× Ma Célébrité : alexandra park. × Nombre de messages : 3379 × Age du perso : 24 ans. × Job : barmaid. × Côté love : ashford, forever and always, till death do us part.
(#) Sujet: « Drinking is the best way to forget » ₪ The more you drink, the thirstiest a get {Dakota&Hilary} Mar 18 Fév - 17:53
« The hardest thing to do is letting go.. » not because you want to but because you have to
J'étais là. A boire comme un trou. Ma journée ne s'est pas trés trés bien passée.. Mon verre à la main, je me rends compte que je bois beaucoup ces derniers temps.. Peu importe.. J'avale le contenu de mon verre d'un trait. Je fais signe à la demoiselle qui fait barman aujourd'hui. Elle vient et avec le sourire un peu contrit de celle qui comprend sans rien dire, elle me verse un autre verre. Je lui souris à mon tour. Elle pose la bouteille derrière elle. Et je m'empresse de lui dire ; « Tu devrais laisser la bouteille.. Ce ne sera sans doute pas le dernier. » A boire seule, je me sens stupide. Mais peu importe, je continue. Je sirote mon verre lentement. Et lorsqu'il arrive à sa fin, je me dis qu'il est vraiment trop petit. Je me ressers. Puis levant à nouveau ce verre, j'aperçois cette demoiselle assise un peu plus loin. Je la regarde, lui souris, et lui lance; « A la tienne miss! » d'un geste je trinque avec elle. Elle est blonde, sans doute un peu moins âgée que moi. Elle a l'air gentille.
Je me sens seule, assise à ce comptoir. Je sors mon canif, et de la pointe, je commence à dessiner dans le bois. Je dessine, sans plus prêter attention à autre chose. Sauf mon verre. Et la bouteille dont le niveau baisse chaque fois que je me ressers. Je dessine, et les traits jusque là trés vagues finissent par former les contours d'un objet. Un objet qui se trouve juste devant moi. La bouteille de Jack Daniel's. Je ne sais pas comment ça se fait qu'après un an on ait encore du Jack, mais peu importe. Ce n'est pas pour me déplaire. J'aime le Jack. Après tout, mon surnom, c'est quand même Whisky. Un rire fin, presque inaudible m'échappe. Ce surnom, j'en ai hérité ici, en faisant des soirées avec des amis, surtout avec Ivy.
Mais je ne m'arrête plus. Je continue de dessiner. Et autour de la bouteille, un paysage prend forme, peu à peu. C'est l'ile. Cette île. Île de malheur. L'esprit un peu embué par l'alcool, je divague en continuant de dessiner. Je repense à tout ce que nous avons vécu depuis le crash. Cet été, ça fera deux ans. Je n'ose même plus espérer revoir le continent un jour. Vous savez ce qui me manque le plus depuis qu'on est ici? C'est mon ordinateur. Ca peut paraître con comme ça, mais pour moi, c'était une véritable passion. Je passais tout mon temps libre sur mes ordinateurs. Imaginez quelle fut ma détresse lorsqu'après le crash je n'ai retrouvé que des épaves d'ordi.. J'ai bien essayé d'en faire quelque chose, mais quand les circuits sont cramés il n'y a rien à en tirer. J'ai l'impression de vivre comme une recluse ici. J'avais accès à tellement de choses là-bas..
J'ai bien sûr entendu parler de cet ordinateur et du compte à rebours, mais.. J'en ai peur. Et si j'avais perdu la main? Et si cet ordinateur était réellement piégé. Je sais qu'Alys n'y croit pas. Elle pense que ce n'est pas une bombe comme l'opinion générale le laisse à penser. En fait, Alys pense que c'est du bluff, mais on ne peut pas se baser sur l'opinion d'Alys.. Peu importe.. J'attrape mon verre et le termine. La jeune blonde est toujours accoudée au comptoir un peu plus loin. Je l'observe, soudain revenue à la réalité. Qu'en pense-t-elle? A-t-elle peur? Que se passe-t-il dans sa tête? Dans celle des autres? Je n'en sais rien.. Mon dessin a évolué et ne ressemble plus à grand chose tellement les détails sont rapprochés. C'est énervant, cette manie que j'ai de toujours mettre autant de choses, jusqu'à les masque les unes les autres. Mon psy aurait dit : "C'est la preuve que votre esprit est torturé. Revenez me voir la semaine prochaine. Ca vous fera 53 dollars." Pauvre con! Je range mon canif. Je saisi mon verre de la main gauche et la bouteille de l'autre. Je me déplace et pars à la rencontre de la blondinette. Je pose mon barda sur le comptoir et lui tend la main. « Salut! Hilary. Je suis à la recherche de quelqu'un avec qui trinquer pour de bon. » J'espère qu'elle ne prendra pas ça pour de l'intrusion et qu'elle aussi a envie de compagnie.