Abel avait retrouvé son meilleur ami depuis plus d'une semaine ou deux maintenant. Il lui avait fait la tête, de l'avoir abandonné, de ne pas l'avoir prévenu, de ne même pas lui avoir envoyé un pigeon pour le rassurer. Non, il l'avait carrément abandonné. Bon, maintenant, il ne lui en voulait plus, enfin, rien qu'un peu. C'est qui cette meuf qui était entrée dans la vie de son meilleur pote ? Elle n'avait pas intérêt à le changer en poule mouillée, en un homme faible qui n'est plus capable de faire les quatre cents coups. Bref. Il ne voulait pas en parler, Abel veut juste passer à autre chose et faire ce qu'ils font de mieux: faire des conneries entre potes et faire chier le reste du peuple. Le jeune homme avait commencé à boire avec Camille, il n'était que dix-neuf heures à ce moment-là. Ouais, il était tôt, mais il paraît qu'il y a une fête pas très loin. Alors, autant y aller saoul et ainsi, ils pourront s'amuser davantage. Par contre, il n'est pas certain qu'ils vont se rappeler de la soirée, à voir. Abel avait conservé les fameux draps, alors il lui proposa l'idée de faire les fantômes durant la soirée. Pourquoi pas ? Ça va être vraiment marrant. Les gens seront saouls pour la plupart, ils vont en chier dans leur culotte. Le jeune homme avait un sourire à cette idée-là. Il a vraiment besoin de se changer les idées, de s'amuser, de rire et de se saouler la gueule, rien qu'entre mecs. « yo... » Il releva la tête. Qu'est-ce qu'il voulait dire déjà ? Ah, plus aucun souvenir. Ça commençait bien. Abel éclata de rires sans raison. « Non, en fait, pas yo.. mais yo, on y va ? » Il lâcha un de ses rotes avant de se lever rapidement. Oops, un peu trop, qu'il manqua de tomber au sol. Il continuait de rire bêtement. Le jeune homme attrapa son drap, il y avait fait trois trous, histoire de respirer et de voir, déjà qu'il fait bien noir. Le jeune homme a en plus chaud, à cause de l'alcool. Le brun tentait de mettre le drap, excepté qu'un bras est entré dans un trou. « ça ne rentre pas, je crois. » Abel rit et se débattit un peu avec la couverture avant de bien l'enfiler, il attrapa un dernier verre pour la route et il le boit par le trou, ce qui le fait bien marrer comme un homme bien saoul, qui rit de sa propre connerie. Il sautilla légèrement en levant les bras.

Ils étaient déjà complètement saouls. Pas besoin de fête! Ils le font déjà eux-même. Abel n'arrêtait pas de roter, ouais, la bière faisait son effet et parfois, il avait l'impression de faire un concours avec son meilleur ami. Ils sont vraiment glamour ! Il n'y a pas plus sérieux que ces deux-là. « Rap toi-même yo ! » Il éclata de rire, car il n'avait aucune idée de ce qu'il disait. Le rap, il n'a jamais vraiment apprécié, à part quelques rares chansons, mais il a déjà oublié les titres. Purée, c'est lui qui manque de tomber, c'est son pote qui se casse la tête. Abel riait de plus en plus, il était plié en deux et il avait une de ces envies de pisser. « Va falloir que je pisse avant de partir ! » Enfin, s'il y arrive, à dézipper son pantalon et le baisser. Le jeune homme tentait de mettre le drap. Il fronça les sourcils et il s'arrêta d'un seul coup, le trou, le trou pour la tête. Où ça ? Il était perdu lui-même, mais il réussit après des efforts à bien l'enfiler. « Bouhouhouu » Il agita les bras comme un dingue.

Il éclata de rire, car son ami n'était pas plus futé finalement que lui. Le jeune homme avait du mal à ne pas rire et il ne pouvait donc pas l'aider. « CÂLINNNNN » Abel sautilla en agitant tous ses membres et il vient s'écraser bêtement contre Camille pour lui faire un câlin, mais également à l'arbre. « Tu es en sandwich hahaha » Abel continuait de rire avant de se reculer et de lui faire remettre le drap correctement. « BOUH, JE SUIS ICI, TU ME VOIS ? » Le jeune homme le secoua légèrement pour lui faire savoir qu'il est bien devant lui. Abel s'éloigna ensuite pour pouvoir faire pipi, histoire de ne pas se salir durant les conneries, ça serait bien bête un tel accident. Lorsqu'il termina, il revient vers Camille. « Pourquoi on n'a pas fait de trou pour le nez ? On va mourir ! » Il se pinça légèrement le nez à travers le drap. Vont-ils mourir ? Heureusement, il y a la bouche, mais puisqu'il est trop saoul pour se rendre compte de sa connerie, comme les prochaines d'ailleurs. Party Time Now !

Abel ne pouvait plus se retenir de rire, sérieux, est-ce que tu peux mourir si tu ris trop ? Tiens, il se pose même cette question débile dans sa tête. Sa tête bien trop floué, remplis de conneries, ce n'est pas possible. Le jeune homme n'arrive même plus à penser de façon intelligent. « Moi aussi, je vois des vaches des fois ! » Il délirait complètement, car jamais il en avait vu, mais c'était sûrement les fois où ils avaient encore trop bu. Abel s'était précipité sur Camille pour lui faire un câlin tout comme à l'arbre, il n'était clairement pas l'arbre, mais c'était marrant. Le jeune homme lui dit qu'il était en sandwich tout en éclatant de rire. Étrangement, il le dévisagea un instant, conscient durant un court instant ? Non merci, pas ce soir. « J'adore me faire manger, pas toi ? » Abel éclata de rire, car il espérait sincèrement qu'il n'allait pas se faire manger par une bête ou même un cannibale. Après avoir fait ses besoins personnels, il était revenu aider son ami. Néanmoins, Abel se rendit compte qu'ils allaient mourir, car ils n'ont pas fait de trou ! Bordel, il est où ce trou à la con ? « Hey, c'est mon nez ! Bouhouhou ! » Abel lâcha un cri, comme une fille dans les films d'horreur, lorsque ce dernier lui annonça qu'il avait perdu son nez. Il cria de façon hystérique, presque les larmes aux yeux et en panique. Très vite, il se plaça à quatre pattes au sol. « Mon nez... mon nez... pourquoi as-tu fait ça ? » Il pleure presque, enfin, les larmes d'un alcoolique perdu. Le jeune homme tentait de trouver son nez et lança de petits cailloux sur son ami. « Toi méchant, moi plus ton ami ! » Abel tomba sur le côté et il se plaça en boule comme un bébé en chialant et en marmonna. « mon nez » sans s'arrêter.

Le jeune homme ne comprenait plus rien à propos des vaches. Il ne se trouvait pas pervers, enfin, que parfois, ça arrive. Abel continuait de rire, car c'était complètement dingue comme situation. Cependant, il arrêta de rire pour pleurer bêtement comme un bébé, il se roula au sol, ne trouvant pas son nez. Il n'avait pas envie de pardonner à son ami d'avoir perdu son pif. Abel était enroulé dans son drap blanc, il jeta des cailloux à son ami. « Tu mérites un châtiment ! Tu es méchant ! » Il se berça légèrement au sol tout en s'imaginant avec un nez en bois. Est-ce que Pinocchio arrivait à respirer avec un tel nez ? Grr.. Il veut son propre nez. Il continua de s'agiter ainsi, le coeur débattant, en espérant qu'il ne fasse pas une crise cardiaque. Abel secoua désespérément la tête tout en ne se rendant pas trop compte que Camille était rendu derrière lui. « Les lutins c'est méchant ! Ils sont bleus et vivent dans des champignons ! » Il faisait référence aux schtroumpfs. Accidentellement, Abel se donna une tape dans le visage, tapant son nez et il s'écria. « MON NEZ EST REVENU ! IL M'AIME ET IL NE M'ABANDONNERA JAMAIS ! » Abel se releva rapidement, manquant de se cogner la tête contre l'arbre, mais il sautilla comme un dingue quand même. « bouh ouh ouh ! On va pouvoir se rendre à la fête !! » Abel allait maladroitement se prendre une bouteille de bière et il but rapidement la boisson. Il ne s'était pas rendu compte qu'il avait eu des larmes, il ne prit donc pas la peine de les essuyer, il était heureux maintenant. Abel avait retrouvé son nez ! Ils pouvaient enfin passer aux choses sérieuses, du moins, s'ils y arrivaient.

« Yo, je te jure. Ils sont vraiment méchants ok. Et il y a même un sorcier avec son chat, encore plus méchant ! Tu as déjà vu un lutin avec une barbe blanche et des lunettes ? C'est flippant ! Ne faut pas les voir, ils vont nous jeter des champignons ou des roches. » Un peu comme Abel faisait à Camille lorsqu'il était en pleure comme un petit gamin qui aurait perdu son lego préféré. Le jeune homme était prêt à faire la fête, à danser en tant que fantôme et boire en tant que fantôme. Ça va être trop cool mon ami ! Le jeune homme bougeait comme un idiot, manquant souvent de planter, car il faut dire que sa vision n'est pas très claire. Abel lâcha un rote à son tour. « Euhh... bonne question ! C'est sûrement par là-bas ! » Il pointa avec le bout de son doigt vers une direction quelconque, car il en avait aucune idée. S'il était à jeun, il l'aurait su, mais puisque ce n'est pas le cas, ils risquent sûrement de se rendre dans la maison des lutins bleus. Abel se pencha soudainement, il attrapa un champignon tout étrange et il le lança sur Camille pendant qu'il pisse, enfin, il ne remarqua rien d'intime. « UN CHAMPIGNON MÉCHANT !!! » Il lâcha un cri et il fit agiter ses bras comme des tentacules. Abel éclata de rire tout en sautant et il tourna alentour de l'arbre avant de tomber au sol, tout étourdie. « Je crois que je suis tombé ! » En tout cas, cela ne l'empêchait pas de continuer à bouger ses bras comme des tentacules. « On va faire peur aux gens ! Ils vont croire aux fantômes mouahaha » Le jeune homme se roula légèrement au sol avant de tenter de se relever. Abel commença à marcher lorsqu'il se stoppa net en entendant les hiboux. « C'est flippant ce bruit ! » Il se tourna vers Camille.

Abel savait au fond de lui ce que c'était des schtroumpfs, excepté que là, l'alcool faisait vraiment son effet, peut-être un peu trop même. Le jeune homme ne comprenait pas ce que son ami tentait de dire. Il le regarda étrangement avant d'éclater de rires. « des stroutouf ? Ouais, mais ils doivent exister à quelque part, peut-être même sous nos pieds quoi ! » Abel sauta de peur d'écraser des coeurs vivants. Le plus qu'il pourrait écraser c'est un insecte sans se rendre compte. Il s'était amusé à lui lancer un champignon qu'il croyait méchant. Il tentait de danser ou je ne sais quoi. Il éclata rire. « Ouep, un beau papillon ! » Il continuait de rire et puis lorsqu'il s'était relevé, il remarqua son drap. Il fait une moue et il réussit à retirer la poussière, ce n'était plus aussi blanc, mais ça ferait l'affaire. De toute manière, les fantômes ce n'est pas censé être propre. Abel était prêt à partir pour la fameuse fête que les clans avaient organisée pour faire soi-disant la paix. Lorsqu'il entendit des hiboux. Il en a souvent entendu ici, ça lui fout vraiment la trouille. « OUIII, ON VA MOURIR, SI ON NE FUIT PAS ! » Par instinct, il attrapa rapidement la main de Camille-Clovis afin de courir. Ouais, sauf que bon, ils ne savent même pas où ils font. En plus, on ne peut pas dire que c'est courir. Abel court vraiment très mal dans cet état-là. il s'arrêta près d'un arbre quelconque. « Tu crois qu'on a sommé la bande de lutins maléfiques ? » Il se rendit compte qu'il tenait toujours la main de son ami. Abel rit avant de la lâcher. « Bon, la fête c'est par là-bas ! » Abel qui est toujours aussi saoul, tentait de faire une drôle de courbette, impossible à décrire. Un sourire large apparut sur son visage. « J'AI DE LA FLEXIBILITÉ ! » Pas pour longtemps, il tomba bien assez vite sur le sol en lâchant un petit cri. « On m'a tué ! » Hurla le jeune homme. Il ne s'était bien sûr rien cassé. Il avait tout simplement perdu l'équilibre. Le sigma tentait de se relever. « Tu me relèves ? » Il était décidément coincé au sol. Il lui tend les mains pour qu'il l'aide à se relever. À savoir si son meilleur ami va en être capable. Abel riait et sentait quand même sa tête tournée.

Abel ne comprenait plus rien à la situation. Il y avait non seulement des lutins bleus méchants, sorcier et même un chat et puis des houhou. Attends, ce n'est pas eux qui sont censés faire des bouh bouh ? Il avait vraiment peur, enfin, pas vraiment, mais l'alcool parlait beaucoup, voir un peu trop. Ils se mirent alors à courir jusqu'à arrêter. « Des fantômes qui ont peur ! Ça se peut ça ? On aurait dû se déguiser en diable, j'aurai bien aimé tirer le diable par la queue ! » Il éclata de rire, car il ne savait pas de quoi il parlait en disant cela. Le jeune homme tentait alors une courbette, qui s'avérait fatale dans sa petite tête. Il se frotte les membres avant de lui demander de l'aider, mais son ami tomba sur lui. « Aahhh, heyyy Bob ! Retires-toi ! » Abel éclata de rire comme un dingue. Il resta même ainsi, mais à force de sentir son poids, il le poussa pour mieux respirer. « Allez Camel, on y va ? » Bon, il fallait qu'ils tentent de se relever, tous deux à terre, ne vont pas aller loin. Abel regardait partout, incapable de se relever. « Pourquoi la fête n'est pas venue à nous ? » Il rit et tape le ventre de son ami et une idée lui vient, tout bêtement. Abel commence à le chatouiller comme il le peut.

Soudain, un craquement ce fit entendre. Abel s'arrêta net et il releva la tête, tentant de voir par les deux trous, il aperçut deux filles dans leur âge, pas très loin. Il murmura alors à son ami. : « Yo Camel, il y a deux filles, on leur faire peur ? mouahaha » Soyons diabolique ! Peut-être même qu'elles vont à la fête et ils s'y rendront en même temps. Le jeune homme se recula jusqu'à l'arbre et il s'agrippa vraiment maladroitement à celui-ci pour se relever. Il regarda partout et regardait Camille pour voir s'il allait faire peur aussi à ses filles. De toute façon, elles ne risquaient pas de les reconnaître, ils sont sous un drap.

Abel éclata de rire en l'entendant. Oui, dans les films, ils pouvaient faire peur, mais là, ces deux-là ? C'était à discuter. Il continuait de rire avant de lui dire qu'il aurait aimé tirer le diable par la queue. Ouais, c'était n'importe quoi, car il ne l'avait pas utilisé dans le bon sens, mais vu son état, il n'a pas la tête à faire ses devoirs. « Je suis insatiable ! » Le jeune homme éclata de rire, parfois ouais. Enfin, c'était sorti spontanément et il en riait. « C'est une sorte de chameau, je crois ! » Abel riait puis il vient le chatouiller pour plaisanter davantage. Tout en se demandant pourquoi la fête n'était pas venue à eux, c'est vrai quoi ? Ils n'ont pas pensé aux gens éloignés ? Deux filles commencèrent à s'approcher dans le chemin où ils étaient. Vite, cachons-nous ! Abel tentait de se tenir pour ne pas planter encore au sol. « On leur fait de l'hypnose ? » Aucune idée du pourquoi il avait sorti ça d'un seul coup. Abel a toujours aimé les tours de magie, les magiciens, ceux qui font de l'hypnose, c'est fascinant ! « Bah ouais, me regarde pas comme ça ! C'est cool l'hypnose, on pourrait l'utiliser sur les autres si on savait comment faire. Tu sais comment faire ? »

Il lâcha un rote avant de placer sa main devant sa main comme. « Oops.. shhhh.. faut pas faire de bruits mon ami ! » Abel était d'accord pour faire des bouh bouh bouh. Il lâcha doucement la tête, les filles commencèrent à s'approcher tout doucement. Il donne une petite tape à son ami comme si de go, on y va. Abel se met alors à crier. « BOUHHHHHHHHH » Il saute dans le chemin en bouger et en criant comme un débile pour leur faire peur. Les filles eurent évidemment peur et Abel commença à leur courir dessus avant de s'arrêter. « BOUHHHH !! » Il était essoufflé et il avait vraiment chaud. Pffiou, c'était de la course ! Il avait besoin de respirer et surtout, il avait vraiment soif le petit. Où est la bière ?!

Il l'avait traité de chameau, bon, ce n'était pas du tout méchant, d'autant plus qu'il est saoul, pour lui, c'est gentil et un petit surnom affectueux si on peut dire cela. Il riait à l'entendre faire la vache. Abel ne va même pas différencier les deux cris, il n'a d'ailleurs jamais entendu un camel crier. Le jeune homme a toujours aimé les trucs de magie, en plus dans Marvel, il y a des sorciers et des magiciens, alors c'est obligé que ça soit cool quoi. Il lui adressa une moue en l'entendant dire qu'ils sont des fantômes et non des magiciens. Cependant, il tentait de le convaincre tout de même en disant qu'ils pourront utiliser l'hypnose et les autres coups sur les gens. C'est super-cool quoi ! Abel se met à sourire en le voyant tenté et puis il éclata de rire, car il ne comprend pas ce quoi il parlait. « Oh, il faut vraiment que tu me montres ce tour hein ? Ça l'air trop super ! » Mais maintenant, ils étaient de vrais fantômes ! Abel s'était mis à courir avec son meilleur ami pour faire peur aux deux filles qui hurlaient, mais la course se termina bien assez tôt. Et pourtant, ce sont deux jeunes en forme normalement. Ils ont plein d'énergie. Il faut croire que l'alcool les avait rendus paresseux. Abel sursauta en sentant la claque sur ses fesses de la part de son ami. Il rit, il était surpris, mais rien ne le choquait en fait. « Ouais, il faudrait suivre les filles ? Elles vont peut-être à la fête, mais là, je les ai perdus de vue ! »

Abel pouffa de rire en l'entendant. « Mais moi aussi, je vois tes yeux ! Je te vois ! » Il continuait de rire, il ressentait une drôle de sensation, la sensation alcool qui faisait toujours bien son effet. « Et hey, je vois aussi ta bouche ! Tu vois la mienne ? » C'était une belle et stupide question. Et Abel était plus grand, alors, il le voyait bien, enfin, aussi bien qu'il pouvait voir. Il ressentait toujours cette envie en lui...Le jeune homme s'empara  des lèvres de son ami pour un baiser sauvage et spontané. Était-il vraiment insatiable ? Seulement l'effet de l'alcool ? Peu importe, il l'embrassa sans se soucier du reste, il plongea sa langue dans sa bouche, une grande bouffée de chaleur s'empara de son corps. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Il n'arrivait pas à s'arrêter.

Abel devenait tout aussi fou que son ami avec l'idée de faire spectacle et d'être les maîtres du monde. Il était tout content et il était en train de s'imaginer ce qu'ils feraient et puis le succès qu'ils auront. Ouais, il s'imagine le plus gros des succès. Ils seront graves populaires avec leurs tours de magie ! « On va faire un malheur !! Et arrête, tu me donnes envie de manger là ! » Le jeune homme éclata de rire, il avait tout le temps faim d'ailleurs, mais là, c'était pire, avec l'alcool. Il avait envie de pizza hm... de la pizza extra-fromage. Il secoua la tête pour ne plus y penser avant de rire. Ouais c'est vrai, elles avaient disparu. Il ne comprenait pas comment il y était arrivé, mais c'était fait. En tout cas, c'est bien ce qu'il croit. « J'ai des pouvoirs ! Oh mon dieu, j'ai des pouvoirs !! » Il sautilla comme un dingue et pas question de ne pas tenter ses ''nouveaux pouvoirs''. Le jeune homme était aux anges en y pensant. Pffiouu, avoir des pouvoirs, ce n'est pas rien hein. Les deux meilleurs amis passaient de magie à tu vois mon visage ? C'était complètement délirant ! Abel voyait bien ses yeux et puis même ses lèvres, d'ailleurs, même Camille voyait ses lèvres. Il passait à nouveau d'une envie à une autre, car il s'était emparé soudainement des lèvres de Camille-Clovis. C'était vraiment étrange, surtout lorsqu'on connaît Abel, mais pourtant, il était vraiment en train de l'embrasser. Heureusement, il ne se tapait pas la honte, car son partenaire était en train de prolonger tout aussi follement. Il se retrouva contre l'arbre, cet arbre était vraiment en train de vivre tout et n'importe quoi, mais surtout, témoins des pires conneries de l'humanité. Abel prolongea toujours le baiser, parfois, c'était un peu difficile, car le trou n'était pas vraiment fait pour cela. Enfin. Deux fantômes qui s'embrassent, c'était beau à voir. Il frissonna en sentant sa main malgré le drap et son chandail dessous cela. Il grippa les cheveux de Camille en prolongeant langoureusement le baiser. Il s'arrêta finalement afin de se reprendre de l'air, ça aussi c'était du sport. Il tentait de reprendre ses esprits, mais il ressentait de drôles de choses pas très catholiques et il avait vraiment chaud aussi. « Ça fait quoi d'embrasser un fantôme ? Moi, je trouve ça trop cooolll » Dit-il en riant, mais il était désireux. Sa main lui caresse le ventre tout en le fixant.

Abel le dévisagea en l'entendant parler d'agrume avant d'en rire. Pour lui des agrumes, c'est surtout pour se donner un peu d'énergie, mais ce n'est pas tellement nourrissant, pas comparer à un bon steak ou même des cochonneries. Agrume ça fait finesse, tout petit, délicat, le steak, ça fait sauvage, l'opposé quoi. Le jeune homme s'imaginait ensuite avec des super-pouvoirs comme ses héros préférés. Il était vraiment dans un autre monde lorsqu'il y pensait, son monde à lui. Il peut s'y placer, dans son confort, pour oublier tout le reste afin d'être un peu heureux. Il faut dire qu'il n'a jamais eu la vie facile, certes, il ne s'est jamais plaint, car ce qui est fait est fait, mais il y pense souvent. S'il y a un endroit où il peut être heureux, c'est bien dans son propre univers, là où personne ne va venir le chercher pour le torturer ou tout simplement le tuer. Abel préfère rester de marbre et faire comme si rien n'était. Il a sorti de ses pensées peu joyeuses pour retourner dans un tout autre univers, celui d'Abel et Camille. Il haussa les épaules, car il n'avait aucune idée de l'endroit où il les avait envoyés. « Au pays d'Oz !! » Dit-il sérieusement, en y croyant dur comme fer. Ça serait trop super d'aller au pays d'Oz, il y a tant d'aventures. « Putain, faut vraiment qu'on aille au pays d'Oz, vivre des aventures !! Wahouuuu » Il sautilla tout bêtement avant que tout cela se transforme en un baiser, un échange étrange entre les deux hommes. Est-ce que cela était permis ? D'embrasser son meilleur ami ? Après tout, ils se considèrent comme deux frères. Il lui demanda ce qu'il ressentait, quel effet que ça fait d'embrasser un fantôme ? À vrai dire, il en a jamais rêvé, sûrement à cause des fantômes et qu'il crut qu'en embrassant ça, il se ferait dévorer ou il passerait à travers du fantôme. Ce dernier semblait tout autant apprécier. Il ne comprit pas son mot, mais il riait tout de même, car oui, c'était drôle. Il haussa les épaules. « Je vais essayer, mais je ne sais pas encore comment fonctionnent mes pouvoirs gigantesques ! » Oui oui, il y croyait vraiment, mais demain, pas très certain. De toute manière, il risque d'avoir la pire gueule de bois qu'il soit. Il frissonna en sentant la main de son ami tout en prolongeant le baiser une nouvelle fois. Si cela continue, la fête risque de disparaître aussi, car ils n'auront pas été là-bas. Bien qu'à vrai dire, il ignore combien de temps, cela dur. Tant, tout le monde est en train de s'entre-tuer, à cause des clans divers. Bref. Il n'y pensait même pas pour le moment. Il se laissa faire pour le moment, car il n'avait jamais fait cela, il a toujours préféré les femmes, comparer à son pote. Abel rompit le baiser et sourit. « On y va à cette fête finalement ? »

Il était excité à l'idée d'aller dans le pays d'Oz, bien qu'au fond, ils n'iront jamais là-bas. Cependant, ce soir, il y croyait bien et l'envie de partir à l'aventure, s'excite vraiment. Il espère seulement de ne pas faire un burnout, a trop utilisé ses pouvoirs, finir dépressif, non merci. Abel est bien trop heureux dans son petit monde qu'il s'est créé. Le jeune homme n'eut pas le temps de sombrer dans ses pensées les plus noires, que la tournure des événements le surprit. Enfin, il était surpris certes, mais il n'y pensait même pas, comme si tout cela était naturel. De toute manière, ce n'était qu'une soirée, que personne n'allait se rappeler, l'alcool avait vraiment abimé leur cerveau à chacun. « Sacrée salopette, je devrais peut-être essayer plus tard. Qui sait, si avec le temps, mes pouvoirs ne vont pas grandir. » Il éclata de rire et la soirée continuait encore et toujours. Après un moment intime avec son ami, il était enfin temps de se rendre à la fête ou en tout cas, tenter d'y aller, c'est plus logique. Un vélo ? Non, une soucoupe volante serait tellement mieux. Il était en train de les imaginer dedans, en train de faire tout et n'importe quoi, se prendre pour des extraterrestres, alors que ce sont des fantômes. « Un vélo moresque. » Aucune idée de quoi il parlait, mais qu'est-ce qu'il s'en fiche, les mots sortent tout seul de sa bouche. Abel attrapa la main de son ami qu'il entrelace et il commença à gambader comme les télétubbies et ce genre de connerie dans les champs de blé. Le sourire aux lèvres et l'envie de rire: « Dommage qu'on n'a pas de chapeau en grelot. » Il éclata de rire sans lâcher sa main et continuant de sautiller. Il aurait trouvé cela rigolo d'avoir des chapeaux à grelots, en plus, ça devient vite agaçant ce genre de petits bruits, raison de plus pour énerver les autres. Abel commence à fredonner une chanson avant de se la mettre à chanter à voir haute finalement. « Les bananes, en pyjama, Descendent pas à pas, les bananes en pyjama...» Oui oui, Abel est bel et bien en train de chanter l'émission avec les deux bananes en pyjama qui pourchassent les oursons.

Abel hocha la tête lorsqu'il parla de partager. Enfin, s'il y arrive. Il fallait déjà que le jeune homme sache comment utiliser ses pouvoirs et il ne voudrait pas  manger son chapeau pour avoir expédié son meilleur ami en l'enfer avec Lucifer et tous les démons. D'ailleurs, il ne comprenait pas pourquoi il venait de sortir vélo moresque et il lança un drôle de regard à Camille qui lui répondait, comme s'il avait compris ou pas. Abel se sentait soudainement joyeux, ouais, c'est party time ma poule. Il riait, car il essayait de ne pas s'imaginer la scène, mais c'était plus fort que lui. Gambadant comme les Télébubbies puis chantant le générique des bananes en pyjama, c'était ça le party. « Les bananes en pyjama.. Pourchassant, s'amusant. Les oursons malicieux.. » Ça ne faisait pas un peu pervers là ? Des bananes, déjà des bananes ça parle ? qui en plus pourchasse des oursons. Non ok, c'était trop dur à comprendre, surtout à soir, il ne vaut mieux pas lui demander comment font deux plus deux. Abel espérait qu'il n'y avait pas tout plein de sang, il n'est pas très pugnace, sauf si nécessaire et il n'est pas dans un état pour cela. Le jeune homme lâcha son bras et il éclata de rire d'un seul coup. Non, il n'avait pas fumé. « On va tailler des croupières ! » Il paraît que ça veut dire malmener des gens, mais lui, il le disait dans le sens qu'ils vont faire peur aux gens. Soudainement, ils commencent à avoir du moment pas très loin. Ils étaient peut-être enfin en train d'arriver à la fête, wahou. Abel s'approcha d'un arbre, il y avait bel et bien du mouvement, un bar, des boissons. Il en salivait déjà. « C'est quoi le plan ? » Pour faire peur aux gens, s'ils n'arrivaient déjà pas à tenir de bout, ça allait être encore plus dingue que dans leur imagination. Il fallait élaborer un truc de malade, du moins, s'ils y arrivaient, ça n'allait donc pas être très facile. Pas question de reculer !