[Sujet clôturé] Une soirée à la plage, bien tranquille…

Une soirée à la plage, bien tranquille…
C
ette île sur laquelle nous étions tous, nous était pour la plupart une totale découverte de nous-mêmes. Au fil des jours, j’avais fini par m’adapter à cette île, à ces qualités et à ces défauts. Au niveau des qualités, je vois par-là la facilité de se retrouver seul dans un coin de l’ile pour décompresser mais également la facilité de se surpasser de montrer qui l’ont est vraiment. Au niveau des défauts, on est loin de nos proches et nous ne connaissons personne tout reste à faire, de nouveau.

J’avais passé un bref séjour en compagnie de personnes qui s’étaient révélées être des hypocrites. Etant une chose que je déteste particulièrement, j’ai décidé de les quitter. Dans ma quête d’un autre petit groupe, je me suis blessée et me suis retrouvée chez Jace. C’est un charmant garçon, je l’apprécie beaucoup. Nous chassons ensemble d’ailleurs depuis que j’ai rejoint les Sigma.

Assise sur le bord de la plage, le regard posé sur l’horizon, je repensais à mon arrivée et à toutes les choses qui m’était arrivée. J’ai fini par me perdre dans mes pensées. Détournant doucement le regard de l’horizon, je le pose alors sur la sable qui m’entourait. Je joue alors avec les différents grains de sable. À cette heure tardive de la nuit, la plage était un endroit silencieux et paisible. L’eau touche alors mes pieds et je me laisse surprendre par ce contact. Frissonnant un instant, je fini par m’allonger et regarder les étoiles m’habituant alors au contact de l’eau. Mes pensées s’évadèrent alors vers lui…

I can't wait to kiss you

La nuit peut paraître plus calme que le jeu. C'est vrai, le jour, les gens s'activent, mangent, s'amusent, mais la nuit.. la nuit, il fait plus froid, plus sombre, laissant sortir les plus mauvaises créatures qui existent sur cette terre. Si Abel préfère la nuit, c'est parce qu'il n'arrive pas toujours à s'adapter le jour. Peut-être parce qu'il préfère être seul avec ses pensées. Le danger rôde, beaucoup trop souvent alentour du camp des hostiles, dans les bois et un peu partout. Un couteau suisse soigneusement rangé dans sa poche arrière, le rebelle décida de s'aventurer jusqu'à la plage, peut-être pourra-t-il y apercevoir une sirène, qui l’ensorcellera et l’emmènera dans son royaume magique. Tout comme les comics, il aime également la mythologie et les légendes folklores. Traversant les bois, Abel arriva enfin à la plage, mais il n'était pas seul, non, sa sirène y était déjà. Chevelure longue, de couleur brun foncé tout comme ses yeux, il tenta de ne pas faire de bruit, tel un espion ou tout simplement un harceleur qui suit ses victimes. Ce n'était qu'une coïncidence, cette nuit. L'ambiance était calme, comme si le temps s'était arrêté.

Il continua de s'approcher jusqu'à la créature. « La nuit porte conseil.. paraît-il.. » Finit-il par dire à voix haute. Un sourire en coin, il vient s'installer à côté de Freya, en se plaçant en indien, les mains sur le sable froid. Il l'observa de haut en bas. Il ignorait la raison de sa présence ici, toute seule, peut-être avait-elle besoin de solitude. Lui, il lui en avait peut-être trop donné ces temps-ci.. sans aucune raison. Abel détourna le regard afin de lever le visage vers le ciel. « Que fais-tu ici ? C'est plutôt imprudent d'être sans défense.. » Il sourit légèrement en admirant les étoiles qui se trouvaient éparpillées dans le ciel.

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M
es pensées s’évadèrent vers les moments passés en sa compagnie et celle de Camille et Soren. Avec ce dernier, le courant était un peu difficile étant donné que je l’avais repoussé. Il semblait ne pas accepter le fait que je laisse Abel m’approcher alors que lui je ne lui en ai même pas donné l’occasion.

Je cru même rêver lorsque j’entendis la voix d’Abel, il fallut attendre qu’il s’asseye à côté de moi pour que je tourne le regard vers lui. Je me redresse alors et pose mon regard sur lui.

– Encore faut-il avoir quelque chose à ruminer pour que la nuit puisse porter conseil…

Je lui souris doucement lorsqu’il posa sa seconde question. Qu’est-ce qu’il pouvait bien croire ? Moi Freya, la chasseuse qui allait sortir sans aucune arme pour me défendre ? Un léger rictus se forma à la commissure de mes lèvres.

- Qui te dit que je suis sans défense ? Et puis si c’est vraiment le cas, je ne crains rien tant que tu me suis partout où je vais, je me trompe ? Et je pourrais en dire autant pour toi… ? Que fait le petit Abel dans le coin, à part me suivre bien sûr ?

Je le regarde un instant avant de me recoucher et de regarder les étoiles également.

– La nuit est bien claire, on voit beaucoup d’étoiles à comparer aux autres soirs tu ne trouves pas ?

Une question bénigne sans sous entendu allait surement lui faire comprendre que je n'avais pas envie de lui parler de ce qui me tourmentais alors que c'était loin d'être le cas, mais lui en parler alors que moi même je n'en avais aucune idée n'aidera personne non plus.

I can't wait to kiss you

Abel haussa légèrement les épaules. C'est vrai, elle savait se défendre, mais ce n'est pas pour autant, qu'il ne doit pas s'inquiéter de la voir toute seule, en pleine nuit. Il était assis à ses côtés tout en souriant, il aimait apercevoir ce joli sourire sur son visage. Il se mit à rire avant de sortir son couteau qu'il agita doucement. « Je ne suis pas sans défense non plus, tu sais. » Il rangea ensuite l'arme dans sa poche. Il n'était pas sans défense, mais on avait quand même réussi à le capturer et à le torturer. Il n'y avait personne qui le savait réellement, excepté Rose, qui l'avait trouvé. Il était brisé, il avait peur, mais il ne le montrait pas, pas question de jouer les faibles. Il devait revenir avec des informations du camp des rescapés, il ne l'a pas encore fait. Ce n'est pas un hostile. C'est juste un gamin paumé.

« Je ne te suis pas. Je passais simplement par hasard. Pourquoi avoir cette impression ? Est-ce mal ? » Dit-il avec une pointe d'humour. Il ne lui voulait aucun mal et elle le savait très bien. Il avait été sous le charme depuis le tout début, pourquoi est-ce que ça s'arrêterait maintenant ?

Abel finit par s'allonger à ses côtés, les bras derrière la tête, le visage vers le ciel. « Peut-être bien.. mais la plus étoile ne se trouve guère dans le ciel.. » Il ravala sa salive. Il n'est aucunement romantique, ça lui échappait parfois. « Elle se trouve plutôt à côté de moi. » Un sourire s'afficha automatiquement sur son visage.

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J
e regarde le jeune homme brandir son couteau sans montrer une seule pointe d’étonnement. Abel était du genre prétentieux et à se montrer à son avantage. Je ris alors légèrement avant d’ajouter pour le taquiner :

– Ne joue pas avec cela, tu serais encore capable de te blesser…

Comme s’il ne me suivait pas, il me prenait vraiment pour une débutante et puis si tel n’était pas le cas, je pense que je préfère croire qu’il me suit au fait qu’il soit tombé par hasard sur moi, cela me rassure en quelque sorte. Entre nous, une relation ambiguë faisait son apparition et c’était de loin pour me déplaire au contraire, j’y prenais goût.

- Le hasard fait surement bien les choses dans ce cas. Non, ce n’est pas mal… Et puis, je préfère savoir que c’est toi qui assure mes arrières et non Camille qui serait trop préoccupé par sa copine ou encore Soren qui serait capable de me tuer lui-même… Enfin non je ne pense pas qu’il en serait vraiment capable…

Toute cette discussion me fit doucement tourner la tête vers le jeune homme pour ainsi me rendre compte qu’il s’était allongé à mes côtés. L’entendre dire que la plus belle des étoiles se trouvait à côtés de lui alors pour le taquiner, je ne pus m’empêcher de rire et de me relever brusquement.

– Et où cette si belle étoile dans ce cas… Je ne la vois pas… Montre la moi s’il te plait !

Je savais pertinemment bien de qui il parlait mais j’avais envie de le taquiner et surtout de ruiner son petit moment romantique. C’était marrant de voir sa réaction

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Abel se mit légèrement à rire. Il n'était pas si bête que cela. Il n'est tout simplement pas le genre à garder son sérieux 24h/24, ce genre de personne doit être ennuyante à mourir. Le jeune homme préfère profiter de la vie, qui est si précieuse, on ne sait jamais ce que le lendemain nous réserve et il est bien placé pour le savoir entre le kidnapping de New York et celui sur l'île ainsi que la torture, il savait pertinemment que sa vie ne tient qu'à un fil. « Personne ne te fera du mal de toute manière. » Il était bien sérieux à ce sujet-là. Il ne laisserait personne la toucher, pas même un cheveu ou un bout d'ongle.

Le sigma se redressa en fronçant les sourcils. Elle semblait d'humeur joueuse, autant jouer le jeu avec la belle Freya. Il sourit légèrement en coin. « La chèvre là-bas, tu ne vois pas l'animal ? » Bien sûr, il n'y avait aucune chèvre. Ils étaient seuls.

Abel se releva à son tour, se retrouvant debout devant elle. Il vient passer délicatement sa main sur le visage de Freya tout en la regardant dans les yeux. Il se recula aussitôt, un peu plus loin, il y avait une branche d'arbre, ce dernier récupéra le bout de bois en question et revient auprès de la belle brune. Il commença à dessiner un coeur dans le sable.

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e regarde le jeune homme qui riait à présent à mes côtés. Voilà à nouveau un moment de complicité entre nous qui nous rapprochait doucement de notre ambiguïté. Lorsqu’il finit pas ouvrir la bouche pour dire que personne ne me ferais de mal cela me fit chaud au cœur mais ne m’empêcha pas pour autant de lâcher encore une de mes conneries.

– Personne ? Serais tu entrain de dire que tu serais mon petit protecteur peut être ? Je sais me défendre mon cher même si j’ai l’air d’une petite femme sans défense…

Je lui adresse mon plus beau sourire pour le taquiner. Lorsqu’il parla de la chèvre je me surpris à regarder au loin à la recherche de l’animal en question. En voyant le rictus du jeune homme, je compris alors que je venais de me faire avoir.

- Veux tu que je l’attrape pour que tu puisse lui déclarer ta flamme peut être ? Si tel est le cas, je me porte volontaire pour te la ramener et il en va de soit que je me ferais également le plaisir de vous laisser seul pour une soirée en tête à tête.

Sa main posée sur mon visage me fit frissonner. Je ferme alors les yeux pour en profiter un maximum surtout que ce genre d’acte ne dure jamais très longtemps avec le jeune homme. Le sentant alors s’éloigner je rouvre les yeux pour le regarder s’éloigner. Et hop, un petit moment de tendresse déjà fini. Le voyant prendre la branche et dessiner le cœur dans le sable. Ces délicates attentions avaient attirés mon regard vers lui mais elles faisaient également de lui l’une de mes obsessions tant le jour que la nuit. Nos seuls moments où il le montrait était quand nous étions seul autrement dit la nuit la plupart du temps. , je souris alors de plus belle avant d’enchérir sur son histoire de chèvre.

– Alors la, il faut réellement que je te trouve ta chèvre d’amour ! Tu commence à déconner sérieusement mon petit Abel… Sauf si tu es venu ici pour un rendez-vous secret avec une charmante demoiselle rencontrée au cours de cette journée…

Le taquiner sur les possibles rencontres qu’il aurait pu faire au cours de la journée, me permettait de me rendre compte que j’étais peut être la seule. C’était une façon peu explicite d’exprimer une quelconque jalousie avec lui.

I can't wait to kiss you

« Pourquoi pas. Ce n'est pas parce que tu sais te défendre ma belle, que tu es invincible. » Il lui fit un clin d'oeil. C'était la pure vérité, Abel savait plutôt bien se défendre et il s'est fait prendre au piège à deux reprises. Il est vrai que cela avait été fait en traître, mais bon, il n'y a que ses super-héros qu'ils sont invincibles. Marvel et DC Comics c'est la vie.

Abel sourit tout bêtement en la voyant se retourner lorsqu'il parlait de la chèvre qui était là-bas. Il n'y avait jamais eu de chèvre. Pourtant, elle continuait d'en parler, sûrement pour le taquiner. Il grimaça légèrement en l'écoutant. Il espérait qu'elle blaguait tout de même. Il n'a aucun penchant pour les animaux. « Eurk.. non merci. Je préfère les boobs. » dit-il instinctivement.

Le sigma attrapa cette branche et il décida un coeur, pas de l'art, mais c'est l'intention qui compte après tout. Il jeta la branche avant de relever la tête vers la brunette. « Oui, exactement, avec des jumelles aux cheveux de feu et à tomber par terre. Elles sont.. pffiouu.. je ne saurais te décrire comment elles sont magnifiques. » Mentait le jeune homme. Il n'avait pas encore rencontré ces belles jumelles imaginaires. Il n'avait rien foutu de sa journée, comme d'habitude, donc, pas vraiment de rencontres impressionnantes. « Je ne sais pas pourquoi, mais j'aimerais quand même que tu ressentes la même chose que moi.. » marmonna le beau brun avant de s'asseoir dans le milieu du coeur qu'il venait de dessiner. Il croisa légèrement les bras en regardant la mer devant lui.

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e rendis le clin d’œil au jeune homme, il n’avait sans doute pas tort d’un côté. C’est vrai que cette île était loin de nous réserver aucune surprise.
Je me regarde alors de haut en bas et me retourne sur le jeune homme.
- Hum… Des gros ou des petits parce que je ne suis pas sûre de te satisfaire à ce niveau là… Enfin maintenant tu as de belles jumelles aux cheveux de feu qui t’attendent et qui sont surement bien déservie à ce niveau-là non ?
Mes mains posées sur mes seins, je me retourne doucement vers le jeune homme lorsqu’il parla de ses ressentis. C’est alors que je repris mon sérieux et que je laisse tomber mes bras le long de mon corps.
- Cela dépends de ce que tu ressens, mais si c’est ce à quoi je pense, qui te dit que je ne ressent pas la même chose depuis longtemps mais que je ne veux brusquer personne et que donc je reste effacée ?
Au loin, le ciel se couvre doucement, une tempête surement. Nous en avions déjà connu quelques-unes petites mais celle-là semblait être une double. Je me retourne alors sur le jeune homme, une légère panique dans les yeux.
– Abel ? C’est moi ou quelque chose se prépare ?
Instinctivement et de manière incontrôlée, je m’avance vers le jeune homme et me loge dans ses bras.
- On rentre ?

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Le châtain se mit légèrement à rire en l'écoutant. C'est vrai, qu'il ne dirait peut-être pas non aux jumelles d'enfer, mais elles étaient inexistantes, en tout cas, rien de semblable n'a été aperçu par le jeune homme. Il manqua de s’étouffer en la voyant se toucher les seins. Il fut surpris, mais pas agréable à voir, bien que couvert. « Il faudrait me les montrer.. » murmura bêtement Abel. Il ne savait pas s'il allait passer pour un pervers, mais tant pis.

« Je ne vois pas pourquoi tu voudrais rester effacé. On n'a qu'une vie.. la vie est si.. courte.. surtout sur une île. Autant profiter du moment présent. » tentant de mettre un peu d'humour à cette ambiance qui devenait un peu étrange. Le jeune homme n'avait aucune envie qu'elle cache ses sentiments pour lui. Pourquoi voudrait-il une telle chose ? Il n'attend que ça depuis le début.

Abel fronça légèrement les sourcils avant de détourner le regard vers le ciel. Les étoiles commençaient à disparaître sous un nuage gris. Il haussa les épaules, ignorant ce qui pourrait bien se passer. Abel se tourna à nouveau vers elle, surpris par son geste, mais geste qu'il appréciait. Il resta silencieux, l’enlaçant de ses bras et posant légèrement son menton sur sa tête. Il pouvait sentir son odeur lui chatouiller les narines. Un sourire s'afficha sur son visage. Il lui caressa le dos puis les bras par la même occasion. Il profita de cet instant pour savourer. Il ferma donc les yeux un court instant. Ce genre de moment si rare, mais si précieux. Abel n'avait pas envie de se défaire, mais il le fit, en retirant doucement ses bras et en hocha la tête. Le jeune homme lui attrapa les hanches et il commença à marcher.

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l faudrait me les monter… » avait dit le jeune homme. En entendant cette phrase, je ne pu m’empêcher de rire et de rétorquer sur le même ton.

– Encore faut-il mériter l’autorisation de les voir, mon cher…

Je le bouscule alors un peu alors que nous marchions en direction du campement. Il semblait en attente que je me dévoile mais en même temps c’était l’un des jeunes hommes les plus mignons de l’île alors comment venir lui dire que tout ce que je désire c’est qu’il dorme avec moi, qu’il passe ses journées à mes côtés, que nous restons fourrés tous les deux à longueur de journée alors qu’il y a tant de filles tellement envieuse qui le regarde au campement. Il m’avait alors pris de cours. Allais-je le lui dire ou simplement acquiescer ? Je décide alors de simplement acquiescer et puis ma bouche se mis à ne plus répondre aux ordres de mon cerveau et commença à dire ce que je pensais au moment où je le pensais.

– Comment veux-tu que je ne sois pas discrète avec toutes ces filles qui ne font que te regarder à longueur de journée au campement ? Tu sais quoi ? tu veux de l’honnêteté ? Et bien tu vas en avoir, j’aimerais tellement que tu dormes avec moi la nuit pour me rassurer quand je me réveille en sueur en pleine nuit, j’aimerais tellement aussi que nous restions fourré l’un avec l’autre à longueur de journée, à part bien sûr quand je vais chasser avec Jace. Tu voir tout cela enfin, ce n’est pas grand-chose va tu me dire mais c’est tellement pour moi que je ne peux t’en demander tant… Et puis, nos petites retrouvailles comme cela le soir, me conviennent encore bien…

Je lève alors doucement mon regard sur le jeune homme, en le voyant alors la bouche entrouverte, je pris conscience de ce que je venais de dire et je pose une main sur ma bouche et bredouille un simple désolé me rendant compte de la situation devenue alors gênante.

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« Il ne faut pas m'agacer alors. » dit-il pour rire. Après tout, ce n'est pas lui qui avait commencé à prendre ses seins dans les mains. Il était patient, peut-être trop, mais il l'était. Abel n'allait pas forcer les choses entre eux, pour ne pas risquer de la perdre.

Abel l'écouta parler. Il avoue ne pas comprendre sa réaction et ses peurs. Il avait après tout montré plus d’intérêt à Freya, qu'à n'importe quelle autre fille de cette foutue île. L'évidence sortait aux yeux, il la désirait plus que tout. C'est tout ce qu'il voulait, être à ses côtés et passer ses journées et ses nuits dans ses bras. Le jeune homme resta silencieux, il regardait devant lui, comme s'il réfléchissait. Ils continuaient d'avancer vers le village hostile, mais loin d'être encore arrivés. Le châtain s'arrêta brusquement et il attrapa en douceur les joues de sa belle. Ses yeux se plantèrent dans les siens avant de se pencher pour l'embrasser tendrement. Il fallait un début à tout et cela faisait trop longtemps qu'il en avait envie. Il laissa les barrières tomber entre eux. Abel décolla légèrement ses lèvres. « Tout ce que je veux, c'est être avec toi, Freya. Le reste m'importe peu. » murmura le jeune homme.

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ttention, il ne faut pas agacer le jeune homme. Mais d’où est ce que j’ai bien pu l’agacer ? Je regarde le jeune homme sans trop comprendre sa réaction puis hausse les épaules en tentant d’en apprendre un peu plus.

– Où vous ais-je agacer Monsieur ? Je n’ai fait que toucher mes petits seins pour vous démontrer que ce ne sont pas de gros obus comme vous pourrez le penser

Je me regarde alors de haut en bas. C’est vrai que niveau poitrine j’étais loin d’être l’une de ses bimbos qui a de gros seins à en faire baver tous les mecs. A vrai dire, j’étais presque plate mais je ne m’en plaignais pas du tout. Je me sentais bien comme j’étais et pour moi c’était le principal.

Je regarde le jeune homme s’avancer ensuite vers moi. Lorsqu’il posa ses lèvres douces sur les miennes, je sentis comme une bouffée d’air frais m’envahir. Par instinct, je ferme les yeux. Généralement, on ferme les yeux lorsqu’on a confiance en la personne. J’avais totalement confiance en Abel et le fait qu’il laisse enfin tomber les barrières entre nous me faisait l’effet d’un soulagement énorme. Lorsque le jeune homme décolla ses lèvres des miennes, je pris un instant pour rouvrir mes yeux et le regarder dans les yeux. J’y vis alors de la sincérité comme je n’en avais jamais vu auparavant. A vrai dire, je n’avais jamais vraiment eu de sentiments amoureux pour qui que ce soit. C’était juste des flirts, des petits bisous par ci par là mais rien de concret. A présent, je me rends compte de ce que j’attendais. C’est vrai que j’avais des sentiments pour le jeune homme depuis un moment mais je ne pensais pas que cela serait réciproque mais en plus d’une telle intensité. Lorsqu’Abel prit la parole je me permis d’acquiescer doucement en ses dires avant d’ajouter tout en murmurant moi aussi :

- Alors, pourquoi tu agis en restant loin de moi à longueur de journée ? J’ai l’impression que tu te contredis des fois… Un jour, tu es super proche et le lendemain tu mets une distance entre nous que je n’arrive pas à comprendre…

Je ne quitte alors pas ses yeux posant mes mains sur les siennes afin d’éviter qu’il ne les retire et attends une quelconque réponse de sa part.

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Il ne comprenait pas trop pourquoi elle agissait ainsi, en parlant de ses seins. À vrai dire, il s'en fichait, il préfère le naturel aux siliconé. Abel n'avait aucun problème avec sa poitrine et en tant que mec, il avait hâte de les voir. Néanmoins, en tant que gentleman, il ne pressait pas la chose non plus. Le châtain finit par l'embrasser au cours de la route. Il en avait envie depuis si longtemps. Il n'arrivait pas à décoller ses lèvres des siennes. Le jeune homme ressentait le besoin de l'embrasser encore et encore, jusqu'à ce qu'ils manquent d'air. Il la voulait, rien qu'elle, pas une autre brunette, non, c'est elle. Abel grimaça légèrement en entendant ses questionnements. Il n'a jamais aimé quelqu'un de la sorte, il n'a jamais ressenti cet amour qu'il ressent pour Freya. C'était donc difficile pour lui, lui qui a été rejeté par ses parents. L'hostile avait donc du mal à croire que cette relation pouvait être possible. Il haussa légèrement les épaules comme s'il ignorait la réponse, mais il mentait, il se mentait à lui-même. « Je t'aime.. est-ce que cela te suffit ? » finit-il par dire à sa douce Freya.

Il lui fit retirer les mains pour se reculer. Il marcha un peu plus loin, près d'un arbre. Abel n'arrivait pas à croire ce qu'il venait de dire. C'est pourquoi il préférait fuir, loin, très loin, c'est ça la meilleure solution. C'est ce que le jeune homme croit. Il a peur qu'elle le déteste, qu'elle le rejette.

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es mains posée sur les siennes, je le regarde doucement dans les yeux. Lorsqu’il prononça les mots que j’attendais depuis longtemps, j’en reste alors bouche bée ne sachant alors plus quoi dire. Cependant, je retrouve rapidement la parole lorsque je senti ses mains qui s’échappèrent des miennes et quittait alors mon visage. Je le regarde alors s’éloigner je commence alors par murmurer…

– Moi… moi… aussi je t’aime mais…

J’augmente alors le volume et parle normalement afin que le jeune homme puisse m’entendre puisque je ne l’avais pas suivi dans son éloignement de moi.

– Non cela ne me suffise pas… Tu fuis encore… Explique moi quelle signification les mors « Je t’aime » peuvent avoir si tu t’éloignes dès que tu les as dit ? J’ai rêvé le moment où tu me dirais ses trois mots que maintenant que cela arrive, j’ai envie d’y croire mais maintenant que tu t’éloignes une fois ces mots dis… Je ne sais pas si je dois croire ce que tu me dis… Bref… Rentrons, le ciel se couvre et je commence à en avoir des frissons…

Je regarde le jeune homme un instant avant de passer à cotés de lui me dirigeant alors vers le village calmement les bras croisés sur le torse comme pour me protéger du froid qui commençais à nous entourer.

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Pour Abel, c'était quelque chose de difficile à prononcer. Il ne venait pas de se forcer à le dire, il l'avait dit avec son coeur, pensant sincèrement ses paroles. Il s'était reculé, il avait besoin de s'isoler, pour lui, c'était un acte instinctif. Le châtain tourna la tête vers cette dernière en fronçant les sourcils. « Tu es sérieuse ? Tu crois que j'oserai dire cela à tout le monde ? Tu crois que j'ai dit cela par simple plaisir ? » Il était furieux d'un côté, car oui, il était sincère et que cela signifiait beaucoup pour lui. Certes, il ne pouvait pas lui reprocher le fait qu'il ne cesse de s'éloigner. Il a peur d'aimer et lui dire.. Il n'a pas envie qu'elle le juge pour cela.

Il grogna légèrement et il n'ajouta rien du tout. Il frappait un mur, il avait l'impression d'avoir été humilié. Abel comprenait pourquoi il ne disait pas ces trois putains de mot ça ne servait à rien. Elle ne l'aime pas, il en est convaincu. Il plaça ses mains dans ses poches tout en lui suivant silencieusement. Allaient-ils en rester là ? C'était frustrant, très frustrant.

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e me retourne en entendant les protestations du jeune homme et regarde Abel un instant. Non mais était-il sérieux à s’exciter comme cela d’un coup. J’en reste alors sans voix. Je ne savais non seulement plus quoi dire mais également je ne savais pas quoi faire. J’étais partagée entre colère, tristesse, peur mais également déception.

– Non mais toi tu es sérieux la ? Je n’ai pas dit que tu dirais cela à tout le monde, je t’ai simplement demandé si tu le pensais réellement avec ta réaction de fuite encore… Je ne veux pas entendre un je t’aime comme ça rien que pour me rassurer. Ce que je ressens va au-delà de ces trois mots et créer la personne que je suis.

Je le regarde sans savoir ce qu’il allait me répondre et encore moins ce qui m’attendait. Je n’avais pas du tout envie de passer pour une fille chétive mais depuis que l’épisode dans la forêt avec cet inconnu j’étais devenu l’une de ses personnes qui restait toujours sur ces gardes. À vrai dire, la frayeur que j’avais eu lorsque cet inconnu m’avait attrapé le poignet et lorsqu’il posa les yeux sur moi, des yeux déterminés à tuer ou non ? Je n’en savais rien et depuis j’avais surtout envie d’oublier cet épisode. L’espace d’un instant, je retourne dans cette forêt face à ce jeune homme. Je cligne des yeux et regarde Abel. Il semblait dubitatif de mon absence. J’enchaine alors comme pour changer de sujet.

– Excuse-moi, je pensais à un ancien truc. Bref… Euh… Je ne crois pas que tu l’ai dit par simple plaisir mais le fait que tu t’éloignes juste après avoir prononcé ces trois mots, je me demande si tu te rend compte de l’impact de ce que tu dis et des conséquences qu cela engendre. Et fuir comme tu l’as fait laisse à désirer sérieusement… J’ai pas envie d’être comme toutes ces filles qui s’excite directement après ces trois mots qu’elle que soit la réaction du garçon. J’ai peut être l’air totalement débile là d’un coup mais je suis ainsi et je ne viendrai pas à changer. Assume tes putains de dire… tu me soûle là sérieux…

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Abel soupira d'agacement. Décidément, elle ne comprenait rien à ce qu'il venait de dire. Il n'avait clairement pas dit je t'aime pour la rassurer. Ce n'est pas ce genre de type-là. S'il l'avait dit, c'était qu'il le pensait véritablement et donc, pas pour un rien. Il préférait ne rien dire, car décidément, ça ne servait à rien. Le dialogue menait nulle part. En tout cas, il n'appréciait pas d'être traité ainsi. Comme un mec qui s'amuse à déclarer ses sentiments pour s'amuser. Abel n'avait jamais dit ces mots et ce n'était pas très agréable d'être accueilli comme cela. À l'avenir, il s'abstiendra de dire ça. Le jeune homme continua de marcher en gardant ses mains dans ses poches. Elle se décida à parler à nouveau. « Laisse tomber Freya. Je me suis carrément trompé. Je n'aurai jamais dû dire cela. Je crois sincèrement que.. tu n'es pas le genre de fille qui est capable de m'aimer. Tu ne comprends rien du tout. Et franchement, je ne veux pas rester là, à me faire balancer des saletés, alors que je tente de dire ce que je ressend. » Il parlait avec un ton calme. Il n'était donc pas en train de disputer, trop épuisé pour cela. Et surtout, pas l'envie. « Je suis désolé, je n'aurai jamais dû parler de mes sentiments. J'ai été débile de croire que tu pouvais m'apprécier à ma juste valeur et tu avais des sentiments aussi pour moi. Je ne sais pas trop ce qui m'a pris. » Définitivement, elle ne comprendrait sûrement pas pourquoi il agit ainsi. Abel n'a jamais été le genre d'enfant choyé par ses parents. Il n'a jamais été le genre de mec romantique. Et franchement, il ne s'en plaint pas. En revanche, il n'a pas envie de se faire engueuler pour un rien. « Je préfère rentrer. » Il haussa donc les épaules et il marcha vers le village des hostiles. Abel portait également encore ses cicatrices des tortures qu'il a subies. Il voyait là, une chance d'être enfin aimé ou du moins, d'être apprécié pour sa juste valeur. Il s'était peut-être trompé sur son cas.

Une soirée à la plage, bien tranquille…
A
l’entente de ses dires, de ses nombreux mots, je sentis le sol se dérober sous mes pieds. Et donc selon lui ses dires uniquement n'étaient pas compris ? J’avais dit quasi la même chose que lui mais en d'autre terme et là il était en train d'affirmer que je ne l’aimais pas à sa juste valeur ?

Je vis le jeune homme s éloigné et je n'avais pas la force de dire quoi que ce soit pour le convaincre du contraire. J’avais cette douleur dans la poitrine que je n'avais jamais ressentie. Étant athlétique j'eus un instant peur avant de comprendre que cette douleur n'était que psychologique et qu'elle émanait du fait que le jeune homme ne comprenait pas ses peurs mais également qu'il ne prenne pas au sérieux ce qu'elle lui avait dit quelques minutes auparavant.

Posant ma main sur un tronc d'arbre j'arrive alors à articuler faiblement.

– Je t'aime même si je ne le montre pas comme je le devrais... à vrai dire je ne sais comment m'y prendre et partir enfin rentrer au village ne m'aide pas à comprendre comment je dois m'y prendre... mais va y fuis... encore...

Sur ce dernier mot, je fléchi le bras et me laissa tomber doucement sur le tronc d'arbre pour enfin me retrouver assise au pied de ce dernier. Les larmes montèrent doucement mais je décide de les ravaler. Nous avions besoin d'être seul sûrement et puis je n'avais pas envie de sa pitié. Le regard perdu dans le noir, je préfère rester là à ne rien dire et le laisser filer.

I can't wait to kiss you

Rares, les fois où Abel se fâchait et les fois où il était aussi direct. Il s'agissait d'un sujet plus ou moins sensible. Cela lui rappelait beaucoup de choses, ses blessures intérieures et physiques. Son misérable passé. Il n'a jamais été l'homme le plus chanceux. Là encore, ça prouvait bien qu'il était fait pour vivre seul. Il n'avait pas voulu être méchant avec Freya. Cela n'était guère son intention, ses mots avaient dépassé sa pensée. Il faut dire qu'il avait toujours mal et qu'il avait besoin d'une véritable relation. Une femme à qui se confier, qui l'aimera réellement. Le jeune homme préférait être silencieux.

Lorsqu'il se retourna à ses paroles, elle était au sol, dos contre l'arbre. Il soupira légèrement en baissant la tête. « On devrait rentrer.. s'il te plaît.. » dit-il calmement et pour conclure une conversation qui avait besoin d'une vraie fin. Le jeune homme avait besoin de dormir, de reposer sa tête pour mieux réfléchir à cette malheureuse situation. Le jeune homme n'avait pas envie d'en parler maintenant. Peut-être que parler au calme, en plein jour, aidera. Il commençait sérieusement à avoir mal à la tête. Tous les deux avaient besoin de repos. En tout cas, Abel, il en avait besoin. Tout ce qui allait lui dire, ça allait peut-être la choquer, l'aider à comprendre ou pire encore, la faire fuir. Abel n'avait pas envie de la perdre.

Je lève doucement la tête vers le jeune homme. Il n'avait pas tort, nous devions nous reposer mais je n'avais nullement envie de me reposer. J'était trop énervée pour m'endormir tel un enfant.

- Rentre, je vais aller faire encore un tour sur la place, le sable froid m'aidera peut être à m'endormir.

Je me relève doucement et m'éloigne de l'arbre au pied duquel j'étais assise. Nous allions surement nous quitter sur cette dernière phrase, partir chacun de notre côtés comme toujours et le lendemain tout continuera comme si cette discussion n'avait jamais eu lieu. Et le petit jeu entre nous reprendra et personne n'aura vent de cette soirée désastreuse. Je m'approche doucement du jeune homme et lui posa un baiser a la commissure des lèvres et un second sur la joue avant de lui murmure un bonne nuit avant de m'éloigner en silence.

Spoiler:

I can't wait to kiss you

Ils devaient se reposer. Ils devaient réfléchir à leur avenir. En avaient-ils un ensemble ? Cette question n'aurait peut-être pas de réponse tant qu'il n'y aura pas de lendemain. La seule façon de le découvrir, c'est d'avancer et surtout, d'espérer. Abel commençait définitivement à être épuisé. Il ne s'était pas attendu à ce genre de discussion, mais bon, il ne pouvait pas tout prévoir. Il était déçu. Déçu que tout ne se déroule pas comme dans les séries télévisées où les amoureux s'envoient en l'air sous les étoiles. Se réchauffant sous ce vent léger et cette lune qui éclaire leur corps dénudé. Rien n'est parfait, c'est le cas de le dire. Abel secoua sa tête pour chasser ses pensées plutôt perverses et il l'observa. Cette dernière semblait ne pas vouloir rentrer immédiatement. L'idée de la laisser seule sur la plage, l'agaçait un peu. Il y a du danger partout et honnêtement, il s'en voudrait s'il lui arrivait quelque chose. Cependant, il ne voulait pas être lourd et puis encore moins la harceler. Abel la regarda s'approcher et lui déposer deux baisers. Il resta silencieux avant de hocher la tête et de la regarder s'éloigner. Il fit de même, mais dans l'autre sens. Le châtain rentra au camp des hostiles, précisément, sa tente. Espérant qu'elle allait rentrer saine et sauve. Le jeune homme ne mit pas de temps avant de s'endormir sur son matelas improvisé. Ces sentiments, eux, ils restèrent éveillés dans son esprit. Ils se bousculèrent tous dans sa tête, son ventre et les autres parties de son corps. Cette femme n'était pas qu'une simple fille parmi tant d'autres.

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