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Magena Levis-Vasyliev
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Message(#) Sujet: today shines every face of the moon (eula/mag) today shines every face of the moon (eula/mag) EmptyMar 6 Oct - 19:35


Today shines every face of the moon
C'est dans le malheur, que l'on rencontre les plus beaux moments de bonheur.


FLASHBACK - JUNE, 2013.

Se réveiller, manger, boire, travailler, manger, boire, dormir, se réveiller. Tous les jours se ressemblent mais parfois l’un d’entre eux réserve son lot de surprises, d’activités ou de rencontres inhabituelles. J’évolue dans cette banalité à un rythme qui souvent m’échappe. Je suis sur un projet de fous et je trime comme une folle pour arriver à mes fins. Mon cerveau va sans doute finir par exploser, tant je m’oblige à toujours aller plus loin. Faire une pause ne semble pas être une mauvaise idée, sur le coup. Et c’est ce que me propose Queen, une fille qui fait la même formation que moi pour bosser dans les aéroports. Elle est gentille, je sais qu’elle veut juste aller prendre un verre et discuter entre « collègues » comme le feraient deux vieilles amies. Je n’ai pas vraiment la tête à ça mais j’ai quand même fini par céder, et accepter. Dans l’état où nous sommes, cette petite soirée ne pourrait pas faire plus de mal, bien au contraire. Puis, même si elle ne chasse pas vraiment dans la même cour que moi, sa compagnie est toujours très agréable. C’est que la compétition entre nous deux n’est pas bien rude, il faut dire. Nous menons largement le classement dont nous avons pris la tête dès les premières sessions de la formation, et ensemble nous nous motivons mutuellement afin de toujours nous perfectionner, être les plus brillantes possibles comme une sorte de compétition où l’entraide est de rigueur. C’est habillée d’une robe noire assez simple mais quand même assez moulante et perchée sur de beaux talons aiguilles que j’entre dans l’une des discothèques les plus connues et les plus fréquentées de tout New York. Le rendez-vous des belles gens, comme je l’appelle. Officiellement, le néon dehors affiche « Nightclub Laboom », mais personne ne peut se douter de l’ambiance qui y règne avant d’en avoir franchi la porte. Même si les gars bourrés qui vomissent sur le trottoir ou bien encore ceux qui en sortent accompagnés de trois filles qui louchent en donnent déjà un vague aperçu. A l’intérieur, c’est différent de l’horreur du trottoir, mais des fois j’admets que ça craint un peu.
 
Il y a du grabuge ce soir, beaucoup de monde attablé, autant sinon trois fois plus sur le dancefloor. Le monde ne me fait pas peur, ce que je redoute un peu plus, ce sont les nuisances qu’une population compactée dans un bâtiment de cent cinquante mètre carrés peut engendrer. Je prends mes jambes à mon cou, souffle et reprends une dernière bouffée d’air, puis nous arrivons direct sur la piste de danse. Le temps de se frayer un chemin au bar pour commander un verre, Queen a déjà un relou qui lui colle aux basques. Ce qu’ils peuvent être pénibles, ces mecs… On dirait carrément le loup de Tex Avery, et ça me fait doucement rigoler. Je regarde mon amie et lui adresse un regard complice quoique plein de dégoût envers cet être qui se pavane et tente désespérément d’attirer son attention. « Dis donc, je crois que tu viens de battre ton propre record ! Dix secondes ! » Elle me fait une moue qui lui est propre, et finit par me tirer la langue avant de scruter l’inconnu. S’il lui plaît – et je pense au sourire ridiculement niais de ma camarade que c’est le cas – je ne vais sûrement pas la revoir de la soirée. Oui, c’est son défaut. Mais je ne lui en veux absolument pas, il m’en faut plus pour être abattue et je sais très bien me divertir toute seule. Y’a des centaines de personnes ici ce soir, il y en a bien une que je vais pouvoir embêter un peu, histoire de faire un brin de causette. Je me commande un Bloody Mary et reste un moment au bar pour le siroter. J’aperçois de loin un groupe de jeunes qui semblent bien faire la fête, en charmante compagnie qui plus est. Je la remarque tout de suite, petite blondinette déchirée avec son air angélique sur le visage. Je ne m’attarde pas de crainte de me faire remarquer inutilement, tout ce petit monde semble déjà très bien occupé. Je ne suis là pour gêner personne. Je passe machinalement la main dans mes cheveux et me retourne pour terminer mon breuvage, et par la même occasion, en demander un autre. Un Bloody Mary, ok ça va. Deux Bloody Mary, ça va mieux ! Un peu plus en confiance, je m’engage en solitaire sur la piste de danse et me fonds un instant à la foule, m’oubliant au milieu de tous ces gens, faisant rapidement dégager les relous qui tentent de se rapprocher de trop près. « Je ne mange pas de ce pain-là, foutez-moi la paix » Pourquoi ce n’est pas une belle inconnue qui vient danser près de moi hein ?  Ah oui, j’ai presque oublié : nous ne sommes pas dans une boîte gay. Bon, au moins cette soirée profitera à Queen, et puis je m’amuserai en dansant, ça me va aussi. Sauf qu’à gigoter dans tous les sens et enchaîner les boissons, au bout d’un moment et comme toute femme qui se respecte, ça chatouille côté vessie. Je me dirige vers les toilettes, fais ce que j’ai à y faire, et quand je ressors ma soirée prend un tout autre tournant.
 
C’est elle. Blondie. Belle poupée aux traits déchirés, lacérés. Elle se tient là, à même pas un mètre de la porte des toilettes, visiblement pas dans son assiette. Je m’approche d’elle et me risque à engager la conversation, après être restée plantée là une bonne minute à ne savoir que faire. « Est-ce que tout va bien ? » C’est la seule chose qui importe, dans le fond. Elle s’en tape qu’une inconnue vienne s’enquérir de son état, elle me dira sûrement d’aller me faire voir et que ses potes peuvent l’aider. Mais le truc c’est que je n’en vois aucun, et la jeune femme tient à peine debout.  Mes prunelles se posent sur sa silhouette fragilisée, mais si belle. Qu’est-ce que tu as pris, blondie ? Pourquoi tu es dans cet état ? Je ne peux m’empêcher de scruter chaque détail de son visage, comme si j’avais envie de me le remémorer plus tard, en garder un souvenir. Ou alors c’est parce que j’aimerais bien comprendre quel mélange l’a conduite à tout ça. Et je suis bien curieuse de savoir quel évènement a fait qu’elle s’inflige de telles choses, parce que ça ne peut pas être pour le plaisir à ce stade. Mes lèvres se pincent quand je prends à nouveau la parole. « Tu as besoin de prendre l’air ? Je peux t’aider. » N’imaginez pas que je sois serviable comme ça avec tout le monde, c’est loin d’être le cas. Mais précisément, à cet instant, je ne me vois pas faire autrement. Je ne peux pas simplement la laisser ici et partir, ça m’est totalement inconcevable. Alors peut-être qu’elle refuserait mon aide, mais j’en ai rien à foutre, quoiqu’il en soit je suis quasiment certaine d’être plus têtue qu’elle et je l’aiderai, qu’elle le veuille ou non. Parce qu’elle en a besoin et qu’elle ne le sait peut-être pas encore.
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Eulally W. Austen-Jameson
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Message(#) Sujet: Re: today shines every face of the moon (eula/mag) today shines every face of the moon (eula/mag) EmptyMar 20 Oct - 19:18

TODAY SHINES EVERY FACE — FLASHBACK.
i look at you in frozen eyes, cold as ice. you wanna bring me back to life. you say i know, but if i'm lonely to the bone, i am all locked up inside.

I could be the first to let you in. you could help me find a place again and you could make the sun come out, warm me up and melt me down. ☾

am i searching for somewhere to hide ? you know i think i am, but wanna try tonight, you will free my mind, wanna set me free, then come to me.

— EULA JAMESON + MAG' VASYLIEV
Ainsi la musique tambourine, ce genre de bruit pompant, qui n'est même plus agréable à écouter, mais qui vient plutôt donner un bourdonnement incessant entre les tympans. C'était achevant, et Eula avait soudain l'impression de perdre toute notion de ce qui l'entourait. Elle discernait à peine les sons lointains des voix de ses potes, autour d'elle. Ils étaient tous là, à s’enchaîner un nombre incalculable de shots, à rire et à plaisanter. Eulally lâchait quelques sourires, mais la réalité semblait déjà être en train de lui échapper. Elle venait d'avaler un de ces cachets, entre deux gorgées d'alcool, elle ne savait même pas ce que c'était, mais elle s'en fichait. Car ça l'aidait juste à planer un peu plus. Et n'était-ce pas l'effet recherché ? Elle était tellement saccagée, et plus vite elle perdait pieds, mieux c'était. C'était un peu devenu sa sensation préférée, son moment favori de la journée, sa raison de résister à des longues heures de boulot, juste pour arriver au soir, pouvoir sortir et avoir cette ultime récompense. S'évader, tout oublier de sa vie de merde, s'engouffrer dans la roue infernale de son existence, qui n'a plus aucun sens, si ce n'est de tourner, tourner, tourner, du matin au soir, du soir au matin. Laisser l'alcool, les drogues, la fatigue, ne faire d'elle qu'un être distant, présent qu'à moitié, la plupart du temps, dans son petit corps de femme déchirée, et qui erre dans cette ville tel un fantôme. Ne plus avoir la force de vivre, ou tenir suffisamment le coup, en se laissant vivre, juste là, à la limite de ce qu'est la vie et la mort. Elle a été dans ce rythme depuis des mois maintenant, à finir toutes ses nuits comme une poupée d'ivresse, et à ne réussir à encore se lever au matin, que pour pouvoir tout recommencer le soir d'après... Elle ne se ménagera pas, elle ne reprendra pas le dessus sur ce mal, car le vrai mal, il est à l'intérieur d'elle. Et elle préfère couler, se noyer, ne jamais remonter, plutôt de respirer de cet air pur, celui de la réalité, qui la tuerait bien plus brutalement, que sa propre descente à petits feux vers la porte des enfers. Elle ne voyait que deux voies qui s'offraient à elle, et à faire un choix, elle s'était embouchée dans la douloureuse pente des dépendances et de l'auto-destruction. Pour sa défense, il valait certainement mieux cette agonie froide et lente, plutôt que le chemin d'un suicide sans lendemain. Car elle aurait pu, mettre un terme à sa vie, après la disparition de son fiancé. C'était le triste sort de son existence, l'incertitude, entre rester debout ou s'écrouler. Pour le moment, à relativiser, on dirait qu'elle s'en sort bien ; son train-train quotidien lui avait bien permis d'arriver jusque là, toujours en un seul morceau, pour l'instant hein.

Sans raison particulière, elle pouffa de rire, puis, manquant de peu de tomber de son tabouret, elle s'accrocha au mec à côté d'elle, et logea sa tête sur son épaule. Agrippée au bras de ce seul point d'ancrage, elle sentait que le monde autour d'elle était réellement en train de se mettre à tourner. Elle n'aurait même pas su dire si le gars en question était un parfait inconnu, ou bien l'un de ses amis. Elle était désorientée, ça y est elle ne savait plus où elle était. Et puis, on la fit descendre de son siège, et quelqu'un, qu'elle reconnut peut-être comme étant Damyan (ou peut-être pas, c'était un peu flou) l'attira avec lui à travers la foule. Oh non, n'allons pas danser, ça donnerait envie de gerber ! Heureusement, Eulally se retrouva finalement dans les toilettes, les toilettes des hommes plutôt, semblait-il. Ils se dirigèrent au fond de la salle, et Eula suivit l'invitation, tandis que la seconde d'après, elle était en train de sniffer un rail de coke, sur la surface lisse d'un miroir brisé. Elle s'adossa ensuite quelques minutes contre le mur, pour en savourer les effets. Mais elle finit par se rendre compte qu'elle avait perdu la trace de son pote, et elle décida alors de ne pas s'attarder par ici. Car, aussi shootée soit elle, elle sait garder souvent ses premiers instincts de survie, et elle n'avait pas très envie de se faire violer dans un coin sombre... Elle sortit de la pièce, comme si elle quittait une lourde bulle de silence, et elle réapparut ainsi parmi la foule, parmi le brouhaha de la musique, les lumières aveuglantes, l’agitation enivrante, tout ce à quoi elle n'avait définitivement plus aucune réceptivité. Pour le coup, elle était ailleurs, anesthésiée de toute sensation. Le mélange soporifique qui coulait désormais dans ses veines, ça ne l'aidait en rien, c'était certain.

Puis, elle s'est matérialisée de nulle part, cette sauveuse. Cette voix légère, d'abord irréelle, qui s'est inquiétée, de l'état de la pauvre âme perdue d'Eulally, ombre d'elle-même, à cent mille lieues de la Terre. Malgré toute la volonté du monde, Eula resta hermétique à ses paroles. Elle montra juste une petite moue, presqu'un mouvement de recul, pour se congédier de cette aide dont elle n'avait pas besoin, ou dont elle pensait ne pas avoir besoin. Elle dissocia tout de même des mots, notamment le 'prendre l’air', ce qui la fit un peu réagir. Oui, elle se sentait oppressée, par ce ressenti qu'elle connaissait trop bien, ce sentiment d'étouffer. Et c'est vrai qu'un peu d'air, ça ne ferait pas de mal. Mais Eulally n'en fut pas moins distante. Elle ne suivrait pas cette inconnue n'importe où. Elle tentait de mettre les choses au clair dans son cerveau ; tout va bien, elle a déjà été plus déchirée que ça, pas de quoi s'alarmer. Elle s'ordonnerait presque à elle-même de reprendre ses esprits, comme si elle pouvait encore garder le cap. Tous ses efforts résultèrent sur un bredouillement de sa part, une réponse presque polie : Ca va, ça va. Peut-être. Enfin, je me débrouille. Merci... Parler un peu, entendre sa propre voix résonner entre ses deux oreilles, ça eut de quoi la réveiller, légèrement. Et son regard croisa alors véritablement les yeux pétillants de son interlocutrice. Difficile de remettre en forme tous les traits de ce visage, mais une belle brune comme ça, voilà qui change des lourdauds habituels qui insistent pour la raccompagner. Et elle vit même quelque chose chez cette inconnue, un truc rassurant, une pointe de confiance, un sentiment réconfortant, à se dire que ce ne serait pas si grave, si elle acceptait de la suivre en fin de compte... Pourtant, si il y a bien une chose dont Eula se souvient, même quand elle est pétée, c'est sa règle d'or, son vieux dicton : "il vaut mieux être seule que mal accompagnée". Et jusqu'à présent, ça lui a plutôt permis, généralement, de ne pas terminer dans des endroits qu'elle aurait regretté. Enfin, dans l'absolu, ce n'est pas toujours aussi simple, mais elle est assez douée pour s'y tenir un minimum, la plupart du temps. C'est comme ça qu'elle a développé un résistance infaillible, et qu'elle ne se laissera pas embarquer si facilement à l'extérieur, au bras d'une personne qui lui est étrangère... Mais soudain, la règle ne semblait plus s'appliquer face à la jeune brune qui la scrutait depuis plusieurs secondes, ou minutes - la notion du temps est confuse. Son instinct la pousserait au contraire à lui faire confiance. Lutter ou se laisser aller, la miss Jameson ne savait alors plus sur quel pied danser. Elle garda un petit air renfrogné, mais elle se sentit obligée de demander finalement : Je veux bien que tu m'indiques la sortie. Après ça va aller, je crois. Plume fragile à la dérive, qui essayerait de ne pas perdre la face. Le regard d'Eula repartit se noyer dans la foule en délire, qui semblait prête à arriver sur elle, comme une vague sur le point de l'engloutir. Et c'est en ayant perdu ce contact visuel avec sa mystérieuse sauveuse, qu'Eulally sut qu'elle solliciterait bien réellement son aide en fin de compte. C'est en ayant soudain le réflexe insensé de placer sa main dans celle de sa belle inconnue brune, qu'elle se dit qu'elle ne voudrait plus la lâcher, et qu'elle ne la lâcherait peut-être plus jamais.

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