(#) Sujet: Do what you want, I'll not implore you to stop [pv Aleyna] Lun 23 Fév - 18:01
Aleyna H. Kingsley && Edge P. Silverberg do what you want I’ll not implore you to stop
Ma tête bourdonnait… J’avais reçu un coup violent sans le voir venir. Reprenant doucement mes esprits, je découvris bien vite que j’étais entravé de diverse façon et cela me fit grimacer, autant de mécontentement que de douleur. Je ne voyais pas où j’étais et pour cause, mes yeux étaient bander. Combien de temps étais-je resté inconscient ? La douleur des liens autour de mes poignets me suggérer peut-être une bonne heure. Ma peau devait être rougis du poids ne mon être inconscient là où j’étais debout, à la limite du suspendu. Je tâchais de reprendre au maximum pieds pour m’éviter des douleurs inconfortables supplémentaires, mais je ne pouvais ignorer mes muscles raidit par les cordes fortement serrée. Ce qu’il venait de m’arriver ? Eh bien, je supposais que je m’étais fait avoir comme un bleu et kidnapper, même si j’ignorai qui était mon geôlier.
Au petit matin, j’avais pris la décision de partir explorer l’île à la recherche de matérielle pour réussir à construire une radio. Je ne serais pas l’ingénieur, mais en qualité de leadeur, il était de mon devoir d’y aller. Cela n’avait bien entendu pas plus à Wendy qui m’avait fait une scène alors que je préparai mes affaires sous la tente. « Tu es complétement fou de partir comme ça tout seul ! Tu pourrais au moins y aller avec quelqu’un ! » Depuis que je m’étais foulé la cheville en voulant parler avec Seth, elle ne me lâchais plus et refusait que je mette ma vie en péril. Je pouvais la comprendre, mais j’espérai aussi qu’elle comprenne que ce que je faisais, je le faisais pour son bien et le bien de tous. « Je serai plus discret et rapide seul. » Je savais que là où je m’aventurai, un groupe ne passerait pas inaperçue, et pour cause, je voulais partir sur l’hydre. Les originaire avaient dû amasser plusieurs débris, de cela j’étais sûr, et je comptais bien mettre la main dessus. Avec de la chance, je trouverai mieux sur mon chemin, mais il n’était pas question que je risque des gorges pour mon idée. « Toi et tes grandeurs ! C’est de la folie et juste dangereux ! Ton arrogance peut te couter la vie ! » Arrogant… Oui, c’était bien le bon qualificatif. J’avais toujours été ainsi et cette île n’avait rien fait pour me changer sur ce point, bien au contraire. Fernando était le premier à le dire et même si le colonel n’approuvait pas toujours mes méthodes, on arrivait à tomber d’accord. C’était du réciproque, car lui aussi avait ses méthodes, comme celle d’enrôler du monde avec lui. C’était bien pourquoi j’avais décidé de partir seul. « Je serai de retour avant la tombée de la nuit. » Il n’y avait pas plus à dire alors que je fermais mon sac à d’eau avec des provisions, notamment de l’eau pour ne pas me déshydrater. Certes, avec la plus qui tombait depuis des jours, je ne risquais pas d’être au sec, mais la chaleur étouffante pouvait être traite, je le savais bien. Je m’étais diriger vers mon épouse pour un dernier baiser, mais cette dernière vexé, me le refusa. Soupirant, j’étais donc sortie de cette hutte sans un au revoir. Ce n’était pas évident tous les jours d’être marié, et pourtant, il n’y avait qu’elle. J’avais juste à espérer qu’elle me pardonne cette chose de plus une fois qu’on serait de retour aux États Unis, car oui, je comptais bien ne pas finir mes jours sur cette île.
J’avais marché des heures dans la jungle pour traverser au plus vite ce territoire hostile, puis, à la nage, j’avais regagné l’Hydre en toute discrétion. C’était en tout cas ce que j’avais cru. Faisant une halte, je m’étais abrité pour ne pas être à découvert. Je savais la journée bien trop avancée et le temps n’allait pas être mon allier si je trainais de trop. Pourtant, j’avais besoin de respirer un coup et surtout de réfléchir. Je n’avais rien trouvé de bien intéressant sur mon chemin, sauf peut-être un ou deux fils électriques. Ma cheville encore légèrement fragile n’était pas non plus une bonne alliée, mais je ne voulais pas revenir bredouille, je le refusais catégoriquement. Ce n’était pas en abandonnant maintenant que les choses allaient changer. J’étais têtu, cela ne faisait pas de doute mais j’étais loin de me douter être aussi aveugle pour ne pas avoir compris plus tôt que je n’avais pas été aussi invisible que cela. Ne remarquant rien, j’avais repris ma route au bout de dix minutes, tâchant d’être aussi invisible qu’un fantôme. Je ne portais pas le nom de Casper pour autant et j’aurai dû ne pas l’oublier. Pourquoi ? Parce que je n’étais pas invisible, et les choses ne me passait pas au travers non plus. Non, le coup que je reçu sur la tête sans mit attendre, il fut bien réel et bien brutal, me faisant perdre conscience directement.
La situation commençait à m’énerver. Je n’aimais pas être attaché comme cela. Je sais, il n’y avait qu’un masochiste pour aimer la situation et encore. Je ne voyais pas ce qu’il pouvait y avoir de plaisant à être attaché de la sorte, certainement blessé à la tête et les yeux bandés. Si je réussissais à m’en sortir en vie, il fallait que j’espère par la suite ne pas me faire tuer par ma tendre épouse. Enfin, fallait-il que je m’échappe, ou juste que je sache où j’étais dans un premier temps. Je me doutais être chez les originaires et m’être fait capturer, mais je ne sentais pas de présence dans la pièce à mes côtés, ni même de l’air, ce qui me laissait entendre que je n’étais pas dehors. Pourtant un bruit se fit entendre. Je me mis à douter de ma propre perception aux premiers abords. Avais-je rêvé ? Le sang battait si fortement dans mes tempes que je pouvais bien avoir imaginé ce bruit, mais pourtant, un autre bruit suivit et cette fois, je relever bien la tête, la tournant de gauche à droite comme si je n’étais pas aveugle. « Qui est là ? » Ma question pouvait semblait bête, mais de toute façon, si il y avait quelqu’un, je n’allais pas tarder à le savoir.
» Aleyna H. Kingsley "
❝ Survivor. × Learn to survive this world ♤ ❞
× Ma Célébrité : Jaimie Alexander × Nombre de messages : 243 × Age du perso : 28 ans × Job : Mécano' en chef, et prof de combat. × Côté love : My bones do not taste of crown and silver, I am not a thing to be owned
(#) Sujet: Re: Do what you want, I'll not implore you to stop [pv Aleyna] Dim 22 Mar - 21:43
Aleyna & Edge
« Come little children, the time's come to play Here in my garden of shadows. » - Erutan, Come little children
Peu le savait, mais la nuit avait un visage. Il était bien différent de celui adulé par les prêtresses des Amazones, et qui par sa simple volonté ordonnait aux marées et à l’obscurité. Il ne s’agissait pas non plus d’une ombre fugace que bien des adultes, sourds aux jérémiades des plus jeunes, avaient pour habitude de considérer avec tant de dédain comme un vulgaire tour de leur imagination, auquel leur instinct, malgré tout, répondait par une crainte aussi vague que viscéralement animale… Après tout, les monstres, ça n’existait que dans les contes, ou dans les manuels de psychologie. Aleyna pour sa part n’avait jamais ouvert ni l’un ni l’autre : sa grand-mère n’avait jamais vraiment réussi à capter suffisamment son attention pour que le camp des preux chevaliers et des jolies princesses lui tirent autre chose qu’une indifférence méprisante ; quant aux créatures de l’ombre, il ne lui restait plus qu’à en rire, elle qui n’avait jamais craint la nuit, la solitude, les pires recoins de l’âme humaine. Peut-être que si elle avait connu cette citation célèbre voulant que les monstres, en définitif, demeurent au fond de nos cœurs, elle aurait fini par comprendre à quel camp elle appartenait, et pourquoi ce sourire si pernicieux s’esquissait sur ses lèvres alors qu’un garde venait la prévenir qu’un nouvel occupant venait de prendre ses quartiers dans une des geôles de leurs prisons. En un sens, la question ne se posait même pas, puisque la jeune femme, au fond, ne jouissait d’aucune prérogative particulière au sujet des prisonniers ; le garde ne se trouvait soumis à aucune obligation de l’informer de quoi que ce fût. Cependant, ce dernier l’avait fait, comme on laisserait servilement un fauve flairer l’odeur du sang pour mieux profiter du spectacle à distance d’un bain de sang qui aurait pu éviter si les hommes entre eux n’étaient pas l’égal des loups. À un moment, il y avait une chance, infime certes, mais bien réelle, que ce qui allait survenir ne se réalise pas, que le nouveau captif des Originaires connaisse certes un sort tragique mais moins douloureux que celui qui serait effectivement le sien, qu’Aley choisisse une autre voie. Après out, n’était-ce pas une des aspirations du monde moderne, que d’avoir une seconde chance, de se racheter une conduite et de repartir de zéro, avec l’espoir de s’améliorer et de s’arracher aux ombres ? Oh, mais la jeune femme ne connaissait pas cette folle espérance, pas plus qu’elle ne se trouvait familière de la civilisation à laquelle son nouveau jouet avait été brutalement arraché. Quant à l’idée de devenir une personne meilleure… Qu’est-ce qui pourrait bien être meilleur que de servir sa communauté en offrant le meilleur de ses capacités, soit une pitié réduite à néant lorsqu’un des envahisseurs tombait entre ses griffes ? Dans son esprit, ce qu’elle s’apprêtait à faire était juste ; pire même, vital. C’était leur peuple contre ces étrangers. C’était leur survie contre la leur. Au-delà des arguments non violents que certains de ses concitoyens se plaisaient à arborer, ainsi que du savoir à leur portée demeurait cette réalité en laquelle la Kingsley croyait dur comme fer : ces îles appartenaient aux Originaires. Quiconque omettait ce fait devait en payer les conséquences.
L’obscurité se referma sur elle, alors que d’un signe de main, la jeune femme signalait au geôlier de demeurer à son poste, sans se soucier de sa visite nocturne. Rien vu, rien entendu, telle était le mort d’ordre lorsqu’il prenait l’envie à l’impétueuse créature de venir exercer ses talents cachés sur les petits protégés du gardien… Qui le saurait, de toute façon ? Ces corps là en bas, presque déjà six pieds sous terre, finiraient marqués d’une façon ou d’une autre, dans leur chair comme dans leur âme, inutile de prendre de gants. Quelque part, il se révélait même plutôt terriblement –et de façon pour le moins inavouable- d’imaginer la dualité qui s’installerait dans le cœur d’Adrian en constatant qu’une fois encore, sa petite protégée avait outrepassé les règles : il n’y aurait pas de surprise, vu le nombre de fois où la brunette avait brisé les règles, non, juste un mélange d’irritation et de fascination un peu malsaine pour l’ouvrage de la gracile Aleyna, au sourire si charmant et aux mains si rouges… Alors oui, peut-être qu’un brin d’autre chose se mêlait au patriotisme flamboyant qui armerait son bras autant que la collection d’instruments destinés à arracher ongles et cris aux malheureux enfermés là, mais au fond, qu’est-ce que cela changeait ?
La volée de marches l’amenant au tréfonds de ce puits de souffrance se termina par un sol plat en béton sur lequel reposait de la poussière, quelques larmes séchées, et une poignée de cadavres en devenir, terrassés autant par leur désespoir que par les mauvais traitements qu’ils avaient subi. Ces derniers n’avaient plus aucune valeur pour Aleyna : leur temps s’était achevé, ils n’étaient plus bons qu’à gagner les champs et à trimer jusqu’à l’épuisement, ou à rendre leur dernier soupir, affalés dans la poussière de leur cachot. Le jeu avait pris fin. Avec le nouveau venu pourtant, tout restait à entreprendre, à déconstruire, à annihiler, alors que le froissement de ses vêtements, accompagnant son pas aussi alerte qu’allègre, annonçait en brisant à peine le silence la venue des ténèbres, sous la pâles lueur de néons encrassés dont la lueur ne parvenait pas à percer le bandeau coupant sa victime du monde extérieur. On l’avait préparé pour elle, comme on laisserait une offrande au pied d’un autel dédié à une déesse des plus cruelles… Délicieux.
Son approche, quoi que discrète, fut pourtant perçue par l’otage, comme l’avait été en son temps le grincement des roues d’une sinistre charrette annonçant en terres de Bretagne la venue de l’Ankou. Il n’avait pas l’air bien plus jeune qu’elle, peut-être un an ou deux, avec une tignasse carotte à laquelle s’était mêlée un peu d’humus des bois, là où il avait été vraisemblablement mis à terre puis neutralisé par les soldats de l’Hydre. Pauvre petit oisillon tombé du nid…
Sa question fit sourire Ley, une ombre de rictus condescendant qui fut souligné d’une légère expiration pensive alors que ses avant-bras s’appuyaient contre la grille de sa cellule, entre les barreaux de métal.
-Qui est là ? répéta la demoiselle d’une voix presque douce. Mais tu le sais, voyons.
Celle qui va te faire payer pour ton insolence. Celle qui va détacher la chair de tes os et la renvoyer à tes petits copains, de l’autre côté de la mer. Celle qui va devenir, en l’espace d’une simple nuit, ton univers et ton cauchemar. Aux vues des liens maintenant solidement le détenu, ainsi que de l’imminence de la visite de la Kingsley, la porte du cul de basse-fosse n’avait été que poussée sans être fermée à clé, un détail appréciable car le cliquetis des clés n’aurait été qu’un effet bien pitoyable, en comparaison du silence qui régnait alentour, loin des bruits organiques de la nuit, seulement rompu par les mots d’une invisible tortionnaire. D’où viendrait le premier coup ? À quoi ressemblait le visage de l’être duquel dépendait désormais son sort ? Autant de questions que la belle désirait laisser entières pour le moment, afin qu’elles tracent leur route empoisonnée dans son esprit.
-Toi, je sais qui tu es, reprit l’Originale sans une once de menace dans la voix, ce qui n’était pas forcément plus rassurant que des promesses de mort crachées avec véhémence. Tu es le pauvre fou qui a cru pouvoir venir jusque sur nos terres sans le moindre mal, une vermine de la pire espèce vois-tu, car il faut sans cesse lui inculquer de nouveau les règles essentielles.
La porte se mut sans hâte sur ses gonds, avec un chuintement tranquille. Il n’y avait rien dans l’atmosphère qui fût brutal ou effrayant, et c’était bien là toute la portée de la situation : l’inéluctabilité de son destin, des tourments à venir. Rien ne le sauverait. Rien ne mettrait fin à sa douleur, à part le bon vouloir de sa tortionnaire. Une telle vérité n’avait besoin d’aucune fioriture pour vous glacer jusqu’à l’os.
-Et c’est moi qui vais devoir tout te réapprendre…
Sa dernière phrase n’avait été qu’un souffle pensif, alors que derrière la barrière du tissu, le naufragé devait percevoir sa présence un peu plus proche, plus par son instinct que par un de ses cinq sens. Il leur restait tant d’heures avant la morsure de l’aube…