• Physique : Fine, blonde, la jeune Tess n'a rien à envier aux plus jolies filles de cette île, même si elle se moque pas mal de savoir ce que les gens pense de son physique. Mesurant dans le mètre soixante, il lui arrive souvent d'aller courir pour s'entretenir un minimum. Pourvue d'un visage d'ange, Tess n'est pas de ces filles qui mettent des tonnes de maquillage, néanmoins fait un effort pour cacher quelques traits qui pourraient se révéler disgracieux, bien que sur une île, il n'y avait plus vraiment de place pour la beauté féminine à présent. Son regard marron est très expressif malgré que la jeune femme fait tout pour paraître neutre le plus souvent possible, sauf dans ces cas particuliers où un garçon l'intéresserait, mais pour l'instant, ce n'est pas le cas. Elle n'est pas du genre à se servir de son physique pour attirer même s'il est agréable et que sans le savoir, plusieurs personnes le remarquent.

• Caractère : Vous dire précisément quel est mon caractère ne sera pas chose facile ... Vu que je n'ai aucune base précise on va dire que je vais vous dire ce que m'ont appris Derek et Alex à mon sujet. Je ne sais pas si c'est vraiment la vérité mais au moins, j'essaie de vivre ma seconde chance comme je la sens réellement et n'utilisant aucune artifice.

D'après eux je suis quelqu'un sur lequel on peut faire une confiance absolue. Je sais garder les secrets et écouter les gens, sans pour autant les juger et je m'efforce de les guider vers le meilleur chemin quand il s'agit de personnes proches, à ce qu'il paraît, je tiens cela de ma mère ... Je suis aussi respectueuse, bien que quand je ne suis pas d'accord je sais aisément me faire entendre. Ma confiance se mérite et je ne l'accorde pas n'importe comment, peut-être suis-je trop méfiante à l'égard des gens mais j'ai un sens accru pour repérer les mauvaises personnes. Je suis quelqu'un d'assez ouverte bien que je sois constamment le nez perdu dans un bouquin, j'adore la littérature française et j'en suis même pratiquement bilingue à ce qu'il y paraît. Eh oui, une langue aussi belle que celle de Molière ne s'oublie pas. Sinon, je pense que je suis quelqu'un d'assez tolérante et pas forcément rancunière même si j'ai vraiment ce chic de m'énerver ou perdre mes moyens quand quelque chose ne tourne pas comme je le veux. Immature et impulsive il m'arrive souvent de n'en faire qu'à ma tête et de me rebeller pour pas grand chose ... Derek et Alex m'ont avoué qu'ils auraient apprécie le fait que cette partie négative de moi s'envole dans mon amnésie ... Sauf que c'est en ce moment celle qui ressort le plus de moi-même.

• Mon passé avant de prendre l'avion : On a tous le droit d'être heureux, c'est le concept même de la vie. Naître, profiter, étudier, trouver un travail et se faire une place et être accepté dans la société. C'est le but ultime, ce pourquoi chaque être humain est présent sur Terre. Certains y arrivent, tant mieux pour eux, mais moi qui croyait tant en cette maxime et faire partie de la première catégorie, cela n'a été tout simplement pas mon destin ...

Avant de vous raconter pourquoi je n'ai pas eu cette chance, je dois tout de même vous expliquer mon existence sur Terre, parce que bien sûr je ne suis pas du tout originaire de Skyline.

Mon histoire commence donc le six septembre mille neuf cent quatre vingt quinze dans une maternité réputée de Chicago. Ma mère Cassie m'a attendu avec impatience, et mon père ... Je ne sais pas, il n'était pas présent à ma naissance, ni même dans mon enfance.

J'ai donc grandi dans notre petit appartement en centre-ville, sans pour autant prendre en compte l'absence d'un homme dans la maison. En effet, ma mère, très présente pour moi m'a fait oublier que l'autorité d'un père était une chose fondamentale dans l'éducation d'un enfant, néanmoins avec tout l'amour qu'elle me portait, il fallait dire que je n'en ai pas eu foncièrement eu besoin. J'avais donc passé mon enfance avec elle, grandi dans le bonheur malgré quelques problèmes d'argent, mais je faisais le bonheur de ma mère, car j'étais une jeune fille pleine de vie, passant son temps à rire aux éclats, et à jouer comme une petite gamine qui ne savait faire que ça quand elle m'emmenait au parc tous les mercredi après-midi après l'école. C'était peut-être une vision idyllique à vos yeux, croyez-moi que ça a été la plus belle période de ma vie pour moi. Je ne me souciais de rien, je croquais la vie de mes petites dents de lait comme si c'était la dernière chose que j'allais faire avant de mourir. Et c'est aussi dans ce même parc à l'âge de sept ans que j'avais fait la rencontre d'une petite tête brune, un jeune garçon qui avait le même éclat de vie que moi, bien qu'il ne semblait de nos yeux d'enfants un garçon fragile que l'on laissait tout seul dans un coin. Son nom était James, et même si il ne semblait pas très heureux avec sa famille, son père qui n'avait absolument pas l'air d'un tendre, j'avais réussi à le faire sourire et nous avons joué toute l'après-midi ensemble. Depuis ce mercredi-là, nous nous sommes jamais vraiment quittés.

L'adolescence, ce tournant dans la vie de chaque enfant, censé être une étape décisive, avait bien porté son nom en ce qui a concerné mon existence. En effet, le moment heureux d'une enfance parfaite ne durerait jamais longtemps et bientôt j'allais en faire les frais ... Ma mère depuis le collège semblait de moins en moins s'intéresser à moi, alors, je me suis rapprochée de James qui était ma seule accroche. Nous étions un peu comme des jumeaux, le feeling était passé tout de suite étant enfants, bien qu'il n'était pas toujours bien dans sa peau ... Pourquoi ? J'étais la seule à savoir que son père le battait et que donc émotionnellement, il était fragile même si il poussait les gens sur le fait qu'il allait bien ... J'ai donc jonglé entre nos études et le soutien permanent que je lui apportais. Ce n'était pas facile tout les jours de le faire sourire et changer les idées jusqu'à ce qu'un soir de sortie d'école où il m'accompagnait à la sortie, son père l'attendait, le regard sombre ... Moi qui croyait comprendre le mal qu'il vivait en voyant ma mère qui s'éloignait de moi sans raison apparente, je m'étais surpris à avoir froid dans le dos pour lui ... J'aurais bien volontiers agi, mais que vouliez vous faire alors que vous n'étiez qu'une jeune fille n'ayant aucun pouvoir sur un adulte faisant du mal à son propre fils ? James me répétait à chaque fois qu'il tenait le coup, qu'il avait l'habitude maintenant, mais je n'avais jamais pu me conforter au fait que c'était normal ... Parce que bien sûr c'était loin d'être normal. On s'était alors promis de toujours tout se dire, que ce soit lui à moi, ou moi à lui, et de ne jamais s'oublier car on étaient unis comme les deux doigts d'une main. Comme pour sceller notre promesse, il avait réussi à se dégoter deux médaillons, montée sur une chaîne fait du même matériau, qu'on s'était promis de ne jamais se séparer.

Ma mère qui s'était éloignée de moi, parce que bien sûr il y avait bien une raison à ça, était tout bêtement tombée amoureuse d'un homme, Chad, qui avait plus l'air d'un abruti coureur de jupons qu'un mec normal. Je ne disais rien pourtant mais je savais bien qu'il n'était pas fait pour ma mère. Il buvait, le soir, il rentrait tard et quand je veillais dans ma chambre qui se trouvait non loin de l'entrée, je pouvais sentir sans aucun effort un parfum féminin s'émanant de lui qui n'était pas bien sûr celui de ma mère ... A chaque fois qu'il me voyait passant le couloir alors que je sortais pour prendre quelques trucs dans le frigo histoire de tenir plus longtemps le soir devant mes devoirs, il me disait à chaque fois de ne pas répéter le fait qu'il trompait ma mère sans ménagement. En effet, j'étais peut-être jeune mais pas dupe quand quelqu'un faisait du mal à ma famille .. Mais ce n'était pas mes affaires alors je l'écoutais, de toute façon, j'avais perdu foi en ma mère, qui pensait plus aux beaux yeux de ce Chad plutôt qu'au bien-être de sa fille. Et un jour bien sûr alors que j'atteignis mes seize ans, je fus bien obligée d'exploser, bien que j'étais contente que Chad soit parti suite ux crises de ma mère qui a découvert toute seule que ce gars n'était qu'un salaud, elle s'est mise à se noyer dans l'alcool et commençait même à devenir désagréable avec moi ... Je me suis dit tout de même sur le contre-coup, mais je n'ai pas tenu longtemps. Et même si j'abandonnais James qui avait encore besoin de moi, je me devais de partir, mais je lui ai promis qu'un jour je reviendrais le chercher, et que je le sortirais des griffes de son père, et que jamais je ne perdrais contact avec lui ... Parce qu'on avait grandi ensemble et que je ne pouvais m'imaginer de vivre bien longtemps sans notre si belle amitié.

C'est donc sans aucun remord, sauf peut-être que j'abandonnais temporairement James, que je quittais Chicago pour me rendre à New York, la ville où habitait mon père. Pleine d'espoir et d'envie de vivre une histoire normale, retrouver mon paternel me semblait être un bon moyen de renouer une fois de plus avec mes racines. C'est avec mes valises et son adresse sur mon téléphone que je me suis rendue chez lui et ce ne fut que le soir de mon arrivée que je pus donc faire la connaissance de Derek Smith Williams et de son petit-ami Alex. Imaginez une seule seconde de ce que j'avais pu ressentir lorsque je vis pour la première fois le visage de mon véritable père sur le pas même de sa porte ... J'étais horriblement gênée mais ce ne fut guère plus longtemps car il a cru en mon histoire. J'avais eu donc le droit grâce à sa reconnaissance de reprendre une vie normale, même si bien sûr James me manquait parfois. Reprenant alors mes études de littérature au bout de quelques semaines, tout semblait bien se passer, ma nouvelle famille me rendait heureuse et c'était tout ce que je souhaitais ... Du moins, jusqu'à ce qu'une nouvelle tragédie ne se révèle cette fois fatale pour moi et mes pères ... Leur mutation au Japon. C'est peut-être complètement fou parce que ce pays asiatique était plutôt fascinant, sauf que l'on était très loin de savoir que jamais nous ne poserions sur la terre du pays du soleil levant.

• Vie après le crash : C'est lors de ce crash que j'ai perdu tout mes souvenirs. Mon ancienne vie, mes relations, tout cela s'est noyé et à coulé avec cet avion. J'avais tellement peur, et le choc si violent à dû attendre mes fonctions neurologiques ... Lorsque l'avion a plongé, j'ai vraiment cru que l'on allait tous y passer, mon père me serrait fortement la main alors que j'avais seulement fermé les yeux, comme si je ne voulais pas voir ma mort arriver.

Lorsque j'eus la force de les ouvrir, je pris alors conscience que j'étais allongée sur du sable, face au ciel, dont un rayon solaire m'éblouit alors le regard. J'étais en vie, mais incapable de retrouver mes souvenirs, mon identité et même reconnaître cette personne aux yeux bleus me fixant avec inquiétude ... C'était Derek, prétendant être mon père ... C'est comme cela qu'on a vite compris que j'étais amnésique.

J'essaie de vivre comme je le peux sur cette île même si ce n'est pas le meilleur endroit où l'on puisse y habiter comme on le voudrait. Déjà, le quotidien que représentait les cours pour moi avait subitement changé, je me devais alors d'aider les autres et comme j'avais un peu de connaissances spécifiques, on m'a trouvé alors un poste d'aide à l'enseignement, où je pouvais prendre des jeunes par petits groupes afin de leur apprendre des choses, le plus souvent d'ordre intellectuel mais ce contact avec les enfants me permet de sentir vivante et utile, malgré que la plus grosse partie de moi est plongée définitivement dans les méandres de mon inconscient ...