(#) Sujet: ┘You know I've tried to live without regrets ϕ CASSIDY. Jeu 26 Mar - 14:25
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You know I've tried to live without regrets
I'm always moving forward and not looking back. Cassidy & Edwyn
J'avais décidé de faire un saut par la planque des Militaires, pour tenter une nouvelle fois de trouver un flingue. Mais je n'avais pas beaucoup d'espoir, je savais que, à notre arrivée ici, les Amazones s'étaient fait un malin plaisir de nous prendre toutes nos armes à feu et de s'en débarrasser. C'était limite si on avait été capables de récupérer nos couteaux ou de se fabriquer nous-même d'autres armes pour continuer à nous défendre. Après tout, on était une troupe de soldats débarqués sur l'île après tout le monde, mais on avait vite attendu de nous qu'on soit en mesure de protéger le campement. Pour ma part, au fil des mois, je m'étais plutôt désintéressé de mon "rôle". Ok j'avais délaissé autrefois mes jobs dans le monde de la nuit, j'avais signé pour l'armée, pour "servir mon pays" ; mais cette île ne faisait en rien partie du contrat. On s'était échoués au cours d'une mission, et depuis que j'avais pris conscience que l'armée américaine n'avait pas réussi -et peut-être même pas essayer- de nous retrouver, j'avais décidé que mon implication pour les devoirs de l'armée américaine, touchaient bel et bien à leur fin. Alors je me tenais à l'écart des plans des gars de mon unité, des responsabilités vis-à-vis des rescapés. Je prenais mes distances et rester le plus possible éloigné de la planque des Militaires, parce que je ne sentais plus y avoir une place à tenir. De toute façon, on avait tous laissé tomber l'uniforme, il n'y avait plus besoin de jouer aux héros, désormais on était des rescapés comme les autres, piégés comme des rats sur ce maudit tas de sable.
Mon quotidien se rapprochait finalement bien plus de mon ancienne vie à Miami, à ne rien faire de la journée, à faire un peu plus le con chaque soir, pour passer des nuits pas toujours très sages. Cependant, j'avais tout de même une sacrée préoccupation ces derniers temps, et c'était bien mon sacré petit frère. Dans l'armée avec moi, il sortait aussi des rangs depuis notre arrivée sur l'île, mais d'une manière un peu différente. J'essayais d'avoir toujours un oeil sur lui, et j'avais vite remarqué son petit jeu, à se rebeller, à aller chercher la compagnie des Hostiles. Mais qu'est-ce qui ne tournait pas rond dans sa tête ? Ça faisait maintenant plus d'une semaine que je ne l'avais pas croisé. Il s'était volatilisé. Ça y est, il avait rejoint le camp des psychopathes Hostiles ? Je n'aurais plus la chance de le voir ? Quel bourrage de crane on avait pu lui faire, pour qu'il prenne une si mauvaise décision ? Il fallait que je retrouve Elian, que je lui parle, que je le raisonne et le fasse revenir, avant qu'il ne soit trop tard... Voilà donc pourquoi je voulais une arme ! A la nuit tombée, en m'approchant de la Planque, j’espérais fouiller un peu et trouver un petit pistolet, rien que ça, ça aurait fait l'affaire, pour ne pas débarquer chez les Hostiles désarmé. Mais, c'était évident, je n'aurais pas ma chance du côté des Militaires. Car j’aperçus vite un des soldats faire le guet à l'entrée ; c'est quoi cette manie des militaires d'être toujours sur leurs gardes ? Je me résignais donc, pour ne pas perdre de temps. Je me contenterai de mon petit poignard de fortune, dissimulé dans la poche arrière de mon bermuda. Je revenais alors sur mes pas, et discrètement, dans la quasi-obscurité, j'allais m'enfoncer dans la jungle, à la recherche du fameux camp des Hostiles. J'avais fait des repérages ces derniers jours et je m'en rapprochai donc assez rapidement. Je n'avais servi réellement que quelques mois dans l'armée, mais ça m'avait appris à penser méthodiquement et à ne jamais me laisser gagner par la peur.
J'entendis soudain un bruit derrière moi, dans un buisson. Je fis volte-face, je contournais le feuillage, et je surprenais direcetement mon ennemi par derrière. Je m'attendais bien à voir des Hostiles roder dans le coin, prêts à supprimer tout intrus dans leur "zone". Je saisissais alors mon assaillant par l'arrière, et je le retournais, le plaquais au sol, dégainant mon couteau, lui plaçant sous la gorge, prêt à l'utiliser au moindre signe de résistance... Puis, dans la pénombre, je croisai finalement le regard de mon ennemi. Ce grand regard bleu, que j'aurais reconnu entre mille. « Cassy ? » Je relâchai immédiatement mon étreinte sur elle et éloignai sans délai mon arme de son cou. « Tu es complètement inconsciente ! Qu'est-ce que tu fais ici ? J'aurais pu te tuer... » Je me relevai et je lui tendis une main, pour l'aider à se redresser. Ô ma belle Cassidy. Avec elle, tout n'est toujours que jeux de séduction et plaisirs charnels . Mais ce soir il n'y avait de place pour aucun jeu ni plaisir. Au contraire, la situation pouvait déraper à tout instant, et je ne voulais en aucun cas d'elle ici, en danger avec moi, je l'aimais trop pour ça.
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Dernière édition par Edwyn S.-N. Wellington le Mar 30 Juin - 20:59, édité 8 fois
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(#) Sujet: Re: ┘You know I've tried to live without regrets ϕ CASSIDY. Sam 28 Mar - 21:02
Le soleil déclinait sans fin derrière d’obscurs nuages qui venaient de l’est, messagers d’un orage dans les heures à venir tandis que je pistais innocemment ma proie. J’avais peur, non pas pour ma frêle personne, j’étais assez habile de mes mains pour faire déguerpir une harpie en chaleur mais pour ce corps tout entier qui se mouvait parmi les ombres, pire encore pour l’essence qui l’animait, lui qui faisait vibrer chacun de mes sens à chacune de nos rencontres. Il était aujourd’hui comme un membre de ma meute, frère loup qu’il fallait que j’assiste afin qu’il ne succombe. Son petit manège avait commencé voilà quelques jours, je pensais naïvement qu’il cherchait à rencontrer une autre donzelle à l’abri des regards indiscrets, surtout du mien. Hélas, je ne trouvai aucune vipère à torturer dans les alentours, simplement Edwyn en quête de quelque chose, prenant des repères probablement vers un lieu qui ne me disait rien qui vaille. Je ne pouvais le laisser se lancer dans cette entreprise sans le chaperonner après tout, il avait toujours été là pour moi, je lui devais la pareille. Trop impulsive ou encore trop caractérielle, traitez-moi de tous les noms d’oiseaux que vous souhaitez mais ce chevalier de la jungle n’irait pas guerroyer seul contre les brigands Hostiles. Je soupçonnais la raison de sa quête et nous partagions la même envie de protéger ce môme, perdu dans les méandres des Hostiles.
Je retins un cri lorsqu’il s’approcha du camp des Militaires, à l’affût de la plus petite des armes, s’ils m’attrapaient, j’avais déjà échafaudé un plan pour nous sortir de là quitte à donner à ces messieurs la délectation de mon corps. Heureusement pour moi, son entreprise fut vaine et il plus la direction du camp des Hostiles…chemin que j’empruntai par la même occasion, tentant de me faire minime pour qu’il ne suspecte ma présence. Nous étions trop proches et je décidai de bifurquer derrière un buisson qui, je l’espérais, cacherait ma présence. Je dus un peu trop compter sur ma bonne étoile qui décida de me lâcher car je marchais sur une brindille dont le bruit résonna autour de nous, rompant le silence qui nous avait enveloppés. Je frissonnai quelque peu, cherchant une explication plausible lorsqu’il me verrait face à lui mais, au lieu de cela, il me saisit violemment pour me plaquer au sol. Nos souffles étaient si proches que je l’aurais reconnu même sans voir son visage. Je délectai avec une certaine candeur la paume de sa main contre mon cou, tenant un couteau près à scalper ma frêle gorge à la moindre omission de ma part. Je croisai son regard et là il détendit immédiatement son étreinte. Cela me rappelait certains jeux auxquels nous nous adonnions jadis mais qui n’étaient guère permis en cet instant, point en ce lieu en tout cas. J’avalais ma salive, soulagée qu’il desserre son emprise mais déçue qu’il s’éloigne si rapidement de moi. Il m’aida à me lever et me posa la seule question que je désirais pas entendre.
« Tu ne l’as pas fait, c’est tout ce qui compte. » répondis-je sur le ton de la plaisanterie. Pourtant, je ne riais point. Je ne pouvais lâcher sa silhouette bien bâtie qui se dessinait à travers les rayons de lune entrecoupés de nuages obscurs. Combien de fois, depuis son arrivée ici, j’avais souhaité me lover dans ses bras afin d’éloigner de mon âme ce crash qui m’avait bloqué en ces lieux. Je détournai le regard avant d’ajouter, mi-figue mi-raisin, comme une enfant prise en faute : « J’avais peur pour toi. Est-ce un crime de m’inquiéter et de vouloir te protéger ? » J’avais élevé le ton et ma voix tremblait quelque peu. Les effusions n’étaient guère mon quotidien, je n’avais pas de sentiments, je faisais dans l’amusement point. D’ailleurs, le naturel revint au galop et je continuai : « Non mais…tu voulais t’amuser sans moi ? Il me faut bien du divertissement ici aussi, comme avant. » Je raccrochai nos regards, observant un instant le campement des Hostiles d’où semblaient monter des ombres. Nous saisissions des bruits de conversations, des brides dont je ne saisissais point le sens mais je mimais le silence en plaçant mon index sur la bouche d’Edwyn. Ce qui se tramait n’était probablement guère bon pour nous. Des pas s’approchaient, alliés, ennemis ? Peut-être désiraient-ils juste un lieu tranquille, nous n’avions peut-être pas été découverts après tout. Dubitative, je jetai des regards inquiets en direction de celui qui partagea plus d’une fois mes draps. Je ne savais que faire, les décisions étaient miennes et je réfléchissais souvent pour les autres mais là, il était plus apte à imaginer une solution que moi par rapport à son séjour chez les militaires. Si nous devions nous battre, qu’ils n’espèrent pas s’en prendre à Edwyn, ils pourraient plutôt se jeter dans la mer car je leur aurai déjà sauté dessus.
[Je mettrai en forme plus tard :3]
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(#) Sujet: Re: ┘You know I've tried to live without regrets ϕ CASSIDY. Mer 1 Juil - 19:33
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J'étais totalement dérouté que cette chère Cassy se soit interposée sur mon chemin. J'avais eu tout un plan en tête pour aller chercher mon idiot de frangin et assurément que ma petite blonde n'en faisait pas partie. Je la connais, elle et son caractère intrépide, son gout du risque et son once de culot. Je savais trop bien que si je lui avais parlé de ma mission, elle m'aurait suivi sans l'ombre d'une hésitation. A vrai dire, elle serait même partie avant moi, impatiente et téméraire comme elle sait se montrer. Forcément qu'elle n'a même pas besoin de ma permission et j'aurais dû m'attendre à la trouver ici. J'avoue que depuis que l'on s'est retrouvés sur cette île, où que j'aille, elle n'est jamais loin dans les parages. Une fois n'est pas coutume, je ne pouvais faire cette expédition seul, sans qu'elle soit finalement là, ses pas dans les miens, à assouvir sa curiosité et surtout à assurer mes arrières. D'ordinaire, j'aurais apprécié qu'elle soit là, car sa présence dans ma vie, pour le meilleur ou pour le pire, ça reste une totale bénédiction. C'est mon rayon de soleil sur ces plages perdues et je ne concevrais de passer une journée sans elle. Mais ce soir, non. Cette nuit, c'est trop dangereux. Elle peut aller où elle veut, mais aujourd'hui, pour une fois, ça ne doit pas être dans la même direction que moi.
Son visage innocent, presque enfantin, me donnait envie de suivre cet amusement habituel entre nous, qui menait inéluctablement à me décrocher un sourire. Elle tentait de me convaincre de sa présence ici et de son bon rôle dans l'affaire. Je voyais bien son petit jeu. Je n'y céderais pas. J'étais prêt à riposter. Mais la belle espiègle m’ôta tout mot de la bouche. Elle avait placé son doigt sur mes lèvres et je gardais mon regard dans le sien, tandis que le silence soudain me permettait à moi aussi de distinguer quelques sons de voix en approche. Elle me distrayait, on allait se faire démasquer, alors qu'on était même pas encore arriver jusqu'au lieu souhaité ! Je sentis le regard de Cassy encore sur moi. Je fronçais les sourcils. Quoi ? C'était à moi de nous sortir de là maintenant ? La miss Slayers me croyait sûrement bien entraîné, réactif, stratégique, de part mon statut de soldat, mais ce n'était pas aussi simple. Sur le coup, je lui aurais bien fait quelques petits gestes, tels qu'on les fait lors d'opérations militaires sur le terrain, mais elle n'aurait peut-être rien compris de mes indications. De plus, j'avais perdu tout mon sang froid et j'étais incapable de réfléchir convenablement. C'est la présence de Cassidy, ça allait tout faire capoter ! Je la saisissais par la main et, comme le premier des crétins, je faisais juste trois pas, pour retourner m'accroupir derrière notre ami le buisson, qui ne s'était pourtant pas avéré être une cachette des plus prometteuses pour Cassy juste quelques minutes auparavant. Mais tant pis, il fallait dissimuler notre présence. On n'allait pas foncer dans le tas et se battre. Ce n'était pas le plan. On devait s'en tenir au plan. Le plan c'était de se faufiler discrètement, de trouver Eli et de "l'extraire" de la zone. En théorie, ça semblait un bon plan. En pratique, de nombreux obstacles faisaient déjà surface.
J'avais à mon tour placé une main contre la bouche de la blonde. J'avais mon visage près du sien, le souffle court, je tentais finalement de contenir ma respiration. Deux ou trois hommes passèrent près de notre cachette. Mes yeux fixés dans ceux de Cassy, je sentais chaque pulsion de nos corps, tandis que l’adrénaline me parcourait tout entier. On ne devait pas se faire repérer, surtout pas. Les inconnus firent leur bout de chemin dans obscurité, et enfin je tendais l'oreille, pour m'assurer qu'ils soient suffisamment éloignés. Je pouvais ainsi relacher la pression de mes doigts sur les lèvres de mon aventurière, et j'avais le regard grave, car je ne voulais pas plaisanter et je n'allais pas la laisser me distraire une seconde de plus. Je murmurais, toujours à quelques centimètres à peine de son visage : « C'est moi qui dois m'inquiéter et te protéger maintenant, on n'est pas pas plus avancés. » Je ne voulais pas paraître trop sévère non plus, le regard trompeusement innocent de Cassie me faisait toujours fondre. J'étais qu'un pantin face à elle, elle avait ce genre d'emprise sur moi ; je continuais dans mes chuchotements : « On n'est pas là pour s'amuser, chérie. Sinon le seul divertissement que tu vas avoir, ça va être un fou furieux qui va me buter à coups de bâton sous tes yeux. » J'avais une très très mauvaise image des Hostiles. Depuis mon arrivée ici avec les autres militaires, les portraits qu'on nous avait dépeints sur ce groupe de sociopathes qui faisaient bande à part, ça me suffisait pour me fonder ma propre opinion sur eux. Je venais les confronter pour récupérer mon frère et ce serait en toute logique plus facile à dire qu'à faire. J'hésitais à renvoyer Cassidy au campement. Ou même à renter avec elle. Mon expédition pourrait bien avoir lieu une autre fois... Mais avec les hostiles qui venaient de nous passer sous le nez, je n'étais plus certain de quelle direction soit la plus sûre à cet instant. Il valait peut-être mieux rester ensemble et continuer à suivre le plan. Je m'en voulais d'embarquer ma jolie Cassy dans mon périple insensé, mais je n'avais plus de choix... Toujours abaissés dans la pénombre, je prenais le visage de la demoiselle entre mes mains, comme il m'arrivait de le faire si souvent, dans de toutes autres circonstances. Et puis, les yeux dans les yeux, je lui disais encore : « Tu viens avec moi, mais tu restes près de moi. On ne se lâche pas d'une semelle. Tu m'obéis au doigt et à l'oeil. Puis si jamais je te dis de t'enfuir, tu ne m'attends pas, tu cours sans t'arrêter, jusqu'à t'être sauvée. C'est d'accord ? » Mon pouce vint caresser doucement sa lèvre inférieure. J'allais regretter cette décision, ô oui je sentais que j'allais le regretter... Je relevais un instant la tête, pour m'assurer que la voie soit bien libre. Puis je replaçais ma main dans la sienne et on pouvait se remettre debout. Je l'attirais sur le sentier et on recommençait à progresser sans un bruit dans cette jungle obscure. La lumière blanche de la lune m'aidait à suivre mes hypothétiques repérages. Pour le moment, je connaissais mon chemin, j'en connaissais juste un peu moins la finalité.
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(#) Sujet: Re: ┘You know I've tried to live without regrets ϕ CASSIDY.