » Pour être franche, ça devait sans doute être un collègue qui lui avait prêté pour qu’elle le regarde. Au moins comme ça elle pourrait le lui rendre. Enfin, elle esquissa un semblant de sourire avant de finalement répondre : « Mais allons-y pour ça si tu veux le revoir. » Ça ne la tuerait pas d’écouter un film beaucoup trop romantique pour ses propres goûts, puis qui sait peut-être même qu’elle aimerait la chose. Ou pas. Se redressant pour finalement quitter le confort du sofa, la policière commença à installer les choses pour pouvoir regarder le film. « Je dois avoir du popcorn à quelque part si tu en veux. » Elle n’avait aucune où, mais bon, il ne fallait pas trop en demander non plus.

pas de soucis, je suis pas beaucoup mieux de toute façon !

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maxeen&&deborahEn toute honnêteté, Deborah n’était pas particulièrement charmée par le résumé du film qui semblait beaucoup trop romantique pour ses propres gouts, mais elle n’allait certainement pas refuser quelque chose à sa cadette, surtout que le but de la soirée était de lui faire plaisir. Elle ne restait pourtant que très peu convaincu alors que sa soeur enchainait pour lui dire que c’était un film super. « Tu peux pleurer si tu veux tu sais. » Qui sait ça lui ferait peut-être du bien ? Bon, au final, il fallait surtout avouer que la policière n’avait absolument aucune idée de ce qui était mieux pour sa soeur ou ce qui lui ferait vraiment plaisir. Brave comme tout, cette dernière décida d’aller affronter le mystère de la cuisine peut utilisée pour tenter de trouver du popcorn. Retenant un vague encouragement à ce sujet, l’ainée se concentra plutôt sur la tâche qui lui incombait à savoir préparer la télévision pour regarder un film. Autant l’avouer, elle eut un peu de mal à le faire, la preuve qu’elle ne s’en servait que très peu. Le seul objet de son appartement qu’elle utilisait bien régulièrement était son ordinateur portable et le plus souvent c’était pour le boulot. Enfin, heureusement pour son égo, elle réussit à installer le tout et put retrouver le canapé sur lequel elle s’affala rapidement. « Ça te plait vraiment ce genre de film ? » Ce n’était ni une provocation, ni un reproche, c’était plutôt un sursaut de curiosité. Après tout, il fallait avouer que Deborah ignorait sans doute bien des choses au sujet de sa soeur (elle n’avait d’ailleurs pas souvenir d’un goût particulier pour les films romantiques, il faudrait qu’elle porte une meilleure attention à ce genre de détail). Enfin. « T’es prête ? » La question semblait idiote, mais autant s’en assurer avant de débuter le film !