Aller, j’inaugure, parce qu’en ce moment, comme certains le savent, dans ma vie, c’est assez compliqué (et c’est d’ailleurs ce qui explique mon long silence radio de ces derniers mois …) et qu’en parler, ça ne peut qu’aider.

Plus le temps passe, et plus je m’inquiète pour mon avenir. Parce que je n’arrive plus à me voiler la face : je ne serai jamais aussi autonome que quelqu’un de « normal ». Le psychiatre il dit que c’est parfaitement normal, que beaucoup de personnes autistes ne parviennent jamais à s’assumer, mais ça m’angoisse énormément. En fait, ce qui me fait le plus peur, c’est le travail. Jusqu’à il y a quelques mois, dans ma tête, c’était simple : je serai professeur-documentaliste et c’est tout. Sauf que voilà, après un stage terminé et un en cours, dans deux établissements différents, je dois me rendre à l’évidence : je n’arriverai jamais à m’affirmer face aux élèves. Et même, plus largement : je ne suis définitivement pas faite pour les relations avec autrui. Ça m’angoisse à mort dès que je dois parler de choses et d’autres avec quelqu’un. Sauf que voilà, des métiers sans communication, ça ne court pas les rues. Donc j’ai terriblement peur de ne pas trouver ma voie, ou bien de faire quelque chose qui m’angoissera toute ma vie.

Sinon, autre domaine très stressant : la conduite. Aller à l’auto-école est une véritable torture à chaque séance. Tant qu’on était dans ma petite vallée, tout allait bien, mais depuis qu’on va sur Colmar, c’est la panique totale. Il y a trop de voitures, de vélos, de piétons, trop de sollicitations, de mouvement. Je n’arrive pas à suivre le rythme et même si je ne suis apparemment pas un danger public, je ne suis absolument pas prête à passer l’examen, après plus de 30 heures. Et ça me donne l’impression d’être méga nulle, et à chaque remarque du moniteur j’éclate en sanglots. Les jours précédents la conduite, impossible de dormir, je cauchemarde sans cesse d’accidents.

Bref, en gros, c’est un peu tout ça qui tourne dans ma tête et me plombe totalement le moral. Un grand sentiment de doute et de lassitude. Et surtout, beaucoup d’incertitude concernant le futur, et je ne supporte pas de ne pas savoir vers où je vais, ça m’angoisse terriblement.
Donc voilà, je sais que ça n’excuse pas tout, mais si je suis un fantôme ces derniers temps, c’est vraiment parce que je n’arrive pas à concilier mes études, mes différentes obligations et mes réflexions sur mon avenir qui me préoccupe énormément.

Mais pour finir sur une touche plus joyeuse : j’vous aime, voilà <3