les minces rayons du soleil filtrés par la nature dense viennent chauffer ta peau de porcelaine, t'arrachant au sommeil profond dans lequel tu avais sombré. cette nuit pas de cauchemars, pas de hurlement, mais un pressentiment étrange qu'il s'est passé quelque chose. alors à toute vitesse, tu t'es éclipsé de ta grotte pour rejoindre tes soeurs, cachées dans votre antre et tu comprends. certaines sont déboussolées, d'autres ne se souviennent plus de leur prénom, qu'est-il en train de se passer? et pourquoi toi, petite carcasse chétive, tu te souviens de tout, des coups qu'on t'a porté, et de la violence avec laquelle on t'a torturé? pourquoi tu te souviens de tout, alors que tout le monde semble avoir oublier? alors tu paniques, tout ça n'a aucun sens, tu te retrouves seule avec tes souvenirs, et toutes ces questions, tu cherches quelqu'un comme toi, quelqu'un qui se souvient, mais tu as peur de dire que tes souvenirs sont intacts, et si c'est un piège? tu paniques, tu cours, tu tombes, tout tourne autour de toi. tout va beaucoup trop vite pour toi, tu as besoin d'une épaule sur laquelle te reposer, tu as besoin de quelqu'un pour y voir clair, tu veux savoir ce qui ne tourne pas rond sur ton île, si paisible autre-fois.