× Ma Célébrité : Emmy Rossum × Nombre de messages : 144 × Age du perso : Née le 29 février 1992 × 24 ans × Job : Serveuse × Côté love : No one
(#) Sujet: ღ we hate what we fear. i fear questionning × b i r d i e & c h a r l i e ; Dim 12 Avr - 15:13
we hate what we fear. i fear questionning Birdie&charlie;
You want everyone to think you're above it all... but I can see right through you.
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You say having feelings makes me weak, but you're weak for hiding from them.
- f l a s h b a c k ; en avril 2013, huit mois après le crash. - ▽△▽△▽△▽△▽△▽△▽△▽△▽△▽△▽△▽△▽△▽△▽△▽△▽△▽
Huit mois.. Huit putains de longs mois.. Huit mois, et toujours aucun signe de secours. Certain ont déjà commencé à perdre espoir, d'autres ont continué d'entretenir le feu sur la plage maintenant cette dernière lueur d'espérance que quelqu'un quelque part se souciait de vous et essaierait de venir vous chercher.. Tu fais partie de la première catégorie. Tu parles.. Tu l'as bien compris, cette île est maudite.. Les seules personnes qui sont arrivées sont aussi des victimes, des rescapés d'autres catastrophes telles que la vôtre.. Personne ne viendrait vous chercher, personne! Ça n'arrivera pas.. ça n'arrivera plus, et tu le sais. Il y a déjà un moment que tu ne guettes plus ni l'horizon, ni le ciel.. A quoi bon? L'espoir, c'est le plus court chemin vers la déception. Tu ne te prendras pas à aspirer à sortir d'ici après si longtemps, c'est inutile. Il va seulement falloir apprendre à vivre, ou plutôt à survivre. Tu serres les dents et regardes tes mains. Tu regardes tes paumes moites, et tes longs doigts fins, blancs et tremblotants. Tu trembles encore.. chaque jour un peu moins, mais c'est encore bien présent. Tu serres les poings et les fourres bien profond dans tes poches, et continues d'avancer à l'aveuglette. Tu ne veux pas y penser, pas maintenant, ça te préoccupe déjà assez comme ça.. Tu en as encore des nausées le matin au réveil.. Le seul truc qui te fasse encore tenir face au manque de cocaïne, c'est la weed que te file une de ces hostiles en échange de quelques objets que tu récupères par-ci par-là à l'insu de tous.. Ça, et le soutien de Reyhan, sa présence à tes côtés, presque chaque jour.. Tu ne sais pas ce que tu ferais sans lui, et tu dois bien admettre qu'un visage familier était le bienvenu lorsque vous êtes arrivés ici. Tu aurais sans doute déjà mis fin à tes jours depuis un moment, s'il n'avait pas été là pour te soutenir pendant tes crises de manque. Tu secoues la tête chassant toutes ces idées noires de ton esprit. Ça ne sert à rien de penser à tout cela. C'est le passé.
Tu lèves alors la tête te rendant compte que tu es arrivée au beau milieu des marécages. Merde! mais qu'est-ce que tu fous là? Tu hausses une épaule en faisant une moue désinvolte. Tant mieux. C'est un endroit isolé. Un endroit ou personne ne viendra te trouver. Tu regardes autour de toi, et finis par t'asseoir contre un tronc d'arbre, sur un terre-plein, sur le sol humide, détrempé et souillé. De tous les côtés tu voies cette eau sale et puante, qui s'étend à perte de vue, et ces îlots de terre boueuse, comme celui sur lequel tu es assise. Tu hausses à nouveau une épaule. Tu seras bien ici. Tu fouilles dans tes poches et en sort de quoi te rouler un joint de fortune, ces feuilles d'arbre fines, et cette weed. Ça te fera du bien.. Tu arrêteras un peu de trembler au moins.. ❝et merde..❞ merde merde merde! Pourquoi faut-il toujours que tu sois si maladroite? Pourquoi faut-il toujours que les choses t'échappent. Aussitôt, tu plonges tes deux pieds dans l'eau tourbeuse.. Eurk.. tu en as jusqu'aux genoux.. Tu regardes cette fange dégoûtante, et y enfonces également tes deux mains à la recherche du petit sachet plein d'herbe que tu as fait tomber.. ❝putain d'merde!❞ Impossible de remettre la main dessus.. Il est pourtant tombé par ici! Tu entends souvent du mouvement, alors tu te relèves et tu regardes partout autour de toi.. jusqu'à ce que tes yeux se posent.. sur elle. Mais qu'est-ce qu'elle fout là? Tu la regardes un instant, interdite, alors qu'elle continue à s'approcher. Tu essuies tes mains maculées de crasse sur les cuisses de ton pantalon, et lorsqu'elle s'approche un peu de trop à ton goût, tu lui lances ; ❝qu'est-ce qu'il y a? Tu m'suis maintenant?❞ Birdie-Everdeen Prescott.. Tu soupires. Cette fille t'exaspère. Elle t'agace par qu'elle veut toujours en savoir plus.. Tu n'aimes pas parler de toi, tu n'aimes pas les questions, et tu n'as pas besoin d'amis. Tu veux seulement qu'on te foute la paix, quoi!
(#) Sujet: Re: ღ we hate what we fear. i fear questionning × b i r d i e & c h a r l i e ; Mer 15 Avr - 13:47
we hate what we fear. i fear questionning
charlie & birdie
Tu ne rentras jamais chez toi. Tu ne reverras plus jamais ta famille. Laisse tomber, ta vie, c'est ici maintenant. Cette phrase ne cessait de tourner dans ma tête. Elle me hantait tous les jours, à tout moment de la journée. Cela faisait désormais huit mois que notre maudit avion s'était écrasé sur cette île perdue au beau milieu de nulle part. Et cela faisait désormais huit mois que personne n'était venu à notre secours.
Au début, les premiers jours, je passais mes journées assise sur la plage, les yeux rivés sur l'Océan, à guetter l'arriver des secours qui nous sauveraient et nous ramener chez nous. Les heures s'écoulaient lentement, sans que rien n'apparaisse à l'horizon. Ensuite, lorsque j'ai compris que les secours n'arriveraient pas, je me suis fais une raison. Les premières semaines étaient très dures, pour tout le monde. Puis, nous nous sommes habitués. J'ai établi ma petite tente sur la plage, près de l'Océan, au cas où quelqu'un de l'autre continent arrivait. Je savais pertinemment que je me faisais des idées, mais je ne pouvais m'empêcher d'avoir de l'histoire. C'était bien plus fort que moi. Mais aujourd'hui, huit mois plus tard, je commençais à apprécier cette île. Lorsque j'étais enfant, j'avais toujours voulu vivre dans la nature, faire des cabanes, grimper aux arbres et faire tout ce que les aventuriers faisaient. Aujourd'hui, je pouvais enfin réaliser mon rêve d'enfant. De plus, je n'étais pas la seule survivante de ce crash : nous étions plusieurs dizaines, voire une centaine. Entre rescapés, on se sert les coudes. C'est ça aussi qui nous aide à tenir le coup et de ne pas devenir barjo.
Chassant tous ces souvenirs d'un revers de la main, je m'enfonçai dans la jungle, sans destination précise. Lorsque je n'avais rien à faire, j'aimais particulièrement me balader et m'enfoncer dans l'île, n'importe où, dans l'espoir de découvrir quelque chose d'inédit.
Je marchais depuis une bonne dizaine de minutes lorsque soudain, j'entendis des cris. Je m'arrêtais, et tendais l'oreille avec attention. Quelqu'un jurait, et je reconnus immédiatement le propriétaire cette voix. D'après ce que je me rappelais de notre dernière rencontre, elle n'allait pas être ravie de me voir. Lentement, je m'approchais. Charlie avait les jambes plongées dans les marécages pleines de boues, et semblait décidémment en mauvaise posture. Comme je m'y attendais, elle soupira à ma vue. « Qu'est-ce qu'il y a? Tu m'suis maintenant? » Son ton était dur et brusque, mais je l'ignorais. Elle pouvait m'insulter de tous les noms qu'elle voulait, je n'allais pas me laisser démonter ainsi. « Désolée de te l'apprendre, mais le monde ne tourne pas autour de toi. » répondis-je sur un ton cassant. Si elle voulait la jouer ainsi, j'allais la jouer ainsi. « Sinon, t'as besoin d'aide ? »