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Laïla-Chilali G. Liliana
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Message(#) Sujet: LAILA&JOLEEN ✈ partir, c'est mourir un peu LAILA&JOLEEN ✈ partir, c'est mourir un peu EmptySam 1 Fév - 20:23



✈ LAILA-CHILALI & JOLEEN-POPPY
partir, c'est mourir un peu + les hommes rêvent du retour plus que du départ.
L’été battait son plein, sur l’île, et le temps passait toujours. Cela faisait maintenant vingt-cinq ans que Laïla vivait ici, sur ce bout de terre perdu au milieu de l’océan. Elle était née ici, presque. Elle y avait vécue tellement de choses, tellement d’instants de joie ou de tristesse, qu’elle ne pouvait se souvenir de tous. Mais quelques épisodes resteraient à jamais gravés dans sa mémoire : la maladie qui avait frappé le groupe, quand elle avait six ans ; l’arrivée du premier, puis du second avion, et autres naufrages ; son enlèvement, son retour parmi les amazones et, quelques mois plus tard, son impression de renaitre en retrouvant sa sérénité. Et elle souviendrait de ce jour, ce jour d’été où, sur la plage, elle s’était retrouvée à devoir dire adieu à son Ile, son foyer, sa Terre. Adieu. C’était un mot si étrange, pour la jeune femme. Surtout en cet instant-là. Sur la plage, tous les habitants de l’île se trouvaient réunis, formant une foule immense qui, d’une manière ou d’une autre, se préparait à quitter ce bout de terre. Pour certains, c’était un soulagement, pour d’autres, cela l’était moins. Mais pour Laïla, c’était un déchirement. Elle tentait bravement de ravaler ses larmes, tenant par la main la plus jeune du groupe, la jeune Joleen, qui n’avait encore que six ans. Elle ne tenait pas à pleurer devant l’enfant, elle devait être forte, pour elle. Comme Laïlynn l’avait été pour elle auparavant. La jeune femme tourna la tête vers son ainée qui, plus loin, soutenait Mina, qui elle ne parvenait pas à retenir sa tristesse. Plus globalement, c’était le groupe tout entier qui semblait prêt à fondre en sanglots. « Laïla, pourquoi elle pleure Mina ? ». Laïla s’accroupit et se mit à la hauteur de la petite fille, un mince sourire sur les lèvres. « C’est parce qu’elle est triste de partir. Parce qu’elle sait qu’on ne reviendra plus ici … ». Ce fut en prononçant ses mots qu’elle se rendit réellement compte de ce qu’ils signifiaient. Plus jamais. Elles ne reviendraient plus jamais. On leur avait expliqué que, face à la situation exceptionnelle des amazones, celles-ci seraient prises en charge dès leur arrivée à New-York, pour leur trouver logements et emplois. Joleen, quant à elle, sera sans doute séparée du groupe pour aller vivre avec sa mère biologique. Mais pour le moment, Laïla préférait ne pas penser à la séparation qui aura lieu lorsqu’elles seront arrivées sur le continent. Le continent. C’était dur de s’imaginer ce que cela pouvait représenter. Elle avait, au fil des années, au fils des rencontres et des conversations, réussit à comprendre un peu le mode de vie qu’avaient les survivants des crashs avant de prendre l’avion. Et, même si elle n’en avait jamais parlé à personne, cela lui faisait peur, énormément peur. Se retrouver dans un lieu sans arbres, avec des milliers de gens autour d’elle, avec des tas de machines qui faisaient du bruit, lui semblait être une vie terrible. S’il n’y avait qu’elle, elle hurlerait, se débattrait et s’enfuirait dans la jungle, quitte à vivre seule. Mais il n’y avait pas qu’elle. Il y avait la petite Joleen, qu’elle avait eu tant de mal à accepter au départ, mais qu’elle aimait presque autant que sa fille, maintenant. Oui, Laïla avait souvent songé à ce que pourrait être sa vie, si Joleen était vraiment sa fille. Elle enviait profondément Lizzie, qui avait la chance d’avoir ce privilège. Joleen était tellement joyeuse, tellement curieuse. Tellement adorable et insouciante. Laïla soupira. Quelqu’un venait de crier.

On les avait tous fait monter dans plusieurs bateaux, on leur avait expliqué qu’ils iraient ainsi jusqu’à une île qui possédait un aéroport. Et alors, on les conduirait à New-York en avion. Là-bas, ils seraient reçus par le Président, qui allait accueillir comme il se doit ces pauvres gens échoués sur une Ile déserte. Puis, ceux qui avaient de la famille, des amis, un foyer, retourneraient à la vie qu’ils avaient quittée auparavant. Les réfugiés, qui fuyaient le Japon suite à des catastrophes naturelles, seront hébergés et obtiendront la nationalité américaine. Et les amazones … pour elles, rien n’était vraiment sûr. Elles ne connaissaient rien à la société urbaine, et passeront sans aucun doute plusieurs mois sous la tutelle de diverses personnes, avant de pouvoir vivre chacune de leur côté. Séparées. Laïla n’arrivait pas à imaginer comment elle allait pouvoir vivre éloignée de Laïlynn, de Mina, d’Estella. Elle les connaissait depuis toujours, elles étaient celles qui l’aidaient à savoir quel chemin suivre. Pourrait-elle vivre en solitaire, dans un « appartement » où elle devra gérer un tas de choses qu’elle ne soupçonne même pas ? Pas sûr. Elle se tourne vers la petite fille assise à côté d’elle. « Ça va, Joleen ? Tu n’as pas froid ? ». Car il faisait frais, sur ce bateau. On leur avait proposé des cabines, mais la plupart des amazones avaient préféré rester sur le pont, à regarder s’éloigner cette Ile qui les abritait depuis vingt-cinq ans. Et puis, Laïla, elle, ne voulait pas renoncer si facilement à la vie en plein air qu’elle connaissait depuis sa naissance, ou presque. Accepter une cabine, c’était accepter cette nouvelle vie qu’on voulait lui imposer, et elle n’en voulait pas. Au loin, elle apercevait les militaires, eux aussi restés dehors, et détourna la tête. Elle ne voulait pas laisser les souvenirs de sa captivité refaire surface. Ce n’était vraiment pas le moment. « Joleen ? ». Mais la petite fille ne répondait pas, inquiétant la jeune femme, qui se tourna vers l’enfant. Mais celle-ci n’était qu’endormie, surement bercée par le doux mouvement du bateau sur les vagues. Laïla n’aimait pas cette sensation, qui devait réveiller dans son esprit le souvenir oublié de leur arrivée, bien des années auparavant. Elle n’était qu’un bébé, et c’était elle que les autres veillaient, craignant de la voir prendre froid. Mais aujourd’hui, ce fut elle qui ôta la sorte de gilet qu’elle portait pour le poser sur les épaules de l’enfant, avant d’attendre, patiemment mais nerveusement, la suite des événements. Durant tout le voyage, Laïla ne ferma pas une seule fois les yeux, fixant l’horizon qui cachait désormais la terre qu’elle aimait tant.

Le voyage en bateau s’était terminé, plutôt rapidement, et on les avait rapidement fait embarqué dans un grand avion blanc, qui effrayait beaucoup Laïla. Personne ne s’était préoccupé des groupes qui s’étaient créés sur l’Ile, et la jeune femme se retrouvait, à son grand désespoir, séparée de toutes les amazones. A part Joleen, qu’elle avait refusée de lâcher, la portant même pour ne pas qu’on les sépare. Elle avait senti la tension qui planait dans l’air, la peur que ressentaient tous les autres habitants de l’Ile, qui craignaient sans doute de s’écraser à nouveau. Laïla, elle, craignait surtout l’arrivée, qui était pourtant toute proche. Déjà, on leur avait demandé de boucler leurs ceintures, ce que la jeune femme n’était pas parvenue à faire seule. Fort heureusement, Achille, un homme qui l’avait beaucoup aidé quelques années auparavant, avait repris son rôle de protecteur et avait branché les ceintures de Laïla et Joleen d’une main d’expert. L’avion descendait, maintenant, presque imperceptiblement, mais cela était certain. Et plus le temps passait, plus Laïla se retenait pour ne pas faire une crise de larmes, une crise de nerfs, une crise tout court. Elle n’en pouvait déjà plus, de ne plus sentir le ciel au-dessus de sa tête, la terre sous ses pieds, le vent souffler autour d’elle. Elle ne pouvait pas, n’arrivait pas, à se sentir en sécurité, enfermée dans cet objet de métal. « Joleen, tu veux chanter avec moi le chant d’Olynys ? ». Olynys, grand esprit du Soleil, avait inspiré aux amazones un chant d’amour et d’espoir, qui serait le bienvenu en cet instant. Et, sans attendre la réponse de l’enfant, Laïla chantonne, fermant les yeux et tentant de s’imaginer petite, dans les bras d’Estella, en train d’écouter cette même comptine en s’endormant. « Le Soleil, loin de nous, n’est pas, n’est pas du tout … dangereux, plein de feu, mais tellement miraculeux … ». Peu importe qu’on l’entende, peu importe qu’on la trouve bizarre, elle avait besoin de ce chant et se moquait complétement de ce que pouvait penser les autres. Et la petite voix de Joleen se joignant à la sienne l’aide à se concentrer, à retrouver un semblant de calme et de joie. Mais pour combien de temps ? Déjà, il semblerait que l’avion se soit posé, et déjà il ralenti. C’est bientôt le moment de sortir et de découvrir ce nouveau monde. De nouveau, Laïla prend la main de Joleen dans la sienne, de crainte de la voir partir loin d’elle. « Hé, Joleen, tu t’éloignes pas de moi, d’accord ? ».
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Joleen P. Stevens Stilson
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Message(#) Sujet: Re: LAILA&JOLEEN ✈ partir, c'est mourir un peu LAILA&JOLEEN ✈ partir, c'est mourir un peu EmptySam 1 Fév - 22:35



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Qu’est-ce qu’il se passait ? Joleen n’en avait aucune idée. Plusieurs jours que son monde s’était écroulé violemment. Plusieurs jours que ses énormes bateaux avaient envahi l’île. Son île. Des engins qui avaient laissé apparaître des dizaines d’hommes. Et là, son monde avait perdu pied. La plupart des habitants de l’île avaient pleuré de joie, ne cessant jamais de répéter, qu’enfin, ils étaient venus les retrouver. Qui ? Les autres. Ceux de l’autre côté. Joleen, elle, avait toujours vécu sur l’île, toujours cru qu’il n’y avait rien d’autre ailleurs. Mais elle avait grandi, appris et écouté les histoires de sa maman. Des histoires bien différentes de celles des amazones, des histoires sur une autre île, une île bien plus grande, avec des millions de gens. Quelque chose d’impossible à imaginer pour Joleen. Comme s’il pouvait y avoir tant de monde, ailleurs. Mais elle avait gardé cette pensée étrange au coin de sa tête, toujours fascinée par les histoires extraordinaires de sa maman. Pourtant, elle n’avait jamais imaginé qu’un jour, elle allait découvrir ce nouveau monde.

Six ans qu’elle vivait sur cette île. Mais aujourd’hui, Joleen allait quitter son île. Cette île qui l’avait vu grandir au rythme des années, ses premiers pas sous le regard amusé des amazones, ses premiers mots sous le regard fier de sa maman, ses premières bêtises, sa première chasse catastrophique comme une grande… Tant de choses qui avaient rythmé la vie de Joleen sans qu’elle ne prenne jamais réellement conscience que cela puisse être éphémère. Jusqu’à aujourd’hui. Sa main avait instinctivement trouvé celle de Laïla quand elles avaient dû quitter le camp, le quitter pour ne plus jamais le revoir. Elles avaient passé la nuit tous ensembles, chantant en cœur pour la dernière fois autour du feu sacré. Puis Joleen avait fini par s’endormir doucement contre une amazone, bercée par la chaleur de l’été. Mais c’était fini, bientôt. Tous les habitants de l’île s’étaient réunis sur la plage, face à ses bateaux si intrigants pour Joleen. Ils allaient partir. Certains semblaient soulagés à l’idée de retrouver leur « île », leur maison. Joleen se rappelait encore des histoires de sa maman, des histoires sur cette grande île, avec des millions de personnes et des choses que Joleen ne pouvait comprendre. Sa maman était dans cette foule mais la petite taille de Joleen ne lui permettait pas de la retrouver. Et elle se sentait en sécurité avec Laïla, sa Laïla. Malgré des débuts un peu tumultueux, Joleen s’était énormément attachée à la jeune femme et aujourd’hui, elle n’était pas prête à la quitter. Elle était incapable de grandir sans les amazones… Penchant légèrement la tête, ses pieds enfoncés dans le sable chaud, Joleen croisa le regard de Laïlynn qui soutenait Mina, en larme. Il n’en fallut pas plus pour que le cœur de la fillette se serre, douloureusement. Aucune des amazones ne voulait partir mais elles n’avaient pas eu le choix… « Laïla, pourquoi elle pleure Mina ? » A six ans, tout était trop abstrait pour Joleen. Elle avait compris qu’elles partaient toutes de l’île mais… c’était difficile à admettre à Joleen. Difficile de comprendre qu’elles allaient toutes être séparées, qu’elle allait vivre avec sa maman dans un endroit totalement inconnue pour elle. Tout cela était trop irréel… « C’est parce qu’elle est triste de partir. Parce qu’elle sait qu’on ne reviendra plus ici … » Un hochement de tête pour montrer qu’elle avait compris. Mais qu’elle n’était pas d’accord. Parce qu’elle ne comprenait pas pourquoi elle devait partir, elle était heureuse ici, elle avait toujours eu tout ce dont elle avait besoin pour s’épanouir. Mais elle n’avait pas eu son mot à dire, pas même les amazones avaient pu refuser de partir.

« Embarquement pour le vol 745 vers New-York » Un sursaut violent. Est-ce que le ciel venait réellement de parler ? Un petit cœur qui bat à la chamade alors que Joleen ouvrit timidement les yeux, éblouie. Trop de lumière, mais pas celle rassurante du soleil. Joleen pencha légèrement la tête, enfouissant son nez dans les cheveux de Laïla. Elle n’avait pas besoin d’ouvrir les yeux pour reconnaître l’odeur réconfortante de la jeune femme. Ses bras serrèrent doucement le cou de Laïla alors qu’elle fronça doucement les sourcils pour découvrir ce nouvel endroit sous les cheveux roux de l’amazone. C’était… étrange. Trop peut-être pour une petite Joleen endormie qui se sentait si loin de chez elle. Sa maman avait bien tenté de la rassurer il y a quelques jours, lui assurant qu’elles allaient être heureuses là-bas. Mais Joleen n’était pas totalement rassurée, loin de là. Serrant son doudou contre son visage endormi, la blondinette s’accrocha fermement à Laïla alors que les pas de la jeune femme l’emmenaient vers un avion. Elle lui faisait confiance. Parce qu’elle savait que la jeune femme ne l’emmènerait jamais dans un endroit dangereux.

L’avion s’était envolé. Envolé. Comme ça, sous les yeux ébahis de la petite Joleen. Elle était dans un oiseau. Un drôle d’oiseau, qui faisait du bruit et qui bipait parfois sans raison. Mais plus les minutes passaient, plus Joleen commençait à se sentir à l’étroit. Jamais elle ne s’était retrouvée attachée comme aujourd’hui. Elle avait l’habitude de courir, de jouer autour du camp et même quand elle devait rester tranquille, elle avait le droit de bouger un peu. Mais là, rien. Elle voulait sortir, elle voulait enlever cette foutue ceinture qui lui donnait l’impression d’étouffer. Mais Laïla, assise à côté d’elle, avait laissé sa ceinture. Alors Joleen ne broncha pas, essayant de trouver une position confortable. « Joleen, tu veux chanter avec moi le chant d’Olynys ? » Joleen acquiesça doucement, se rendant soudainement compte qu’elle était réellement loin de chez elle. Que les autres amazones n’allaient pas chanter avec elles aujourd’hui. Elle ne voyait même plus le soleil dans cette drôle de machine… « Le Soleil, loin de nous, n’est pas, n’est pas du tout … dangereux, plein de feu, mais tellement miraculeux … » La voix de la petite Joleen se mit à fredonner, d’abord timidement puis plus fièrement. Elle aimait tellement cette chanson… « Le Soleil est la plus grande, la plus grande des lumières… il réchauffe, réchauffe nos cœurs… » Elle aurait voulu continuer de chanter, chanter jusqu’à se rendormir, chanter jusqu’à ce qu’elle retrouve la jungle, les bras de sa maman et des amazones. Mais l’avion entama sa descente, laissant alors apparaître des milliers de petits feux scintillants. C’était aussi effrayant qu’intriguant. « Hé, Joleen, tu t’éloignes pas de moi, d’accord ? » La question parût presque idiote aux oreilles de Joleen, parce qu’il était hors de question qu’elle s’éloigne de Laïla. Même si elle retrouvait sa maman, elle ne voulait pas quitter Laïla pour autant. Mais elle comprit rapidement que, dehors, tout allait être bien différent. « Tu t’en vas pas non plus, hein ? » Mais déjà, il était temps de sortir, de découvrir ce nouveau monde. Un jeune homme la libéra enfin de sa ceinture alors qu’elle attrapa fermement la main de la jeune rousse.

Les gens commençaient déjà à descendre de l’avion, doucement mais sûrement. Joleen ne savait pas ce qui l’attendait derrière, elle entendait néanmoins suffisamment de bruit pour être effrayée à l’idée de passer la porte de l’avion. Pourtant, elle n’eut pas le temps de vouloir reculer que déjà, elles se retrouvèrent toutes les deux face à la porte. « J’veux rentrer… » Elle l’avait à peine murmuré, sentant déjà derrière elle des gens pressés à l’idée de descendre de cet avion. Pas elle, mais elle n’avait pas le choix, alors elle s’accrochait à la main de Laïla. « Vous allez être hébergé à l’hôtel en attendant de pouvoir rejoindre vos familles. » Fronçant les sourcils, Joleen chercha l’origine de la voix, curieuse. Sa famille, ils lui avaient arraché. Et un hôtel, elle n’avait aucune idée de ce que cela pouvait bien être. Tant que ce n’était pas un avion… Parce qu’honnêtement, elle n’avait pas trop apprécié l’expérience. Soudainement, le cœur de la petite blonde fit un bond. Elle avait perdu son doudou. Il n’en fallut pas plus pour qu’instinctivement, elle lâche la main de Laïla pour faire demi-tour. Toute petite face aux adultes, elle se fit cogner de nombreuses fois avant de retrouver son doudou, traînant fièrement sur le tarmac de l’aéroport. Elle avait dû le laisser tomber en cherchant la voix tout à l’heure… Fière d’elle, elle se retourna avant de faire face à la foule, se rendant soudainement compte qu’elle n’était pas dans la jungle. Elle était entourée de personnes inconnues, des personnes de l’île mais qu’elle n’avait jamais rencontré. Son cœur se mit à battre la chamade alors qu’elle se mit à courir, espérant rattraper Laïla dans la foule. Suivant les gens, elle se retrouva rapidement dans des couloirs, paniquée. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire maintenant ? Elle n’en avait aucune idée et toute cette foule la faisait paniquer plus qu’autre chose. Elle se laissa glisser dans un coin de couloir avant de siffler. Siffler comme les oiseaux de l’île. Avec les années et à force de se perdre, elle s’était nettement améliorée. Mais est-ce que cela allait être suffisant pour couvrir les voix des autres ? Elle n’en savait rien, mais elle était déjà aux bords des larmes à l’idée de se retrouver seule ici.
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Laïla-Chilali G. Liliana
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Message(#) Sujet: Re: LAILA&JOLEEN ✈ partir, c'est mourir un peu LAILA&JOLEEN ✈ partir, c'est mourir un peu EmptyDim 2 Fév - 15:04



✈ LAILA-CHILALI & JOLEEN-POPPY
partir, c'est mourir un peu + les hommes rêvent du retour plus que du départ.
Partir était un mot terrible, un mot terrifiant. Il signifiait la tristesse, la colère et la peur. Il englobait le départ et le non-retour. Partir était pour Laïla la plus horrible des expériences. C’était un déchirement, quelque chose de profondément traumatisant. Elle ne savait pas ce qu’elle allait découvrir, une fois arrivée dans cette énorme ville que semblait être New York. Elle ne savait pas ce qu’elle allait faire, une fois livrée à elle-même dans ce lieu inconnu. Elle ne savait pas ce qu’elle allait ressentir, éloignée de cette terre qui l’avait vu grandir. Elle ne savait plus rien. Il lui semblait être revenu à cette lointaine époque où, désorientée et perdue, elle ne savait plus à qui se fier, à qui se confier. Et la plus terrible des déchirures serait sans aucun doute le moment où on la séparera, pour de bon, de Joleen. Elle le savait, elle ne parviendrait pas à lutter contre ces hommes qui l’obligeront à la lâcher, pour la confier à Lizzie. Elle avait confiance en cette dernière, elle savait qu’elle s’occuperait bien de Joleen, mais Laïla aurait tellement voulu être celle qui essayera les larmes de la petite, quand la jungle lui manquera, celle qui lui chantera des berceuses, quand les étoiles ne seront plus là pour l’endormir. C’était cela qui la préoccupait, depuis des jours, depuis l’arrivée de ces énormes bateaux dans la baie. C’était cela qui la poussait, depuis l’embarquement sur la plage, à garder un contact avec la petite fille, lui tenant les mains, la recoiffant, réajustant sa petite robe. Tout pour ne pas la lâcher, tout pour ne pas risquer de la perdre. Sur le bateau, elle avait regardé l’enfant dormir, paisiblement, son doudou serrée contre elle. Elle était si fragile, comment pourrait-elle survivre sans l’Ile pour l’accompagner ? Car Laïla en était sûre, l’Ile était une entité vivante, qui veillait sur chacun de ses habitants. Et en particulier sur les enfants, qu’elle avait vu naitre et grandir. Laïla se souvenait parfaitement de Joleen, quand elle n’était encore qu’un nourrisson, qu’un bébé blotti contre son cœur. C’est pourquoi, refusant de la réveiller lorsque le bateau était arrivé au bon port, elle avait porté l’enfant contre son cœur, comme elle l’avait fait des années auparavant. Mais ces hommes, avec leurs étranges machines qui leur permettaient d’amplifier leur voix, avaient réveillé la petite. Laïla lui chuchotait à l’oreille des paroles rassurantes, l’incitant à se rendormir, lui assurant que tout allait bien se passer. Elle s’en voulait énormément, car elle savait parfaitement bien que tout cela n’était que mensonges. Rien n’allait bien se passer, elle le sentait, mais elle ne voulait pas inquiéter l’enfant. Elle voulait la protéger, rien de plus, rien de moins. Mais au fond d’elle, une petite voix lui chuchotait : comment veux-tu la protéger de quelque chose dont tu as une peur bleue ? Elle ne savait que répondre à cette voix, et préférait l’ignorer. Elle réfléchirait à cela plus tard. Le principal était que Joleen aille bien.

Le vol était une expérience nouvelle, quelque chose que Laïla avait souvent voulu expérimenter, en observant les oiseaux, mais qu’elle n’aimait pas du tout, maintenant qu’elle avait testé. Elle ne se sentait pas en sécurité dans cet avion. Elle ne se sentait pas en sécurité avec ces personnes venues d’ailleurs. Les survivants des crashs, elle les connaissait maintenant, elle n’en avait plus peur. Ils avaient partagé sa vie pendant presque neuf ans. Mais ces personnes qui, en arrivant, avaient bouleversé toute son existence, elle les détestait au plus haut point. Ils n’avaient pas le droit de faire ça, elle ne comprenait pas pourquoi l’Ile avait permis cela. Elle se rendit alors compte que, pour la première fois de sa vie, Laïla en voulait également à cette entité terrestre, si puissante mais qui n’avait pas bronché. Elle aurait pu couler ces bateaux, pour qu’ils ne puissent plus les emmener au loin, elle aurait pu faire tant d’autres choses. Mais sans doute les naufragés étaient-ils tellement heureux, eux, de pouvoir retourner chez eux, qu’elle n’avait pas voulu aller contre cette joie ? Mais dans ce cas, n’aurait-elle pas pu leur permettre, à elles, de rester dans sa jungle, qui était leur foyer ? Laïla avait beau savoir qu’elle n’aurait jamais les réponses à ces questions, elle ne pouvait s’empêcher de se les poser. Elle avait ce besoin de comprendre, ce besoin de penser à autre chose que ce qui l’attendait derrière la porte de l’avion. Les gens, autour d’elle, commençaient déjà à s’agiter, sentant que l’instant de retrouver leur terre natale se rapprochait. Déjà, une voix, sortant de nulle part, leur indiquait d’ôter leur ceinture, et de se diriger calmement vers la sortie. Laïla ne savait pas comment faire, et ce fut finalement un jeune homme qui vint les aider, semblant se moquer de cette jeune femme qui ne savait défaire une ceinture de sécurité. Pour un peu, elle l’aurait baffer, mais elle ne voulait pas montrer ce genre d’exemple à Joleen, aussi se contenta-t-elle d’un froid « merci » un tantinet méprisant. On les avait prévenues, que leur ignorance de la société allait leur attirer des moqueries, mais Laïla ne pensait pas que cela se vérifierait aussi rapidement. Alors, sans un regard, la main dans celle de Joleen, elle se leva, les jambes légèrement flageolantes, et suivit le groupe qui se dirigeait vers la porte. Plus elle s’en approchait, et moins elle avait envie de sortir. Elle entendait un brouhaha qui l’assourdissait déjà, et elle ne se sentait pas prête à franchir ce cap. Joleen, à côté d’elle, semblait aussi tendue. Laïla la retient, sentant la réticence de l’enfant. Si elle reculait, quelqu’un allait lui crier dessus, s’énerver, se mettre en colère. Quelqu’un allait reprocher à Laïla d’être une mauvaise mère, sans savoir la réalité. Elle n’était pas sa mère, et cela était sans doute la vérité la plus terrible à admettre pour Laïla. Refusant de songer à cela, elle entraina Joleen à l’extérieur avec elle.

Les premières minutes, elle n’eut même pas le temps d’observer autour d’elle, entrainée par la foule. Toutes ces personnes qui, autour d’elle, se ruaient vers l’extérieur, elle les connaissait, et les haïssait d’être tellement pressés, tellement heureux. Sortant de nulle part, encore, des voix féminines leur donnaient des indications, des informations. Laïla en avait la tête qui tournait : ne pas savoir d’où venait le son lui semblait insoutenable. Et il y avait tellement de monde, tellement de bruits. Tellement de lumières intermittentes. Laïla ne comprenait pas d’où venaient ces étranges flashs lumineux, aussi éblouissants que l’éclair. Et soudain, tandis qu’elle se hissait sur la pointe des pieds pour se repérer, la petite main de Joleen s’évanouisse, laissant celle de Laïla vide. La jeune femme s’arrêta, hurlant déjà. « JOLEEN ! ». Mais c’était trop tard, elle ne voyait déjà plus la petite tête blonde de l’enfant. Et la foule continuait de la pousser, de la bousculer. Elle avait fait demi-tour, et tentait de marcher à contrecourant, demandant à chaque personne qui croisait son regard s’il pouvait l’aider. « Monsieur, vous auriez pas vu une petite fille, avec une robe rose ? ». « Millie, tu n’as pas vu Joleen, tu sais, la … la fille d’Ivy-Lizz ? ». « Kyliann, tu … ». Mais le petit garçon, devenu jeune adolescent, ne l’avait même pas regardé, en grande conversation avec Roxanne, qui était elle aussi devenue une jeune fille magnifique. Et Laïla se retrouvait seule, seule à chercher la petite fille qu’elle aimait tant, sans savoir où elle allait. Elle marchait, luttant contre la foule, luttant contre la peur. Et, régulièrement, elle criait, elle appelait, elle hurlait à l’enfant de lui répondre si elle l’entendait. Son cœur battait si fort, son cœur battait si vite, que Laïla s’attendait à chaque instant à le sentir exploser dans sa poitrine. Joleen, s’il te plait, fais-moi signe. Elle pleurait, maintenant, Laïla, elle se sentait si coupable. Elle aurait dû tenir l’enfant plus fort, pour s’assurer qu’elle ne la perdrait pas. Et maintenant, Joleen, si petite, se retrouvait seule au milieu de ce lieu inconnu. Par sa faute, par sa faute. Et on la regardait de travers, maintenant, tandis qu’elle courrait dans tous les sens, au milieu de ce dédale de couloirs et d’escaliers. Ci et là, quelques personnes de l’Ile, la connaissant, essayaient de la calmer, mais elle était maintenant trop paniquée pour les entendre. Elle aurait tellement aimé que Laïlynn soit avec elle, elle savait toujours quoi faire. Mais Laïlynn était quelque part au cœur de cet amas de personnes, et Laïla n’aurait aucune chance de la retrouver. Et sa priorité était Joleen, la pauvre petite Joleen qu’elle avait laissée s’échapper. Et ici, ce n’était pas comme dans la jungle, elle ne pouvait pas essayer de repérer les petites traces de pas de l’enfant pour la retrouver. Et ici, il y avait trop de bruits pour réussir à repérer l’enfant marché.

Mais soudain, au lointain, un sifflement bien connu lui fit lever la tête. « JOLEEN ! ». C’était elle, oui, il n’y avait qu’elle qui sache siffler comme cela. « J’suis là ! Jo’, tu m’entends ? ». Elle-même essayait de rejoindre le petit cri d’oiseau qu’avait lancé l’enfant. On la poussait toujours, mais maintenant, elle s’en moquait. Elle espérait vraiment que c’était Joleen qu’elle avait entendu. Soudain, quelqu’un l’intercepta, l’attrapa par le bras. « Mademoiselle, vous n’avez pas le droit d’aller dans ce couloir. ». Mais Laïla s’en moquait, obligea le jeune homme en uniforme à la lâcher. « Ma … ma fille est dans ce couloir … ». Elle mentait, oui, mais sinon, comment pourrait-elle expliquer qu’elle tienne autant à retrouver Joleen ? Finalement, soupirant, il lui fit signe d’avancer. Laïla s’aventura donc dans ce couloir interdit. « Joleen, tu es là ? ». Un petit sanglot lui répondit. Alors la jeune femme se mit à courir, ayant reconnu le timbre de voix de la petite amazone. Elle la vit, assise contre le mur, serrant son doudou contre elle et toute petite dans le blanc du couloir. « Ho, Joleen … ». Elle s’accroupit et serra l’enfant contre elle, la berçant, doucement. « Pleures pas, je suis là. Ho Joleen, j’suis désolée, j’aurai pas dû lâcher ta main … ». Elle était persuadée, oui, persuadée que c’était elle, qu’elle avait mal tenu l’enfant et que celle-ci, submergée par toute cette foule, n’ait pas réussi à suivre sa cadence. Elle ne voyait pas d’autres explications, elle se sentait tellement inexpérimentée, dans cet étrange monde. Elle continuait de serrer Joleen contre elle, pleurant de joie de l’avoir retrouvée, jusqu’à ce que le jeune homme de tout à l’heure lui secoue l’épaule. « Allez, ouste, dehors maintenant. ». Mais pourquoi ne voulait-il pas les voir dans ce couloir ? Il était comme tous les autres. Elle se leva cependant, incitant Joleen a en faire autant. « Viens, Joleen, on va … on va … heu … rejoindre les autres ? ». Cela sonnait comme une question, pas comme une affirmation. Elle savait que Joleen n’aimait pas, quand elle faisait ça, des affirmations ressemblant à des questions, mais là, elle n’avait pas réussi à s’en empêcher. Elle ne savait vraiment pas que faire.
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Message(#) Sujet: Re: LAILA&JOLEEN ✈ partir, c'est mourir un peu LAILA&JOLEEN ✈ partir, c'est mourir un peu EmptyMar 4 Fév - 20:18



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Et elle sifflait la petite Joleen, comme un des petits oiseaux de l’île. Une mélodie qu’elle avait apprise si petite mais déjà bien trop aventureuse. Les premières fois, la petite Joleen se mettait à pleurer, implorant les amazones à travers les feuillages épais de la jungle. Mais les grandes lui avaient appris, appris à siffler cette mélodie particulière qui leur permettraient de la retrouver. Alors elle avait cessé de crier, cessé de faire fuir tous les animaux si chers aux amazones. Et aujourd’hui, même à des milliers de kilomètres de chez elle, Joleen sifflait, persuadée que cela aurait plus d’impact que des cris. Bientôt, trop tôt peut-être, elle comprendrait que la société était différente, qu’elle ne pourrait plus siffler pour qu’on la retrouve. Que tout ce qu’elle a pu connaître depuis sa naissance n’avait aucun sens dans ce nouveau monde. Mais à tout juste six ans, elle ne comprenait pas tout ça. Alors elle sifflait, encore et toujours alors que la panique ne cessait de grandir dans son petit corps d’amazone. Elle serrait son doudou contre elle, seul réel souvenir de sa vie sur l’île. Pour rien au monde elle ne l’aurait abandonné sur le tarmac de l’aéroport mais elle aurait simplement dû demander à Laïla d’y aller avec elle. Mais Joleen, malgré tout ce changement, avait bien du mal à comprendre qu’elle n’était plus dans la jungle. Qu’elle ne pouvait plus s’éloigner comme elle savait si bien le faire depuis qu’elle marchait…

Les larmes avaient fait leur chemin sur le visage effrayé de Joleen. Jamais, ô grand jamais, elle n’avait eu si peur dans la jungle. Pas même la fois où elle s’était faite courser par un singe de mauvaise humeur, ni même le jour où elle avait été bien trop loin, s’éloignant largement du territoire des amazones. Elle s’était fait sacrément disputer ce jour-là mais même ce mauvais souvenir n’arrivait pas à la cheville de celui qu’elle vivait aujourd’hui. Elle était paniquée, paniquée à l’idée de ne plus jamais retrouver Laïla. Les quelques mètres dehors l’avaient effrayé, toutes ses lumières, tous ces sons… Ses femmes qui parlaient si forts sans que Joleen ne puisse savoir d’où elle venait… Trop, beaucoup trop de choses pour une petite blondinette habituée à vivre au cœur de la jungle. « JOLEEN ! »  La tête de la petite blondinette se redressa soudainement. Est-ce qu’elle avait bien entendu ? Joleen ne savait pas, elle n’arrivait pas à retrouver la figure de Laïla dans cette foule qui passait devant elle depuis plusieurs minutes déjà. Elle, elle avait préféré s’échapper de cette cohue, s’installant au fond d’un énième couloir. Mais de là, elle voyait les passagers de l’île, s’éloigner petit à petit, chacun leur tour. Pourtant, Laïla n’arriva pas, laissant Joleen reprendre ses sanglots incessants. Elle détestait pleurer, elle avait toujours voulu être forte, forte comme les amazones. Mais y avait-il un sens à tout cela aujourd’hui ? Joleen n’en savait plus rien. Elle était juste complètement déboussolée et effrayée. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle pleure à chaudes larmes. Elle n’entendait plus la voix de Laïla, ce qui ne fit que redoubler les pleurs de la petite Joleen. Ce n’était qu’un cauchemar, qu’un horrible et long cauchemar. Elle allait se réveiller, ouvrir les yeux et retrouver la grotte qui l’avait vu grandir. « Joleen, tu es là ? »  Encore ? La fillette en question frotta son visage dans le bout de tissu qui lui servait de doudou, tendant l’oreille tout en hoquetant doucement. « Laïlaaaaa ! »  Son cri ne ressemblait pas à grand-chose, étranglé par un sanglot puissant. Mais soudain, elle entendit les pas de quelqu’un. Peut-être ceux de Laïla, peut-être pas… Elle ne connaissait pas le son des pas sur ce sol si étrange, si dur. Joleen s’apprêtait à se lever quand Laïla fit brutalement son apparition, au grand bonheur de la petite blonde. « Ho, Joleen … »  Ni une ni deux, Joleen se réfugia dans les bras de sa grande-sœur, laissant sa peur s’évanouir doucement. « Pleures pas, je suis là. Ho Joleen, j’suis désolée, j’aurai pas dû lâcher ta main … »  Joleen hocha légèrement la tête, son petit visage toujours niché dans le cou de la jeune rousse. « Il…il était… tombé. » Sa petite main se leva doucement, faisant glisser son doudou entre Laïla et elle. Ce n’était pas la faute de Laïla, loin de là. Et au moins, Joleen avait bien compris qu’elle ne devait absolument pas lâcher la main de son aînée.
Joleen avait fini par se calmer, doucement mais sûrement dans les bras de la jeune femme. Elle ne voulait pas partir, elle ne voulait pas non plus rester ici. Qu’est-ce qu’elle était censée faire ici, loin des arbres, loin des animaux qu’elle aimait tant, loin de sa famille… ? « Allez, ouste, dehors maintenant. »  Joleen releva la tête, fronçant légèrement les sourcils face à ce jeune homme. Lui, elle venait de déclarer qu’elle ne l’aimait pas, tout simplement. Depuis quand est-ce qu’un inconnu donnait des ordres, à des amazones ? Ça, c’était loin lui de plaire. Mais Joleen n’avait vraiment pas le cœur à montrer qu’elle n’était pas d’accord maintenant. Elle se contenta donc de prendre la main de la jeune femme, serrant son doudou dans son autre main avec la ferme intention de ne pas le laisser s’échapper. « Viens, Joleen, on va … on va … heu … rejoindre les autres ? » Hochant la tête, la petite blondinette s’avança avec Laïla le long du couloir. Elle n’aimait pas vraiment quand Laïla ne savait pas ce qu’elles allaient faire, encore moins quand il s’agissait de situation que Joleen n’aimait. Parce qu’elle, elle voulait que Laïla soit sûre d’elle, qu’elle lui dise que tout allait bien se passer. Mais pour le moment, ce n’était pas trop le cas. A vrai dire, c’était bien la première fois qu’elles se retrouvaient toutes les deux loin de leur île natale.

Quelques dizaines de mètres parcourus, liées par la main pour ne pas se perdre à nouveau. Les deux filles avaient fini par rejoindre une majorité des passagers. Mais ce ne fut pas ça qui attira le regard de la fillette. Parce qu’elle avait bien vu qu’il y avait quelque chose d’autre, quelque chose derrière ce mur. Et vu le bruit, ça devait être quelque chose de géant. Un peu comme le bruit qu’il y avait eu quand les passagers avaient compris qu’ils allaient repartir, des bruits de voix qui s’emmêlent pour perdre leur sens. « Pourquoi tout l’monde y parle fort ? »  Ca ne lui plaisait pas, même à elle qui adorait passer son temps à parler. La foule continua d’avancer, entraînant Joleen et Laïla dans le mouvement. Elle n’eut pas le temps de réfléchir que déjà, la foule se dispersa légèrement, à gauche, à droite, partout…. Puis des flashs, des dizaines de flash qui firent grimacer la petite Joleen. Sérieusement, qu’est-ce qu’il se passait ? Joleen n’en avait aucune idée. Mais sa main serra instinctivement celle de Laïla, effrayée de tout ce monde qui se dévoilait devant elle. Des dizaines de gens qui ne cessaient de parler, toujours plus fort.  Ces hommes et ces femmes… Elle ne les avait jamais vu sur l’île, pas même dans l’avion. Et clairement, Joleen était totalement chamboulée. Elle qui avait vécu avec une quinzaine d’amazones se retrouvait aujourd’hui plongée dans un monde si bruyant et violent…

Appuyée contre la cuisse de Laïla, Joleen n’avait pas dit un mot depuis plusieurs longues minutes, totalement absorbée par cet environnement si… particulier. Elle ne savait plus, s’il faisait jour ou nuit, si elle était censée dormir ou non. Il n’y avait pas de soleil pour la réchauffer doucement comme lui-seul savait le faire. Rien. Si ce n’est ces étranges lumières au plafond et ses flashs incessants qui l’éblouissaient constamment. « Dis Laïla, tu crois c’est des soleils ou des feux ça ? » Ca lui paraissait étrange comme lumière. Pas orangé comme le feu mais pas aussi naturel que le soleil. Et vraiment, ça l’intriguait. Entre ça, les voix qui parlaient si forts, les machines qui clignotaient et les flashs, sa curiosité ne savait plus où donner de la tête.  « J’aime pas beaucoup, ici » C’était sorti tout seul, comme bien souvent. Parce que Joleen n’avait pas sa langue dans sa poche, loin de là. Son regard observa les autres réfugiés, certains étaient en groupe, d’autres semblaient déjà se mêler aux inconnus qui n’arrêtaient jamais avec leur flash. Joleen n’eut pas le temps de demander à Laïla ce qu’ils faisaient que déjà une femme s’approcha d’elles. « Bonjour, faites-vous parties de ces femmes dont tout le monde parle depuis la découverte de l’île, des…sauvages ? » Joleen fronça les sourcils, ne comprenant pas nécessairement où cette femme voulait en venir. Elle s’apprêta à ouvrir la bouche, lui disant que non, elle, elle était une amazone et qu’elle voulait rentrer chez elle. Mais déjà, un homme s’approcha de la journaliste, avec un étrange engin sur l’épaule qui semblait fixer la petite Jo. Au même moment, la femme tendit un autre objet face aux deux amazones. Si Joleen avait eu envie de répondre, elle était soudainement bien refroidie. Complétement perdue, elle releva la tête, cherchant le regard de Laïla. Laïla était grande, elle devait bien savoir ce qu’elles étaient censées faire non ?

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Message(#) Sujet: Re: LAILA&JOLEEN ✈ partir, c'est mourir un peu LAILA&JOLEEN ✈ partir, c'est mourir un peu EmptyMer 5 Fév - 21:15



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Ne pas craquer, ne pas craquer. A chaque pas qu’elle faisait sur ce sol inconnu, Laïla se répétait de ne pas se laisser aller à la panique. Elle savait que si elle se laissait aller une seule seconde, c’était fichu. Elle s’effondrerait en sanglots, la gorge serrée par l’angoisse, et elle ne pourrait pas s’arrêter. Ce n’était pas le moment, pas le moment de laisser la peur prendre le dessus. Elle ne pouvait pas laisser Joleen seule. Elle devait maitriser cette panique, pour Joleen. Pour Joleen qu’elle avait perdue, quelques minutes à peine après avoir posé le pied sur cette maudite terre. Elle avait promis, promis à Ivy-Lizz qu’elle surveillerait bien la petite fille, et elle l’avait déjà perdue. Qu’elle incompétente elle faisait ! Et dire qu’elle souhaitait convaincre tout le monde qu’elle était capable de s’occuper d’une enfant ! C’était réussi. Tournant en rond, marchant à contrecourant, la jeune femme s’énervait contre elle-même. Non seulement elle n’était pas capable de tenir correctement la main de l’enfant pour ne pas qu’elle se perde, mais en plus elle était incapable de trouver une façon de la retrouver. Et la pauvre enfant qui devait l’attendre, quelque part, persuadée que Laïla savait toujours que faire. Pour un peu, la jeune amazone en pleurerait. Joleen lui faisait tellement confiance, et voilà qu’elle ne savait pas comment faire pour être à la hauteur des attentes de la petite ! Elle ne savait rien, absolument rien, de ce qu’il fallait faire dans ce monde. Et tous ces êtres qu’elle avait côtoyée pendant des années, ces naufragés qui, quand ils arrivèrent sur l’île, se plaignaient de ne savoir que faire, pas un seul ne s’arrêta pour l’aider. Ils la voyaient, le regard perdu et l’air perdue, ils se poussaient parfois pour la laisser passer, mais pas un seul ne pris la peine de lui parler. Revenus dans leur habitat naturel, ces gens reprenaient également leur comportement naturel. Pour un peu, si elle n’était pas tellement obnubilée par la petite amazone, elle les aurait giflés. Elle en avait aidé certains, elle, malgré les interdictions de Laïlynn. Elle les avait aidés, mais aucun ne semblait prêt à lui rendre la pareille. Elle les détestait, les détestait tous, tout comme elle haïssait ceux qui étaient venue l’arracher à son Ile. Des monstres, ce n’était que des monstres qui se réjouissaient de la voir ainsi. Et il y avait tant de bruits, tellement de bruits effrayants et étranges. Mais elle ne s’en préoccupait pas, toute son attention était tournée vers Joleen. La retrouver, elle devait la retrouver, et vite. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais quelque chose lui soufflait que c’était urgent. Que si elle n’arrivait pas à rejoindre l’enfant assez vite, quelque chose allait arriver, et les séparer pour toujours. Peut-être était-ce un pressentiment, ou peut-être sa peur était tellement grande qu’elle craignait de la voir se réaliser. Perdre Joleen pour toujours serait la chose la plus horrible qu’il pouvait lui arriver. Peut-être même plus horrible que de se retrouvé exilée de l’endroit où elle vivait depuis toujours.

C’est pourquoi, quand elle remarqua la petite silhouette fluette de l’enfant, Laïla ne se laissa arrêter par rien. Ni par la crainte que lui inspirait ce drôle d’endroit, ni par cet homme qui tentait de la stopper. C’était sa Joleen, la petite fille qu’elle avait vu grandir, qu’elle avait en quelque sorte adoptée. Et alors, s’accroupissant en toute hâte, elle serra sa protégée contre son cœur, fort, si fort. Elle voulait être sûre que c’était vraiment elle, qu’elle ne partirait plus. Elle voulait s’assurer que personne n’était venu la lui prendre. Et peu à peu, l’angoisse de la perdre s’en allait, laissant place à la joie de la sentir contre elle. Elle était là, et elle allait bien. Elle avait eu peur, mais elle allait bien. Petit à petit, elle sentait la respiration de l’enfant se faire moins rapide, moins saccadée. Elle tenta alors d’accorder sa propre respiration à celle de Joleen. Se calmer, se calmer, pour ne pas montrer qu’elle avait peur de tout ce qui les entourait. Se calmer, et retrouver ses esprits. « Il…il était… tombé. ». En voyant l’enfant lui montrer son doudou, Laïla ne pût s’empêcher de lâcher un petit soupir. Ce n’était pas vraiment sa faute, même si elle aurait dû être plus attentive pour sentir que l’enfant s’apprêtait à partir. Elle avait perdu son doudou, et elle était revenue le chercher. A son âge, elle en aurait fait tout autant. Mais, tâchant d’être assez ferme, elle expliqua quand même à la petite. « Ecoute, Joleen, c’est important : on ne pas jamais, jamais tu entends, se séparer, d’accord ? Tu restes toujours avec moi, et tu me dis quand quelque chose ne va pas. Mais surtout, tu restes près de moi, c’est super important. ». Elle se doutait bien que l’enfant allait lui demander la raison de cette obligation, et Laïla savait aussi qu’elle ne saurait pas l’expliquer avec précision. C’est juste qu’elle sentait, au plus profond de son cœur et de son âme, que la moindre séparation pouvait être définitive. Ce lieu semblait être mille fois plus dangereux que la jungle ou la forêt. Il n’y avait certes pas de bêtes sauvages, mais il y avait des hommes, et c’était parfois plus dangereux. La jeune femme, pour ne pas que la petite fille ne pense qu’elle lui en voulait, lui ébouriffa les cheveux, comme toujours lorsqu’elle voulait lui montrer qu’elle n’était pas fâchée. De toute façon, elle était incapable de gronder Joleen s’en sans vouloir à fond deux secondes après. Et voilà que le jeune homme continuait de les inciter à partir. Lui, elle lui aurait bien crié dessus des heures durant, mais ce n’était pas le moment. Alors, se reprenant, et tandis qu’elles s’éloignaient toutes deux du couloir, elle reprit. « On va essayer de trouver Laïlynn et Mina. Et toutes les autres. ». C’était la meilleure chose à faire. Se regrouper. Elles étaient fortes, quand elles étaient ensemble, mais faibles quand elles étaient séparées. Elles devaient se retrouver, le plus vite possible, et alors elles pourraient faire face à l’inconnu. Et se donner un objectif était pour Laïla la meilleure façon de ne pas devenir folle.

Mais, plus elles avançaient, et plus le bruit devenait assourdissant. Il y en avait partout. Des bruits de voix, des milliers, qui se heurtaient et s’entrechoquaient, devenaient incompréhensible. Des bruits étranges, sourds et longs, qui faisaient trembler le sol et duraient longtemps. Des bruits plus aigus, moins forts mais plus répétitifs, qui l’agaçaient d’autant plus qu’elle ne savait d’où ils venaient. En fait, tous ces bruits semblaient venir de partout et de nulle part, tant ils étaient nombreux. Et la foule les poussait de nouveaux vers l’avant, vers la droite ou vers la gauche, elle ne le savait même plus. Trop de monde, toujours trop de monde. Ci et là, Laïla reconnaissait quelques visages connus, des gens de l’Ile, et tentait de les suivre au mieux. On leur avait dit de se regrouper. Et quitte à être avec des gens, autant être avec des personnes un minimum connues. « Pourquoi tout l’monde y parle fort ? ». La petite Joleen fronçait les sourcils, sans doute embrouillée par tellement de voix entremêlées. Haussant la voix pour être sûre de se faire entendre par l’enfant, Laïla lui expliqua : « C’est surement pour que les autres puissent les entendre. ». Du moins était-ce la seule explication plausible qu’elle était capable d’imaginer. Pour quelle autre raison hausseraient-ils tant la voix, si ce n’était pour se faire comprendre ? Elle avait déjà mal à la tête. Elle qui n’aimait déjà pas se retrouver au milieu de tous les naufragés se sentait très mal. Et ces lumières qui clignotaient sans cesse ! C’était si rapide qu’en un clignement de paupière, elles apparaissaient puis disparaissaient. Et c’était une lumière si blanche, si lumineuse que ça en devenait aveuglant. Et elle ne savait pas d’où cela venait, précisément. A la question de Joleen concernant ces lumières, elle fut incapable de répondre. Et si Joleen semblait être curieuse de tout cela, Laïla était juste effrayée et fatiguée. Elle savait que les enfants s’étonnaient de tout, mais cela lui semblait même trop étrange pour être étonnant. « J’aime pas beaucoup, ici ». Quand la petite fille laissa échapper ces paroles, elles s’étaient retrouvées, sans savoir vraiment comment, entourée de réfugiés. Presque toutes les personnes qu’elle voyait étaient celles de l’Ile, hormis certaines personnes qui semblaient porter les étranges lumières clignotantes dans les mains. Laïla tâcha de paraitre enjouée. « Voyons, Joleen, faut pas dire ça ! C’est peut-être très bien, ici … ». Et tant pis pour la crédibilité, sa voix s’était cassée au milieu de la phrase. Elle ne savait pas mentir, même quand elle cherchait à positiver. Elle non plus n’aimait pas cet endroit. Elle voulait rentrer, retourner à son chez elle perdu au milieu de l’eau. Elle comprenait tellement Joleen. De toutes les amazones, elles étaient les seules à n’avoir connu que l’Ile. Parce que Laïla, arrivée alors qu’elle n’avait que trois mois, ne se souvenait bien sûr pas d’avoir eu une vie avant l’Ile. Et Joleen était née sur ce bout de terre. C’était leur maison.

« Bonjour, faites-vous parties de ces femmes dont tout le monde parle depuis la découverte de l’île, des…sauvages ? ». Laïla sursauta, arrachée à ses pensées pour une voix féminine complétement inconnue. Et les paroles lui semblaient tout aussi étranges. Des quoi ? Des sauvages ? Laïla faillit répondre que les seuls sauvages, ici, c’était tous ces gens qui hurlaient au lieu de parler, mais elle sentait que ce n’était pas quelque chose à dire. Surtout pas à cette femme qui, faisant signe à un homme de s’approcher avec une étrange chose sur les épaules, lui tendait une sorte de bâton avec les yeux pétillant de crainte et de curiosité. Avides. Elle avait les yeux de ceux qui voulaient dépouiller quelqu’un. Sentant le regard de Joleen posée sur elle, elle se décida à réagir. Mais comment ? Alors, instinctivement, elle tendit la main pour attraper l’objet qu’on lui tendait. Poliment, pour montrer l’exemple à la petite fille, elle dit. « Merci … mais … heu … c’est quoi ? ». Ce fut au tour de la femme de rester interdite, et Laïla craignit de la voir s’étouffer, tellement elle semblait embêtée. Elle ne cessait de regarder l’homme porteur, semblant lui demander de l’aide. Laïla, les laissant à leur conversation visuelle, tournait dans tous les sens l’étrange bâton recouvert de … mousse noire. Toute sèche, elle ne ressemblait pas vraiment à celle qui se trouvait sur les arbres de la forêt. Ne trouvant aucun intérêt dans cette chose, elle le retendit à la femme. « Merci, mais … je n’en ai pas besoin. ». Et de nouveau, cette étrange grimace. Mais que disait-elle de mal ? « C’est … pour parler … ». L’homme venait de prendre la parole, étonnant encore plus la jeune amazone. Pour parler ? « Mais je n’ai pas besoin de ça pour parler …. je … je parle avec ma bouche ! ». Quelles étranges personnes … La jeune femme se reprit. « Bien sûr, bien sûr. En fait, c’est pour … pour que tout le monde puisse entendre. ». Cela n’aidait pas Laïla, mais elle n’eut pas le temps de poser une question que la femme se pencha vers Joleen. « Alors, petite, comment t’appelles-tu ? C’est à ta maman que tu donnes la main ? ». Laïla grinça des dents. Elle ne pouvait pas laisser Joleen tranquille ? La jeune amazone attira l’enfant contre elle, pour la protéger. Elle ne savait pas du tout quoi faire pour se dépêtrer de cette étrange conversation.


Dernière édition par Laïla-Chilali G. Liliana le Dim 23 Fév - 18:46, édité 1 fois
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« Ecoute, Joleen, c’est important : on ne pas jamais, jamais tu entends, se séparer, d’accord ? Tu restes toujours avec moi, et tu me dis quand quelque chose ne va pas. Mais surtout, tu restes près de moins, c’est super important. » Ca avait toujours été la règle avec les Amazones. Ne jamais s’éloigner, ne jamais se montrer aux inconnus. Des règles que Joleen avait toujours eu du mal à respecter, son esprit souvent bien trop rebelle pour obéir. Pourtant, elle aimait les Amazones plus que tout, mais ça ne suffisait pas pour satisfaire son esprit de contradiction et d’aventure. Combien de fois avait-elle été se promener bien plus loin qu’autorisé ? Combien de fois était-elle tombée nez à nez avec des inconnus ? Bien trop au goût de ses grandes sœurs qui avaient bien tenté de la disputer pour qu’elle comprenne que c’était une question de sécurité, on lui avait expliqué, édulcoré, l’histoire de Laïla qui avait fait une mauvaise rencontre. Mais trois jours après, Joleen était déjà repartie en vadrouille. Pourtant, aujourd’hui, cette règle avait un goût différent. Parce qu’il n’y avait plus rien d’excitant à découvrir cet endroit, parce qu’elle se sentait réellement en danger ici, loin de tout ce qu’elle avait pu connaître, loin de ses autres sœurs, loin de sa maman. Et elle savait qu’elle ne retrouverait jamais son chemin ici, qu’il ne s’agissait plus réellement de siffler pour qu’on vienne la retrouver et qu’elle ne tomberait jamais sur la plage si elle avançait toujours droit. Mais pourquoi, pourquoi tout était si… différent ici ? Pourquoi avait-elle dû venir ici ? Trop de questions pour la petite Jo qui se sentait si dépaysée ici. « Tu restes toujours toujours aussi ? » Parce que c’était bien là tout le problème pour Joleen. Elle avait bien entendu les conversations des grandes lors de leur dernier soir ensemble. Elle n’était pas sûre d’avoir tout compris, cachée derrière le reste des stocks de bois de la grotte. Mais le peu qu’elle avait pu entendre ne l’avait pas rassuré. Elle, elle ne voulait pas les quitter, aller vivre dans un endroit loin de ses sœurs, un endroit où elles ne seront plus jamais ensemble. Et Laïla… c’était inimaginable pour la petite blonde. Alors oui, elle acceptait de ne pas s’éloigner de Laïla aujourd’hui, mais est-ce que cette dernière allait finir par la quitter également ? « On va essayer de trouver Laïlynn et Mina. Et toutes les autres. » Joleen acquiesça vivement, soulagée à l’idée de retrouver des visages familiers. Non pas qu’elle n’avait pas une confiance aveugle en Laïla, loin de là, mais elle avait besoin de retrouver les autres grandes pour se sentir un peu chez elle.

Le calme avait été de courte durée pour Laïla et Joleen qui s’étaient bien rapidement retrouvées au cœur de la foule, bousculées de droite à gauche sans cesse sous les bruits assourdissants de voix inconnues. Des voix si fortes que la petite Joleen commençait sérieusement à se demander s’il n’y avait pas des monstres. Parce qu’elle-aussi, elle savait crier fort mais même là, ça n’arrivait pas à faire autant de bruit. Et après six ans de vie au cœur de la jungle et des animaux, elle avait bien compris que les animaux les plus gros étaient les plus bruyants. D’où l’idée effrayante qu’il y avait un monstre pas loin d’ici. « C’est surement pour que les autres puissent les entendre. » Oui, bah là, aux yeux de Joleen, il fallait être carrément sourd pour ne pas entendre les voix qui répétaient sans cesse les mêmes choses. Et ça ne plaisait pas à la petite Jo qui ne savait plus où donner de la tête. A tel point qu’elle avoua enfin ce qu’elle avait sur le cœur depuis l’embarquement dans l’avion. Elle ne se sentait pas bien ici. « Voyons, Joleen, faut pas dire ça ! C’est peut-être très bien, ici … » C’était faux… Tellement faux que Joleen n’eut même pas besoin de relever la tête pour comprendre que Laïla venait de lâcher un mensonge plus gros qu’elle. Elles ne seraient jamais bien ici, ni Laïla ni elle. Et ça lui donnait envie de pleurer. Parce que si même Laïla n’y croyait pas… Laïla avait toujours les mots pour la rassurer quand elle était effrayée. Pas aujourd’hui. Et ça suffisait à Joleen pour comprendre que la situation était bien plus compliquée que prévue.

Enfin, finalement, les deux filles semblaient aller de surprise en surprise. Joleen avait juste envie de retrouver les amazones et sa maman, rester tous ensemble et prévoir dans sa tête un moyen de retourner sur l’Île. Mais c’était sans compter sur cette drôle de femme qui se planta devant elles. « Bonjour, faites-vous parties de ces femmes dont tout le monde parle depuis la découverte de l’île, des…sauvages ? ». Joleen fronça légèrement les sourcils, pas certaine de comprendre ce que cette femme pouvait sous-entendre. Et puis, quelque chose chez cette femme ne lui plaisait pas. Joleen n’aurait pas su expliquer pour quelles raisons, c’était juste une sorte de pressentiment désagréable qui la poussait à rester silencieuse aux côtés de Laïla. Laïla était une grande, elle était forte alors pour Joleen, il n’y avait pas de raison pour que cela se passe mal, si ? « Merci … mais … heu … c’est quoi ? » Curieuse, Joleen observa l’objet dans les mains de son aînée, sans réellement avoir plus d’idée sur ce que cela pouvait bien être. Clairement, ça ne ressemblait à rien de ce que l’on pouvait dans la forêt. « Merci, mais … je n’en ai pas besoin. » Relevant légèrement la tête, Joleen observa la jeune inconnue, qui faisait une drôle de tête. Un peu le genre de tête que pouvait avoir les grandes quand Joleen racontait des histoires sans queue ni tête sur le comment du pourquoi elle s’était « encore » perdue. « C’est … pour parler … ». Parler ? Joleen était complétement perdue. Entre les voix si fortes et cette drôle de dame qui parler dans un bâton, Joleen avait l’impression d’être tombée chez les fous. Elle qui trouvait déjà que les gens sur la plage avaient des drôles d’habitudes… « Mais je n’ai pas besoin de ça pour parler …. je … je parle avec ma bouche ! » La petite main de Joleen passa autour de la jambe de Laïla, la laissant ainsi se mettre légèrement en retrait pour observer ces deux inconnus. Avec tout leur matériel, Joleen ne faisait pas trop la fière. « Bien sûr, bien sûr. En fait, c’est pour … pour que tout le monde puisse entendre. » Que tout le monde puisse entendre ? Est-ce que ça allait faire autant de bruit que les personnes qui parlaient si fort depuis tout à l’heure ? Ça semblait complétement fou pour Joleen. Est-ce qu’ils ne pouvaient pas tous leur foutre la paix et les laisser prendre leurs marques tant bien que mal dans ce nouvel endroit ? Et Joleen avait surtout envie de manger. Même si elle était clairement préoccupée par autre chose que sa faim, son estomac commençait sérieusement à lui faire comprendre que lui-aussi avait des problèmes existentiels à régler. Mais était-ce de la faute de Joleen si elle s’était endormie dans l’avion au moment du repas. Et de ce qu’elle avait pu voir dans les drôles de plateaux, ça ne lui donnait pas vraiment envie. « Alors, petite, comment t’appelles-tu ? C’est à ta maman que tu donnes la main ? » Joleen sursauta, surprise d’être sortie si soudainement de ses pensées. Qu’est-ce qu’elle était censée répondre à ça ? Elle n’en savait rien, elle n’avait pas envie de parler. Parce que Joleen avait beau être une grande bavarde, être loin de son Île semblait la perturber suffisamment pour qu’elle ne se lance pas dans un long récit sur le comment du pourquoi elle était ici aujourd’hui et qu’elle voudrait rentrer chez elle. Pourtant, la curiosité de la petite Jo la poussa à répondre timidement, trop intriguée à l’idée de voir si tout le monde allait réellement l’entendre. Comment, elle ne savait pas mais qui ne tente rien n’a rien non ? C’est donc avec une main hésitante qu’elle attrapa le bâton en mousse, le tournant dans tous les sens tout en parlant « M’appelle Joleen. Et euh… » Laïla n’était pas sa maman, sa maman était quelque part dans la foule mais ça n’inquiétait pas Joleen. Parce qu’Ivy était toujours revenue vers elle, même quand elle disparaissait dans la forêt pour rentrer sur la plage, elle revenait. Parce que ouep, sa maman était vraiment trop forte. Mais cette drôle de dame n’allait-elle pas vouloir l’enlever ? Parce que vraiment, elle ne dégageait rien de très positif. Joleen finit donc par répondre doucement, pas réellement sûre d'elle. « Et na’, c’est ma grande sœur ! J'ai beaucoup beaucoup d'soeurs ! » La jeune femme reprit le micro avant de le remettre visiblement droit vers Joleen qui se tut quelques instants, s’attendant probablement à entendre sa voix dans le hall. Mais rien. Est-ce que cette femme lui avait menti ? « Ton truc y marche pas, tout l’monde y m’entend pas. » Voilà, Joleen ou l’art de lancer clairement ce qu’elle pensait des gens. Elle imaginait bien que cela n’allait pas vraiment plaire à Laïla qui était souvent la première à lui dire qu’il fallait être poli, dire merci et tout ce genre de chose. Joleen l’avait toujours plus ou moins fait sans broncher même si aujourd’hui, elle n’avait pas été malpoli si ? « Si tu verras, tout le monde va t’entendre et te voir, à la télévision. » Un air incrédule se dessina sur le visage de la petite. Elle pencha légèrement la tête, cherchant soudainement à voir si Laïla était aussi perdue qu’elle. Mais vu que la jeune inconnue ne se décidait toujours pas à se relever, Joleen reprit de plus belle, toujours si gênée d’être curieuse et de ne pas savoir de quoi on lui parlait. « C’est quoi, une t’vision ? » Les deux inconnus se lancèrent un regard étrange, faisant froncer les sourcils de la petite Joleen. Oh, elle était bien trop petite pour comprendre les sous-entendus qui apparaissaient sans cesse dans le regard de ces deux personnes mais ça lui paraissait tout de même bien étrange. « Tu verras, tu vas vite découvrir ce que c’est et pleins d’autres choses encore ! Mais dis-moi, c’était difficile de vivre sur une île ? » Pourquoi est-ce que cette femme s’évertuait à lui poser des questions si bêtes. Bien sûr que non ce n’était pas difficile, c’était bien plus simple de vivre sur l’Île que de passer dix minutes ici. La petite Joleen secoua la tête de gauche à droite, soudainement envahie par un sentiment de tristesse qu’elle refoulait depuis son départ de l’Île. Tirant doucement sur le bras de Laïla, elle lâcha enfin ce qu’elle avait sur le cœur, ne se souciant absolument pas du fait d’être filmée par ces deux personnes « Laï’… J’veux rentrer sur l’Île, j’aime pas ici… C’est nul. » Tant pis pour l’interview, tant pis si ça mettait Laïla dans une étrange position avec les journalistes. Elle voulait juste rentrer, maintenant. Mais au moins, ça avait eu le mérite de faire relever la femme mais de là à la faire taire, l’espoir était faible…
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« Tu restes toujours toujours aussi ? ». Que répondre à cela ? Comment pouvait-elle expliquer à la petite fille qu’elle n’allait pas pouvoir rester avec elle ? Comment lui annoncer que, dans un futur plus ou moins proche, on allait les obliger à se séparer ? Qu’elles partiraient, chacune de leur côté, Joleen avec sa maman et Laïla avec les autres amazones, pour quelques jours seulement ? Elle ne pouvait pas faire cela à la petite fille, elle ne voulait pas la voir pleurer. Mais pouvait-elle lui mentir, lui faire une promesse qu’elle savait ne pouvoir tenir ? Pouvait-elle lui dépeindre un futur joyeux, où elles seront toujours ensemble, pour ensuite devoir lui dire au revoir en voyant son petit visage déçu ? Ce serait tout aussi cruel, voire plus, car l’enfant allait y croire. La jeune femme sourit tristement, et posa son doigt sur la poitrine de la petite fille. « Je serai toujours avec toi, Joleen. Dans ton cœur. D’accord ? ». C’était la seule chose qu’elle pouvait affirmer, la seule chose qu’elle savait être juste, quoi qu’il arrive. Elle s’obligea à sourire, pour rassurer la petite fille, et l’entraina ensuite avec elle hors du couloir, jetant un regard froid au jeune homme qui les pressait de s’en aller. Elle avait besoin de retrouver Laïlynn, Lorelaï, ou n’importe qu’elle amazone. Elle avait besoin, elle aussi, de quelqu’un sur s’appuyer, de conseils, elle avait besoin d’aide pour préserver l’innocence de la petite Joleen intacte. Elle souhaitait que, quoi qu’il arrive, la petite amazone vive la séparation le moins douloureusement possible. Bien sûr, il y aura des pleurs, des cris et des larmes, mais Laïla cherchait à les rendre moins forts, moins intenses. Et cela, elle ne pourrait le faire seule, elle avait besoin de l’aide des plus âgées pour protéger la plus jeune. C’était là toute la force des amazones : elles étaient soudées, et s’entraidaient les unes les autres. Qu’allaient-elles devenir, quand on les séparera, quand on les éloignera les unes des autres ? Comment allaient-elles réussir à survivre, loin de leur Ile et des esprits qui l’habitaient ? Pourquoi avait-il fallu que ces hommes trouvent l’Ile ? Laïla, bien qu’elle cherchait à ne pas le montrer devant la fillette, en voulait au monde entier. A ses parents, qu’elle ne connaissait pas, puisqu’ils l’avaient abandonné dès sa naissance. A la directrice de l’orphelinat, qui en les envoyant sur cette Ile avait définitivement cassé le lien qui la retenait à cette famille. Aux marins de ce bateau, qui n’avaient rien trouvé de mieux que d’obéir à cette femme pour l’argent. A cet avion, qui en déversant ses passagers sur l’Ile avait troublé la vie tranquille de Laïla. Aux militaires, qui l’avaient complétement détruit pour plusieurs années. Aux hostiles, qui avaient mis l’Ile à feu et à sang. Et enfin à ces inconnus, qui s’étaient donné le droit de l’arracher à sa Terre pour l’emmener ici, et pour bientôt la séparer de sa petite Joleen qu’elle aimait tant. Elle avait envie de crier, de taper, de s’énerver puis de fondre en larmes, mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas se permettre de faire ça devant Joleen.

Après la traversée pour le moins difficile de cette foule immense et bruyante, Laïla et Joleen se firent harponnées -littéralement- par une femme tout aussi étrange que tout ce qui l’entourait. Suivie de cet homme portant un truc énorme sur ses épaules, elle lui tendait ce bâton en espérant qu’elle allait parler dedans. Elle voulait bien être conciliante, mais pas question d’accepter de faire des choses aussi folles. Elle tenta, longuement, d’expliquer à cette femme qu’elle ne voyait absolument pas à quoi pouvait servir cette étrange chose, mais rien à faire. Finalement, après avoir agacé Laïla pendant dix bonnes minutes, la femme se pencha vers Joleen. La jeune amazone faillit s’étrangler en avalant sa salive. Qu’elle l’embête, elle, ça passait encore, mais qu’elle commence à déranger sa protégée avec ses questions étranges, s’en était trop ! Elle s’apprêtait à répondre sèchement à cette femme qu’elles n’avaient plus rien à lui dire, mais Joleen fut plus rapide qu’elle. Ecoutant Joleen, la jeune femme se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir répondre à cette inconnue. Mais les enfants ont l’aisance bien plus facile que les adultes, dans ce genre d’occasion, et elle ne fit que dire la vérité. Laïla n’arrivait pas à savoir, dans ce cas-là, si c’était la meilleure des réponses à donner. Car peut-être cette femme allait-elle demander où était sa maman, et alors, là, tout risquait de se compliquer. Car, s’il y avait bien une chose qu’elle avait compris dans les explications des hommes sur la plage, c’est que, « légalement », elle n’avait pas le droit de s’occuper de Joleen. Elle était sous la responsabilité d’Ivy, sa mère, et essayer de la garder près d’elle pouvait être considéré comme un enlèvement. Sur ce mot, Laïla s’était fâché, car elle voyait bien que l’homme n’avait aucune idée de ce que c’était un enlèvement, un vrai, sinon il n’aurait pas utilisé ce mot pour qualifier le fait que Laïla souhaitait garder Joleen avec elle. Elle en avait vécu un, d’enlèvement, elle, et elle n’avait pas besoin qu’on fasse ce genre de comparaison idiote. Mais qu’importe, elle savait très bien qu’au moindre mot de travers de la part de Joleen, cela risquait de créer un scandale et de la rendre coupable d’un crime qu’elle ne commettait pas vraiment. Elle aimait Joleen, comme une fille, et elle ne comprenait pas pourquoi personne ne cherchait à reconnaitre ce lien si fort qui les unissait, d’autant plus qu’Ivy avait volontairement confié Joleen aux amazones. Fort heureusement, l’inconnue au bâton ne chercha pas à en savoir plus, trop occupée à chercher à récupérer ce bâton, que Joleen agitait désespérément. Laïla en aurait pleuré de soulagement. Pour le moment du moins, ce sujet était écarté, et c’était une très bonne chose. En entendant Joleen protester comme quoi le bâton ne marchait pas, Laïla ne put s’empêcher de sourire, légèrement hautaine vis-à-vis de l’étrange femme. Bien sûr, que cela ne pouvait pas marcher, ce n’était qu’un étrange bâton, mais un bâton tout de même.

A vrai dire, Laïla n’essayait même pas de comprendre les explications de la femme, qui cherchait à défendre son objet. A quoi bon ? Elle ne parlait que de choses étranges, inconnues, qui n’avaient surement aucune utilité. « Mais dis-moi, c’était difficile de vivre sur une île ? ». A cet instant, Laïla releva la tête. C’était quoi, cette question ! Vivre sur une Ile, en quoi cela pouvait être difficile ? C’était une vie normale, tout simplement, que s’imaginait-elle ? La jeune amazone se demanda véritablement si l’inconnue n’avait pas un problème. Parce que poser ce genre de questions montrait bien qu’elle n’y connaissait absolument rien. C’était à croire que toutes les personnes du continent ne connaissaient rien à rien. Quand la petite fille tira sur sa manche, Laïla s’accroupit pour se mettre à sa hauteur. Aussitôt, la fillette se blottit dans ses bras en déclarant : « Laï’… J’veux rentrer sur l’Île, j’aime pas ici… C’est nul. ». La femme se releva, l’air visiblement outrée, mais Laïla n’en avait que faire, pour le moment. Elle souleva la petite fille, la cala sur sa hanche et entoura sa taille de son bras droit. Tout en se redressant, elle berçait la petite fille, lui chantonnant les berceuses qu’elle lui chantait le soir, sur l’Ile. Elle attendit un moment, le temps que l’enfant se calme, puis lui expliqua, le plus calmement possible. « Voyons, Joleen, tu sais bien que ce n’est pas possible. Tu as vu, le gros oiseau qui nous a emmenés ici, tout le monde qu’il devait porter ? Il est surement très fatigué, il ne peut pas faire le chemin en sens inverse … ». C’était une explication comme une autre, et c’était la seule que Laïla pouvait donner. Devant cette femme, elle ne pouvait pas dire tout ce qu’elle pensait librement, elle ne pouvait pas dire qu’elle aussi trouvait cet endroit horrible. Qu’une enfant le dise, ça devrait pouvoir passer, même si ça allait surement faire des remous. Mais qu’une adulte, même une adulte n’ayant jamais posé les pieds sur le continent auparavant, conforte cette idée n’allait surement pas être du gout de ces personnes. Alors elle tachait de prendre l’air raisonnable, de ne pas sembler trop malheureuse d’être là, du moins le temps que ces deux personnes se trouvaient encore là. Elle se tourna alors vers la femme au bâton, et essaya d’expliquer. « Le voyage la beaucoup fatiguée, vous savez … et quand les enfants sont fatigués, ils pleurent vite, pour pas grand-chose … ». Elle avait l’impression de trahir Joleen, en disant ça, mais elle s’excuserait plus tard, quand elles seront toutes les deux ensembles. Pour le moment, elle devait gérer cette femme et son coéquipier, qui se remettaient progressivement de ce que venait de dire la petite fille. La femme se passa la main dans les cheveux et bredouilla. « Oui oui, bien sûr, la fatigue ... ». On voyait bien qu’elle n’y croyait pas une seule seconde, la femme, à cette histoire de fatigue. Alors Laïla, qui en avait marre de faire la gentille, s’emporta. « Si vous me croyez pas, dites le franchement ! ».

Et elle planta la femme et son coéquipier là, comme ça, sans réfléchir, Joleen dans ses bras. Et elle les entendait courir à sa suite, l’homme trimbalant toujours son étrange matériel. Ils ne pouvaient donc pas les laisser tranquilles ? Et plus elle cherchait à les éviter, plus elle se retrouvait enfermée dans cette foule, et plus ils la rattrapaient, sans doute plus habituée qu’elle a zigzaguer entre les personnes. Et Laïla essayait de ne pas paniquer, pour Joleen, toujours. Tout ce qu’elle faisait, c’était pour Joleen, dans le fond. C’était elle la plus fragile, dans tout cela, c’était elle qui était surement la plus embêtée par ce changement. Laïla … elle s’y ferait, plus ou moins bien, mais elle parviendra à passer outre. Mais Joleen ? Oui, l’amazone craignait que Joleen ne parvienne pas à passer le cap, à s’habituer au changement. Alors elle cherchait à la protéger, toujours. « Mademoiselle ! Arrêtez, on a encore des questions à vous poser ! ». Laïla ne savait que faire. Si elle s’arrêtait, la femme allait surement encore embêter Joleen avec ses questions. Mais si elle ne s’arrêtait pas, elle ne savait absolument pas quoi faire. Ici, rien n’était comme dans la jungle. Là-bas, elle savait comment faire pour éviter les arbres, et semer un tigre ou un singe malveillant. Ici … Non, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle devait faire pour être tranquille, avec ces deux zigotos à sa poursuite. Elle chuchota à l’oreille de Joleen : « On fait quoi ? On s’arrête, ou tu veux pas du tout lui parler ? ».
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