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Boones H. Kirton
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❝ the coldest story ever told. ❞ (boreen) Vide
Message(#) Sujet: ❝ the coldest story ever told. ❞ (boreen) ❝ the coldest story ever told. ❞ (boreen) EmptyMar 16 Fév - 18:44

❝ the coldest story ever told. ❞

BOREEN


6:00 du matin, le soleil pointe le bout de son nez sur l'île endormis. D'un pas lent mais rassuré, un homme marche tête baissée. Cet homme, c'est Boones. Non, il n'était pas devenu matinal et non il ne revenait pas d'une soirée arrosée avec pleins de bonnes nanas. C'est à cette heure-là qu'il avait terminé sa dernière mission de la journée. De nature solitaire, le jeune homme n'aurait jamais pensé une seule seconde, qu'un jour il serait en train d'aider les pauvre habitants de l'île. Il avait enfin, accepter le fait que son métier était de sauver des vies et très vite, il avait accepté de devenir médecin sur l'île. Mais, à vrai dire, il ne lui restait plus que cela. Il avait passé la moitié de son temps ici à se demander comment il aurait bien pu partir et surtout pourquoi le destin l'avait choisis lui pour cette terrible aventure. C'est vrai, sur le continent le jeune homme n'avait pas à se plaindre. Il avait toutes les nanas à ses pieds, il gagnait très bien sa vie et en plus de ça, il était bogoss avait tout le confort nécessaire. C'était un peu comme ci le petit monsieur là-haut avait bien vu que Boones n'était pas assez reconnaissant avec toutes les belles choses qu'il avait autour de lui. Alors, le jeune homme avait pris cela comme une punition divine. Et non comme une malchance. Alors, après avoir tenté de quitter l'île avec sa coéquipière dont il n'avait absolument aucune nouvelle, le jeune homme avait mis plusieurs long mois à retrouver son chemin. Bon, c'est vrai, il avait passé plus de temps à essayer de retrouver Noreen, avec qui il s'était engagé dans cette aventure, que de retrouver sa route. Et même si à ce moment de sa vie, Boones aurait très bien pu avoir une haine immense envers la jeune femme qui lui avait fait vivre ce cauchemar, il ne pouvait simplement pas lui en vouloir. Il avait donc passé plusieurs semaines à la recherche de la blonde mais n'avait trouvé aucune trace de cette dernière. Bien-sûr, n'ayant pas de nouvelles de la jeune femme, Boones s'était très vite imaginé le pire et finalement, il avait finalement abandonné l'idée de la retrouver vivante.

6:15, Boones s'arrêta en chemin, comme à son habitude. Tous les matins, il allait chercher de l'eau fraîche au puit qui ne se trouvait pas très loin de son habitat. Personne pour le déranger à cette heure-ci. A cette heure-ci il n'y avait absolument aucun habitant qui traînait dans le coin, mis à part peut-être quelques hostiles ou quelques fêtards. Le jeune homme déposa ce qui lui servait de gourde en bois sur le rebord du puit et se mit à hisser la corde, dans le but de faire descendre le sceau et de le remonter remplis d'eau bien fraîche. Il commença alors à remplir sa gourde et enfin, il reprit son chemin. Boones esquissa un fin sourire sur son visage. C'était devenu rare de le voir sourire et encore plus pour rien. A vrai, dire il ne savait même pas pourquoi il souriait. Peut-être parce qu'il avait enfin réussi à trouver la paix, en se débarrassant de Noreen et qu'il était très heureux de ne plus l'avoir dans ses pattes. Non, je déconne. En fait, il souriait tout simplement parce qu'il avait l'impression que toute cette histoire était un gros rêve débile. Mais, Boones sortis très vite de ses pensées lorsqu'il entendit des bruits provenant de la forêt qu'il était en train de traverser. Son visage se ferma et alors, il fit quelques pas sur lui-même en pivotant. Ses yeux se baladèrent de droite à gauche, mais il n'aperçut rien. Le jeune homme continua son chemin, les poings serrés, il s'attendait à voir un hostile avec qui il devra se battre ou encore une pauvre bête qu'il devra abattre pour son repas de la journée. Ses pas allaient de plus en plus vites, tandis que le soleil pointait le bout de son nez et que la brise fraîche du matin souleva ses cheveux blonds. Les bruits devinrent de plus en plus intenses et le cœur du jeune homme battait de plus en plus fort. Non, il n'avait - presque - pas peur, il était simplement agacé qu'un abruti puisse le suivre à cette heure-là. Il s'arrêta net et balaya du regard, les coins sombres de la forêt. « Bon, je sais qu'il y a quelqu'un par ici.. Donc, soit tu te montres maintenant .. Soit ..» - le jeune homme n'eut même pas le temps de finir de parler qu'une ombre se dessina devant lui. Il n'était pas certain de bien voir ce qui se trouvait devant ses yeux. Peut-être une biche ? Un ours ? Ou un singe peut-être ? En fait, il n'en avait pas la moindre idée. Ni une, ni deux, il commença sa course en direction de sa proie - « Tu ne m'échapperas pas, cette fois. » Cela faisait bien plusieurs semaines que Boones n'avait pas goûté le bon goût de la viande. Il n'avait jamais trouvé une aussi grosse bête dans la forêt. Les pas du jeune homme allaient de plus en plus vite. Et lorsqu'il arriva prêt de la bête, il se jeta dessus. « Je t'ai eu. » Boones leva la tête et sans plus tarder, son corps se leva rapidement. Il reprit son souffle, posa ses deux mains sur sa tête. La bête qu'il venait de trouver était en réalité une jeune femme. Il reprit rapidement son souffle, avant de se pencher vers elle. Il avait envie de dire qu'il était désolé, qu'il l'avait confondu avec un animal. - quoi que, cela peut être possible What a Face - mais, il n'arrivait pas à trouver ses mots. En fait, ses yeux étaient fixés sur la jeune femme, qui était alors clouée au sol. Aucun mot ne sortait de sa bouche, aucune expression ne pouvait être visible sur le visage de la jeune femme. Boones resta pointé devant elle, aucune de ses mains n'allèrent à son encontre pour l'aider. Il regarda vivement autour de lui, puis d'approcha lentement de la jeune femme. Il la connaissait. « Merde.. ! ». Ses yeux étaient fixés sur elle. Noreen, putain mais qu'est-ce qu'elle foutait ici. Pourquoi elle était vivante ? Pourquoi était-elle dans les bois à cette heure-ci et dans cet état ? Il n'en savait absolument rien. Il se retourna vivement, dans le but de s'enfuit en courant mais, dans ce cas là, cela voudrait dire que c'est un lâche. A la place, il resta pointé devant elle, le regard noir. Il était perdu. « Putaiin. Bon sang Noreen. Dis moi que c'est une blague.. » Il ne savait pas quoi lui dire, ni comment réagir avec la jeune femme qui semblait être perdue.

J'ai voulu faire un montage trop koul étout mais j'ai plus photoshop What a Face
Pardon pour le retard ♡


Dernière édition par Boones H. Kirton le Sam 20 Fév - 17:08, édité 1 fois
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Noreen Blodwyn-Barnes
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Message(#) Sujet: Re: ❝ the coldest story ever told. ❞ (boreen) ❝ the coldest story ever told. ❞ (boreen) EmptyVen 19 Fév - 18:20



❝ the coldest story ever told. ❞
Noreen vivait littéralement dans son propre enfer. Des jours qu’elle n’avait croisé personne, recluse de la société improvisée sur cette île devenue beaucoup trop grande pour elle. Elle errait comme une ombre, effrayée par le moindre craquement de branche, par la moindre brise dans les arbres. Elle avait peur, à la fois de tout et de rien. D’ici, personne ne pouvait plus l’atteindre, car elle vivait littéralement dans son propre trou à rat. Cabane improvisée qu’elle avait construit avec le peu de forces qu’il lui restait encore ; au fond d’un trou, là, quelque part entre deux arbres. A l’image de ce soleil qui se levait difficilement, sa vie était devenue une espèce de cauchemar qu’elle vivait à demi éveillée. Elle dormait le jour, sortait la nuit. Constamment aux aguets, prisonnière d’une incroyable peur de croiser la moindre présence humaine. Tout le monde voulait sa peau, des hostiles fous aux originaires trop orgueilleux pour abandonner le combat. Fuir, se cacher, c’était tout ce qu’il lui restait désormais. Elle était seule, contre tous et contre toutes ses peurs.
Des jours qu’elle n’avait pas croisé la moindre présence humaine, entendue la moindre voix. Elle avait bien choisi le coin le plus reculé, suffisamment loin de tout le monde pour que personne ne puisse la déranger. Elle vivait en parfaite désharmonie avec cette ombre qu’elle était devenue, souvent trop triste pour dormir, trop fatiguée pour réfléchir. Ses problèmes, c’étaient les autres et si elle les évitait alors elle ne pourrait qu’aller mieux. Elle avait tenté de s’en convaincre, mais il faudrait bien se rendre à l’évidence : enfermée dans sa prison de terre, elle n’allait pas mieux. Il lui semblait n’avoir jamais été aussi mal, et tout son corps le lui rappelait au moindre de ses mouvements ; les blessures étaient encore trop nombreuses, trop ouvertes. Les plaies physiques prendraient du temps à se refermer – ses plaies mentales resteraient toujours un peu ouvertes, malgré le temps, la patience et la vie.

Alors, elle avait momentanément abandonné l’idée de revenir. Elle ne voulait plus devoir faire face à tout ça ; les mensonges, les trahisons et les belles paroles qui n’engendraient que des espoirs vains et déçus. Au bout du compte, elle finissait toujours par être la grande perdante du jeu macabre dont elle n’était plus que le pion ; mais elle ne voulait plus jouer. Le problème, c’est qu’on n’a jamais vraiment le choix, dans la vie.

Son souci majeur résidait dans le fait que Noreen n’avait jamais vraiment été une grande aventurière. Elle pouvait bien aider, donner toute son aide, mais ça ne suffisait pas à faire d’elle la survivante de l’année. Elle ne s’auto-suffisait pas, et elle errait constamment d’un bout à l’autre de la forêt avec une seule idée en tête : manger. La douleur avait été si grande que, pendant plusieurs jours, elle n’avait pas fait attention. Puis elle s’était effondrée sans le voir venir et, depuis, les étoiles ne quittaient plus vraiment ses yeux. Elle devait se nourrir, mais elle ne savait même pas comment faire. Que fallait-il manger, sur cette île ? Et quels végétaux fallait-il à tout prix éviter ? Elle avait touché le fond, mais elle n’était pas encore tout à fait résignée à se laisser mourir. Alors, elle tentait de grimper dans les arbres pour attraper des fruits qu’elle reconnaissait ; mais la faim la terrassait au fil des secondes, si bien qu’il ne lui restait plus qu’une solution : manger tout ce qui était à même le sol, pourri ou pas. Et puis, tant pis si elle y passait.

Elle avait ambitionné de retourner se servir à la réserve de nourriture des Kappas, mais la peur l’avait paralysée au moment précis où elle en avait eu l’idée. Si elle devait mourir, elle préférait encore crever de faim, ou d’une bonne vieille intoxication que sous la lame d’un de ces tarés. A force de ne plus faire confiance à personne, elle vacillait dangereusement au-dessus de la falaise de la mort. Elle tomberait, vite et mal, si une main ne se tendait pas rapidement dans sa direction. Elle vit cette main, mais ne la reconnu pas immédiatement. Il avait changé et elle aussi ; voilà pourquoi son esprit l’esquiva, lorsqu’il entra dans son champ de vision. Le suivre, voir où il allait, et lui piquer sa nourriture. Ça, c’était la bonne idée du début de cette journée. Elle improviserait le reste ; elle ne pouvait faire que ça, de toute façon.
Et, comme à son habitude, elle se retrouva, sans avoir le temps d’y penser, au stade de chasseur à chassée. Lorsqu’il la repéra, elle tenta de fuir, mais elle était si faible qu’elle ne parvint pas à aller bien loin. Il lui suffit de quelques secondes pour la terrasser, littéralement : et la voilà qui, pour la énième fois, mordait la poussière.

Elle ambitionna d’hurler toute sa douleur contre le sol rêche de la forêt, mais elle n’y parvint même pas. Elle demeura ainsi impassible de longues secondes durant lesquels il sembla réaliser ce qu’il venait de se passer. Pas elle. Elle, elle était encore à terre et n’y comprenait rien. Il n’y avait plus que le danger qui remontait sa gorge à l’en empêcher de crier. Elle voulait pleurer, mais elle avait déjà versé tant de larmes qu’il ne lui en restait plus suffisamment. Alors elle demeura ainsi, immobile et silencieuse, allongée de tout son long. Jusqu’à ce que cette voix parvint jusqu’à ses oreilles, et réussit à remonter son esprit. Elle connaissait cette voix et, étrangement, c’était l’une de celle qui l’effrayait le moins. Ça faisait si longtemps qu’elle ne l’avait pas entendu, elle aurait pu ne pas le reconnaitre ; mais comment oublier une telle voix, hein ? Elle resta impassible encore de longues secondes, le fixant de ses minuscules yeux fatigués et rougis par la peine. Elle ne devait probablement ressembler à rien, et se trouvait déjà bien étonnée qu’il l’ait reconnu. Elle devait avoir cette couleur cadavérique et effrayante ; ses cheveux, à demi-coupé se battaient probablement en duel avec des insectes morts. Mais il y avait surtout toutes ces marques, ces coups de scalpel le long de son visage. Desmond ne l’avait pas loupé, et il y avait fort à parier que son nouvel interlocuteur, tout droit sorti d’outre-tombe, venait de le remarquer. Il avait ses yeux noirs qu’elle lui connaissait trop bien et, d’un seul coup, un flot de souvenirs pris son esprit en otage. Boones, murmura-t-elle du mieux qu’elle put. Des jours qu’elle n’avait pas parlé, sa voix était enrouée et tremblante. Elle était terrifiée et elle ne se releva pas. Son regard, distant, divaguait d’un bout à l’autre de la forêt, trop effrayé pour croiser celui de Boones. Je te faisais des blagues plus drôles que ça, jeta-t-elle finalement. Il y avait de l’ironie dans ces mots – tout n’était pas perdu. Peut-être saurait-il lui faire retrouver le chemin de la lumière. Ou peut-être pas.



c'est toi qu'es trop koul ouais ! boreen is back, ohlolo, jotem hiii
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Boones H. Kirton
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Message(#) Sujet: Re: ❝ the coldest story ever told. ❞ (boreen) ❝ the coldest story ever told. ❞ (boreen) EmptySam 20 Fév - 17:07

❝ the coldest story ever told. ❞

BOREEN


Le jeune homme marchait d’un pas fatigué mais toujours rassuré, dans la jungle. Le soleil venait à peine de montrer le bout de son nez alors le médecin ne cessa d’avancer. Plus rapidement il était rentré chez lui, moins il devait faire face aux habitants de l’île, tous hypocrites les uns envers les autres. Boones avait toujours su montrer son penchant légèrement grognon, même si ces derniers temps il l’était beaucoup moins qu’avant. Une main enfuie dans la poche de son pantalon, maintenant bien troué et l’autre tenant cette drôle de chose en bois, qu’il avait fabriqué lui-même et qui, accessoirement, lui servait de gourde. Et plus Boones avançait dans cette jungle agitée, plus il se demandait s’il avait réellement fait le bon choix. Il se posait toujours la même question, encore et encore jusqu’à ce qu’il n’ait plus assez de force pour réfléchir à tout ça. En fait, il se demandait s’il avait bien fait d’accepter de quitter l’île avec cette blonde un peu folle sur les bords. Non parce que cette tempête et ce second naufrage, en quelque sorte, avait tout chamboulé dans la vie du jeune médecin, qui n’avait rien demandé de tout cela. Lui qui était si retiré de toute la population, lui qui ne sortait que quelques secondes par jours de sa cabane, avait peut-être enfin accepté le fait qu’il était bel et bien prisonnier de l’île. Très vite, des craquements de branches le sortirent de ses pensées anciennes. Et il faut l’avouer, Boones avait carrément tenté d’attraper une bête sauvage qui au final n’en était pas vraiment une.

Alors, lorsqu’il avait revu Noreen pour la première fois depuis des mois et surtout dans un sale état, tous les souvenirs qu’ils avaient pu avoir ensemble étaient comme par magie, remontés à la surface. Tous ces bons, et surtout mauvais, moments lui rappelaient à quel point, au fond de lui il tenait à elle. La jeune femme avait été en somme, la seule compagnie du jeune homme pendant les premiers instants sur l’île. Ils s’appréciaient mais se détestaient en même temps et c’était une drôle d’impression. C’était un peu comme si, quand il se voyait tout allait mal mais lorsqu’ils n’étaient plus ensemble, tout allait aussi mal. Ils étaient tous les deux piégés dans une relation que seul eux pouvaient comprendre. Alors le fait de la voir saine et sauve n’avait pas arrangé les choses. Bien qu’il soit, un minimum enthousiaste à l’idée qu’elle ne soit pas morte, il était toutefois très en colère qu’elle l’ait fait embarquer dans ce genre d’aventure qui au final, avait complètement fait basculer leur histoire du mauvais côté.

Une brise fraîche passa dans les cheveux du jeune homme, tandis que le soleil était toujours en train de se lever. Un soleil chaud et à la fois éblouissant à lui en brûler la rétine. Il avait fixé son interlocutrice pendant plusieurs secondes. Il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour s’apercevoir qu’il avait brutalement sauté What a Face sur Noreen, son acolyte de toujours. Jusqu’à ce que leurs regards se croisèrent. Le cœur de Boones se mit à battre de plus en plus vite. Non, il ne pouvait simplement pas y croire. Elle ne pouvait pas être devant ses yeux, pas maintenant, quoi. Le corps en sueur du jeune homme ne mit qu’une fraction de secondes à se redresser. Il tenta vaguement de remettre ses cheveux ébouriffés en place et enfin, il tapota son pantalon, laissant échapper une fumée fine de terre sêche. Face à elle, il était mitigé entre l’aider ou la laisser au milieu du sol sec et de quitter les lieux. Tout de suite, ses pensées noires avait soudainement disparu lorsqu’il fit face à une Noreen perdue. La jeune irlandaise avait beaucoup changé, autant physiquement que mentalement. En fait, elle avait l’air seule et démunie de tout sens. Elle semblait effrayée et à vrai dire, le jeune homme ne l’avait jamais connu ainsi. Où était donc passé la Noreen sûre d’elle, enthousiaste et tellement sarcastique ? Il avait cette drôle d’impression d’être en face d’une simple inconnue. Mais voilà qu’après plusieurs secondes de vide absolu, la jeune blonde l’échappa échapper un mot. Boones pouvait très bien lire dans ses yeux qu’elle allait mal, très mal. Alors, sans plus tarder, il se rapprocha de son interlocutrice et s’accroupit près d’elle. Ses mains rêches mais chaudes allèrent se poser sous le menton de la jeune femme. Il lui leva la tête, toujours en la fixant dans ses beaux yeux bleus. « Merde, Noreen, tu vas bien ? » jeta-t-il avant de se tourner brutalement, afin de vérifier si personne n’était là, si personne n’était la cause de tout ça. Et puis, un sentiment étrange prit place. La gorge du jeune médecin se noua. Il était pris entre une inquiétude pesante et une colère monstre. Il était en colère, oui, qui sur cette planète aurait voulu du mal à la jeune irlandaise qui visiblement, n’avait rien demandé de tout cela. Boones aurait bien pu l’interroger sur son état actuel mais, il n’était pas certain que Noreen lui répondrait, franchement. Au lieu de ça, il enroula ses mains dans les siennes, dans le but de l’aider à se lever. « En effet, tu étais beaucoup plus drôle que ça… Et en plus tu étais beaucoup moins…moche. Qu’est-ce qui t’ai arrivé ? ». Bah oui, le jeune homme essayait tant bien que mal de la faire sourire. Il voulait lui faire décrocher une esquisse de sourire sur ses jolies lèvres rongées. Peut-être était-il trop tôt pour plaisanter avec elle. Soit, un léger silence s’installa entre les deux personnes. Il n’attendait pas grand-chose, juste qu’elle lui explique pourquoi elle était dans cet état. « Tu devrais boire un peu d’eau,». Avait-il lâché en lui déposant dans ses mains sales, sa gourde préalablement remplie d’eau fraîche. Habituellement, il lui aurait clairement demandé de ne pas finir la bouteille, mais ce n’était pas le moment. A la place, il continua d’observer son acolyte et de s’imaginer tous les films possible et inimaginable qui auraient bien pu lui arriver. Et bordel, qu’est-ce que ça lui arrachait le cœur de se dire que sa présence lui avait manquée.

& moi jotem encore plus mon chou ♡
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Noreen Blodwyn-Barnes
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Message(#) Sujet: Re: ❝ the coldest story ever told. ❞ (boreen) ❝ the coldest story ever told. ❞ (boreen) EmptyDim 21 Fév - 18:31



❝ the coldest story ever told. ❞
Jamais elle n’aurait pu imaginer qu’elle croiserait Boones, là, au beau milieu de cette forêt, et encore moins qu’il lui sauterait littéralement dessus comme si elle était un misérable animal. Ça ne faisait plus le moindre doute que Noreen, en plus de ne plus supporter la moindre présence humaine autour d’elle, n’acceptait pas celle des hommes. Ils avaient, les uns après les autres, arrachés son cœur et jeté très loin pour qu’elle ne le récupère jamais. Boones, à sa manière, en avait fait de même, mais elle ne pouvait repenser à cette histoire qui n’avait pas fonctionné. Car lui n’avait jamais tenté de lui nuire, il n’avait jamais voulu lui faire le moindre mal. Il n’était pas un danger et, pour ça, elle se devait de lui accorder le bénéfice du doute. Bien-sûr que les choses ne seraient plus jamais ce qu’elles avaient pu être, entre eux deux, mais probablement que Noreen pouvait sortir légèrement de sa carapace pour lui. Parce qu’il ne lui voulait pas de mal, hein ?

Elle l’observait de ses minuscules yeux d’animal trop effrayé pour bouger et elle le regarda s’approcher. Lorsqu’il posa ses doigts sur son menton, cependant, elle ne put retenir un immense frisson, encore trop effrayée par le contact humain pour pouvoir le supporter. Le dernier à avoir caressé son visage l’avait ensuite charcuté à grands coups de bistouris. L’homme passé avant celui-là avait capturé son visage pour l’embrasser, juste après l’avoir étranglé et emmené de force tout droit vers l’enfer. Définitivement, elle ne pouvait tolérer un tel contact, une telle proximité. Elle était bien loin, la Noreen tactile qui n’avait jamais hésité à passer sa main dans les cheveux de Boones juste pour le faire chier ou à se jeter dans ses bras aux pires moments. Elle recula donc brutalement son visage pour ne plus sentir les mains du jeune homme contre sa peau, simplement parce qu’elle était incapable de le supporter. C’était trop tôt, tout ça, pour elle. Il lui faudrait une éternité avant de pouvoir supporter un quelconque contact humain, et bien plus encore pour accorder de nouveau sa confiance à qui que ce soit. Elle l’observa silencieusement ; elle avait très bien compris sa question, mais était-elle réellement censée y répondre ? Sans blague, il lui demandait vraiment si elle allait bien ? Probablement que ouais, elle avait l’air prête pour le prochain concours de beauté de l’île, hein. Elle aurait certainement pu en être blasée, si seulement elle ne s’était pas tant souvenue de Boones, ce même Boones qui, comme elle, avait pour habitude de poser des questions avant d’y réfléchir. Elle le laissa ainsi y repenser, toujours assise sur ses fesses et occupée à tenter d’instaurer une plus grande distance entre leurs deux corps.

Un très léger, quasi imperceptible sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle entendit sa phrase. C’est sûr qu’à à peu près toutes les autres périodes de sa vie, elle avait été plus jolie Mais, à vrai dire, elle se foutait pas mal d’être laide comme un pou, à cet instant précis. Il est des moments où il semble plus important de se relever à l’intérieur que de se soucier de l’extérieur. Et puis, à qui pouvait-elle bien plaire, au fond ? Ceux qu’elle avait aimés avaient fini par la briser. Elle ne voulait plus ça, non, jamais.
Ses doigts tremblant étaient prisonniers de ceux de Boones et, malgré tous ses efforts, elle ne parvenait pas à les éloigner. Elle voulait bien essayer, mais elle sentait qu’encore une fois, il risquait de la garder prisonnière, lui aussi. A vrai dire, elle ne remarquait même plus que tout son corps bougeait d’une bien étrange manière, proche de l’effondrement. A sa proposition, elle hésita, l’espace d’une seconde. Si manger avait été sa priorité, il était fort possible qu’elle en ait aussi oublié de boire. Elle attrapa donc précipitamment sa gourde et ne se fit pas prier pour la vider de moitié. Lorsqu’elle eut terminé, elle la rendit immédiatement à son propriétaire et, d’une toute petite voix, s’exprima pour la seconde fois. Merci, se contenta-t-elle de souffler, certaine que ce n’était pas suffisant. Mais elle ne pouvait plus se forcer, elle l’avait déjà beaucoup trop fait. Si bien qu’elle se recula, glissant lamentablement ses fesses sur le sol, pour laisser au moins deux bons mètres de distance entre leurs deux corps. Elle ne pouvait pas prendre le risque de le laisser avoir le dessus, si jamais il se révélait aussi décevant que tous les autres.

Les secondes défilèrent et Noreen réalisa qu’il ne s’en irait pas comme ça. Il ne la laisserait pas tomber, parce qu’il n’avait jamais fait ça. Parce que, malgré les épreuves, il avait toujours été là, et peut-être bien qu’il le serait toujours. Ca réchauffait un peu son cœur glacé de voir son visage, de savoir qu’il était là, à ses côtés. Presque autant que ça la terrifiait, au fond. Fixant le vide, elle se décida finalement à répondre à sa question, d’une petite voix menaçant de se casser à chaque instant. Ils m’ont fait du mal… Elle y repensait, sans arrêt, tous les jours. Mais jamais elle n’avait pu le dire à haute voix. Pas devant les autres, ceux qui avaient tenté de lui tendre la main sans y parvenir vraiment. C’était dur, au point d’en sortir son cœur s’effriter à l’intérieur. Elle voulait tant lui en dire plus, lui expliquer qui étaient ces ils et ce qu’ils avaient bien pu lui faire, mais elle en était simplement incapable. Il n’y avait plus grand-chose à sa portée, au fond. Mais elle essaya, au maximum, pour Boones. J’ai été… Prisonnière. Longtemps. Il aurait sûrement pu se contenter de quelques mots, mais s’en était déjà beaucoup trop pour Noreen. Les premières larmes noyaient déjà ses joues, tandis qu’elle fixait le vide en essayant de continuer. Pour peu qu’il puisse y comprendre quelque chose. Je… Ils me cherchent, partout… Sur l’île, et l’hydre, partout. Ce sentiment d’insécurité dégoulinait de ses yeux, comme ces larmes qui inondaient à présent ses joues. Et elle éclata d’un sanglot fort, violent et particulièrement alarmant. Peut-être qu’elle était au bout de tout ce qu’on avait bien pu lui infliger.



je pense paaas moi héhéé
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