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Connor-Néoh McMillan
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you all are pissing me off ♦ Charlie-Joy Billy Delford  1469055374-thethelp
× Ma Célébrité : Cameron Monaghan × Nombre de messages : 2329 × Age du perso : 21 ans × Job : étudiant bien sage, ou pas trop. × Côté love : tu l'sens, que je suis totalement à fond ? et puis que j'me fais arnaquer ? il faut croire que c'est l'histoire de ma vie. you all are pissing me off ♦ Charlie-Joy Billy Delford  Tumblr_nkxu68gAV11qg1mbqo1_500


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Message(#) Sujet: you all are pissing me off ♦ Charlie-Joy Billy Delford you all are pissing me off ♦ Charlie-Joy Billy Delford  EmptyMer 15 Avr - 16:45


Disturbed
Stricken
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Charlie & Connor
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« I can't go on with a holocaust about to happen seeing you laughing another time. »Les lendemains de soirées, c'est toujours la même chose. J'ai l'impression de toujours revivre le même moment, y'a juste la chambre et le mec qui changent. Je me réveille dans un lit que je ne connais pas, avec un type de la quarantaine voir la cinquantaine passée qui me regarde avec un air stressé. « Tu dois partir, ma femme va rentrer dans une heure. » C'est le refrain servi à tous les coups. Ça commence à vachement sentir le réchauffé. J'apprécie jamais d'être ainsi pressé par un vieux qui m'a tellement voulu la veille et qui me jette comme une vulgaire prostituée une fois le matin venu. Mais je bronche jamais. Je veux pas qu'il s'imagine qu'il a une moindre importance pour moi. Je veux pas de son « on s'rappelle » ni du baiser qu'il tente de me voler. J'le repousse et je vais prendre une douche, c'est tout ce qui m'intéresse. Me débarrasser de la transpiration, de l'odeur de la fête, de son odeur à lui qui me dégoûte déjà.

Une fois lavé, c'est la chasse aux trésors qui commence. Sauf que là, les trésors, c'est mes fringues éparpillés dans cet appartement trop blanc, trop épuré, trop propre pour moi. Tout semble avoir été calculé au centimètre près, ça m'file la gerbe. Une fois mes vêtements ramassés, je les remets sans réfléchir au fait qu'ils soient pas totalement frais. J'ai juste envie de me casser alors je me dépêche et quand je veux sortir, je le vois, il m'a préparé un petit-déj'. Tss. Il culpabilise de me mettre dehors alors il se fait pardonner en me servant à bouffer ? Ben voyons.

« Garde tes p'tites attentions pour ta femme. »

Et sur ces paroles lancées avec négligence, je me barre.

Ils commencent sérieusement à me faire chier tous ces homos qui s'assument pas. Est-ce que c'est si honteux de ne pas être hétéro ? C'est bon, c'est pas comme si on avait la peste non plus. C'est tous les mêmes.

J'en ai marre.
J'en ai même ras le cul.
P*tain, j'déteste le matin.

Sinon... J'suis où ? J'regarde autour de moi et j'reconnais Manhattan. Ouais, bon, c'est pas rare que mes clients pétés de thunes vivent dans le coin, à force j'finis par savoir où j'suis facilement.

Puisque j'suis là, j'vais faire un tour, ça me changera les idées et j'ai pas très envie de rentrer tout de suite. J'sais pas exactement ce que je fuis... Mais je le fuis bien, j'ai besoin d'air. Alors sans vraiment réfléchir, je me dirige vers Time Square. Sur le chemin, je sors une cigarette un peu tordue de ma poche et je l'allume, laissant la fumée s'engouffrer profondément dans mes poumons, ça fait du bien. C'est clair que ça vaut pas les substances dont je pourrais me gaver au bar ou dans les fêtes mais ça détend quand même un peu, c'est déjà ça.

Au bout d'un moment, mon téléphone se met à sonner. J'espère que c'est pas Kathleen pour m'ordonner de rentrer, j'espère que c'est pas quelqu'un qui a un problème. J'ai pas envie de gérer des problèmes et si quelqu'un en a... J'vais me sentir obligé d'aider.
J'arque un sourcil quand je vois le prénom inscrit sur l'écran : « Charlie ». Ah ouais, c'est vrai qu'elle a déjà essayé de m'appeler hier et qu'elle m'a envoyé un texto un peu avant aussi... Mais j'ai pas eu la motivation de répondre. J'ai toujours pas la motivation, alors je raccroche directement pour l'envoyer sur ma boîte vocale. Après tout ce temps à m'avoir snobé et sans avoir donné la moindre nouvelle, elle essaye soudainement de me joindre... Faudra peut-être veiller à pas trop se foutre de ma gueule non plus. C'est sûr que je l'appréciais cette fille, mais bon, j'vais pas lui courir derrière non plus et j'vais pas lui donner l'occasion de me laisser en plan une fois de plus. Sans attendre, je remets mon téléphone dans ma poche, j'écrase le mégot de ma clope sur le bitume puis je continue ma route sans me laisser perturber par ça.

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Dernière édition par Connor-Néoh McMillan le Ven 17 Avr - 9:06, édité 1 fois
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× Ma Célébrité : Emmy Rossum × Nombre de messages : 144 × Age du perso : Née le 29 février 1992 × 24 ans × Job : Serveuse × Côté love : No one you all are pissing me off ♦ Charlie-Joy Billy Delford  Tumblr_lyghvjiDnL1ro7d57o1_500


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Message(#) Sujet: Re: you all are pissing me off ♦ Charlie-Joy Billy Delford you all are pissing me off ♦ Charlie-Joy Billy Delford  EmptyMer 15 Avr - 22:10

you all are pissing me off
∞ “ The only thing more unthinkable than leaving was staying; the only thing more impossible than staying was leaving. And i really had no choice. I had to go. I didn't want to destroy anything or anybody. I just wanted to slip quietly out, without causing any fuss or consequences, and then, finally stop running and hiding.” ft. c o n n o r & c h a r l i e ;




Les yeux fermés tu savoures ces derniers instants de ta nuit. Ce dernier laps de temps, où tu oscilles entre le rêve et la réalité. Ces dernières minutes de somnolence, où tes problèmes n'ont pas encore refait surface dans ton esprit torturé. Puis vient le moment où toutes les questions que tu te poses en permanence commencent à défiler dans ta tête. Elles résonnent comme le glas des condamnés, et tourbillonnes sous tes paupières closes. Tu ouvres laborieusement les yeux. L'un après l'autre. Trop de lumière. Toujours trop de lumière. Tu passes ta main sur ton visage encore engourdi par la nuit et marqué par le pli de tes draps. Tu tends le bras attrapes ton téléphone et ton paquet de cigarettes posés sur la table de nuit, puis tu replonges sous la couette. Tu glisses une cigarette entre tes lèvres, quand tes yeux se seront un peu accoutumés à la lumière, tu soulèveras la couverture pour l'allumer. A travers les fissures de l'écran tactile de ton vieux téléphone, tu distingues les quatre chiffres de l'heure. han nan.. il est encore trop tôt, bien trop tôt! Frustrée de n'avoir pas dormi plus longtemps tu repousses la couette d'un geste rageur, et fais rouler la pierre de ton briquet. La flamme danse, le bout de ta cigarette crépite. La fumée envahit tes poumons. Une vague de soulagement parcoure ton corps. Tu fumes ta cigarette, couchée sur le dos, fixant le plafond blanc, l'esprit vide, mais néanmoins dépitée.

Lorsque tu finis par poser tes pieds nus sur le sol froid, un frisson traverse ton corps. Tu attrapes ton pull qui gît depuis la veille au pied de ton lit, et l'enfiles. Téléphone et cigarettes en main, tu te traînes jusqu'à la cuisine où tu attrapes le café déjà prêt. Bénie soit Lou-Ann! Un rapide détour par micro-ondes et te voilà à présent affalée dans le canapé décrépit, télécommande en main. Tu zappes. Encore. Et encore. Les images n'ont aucun intérêt, pas plus que les bouts de paroles des reporters et présentateurs. La moitié d'un joint traîne sur le bord du cendrier, tu le portes à tes lèvres et l'allumes. Mmmh.. C'est meilleur que la cancerette. Bien meilleur. Ton corps se détend peu à peu. Tu ne sais pas combien de temps tu restes là, à fixer les images mouvantes, sans rien faire ni penser. Juste fumer. Juste oublier.. Tout laisser aller...

Tu as fumé. Mais tu n'as pas oublié. Il te faudrait quelque chose de plus fort pour oublier. Tu serres les dents. La cocaïne est désormais exclue.. Tu soupires. Parfois, elle te manque franchement, cette bonne vieille C.. Ton amie d'avant. Ta plus fidèle amie.. Celle qui t'a permis de supporter tes problèmes quand tu n'avais plus personne. Celle qui t'a permis d'endurer ta misérable petite vie. Peu importe. Occupes-toi, ça passera. A nouveau tu prends ton téléphone. Guerrier, survivant d'une ancienne aire. Il a tout fait! Il t'a suivie à travers la moitié des états. Il a même survécu à l'île. Certes il n'en est pas ressorti tout à fait indemne, mais.. il fonctionne toujours. Tu déverrouilles l'écran. Trois nouveaux sms t'attendent. Reyhan. Eulally. Reyhan. Pas de réponse de Connor. Tu lâches un nouveau soupir. Tu lui as envoyé un texto dans le courant de la journée hier, puis un message vocal. Tu savais qu'il t'en voudrait.. Comme la plupart des gens qui sont restés sans nouvelles du jour au lendemain. Tu contemples un instant la conversation presque vide, et presses ton doigt sur l'icône de rappel. Une sonnerie. Deux sonneries. Messagerie direct. Tu regardes ton téléphone. Tu le fixes comme si tu lui en voulais et le jettes sur un coussin du canapé. Ce petit con filtre tes appels? Furieusement tu agrippes à nouveau ton portable. Tu rappelles. Messagerie. Une fois. Deux fois. Trois fois. Okay! S'il le prend comme ça.. Tu lui envoies un nouveau texto, bien moins mignon que la veille ; "connor, espèce d'enfoiré, arrête de m'filtrer!" Tu attends une minute et tu rappelles. Puis tu alternes entre des textos de plus en plus furieux et des appels, jusqu'à ce qu'enfin, il accepte ton appel. «Putain! Beh c'pas trop tôt!» rages-tu dans le micro de ton téléphone, à peine as-tu entendu le déclic d'une ligne décrochée. «T'es où? Que j'vienne m'expliquer..» Tu es un peu en colère, mais néanmoins soulagée qu'il ait enfin fini par te répondre.

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Message(#) Sujet: Re: you all are pissing me off ♦ Charlie-Joy Billy Delford you all are pissing me off ♦ Charlie-Joy Billy Delford  EmptyVen 17 Avr - 15:06


Hollywood Undead
New Day
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Charlie & Connor
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« It's a new day, a new day, you have loved yourself and no one else. It's a new day, how do we change, with a broken life what's left inside ? »J'ai cru que j'allais être tranquille : je comptais qu'elle se dise que je raccroche parce que je suis occupé, ou juste parce que j'ai pas envie de lui parler. C'est vrai, j'me suis imaginé qu'elle allait sagement me foutre la paix après ça mais... C'était sans compter le fait que j'avais totalement zappé qu'elle est plutôt du genre têtue cette gonzesse. Alors, pendant que je marchais avec l'envie de me changer tranquillement les idées, elle a rappelé. Une fois, deux fois... Encore et encore. J'ai arrêté de compter les sonneries. Au bout d'un moment j'ai remarqué qu'elle avait décidé d'innover : elle s'était mise à alterner coups de fils et messages textes. Au bout d'un énième texto, j'ai soupiré en reprenant mon téléphone pour regarder ce qu'elle avait bien pu m'envoyer et...
Wouah, elle m'en fout plein la gueule là et ça va crescendo en plus.
C'est qu'elle a de l'imagination quand elle rage et qu'elle persiste, j'admire grandement le style.

Je pourrais bien éteindre mon téléphone pour être peinard une bonne fois pour toute mais... J'aurais jamais les c*uilles de le faire. Et si Kathleen m'appelait pour quelque chose d'urgent ? Ou si Locklain m'appelait ? Ouais, non, je rêve là, il m'appellera jamais. Il est bien trop fier pour me téléphoner. Puis c'est vrai ouais, il me doit rien.

J'allais envoyer un message à Charlie pour lui dire de me foutre la paix quand elle a rappelé. J'ai pas pu faire autrement que d'échapper un juron agacé avant de décrocher et de porter l'appareil à mon oreille. Avant même que j'ai le temps de dire quoi que ce soit - ou de l'envoyer bouler plus justement - elle m'a râlé dessus. « C'est pas trop tôt ! » qu'elle m'a balancé avec son ton agacé qui m'a fait soupirer comme un ado qui se fait gronder par un adulte.
Putain la blague. « Pas trop tôt », j'vais lui en foutre du « pas trop tôt », moi. J'devrais dire quoi, moi ? Cocotte se réveille après deux ans d'absence et je devrais me jeter à ses pieds ? Que je sache, y'a pas marqué « pigeon » sur mon front. Si ? Non. Voilà. Et c'est pas dans mes projets de me le faire tatouer non plus. Alors va falloir arrêter de la ramener.

Ah, maintenant elle veut me rejoindre ? Sur le coup j'ai rien dit, mais j'crois que le léger grognement qui m'a échappé montre bien que j'en pense pas moins. Il m'a fallu quelques secondes pour réagir et formuler une phrase.

J'lui dis : « J'ai pas envie. »

Morne, froid, presque catégorique. C'est vrai que j'ai pas envie, j'veux pas prendre le risque qu'elle me refasse le coup plus tard mais... Maintenant que j'ai entendu sa voix... Ça va être compliqué. Tout en hésitant, je me mordille la lèvre inférieure : c'est vrai que quand même, on s'entendait bien quoi... Peut-être qu'elle mérite que je la laisse s'expliquer ?

J'soupire, agacé.

Je finis par lâcher : « Okay, c'est bon. J'suis à Times Square, rejoins-moi maintenant. »
J'ajoute : « J'vais t'attendre devant le Disney Store. »
J'ajoute : « Et me fais pas poireauter deux ans cette fois. »

A chacun son tour de râler pas vrai ?
J'ai raccroché et j'ai rangé mon téléphone dans la poche de mon jean en me remettant à marcher à un rythme normal puisqu'elle m'avait fait ralentir avec ses conneries. Je ne me presse pas pour autant par contre, j'sais pas où elle est exactement alors j'ai sûrement le temps d'arriver. Je me dirige vers le Disney Store avec les mains fourrées dans les poches. Je fumerais bien une clope, mais il m'en reste pas des masses. Puis je viens de fumer. Faut que j'me raisonne un peu... Même si, ouais, c'est pas trop mon fort en ce moment.

Après un bon quart d'heure de marche, j'arrive devant le magasin que j'ai indiqué à Charlie et je suis allé m'adosser contre un mur et m'allumer une des dernières clopes de mon paquet.
Quoi ? C'est pour passer le temps, il y a prescription.

En attendant que mademoiselle se pointe - si elle se pointe -, je regarde les quelques parents qui traînent là avec leurs mômes. C'est vrai que c'est le week-end. J'avais un peu zappé. Et ces gamins capricieux qui malmènent leurs vieux, ils se rendent pas compte de la chance qu'ils ont, j'aurais tout donné pour avoir la même. Ça me fait toujours mal au cœur d'assister à un tel spectacle. Pourquoi j'ai choisi cette boutique au juste ? Ah ouais... Parce que c'est la plus visible dans le coin, la plus repérable surtout. Ben non, c'est pas mon âme d'enfant qui m'a poussé à faire ce soit, mon âme d'enfant s'est égarée quelque part et j'suis pas foutu de la retrouver. Non, non, j'ai vu que l'aspect pratique à la chose, moi.

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Message(#) Sujet: Re: you all are pissing me off ♦ Charlie-Joy Billy Delford you all are pissing me off ♦ Charlie-Joy Billy Delford  EmptySam 18 Avr - 15:40

you all are pissing me off
∞ “ The only thing more unthinkable than leaving was staying; the only thing more impossible than staying was leaving. And i really had no choice. I had to go. I didn't want to destroy anything or anybody. I just wanted to slip quietly out, without causing any fuss or consequences, and then, finally stop running and hiding.” ft. c o n n o r & c h a r l i e ;




Tu l'empêchais de te couper la parole en lui coupant toi-même la parole à chaque fois. Tu ne voulais pas entendre sa voix.
Tu ne voulais entendre que la tienne.
Encore, encore.
Jamais la sienne.

Au fond, t'étais bien trop sous le choc, bien trop révolté sur l'instant pour qu'elle puisse espérer se faire entendre. Pour qu'elle puisse espérer que tu prennes une seconde pour l'écouter. Fallait que tu parles, que tu sortes le trop plein qui s'était accumulé dans ton crâne parce que tu savais pas quoi penser. Tu savais pas quelle direction tes pensées devaient prendre.

T'étais choqué.
C'était juste horrible.
Mais c'était ton amie aussi.
Une de tes meilleures amies et elle pouvait pas avoir faire ça... Enfin... Pas juste comme ça. Pas gratuitement. Pas sans qu'il y ait un facteur extérieur. C'était impossible, tu te refusais à le penser. Et c'est bien pour ça qu'après avoir repoussé encore et encore ses mots, les explications de Charlie, tu as enfin fini par lui laisser en placer une. Parce qu'au fond, t'espérais en savoir plus.
Parce qu'au fond, tu voulais apprendre que c'était pas sa faute.
Ou que c'était un accident. Un accident ça serait une merveilleuse nouvelle. Putain, ça va vraiment pas pour arriver à avoir de telles pensées. N'est-ce pas par accident que t'as perdu tes parents ? Si. Bien sûr que si. C'est tragique, c'est triste et dramatique, mais tu aurais sûrement la conscience plus tranquille si ce n'était pas purement et simplement une de tes meilleures amies qui assassine des gens. T'espères au moins que ça lui a pas fait plaisir.

T'es complètement paumé.
Tu te concentres un peu.
T'écoutes au mieux.

Et plus elle parle, plus ta bouche s'ouvre.
Et plus elle parle, plus tes sourcils se froncent.
Fais gaffe, tu vas avoir des rides !
Tu la vois qui pleure et ça te fait mal. Bien sûr que ça te fait souffrir de la voir dans cet état. Tu souffres parce qu'elle souffre. C'est un peu ça l'amitié, non ? Tu l'aimes ta Charlie, tu l'adores et la voir pleurer comme ça te donne envie de te lever et de la prendre dans tes bras pour la réconforter. Mais t'as pas le courage. T'as pas les couilles de faire ça parce que tu sais pas à quel point elle te fait peur et parce que t'as besoin de tout savoir.

Et te parle d'une maladie, d'un trouble de la personnalité. C'était pas elle. C'était pas sa faute parce qu'il y a un deuxième elle. Et tout un tas de trucs qu'elle t'a déballé sans que tu ne lui coupes la parole une seule fois. Comme s'il y avait une connexion, à chaque question que tu te posais dans ta tête, elle y répondait oralement. Et pourtant, dans ta tête, c'était toujours aussi confus.

C'était surréaliste putain !
Et tu regrettes une fois de plus d'avoir pris un cursus à la con. Histoire et littérature. Aux chiottes, bordel ! Vu ton entourage, t'aurais vraiment du choisir la psycho. T'es tellement con parfois. Manque d'anticipation. Débilité sinon, ça marche aussi.

Tu vois bien qu'elle s'en veut terriblement. Que ça la dégoûte ce qu'elle a fait mais... Même après ça, t'as du mal à assimiler le truc. T'as un mal de dingue à ne pas avoir de préjugés.
Toi qui détestes les préjugés.
C'est une malade !

Mais c'est ton amie.

Tu me frottes nerveusement la nuque. Tu te passes la même main sur le visage.

Tu récapitules : « En gros, Docteur Jekyll et Mrs Hyde. »
Tu fais : « En gros, pour une fois, j'ai de la chance d'être plus homo qu'une tata, c'est ça ? »

C'est vrai. Tu te demandes si ça t'a pas sauvé le cul au lieu de te descendre pour une fois. Tu te demandes si t'es pas juste vivant à cause de ça. Peut-être bien que t'aurais baisé Charlie si t'avais été hétéro. Peut-être bien qu'elle t'aurais baisé ta gueule si t'avais été hétéro. C'est ce qui te passe par la tête à ce moment là, alors que tu la regardes, elle et son regard mouillé.

Sérieux, y'a vraiment des moments où la vie se fout d'ta gueule.
Et y'a vraiment des moments où elle s'barre en couilles aussi.

T'as demandé : « Et maintenant ? »

C'pas la réponse la plus réconfortante ou amicale du monde. C'pas du tout ce genre de réponse, tu le sais, mais tu peux pas. Pas maintenant. Faut qu'tu digères d'abord et faut bien s'douter que ça va t'prendre du temps pour y arriver. Et tu veux savoir. « Et maintenant ? » est-ce qu'elle va mieux ? Est-ce qu'elle s'est sevrée ? Est-ce que c'est encore risqué ? Est-ce qu'elle se soigne ?

Est-ce qu'elle va rester ?
Malgré tout, t'as pas la moindre envie qu'elle s'évanouisse encore dans la nature.
C'est ton amie.
Tu l'aimes.

« Comment ça va se passer ? »
Est-ce que t'es toujours la même dans le fond ?
« Qu'est-ce que tu fais de ta vie ? »
Est-ce que tu vas m'abandonner, encore ?

Tu ne pourrais nier que t'as besoin de ton amie. T'as besoin de Charlie mais tu ne veux pas t'accrocher encore une fois à quelqu'un qui va laisser un vide tel une plaie béante dans ta vie. Peut-être que toi aussi, t'as besoin qu'on te rassure un peu. Parce que t'as besoin d'un peu de courage pour pouvoir accepter la réalité. Pour pouvoir de nouveau ouvrir les bras dans sa direction et lui faire confiance.
Faut pas l'oublier, t'es un putain d'égaré. Toi aussi t'as changé en deux années. Bien trop qu'il l'aurait fallu d'ailleurs. Mais es-tu prêt à accepter le déchet que t'es devenu ? Et si le problème venait de toi ? Et si t'étais pas un vrai ami ?
Et si un vrai ami aurait juste dit à son amie que tout était okay ?
Et si un vrai ami aurait juste été plus compréhensif à l'égard de son amie ? Mais tu sais pas où t'en es. Tu sais pas où vous en êtes tous les deux. Probablement qu'il va falloir que vous vous ré-apprivoisiez un peu avant de pouvoir reformer votre duo de choc.

Regarde toi, pour le moment, tout ce qu'elle doit voir dans tes yeux, c'est une profonde incompréhension.
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