Aleyna ✘ so thanks for making me a fighter.

❝ Aleyna Hermione Kingsley ❞ ♦ Feat Jaimie Alexander ;

depuis que j'suis gosse, on m'appelle Aley, Ley voire Leyna, mais boss c'est bien aussi ✕ j'ai déjà 28 piges ✕ je suis née le 23 mai 1986 dans un endroit nommé le village de l'Hydre ✕ j'ai déjà été / ✕ actuellement je suis mécanicienne en chef ; donne de temps en temps des cours de combat à mains nues ✕ dans la vie d'tous les jours, on me décrit comme Adroite – Bricoleuse – Energique – Battante – Franche – Anticonformiste – Déterminée – Fière , mais aussi très Violente – Indépendante – Garçon manqué – Directive – Casse-cou – Insolente – Taciturne – Farouche ✕ j'aime par-dessus tout me défouler à l'extérieur, prendre des riques, montrer que je brise les règles sans scrupules ✕ je déteste encore plus les gens propres sur eux, les moments solennels, les donneurs de leçon ✕ personne ne le sait, mais mon meilleur ami pourrait être un peu plus que ça ✕ je me distingue par mes yeux. C’est étrange à dire, concernant une personne comme moi, mais il parait que j'ai de très jolis eux, d’une couleur assez difficile à décrire, entre le vert et le noisette ✕ j'avoue, mon orientation sexuelle est plutôt hétérosexuelle ✕ puis en c'moment t'façon j'suis célibataire endurcie ✕ vous me trouverez dans la team des Epsilon, car : la supériorité des habitants de l'Hydre ne fait aucun doute. Nous vivions sur ces îles bien avant les naufragés, et nous défendrons notre territoire envers et contre tout. Qu'ils retournent donc d'où ils viennent ! ✕ et je porte aussi le rang des Originaires parce que : C’est plutôt simple : Aleyna fait partie d’une des nombreuses familles de la seconde île. Née à l’Hydre, comme ses frères et sœurs, et partageant la vie qui y règne ainsi que les valeurs, au nom de quoi ne serait-elle pas une Originaire ?

© ladyfame

• caractère & physique : • Caractère : Aleyna est un feu follet, une force que rien sur Terre ne semble pouvoir ralentir. Elle a su courir avant de marcher, et gamine, rien n’avait l’autorité ni le charme nécessaire pour la garder entre quatre murs ; aujourd’hui encore, l’inactivité l’horripile, il lui faut de l’action, du mouvement. Ce n’est pas elle que vous trouverez à ressasser dans un coin : l’aventure l’appelle, et la jeune femme ne saurait ne pas y répondre. Escalader une falaise, partir à la pêche aux squales ou bivouaquer ? Aucun problème, la vie sauvage ne l’effraie guère, pas plus que de montrer qu’elle en a dans le ventre. En fait, là réside tout le truc : la Kingsley a pratiquement toutes les traits de caractère d’un homme, mais en pire, afin de se faire sa place parmi ses messieurs pas forcément toujours très ouverts d’esprit. L’insulaire dit ce qu’elle pense, entreprend ce qu’elle a envie de faire, à cent à l’heure si ça lui chante, et si ça ne vous plaît pas, c’est du pareil au même. Marcher dans les clous n’a jamais été pour elle, elle l’a toujours senti, et de ce fait, l’évite en s’amusant sous cape des bien-pensants choqués par sa franchise, sa volonté de croquer la vie à pleines dents, son assurance. Il y a pourtant bien un revers de la médaille à cette force qui l’habite, et qui la rend parfois ingérable ; l’insolence trop souvent s’attache à ses lèvres, blessant parfois sans que sa détentrice au fond le souhaite. Ainsi, la Kingsley vous rendra proprement fou en arborant toujours des manières j’men-foutistes, même quand au fond elle ne s’en fiche pas tant que ça, et ce même avec les membres de sa famille. Par fierté cependant, Aleyna ne s’excuse en aucun cas, et reprend son attitude moqueuse. Que voulez-vous, quand on a tant de fierté… ça finit par former une carapace derrière ces actes bravaches, une armure aussi solide qu’invisible derrière laquelle se cache une femme résolue, observatrice, plus pernicieuse encore que celle que vous croiserez tous les jours, et que vous croirez, dans sa force clairement assumée, au fond pas si dangereuse que cela. La lionne est doublée d’une vipère, sachez-le, et ce grâce aux enseignements d’Adrian Hanswell. Aleyna n’est pas encore une Machiavel accomplie, mais ne la sous-estimez pas, car autant qu’avec ses poings que sa répartie, elle peut vous faire très mal. Et ne parlons même pas de son côté rancunier, qui vous poursuivra bien après l’incident… Ne cherchez pas la bagarre avec la miss, cela lui ferait trop plaisir d’y participer. Elle se sait douée au combat, et ça lui plaît, autant que d’être capable d’égaler un homme en mécanique, domaine qui lui vide la tête dès qu’elle s’y attèle. Comme quoi, même quelqu’un comme Al’ peut se rendre utile sur l’Hydre… Poussez-la pourtant au fond de ses retranchements, et elle se fermera comme une huître, à l’image d’une petite fille capricieuse dont la bouderie constitue le dernier rempart. Et Dieu seul sait à quel point la brunette peut se montrer têtue quand elle s’y met…

La question des Rescapés est plus floue. En effet, Aley ne les croit pas encore capables de menacer son île, et si le cas échéant elle n’hésiterait pas à prendre les armes contre eux, pour le moment, elle s’amuse de leur naïveté, jouant aux grandes compatissantes sympathiques comme un chat fait mu-muse avec sa proie avant de lui briser la nuque. En fait, sous le couvert de missions de maintenance concernant les caméras implantées un peu partout chez leurs « chers » voisins, la demoiselle sait que cela déplaît à Adrian qu’elle s’approche ainsi de celles et ceux ayant survécu au crash, car il ne les considère pas d’un bon oeil. Et même si pour lui, et rien que pour lui, elle sait plier sa volonté pour mieux lui faire plaisir et suivre ses conseils, le titiller avec ça s’avère bien trop tentant. Il n’y a bien que lui pour la rendre aussi joueuse, disposée à souffler le chaud comme le froid. Sans peut-être très bien savoir à quel jeu elle joue. Mais si la jeune femme donnait dans l’immense subtilité, ça se saurait, aussi !

• Physique : Dame Nature ne fait pas toujours les choses avec logique, allez savoir pourquoi. Si elle a confié à Aleyna un tempérament de feu, elle lui aussi conféré une beauté délicate, à laquelle se laisser prendre serait une véritable erreur. Il ne faut pas se fier à ce que vos yeux verront… Mais que verront-ils, au juste ? Une jeune femme élancée, grande et mince mais à la silhouette fuselée par les différents sports qu’elle pratique régulièrement, certains depuis toute petite, comme la natation, ou le combat à mains nues. Elle peut se vanter d’avoir de jolies formes, ainsi qu’un visage gracieux qui lui donne un air doux et innocent… Enfin, quand elle sourit et abandonne son expression renfrognée. Une longue chevelure brune cascade jusque sous ses épaules, et encadre un regard à la fois vert et noisette qui en a laissé plus d’un indécis quant à leur teinte exacte. Même sa peau, plutôt pâle malgré le soleil du Pacifique, se trouve en inadéquation avec sa fougue : sa fragilité et sa grâce apparentes sont comme la glace qui se heurte au feu de son coeur. Une beauté volcanique, voilà comment l’on pourrait la qualifier, si la trouver jolie n’avait pas été si réducteur à ses yeux, et donc presque digne d’une insulte.

Au chapitre des désillusions, ajoutez que pour voir la demoiselle se vêtir de façon féminine, voire ô miracle porter une robe, mieux vous faudra vous armer de patience, quoi qu’un fusil à pompe soit sans doute plus productif. En effet, Aley se vêt comme un homme, avec pantalon, chemise (voire même marcel, au grand désespoir de sa grand-mère), et les inévitables bottes renforcées, plus que pratiques pour travailler, et qui font bien mal par où elles passent. On pourrait la croire militaire, avec ses cheveux rarement lâchés, plutôt toujours en queue de cheval ou en natte… Et c’est le style qui lui plaît le plus, lui convenant particulièrement.

• les grandes lignes de mon passé : {Theme ♩ }
Aleyna aurait presque pu offrir le choix du Roi à ses parents, si elle était arrivée un peu plus tôt. James et Alice Kingsley avait déjà un fils, Jonas, et selon la tradition, une fille arrivée en deuxième leur aurait donné un privilège que bien des monarques des temps anciens auraient envié… Mais manque de bol, si l’on peut dire, Vicky était arrivée avant elle, pas vraiment de beaucoup certes, mais quand même. La nouvelle-née devint donc la seconde fille de la famille, qui s’agrandit d’ailleurs encore un peu plus l’année suivante, avec la naissance des jumeaux Enzo et Caleb. Que voulez-vous, chez les Kingsley, on ne fait pas vraiment les choses comme tout le monde ! Ses parents, à l’inverse d’autres, ne siégeaient pas au conseil, prônant une indépendance presque hautaine envers l’ordre établi sur l’île depuis des générations, une petite mécanique bien huilée et sans doute utile, mais qui n’aurait su leur imposer quoi que ce soit. À l’époque déjà, certains les considéraient d’un mauvais œil… Le genre de personnes à prendre de haut la hiérarchie pourtant vitale sur leur île, pour y adhérer quand cela les arrangeait, en un opportunisme mal venu au sein d’une communauté si refermée sur elle-même. L‘avis général ne représentait cependant pas une menace suffisante pour les faire changer de point de vue, si bien que James et Alice élevèrent leurs enfants comme ils l’entendirent, selon leurs propres principes.

Aux jumeaux succéda Jude, la petite dernière… Et en fin de compte, égrener les membres de ce véritable petit clan à part entière ne sert pas vraiment à grand-chose. Parce qu’en fait, pour être tout à fait francs avec vous, Aley’ n’a jamais été très famille, et ce même enfant, même à cet âge où l’on a tant besoin de repères, d’affection, de la chaleur d’un foyer. Le monde extérieur, fait de sons et de couleurs multicolores, de cette jungle luxuriante domptée par l’homme en une petite ville, tout cela l’attirait beaucoup trop pour qu’elle reste en place. Eh oui, même gamine, elle avait déjà la bougeotte. Alice dirait un jour que pendant qu’elle attendait Aleyna, dont elle ignorait encore le sexe, le bébé s’était montré tellement turbulent durant les neuf mois de grossesse qu’elle aurait juré porter un garçon. Et malgré les vagissements proprement extraordinaires que poussa la petite lors des premiers instants de sa vie, il n’y avait pas à douter, il s’agissait bien d’une demoiselle, pourtant pas vraiment aussi calme que la sage Vicky.

Oui, nous disions donc, cette sauvageonne et son incapacité à rester en place. À l’évidence, Aley serait l’enfant la plus turbulente et la plus indisciplinée des Kingsley, quoi qu’à l’ordinaire, dans une maison, ce fût plutôt le rôle d’un membre du sexe fort. Mais même de cette évidence simple, elle n’avait cure, préférant abandonner ses poupées de chiffon à même le plancher pour suivre Jonas dans la moindre de ses sorties. Et tant pis sa grand-mère ne cessait de la rappeler à l’ordre depuis leur véranda, tant pis si son aîné râlait ou tentait de la semer, elle qui haute comme trois pommes trottinait à sa suite là où des enfants de son âge auraient eu peur de se rendre, même avec leur grand frère à leurs côtés. Se faire rabrouer ne l’avait pas stoppée, pas plus que de s’écorcher les genoux, déchirer ses vêtements, devoir ravaler ses larmes pour paraître plus forte, et ne pas être laissée en arrière. Ses désirs dès son enfance avaient été clairement affichés, assumés, et plus encore comblés, avec la logique indiscutable du « je veux-je prends ». Pas de caprice là-dedans, simplement l’idée pas si bête que si Aleyna était capable de faire ce qu’elle voulait, eh bien c’était simplement cela qui lui donnait le droit d’agir à sa guise.

Les années avaient ainsi filé, vives, enthousiastes, sereines. Le seul chaos qui survenait naissait de sa soif d’aventures, c’était quelque chose qu’elle parvenait à contrôler, à manier à sa guise. Les choses paraissaient simples, sans importance. Et puis un beau jour, le couple Kinglsey s’éclipsa pour une expédition en tête-à-tête sur l’île voisine, celle où bien des années plus tard arriveraient les rescapés. Ils étaient expérimentés, et même si n’être que deux allaient à l’encontre des règles de sécurité en matière d’excursion loin de leur propre atoll, ça n’aurait dû être qu’une sortie de routine, un évènement banal de tous les jours, sans conséquences. Ils ne revinrent pourtant jamais de l’autre côté de la mer. Pas de corps, pas de trace de l’embarcation qu’ils avaient utilisée. Ils s’étaient comme évaporés. Disparus, dans l’immensité de cette nature luxuriante, belle à en mourir.

Orpheline. Le mot choqua assez la fillette qu’elle était alors, car elle ne se sentait pas l’égale de ces héroïnes de romans que la vieille Olga lui lisait le soir pour s’endormir. Lorsqu’un membre du Conseil était venu frapper à leur porte pour leur annoncer la tragique disparition de leurs parents, elle n’avait d’ailleurs même pas été là, occupée à batifoler sur la plage, seule avec l’écho des vagues. À son retour, tous les regards s’étaient posés sur elle, avec appréhension et désolation, sans qu’Aleyna ne comprenne pourquoi, ni ne soupçonne ce qu’on allait lui apprendre. Pas une larme pourtant. Pas un son, pas un cri. James et Alice sortirent de sa vie dans le même silence qu’ils s’étaient évanouis de la surface de la terre. Après tout, la petite n’avait jamais passé beaucoup de temps avec eux, par choix personnel, laissant cela pour plus tard… Un « plus tard » qui lui avait échappé. Tous autour d’elle avaient été durement frappés, ais pas son propre cœur. N’y cherchez pas de déni, de refus d’admettre la réalité pour mieux se protéger, non. Ça ne la toucha juste pas, inexplicablement. Elle s’était construite avant le drame, et si cela fragilisa quelque chose en elle, l’enfant ne le sentit pas, et préféra passer outre.

Une fuite en avant. Son existence avait toujours eu un rythme d’enfer, et il reprit le lendemain-même. S’en aller, prendre l’air, sortir loin de cette maison emplie de désolation, de larmes et de visages fermés par une douleur à contenir pour faire bonne figure. Leurs têtes d’enterrement n’étaient qu’un rappel de plus de l’impensable vérité : leurs parents leur avaient été ôtés inexplicablement, personne ne savait comment, et toute sa famille sauf elle les pleurait, chacun à sa manière, par l’incompréhension, le mutisme, le déchirement. Aley ne se sentait agitée par rien de cela, comme si âme avait déjà acquis assez de maturité pour encaisser son flancher. Un petit brin de fille dans la tempête, voilà ce qu’elle était… Et trouver un autre endroit où se poser, loin de ses proches qui ne comprenaient pas son calme, devint son but. La Kingsley commença donc à frapper à toutes les portes du voisinage, cherchant des gens avec qui discuter d’autre chose que d’avenir, de disparitions, de deuil. Toutes les bandes de gosses devenaient d’excellentes raisons de rester dehors jusqu’à tard le soir, et leurs voisins de dîner avant de regagner sa demeure et de filer directement dans sa chambre, avec à peine un fantôme de baiser déposé sur la joue de sa grand-mère. À bien y réfléchir, cette indifférence, ce fut peut-être ce qui la sauva du gouffre où se perdirent Vicky et Enzo. De ne pas être fauchée sur place, et de continuer à avancer.

Parmi les « heureux » insulaires qui la reçurent, les Hanswell furent sans nul doute les plus accueillants. En tant que membres actifs de la vie sur l’île de l’Hydre, ouvrir leur porte à une jeune orpheline comptait parmi leurs devoirs, et ils s’en acquittèrent avec dignité et compassion. Surtout Adrian, un de leurs fils, déjà adolescent à l’époque, et qui vit débarquer Al’ dans sa vie pour ne plus vraiment en repartir. Comme si elle avait été une petite soeur, il la prit sous son aile et veilla sur elle, l’acceptant comme elle était, insubordonnée, garçon manqué, apparemment nullement marquée parc ce qui aurait pu détruire la vie de n’importe qui. Aleyna se rendait de plus en plus souvent chez lui, et trouva en lui un grand frère de substitution, si différent de Jonas duquel au fond elle n’avait jamais été réellement proche, comme de ses autres frères et sœurs.

• "l'île" c'est quoi pour moi ? Un foyer avant tout, même si la belle préfèrera toujours se dire -et se penser- libre de toute attache, mais également au final le seul véritable lieu qu'elle connaîtra vraiment. Nul besoin de grandes métropoles, de destinations lointaines ou de continent, ce paradis perdu et hors du temps lui suffit amplement.

• les aléas de ma vie actuelle : { Theme ♩ }
Adrian, ce cher Adrian. Utilisons-le comme trait d’union entre passé et présent, voulez-vous ?

Parce que les choses ont continué à bouger, vous pensez bien. Les Kingsley renaissaient doucement de leurs cendres, se reconstruisant comme une plaie mal refermée laisse sur une peau une vilaine cicatrice. Aleyna prit le pli de naviguer entre ses deux familles, celle de sang et celle qu’elle s’était plus ou moins choisie, en la personne de son meilleur ami, son mentor, sa bouée de sauvetage. Grâce à lui, elle accepta de ne pas abandonner les études –ce qui pourtant la tentait bien, pour mieux avoir plus de temps à passer à explorer les environs, et à s’asticoter de concert dans la bonne humeur-, ce que les siens avaient failli ne pas réussir. Une certaine forme d’équilibre parvint à s’instaurer, à l’image d’une mer qui s’apaise après une tempête, pour ne plus être que clapotis. Elle arrêta pour les cours à ses seize ans, pour rentrer dans la « vie active ». Ah, les premières bagarres, les premières occasions de dire haut et fort son opinion, déchargée du poids de l’enfance… Depuis pas mal de temps déjà, la demoiselle préférait tronquer son prénom pour des versions plus masculines, et surtout avait appris puis s’était perfectionnée dans une discipline lui tenant à cœur, un sport de combat à mi-chemin entre boxe thaï et judo. Les longues heures d’entraînement la durcirent, lui offrant une détermination toujours plus pointue qui lui confia une assurance plus sombre, moins apte à la négociation. Un mot de travers, un regard un peu déplacé, et son poing partait comme une fusée. Rapidement, son nom commença à faire le tour de l’Hydre, plus en tant que celui porté par une fillette intrépide et irrévérencieuse, mais bien celui d’une femme sûre d’elle sur les pieds de laquelle il ne valait mieux pas marcher.

Sa vie gagna en structuration, en réflexion, quoi que son caractère sanguin continuât régulièrement à faire des siennes. L’ombre bienveillante d’Adrian ne cessait de la suivre, moins comme un chaperon que comme un coéquipier, au sein d’un tandem toujours plus soudé. Ce fut encore le jeune homme qui l’encouragea à persévérer dans la mécanique, secteur qui l’attirait, et pour lequel la Kingsley se révélait douée. Son ami pour sa part semblait tout destiné à la politique, esprit réfléchi et tacticien qui depuis toujours donnait tous les signes de se montrer à la hauteur des plus hautes responsabilités. Al’ suivit ses conseils avisés, pour lesquels elle lui resterait longtemps reconnaissante, et se donna pour objectif de devenir, à son image, la meilleure dans son domaine, chaque succès la réjouissant, à l’idée de gagner en estime, et de décrocher un sourire à Adrian. Chez elle, la miss commença à démonter et remonter tout ce qui lui tombait sous la main, du frigidaire au vieux gramophone de sa grand-mère Olga, qui d’ailleurs faillit en faire une crise cardiaque en voyant toutes ces pièces répandues par terre, méthodiquement rangées. Elle avait faite sienne une boîte à outils exhumée dans les vieilleries de leur débarras, complété au fur e mesure par de nouvelles trouvailles, et qui devint son nouvel accessoire fétiche.

Il lui fallut pourtant bien du temps avant d’intégrer une des équipes de maintenance de l’île, groupes géré par un chef d’équipe et qui parcouraient la ville pour dépanner les habitants en cas de panne de quelque appareil que ce fût, et assurer le bon fonctionnement des générateurs d’électricité. Décrocher une place se fit grâce à son talent, sa volonté transparaissant comme le nez au milieu de son visage, et surtout son énergie si semblable à de la colère, qui lui donnait l’air de pouvoir partir à l’assaut d’une montagne à mains nues sans abandonner. Première femme dans toute l’histoire des escouades, la jeune femme commença le travail à dix-sept ans d’arrache-pied, sans se soucier des horaires parfois inhabituels ou de la charge de travail qu’on n’hésitait pas à faire peser sur ses épaules. Mais le challenge l’attirait, et peu à peu, ses collègues en vinrent à la respecter, et à se fier à elle.

L’année suivante, en 2007, un avion s’écrasa sur l’île où avaient disparu ses parents. L’accident produisit un véritable cataclysme dans leur microcosme : que faire ? Les approcher, de suite les attaquer ? Ou bien se barricader, jouer la carte de l’invisibilité la plus poussée possible, en espérant qu’ils ne les remarqueraient pas jusqu’à leur départ ? Le hic, ce fut que les étrangers ne repartirent pas. Et, du statut d’attente et d’observation sans prise de contact décrété par le Conseil, ils passèrent progressivement à celui de discrètes tentatives d’approche, exactement comme avaient dû le faire les Indiens d’Amérique face aux colons avançant vers l’Ouest sauvage. Le mot d’ordre restait pourtant des plus strictes : en aucun se mettre inutilement en danger, et ne donner aucun signe présence. Après tout, aucun Hydrayen ne souhaitait voir son île envahie par toutes ces personnes, potentiellement pernicieuses, certainement pas de confiance. Tels des loups à l’affût, celles et ceux qui partiraient là-bas devraient en toute discrétion déterminer le nombre approximatif ainsi que les intentions de ces nouveaux venus. Aley brûlait de les rejoindre, mais elle fut jugée encore trop jeune et trop impulsive pour s’aventurer aussi près des rescapés. Elle prit donc son mal en patience : après tout, n’obtenait-elle pas tout ce qu’elle voulait, tôt ou tard ?

Les années recommencèrent à filer, gardant la même optique. Son amitié avec Adrian restait au beau fixe, ses colères n’émouvant que peu la demoiselle à qui il ne faisait –et ne fait toujours- pas peur, et ils gagnèrent même en complicité, alors que la mécanicienne prenait de l’âge. À cette époque, ces messieurs avaient déjà pour la plus grande majorité fait une croix sur l’idée de sortir avec elle ; dans quelques temps, leur nombre chuterait à zéro, et ce ne serait pas pour déplaire à l’intéressée, loin de là. Ça lui laissait plus de temps pour son poste, qui l’avait d’ailleurs vue devenir une véritable artiste du tournevis, capable de venir bout de n’importe quelle panne, et surtout d’un professionnalisme qu’on ne lui aurait pas soupçonné. Ah, ça, ses camarades avaient fini par s’y faire, de la voir fanfaronner dès qu’elle avait raison, ou afficher une fierté bien sentie à chaque problème qu’elle résolvait là où ils butaient… À ses vingt ans, l’insulaire obtint la promotion tant attendue : celle qui la propulsait chef d’équipe. Si certains de ses collaborateurs éprouvèrent une certaine rancune en voyant ce poste leur filer sous le nez, pour une femme, et en plus pour Aleyna, ils eurent l’instinct de survie suffisant pour n’en piper mot, et mettre moins d’une semaine à trouver un nouveau rodage, avec l’impétueuse créature à leur tête. C’était qu’il y avait recrudescence de boulot ! Car après le premier avion, un sous-marin rempli de continentaux avait eu la bonne idée de s’échouer, complété par un second crash, l’année où elle prit les rênes de son escouade de mécanos. Que de monde… Le Conseil avait fini par trancher, et réorienter leur politique : au programme, espionnage aussi intensif que possible, et rapts, afin d’en apprendre plus sur cette civilisation venue d’ailleurs. Ça y était, la Kingsley était enfin prête, et en plus des premiers enlèvements qu’elle commit sans états d’âmes, elle participa à l’installation de nombreuses caméras et micros chez leurs voisins, qui assurèrent à leur tour de contrôle une quasi omniscience aux leurs.

À présent, quatre ans après, une sorte de routine s’est installée. Si les Militaires commencent à poser problèmes en détruisant une infime partie de leur matériel, l’Originaire se rend de temps à autres sur l’île principale avec plaisir afin de remplacer ladite technologie rudimentaire mais néanmoins performante, poussant le vice jusqu’à aller rencontrer ceux qu’elle espionne, et kidnappera peut-être un jour. Quoi, plein d’autres de ses semblables en font de même, depuis le temps que le sort leur a imposé ces vis-à-vis ! Ça l’amuse particulièrement, d’ainsi jouer les hypocrites, tout sourire et accueillante, allant même jusqu’à se plaindre un peu de ses chefs, si obtus, qui refusent de totalement s’ouvrir aux si charmants hommes et femmes des temps modernes… Rien qu’un masque, revêtu avec le même divertissement enfantin qu’aurait eu une petite fille à l’idée de jouer un rôle dans une pièce de théâtre où le rôle principal aurait été sien. En plus de ces missions plus ou moins secrètes, s’ajoutent des cours de self-défense, qu’elle dispense à des élèves des plus jeunes aux plus aguerris, tout Hydrayen digne de ce nom se devant d’avoir les bases rudimentaires en matière de combat, ne serait-ce que pour assurer sa propre survie, et celle de sa famille. En parlant de famille, les Kingsley ne sont toujours pas rentrés dans le rang, et ça promet de ne pas changer avant longtemps, quoi qu’il est indéniable qu’ils se mêlent aux autres sans aucun problème, Adrian et Aleyna, toujours aussi bien ensemble, en étant le plus bel exemple –n’en déplaise aux colporteurs de ragots. Quant à savoir s’ils ont surmonté leurs blessures… Rien n’est moins certain. Forment-ils encore un noyau, une entité assez forte pour résister à ce qui adviendra ? Nul ne le sait, Aley en a une vague idée, mais préfère ne rien en penser, tant ses ébauches de prévisions risqueraient d’être sombres.

La guerre qui a finalement éclaté entre les différentes factions de l'île fut rude, mais les Originaires parvinrent à ne pas plier l'échine, et à présent que leurs ennemis ont de quoi s'occuper avec l'arrivée d'un énième vaisseau pouvant cette fois les emmener à bon port tandis que les siens pansent leurs plaies après s'être battus comme des lions, Aley se surprend à craindre qu'Adrian, si épris de nouveaux horizons, ne les abandonne pour se mêler aux rescapés et partir pour ce mystérieusement attirant New-York. Sans savoir pourquoi, cette perspective glace d'effroi la jeune femme, qui fera tout pour l'empêcher.

« « Le rivage est plus sûr, mais j’aime me battre avec les flots. » - Emily Dickinson »
• Relationship’ :

Love : L’amour, c’est pas pour elle, tel est son avis.
Family : L'arbre généalogiques des Kinglsey est bien fourni, selon un modèle qui rappellerait presque les grandes familles d'antan. Pas moins de six enfants, quand même ! Et si Aleyna joue les rebelles, et celle qui n'en a rien à cirer des autres, y compris de son propre sang, elle fait partie de ces personnes paradoxales qui, au moindre pépin sérieux, rappliqueraient dare-dare en première ligne, avant de s'évaporer de nouveau une fois la guerre remportée. Mais commençons par le début : il y a donc Olga, sa grand-mère à qui elle cause bien du souci, mais qu'elle aime sans toutefois le lui dire aussi souvent qu'il le faudrait ; James et Alice, ses parents disparus, ces fichus absents ; Jonas, son frère aîné de 6 ans, le chef de famille dont les consignes ne sont pratiquement jamais suivies à la lettre ; sa soeur aînée Vicky, de 2 ans plus vieille qu'elle, l'énigmatique fantôme de la famille ; les jumeaux Caleb et Enzo, d'un an plus jeunes qu'elle (le jour et la nuit, mais bon, même combat, montrer de l'affection, c'est être faible) ; et la petite dernière, Jude, de 3 ans sa cadette, saoulante avec les ennuis qu'elle génère, ennuis que pourtant ont toujours fini jusqu'à présent par régler ses frères et soeurs, Aleyna y compris.
Friends : En tant qu'une des familles les plus connues de l'île -et pas forcément qu'en bien-, Aleyna a eu affaire à pas mal de monde sur l'Hydre, là où tout le monde connait tout le monde. Pourtant, si au sein des quelques relations positives qu'elle se connaisse, elle devait n'en choisir qu'une, ce serait Adrian Hanswell. Quand tout a commencé à se déliter chez les Kingsley, il l'a prise sous son aile et a évité qu'elle ne parte en vrille ; c'est à croire qu'il est la seule personne au monde avec qui elle arrive à être civilisée. Ils se connaissent depuis des années, et leur amitié ne risque pas de battre de l 'aile, du moins Aley en est convaincue. Même si d'après certains, ça commence à devenir une équivoque entre eux, depuis quelques temps... M'enfin, les rumeurs, ça vaut ce que ça vaut.
Ex : Le dernier qu’on puisse considérer comme tel remonte à ce que les Continentaux appelleraient les « années lycée » : un jeune homme ma foi charmant prit son courage à deux mains, et vint la trouver pour lui demander de sortir avec lui. Seulement il voulut tellement se donner le genre du chevaleresque machiste à la fois protecteur et sûr de lui qu’il finit par se prendre une veste, et ravaler ses deux dents de devant. Depuis, bizarrement, plus aucun candidat ne s’est présenté…
Hate : Malheureusement, les inimitiés où la jeune femme se retrouve impliquée ne sont pas rares, aux vues de son caractère plutôt difficile... ça l'amuse cependant, parce qu'Al' n'en a vraiment cure, des gens qui ne peuvent pas l'encadrer. C'est réciproque, alors pourquoi jouer les hypocrites !
Other : Bon, soyons quand même un peu honnête, Aleyna n'a pas d'a priori particuliers concernant les autres habitants de l'île de l'Hydre ; au contraire, si leur foyer venait à être menacé, elle prendrait certainement part à la bataille, parce que nom d'un chien, ils sont plus que supérieurs aux naufragés, une élite méritant de dominer !

sinan bah en vrai, moi j'suis Marie ✕ en réalité j'ai 20 ans ✕ j'habite du côté de France ✕ sur TI, vous m'verrez Fautant que possible, là je suis en stage d'où des possibilités de rp quasi infinies, mais avec la rentrée... x) ça reste à voir ✕ il m'semble que j'ai connu le forum par bonne question... j'me rappelle plus la honte x'p ✕ ce qui m'a plu, c'est Les membres, le design, l'intrigue, le groupe des Ori', ce perso : everything ✕ le personnage que je vais jouer, il tue, en fait c'est un PV ✕ j'lai choisi car : on ne change pas une équipe qui gagne hiii

et puis j'espère bien un jour recroiser un Adrian en rp, ça serait chouette quand même. ✕ j'vais d'ailleurs m'empresser d'aller recenser mon avatar ici ✕ j'ai/j'ai pas d'autres comptes ✕ puis comme j'suis sage, j'ai lu&signé le règlement ~~ou pas~~, et j'vais peut-être même demander un parrainage là si jamais j'me sens perdu(e) ✕ allez j'finis en vous disant : aller cette fois c'est la bonne .