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Gwendolyne J. Forrester
» Gwendolyne J. Forrester "
❝ Regular. × My new Life is here ❧ ❞
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× Ma Célébrité : jessica chastain. × Nombre de messages : 794 × Age du perso : trente-cinq ans. × Job : scientifique au service de l'hydre. × Côté love : le chaos.


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Message(#) Sujet: (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth EmptyMer 19 Aoû - 16:17

don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth
Gwendolyne & Augustine

✻✻✻ Quatre jours. Quatre jours qu’Augustine était venue rendre visite à Gwendolyne, chez elle, lors d’une belle matinée ensoleillée. Pourtant, elle n’avait pas trouvé journée plus horrible que celle-là. Ou peut-être lorsque son ex-mari, Sandro l’avait quitté, ou qu’elle avait perdu ses bébés. Mais ce n’était pas comparable, réellement. Elle n’avait pas vécu pire journée comme celle-ci depuis bien longtemps, en vérité. En voulant se protéger, en bâtissant des murailles autour de son petite cœur encore brisé et fragile, la jolie rousse s’était encore plus blessée, et avait également fait souffrir son amie. Lors de leur dernière entrevue, Gwendolyne avait pensé que ses dernières paroles pourraient apaiser les inquiétudes et la colère d’Augustine, mais cette dernière avait finalement décidé de partir de chez elle. La jolie rousse n’avait pas insisté, trop blessée, attristée et soudainement dépassée par tout ce qui s’était passée. Sa frustration avait été telle, qu’elle s’était écroulée en larme au milieu de sa petite cuisine aménagée, tenant encore fermement le torchon de serpillère contre elle, qui avait servi à nettoyer le sol quelques instants plus tôt.
Après cela, les jours étaient passés, et Gwendolyne ne cessait de repenser à cette matinée. Elle s’était repassé la scène des centaines de fois dans sa petite tête. Cela devenait presque une obsession. Elle ne savait pas quoi faire, elle était tellement perdue. Elle ne voulait pas que leur amitié se termine, mais malheureusement, leur relation arrivait à un point de non retour. La jolie rousse ne pouvait plus ignorer les sentiments qu’elle éprouvait à l’égard de la belle blonde. Elle avait beau chercher une solution, au final, si elle voulait avoir une chance de peut-être récupérer Augustine, il n’y en avait qu’une. Aller la voir, et lui expliquer ce qu’il s’était passé ces dernières semaines. Pourquoi elle avait prit tant de distances avec son amie, et pourquoi il y a quatre jours, ses propos étaient incohérents au point qu’Augustine croyait qu’elle se moquait d’elle, et qu’elle n’était pas sincère. Tout ce qu’elle avait dit n’avait pas été des belles paroles, dites pour la rassurer et la calmer. Elle avait été sincère, comme elle l’a toujours été avec Augustine. Mais lui dire la vérité, voilà le véritable dilemme, pas aussi simple que ça au final. Si elle venait à lui raconter ce qu’elle avait sur le cœur, elle pourrait également perdre son amie pour toujours si cette dernière ne partageait pas ses sentiments. Et même si elle éprouvait la même chose qu’elle, Gwendolyne était dans un état sentimental tel que personne ne pouvait réellement accéder à son cœur sensible dès qu’il s’agissait d’amour. Elle se maudissait d’agir comme ça, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle ne voulait plus qu’on la brise une nouvelle fois, comme son ex-mari l’avait si bien fait.

Après quatre jours à réfléchir, Gwendolyne avait finalement pris sa décision. Elle irait voir Augustine, pour lui dire la vérité. Ca n’allait pas être une épreuve simple, et la jolie rousse redoutait ce moment comme jamais. Mais elle pensait que son amie méritait qu’elle soit franche avec elle, après tout ce qu’elle lui avait faite endurer. Et après tout ce qu’elles avaient partagé ensemble, même si la belle blonde décidait de rompre tout contact avec Gwendolyne, ce qui briserait probablement le cœur de cette dernière, elle lui devait de lui expliquer au moins ça. C’était la moindre des choses, d’être honnête avec elle. Elle ne pouvait pas prévoir comment l’Originaire allait réagir. Mais elle ne pouvait plus se cacher derrière ses incertitudes. Il fallait qu’elle se reprenne en main, et qu’elle se bouscule un peu.

Ce jour-là, la jolie rouquine s’était habillée d’un T-shirt dans les tons bleus pastel, décolleté en V, et d’un pantalon bleu foncé qui épousait parfaitement ses formes. Elle prenait soin de brosser ses longs cheveux roux, avec lesquels elle avait fais un brushing pour l’occasion. Pourquoi prendre le temps de se faire belle, alors qu’elle allait juste s’expliquer avec son amie ? Et bien, cela pouvait paraître étrange, mais Gwendolyne se sentait plus en confiance si elle savait que son physique était irréprochable. Elle avait alors une angoisse en moins que celle de son apparence. Et son estomac était noué, horriblement. Elle n’avait pas besoin d’autres préoccupations que celles pour lesquelles elle allait voir Augustine sur son lieu de travail.

Gwendolyne se regarda une dernière fois dans le miroir de sa salle de bain, passant une main tremblante dans ses cheveux par nervosité. Sans prendre le temps de déjeuner, sous peine de rejeter ce qu’elle tenterait d’ingurgiter, la jolie rousse se dirigea directement vers l’infirmerie où travaillait son amie. Son cœur battait à tout rompre, et plus fort à chaque pas qu’elle faisait en direction du centre médical. Elle avait tellement d’incertitudes dans sa tête. Comment allait-elle lui dire ? Comment la belle blonde allait-elle réagir ? Est-ce qu’elle voudrait au moins la laisser s’expliquer ? Gwendolyne se rappelait bien que leur précédente entrevue s’était terminée sur une note amère, au final, elle ne savait pas si Augustine était en colère contre elle ou non. Mais elle prenait le risque. Elle ne voulait pas laisser tomber sans s’être battue. La jolie rousse était têtue, et déterminée. Ce n’était pas son genre de se laisser avoir par la peur ou ses sentiments, de reculer face à un problème, mais cette fois-ci c’était tellement différent. Elle avait pensé plusieurs fois à rebrousser chemin, rentrer chez elle, enlever ses habits, mettre son pyjama et disparaître sous sa couette moelleuse, mais elle entendait toujours cette petite voix dans sa tête qui lui disait que ce n’était plus le moment de fuir.
Après un moment, elle arriva finalement devant l’infirmerie. Elle pénétra dans le bâtiment et se dirigea d’un pas rapide vers le cabinet d’Augustine. Elle était tellement anxieuse, et fébrile, qu’une fois arrivée devant la porte, elle frappa de quelques coups sur cette dernière, et l’ouvra directement d’un coup violent, sans même laisser le temps à la belle blonde de lui dire d’entrer. Une fois dans l’encadrure de la porte, Gwendolyne remplit ses poumons d’air, faisant monter sa poitrine. Elle regarda fixement Augustine, et s’exclama d’un air déterminé « Il faut qu’on parle. »



✻✻✻
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Augustine J. Serka
» Augustine J. Serka "
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× Ma Célébrité : Elizabeth Mitchell. × Nombre de messages : 110 × Age du perso : 45 ans. × Job : Médecin, spécialisée dans la Chirurgie / Originaire prête à tout pour défendre l'Ile qu'elle a toujours connue, à vos risques et périls. #TeamEpsilon × Côté love : Kitty ♥ Foxy (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth Tumblr_inline_ngdrbv939M1s4yi5h


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Why are you starring at me ✗

✗✗✗ Penchée au-dessus du plan de travail principal de son cabinet, Augustine préparait méticuleusement une seringue de vaccin antitétanique, aspirant doucement le liquide de la fiole associée. Pourtant, tandis qu'elle semblait si concentrée, une multitude de pensées annexes à son travail venaient parasiter sa tâche. Cela faisait quatre longs jours, qu'elle ne dormait plus guère, ou disons le simplement, bien moins encore qu'à l'ordinaire, elle dont le sommeil s'avérait particulièrement agité ces derniers temps. Quatre jours, depuis cette fameuse matinée particulièrement chaotique, où elle s'était rendue, le cœur au bord des lèvres, jusqu'à la demeure de Gwendolyne, pour quelques explications importantes qui n'étaient pourtant jamais venues. D'abord bouleversée par la distance que cette dernière leur avait imposée en l'ignorant délibérément depuis plusieurs semaines, la Serka se sentait à présent plus vide encore, si troublée, alors qu'elle avait définitivement rompu les liens avec la belle rousse qui lui avait pourtant été jusqu'alors si précieuse, unique. Leur amitié, oui, avait volé en éclats. Et si Madame avait été celle qui avait choisi de couper les derniers liens instables qui les unissait toutes deux, elle n'en était pas moins attristée, profondément blessée, tandis qu'elle n'aurait jamais pu croire qu'une chose pareille puisse leur arriver un jour. Certes, elles s'étaient déjà querellées, en plus de trente ans d'amitié fusionnelle. Mais jamais tout cela n'avait atteint un tel stade, allant jusqu'à braver les limites pour que finalement ces dernières se rompent. Destituée d'une importante moitié d'elle-même, Augustine errait alors tel un fantôme dans son lieu de travail, se contentant d'attribuer quelques sourires à demi-vide à ses patients, et de soigner ces derniers comme son rôle et son éthique le lui demandaient. Quelques uns seulement, avaient remarqué un changement dans l'aura de la grande blonde, mais jamais n'avaient-ils pu comprendre, ce qui avait bien pu se transformer en elle, si subitement. Pourtant, de son côté, Madame avait l'horrible impression, que son mal-être pouvait se voir à cent kilomètres à la ronde ; Heureusement qu'elle savait, finalement, revêtir son masque professionnel, même inconsciemment, afin de dissimuler les vulnérabilités de son cœur.

Se redressant une fois la seringue remplie du liquide vaccinal, c'est en se tournant lentement vers le patient Hydrien assis sur le lit qu'Augustine poussa un soupir intérieur. A vrai dire, cela n'était même pas une véritable visite médicale. Enfin. Il ne s'était agi que d'une auscultation de routine, et à présent, elle devrait bien se contenter de prodiguer le vaccin au jeune homme qui attendait patiemment. Rien de bien palpitant pour notre chirurgienne, en somme, qui aurait certainement préférer, égoïstement, procéder à une véritable opération complexe, ne serait-ce que pour s'occuper les mains et l'esprit, et ne pas avoir à penser à Gwendolyne, dont le visage la hantait toujours autant. S'approchant néanmoins de son patient, c'est en lui prenant le bras calmement qu'Augustine fit son injection, dans un silence royal. Mais alors que l'aiguille était plongée sous la peau de l'homme, c'est quelques coups soudainement frappés à la porte puis l'ouverture brusque de cette dernière qui la firent à moitié sursauter, la Serka ayant – Dieu merci – le réflexe d'ôter la seringue dans son mouvement, limitant alors les dégâts qu'elle aurait fort bien pu causer si, par mégarde, elle s'était laissée aller à sa surprise en l'enfonçant dans le bras de son patient. Un frémissement glacé lui parcourant l'échine à cette idée, c'est en se retournant en direction de la porte, les yeux sensiblement écarquillés, qu'Augustine sentit son sang ne faire qu'un tour à la vue de la silhouette de celle qui avait tant occupé ses pensées durant tout ce temps. Gwendolyne. Que... Faisait-elle là exactement ? Cachant son désarroi le mieux qu'elle le pouvait, elle ne put s'empêcher, néanmoins, de déceler l'énergie déterminée de la Demoiselle, comme un étrange rayonnement, alors que cette cette laissait déjà entendre le son de sa voix, catégorique.

Il faut qu'on parle.

Eh bien... Eh bien... Oui ? Peut-être ? Certainement ? Ou bien... Non, absolument pas ? Que dire. Augustine ne lui avait-elle pas spécifié, quelques jours plus tôt, qu'elle arrêtait tout ça ? Les entrevues, les conversations, les explications et tutti quanti ? Les sourcils toujours sensiblement haussés de cette amer surprise qui venait de la submerger tandis que son regard bleu restait planté dans celui, flamboyant et déterminé de la jolie rousse, c'est après un instant de silence qu'Augustine avait finalement répondu, refermant ses lèvres claires pour ne laisser filer qu'un souffle calme bien qu'un peu trouble, sa seringue dans une main et l'autre soutenant toujours le bras de son patient interloqué :


« Bonjour à toi, Gwendolyne. »


Elle avait répondu d'une voix calme et naturellement basse, mais non moins catégorique, avec cette once de reproche que l'on pouvait déceler sous un cynisme à peine masqué. Les joues pâles mais embrasées par cette soudaine arrivée à laquelle elle ne s'attendait certainement pas, Augustine avait tenté, oui, de dissimuler son trouble, et cela en avait résulté, une fois encore, en cette forme de distance non négligeable. Passons. Son cœur, avait déjà commencé à s'emporter au passage, menaçant de la faire défaillir tandis qu'elle ne portait plus un regard au jeune homme qu'elle avait reçu dans son cabinet depuis quelques longues minutes déjà. Bien que restée sur le pallier, Gwendolyne semblait envelopper la pièce de toute son aura sensiblement oppressante, et puis... Bon sang. Elle était à la fois terriblement belle, de son air aux traits légèrement précipités, son incendiaire chevelure rousse lui cascadant le long de son visage pâle, tandis que la couleur soutenue de sa tenue ne faisait que mettre ses yeux et la rigide délicatesse de son faciès en valeur. Bon sang. Elle était sublime, et Augustine, à côté, commençait presque à ressentir une gêne incommensurable à l'idée de n'avoir guère pris soin de son apparence ce matin-là, tandis que sa blouse ne faisait qu'ajouter une touche de macabre à ce qu'elle considérait comme la disgrâce naturelle de ses traits. Enfin. Se reprenant mentalement tandis qu'elle s'était à l'instant surprise d'un léger dépassement de la raison, c'est heureusement en moins de temps qu'il ne nous en aura fallu pour le dire que la grande blonde s'était retournée vers son patient, marquant un arrêt avant de lui dire, tout en se redressant au passage, sa seringue heureusement vide en main :

« C'est bon, je te relâche pour aujourd'hui~
Je devrais avoir les résultats de tes analyses dès ce soir, je te les ferai porter. En attendant, tout va bien, tu te portes comme un charme et tu n'auras plus qu'à repasser pour le rappel du vaccin, Chay' ♥ »


Le jeune homme regardant respectivement Augustine puis Gwendolyne restée sur le pallier, il se leva finalement de son assise sous le sourire que lui offrait la Médecin, la remerciant finalement avant de reprendre sa veste et de la jeter sur son épaule tout en se dirigeant vers la sortie. Et, alors qu'il dépassait Gwendolyne pour sortir du cabinet de la Serka, c'est en poussant un profond soupir qu'Augustine avait d'un même temps perdu le sourire de façade qu'elle avait laissé voir à son patient quelques secondes plus tôt, tournant le dos à son invitée surprise pour aller déposer la seringue vide un peu plus loin, dans le bac du matériel à stériliser.


« … Heureusement pour toi que je suis assez habile de mes mains et que j'ai de bons réflexes. »


Sinon, eh bien oui, sans doutes lui aurait-elle fait lourdement payer le fait d'avoir planté l'aiguille dans le bras de ce pauvre Charley, si le sursaut provoqué par l'intrusion de la Forrester avait fait dévier Augustine de sa trajectoire pour de bien dramatiques conséquences. Enfin. Puisqu'elle déposait l'objet du crime manqué dans le bac en un son métallique, c'est en se retournant cette fois vers la jeune femme que, faisant fi de toute l'émotion que cette dernière lui procurait alors, Augustine croisa les bras sur sa poitrine, pinçant doucement ses lèvres entre elles. Et puis, elle laissa alors entendre, dans un souffle :


« Qu'est-ce que tu fais là, Lyne...
Je t'avais pourtant dit, que j'en avais fini avec tout ça~ »


Fichtre. Le surnom, lui avait échappé, sans qu'elle ne puisse réellement le retenir, mais d'un autre côté, la position de ses bras contre son corps, marquait comme une barrière invisible, alors qu'elle ignorait finalement, si elle avait réellement envie d'entendre ce que Gwendolyne avait à lui dire. Elle était allée chez elle quelques jours plus tôt, et la Demoiselle avait refusé de répondre à ses questionnements alors... Pourquoi s'était-elle seulement déplacée, la dérangeant en pleine journée de travail ? Non, Augustine ne pouvait pas vraiment se résoudre à abandonner l'amertume qui la submergeait, tandis que, pourtant, intérieurement, son cœur battait à tout rompre et ses songes refusaient de laisser partir celle qui fut autrefois sa si précieuse amie.

Je ne pensais pas,
Te revoir aujourd'hui, ici,
Te revoir comme ça.
Comment se fait-il,
Que tu aies finalement sauté le pas ?
Je croyais que tu avais oublié,
Le chemin qui t'avais un jour menée à moi~

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Gwendolyne J. Forrester
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don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth
Gwendolyne & Augustine

✻✻✻ « Bonjour à toi, Gwendolyne. » C’est ce qui s’appelait renvoyer la monnaie de sa pièce. C’était en effet à peu près ce qu’avait dit la jolie rousse à Augustine lorsque celle-ci s’était pointée chez elle quelques jours plus tôt. Autant dire qu’elle souhaitait que la conversation se termine mieux, cette fois-ci. Gwendolyne décela immédiatement un reproche dans le voix de son amie. Elle était encore en colère. En même temps, à quoi s’attendait-elle ? Elle lui avait pourtant clairement dit que leur amitié était désormais terminée. Pourtant, la jolie rousse était là, devant l’entrée du cabinet d’Augustine, sa poitrine se soulevant rapidement au gré d’une respiration irrégulière. Et son cœur battait si fort, elle avait l’impression qu’on pouvait l’entendre à l’autre bout de la pièce. Elle continuait de fixer la belle blonde qui se trouvait être avec un patient, tenant une seringue plantée dans le bras de ce dernier, tandis qu’elle maintenait son bras avec l’autre main. Evidemment, Gwendolyne avait oublié ce détail ; l’Originaire n’allait pas être seule dans son cabinet, elle avait beaucoup plus de travail qu’elle après tout. La jolie rousse elle, avait souvent des jours de repos, son travail stagnant un peu ces derniers temps. Elle n’avait donc pas pensé qu’Augustine puisse être occupée, mais étrangement, cela ne baissa en rien la motivation qui la poussait à vouloir lui parler. Maintenant qu’elle était là, elle n’allait pas rebrousser chemin, non. Elle ne pourrait pas revenir une deuxième fois, c’était déjà assez difficile pour elle. Avec un petit pincement au cœur, la jolie rousse répondit, une petite pointe de déception dans sa petite voix qui se voulait tout de même douce. « Salut Augustine. » Elle détourna son regard vers le patient de la belle blonde qui n’avait pas l’air de comprendre ce qu’il se passait, et qui devait sûrement penser que c’était la foire dans cette infirmerie avec des gens qui débarquent à n’importe quel moment dans les cabinets des médecins. Elle lui fit un petit geste de salutation de la main tout en forçant un sourire sincère. « Salut Charley, tu as l’air en forme. » Elle s’en fichait pas mal de lui à ce moment-là, mais bon, elle ne voulait pas passer pour une sauvage non plus.

Tandis qu’Augustine semblait la regarder de haut en bas, Gwendolyne trépignait d’impatience, toujours dans l’encadrure de la porte. Elle ne pouvait pas rester en place. Elle ne pouvait pas non plus s’empêcher de bouger ses pieds, de remettre des mèches rousses derrière ses oreilles, et de jouer avec ses doigts tout en se mordant la lèvre inférieure d’anxiété, comme elle avait toujours l’habitude de le faire. Son regarda ne se détachait plus de la belle blonde, tandis qu’elle regardait ses moindres faits et gestes. Cette dernière portait sa blouse habituelle de médecin, et même dans cette tenue, Gwendolyne ne pouvait pas échapper au charme naturel de son amie. Ses beaux cheveux blonds ondulés, son regard couleur azur et son visage angélique lui donnaient des faiblesses dans les jambes. Elle se sentait ridicule de s’être tellement occupée de sa propre apparence, alors qu’elle continuait tout de même de penser qu’elle n’arrivait pas à la cheville de la beauté d’Augustine. Simple et naturelle, elle la trouvait toujours parfaite, belle et attirante.

Finalement, Augustine brisa le silence qui s’était installée dans la salle, et qui devait sûrement devenir gênant pour Charley. « C'est bon, je te relâche pour aujourd'hui. Je devrais avoir les résultats de tes analyses dès ce soir, je te les ferai porter. En attendant, tout va bien, tu te portes comme un charme et tu n'auras plus qu'à repasser pour le rappel du vaccin, Chay'. » Elle regarda ce dernier s’en aller tranquillement de la pièce, en lui adressant le plus jolie sourire polie qu’elle pouvait lui offrir. Elle était soulagée lorsqu’il passa la porte, elle allait pouvoir enfin passer au vif du sujet, si la belle blonde le lui permettait. Une fois seules dans le cabinet, Gwendolyne referma délicatement la porte et se dirigea vers le milieu de la salle, un air toujours aussi déterminé sur le visage. « … Heureusement pour toi que je suis assez habile de mes mains et que j'ai de bons réflexes. » Bon, c’est vrai que de débarquer aussi brusquement dans le cabinet du médecin n’avait pas été l’idée la plus brillante qu’elle avait eu. Elle s’était laissé emporter par toute cette anxiété, cette détermination, et cette impatience qui la prenaient jusqu’aux tripes. « Je suis désolée, je me suis laissée emporter… Mais j’ai vraiment besoin de te parler. » Répondit la jolie rousse peu de temps après la réplique de son amie, d’une voix hésitante. Le point positif était que la belle blonde ne semblait pas opposée à l’idée qu’elles parlent toutes les deux, et cela malgré leur dernière altercation. Enfin du moins, elle ne l’avait pas encore jeté dehors, ou ne lui avait pas balancé des trucs à la figure pour la faire partir, donc, ça ne s’annonçait pas trop mal au final, non ? Augustine se tourna finalement dans sa direction, et le cœur de la jolie rousse s’emballa à nouveau. Elle avait ses bras disposés le long de sa silhouette féminine et serrait les points comme pour se donner du courage. Ne baisse pas les bras Gwendolyne, de toute façon maintenant tu y es, ça va aller, pensa-t-elle, tandis qu’elle continuait de mordre machinalement sa lèvre inférieure avec ses dents, tout à coup victime d’un gros coup de panique. Maintenant qu’elle se trouvait en face d’elle, ça ne semblait plus aussi facile que lorsqu’elle avait décidé qu’elle irait lui parler la veille. Augustine semblait renfermée à toute discussion, ce qui n’encourageait pas d’avantage la jolie rousse à tout lui révéler.

Elle se rendit compte à ce moment précis, à quel point elle ne voulait pas perdre la belle blonde. Tout lui manquait d’elle, ce n’était plus du tout supportable cette situation. Puis, Augustine s’exprima à nouveau, ce qui fit sortir instantanément la jolie rousse de ses pensées. « Qu'est-ce que tu fais là, Lyne... Je t'avais pourtant dit, que j'en avais fini avec tout ça. » Gwendolyne fronça les sourcils à ce qu’elle venait de dire. Voulait-elle réellement que tout soit fini entre elles ? Cela lui semblait tellement insensé. Par après tout ce qu’elles avaient vécu ensemble, ce n’était pas possible. Est-ce que leur amitié comptait si peu pour la jolie blonde ? La belle rousse se mit à hésiter. Elle voulait tout lui raconter, pour sûr, mais elle ne voulait pas non plus qu’on lui brise une nouvelle fois le cœur de façon violente. Si leur amitié ne représentait plus rien pour Augustine, comment pouvait-elle espérer que ce qu’elle s’apprêtait à lui dire allait la toucher ? Pourtant, elle n’allait pas se dégonfler maintenant. Elle irait jusqu’au bout de son objectif, qu’importe ce qui se passerait après. Elle sourit tout de même intérieurement lorqu’elle avait entendu de la bouche de son amie un de ses surnoms que cette dernière lui avait attribué au court de leur longue amitié. Cela lui donna le courage de continuer à parler et de ne pas partir en courant. « Tu ne croyais quand même pas que j’allais laisser tomber aussi facilement ? » répondit-elle d’une voix douce, un léger sourire en coin se dessinant sur ses lèvres charnues. Elle marqua une pause de quelques secondes, puis reprit son sérieux. Elle planta un regard intense et sincère dans celui d’Augustine, et ajouta d’une voix suave. « Je suis là car je veux t’expliquer pourquoi j’ai pris mes distances avec toi ces dernières semaines, si tu es d'accord. » Elle passa sa main droite dans ses cheveux et replaça une mèche rousse derrière son oreille. Elle baissa légèrement le regard, une nouvelle fois hésitante et pleines d’incertitudes. Son cœur battait la chamade, et menaçait de sortir de sa poitrine. Ses mains tremblaient de nervosité, tant est si bien que la jolie rousse finit par croiser les bras pour arrêter ces mouvements involontaires. Elle était tellement nerveuse, anxieuse, il fallait que tout cela sorte. « Mais avant, je dois te prévenir que ça risque peut-être de ne pas te plaire… Et si c’est le cas, j’en suis désolée… J’ai pris beaucoup sur moi pour venir jusqu’à toi aujourd’hui… » Elle marqua une nouvelle pause, et plaça ses deux mains devant son ventre, et elle se mit à tortiller ses doigts. Elle sentait la chaleur montée jusqu’à ses joues, elle devait sûrement être en train de rougir, ce qui ne lui arrivait pas tellement souvent, en vérité. « C’est tellement difficile pour moi de venir là, et de m’apprêter à te dire ce que je veux te dire, j’espère que tu comprendras et que tu ne m’en voudras pas… » Termina-t-elle de dire d’une petite voix hésitante, tout en regardant timidement Augustine.



✻✻✻
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Augustine J. Serka
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Unhappy to Hide ✗

✗✗✗ A vrai dire, la grande femme n'avait absolument pas prévu, qu'une telle situation puisse si soudainement se produire, elle qui n'aurait jamais pu penser que Gwendolyne aurait l'idée – ou même l'audace – de venir la trouver à l'infirmerie, quelles qu'en soient les raisons. Suite à leur séparation quelques jours plus tôt, elles ne s'étaient guère recroisées sur l'Hydre, retranchées dans leurs rôles et leurs lieux de prédilection respectifs, et la Serka avait cru dur comme fer que cela pourrait perdurer ainsi. Bien sûr, cela, après réflexion, pouvait sembler tout à fait inconcevable, n'est-ce pas ? L'Ile n'était pas si grande, et puis... Elles ne manquaient ni d'endroits communs ni de tâches communautaires semblables, alors... Combien de temps auraient-elles seulement pu s'ignorer ? Quelques jours, quelques semaines tout au plus ? Peut-être quelques mois. Mais que la belle Forrester en vienne jusqu'au cabinet médical pour lui parler ? Augustine n'aurait jamais pu y songer, non, et surtout pas à un moment pareil tandis que, tentant de se concentrer sur son patient, elle n'avait pourtant eu que de pensées pour la Demoiselle. Enfin. Puisque la belle rousse s'était présentée sur le pas de la porte, visiblement haletante, elle n'avait pourtant rien dévoilé d'autres sur ses intentions que cette phrase qui avait presque résonné dans l'infirmerie. Parler. Elle voulait qu'elles parlent. Sans doutes était-ce un peu tard à présent, mais elle semblait néanmoins déterminée, presque assurée, vaillante et pleine d'un courage flamboyant. Par ailleurs, la Médecin n'avait pas manqué de remarquer, le calme avec lequel la jeune femme, très naturellement, avait pu la saluer, de même qu'elle en avait fait, doucement souriante, avec Charley. Pourtant, quelque part, l'anxiété était présente, n'est-ce pas ? Il n'y avait qu'à voir les poings qu'elle avait fini par resserrer le long de son corps comme pour se donner un regain d'énergie nécessaire à son entrée dans la pièce.

Bien sûr, Augustine était réticente. Contrairement à leur dernière entrevue, elle n'était plus guère baignée de colère, non, puisqu'il n'y avait plus en elle la place pour entretenir la moindre rage à l'égard de la jolie renarde, mais le vide qui s'était imposé à son âme la poussait tout de même à la méfiance, tandis que, pour éviter les blessures, elle faisait emploi de la distance envers Gwendolyne, même une fois le patient parti de la salle et la porte refermée sur son passage. La jeune femme s'était excusée, lorsqu'elle lui avait fait entendre sa remarque concernant la fameuse seringue et la catastrophe tout juste évitée. Mais en vérité, la grande blonde n'en avait que faire. Sa remarque, elle l'avait placée, uniquement pour faire comprendre à la Demoiselle qu'elle était de trop dans sa salle de travail en ce jour. Néanmoins, elle était restée, prenant la peine de chercher à se faire pardonner pour ses impulsions ; Et puis en un sens, cela n'était-il pas quelque peu louable, finalement ? Malgré leur querelle et ces liens rompus, elle acceptait toutefois de se remettre en question. Augustine n'avait rien ajouté. En lieu et place, elle s'était retournée, oui, dardant enfin la belle rousse de ses yeux azur tout en croisant les bras, ajoutant calmement mais fermement qu'elle n'était pas la bienvenue. Elle ne pouvait pas rester en ces lieux, non, car elle s'était fait le serment de ne plus céder, et de ne plus avoir de contacts avec Gwendolyne, de peur de le regretter davantage encore par la suite.

La scientifique fronçant ses sourcils roux, elle ne semblait pas accepter, ce qu'il s'était pourtant passé sous son propre toit quelques jours plus tôt. Certes, il était bien difficile de faire le deuil d'une aussi longue relation, mais Augustine ne comprenait pas son acharnement. Après tout, n'était-ce pas la Forrester, qui avait provoqué cette rupture ? De sa distance, de ses trop nombreuses fuites... Elle avait laissé leur relation mourir à petit feu. Mais aujourd'hui... Elle accusait encore le coup, plutôt que de l'encaisser ? La Serka, elle, semblait s'être fait ses raisons. Mais cela, n'était qu'une carapace de stabilité, tandis que les Dieux de l'Hydre seuls pouvaient bien savoir à quel point elle peinait à vivre normalement depuis quelques temps, ne dormant plus et trouvant même chagrin à se lever le matin là où elle sautait autrefois du lit avec entrain à l'idée seule de pouvoir prendre un café avec Gwendolyne avant d'aller travailler.

Elle hésitait. Elle hésitait, n'est-ce pas ? Pourtant, de ses bras croisés et de son regard perçant qu'elle conversait rivé sur son visage pâle, Augustine ne manquait pas de lui signifier qu'elle avait besoin de réponses, n'est-ce pas ? Pourtant, en ce jour, la Serka semblait bien plus patiente qu'elle ne l'avait été chez Mademoiselle, et même, ressemblait bien davantage à la Kitty que Gwendolyne avait toujours connue, malgré cet air renfermé et distant qui caractérisait pourtant toujours leur présent échange – si seulement l'on pouvait appeler cela un échange.

Tu ne croyais tout de même pas
Que j'allais laisser tomber aussi facilement ?

Eh bien, pour tout avouer... Non, Augustine ne l'avait jamais cru, mais il aurait certainement été mentir que de dire qu'elle ne l'avait pas espéré. Puisqu'elle avait tant essayé de l'oublier de son côté – en vain bien entendu, ses souvenirs et ses fortes émotions la hantant violemment – il était évident que la chirurgienne avait eu l'espoir que Gwendolyne tentasse d'en faire de même de son côté, n'est-ce pas ? Ne serait-ce que pour éviter de les détruire davantage. Cela aurait été la moindre des choses. Pinçant ses lèvres claires entre elles, la grande blonde n'avait pas répondu, se contentant d'incliner légèrement la tête sur le côté, montrant de sa simple attention trop intense qu'elle attendait la suite de ses propos, mais au fond, il lui sembla que son cœur avait manqué un battement, en voyant enfin l'un des si beaux sourires de Gwendolyne lui être adressés, ses lèvres s'ourlant doucement une fraction de secondes avant qu'elle ne reprenne finalement tout son sérieux. Son regard, si profond, semblait alors bercé de sincérité tandis qu'il se perdait dans le sien, et la Serka aurait certainement eu bien du mal à nier le fait qu'elle s'en soit sentie quelque peu déstabilisée sous cet éclat soudain.

Je suis là car je veux t'expliquer pourquoi
J'ai pris mes distances avec toi ces dernières semaines
Si tu es d'accord.

Gwendolyne doutait. Il n'y avait qu'à voir, la manière dont elle hésitait et qui rendait ses traits d'autant plus doux et lumineux, tandis que de ses mains pâles elle glissait déjà ses doigts fins dans sa chevelure flamboyante, replaçant quelques mèches tout en baissant son magnifique regard derrière le rideau de ses longs cils. Pourtant, Augustine, obnubilée par ses moindres mouvements, n'écouta ses paroles que d'une oreille distraite, devant même laisser son regard fuir sur le côté quelques instants pour se remettre les idées en place. Ce n'était tout de même pas le moment pour se faire la moindre réflexion sur les attitudes qui ne faisaient que rendre la Forrester d'autant plus charmante, n'est-ce pas ? Ce n'était ni le lieu, ni le moment. Et puis. Cela n'était certainement pas approprié non plus. Pinçant ses lèvres claires entre elles une nouvelle fois, c'est en tentant bien de se reconcentrer que la grande blonde fut doublement attentive à la suite.

Mais avant,
Je dois te prévenir
Que ça risque peut-être
De ne pas te plaire...
Et si c'est le cas,
J'en suis désolée...
J'ai pris beaucoup sur moi
Pour venir jusqu'à toi aujourd'hui...

Les bras toujours croisés, le fond du regard d'Augustine semblait pourtant s'être très légèrement attendri, comme si la voix de Gwendolyne avait, d'elle-même, le pouvoir de la réapprivoiser doucement au fil des secondes, bien qu'elle conservasse un air des plus sérieux tout en écoutant les mots de sa belle cadette. Les joues pâles de la renarde s'étaient doucement teintées, n'est-ce pas ? A vrai dire, un instant, Augustine crût avoir affaire à une illusion, tandis qu'il était bien rare qu'elle ait l'occasion de déceler de tels changements sur le faciès clair de son amie d'antan. D'ailleurs, elle se souviendrait certainement toute sa vie, du moment où elle avait réellement vu Gwendolyne rougir pour la première fois ; Cela concernait son amour pour Sandro alors qu'ils n'étaient encore que deux jeunes gens, et la Serka se remémorait parfois malgré elle, le pincement au cœur que cette vision lui avait procurée.

C'est tellement difficile pour moi
De venir là,
Et de m'apprêter à te dire
Ce que je veux te dire,
J'espère que tu comprendras
Et que tu ne m'en voudras pas...

Elle avait redressé un regard timide, sous celui toujours méfiant mais surtout attentif de l'Originaire. A vrai dire... Elle comprenait bel et bien que la Demoiselle avait quelque chose de particulièrement important à lui dire, pour que cela ait pu avoir tant d'impact sur leur relation depuis presque un mois. Et puis. Il n'était pas uniquement question de cela, n'est-ce pas ? Comment ne pas en être anxieuse ? Cela pouvait être, tout comme n'importe quoi. Cela pouvait concerner ses grossesses mais également son ex-mari, l'Ile, les Hydriens, les rescapés... Bon sang, que les sujets étaient vagues ! Marquant un arrêt de quelques secondes encore, c'est après avoir poussé un léger soupir – cette fois non plus d'exaspération mais légèrement déboussolée – qu'Augustine passa une main quelque peu fébrile dans ses longs cheveux blonds. Et puis, contre toute attente, ses épaules retombèrent légèrement tandis qu'elle laissait entendre, d'une voix à demi-éteinte :


« Ne restes pas là Foxy... Assieds-toi~ »


Ce disant, Augustine s'était avancée du côté du bureau de son cabinet, pour permettre à la belle rousse de s'asseoir si elle le voulait, tant elle semblait à vif. De son côté... Le pouvait-elle seulement ? Eh bien... Non, en réalité, elle se contenta de s'adosser au bureau, plaquant ses mains de chaque côté d'elle, comme si le bois du meuble pouvait lui offrir un soutien inébranlable. Et du soutien, si Gwendolyne lui annonçait une mauvaise nouvelle, elle en aurait grandement besoin. Gwendolyne ou bien... Foxy ? Contre toute attente, comme le signe indicible qu'elle acceptait une conversation, Augustine avait laissé glisser ce surnom, certainement le plus affectueux et le plus intime d'entre tous, qui n'appartenaient qu'à elles, bien que son regard ne laissasse nullement entrevoir le moindre attendrissement. Elle était davantage sérieuse, et surtout attentive, son index venant gratter du bout de l'ongle et silencieusement le matériau exotique du bureau contre lequel elle était appuyée.


« Je t'écoute~ ?
Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir de si important, pour que tu aies délibérément décidé de m'ignorer tant de temps ? »


Cherchant à se donner contenance, Augustine s'était exprimée comme si elle tentait de garder le contrôle sur elle-même, sur la situation. Mais au fond, elle le savait, n'est-ce pas ? Si de l'extérieur elle semblait si calme, à l'intérieur, son corps menait déjà une bataille infinie avec son cœur et sa raison, son esprit et ses émotions, tandis que l'impatience se mêlait de la méfiance et de la curiosité,

Du trouble et de la peur,
De la perdre,
Encore une fois,
A tout jamais~

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Gwendolyne J. Forrester
» Gwendolyne J. Forrester "
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don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth
Gwendolyne & Augustine

✻✻✻ « Ne restes pas là Foxy... Assieds-toi. » Entendre ce surnom de la bouche d’Augustine fit redresser instantanément la tête de Gwendolyne et lui fit prendre une posture très droite, ne cachant nullement sa surprise, au final. Cela faisait des semaines qu’elle n’avait pas entendu ce petit nom affectueux qui l’avait bercé toute son enfance, son adolescence, et sa vie d’adulte. Il n’y avait que la belle blonde qui l’appelait ainsi. Cela faisait partie de leur amitié, leur monde à elles. Foxy et Kitty. Elle ne savait même plus d’où ça venait tellement ça remontait à longtemps. Mais elle avait l’impression que ça avait toujours été comme ça. Elle ne put réprimer un petit sourire discret en discernant son surnom, car cela lui permettait de savoir qu’Augustine était –peut-être- ouverte à une conversation calme cette fois-ci. Tout le contraire de la dernière fois qu’elles s’étaient parlé, en vérité.
Cependant, la belle rousse secoua explicitement la tête de gauche à droite, s’approchant néanmoins d’une des chaises proposées dans le cabinet, en face du grand bureau d’Augustine, et posa fermement ses mains sur le dossier de celle-ci. « Non merci, je préfère rester debout pour l’instant. » annonça-t-elle d’une voix douce et légèrement frêle. La vérité était qu’elle ne pouvait pas tenir en place, et encore moins s’assoir. Elle avait déjà du mal à ne pas bouger dans tous les sens pour tenter de déstresser et de calmer cette anxiété, elle n’allait pas s’assoir, en prenant le risque de secouer ses jambes dans des mouvements nerveux qui l’aurait elle-même énervée.

Un petit silence s’installa dans la salle. Gwendolyne ne savait pas comment débuter ce qu’elle voulait dire. Elle avait peur de choisir les mauvais mots, peur de la réaction de la belle blonde, peur des conséquences que tout cela entraînerait sur leur relation. L’angoisse s’emparait d’elle à nouveau, tandis que son cœur battait un peu plus fort à chaque seconde qui passait et où elle fixait d’un air incertain la belle blonde en face d’elle. Cette dernière finit d’ailleurs par briser ce silence devenant presque gênant, et d’un ton sérieux, elle dit à la jolie rousse. « Je t'écoute? Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir de si important, pour que tu aies délibérément décidé de m'ignorer tant de temps ? » Toi, pensa-t-elle, tu es la raison pour laquelle tout cela est arrivé. Bien que ça n’était pas un reproche, bien au contraire. Elle était la seule fautive, avec ses sentiments incontrôlés, avec son angoisse d’être rejetée, brisée. Ca y est, le moment approchait, et Gwendolyne avait l’impression qu’elle allait exploser. Son cœur battait à tout rompre, elle pouvait le sentir à peu près partout dans son corps. Ses bras tremblaient comme des feuilles, tout comme ses mains bougeaient involontairement. Et ses jambes menaçaient de cesser de la soutenir à tout moment. Peut-être aurait-elle dû accepter de d’assoir finalement. Mais peu importe, ce n’était que le cadet de ses soucis, en vérité. La jolie rousse avait une fois de plus déplacé son regard vers le sol, soudainement désemparée par la situation. Augustine attendait des explications, se doutait-elle seulement de ce que l’Originaire allait lui avouer ? Gwendolyne ne pensait pas. Elle pariait plutôt que la belle blonde s’attendait à ce qu’elle lui parle de Sandro, malgré le fait que depuis quelques semaines, voir même quelques mois, elle s’en fichait carrément de celui-là. Ou peut-être imaginait-elle que la jolie rousse avait fait une déprime ou une rechute dû à ces quatre fausses-couches ? Elle avait su se relever, passer au travers de ces dures épreuves, grâce à son amie en grande partie d’ailleurs. Elle ne pouvait pas dire que c’était de l’histoire ancienne, Gwendolyne ne pourra jamais oublier ces petits êtres qu’elle avait portés dans son ventre durant quelques mois, mais elle avait avancé, et tiré une force de cette souffrance. Peut-être même que la belle blonde s’imaginait que la jolie rousse lui en voulait de ne pas partager son avis sur les rescapés, et qu’elle commençait à prendre parti pour eux ? Ce qui n’était pas du tout le cas. L’Originaire était neutre face à la situation délicate entre les rescapés et les siens. Elle ne pourrait jamais trahir ceux qui l’avaient élevé, aimé et vu grandir, mais elle ne pouvait non plus blâmer les rescapés pour leur présence sur l’île principale. Mais là n’était pas la question. Aujourd’hui, à ce moment-là, la seule chose qui préoccupée Gwendolyne était la façon dont elle allait avoué ce qu’elle ressentait pour la belle blonde en tentant de ne pas l’effrayer ou la faire fuir, ou encore pire, se la mettre à dos.

La jolie rousse prit une longue inspiration, puis dirigea son regard vers la grande fenêtre de la pièce. Toujours les bras croisés, la belle fit quelques pas en direction de la vitre qui donnait sur l’Hydre. Elle fixa son regard vers l’extérieur, comme si regarder Augustine était trop difficile, avec ce qu’elle s’apprêtait à lui révéler. D’une voix hésitante, Gwendolyne répondit finalement à Augustine. « Je ne sais pas trop par où commencer… » Le ton qu’elle employait était doux et sincère, ses joues toujours rosies par de la situation. Elle était à la fois anxieuse et gênée, mais également déterminée à en finir avec ses cachoteries. Elle posa une main sur la vitre de la fenêtre. « Il y a quelques mois, je ne sais plus trop à quel moment, je me suis rendue compte que quelques petites choses avaient changé lorsque j’étais avec toi… » Elle ne savait pas si c’était la meilleure approche pour raconter tout ce qu’il s’était passé dans sa petite tête ces derniers temps, mais de toute façon, il fallait bien se lancer à un moment ou à un autre, n’est-ce pas ? « Je me sentais différente… Au début, j’essayais d’ignorer ces nouveaux sentiments mais… Au fil du temps, j’ai bien vu que ce n’était pas possible… Ca me faisait mal de faire semblant, et en même temps j’étais tellement effrayé… » Gwendolyne fit une petite pause, les larmes menaçant déjà de couler, alors qu’elle n’avait presque rien dit. Elle tenta de se reprendre en fronçant légèrement ses sourcils roux, alors que sa voix devenait plus petite. « Surtout, quand je me suis rendue compte que toutes ces choses, je les avais déjà ressenties et vécues il y a un petit moment déjà… Au début, avec Sandro… » La jolie rousse espérait qu’Augustine voyait où elle venait en venir, car il lui était encore difficile de mettre des mots concrets sur ce qu’il se passait dans son cœur et son esprit. Aussi doucement que possible, Gwendolyne finit par détourner son regard dans la direction de la belle blonde. Son visage exprimait à lui seul toute cette souffrance intérieure avec laquelle elle avait dû vivre, et la bataille qu’elle menait en permanence avec ses sentiments et ses craintes. « J’étais tellement angoissée par ça, et je me sentais tellement ridicule aussi… Je ne sais pas à quoi je pensais en mettant toutes ses barrières entre nous… Je crois, oui, je crois, que je voulais juste éviter d’avoir mal encore une fois… Je me sens encore tellement fragile de ce côté-là, tu sais. Pour moi c’était impossible de vivre ça à nouveau… » Une larme silencieuse coula le long de la joue de Gwendolyne, qu’elle réprima d’un coup de main rapide, alors que cette dernière fit deux pas en direction de son amie, avec l’air le plus sincère qu’elle n’ait jamais eu jusque là. « Et après que tu sois venue chez moi l’autre fois, j’ai compris qu’il fallait que j’arrête de me cacher, qu’il fallait que je te dise tout, même si mes sentiments n’étaient pas partagés… J’ai pensé que tu méritais au moins ça Kitty… » La belle rousse laisse un léger silence s’installer dans la pièce, se mordant légèrement la lèvre inférieure. Puis elle finit par conclure d’une voix à la fois triste et craintive, esquivant à nouveau le regard de la belle blonde, alors qu'elle rougissait d'autant plus et qu'elle avait l'impression qu'elle n'avait jamais senti son coeur battre aussi fort. « Voilà, tu sais tout maintenant… »




✻✻✻
1337 petits mots.
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Augustine J. Serka
» Augustine J. Serka "
❝ Survivor. × Learn to survive this world ♤ ❞
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× Ma Célébrité : Elizabeth Mitchell. × Nombre de messages : 110 × Age du perso : 45 ans. × Job : Médecin, spécialisée dans la Chirurgie / Originaire prête à tout pour défendre l'Ile qu'elle a toujours connue, à vos risques et périls. #TeamEpsilon × Côté love : Kitty ♥ Foxy (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth Tumblr_inline_ngdrbv939M1s4yi5h


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Will You Still Love Me, When
I'm no longer Young and Beautiful~ ✗


✗✗✗ Lorsque la grande femme s'était approchée du bureau pour proposer à la belle rousse de prendre place plus confortablement, à vrai dire, il en était surtout là une manière d'annoncer implicitement qu'elle n'était pas tout à fait fermée à la conversation, et que, très justement, c'était de bonne foi qu'elle souhaitait la mettre à l'aise – si seulement cela puise être alors possible, dans une situation pareille. Mais alors qu'elle avait elle-même rejoint son meuble principal, la douce voix de la jeune femme lui parvint comme de l'autre bout d'un songe, tandis que ses élégantes mains pâles avaient légèrement agrippé le dossier du fauteuil, comme pour y trouver un quelconque point de repère bienvenu.

Non merci,
Je préfère rester debout pour l'instant.

Ainsi, Gwendolyne ne désirait pas s'asseoir ? A vrai dire, bien qu'elle lui ait proposé un siège de toute sa prévenance, la grande blonde savait pertinemment quand ans un cas pareil, conserver une station assise pouvait s’avérer particulièrement compliqué. De son côté, elle n'avait jamais été très à l'aise sur des chaises et les fauteuils, préférant avoir l'occasion de se déplacer si jamais la situation le demandait... Lorsqu'elle n'était pas tout bonnement confortablement installée les pieds nus repliés sur son canapé. Des extrêmes, en somme. Enfin. Là n'était pas réellement la question, mais puisque la jolie rousse refusait doucement de prendre place sur le siège, Augustine n'avait finalement guère tant tardé, avant d'entrer, calmement, dans le vif su sujet. Il fallait bien y revenir un jour n'est-ce pas ? Et puisqu'il en était en ce jour l'initiative de la belle renarde, alors oui, l’aînée ne pouvait que désirer plus encore avoir le cœur net sur la situation, espérant que cette fois, les mots de Gwendolyne sauraient lui expliquer ce qui avait bien pu se passer entre elles durant tout le temps où elle l'avait volontairement délaissée, abandonnées aux affres de son propre ennui et de toutes les pensées qui avaient pu occuper son esprit durant ces dernières semaines.

Je ne sais pas trop par où commencer...

Alors que la ravissante Forrester se trouvait à présent légèrement éloignée, déposant la main sur cette fenêtre tandis que son regard semblait doucement se perdre au-dehors pour caresser les abord de l'Hydre, Augustine, toujours adossée à son bureau, s'était retournée vers elle, ses yeux d'un bleu intense et perçant glissant contre sa silhouette surplombée d'une flamboyante chevelure particulièrement soignée. Réprimant un frémissement inconvenant tandis qu'elle en avait pincé ses lèvres claires entre elles, c'est en détournant finalement le regard de Gwendolyne que la Médecin l'avait finalement porté sur ses propres doigts, tandis qu'elle remarquait, soudainement et comme la première fois, que cela faisait déjà un moment qu'elle triturait machinalement l'une de ses bagues, sculptée dans du bois exotique, ce qui avait eu pour effet de lui abîmer le doigt. Relâchant subitement sa propre main sans réellement savoir ce qu'elle pourrait bien en faire pour camoufler la tendre anxiété qui se mêlait malgré elle à une impatience presque insupportable, c'est lorsque la scientifique reprit la parole qu'elle ne put qu'être ramenée dans la présente situation.

Il y a quelques mois,
Je ne sais plus trop à quel moment,
Je me suis rendue compte
Que quelques petites choses avaient changé
Lorsque j'étais avec toi...

A ces mots, la Serka avait pincé ses lèvres entre elles, reprenant sans le vouloir et même sans s'en rendre compte, la manipulation abusive de sa bague, tout en laissant ses yeux clairs se porter sur l'intérieur de l'infirmerie, là où elle avait finalement reçu si souvent la belle rousse. Quelques petites choses avaient changé, disait-elle. Eh bien... En cela, tout se recoupait plutôt bien, non ? Ce n'était pas comme si, cette distance avait été éternelle, pas vrai ? Alors oui, il y avait eu du changement, et non des moindres, tandis que la jolie renarde avait chercher à éviter celle avec laquelle elle avait pourtant été si proche jusqu'alors. Non, pour le moment, la Serka ne pouvait pas tout à fait comprendre, là où Gwendolyne voulait en venir, alors que son propre cœur s'était doucement serrée à la seule évocation de changements. Ces changements, elle ne les avait pas bien vécus, non. Trop de choses, avaient été bouleversées dans son quotidien. Et si Augustine pouvait parfois aimer l'imprévu, se trouvant bien souvent qualifiée de casse-cou malgré elle lorsqu'elle se rendait dans la jungle sans peur ni filets, il y avait des choses pour lesquelles elle n'aspirait qu'au contrôle et la stabilité. Ses émotions, en faisaient partie.

Je me sentais différente...
Au début j'essayais d'ignorer
Ces nouveaux sentiments
Mais...
Au fil du temps
J'ai bien vu que ce n'était pas possible...

Ça me faisait mal
De faire semblant,
Et en même temps
J'étais tellement effrayée...

Augustine baissa les yeux une fois encore, sur ses mains pâles qui tremblaient légèrement d'appréhension. A vrai dire, la gorge et le cœur serré, elle ne savait pas encore exactement, comment prendre les propos de la jeune femme, qui pouvaient être abordés sous diverses coutures, les meilleures comme les mauvaises, en toute cette délicatesse qui caractérisait si bien la belle Gwendolyne. Elle était toujours si douce, de cette harmonieuse voix qui pouvait malheureusement annoncer le plus délicieux comme le pire. Fronçant légèrement les sourcils alors que ses veines bouillonnaient malgré elle tout en échauffant son corps d'une inquiétude certainement légitime, la chirurgienne n'avait rien ajouté, non, tandis que sa cadette avait poursuivi.

Surtout quand je me suis rendue compte
Que toutes ces choses,
Je les avais déjà ressenties et vécues
Il y a un petit moment déjà...
Au début, avec Sandro...

Cette fois, la médecin se retourna presque trop vivement en direction de Gwendolyne, une expression certainement aussi déconcertée que profondément touchée filant sur son visage clair, dont les lèvres claires s'étaient légèrement entrouvertes en un souffle surpris et confus. A vrai dire, en l'instant, son cœur avait manqué un battement, Madame manquant presque de s'étouffer sous une vive émotion qui avait décidé de la bouleverser, et si elle n'avait pas été adossée à ce bureau – où elle avait de nouveau plaqué une main, sur le rebord, comme pour s'accrocher à la réalité – sans doutes aurait-elle manqué en défaillir. Alors, ces changements... Les changements dont elle avait parlé, quelques instants plus tôt, n'étaient pas lié à de quelconques rancœur ? Il ne s'agissait pas, de distances prises et accablées par l'amertume ou la haine, mais bien au contraire ? Gwendolyne évoquait Sandro. Elle évoquait Sandro, oui, non sans que le coeur d'Augustine ne s'en soulève quelque peu. A vrai dire, la grande blonde avait toujours vu, assisté, à l'amour incommensurable que la jeune femme éprouvait à l'égard de cet homme qu'elle avait un jour trouvé avenant mais qui s'était finalement révélé bien trop cruel. Elle avait en elle tous ces souvenirs qui l'avaient longtemps consumée alors qu'elle avait été témoin du début de l'histoire du couple, non sans en souffrir secrètement, elle qui s'était toujours refusée d'alimenter plus que de l'affection à l'égard de Gwendolyne, alors que les moindres gestes d'amour de cette dernière pour Sandro la bouleversait déjà à l'époque. Lorsqu'elle les voyait tous les deux sur l'Hydre, elle n'avait jamais pu contrôler quelques élans de possessive jalousie, sans jamais le montrer, s'avérant au contraire être celle qui avait toujours dit à Gwendolyne qu'elle était heureuse de la voir baignée de tant de bonheur tout au long de sa relation. Bien sûr, qu'elle avait toujours dû refouler ses sentiments, ne désirant pas revêtir le manteau de l'envieuse ou de la jalouse, puisqu'elle s'était toujours dit que Gwendolyne ne pourrait ni comprendre ni même accepter que sa meilleure amie puisse éprouver des sentiments si forts à son égard. Car ce n'était pas convenable, n'est ce pas ? Elle avait été là, à la soutenir pour son mariage sur l'Hydre, alors que son cœur, secrètement, s'était fendu à tant de reprises lors de cette cérémonie qui lui interdisait plus encore d'avouer quoi que ce soit, même à elle même. Elle avait tenté de nier si longtemps... Et voilà que la belle rousse lui faisait de tels aveux ? Bien entendu, la grande blonde en était toute retournée, le souffle lui manquant alors. Inutile de préciser qu'elle faillit bien défaillir, lorsque Gwendolyne quitta la fenêtre pour se retourner vers elle, son sublime regard croisant le sien à nouveau.

Son cœur, battait à tout rompre, à présent sans lui laisser le moindre répit, tandis que, certainement, Madame n'était guère parvenue à contrôler sa soudaine émotion qui avait traversé ses traits en quelques sentiments indicibles. C'était comme si, elle était sensiblement perdue. Comme si elle ne se rendait pas tout à fait compte, de ce que Gwendolyne lui avait avancée. Bien sûr, qu'elle comprenait. Justement. Mais, simplement, ce flot de sentiments soudains qui s'emparaient de son esprit comme de son âme avaient la force incroyable de contraindre la Serka à tout un tas de questionnements précipités, mêlés à un trouble légitime, alors que dans le regard de la belle rousse, elle pouvait y lire tant de douceur que de tendre accablement, la souffrance de ces derniers mois glissant au bord des lèvres claires et hypnotiques de cette dernière. Jamais n'aurait-elle pu faire un tel aveu, dans les conditions de leur précédente rencontre, n'est-ce pas ? Et le souvenir de sa propre colère, celle qu'elle avait laissée éclater sans ménagements dans la demeure de sa si proche amie, revenait à Augustine comme un éclair foudroyant, terriblement désagréable. Elle avait été odieuse, n'est-ce pas ? Blessée, emportée par ses propres douleurs, elle avait, en quelques sortes, affecté tant de violence à leurs échanges qu'il était incroyable de la part de Gwendolyne de s'être déplacée en ce jour pour la rejoindre et lui glisser de telles propos.

J'étais tellement angoissée par ça,
Et je me sentais tellement ridicule aussi...
Je ne sais pas à quoi je pensais
En mettant toutes ces barrières entre nous...
Je crois, oui,
Je crois,
Que je voulais juste éviter d'avoir mal encore une fois...

Je me sens encore tellement fragile de ce côté-là,
Tu sais.
Pour moi c'était impossible de vivre ça à nouveau.

L'aveu de la jeune femme, était magnifique. Magnifique et troublant à la fois, tandis qu'Augustine, qui avait toujours eu à son égard bien plus de sentiments encore que ceux de l'amitié – bien qu'elle les ait toujours refoulés, pour leur bien respectif mais surtout celui de Gwendolyne – n'aurait jamais pu rêver, à l'époque, les entendre un jour de la bouche de la belle rousse. Mais alors que cette dernière rejetait une larme d'un mouvement sec et gracieux à la fois, exécutant quelques pas en sa direction, Augustine se détacha enfin de son bureau pour se retourner complètement vers elle, les sourcils légèrement froncés, non pas de colère, non, mais d'un soucis prévenant, alors que son cœur s'enflammait en tous sens, dont celui qui lui soufflait qu'elle était finalement la cause de tant de troubles.

Et après que tu sois venue chez moi l’autre fois,
J’ai compris qu’il fallait
Que j’arrête de me cacher,
Qu’il fallait que je te dise tout,
Même si mes sentiments n
Nétaient pas partagés…
J’ai pensé que tu méritais au moins ça Kitty…

Le souffle lui manquant tandis qu'elle avait pris une brève inspiration aux propos de la Demoiselle, Augustine avait porté une main machinale à la chaîne qui faisait le tour de son cou, la triturant sans réellement y penser, de ses doigts fins qui se refermaient contre le métal chaud de son bijou. Même si ses sentiments n'étaient pas partagés ? Oh, par tous les Dieux de l'Hydre, si elle avait seulement. Mais comment lui dire ? Elle ne pouvait pas se permettre, non, d'aller dans son sens en cet instant, n'est-ce pas ? Et pourtant, seules les entités omniscientes pouvaient savoir à quel point elle eut envie de fondre sur elle pour l'embrasser, laisser ses lèvres se refermer contre les siennes en un élan soudain, afin d'essuyer tous les troubles qui semblaient submerger la belle rousse. Elle se retint, corps et âme. Déjà, parce qu'il n'en était certainement pas quelque chose de convenable en l'instant, alors que Gwendolyne faisait tant d'efforts pour mettre des mots sur ce qu'elle ressentait. Et puis... Ensuite, parce qu'elle ne savait pas, comment la ravissante renarde pourrait bien réagir à une réaction aussi impulsive. Elle s'abstint donc. Mais lorsque la Demoiselle ajouta ses derniers mots, rougissante et esquivant son regard tandis que tout son être semblait bercé d'un trouble immense, Augustine s'approcha finalement dans une aura parfumée – bien que la fragrance ne manquasse pas d'être mêlée à celles présentes dans l'infirmerie - et, sans prévenir, l'enlaça tout en la serrant soudainement contre elle, son visage passant par-dessus son épaule tandis qu'elle en avait fermé les yeux en un souffle dépassé.


« … Pardonne-moi Foxy...
Si tu savais comme je m'en veux~ J'ai été tellement idiote... Je pensais, que tu me détestais~ »


Restant ainsi une fraction de secondes alors que le contact avec Gwendolyne lui avait tant manqué et lui procurait des frissons d'étrange félicité et de soulagement, c'est peu après pourtant qu'elle se détacha qu'elle, ses mains pâles demeurant néanmoins déposées contre les épaules de la Demoiselle. Et, tandis que son regard désormais bien plus doux et attentif glissait dans celui de Gwendolyne, c'est en fronçant les sourcils d'un tendre soucis, le visage légèrement incliné sur le côté, qu'elle laissa le dos de ses doigts glisser contre la joue encore humide de la belle rousse pour en chasser les dernières traces, un très sensible sourire ému et instable tressaillant contre ses lèvres claires malgré son sérieux, le premier à lui être adressé depuis bien longtemps :


« Ne pleures pas s'il te plait...
Tu sais que ça m'a toujours brisé le cœur...
»


Elle le savait, n'est-ce pas ? Mieux que quiconque sans doutes, alors qu'Augustine n'aurait guère pu s'en trouver plus sincère. Les moindres larmes de Gwendolyne l'avaient toujours dévastée, de soucis, d'amour et de peine, et bien en dépit du fait que celles du jour semblassent davantage liées à l'émotion qu'à tant de chagrin. Bien sûr, ce n'était guère un reproche, plutôt un signe d'attention, mais enfin ; Se rendant compte qu'elle s'était peut-être un peu trop rapprochée de la rouquine, le cœur battant, Augustine la relâcha finalement, son regard fuyant une seconde tandis qu'elle pinçait de nouveau ses lèvres entre elles. Et, puisqu'elle passait une main dans ses cheveux blonds comme pour les remettre en place alors qu'elle ne faisait que leur donner plus de volume – et d'ailleurs avec certainement bien moins de grâce que Gwendolyne lorsqu'elle remettait joliment ses belles mèches rousses derrière son oreille – elle ajouta, ses joues prenant malgré elle une légère teinte rosée alors qu'elle bafouillait soudainement – chose qui ne lui ressemblait absolument pas d'ordinaire :


« … Est-ce tu veux que je t-t'ausculte ? Cela fait... Longtemps... Que je n'ai pas pris ta tension... Alors... »


PAR TOUTES LES SALETÉS DE DIEUX DE L'HYDRE. Quelle conne. Quelle sacrée conne. Voilà, tout ce qu'elle avait trouvé à dire ?! A parler de sa satanée médecine ?! Bon sang !! Son cœur s'emballa davantage encore, tandis qu'elle se maudissait intérieurement de se montrer aussi ridicule dans un moment pareil.

Bravo, Augustine.
Toutes mes félicitations.
Après tout ce temps,
Après toutes ces années,
Après tous ces tourments,
Après toutes ces douleurs affectées ?

Voilà que tu n'es encore
Qu'une sombre idiote,

Regarde-toi,

Pauvre sotte.


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Gwendolyne J. Forrester
» Gwendolyne J. Forrester "
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don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth
Gwendolyne & Augustine

✻✻✻ Gwendolyne n’avait rarement jamais été aussi anxieuse qu’à cet instant. Il lui avait semblé que les secondes de silence qui avaient suivit son petit discours étaient des heures, et cela lui était tout simplement insupportable. Elle avait dirigé son regard vers la statuette d’un petit oiseau posée sur une étagère alors qu’elle sentait que ses joues bouillonnaient. Elle avait l’impression qu’elle avait toujours connu ce petit objet, tout comme elle avait toujours eu l’impression de connaître Augustine. C’était sa meilleure amie, et pourtant, elle ne pouvait anticiper ce que cette dernière allait lui répondre, ou bien faire. Elle avait bien vu dans le regard de la belle blonde qu’elle était plus que surprise de ce retournement de situation. La jolie rousse avait bien caché son jeu durant les mois qui avaient précédé cette actuelle entrevue, et aujourd’hui, elle se dévoilait sous un tout nouveau jour. Gwendolyne redoutait donc la réaction de son amie, malgré le soulagement de lui avoir finalement tout expliqué. Ce ne fut donc pas sans surprise qu’elle entendit finalement les pas d’Augustine approcher vers elle alors qu’elle-même attendait son verdict. La jolie rousse eut tout juste le temps de relever la tête dans la direction de son interlocutrice, qu’elle sentait la présence des bras de la belle blonde autour d’elle, et sa tête reposant délicatement sur son épaule. La belle Originaire mit plusieurs secondes à comprendre ce qu’il se passait, puis elle se détendit dans les bras de sa meilleure amie, en passant à son tour ses bras autour de cette dernière. Elle ferma les yeux, appréciant ce moment qu’elle n’avait pas partagé depuis un long moment avec Augustine. Même si maintenant, c’était tout à fait différent des autres fois. La belle blonde savait maintenant ce qu’elle ressentait pour elle, et cette étreinte prenait alors un tout autre sens. Est-ce que cela voulait dire que la chirurgienne partageait les mêmes sentiments qu’elle à son égard ? Ou voulait-elle simplement la réconforter ? Gwendolyne ne pouvait être sûre de ce que ça représentait réellement. Et pourtant, l’envie de déposer ici et là des baisers au creux du cou de la belle blonde ne lui manquaient pas, alors que sa petite tête rousse reposait paisiblement sur son épaule. Son parfum corporel embaumait magnifiquement les narines de la scientifique, tout comme l’odeur fruité de ses beaux et longs cheveux blonds. Dieu, qu’elle aimait là façon dont Augustine sentait, et elle se rendit compte à quel point ce genre de petit détail lui avait terriblement manqué lors de ces dernières semaines. La belle blonde finit par s’exclamer d’une voix que Gwendolyne n’avait pas entendue depuis, ce qui lui avait paru, une éternité. « … Pardonne-moi Foxy... Si tu savais comme je m'en veux. J'ai été tellement idiote... Je pensais, que tu me détestais. » Elle avait pensé qu’elle la détestait… La jolie rousse comprenait alors mieux son comportement de la dernière fois, toute cette colère qu’elle lui avait balancée à la figure, sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle avait pensé qu’elle la détestait, et que c’était pour ça qu’elle l’avait évité tout ce temps. La belle Originaire ne se pardonnerait jamais d’avoir donné cette impression à son amie, de lui avoir fait tant de mal, tout ça pour fuir ses sentiments qu’elle n’avait au final, jamais réussi à éloigner. Quelle idiote je suis, pensa alors la scientifique, resserrant son étreinte face aux paroles d’Augustine. « Ne t’excuse pas… Moi aussi je m’en veux tellement de t’avoir fait souffrir comme ça… » Répondit doucement la jolie rousse, une pointe de culpabilité dans la voix alors que de nouvelles larmes roulaient sur ses joues rosies sous le coup de l’émotion.

Les deux femmes finirent par de séparer, et Gwendolyne saisit cette occasion où elle avait la belle blonde en face d’elle pour ajouter d’une voix sincère, fronçant légèrement les sourcils. « Mais comment t’as pu croire une seule seconde que je détestais, alors qu’en faite… C’était tout le contraire… » Ce n'était pas vraiment une question, plutôt une réflexion qu'elle se faisait à elle-même. Un léger sourire se dessina finalement sur les lèvres de la jolie rousse pour appuyer ses paroles, un sourire sincère et doux, tout comme elle l’avait souvent été avec sa meilleure amie. Après quoi, elle sentit les doigts fins d’Augustine glisser sur ses joues, ce qui provoqua un léger raidissement du corps de la scientifique. Saisissant finalement que la belle blonde faisait ça dans le but de supprimer les dernières traces de ses larmes, Gwendolyne se détendit sous son toucher, alors qu’elle percevait sur les lèvres de son ami le premier sourire de sa part depuis bien des semaines. Cela faisait tellement du bien de voir ce léger rictus de dessiner. Son cœur se mit à accélérer, s’apercevant soudain de la proximité avec laquelle elle se trouvait par rapport à la belle blonde. Son visage redevenait sérieux, alors que la chirurgienne finit par ajouter tout en souriant « Ne pleures pas s'il te plait... Tu sais que ça m'a toujours brisé le cœur... » C’est vrai. La jolie rousse pouvait se rappeler toutes les fois où Augustine l’avait réconforté lorsqu’elle pleurait, et lui avait rappelé presque à chaque fois à quel point ça lui faisait mal à elle aussi. Lorsqu’elle avait du chagrin par rapport à son couple, lorsqu’elle avait ses moments de craintes ou ses crises d’angoisses… Oui, elle avait toujours été là dans ces moments difficiles. La scientifique l’avait parfois vu presque au bord des larmes à cause de ses propres sanglots.

La belle Gwendolyne ne put réprimer un sourire et répondit doucement en hochant la tête et tout en fixant du regard son interlocutrice. « C’est juste le coup de l’émotion, enfin, tu vois… » Puis un nouveau petit silence s’installa dans la pièce. Les deux originaires étaient toujours proches l’une de l’autre, et les yeux de la jolie rousse dérivaient petit à petit sur les lèvres de son amie. Elle rêvait secrètement de pouvoir y poser les siennes, même si elle savait que ce n’était pas le bon moment. Elle avait toujours ses craintes, et elle ne pouvait pas s’embarquer dans ses envies et ses désirs comme si de rien n’était si elle n’était pas sûre de pouvoir s’investir à cent pour cent dans une nouvelle relation. Et de toute façon, elle ne savait même pas ce qu’Augustine pensait de tout ça. Elle l’avait enlacé certes, mais cela ne voulait rien dire de bien concret. Elle voulait savoir ce que son amie ressentait de son côté, mais elle ne voulait pas non plus la bousculer. La jolie rousse tenta de reprendre ses esprits, alors que son envie d’embrasser la belle blonde à quelques centimètres d’elle se faisait de plus en plus forte. Son cœur battait la chamade, et son esprit lui dictait de se laisser aller, mais Gwendolyne se mordit seulement la lèvre inférieure pour se contenir, alors qu’Augustine, quant à elle, s’éloignait doucement de son côté. Une pointe de déception pouvait se lire sur le visage de la jolie rousse durant quelques secondes, émotion qu’elle tenta rapidement de cacher tout en observant la chirurgienne se recoiffer quelque peu à l’aide d’une de ses mains. Dieu qu’elle était belle. La jolie rousse ne cesserait jamais de le penser. Elle finit par remarquer que les joues de son amie devenaient légèrement teintées, ce qui était tout aussi rare qu’elle au final. « … Est-ce tu veux que je t-t'ausculte ? Cela fait... Longtemps... Que je n'ai pas pris ta tension... Alors... » Lui dit-elle soudainement, ce qui eut pour première impression de surprendre Gwendolyne. En effet, ce n’était pas exactement la réaction qu’elle attendait. Elle pensait la voir fuir, se braquer, ou dans son esprit, mais de manière moins certaine, lui répondre qu’elle ressentait la même chose. Mais alors, ce qu’elle venait de demander, certainement pas. L’ausculter ? Est-ce qu’elle se moquait d’elle ? Et prendre sa tension ? La belle blonde semblait pourtant tellement sérieuse, que la scientifique écarta rapidement cette hypothèse de son esprit. Finalement, sa deuxième réaction fut qu’un rictus se dessina sur ses lèvres pleines. Puis son sourire s’agrandit, jusqu’à ce que la jolie rousse finisse par éclater de rire. Un rire à la fois sincère, et nerveux, qu’elle n’avait pas pu réprimer bien longtemps. Non pas qu’elle ne se moquait d’elle, loin de là cette idée, mais ses paroles l’avaient tellement prises au dépourvu, et semblait hors du temps par rapport à leur conversation d’il y a quelques instants. Tentant de reprendre son sérieux, Gwendolyne ne put que répondre d’un ton amusé et taquin. « M’ausculter ? Je te fais une déclaration et tu me proposes de m’ausculter ? Tu crois pas que tu grilles un peu les étapes là ? » Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu’elle croisait à nouveau les bras. « Merci Kitty, mais physiquement, tout va plutôt bien. »

Puis le rictus sur ses lèvres s’effaça doucement, et le visage de la jolie rousse retrouva un air consciencieux et déterminé, quoi qu’encore un peu anxieux. Elle hésita un moment avant de poser sa question, la plus importante à ses yeux après tout. Qu’est-ce que la belle blonde pensait de ce qu’elle venait de lui dire ? Eprouvait-elle les mêmes sentiments qu’elle ? Aurait-il, finalement, une fin heureuse à tout ce désordre émotionnel ? Elle finit par décroiser les bras, et passa une nouvelle fois ses doigts dans ses mèches couleur feu, afin de ramener ces dernières derrière ses oreilles. Puis elle disposa ses mains devant son ventre, se tortillant les doigts comme elle avait l’habitude de le faire lorsqu’elle était angoissée. « Du coup… Qu’est-ce que tu penses de ce que je t’ai dis ? Enfin, je veux dire par là… Comment tu te sens par rapport à tout ça ? » demanda-t-elle finalement, une voix soudainement timide, tentant de garder son calme du moins extérieurement, alors qu'elle plantait son regard doux dans celui d'Augustine.





✻✻✻
1617 petits mots.
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Augustine J. Serka
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Don't tell me about my Own Love ✗

✗✗✗ Les moindres gestes, les moindres mots, les moindres regards de la jeune femme, avaient bien le don de provoquer toujours plus d'émotions dans le cœur et l'esprit d'Augustine, dont les sentiments n'avaient pas manqués d'être remis à vif avec cette conversation et les déclarations de la belle rousse. Comment aurait-elle seulement pu deviner, que les raisons pour lesquelles Gwendolyne l'avait évitée tout ce temps, était dû à tant de ressentis confondus, et non pas quoi que ce soit de foncièrement négatif tout comme elle avait pu le croire de prime abord ? A vrai dire, en toute honnêteté, jamais Augustine n'aurait pu le savoir, d'ailleurs bien habituée à refouler tout ce qui avait toujours pu filer contre son cœur depuis tant d'années concernant la jolie renarde. Et puis. Elle s'était tant persuadée que jamais Gwendolyne ne pourrait voir quoi que ce soit d'autre en elle qu'une simple amie, que l'idée seule que Mademoiselle puisse l'éviter à cause de ses sentiments lui aurait paru absolument improbable, tout bonnement inconcevable. Pourtant, elle avait fait ces aveux, de toute sa sincérité et non sans un certain courage, une certaine force qui avait eu le don de bouleverser la grande blonde, cette dernière ne tardant pas à la rejoindre, finalement, de son pas inégal mais déterminé, afin de la prendre dans ses bras et de l'enlacer comme elle ne l'avait plus fait depuis bien longtemps. Oui, elle s'en ressourçait. Elle s'apaisait de ce contact tout comme elle avait tenté, quelques secondes, de rassurer les troubles de la belle rousse au passage, alors que son esprit s'adoucissait finalement, à l'instar d'un songe qui remplaçait les souvenirs les plus douloureusement inscrits dans sa mémoire. Augustine ne voulait plus y penser. Elle n'avait plus l'âge, non, pour rester sur des querelles, pour ne serait-ce que désirer conserver la moindre parcelle d'amertume. Bien sûr, qu'elle pardonnait la distance de Gwendolyne, si cette dernière acceptait de la voir à nouveau, de lui parler comme autrefois, de lui offrir ses sourires.

La scientifique refermant ses mains contre son dos, Augustine ne put réprimer un léger frisson d’allégresse passagère, tandis que de ce geste, elle acceptait finalement de nouveau l'échange, bien qu'il n'ait toutefois guère retrouvé son entière stabilité d'antan. Bien sûr, cela pourrait prendre un peu de temps, n'est-ce pas ? Le principal étant tout de même, que Gwendolyne ait contre toute attente passé le pas de la porte de cette infirmerie pour rassurer la Serka de ses trop nombreux troubles. Soulagée, la grande blonde l'était bel et bien. Et elle ne put l'être que davantage , lorsque son amie lui assura qu'elle s'en voulait pour tant les souffrances qu'elle avait pu lui causer. Subitement, le vide qu'Augustine subissait depuis plusieurs jours s'était comme envolé, se comblant d'une étrange chaleur, alors que la douceur des cheveux flamboyants de Gwendolyne, tout comme son parfum, l’enivrait avec force et profondeur. Pourtant, la Médecin fut bien celle, qui rompit finalement le contact, retrouvant les magnifiques yeux de sa tendre amie. Et, alors qu'elle essuyait du revers de ses doigts les quelques larmes qui avaient pu couler sur ses joues claires mais subtilement teintées par l'émotion, c'est de toute son attention qu'Augustine n'avait pu réprimer ce sensible sourire, qu'elle lui avait alors offert comme pour la première fois depuis longtemps. Ainsi, lorsque les lèvres de la ravissante rousse lui répondirent doucement en une expression si semblable, elle sentit de nouveau son cœur manquer un battement devant tant de sincère beauté, alors qu'elle préférait mille fois retrouver les calmes expressions émues de Gwendolyne que d'avoir à l'observer les offrit à autrui.

Finalement, les liens furent d'autant plus rompus, à l'initiative de la chirurgienne, qui s'était finalement faite une raison, ne pouvant guère demeurer aussi proche de son amie plus longtemps, au risque de se voir céder à la tentation et de happer ses lèvres qu'elle avait d'ores et déjà bien trop observées malgré elle. Il fallait, qu'elle marque à nouveau une distance. Oh, non, guère tant que celle que la Forrester avait pu brandir comme une forteresse ces dernières semaines, non, mais... Une simple distance, d'un pas ou deux, oui. Malheureusement, c'est dans cette sensible émotion de l'instant qu'Augustine avait bafouillé ses quelques mots purement professionnels, sentant le rouge lui monter aux joues avec plus d'ardeur encore tandis qu'elle réalisait seulement après, à quel point elle avait pu se montrer sotte.

M'ausculter ?
Je te fais une déclaration,
Et tu me proposes de m'ausculter ?
Tu crois pas
Que tu grilles un peu les étapes là ?

L'expression interloquée de Gwendolyne, tout comme le rire éclatant qu'elle avait pu laisser entendre, eurent pour effet, instantanément, d'accentuer le fébrile malaise de Madame, dont les pensées s'agitaient soudainement dans son esprit, en de bien rapides élucubrations. Elle se moquait d'elle. Comment aurait-elle seulement pu s'en empêcher ? Il était vrai, qu'elle avait l'air bien stupide, là, à passer sur un sujet pareil en pleine conversation, alors que la trentenaire attendait certainement un retour plus concret à ses aveux. Mais... Cela avait été plus fort qu'elle. Dans son trouble, dans toute l'émotion qui l'avait submergée, elle avait raconté n'importe quoi. Et cela, Gwendolyne n'avait guère manqué de le souligner, alimentant alors bel et bien son ridicule. Oui, elle avait été bête. Sacrément bête, même. Mais, griller les étapes ? Ce n'était pas vraiment... Enfin... Elle disait simplement que... Avec ces trois bonnes semaines de distance, la belle rousse n'avait pas eu de suivi médical, alors... La tension... La visite hebdomadaire des Hydriens... Ce n'était que ça, dont elle avait voulu parler, et... Et... !

S'agitant un instant tandis qu'elle avait ouvert ses grands yeux bleus sur son interlocutrice qui souriait toujours de son air mutin, c'est en agitant une seconde ses mains qu'elle avait bafouillé à nouveau, visiblement précipitée à vouloir raisonner Gwendolyne – histoire qu'elle ne se fasse guère de fausses idées sur ses intentions :


« Je... Non, ce n'est pas ce que... !»


Mais elle n'était pas parvenue à en dire plus, bien trop chamboulée pour parvenir à aligner trois mots concrets. Mais voilà déjà que la belle rousse avait croisé ses bras sur sa poitrine, lui assurant sa bonne santé en une simple phrase qui eut pourtant le don de frustrer l'élan professionnel qui aurait dû lui permettre se calmer sur les plans sentimentaux.

Merci Kitty,
Mais physiquement,
Tout va plutôt bien.

A ces mots, Augustine ne put que se sentir plus stupide encore. Oui, bien sûr qu'elle allait bien, physiquement. Cela se voyait à des kilomètres d'ailleurs. Mais enfin, n'aurait-elle pas pu accepter, au moins, de s'asseoir sur sa table de médecin, et de la laisser prendre sa tension le temps qu'elle apaise son cœur battant à tout rompre ? Faire comme si de rien n'était, et se résoudre à lui assurer que sa proposition n'était pas si idiote que cela ? Non, bien sûr que non, et la Serka le savait bel et bien : Il ne servait à rien de tenter de se voiler la face, ce n'était certainement pas en ce jour qu'elle pourrait faire passer son travail avant tout le reste pour dissimuler ses émotions. Alors, finalement, la réaction d'Augustine se réduisit à un simple petit rire. Un léger souffle de rire sensiblement nerveux, alors qu'elle ajoutait, après s'être pincée les lèvres et avoir laissé sa main légèrement amochée rejoindre la chaîne de son collier qu'elle recommençait à triturer, répondant d'une voix absente :


« Oui... Tout va bien~ »


Mais soudain, le visage de Gwendolyne reprit une teinte plus sérieuse, déterminée, comme si d'un seul coup, elle avait invoqué quelques mystérieuses forces pour retrouver une concentration digne des troubles qui l'habitaient. A vrai dire, Augustine vit arriver la question. Elle la vit arriver, oui, mais avant même qu'elle ne puisse chercher à s'en protéger, elle avait déjà dépassé les sublimes lèvres de la rouquine, en ce timbre sensiblement timide mais non moins direct et si franc.

Du coup…
Qu’est-ce que tu penses de ce que je t’ai dis ?
Enfin, je veux dire par là…
Comment tu te sens par rapport à tout ça ?

Au pied du mur, Augustine aurait voulu tout lui révéler, sans même qu'elle n'ait besoin de le demander comme elle le faisait là. Pour tout avouer, cela faisait déjà depuis quelques minutes qu'elle ne rêvait que d'une chose : Balayer les troubles de la Forrester en l'embrassant sur le champ. Cela lui aurait bien signifié, ce qu'elle pensait de ce qu'elle lui avait dit, et tout ce qui allait avec, n'est-ce pas ? Au moins, cela aurait eu le mérite d'être parfaitement clair, à l'instar de l'eau de l'océan qui frappait les plages de l'Hydre. Mais elle se contint. Elle se contint, car elle voyait bien le trouble persistant de Gwendolyne, comme si cette dernière posait ses interrogations sur la table sans réellement pouvoir se résoudre à en accepter les réponses. Elle ne pouvait pas lui dire, non, que cela faisait des années qu'elle éprouvait la même chose à son égard, et peut-être même davantage encore. Car il n'y avait jamais eu de doutes, seulement des certitudes. La médecin ne pouvait tout de même pas se résoudre à le formuler, n'est-ce pas ? Car elle aurait peur de la bouleverser. Et puis. Qui lui disait, que les aveux de Gwendolyne n'étaient pas seulement dus à une lubie passagère ? Qui lui disait, elle qui avait toujours entretenu plus que de l'affection à son égard, que la Forrester ne se jouerait pas d'elle et de ses sentiments si elle venait à les admettre à haute voix devant elle ? La situation était difficile, périlleuse. Et s'il y avait bien une chose qu'Augustine ne souhaitait guère, c'était bien de la perdre une fois encore.

Pinçant ses lèvres claires entre elles comme un mécanisme, Augustine avait stoppé le mouvement de ses doigts contre son collier, ses yeux d'un bleu perçant et profond toujours rivés sur le visage de Gwendolyne. Et, tandis que son cœur et son esprit livraient une bataille infernale au sein de sa personne toute entière, c'est finalement après un nouvel instant de silence que la grande femme, quittant son bijou pour repasser une main dans ses cheveux blonds, répondit finalement, peut-être un peu plus brusquement qu'elle ne l'aurait voulu - quoique fortement bouleversée :


« … Tu sais bien que j'ai du travail, Lyne, si tu n'es pas là pour... Je dois faire les analyses sanguines de Charley et Zach, et... »


Troublée, elle l'était complètement. En général, Augustine était bien connue pour sa locution parfaite, pour son assurance, et sa manière bien à elle d'émettre avec franchise ses moindres phrases sans flancher. Alors, qu'elle soit soudainement incapable d'en terminer une, puis deux, voire trois ? Impensable. Évidemment, l'émotion n'y était pas pour rien, tandis que, dévastée par le propre feu qui menaçait de consumer son cœur face aux question de Gwendolyne et sa désirable proximité.... Non, elle n'arrivait pas à faire face. Une fois encore, elle avait changé de sujet. Ce disant, par ailleurs, elle avait tourné les talons, s'éloignant dans l'infirmerie de son pas sensiblement bancal, pour rejoindre ses armoires. Mais alors qu'elle en ouvrait une, faussement assurée dans ses gestes puisqu'elle n'était finalement que fébrilité, c'est en attrapant une fiole d'alcool à 90°C pour désinfecter sa phalange brûlée par sa bague de bois, qu'elle ne prit guère garde à sa force sur le verre fin, ce dernier éclatant entre ses doigts fins avant qu'elle ne le lâche violemment sur le sol, agrémentant son mouvement d'un coup de talon et d'un juron spontané.


« Et MER-DE ! »


Elle s'était coupée. Poussant un râle de protestation tandis qu'elle portait par automatisme sa nouvelle plaie à la bouche, le corps parcouru de sensibles tremblements, Augustine était à bout. Non, d'ordinaire, elle ne cassait pas son matériel. Elle n'était pas du genre à se blesser. Et encore moins à jurer.

Je ne sais pas ce qu'il m'arrive,
Ou plutôt, je ne le sais que trop bien.

Je ne peux pas te dire,
Ce que je pense de tout ça,
Car ce serait certainement,
Te mettre dans tant d'embarras.

Mon cœur explose,
De savoir que tu tiens tant à moi,
Que tu crois éprouver,
Tout ce que j'éprouve pour toi,

Mais tu sais,
Je ne peux rien y faire,

Si tu étais heureuse,

Je ne te mérites pas.

Je mourrai donc,
Mon secret serré précieusement dans mes bras~

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Gwendolyne J. Forrester
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don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth
Gwendolyne & Augustine

✻✻✻ « Je... Non, ce n'est pas ce que... ! » Gwendolyne avait pu voir à ce moment-là un certain mal à l’aise et une déconcertation évidente dans le regard et les paroles de son amie. Évidemment, la jolie rousse savait très bien qu’elle n’avait pas voulu dire « l’ausculter » dans le sens sous entendu du terme. Elle avait simplement voulu prendre sa tension car cela faisait un petit moment que personne ne lui avait prit. La scientifique s’était amusée de la réaction d’Augustine, bien que celle-ci ait tenté de se justifier du mieux qu’elle pouvait. Lui rire à la figure n’avait sûrement rien arrangé à la concentration de la belle blonde, que Gwendolyne connaissait pourtant bien pour son franc parlé et son assurance lors d’une prise de parole. La jolie rousse ne s’était nullement moquée d’elle. Elle ne voulait pas que sa meilleure amie pense cela d’elle, alors que leur relation était dans une situation tellement délicate. Elle était juste tellement nerveuse, tout se brouillait dans son esprit, et finalement, la chirurgienne lui avait posé cette question de manière si indécente. D’un sourire doux et d’une voix qui se voulait calme et rassurante, Gwendolyne finit par prendre la parole, souhaitant rassurer son amie sur ce qu’elle avait dit un peu plut tôt « Je rigole August’, je sais très bien que tu ne voulais pas dire « ausculter » de cette façon. »

La jolie rousse avait finalement appuyée ses paroles en ajoutant qu’elle allait bien physiquement. Oui, physiquement seulement. Elle s’était sentie comme obliger de le préciser, parce que c’est vrai que mentalement, c’était une tout autre histoire. Elle était déjà tourmentée depuis un long moment, depuis des semaines, voir des mois, mais maintenant c’était bien pire. Maintenant, elle avait fait ses aveux à Augustine, ce qui allait suivre ne dépendait plus du tout de Gwendolyne au final. Elle n’avait plus le contrôle sur la situation, et elle détestait ça. Elle ne savait pas du tout ce qui allait se passer par la suite, et cela l’angoissait au plus au point. Lorsque son interlocutrice se mit finalement à rire à son tour, la jolie rousse se put s’empêcher d’esquisser un autre sourire, plus grand et radieux cette fois. Ce rire lui manquait tellement. Même si ce n’était qu’un petit rire nerveux, cela lui faisait tellement du bien de l’entendre à nouveau. « Oui... Tout va bien. » entendit-elle finalement de la bouche de son amie, alors que celle-ci semblait être distraite et dans ses pensées. Tout va bien, c’était assez relatif comme réponse. Tout n’allait pas superbement bien, justement. Mais peu importe, la jolie rousse n’allait pas débattre là-dessus, elle se contenta simplement d’acquiescer à la réponse de la belle blonde d’un sourire sincère et rassurant.
Vint alors le moment le plus redouté de la belle scientifique. Celui où elle aurait la décision finale sur le tournant de leur relation. Elle était tellement anxieuse, elle avait longuement hésité avant de poser sa question. Qu’avait pensé d’Augustine sur tout ce qu’elle lui avait dit ? Partageait-elle ses sentiments ou au contraire, souhaitait-elle mettre fin à leur amitié, à tous contacts l’une avec l’autre ? Gwendolyne espérait bien évidemment que la chirurgienne lui dise que ce qu’elle ressentait était réciproque, même si elle n’était pas totalement sûre de pouvoir vivre une histoire d’amour avec quelqu’un, et qu’elle était apeurée à l’idée de se donner à nouveau. Offrir son cœur, son amour, le remettre entre les mains d’une personne, elle avait déjà fais une fois, et elle avait tellement perdue. Mais c’était Augustine, ce n’était pas n’importe qui. Elle avait toujours été là pour elle, dans les pires moments, comme dans les meilleurs, n’est-ce pas ? Cela ne finirait pas comme avec Sandro. Son cœur était encore fragile et brisé par tout ce qu’elle avait vécu en dix ans de mariage, mais elle savait que cela s’arrangerait avec le temps. Avec des efforts, et de la volonté, oui, elle pourrait y arriver. Elle aurait toujours cette crainte d’être abandonnée par la personne qu’elle aime, comme jetée aux ordures, ou bien brisée pour des choses dont elle n’y peut rien, comme sa stérilité évidente, mais au fond d’elle, elle savait qu’elle ne pouvait pas faire rivaliser ses sentiments avec ses angoisses. Certes, elle avait peur, mais les sentiments étaient bel et bien là, elle n’avait pas de doute là-dessus. Surtout quand elle regardait la belle blonde. Elle la trouvait tellement belle, tellement attirante. Elle aimait tout d’elle, sa beauté naturelle, ses petites manies, son caractère. Pourquoi se rendait-elle compte seulement maintenant de tout cela ? Gwendolyne et Augustine avaient toujours eu une amitié fusionnelle, mais en effet, la jolie rousse n’avait toujours vu la chirurgienne que comme sa meilleure amie durant plus de trente années de sa vie. Après sa séparation avec Sandro, bien que cela l’ait beaucoup bouleversé, la scientifique avait été libérée de toute emprise. De plus, la belle blonde avait été, une fois de plus, la personne la plus présente pour l’aider à se remettre sur pied, pour la réconforter, et aussi la bousculer quand il le fallait. Les sentiments s’étaient petit à petit installés comme cela, sans crier garde, sans que la Forrester ne s’en rende vraiment compte. Jusqu’à ce qu’elle s’aperçoive qu’Augustine était la première personne à qui elle pensait le matin, et même tout au long de la journée, son cœur qui battait plus fort lorsqu’elle était proche d’elle, lorsqu’elles s’échangeaient des regards complices. Elle s’était mise à rêver de ses lèvres, se retenait de passer ses mains dans les cheveux couleur blés de son amie pour enlever les quelques mèches blondes qui cachaient son doux et harmonieux visage. Elle ne pourrait pas clairement expliquer ce qu’il s’était passé dans sa tête ces derniers mois, mais le fait était que les sentiments étaient bien là, ce n’était pas passager, c’était imprégnait à l’intérieur d’elle. Il lui fallait des réponses, et rapidement, sinon elle allait exploser.
Alors qu’elle attendait impatiemment sa réponse, mordant violemment sa lèvre inférieure, tout en ayant reprit son sérieux, Augustine se décida à lui répondre d’une manière assez brusque, ce qui déconcerta quelque peu Gwendolyne. « … Tu sais bien que j'ai du travail, Lyne, si tu n'es pas là pour... Je dois faire les analyses sanguines de Charley et Zach, et... » Evidemment, à quoi tu t’attendais, idiote, idiote, pensa alors la jolie rousse. Elle baissa le regard, fronçant les sourcils tristement. Elle ne pouvait pas cacher sa déception dans son regard et son attitude, c’était trop douloureux pour elle. Elle ne m’aime pas, pensa-t-elle à nouveau, elle ne m’aime pas, et je l'ai mise mal à l'aise. Les larmes menaçaient de débarquer une nouvelle fois, mais la jolie rousse tentait de garder un minimum de dignité. Son cœur battait moins fort à présent, mais elle le sentait tellement serrée dans sa poitrine. Tout comme son estomac s’était atrocement noué. Elle se sentait tellement mal, elle aurait préféré disparaître, n’avoir jamais été ici, à avouer ses sentiments pour son amie. Elle s’était bien évidemment préparée à ce qu’Augustine la rejette, mais elle ne pensait pas que ça serait aussi douloureux. Après un bref silence, Gwendolyne détourna son regard dans le vide, toujours la tête légèrement baissée, et répondit d’une voix douce mais brisée, alors que ses yeux s’étaient mis à briller. « Oh, ouais, je comprends… Je… Je vais te laisser alors. » Elle ne put la regarder dans les yeux, sous peine de défaillir. Il fallait qu’elle s’en aille d’ici.

Et finalement, alors que la belle scientifique commençait à détourner les talons, se dirigeant vers la sortie du cabinet, pendant que son interlocutrice s’était dirigée vers la petite armoire à médicaments, la jolie rousse entendit un éclat de verre brisé, suivi d’un autre bruit plus sourd, un objet tombant au sol et se brisant au contact de ce dernier. La belle scientifique se retourna instantanément, alors que la chirurgienne avait lâché un « Et MER-DE ! » plus qu’agacée. Elle la regarda mettre le bout de sa main blessée à la bouche, alors qu’elle s’approchait de la belle blonde, un regard inquiet inscrit sur le visage. « Est-ce que ça va ? » demanda-t-elle dans un automatisme. Elle savait bien que ça n’allait pas. Augustine ne faisait jamais ce genre d’erreurs. Gwendolyne arriva à sa hauteur en évitant le mieux possible les petits morceaux de verres sur le carrelage qui craquelaient sous les chaussures de cette dernière. Une fois devant la chirurgienne, elle prit sa main ensanglantée entre les siennes et regarda avec attention la blessure, bien qu’il fût difficile d’y voir clair à cause du liquide rouge qui ne cessait d’en sortir. « Laisse-moi voir. » dit-elle d’un air sérieux, les sourcils toujours froncés. D’un geste assuré, la jolie rousse, tout en tenant d’une main celle de son amie, attrapa avec la deuxième plusieurs compresses qu’elle appliqua fermement sur la plaie de son amie après avoir arraché l’emballage à l’aide de ses dents. Elle en posa en tout cinq, ce qui était peut-être exagéré pour une blessure qui au final était assez superficielle. Mais Gwendolyne avait tenté de bien faire, même si ce n’était pas elle le médecin à la base. Elle savait que les mains faisaient partie des membres du corps qui saignaient le plus, mais elle n’avait pas pu s’empêcher, à la vue de tout ce sang, d’user de compresse pour stopper l’hémorragie. Après quelques minutes où la jolie rousse ne cessait de vérifier si ça coulait encore beaucoup, puis de reposer une compresse, de jeter l’ancienne et ainsi de suite, l’afflux sanguin émanant de la plaie sembla se calmer. Sans laisser le temps à la belle blonde de faire quoi que ce soit, la belle scientifique lui dit d’un air très sérieux « Tiens bien la compresse, je vais prendre du désinfectant. » Puis elle se dirigea de quelques pas vers l’armoire puis aller chercher la petite bouteille d’alcool à désinfecter. Elle prit également quelques cotons, puis revint vers son ami. Son visage était fermé, aucunes expressions ne pouvaient y être lu, elle qui d’ordinaire, était si expressive et charismatique. Gwendolyne ouvrit consciencieusement le petit flacon et versa du liquide sur un des cotons. Puis elle enleva délicatement la compresse posée sur la plaie, et passa doucement le désinfectant dessus. Si doucement d’ailleurs, qu’on aurait surtout dit qu’elle ne voulait pas lui faire mal. Elle ne savait pas si c’était la bonne chose à faire, mais elle le faisait, par soucis de la santé d’Augustine. Elle prit un deuxième coton qu’elle traita de la façon que le premier, et cette fois-ci, elle le passa sur le doigt amoché par la bague de la belle blonde. Elle avait bien vu que pendant toute leur entrevue, cette dernière l’avait bien malmené, et maintenant il était devenu rouge vif. Tout en exécutant ses opérations, la belle scientifique se mordait la lèvre de concentration. Elle n’osait pas vraiment regarder sa meilleure amie dans les yeux, ne pouvant pas s’empêcher de repenser à ce qu’elle lui avait dit un peu plus tôt. Elle m’a rejeté, elle ne me voit pas comme moi je la vois, pensa-t-elle, tout en finissant de désinfecter sa main. Elle finit par planter son regard dans celui d’Augustine. Son cœur se serra d’avantage, alors que de nouvelles larmes se mirent à rouler sur ses joues sans prévenir, en même temps que l’envie de l’embrasser la reprenait. Elle finit par baisser les yeux, le moment devenant trop intense, trop tout à la fois. Elle lâcha brusquement la main de la belle blonde, et dit d’un air distant et fuyant. « Je… Je te laisse finir… Je t’aurais bien aidé à, tu sais, ramasser le verre par terre… Mais, enfin tu vois… Je ferais mieux de partir maintenant. » Puis elle tourna les talons, marchant d’un pas déterminé vers la sortie, alors qu’elle pleurait de plus belle, silencieusement. Je n’aurais jamais dû venir ici, à quoi est-ce que je pensais…






✻✻✻
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Augustine J. Serka
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× Ma Célébrité : Elizabeth Mitchell. × Nombre de messages : 110 × Age du perso : 45 ans. × Job : Médecin, spécialisée dans la Chirurgie / Originaire prête à tout pour défendre l'Ile qu'elle a toujours connue, à vos risques et périls. #TeamEpsilon × Côté love : Kitty ♥ Foxy (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth Tumblr_inline_ngdrbv939M1s4yi5h


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Message(#) Sujet: Re: (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth EmptyMar 25 Aoû - 13:26


I Know You Do~ ✗


✗✗✗ Augustine était certainement bien placée, pour savoir que non, tout n'allait pas à merveille, et même bien loin de là. Mais sur le coup de la passagère frustration de se voir refusée une tentative d'apaisement auprès de la Demoiselle, elle avait de nouveau marqué les distances, songeuse, alors qu'elle tentait de prendre sur elle pour ne pas montrer la sensible vexation qui avait pu la prendre, de cette humiliation purement égocentrique. Elle n'aimait pas se montrer si égoïste, non, mais... En l'instant, c'était plus fort qu'elle : La Serka n'acceptait pas le fait, que Gwendoline puisse lui refuser ce bref entretien médical. Car cela, aurait pu la rassurer, en un sens. Malheureusement, cela ne se fit guère, et en lieu et place, leurs rapports n'auraient pu se tendre davantage, alors que les incertitudes se mêlaient sauvagement aux doutes.

Oh, ouais, je comprends,
Je vais te laisser alors.

La déception n'avait pas manqué de se lire, haute et claire, au fond du timbre de la douce voix de la belle rousse, en dépit des efforts qu'elle avait certainement dû fournir pour la camoufler, de ce ton finalement bas, presque murmuré. Bien sûr, qu'Augustine n'avait pas manqué de le déceler. Comment le faire autrement ? Elle la connaissait, sur le bout des doigts. Par cœur, aurait été un euphémisme. Les moindres gestes, les moindres expressions, les moindres attitudes mais également les moindres notes de musiques tressaillant sur les lèvres de la renarde, Augustine pouvait les déchiffrer, depuis le temps qu'elle s'en était faite une silencieuse obsession. Observatrice mais surtout prévenante et soucieuse de l'état moral de Gwendoline depuis toujours, la Serka n'avait jamais failli à la tâche, non, bien que restant dissimulée derrière ses regards et ses calmes sourires. En ce jour encore, ainsi, elle savait. Elle savait, que ce n'était pas la réponse que la Forrester avait pu attendre, et à raison sans doutes. Cela n'en était que fort légitime, n'est-ce pas ? Après tout, elle avait ouvert son cœur, s'était livrée à elle, et, comme pour la préserver, Augustine ne lui avait guère donné de retour à la hauteur de ses espérances. Mais d'un autre côté... Comment aurait-elle seulement pu réagir autrement ? Elle ne voulait pas, non, laisser entendre ses sentiments, alors que les siens étaient si forts, qu'elle aurait pu en défaillir sur le champ, face à elle. Preuve en était d'ailleurs, qu'elle en perdait déjà ses moyens. D'abord de par cette manière de répondre, bredouillante et incertaine, qui ne lui ressemblait pas. Ensuite, par cet incident, cet accident, qui l'avait dépassée tandis qu'elle avait senti la belle rousse prendre le chemin de la sortie, se dirigeant une fois encore vers les plus lointaines distances qui pouvaient les séparer à nouveau.

Est-ce que ça va ?

Cette fois, la voix de la Demoiselle s'était faite presque plus précipitée, tandis qu'elle avait changé de trajectoire pour revenir vers elle, plus proche encore qu'auparavant. Mais avant même qu'Augustine ne puisse réellement bafouiller quoi que ce soit en guise de réponse, voilà déjà que Gwendoline lui avait attrapé sa main ensanglantée, tout en n'ayant visiblement cure du verre qui crissait à présent sous ses pieds. A vrai dire, lorsqu'elle la vit fondre sur elle, le cœur de la chirurgienne faillit manquer un battement, tandis qu'il frappait sa poitrine à tout rompre, entre sa précédente fébrilité et les nouvelles émotions qui surgissaient à l'approche de la belle Demoiselle, visiblement si concernée.

Laisse-moi voir.

Face à la détermination de Gwendoline, qui, de tout son soucis, lui avait déjà attrapé la main pour jeter un œil à la plaie fraîche et sanguinolente qui s'étendait sur la paume du médecin, Augustine eut un frisson indicible. Pour tout avouer... Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas vu la jeune femme si concernée de son état, et... Cela ne manquait pas de lui procurer une émotion certaine, qui flamboyait déjà dans ses veilles battantes. Hors de question pourtant de retirer sa main pour tenter de marquer à nouveau les distances pour dissimuler son trouble, la Serka savait pertinemment que cela ne serait finalement qu'inutile, voire un véritable poison pour leur relation qu'elle tentait bel et bien d'améliorer – en dépit des apparences, de par cette maladresse qui semblait la caractériser depuis quelques minutes déjà. Enfin. Refoulant les fourmillements qui s'étaient emparés de son ventre ainsi que de son esprit, c'est en pinçant ses lèvres claires entre elles que Madame demeura silencieuse quelques instants encore, ses yeux si clairs et perçants suivant les moindres mouvements de Gwendoline, avant qu'elle ne souffle, sensiblement troublée par le soin que mettait la jeune femme à s'attribuer les qualités de guérisseuse pour elle :


« J... Ce n'est pas si grave...
Juste une petite égratignure... »


En vérité, cela s'apparentait davantage à une taillade, mais Augustine avait toujours eu le don étouffant de tenter de minimiser ses souffrances, tout comme elle avait pu le faire suite à sa chute dans les falaises, de longues années plus tôt, qui lui avaient fait frôler la mort du bout des doigts et qui avait pris comme compensation sa démarche harmonieuse contre un léger boitillement disgrâcieux. A l'époque, elle s'en souvenait encore comme s'il ne s'agissait que de la veille, la Serka, bien que lourdement amochée et dont le pronostic vital avait été plus qu'instable, avait assuré à Gwendoline qu'il n'en était là qu'une vague blessure passagère, que ce n'était absolument rien. Oui, elle avait cette manie. Assez fâcheuse peut-être, lorsque l'on voyait l'état dans lequel elle avait pu parfois se mettre malgré elle, mais tout de même. C'était incontrôlable, ce besoin de rassurer sa si précieuse amie, en dépit de ce qu'elle pourrait bien penser de ce don qu'elle avait de vouloir tout prévenir.

Tiens bien la compresse,
Je vais prendre du désinfectant.

L'assurance de Gwendoline en dépit de la situation quelque peu singulière de leur relation actuelle, sa manière de se montrer entreprenante et surtout si déterminée et concentrée, ne manqua pas, une fois encore, de provoquer en Augustine une foulée d'émotions toutes plus fortes les unes que les autres, tandis que ses joues n'avaient toujours pas retrouvé leur teinte d'ivoire. Plus que belle encore, la douce renarde était alors terriblement séduisante, et les expressions qui filaient sur son visage clair n'avaient finalement pas d'égal sinon celles dont la Serka avait un jour pu rêver, alors que la chirurgienne put en sentir les répercutions en ses propres chairs. Il n'était pas temps, non, de se perdre à de quelconques sentiments, n'est-ce pas ? Ou même plus encore que des sentiments. Ce n'était pas le lieu, non, ni le moment, et peut-être ce dernier ne viendrait-il jamais, si elle s'obstinait à ne pas répondre aux questions de la belle rousse. Mais qu'aurait-elle seulement pu y faire ? Il était tellement difficile, de mettre de quelconques mots sur tout ce qu'elle pouvait ressentir, depuis si longtemps, à son égard. Alors... Force était de constater qu'elle se devait bien de garder son mutisme, là, à observer la jeune femme à l’œuvre tandis qu'elle l'aidait, sensiblement absente du moment présent. Absente, car elle la regardait bien trop, pour se soucier de sa plaie. Ses regards, ses lèvres parfois pincées de concentration ou de trouble, de cette tendre humidité hypnotique...

Mais tout se passa excessivement vite. Bien trop au goût de la belle blonde, alors que l'aura de Gwendoline, à elle seule, était parvenue à lui faire oublier la blessure qui avait pourtant provoqué ce rapprochement impromptu. En effet, c'est en moins de temps qu'il ne m'en aura fallu pour le dire – mais non sans soin – que la belle rousse était parvenue à la fin de sa tâche, quelques nouvelles larmes coulant sur ses joues claires. Un souffle trouble filant d'entre les lèvres d'Augustine alors qu'elle ne pouvait que comprendre la douleur qu'elle pouvait causer à sa si précieuse amie. Cette dernière, déjà, s'était détachée d'elle, non sans qu'Augustine n'en frémisse quelque peu, remarquant comme d'un retour sur terre, que sa cadette s'était également occupée de désinfecter les écorchures causées par la bague qu'elle avait trituré sans vergogne quelques minutes plus tôt.

Je...
Je te laisse finir...
Je t'aurais bien aidée, à, tu sais...
Ramasser le verre par terre...

Mais,
Enfin tu vois...
Je ferais mieux de partir maintenant.

A ces mots, Augustine ne réagit pas immédiatement, encore quelque peu sonnée par les gestes tendres et déterminés de la Demoiselle, qui s'était occupée de sa plaie en dépit des circonstances quelque peu particulières de leur entrevue. Mais son cœur s'emballa à nouveau, lorsqu'elle la vit reprendre le chemin de la sortie, là, s'éloignant d'elle, tandis qu'elle-même avait laissé sa main libre et valide se refermer sur le bandage efficace et douloureux de la belle rousse.

Non...
Non, par pitié.

Elle ne pouvait pas, simplement la regarder partir. Pas ainsi. Pourtant... Elle était parfaitement incapable de faire le moindre pas en sa direction, n'est-ce pas ? Elle était, comme bloquée sur place, dans l'impossibilité pure de s'élancer à sa poursuite pour la retenir. Alors, en lieu et place, c'est toujours là, postée dans le fond de son infirmerie, qu'elle s'était pourtant exclamée, de sa voix naturellement basse mais non sans un élan de sincère précipitation :


« F-Foxy, qu'est-ce que tu fais, attends... ! »


C'était moins une. Un peu plus, et Gwendoline aurait passé cette porte, avec ses déceptions, n'est-ce pas ? Et si elle pensait même bien plus à mal que cela ? Et si elle croyait, qu'elle ne voulait plus jamais la revoir, après ce qu'elle avait pu lui dire l'autre fois, et encore aujourd'hui alors qu'elle avait tenté de changer de sujet ? Bon sang. Quelle idiote elle faisait. Quelle idiote, de s'être montrée, une fois encore, bien indigne de son âge, de sa situation, de ses convictions. Mais rien que de voir la silhouette de la scientifique s'éloigner, la mettait dans tous ses états. Alors, c'est soucieuse et concernée que, fronçant les sourcils d'une souffrance silencieuse et personnelle, se retenant de ne pas se jeter sur elle pour l'enlacer à nouveau, elle laissa simplement entendre, d'une voix qui finit par se perdre dans un souffle :


« Ne... Crois pas que je te détestes, d'accord ? »


Que pouvait-elle dire de plus, alors qu'elle se battait déjà contre elle-même, pour ne pas lui dévoiler ses sentiments ? Que pouvait-elle dire de plus, alors qu'elle se faisait violence pour ne pas la rejoindre dans l'immédiat et laisser ses mains se refermer contre son corps, de cet élan de possessivité et d'intense affection ? Bon sang. Tout s'éparpillait au creux de son esprit, tant et si bien que sa blessure ne lui paraissait finalement que bien lointaine, Madame ne prêtant guère attention au bandage qui se teintait alors du rouge de son sang. Peu importait, la douleur physique, n'est-ce pas ? Peu importait le corps, alors que l'esprit, lui, semblait se perdre encore et encore dans ces emportements à la fois si plaisants et dévastateurs, cruels et si terribles.

Je t'en prie,
Ne t'en vas pas comme ça,
Dis-moi que tu comprends,
Dis-moi que tu ne m'en veux pas,
Tu sais,
C'est pour toi que je ne réponds pas,
C'est pour toi,
Que je retiens tout de moi~


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Gwendolyne J. Forrester
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Message(#) Sujet: Re: (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth EmptyMer 26 Aoû - 0:37

don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth
Gwendolyne & Augustine

✻✻✻ « J... Ce n'est pas si grave... Juste une petite égratignure... » Certes, ce n’était pas grand-chose. N’empêche que Gwendolyne s’était donnée à la tâche avec détermination et concentration. Elle n’avait pas pu s’en empêcher, malgré ce que lui avait dit Augustine un peu plus tôt. Elle n’avait jamais pu stopper cette envie constante de s’occuper d’elle, d’être concernée par sa santé et son bien-être, même si ces dernières semaines elle avait failli à sa mission. Elle pouvait encore se rappeler la boule au ventre et cette angoisse terrible qu’elle avait eue lorsqu’elle avait appris qu’Augustine s’était gravement blessée aux Falaises. La jolie rousse avait passé tout son temps à son chevet durant les trois jours qui avait suivi, jusqu’à ce que cette dernière se réveille, lui lisant pendant son inconscience à voix haute son livre préféré et lui racontant les derniers potins de l’hydre comme si elle pouvait l’entendre. Après cela, elle lui rendait souvent visite durant sa convalescence, tous les jours en vérité, juste pour parler un peu avec elle, pour lui tenir compagnie, pour la soutenir dans cette difficile épreuve. Mais là, c’était différent ; La belle blonde l’avait rejeté, et pourtant, elle était restée un peu plus pour une nouvelle fois prendre soin d’elle, tandis que la jolie rousse avait interprété ses paroles comme si elle lui avait gentiment demandé de partir. Cela lui brisait d’avantage le cœur. Elle avait prit son courage à deux mains, elle était venue jusqu’ici, malgré ses angoisses, malgré ses incertitudes. Gwendolyne lui avait dit assez explicitement ce qu’elle ressentait pour la belle chirurgienne, et au final, ce n’était qu’une dégringolade de plus. Une déception de plus. La scientifique se sentait soudainement usée, fatiguée par tout cela. Elle avait envie de rentrer, de pleurer dans son lit jusqu’à épuisement, et peut-être qu’elle se remettrait plus tard de tout cela. Peut-être oui.

Alors après avoir bandée la main de son amie, la jolie rousse avait rapidement bafouillé quelques mots, puis tourné les talons, déterminée à quitter la pièce. Elle n’était pas certaine à ce moment-là qu’elle pourrait un jour regarder à nouveau Augustine en face, elle se sentait à la fois honteuse et extrêmement déçue. Elle pleurait, tout en essayant de retenir ses sanglots et de ne pas faire de bruits, ses épaules remontées et ses poings serrés, alors qu’elle se rapprochait de la sortie. Elle se sentait tellement mal, mais malgré ça, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Malgré ça, chaque battement de son cœur lui était destiné, et même si Gwendolyne pouvait faire en sorte de disparaître de la vue de la belle blonde, ses sentiments ne pouvaient eux, s’envoler comme ça.
A quelques pas de la sortie de la pièce, la jolie rousse entendit d’une voix discrète ce qui lui semblait être « F-Foxy, qu'est-ce que tu fais, attends... ! » Qu’est-ce qu’elle faisait ? Elle exauçait sa volonté, non ? La jolie rousse avait clairement compris qu’Augustine ne souhaitait pas que cette dernière reste, lui prétextant qu’elle avait, entre autre, des analyses à faire. De toute façon, que pouvait-elle faire d’autre ? Elle n’allait pas rester là, à contempler la chirurgienne, ses beaux yeux, sa bouche, sa plastique parfaite, tout en sachant qu’elle ne pourrait jamais les posséder. Cela la tuerait à petit feu, et elle avait déjà assez bien souffert ces derniers temps. La belle blonde avait doucement rejeté cette conversation que Gwendolyne aurait tant aimé avoir avec elle, sûrement car elle ne ressentait pas la même chose. Alors pourquoi souhaitait-elle que la scientifique reste ? Pourquoi demandait-elle qu’elle attende ? Attendre quoi d’ailleurs ? La jolie rousse se décida tout de même à ralentir ses pas lorsqu’elle entendit sa voix, jusqu’à s’arrêter pour lui faire de nouveau face. Ses yeux étaient devenus rougis et bouffis par les larmes qui continuaient à rouler sur ses joues rosées. Quelques mèches rousses s’étaient collées sur son visage pâle à cause de ses sanglots. Elle regarda avec déconcertation son amie, en fronçant les sourcils. Ses lèvres s’étaient légèrement entre-ouvertes, elle avait envie de dire quelque chose. Elle avait envie de lui dire que non, elle ne pouvait pas rester, car elle s’était déjà assez humiliée comme ça devant elle. Elle avait besoin d’être seule maintenant qu’elle s’était expliquée. Pourtant, elle ne dit finalement rien dans un premier temps, et se mordit à nouveau la lèvre inférieure, la coinçant entre ses dents. Elle voulait à nouveau briser cet échange de regard intense, et douloureux à la fois. Après quelques secondes d’hésitation, elle lui demanda finalement « Qu’est-ce qu’il y a ? » d’une voix peu enjouée, voir même agacée, tout en croisant les bras. Si elle souhaitait en rajouter une couche, ou lui demander à nouveau si la jolie rousse voulait se faire prendre la tension, cette dernière préférait partir dès maintenant. Seulement, elle resta plantée là, sa curiosité l’emportant sur le reste. Qu’avait-elle à perdre maintenant après tout?

Gwendolyne passa les paumes de ses mains sur ses joues et ses yeux pour en effacer ses larmes. Elle se battait intérieurement pour se contenir, ne pas exploser en sanglot devant la belle blonde. Elle finit par détourner son regard à nouveau vers la fenêtre, alors qu’Augustine lui dit dans un souffle « Ne... Crois pas que je te déteste, d'accord ? » Ses yeux s’élancèrent à nouveau vers la chirurgienne, sans vraiment exprimer une quelconque émotion dans un premier temps. Elle ne savait pas vraiment quoi penser de ce que venait de dire son amie. Elle savait bien qu’elle ne la détestait pas, oui, mais pourquoi lui disait-elle cela ? Etait-ce dans le but de rassurer la jolie rousse sur le fait que malgré ses aveux sur ses sentiments, cela ne changerait en rien les liens qui les unissaient ? Ou peut-être était-ce une sorte de confidence, quelque chose que la scientifique avait du mal à cerner. Elle ne pensait sincèrement pas que la chirurgienne souhaitait faire une déclaration à son tour, et elle se retrouvait à présent avec ces quelques mots sur les bras, sans vraiment savoir quoi en faire, quoi en penser.

Appréciant tout de même les mots maladroits de son amie, et son envie que la scientifique reste malgré tout, les traits du visage de la jolie rousse finirent par s’adoucir, et derrière les dernières larmes qui coulaient sur son faciès, se dessina un sourire timide, tout en fronçant les sourcils d’attendrissement. « Je sais que tu ne me détestes pas Kitty, c’est juste… » Elle marqua une pause, perdant son petit sourire, et hésitant sur le choix de ses prochains mots, tout en se remettant à entortiller ses doigts entre eux. « C’est juste… Que je ne sais pas à quoi je m’attendais vraiment en venant ici, en te faisant une déclaration… » La jolie rousse se mordit la lèvre, tout en baissant le regard. Ses sourcils se froncèrent, alors que d’un ton peiné, elle ajouta « Je n’avais pas vraiment pensé à ce que je ferais si tu me rejetais… En fait, je ne sais même pas ce que j’aurais fais si tu m’avais dis que tu ressentais la même chose… » Elle ajouta un rire triste à ses mots. A part peut-être se laisser à ses envies et fondre sur les lèvres de son amie comme elle le souhaitait depuis des mois, non, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle aurait fait, toujours partagée entre ses angoisses et ses sentiments, sa raison et son cœur. « Mais je ne peux pas ignorer ce qu’il se passe là… » Dit-elle d’un air abattu en relevant les yeux vers Augustine, tout en posant ses mains sur le côté gauche de sa poitrine, voulant alors appuyer ses paroles en pointant là l’organe qui s’y trouvait en dessous. « Tu es ma meilleure amie, Kitty, mais pour l’instant, je ne peux pas rester là à te regarder comme si de rien n’était… » Elle finit par sourire doucement, comme pour prouver la sincérité de ses mots, comme pour montrer qu’elle assumait tout de même ses sentiments. « Tu ne me détestes pas, mais moi, c’est bien plus fort que ça, tu vois… » Elle perdit à nouveau ce léger rictus qui s’était dessiné sur ses lèvres, puis finit par faire un pas en arrière, vers la porte de sortie. « Et puis, de toute façon, tu as beaucoup de travail, tu as sûrement mieux à penser que ça, alors… » Alors quoi ? Devait-elle partir maintenant, ou Augustine avait-elle quelque chose à rajouter à cela ? Gwendolyne resta fixement les pieds plantés au sol, attendant une réaction de la part de son interlocutrice, qu’elle lui dise de s’en aller, ou de rester, tel était sa décision à présent…







✻✻✻
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Augustine J. Serka
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× Ma Célébrité : Elizabeth Mitchell. × Nombre de messages : 110 × Age du perso : 45 ans. × Job : Médecin, spécialisée dans la Chirurgie / Originaire prête à tout pour défendre l'Ile qu'elle a toujours connue, à vos risques et périls. #TeamEpsilon × Côté love : Kitty ♥ Foxy (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth Tumblr_inline_ngdrbv939M1s4yi5h


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Message(#) Sujet: Re: (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth EmptyMer 26 Aoû - 2:35


Summertime Sadness ✗

✗✗✗ Pour tout dire, c'était le cœur, qui avait parlé avant l'esprit, lorsque la Serka s'était exclamée, cherchant à retarder le départ de Gwendolyne. Elle s'était élancée mentalement pour la rattraper tandis que son corps, lui, n'avait pas bougé, mais quelques secondes après seulement - tandis que la belle rousse s'était tournée vers elle, presque de dépit et sensiblement fébrile de ses mains refermées en croix contre ses bras – elle avait relâché quelques mots dans un souffle trouble, incapable de les retenir ni même de les ordonner. Non, elle ne la détestait pas. Certes, sans doutes y avait-il meilleure déclaration à faire en cet instant là. Elle aurait pu s'y perdre. Mais elle ne pouvait pas s'y résoudre. La chose la plus importante, était de rassurer Gwendolyne, n'est-ce pas ? Afin que leurs rapports, ne soient pas plus terribles et douloureux encore que lorsqu'elle avait décidé de rompre leurs liens. Par bonheur, ou soulagement, la Demoiselle s'était arrêtée dans son élan, ralentissant la marche pour finalement faire cesser tous les mouvements de son corps pourtant encore traversés de nombreux sanglots qui ne manquaient pas d’entraver le silence soudainement revenu de l'infirmerie.

Je sais que tu ne me détestes pas,
Kitty,
C'est juste...

C'est juste que je ne savais pas
A quoi je m'attendais vraiment
En venant ici,
En te faisant une déclaration...

Une fois encore, elle avait voilé ses beaux yeux clairs derrière un rideau de cils, tandis qu'elle avait baissé ses prunelles larmoyantes vers le sol, esquivant le regard de son aînée. La Serka savait pertinemment, que Gwendolyne était une femme forte. Les pleurs, les larmes, elle ne les versait guère en toutes circonstances, bien au contraire. N'était-ce pas alors, particulièrement difficile, de s'en savoir concernée ? Cela portait à la culpabilité, quelque part, certes, mais au fond... Augustine ne pouvait s'empêcher, d'en être également touchée, bouleversée, alors qu'elle se rendait compte, plus encore à chaque seconde, à quel point la Demoiselle pouvait tenir à elle. Certes, elle ne savait pas encore si sa déclaration égalait la force de ses propres affections insensées à l'égard de la Forrester, mais... Tout cela n'en était-il pas, finalement, la preuve la plus pure ? Et puis. Il y avait tant de peine au fond de sa voix, que la Serka n'aurait pu s'en trouver plus ébranlée qu'en cet instant, voyant bien la détresse morale de sa si précieuse amie.

Je n'avais pas vraiment pensé
A ce que je ferais si tu me rejetais...

Non... Elle ne devait pas, penser une chose pareille. La rejeter ? Comment le pourrait-elle ? Elle n'avait juste pas, donné de réponse. Elle avait détourné. Lâche. Couarde. Elle avait détourné, pour ne pas avoir à s'élancer à son tour, de crainte que cela ne finisse de tirailler leur équilibre devenu si fragile et complexe depuis les distances prises par la jeune femme. Mais... Ce n'était pas un rejet... Si ? Bien sûr que si. Indirectement, involontairement sans doutes, mais la position de Gwendolyne était parfaitement légitime, bien qu'Augustine ne puisse guère accepter et appréhender ses troubles.

En fait,
Je ne sais même pas ce que j'aurais fait
Si tu m'avais dit
Que tu ressentais la même chose...

A ces mots, Augustine avait détourné les yeux à son tour, une fraction de secondes, papillonnant sur son bandage qui se gorgeait à nouveau de sang malgré les rudes efforts de la charmante rousse pour stopper l'hémorragie. Voilà, pourquoi elle ne lui avait rien dit. Elle le savait. Elle avait toujours su, quelque part, que si elle avouait quoi que ce soit de ses sentiments à Gwendolyne, cette dernière ne saurait jamais comment l'aborder. Comment avouer à votre meilleure amie, votre plus proche allée, votre tendre confidente, que vous alimentez malgré-vous un intense amour et tout autant de puissante de viscérale jalousie à son égard, depuis plus de quinze ans ? Ç’aurait été, de la folie pure. Gwendolyne l'aurait prise pour folle. Pour une dégénérée, certainement indigne d'avoir pu passer autant de nuits à ses côtés par pure amitié. Bien sûr, qu'il ne s'était jamais rien passé. Bien sûr, qu'Augustine s'était toujours contentée de la voir comme une comparse, quitte à se faire violence pour cela, et afin de ne jamais attirer de quelconques doutes ou autant de soupçons. Alors... Évidemment, elle avait toujours su, quelque part, au fond, que la belle rousse ne pourrait jamais s'y faire, si jamais elle lui confiait ce qu'elle éprouvait pour elle.

Aujourd'hui, elle le demandait. Elle le demandait, mais Augustine ne savait pas, non, si Gwendolyne serait seulement capable d'accepter la vérité, les mots, les réponses si concrètes à des questions qui restaient pour le moment en suspens.

Mais je ne peux pas ignorer
Ce qu'il se passe là...

Elle avait plaqué une main contre son cœur. Oh, tais-toi. Tais-toi donc, toi si tendre, ignorante des troubles qui m'ont jusqu'alors consumée. Tais-toi donc, alors que je ne veux plus te regarder, de peur de sombrer davantage, alors que je sais pourtant, mieux que quiconque certainement, ce dont tu me parles à présent. Pourquoi es-tu si cruelle. Pourquoi l'es-tu, Gwendolyne, à vouloir m'arracher des réponses, tandis que tout mon être voudrait les hurler pour qu'elles cessent de me tourmenter nuit et jour ? Ah, si tu savais ce qui me ronge. Mais oserais-je seulement te dire, quelles affreuses pensées j'ai un jour pu avoir, si indignes de ma sagesse ? Il ne te méritait pas. Aucun de nous ne te mériterait. Mais si une fois dans ma vie j'avais l'audace d'être égoïste,

Alors je voudrais que tu sois mienne,
Comme tu ne l'as jamais été.

Cette situation, était insupportable. A vrai dire, Augustine n'avait pas souvenir d'avoir pu connaître un état d'esprit aussi troublé, aussi mouvementé, aussi difficilement contrôlable par le passé, si ce n'était très justement d'ores et déjà lié à la belle Gwendonlyne. Certes, elle avait connu de terribles épreuves dans sa vie. Des épreuves telles qu'elle ne les aurait jamais souhaitées à personne, à commencer par la mort de sa propre mère, dans ses bras, alors que même sa brillante chirurgie n'avait pas suffi à la soigner de la maladie qui l'avait rongée suite à l'arrivée des survivants sur l'Ile Principale. Mais là, tout était différent. Tout était différent, oui, car elle se battait avec elle-même, avec des sentiments flamboyants, entremêlés, confondus, perdue entre la raison, la sagesse et l'impulsion, le désir indicible et si prenant qui la dévorait tandis que ses yeux clairs filaient contre les joues trop humides et dévastées de la jolie renarde.

Tu es ma meilleure amie,
Kitty,
Mais pour l'instant,
Je ne peux pas rester là à te regarder
Comme si de rien n'était...

Tu ne me détestes pas,
Mais moi,
C'est bien plus fort que ça,
Tu vois...

Oui, elle comprenait. Elle voyait exactement, ce dont elle voulait parler, ses moindres émotions se trouvant sans mal intensifiées par dix, vingt, mille et plus encore. Gwendolyne souriait tout doucement, mais Augustine n'était pas sans percevoir, qu'il ne s'agissait là que d'un rictus empreint d'un chagrin silencieux, tandis qu'elle peinait encore à effacer ses moindres larmes, de ses mains contre ses joues, cherchant un semblant de contrôle visiblement difficile.

Et puis,
De toutes façons,
Tu as sûrement mieux à penser que ça,
Alors...

Elle avait baissé les yeux, de nouveau. La tête basse, comme éprise d'une douce honte ou d'une gêne qu'elle n'aurait pu dissimuler de par ce sensible désespoir qui semblait la submerger, elle avait fui de nouveau, d'une certaine manière. Mais de son côté, c'est portée par un nouveau sursaut intense et indicible, la flamme au cœur et battant dans ses veines bouillonnantes, qu'Augustine, sans même y songer une seule seconde, prit l'une des décisions les plus impulsives de sa vie. Et, c'est sans réellement percevoir la distance qui les séparait et qu'elle venait de réduire à quelques enjambées inégales, que la grande blonde fondit sur la ravissante rousse dans une effluve de parfum, ses mains fines et claires – si l'on omettait le bandage sanglant qui recouvrait l'une d'entre elles – filant avec détermination sur ses joues, ses lèvres rejoignant les siennes dans un baiser soudain et irrépressible, qui l'en avait portée à fermer ses yeux une fraction de secondes. Tout, en vérité, se passa en bien moins de temps qu'il ne m'en faudrait pour le dire, mis en cet instant là, le corps entier de la chirurgienne sembla fondre dans une étrange euphorie, ses joues s'embrasant d'une émotion sans nom alors que rien n'aurait pu se trouver plus intense que ce contact volé.

Bam Bam Bam Bam Bam

Le cœur battant à tout rompre, c'est à la fois brusquement et dans une infinie douceur qu'Augustine se recula soudainement, comprenant furtivement ce qu'elle venait de faire, et qui signerait, sans doutes, bien plus de troubles encore, à présent qu'elle s'était abandonnée à arracher ce baiser, bien que bref, à ces lèvres dont elle avait tant rêvé. Portant machinalement ses doigts fébriles et tremblants à la chaîne de son collier comme si cela pouvait lui conférer un tant soit peu de stabilité, c'est pourtant dans tous ses états, secouant légèrement la tête qu'elle se reprit soudainement, précipitée :


« P... Pardonne-moi, je, ne... »


Et, c'est sans crier gare que dans un souffle étouffé, Augustine tourna vivement les talons, s'échappant jusqu'au fond de l'infirmerie pour finalement ouvrir la porte menant à la salle d'analyses à la volée. La laissant claquer derrière elle dans sa fugue si soudaine – cette dernière se verrouillant, par sécurité, à son passage - c'est les pensées tourbillonnantes qu'elle ne put retenir les tremblements de ses jambes et de son genou fragilisé, se laissant tomber, assise, sur l'un des fauteuils proches de son microscope. Un sanglot la traversant, elle se prit alors la tête dans les mains, incapable de se raisonner, tandis que, lâche de ses propres impulsions, elle avait cédé à la faiblesse en délaissant celle pour laquelle elle avait toujours eu tant d'affection, sur cette note sucrée.

Pardonne-moi.
Je n'ai pas pu, me contrôler.
Je n'ai pas su, m'en empêcher.
Tu éveilles les faiblesses,
Que je m'étais pourtant jurée de refouler.
Je ne te détestes pas,
Mais je comprendrais,
Si à présent,
Tu me haïssais~

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Gwendolyne J. Forrester
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× Ma Célébrité : jessica chastain. × Nombre de messages : 794 × Age du perso : trente-cinq ans. × Job : scientifique au service de l'hydre. × Côté love : le chaos.


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don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth
Gwendolyne & Augustine

✻✻✻ Gwendolyne avait attendu plusieurs petites secondes qu’Augustine réagisse ou bien même dise quelque chose face à ce qu’elle venait d’annoncer, le cœur battant à tout rompre, tandis que ses mains, ses bras et ses jambes semblaient être atteint par des mouvements involontaires, de faiblesses et des tremblements. Elle était tellement fébrile, angoissée, craintive, la jolie rousse avait une fois de plus dit tout ce qu’elle avait sur le cœur, tout ce qu’elle ressentait. Si la belle blonde la rejetait une deuxième fois –car elle l’avait compris comme ceci peu de temps auparavant- elle n’était pas sûre de pouvoir le supporter. Elle ne le supportait déjà pas bien à ce moment-même, et que les larmes qui commençaient à sécher sur son visage en témoignent.

Toujours le regard légèrement baissé, témoignant de son anxiété, la scientifique entendit finalement des bruits de pas se rapprocher d’elle avec empressement. Elle leva les yeux vers son interlocutrice qui se tenait maintenant à peine un mètre d’elle. La jolie rousse décela une certaine détermination sur le visage d’Augustine, son regard pendant un instant fermé, ses sourcils légèrement froncés. Gwendolyne quant à elle, n’eut pas vraiment le temps de réagir, bien que ses yeux fussent légèrement écarquillés face à la distance les séparant qui se faisait de plus en plus mince aussi vite. Elle eut comme un léger reflexe de faire un pas en arrière lorsque la belle blonde n’était plus qu’à quelques centimètres d’elle. Le souffle de la scientifique se coupa net, ses lèvres pourtant entre-ouvertes ne laissant plus l’air passer. Elle sentit les mains fines et douces -malgré le bandage fait par ses soins- de son amie se poser aux extrémités de ses joues, ces dernières étaient un peu collantes à cause de ses sanglots d’il y a encore quelques instants. Et sans comprendre réellement ce qu’il se passait, ne sachant plus si c’était vraiment ce qui était en train de se produire, ou si elle était tombée soudainement dans un doux rêve, Gwendolyne put voir le visage de la belle blonde se rapprocher dangereusement du sien, tout comme son corps se collait à celui de la scientifique, diffusant instantanément une douce chaleur sur sa peau. Son cœur rata un battement, et instinctivement, elle ferma les yeux, sans vraiment savoir ce qui allait suivre, mais espérant. Elle avait l’impression que son cœur allait exploser. Elle n’arrivait pas vraiment à croire ce qui allait se passer. Et pourtant, à peine une seconde plus tard, elle sentait les douces lèvres d’Augustine se poser fermement sur les siennes, dans un baiser à la fois doux et urgent. La jolie rousse réagit immédiatement, lui rendant son baiser timidement mais sans hésitation. C’était comme si au final, c’était tout ce qu’elle avait espéré. Ses craintes, ses angoisses, envolés le temps de cette douce trêve. Elle pouvait sentir ses joues bouillir, tout comme elle avait l’impression que son corps entier s’embrasait sous l’assaut impulsif de la belle chirurgienne. Les plus forts sentiments à ce moment-là restaient tout de même les petits picotements qu’elle sentait dans son ventre, alors que son cœur se gonflait tout à coup.

Mais trop tôt, les lèvres d’Augustine se séparaient des siennes, tout comme elle put la sentir s’éloigner de son corps laissant le vide à la place. Gwendolyne aurait aimé que cela dure plus longtemps, elle aurait aimé poser ses mains dans son cou, s’attarder un peu plus sur ses lèvres, l’embrasser une nouvelle fois, plus fermement, lui montrer à quel point elle en avait envie depuis si longtemps. Mais devant la déconcertation certaine de son interlocutrice, elle n’en fit rien. Elle resta juste là, à la regarder, même si ses yeux dérivaient une nouvelle fois sur la bouche de la belle blonde, se remémorant ce bref échange passé. Elle se mordait la lèvre inférieure, passant furtivement ses doigts sur celle-ci, alors qu’elle entendit d’une voix soudaine « P... Pardonne-moi, je, ne... » L’Originaire n’eut pas le temps de réagir que son amie avait déjà tourné les talons, se dirigeant une nouvelle fois vers le fond de l’infirmerie. Gwendolyne s’élança à son tour, tentant de la rattraper, les sourcils froncés de désolation devant un tel retournement de situation. « August, attends ! » lança-t-elle d’une voix claire et soucieuse. Augustine passa la porte menant à une autre pièce, la claquant fermement derrière elle. La jolie rousse s’arrêta dans son élan lorsqu’elle la vit se fermer juste devant elle. Elle posa ses mains sur le morceau de bois qui la séparait de son amie. La scientifique tenta dans un geste vain d’ouvrir la porte de manière classique, à l’aide de la poignée. Elle passa une main dans ses cheveux, à peine remise à de toutes ces émotions. Et si la belle blonde regrettait son geste ? Et si elle n’avait fait ça que par pure folie, un moment d’égarement à cause de tout ce que la jolie rousse avait dit avant ? Une nouvelle fois, sa gorge se noua à cette pensée. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait, elle était perdue, chamboulée et angoissée. Elle avait certes peur de ses sentiments, de ce que cela impliquait, mais la perdre après ce qu'il venait de se produire était bien pire. Ce baiser avait été bref, mais il avait ravivé à lui seul la flamme dans son cœur qui s’était éteinte depuis longtemps déjà, bien avant sa séparation avec son ex-mari pour être honnête, et qui ces derniers mois s’était rallumée contre toute attente. Elle ne voulait pas laisser tomber, encore moins avec ce qu’il venait de se passer.

Gwendolyne se tenait toujours devant la porte, et d’une voix à la fois douce et suppliante, elle s’exclama alors « Ouvre-moi s’il-te-plait… », S’adressant alors à Augustine qui se trouvait de l’autre côté. Elle attendit un peu, une vingtaine de secondes à peu près, et après s’être à nouveau acharnée sur la poignée de la porte, comme si cette dernière allait comme par enchantement cédée à l’insistance de la jolie rousse, elle se décida finalement à chercher une autre solution. La scientifique regarda un peu autour d’elle, et son cœur rata finalement un battement lorsque ses yeux se posèrent sur ce qui représentait le Graal pour elle à ce moment-là. La carte magnétique permettant d’accéder à la pièce d’à côté, celle où se trouvait son amie, posée sur une table un peu plus loin, là où se trouvait d’autres instruments de médecine en tout genre. Gwendolyne s’empressa de faire quelques pas pour s’en saisir, et dans une détermination sans précédent, retourna devant la porte dans le but de l’ouvrir. Une fois ceci fait, la jolie rousse pénétra dans la pièce, où elle retrouva Augustine assise un peu plus loin, devant un microscope, la tête entre ses mains. La scientifique s’approcha doucement d’elle, jusqu’à ce qu’elle se rende compte que son amie pleurait. Son cœur se serra d’avantage, et elle fronça les sourcils tristement. Elle finit par tirer un des autres sièges qui se trouvait dans la pièce et s’assit à son tour à côté de la belle blonde, sans jamais quitter son regard d’elle. Gwendolyne posa délicatement sa main sur un des avant bras d’Augustine, et caressa avec son pouce la peau pâle et si douce qui s’y trouvait en dessous. La jolie rousse pencha légèrement la tête sur le côté, gardant toujours ce petit air abattu de voir sa meilleure amie dans cet état. « Ne pleure pas Kitty… » Elle aurait voulu, tout comme la belle blonde l’avait fait un peu plus tôt avec elle, passer ses doigts sur ses joues rosées pour en supprimer les larmes naissantes qui y coulaient, mais elle se retint. En faite, elle pensait déjà que de caresser son bras avec sa main frêle était de trop, mais elle n’avait pas pu s’en empêcher. Elle aurait aimé la prendre dans ses bras, et la réconforter, mais elle ne pouvait pas. Augustine était partie si précipitamment après ce baiser, Gwendolyne ne savait pas ce qu’il se passait dans sa tête, alors elle préférait éviter. Un long silence planait dans la pièce, la jolie rousse ne savait pas trop quoi dire, quoi faire. Après un moment d’hésitation, la scientifique ôta sa main de l’avant-bras d’Augustine, se racla légèrement la gorge, et demanda alors d’une voix douce et calme « August, pourquoi tu es partie comme ça ? » Elle la fixait fermement, cherchant ses réponses à toutes les questions qu’elle se posait. « Je… J’ai du mal à te suivre là… Est-ce que… Est-ce que tu regrettes de m’avoir embrassé ? » Finit-elle par demander dans un souffle, sa gorge se nouant anxieusement à l’attente de sa réponse.








✻✻✻
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Augustine J. Serka
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I need to Wake Up ✗


✗✗✗ Le cœur battant à tout rompre, l'esprit perturbé par sa propre impulsion et le corps désormais dévasté de mille frémissements d'horreur et de désir confondus, Augustine avait marqué un brusque pas en arrière, d'une nervosité soudainement retrouvée, alors qu'elle comprenait soudain, la magistrale erreur qu'elle venait de faire. Oh, bien sûr, Madame ne considérait pas son baiser comme une erreur en soi, bien entendu, puisqu'elle en avait tant et tant rêvé depuis tant d'années, sans même réellement vouloir se l'avouer. Mais... En toute honnêteté, s'il y avait bien une chose qui la terrorisait en l'instant, c'était de ne pas être parvenue à contrôler cette pulsion qui l'avait dépassée, et qu'elle n'était d'ailleurs pas sûre de pouvoir restreindre non plus si elle demeurait aux côtés de Gwendoline plus longtemps. Alors... Oui, elle avait tourné les talons, précipitée, fondant vers sa salle d'analyses pour s'y enfermer, fébrile et dévastée. Que les Dieux de l'Hydre la gardent, elle s'était fait prendre dans ses propres filets.

Ouvre-moi s'il te plait...

A ces mots, Augustine ne répondit pas, alors qu'elle comprit immédiatement que Gwendoline s'était élancée à sa suite, se retrouvant derrière la porte close. Elle ne répondit pas, non, et d'ailleurs, elle ne bougea pas non plus, là, assise sur le premier siège venu, réprimant un sanglot tandis que son esprit rejetait soudainement – et radicalement – l'arrivée de Gwendoline aux abords de son laboratoire. Non... Non, elle ne voulait pas qu'elle vienne. Elle ne voulait pas qu'elle la rejoigne, qu'elle lui demande de lui ouvrir la porte, qu'elle parvienne jusqu'à ses côtés. Dieu merci, la salle était fermée à l'aide d'une carte magnétique. Et, croyez-le ou non, Augustine était persuadée qu'elle avait en ce jour parfaitement bien dissimulé les exemplaires qu'elle ne portait tout bonnement pas sur elle. Loin de Madame l'idée qu'elle ait pu faire la grossière erreur, d'en laisser une presque en évidence sur l'une des tables mouvantes où étaient disposés une partie de ses instruments. Bon sang. Elle avait complètement perdu le contrôle, n'est-ce pas ? D'abord en ne sachant pas garder la tête haute face à la déclaration de la belle Demoiselle, tant elle avait pu bouleverser toutes ses certitudes et raviver un espoir qu'elle avait toujours tu... Ensuite par cet incident qui lui avait coûté la paume de sa main, et finalement ce baiser, dont elle n'avait guère pu stopper l'élan. Elle n'était qu'une imbécile, n'est-ce pas ? Que pourrait bien penser la belle rousse d'un pareil comportement ? Pour sûr, elle ne devait pas tant reconnaître celle qui avait toujours été sa meilleure amie, la médecin ayant toujours été d'une énergie et d'une stabilité sans faille. Aujourd'hui, tout était différent. Ses faiblesses mises à nu par son propre manque de certitudes, elle avait échoué sur toute la ligne, et à présent, Gwendoline devait bien la prendre pour la dernière des folles.

Prostrée dans son laboratoire, c'est bien ces pensées qui martelèrent l'esprit de la chirurgienne, tandis qu'elle ne parvenait pas à se défaire de la sensation de fourmillement qui s'était emparé de son corps, ses veines bouillonnantes, ses lèvres désormais tremblantes, survenu simultanément à son baiser impromptu. Absorbée par ses propres songes tourbillonnants, Augustine n'entendit guère, non, les pas de la Demoiselle Forrester. A vrai dire, elle s'était déjà presque persuadée – du moins essayait-elle – que la belle rousse avait abandonné l'idée de la revoir et s'était contentée de tourner les talons pour quitter le centre médical. Bien entendu, elle se trompait.

Ainsi,

Lorsque la porte se déverrouilla soudainement,
Elle eut un sursaut.
Pourtant, alors qu'elle relevait la tête,
Elle ne bougea pas,
Ne chercha pas à fuir davantage,
Alors que, pourtant,
Elle aurait rêvé pouvoir être seule le restant de sa journée,
Ne serait-ce que pour penser,
Ressasser...

Détournant subitement les yeux alors qu'elle retournait enfoncer son visage dans ses mains sensiblement tremblantes, le dos courbé et le souffle silencieux mais profond et irrégulier, Augustine refusa, implicitement, de croiser le regard de Gwendoline, sentant à la fois ses joues crépiter de flammes et pâlir sous l'oppression morale que cet instant lui imposait alors. Non, Gwendoline ne pouvait pas, la voir dans un état pareil. Parce qu'elle ne sanglotait pas, d'ordinaire. Parce qu'elle était celle, qui avait toujours cherché à apaiser les maux de la belle renarde, à se montrer d'une stabilité rassurante à ses côtés pour qu'elle puisse surmonter les épreuves. Parce que Gwendoline, ne devait pas voir de larmes sur ses joues. Pas comme ça. Pas pour ces raisons là. Et elle ne devait pas savoir, non plus, que sa meilleure amie avait toujours éprouvé bien plus que de l'amitié à son égard. Elle s'en offenserait peut-être. Elle s'en horrifierait.

Ne pleure pas Kitty...

Elle émit un léger reniflement. La main sur son avant-bas, ces doigts aux mouvements si doux et à la fois paradoxalement désirables contre la peau, manqua presque de faire sursauter Augustine, mais elle se contint, ses mains quittant son visage clair où coulaient quelques rares larmes pour se joindre devant sa bouche, telle une prière silencieuse. Ce n'était pas de la contrariété, non. Simplement... Suite à ce flot de sentiments, la Serka ne parvenait plus guère à faire la part des choses, ce qui relevait du rêve ou de la réalité, ce dont elle devait avoir honte ou assumer, la manière dont elle était censée réagir en dépit des impulsions de son cœur et de sa pensée. Et puis, Gwendoline retira ses doigts de son avant-bras, laissant derrière elle une cruelle sensation de brûlure et de vide.

August,
Pourquoi es-tu partie comme ça ?

Je...
J'ai du mal à te suivre là...
Est-ce que...
Est-ce que tu regrettes de m'avoir embrassée ?

Les mots que Gwendoline, n'auraient pu être plus directs, plus francs, qu'en cet instant là. Il fallait bien le dire, la belle rousse ne prenait pas réellement de pincettes pour aborder les sujets qui lui tenaient visiblement à cœur, et employait les termes en leur sens premier, quitte à rendre le dialogue plus compliqué encore. Non, ce n'était pas, forcément un défaut, bien au contraire. Mais en l’occurrence... Augustine avait fui, honteuse et solitaire, pour s'enfermer dans son laboratoire et oublier ce qu'elle avait fait, peut-être même une grossière erreur, en embrassant Gwendoline. Alors... Forcément, le fait que cette dernière ne revienne finalement à elle en employant spécifiquement le mot « Embrasser » ne manquait guère de la mettre à nouveau, intérieurement, dans tous ses états. Comme si cela ne faisait que rendre la chose plus réelle, et ses troubles avec. Embrassée. Embrassée. Elle l'avait embrassée. Pas la veille, pas le lendemain, mais là, ce jour-là. Elle l'avait embrassée, certes furtivement, mais cela n'avait fait, finalement, qu'empirer la situation de son cœur et de son corps tout entier. Elle qui pensait qu'elle serait alors libérée d'une quinzaine d'années de troubles, se retrouvait à présent avec davantage d'émotions et de ressentis à dompter.


« Écoutes Foxy, je...
Je n'ai pas envie d'en parler~ »


Ce disant, toujours sans la regarder, Augustine avait, plus déterminée dans ses mouvements que dans ses mots ou l'organisation même de ses pensées, essuyé ses larmes d'un revers de main. Sa voix avait été directe, bien que de son naturel si bas, comme pour couper court à la conversation. Pourtant, elle n'était pas réellement dure, ni désobligeante, seulement... Il fallait que Gwendoline comprenne, qu'elle était si bouleversée qu'elle serait certainement bien incapable de répondre à ses questions. Pourtant, malgré sa réponse catégorique, c'est au bout de quelques secondes et sans réellement laisser à la belle rousse le temps d'ajouter quoi que ce soit qu'elle poursuivit, en évitant toujours soigneusement son regard, le dos courbé sur sa chaise et le visage à moitié dissimulé par ce cadre de cheveux blonds.


« J-Je ne regrettes pas, au contraire m-mais... J'aimerais que tu fasses comme s'il ne s'était rien passé~ »


Sa voix n'était pas assurée, comme si Augustine elle-même n'était pas certaine, de ce qu'elle lui demandait. Pourtant, c'était certainement le mieux à faire, n'est-ce pas ? Faire comme si rien de tout cela n'avait eu lieu. Comme si, elle ne s'était jamais approchée comme une sauvage pour lui voler un baiser dont elle n'aurait peut-être pas voulu. Égoïste, égoïste, tu es si égoïste, Augustine. Comment peux-tu seulement te dire altruiste, ou même sage ? Regarde-toi, à trembler comme une enfant, alors qu'un peu de courage aurait suffi, pour que tu avoues, qu'au fond, tu avais toujours rêvé de ce moment. Idiote, sombre idiote, tu es si sotte, Augustine. Comment peux-tu seulement te dire son amie, ou même fidèle à tes sentiments ? Regarde-toi, à détourner le regard pour ne pas en mourir, alors qu'un peu de force aurait suffi, pour que tu avoues, qu'au fond, tu ne regretteras jamais l'instant où tu auras posé tes lèvres contre les siennes.

Bam Bam Bam

Ne parvenant guère à calmer les élans de son cœur qui lui déchirait la poitrine dans cette sensation d'étouffement, c'est après avoir sensiblement secoué la tête de dénégation et passé une main maladroite dans ses cheveux blonds – pour les replacer, en vain – qu'elle ajouta, sans permettre, une fois encore, à Gwendoline d'intercaler quelques propos que ce soit :


« Je n-ne sais pas ce qu'il m'a pris... Mais tu étais , à me dire tout ça... Et moi, depuis des années... »


Elle ne parvint pas à terminer sa phrase, qui lui brûlait pourtant les lèvres. Se redressant légèrement, elle eut un souffle de rire sans joie, blessé, nerveux et chargé d'auto-dérision, tandis qu'elle levait soudainement les yeux au ciel, papillonnant un instant de ses longs cils sombres comme pour se redonner contenance. Et puis, comme une mise au défi tandis que son cœur flamboyant lui faisait si mal, c'est dans un élan d’agressive défensive qu'elle s'exclama alors, plantant ses yeux si clairs et perçants, brillants de larmes qui ne coulaient plus sur ses joues, dans ceux de la magnifique rousse :


« Regarde-moi, Lyne !
Je n'ai plus l'âge pour agir de la sorte ! A imposer des choses, sans même savoir si... Tu es si... Et je... Je suis ridicule... »


Elle ne se reconnaissait plus, aussi impulsive, portée par des ressentis plus fous les uns que les autres. Si seulement elle s'autorisait à lui montrer les sentiments qu'elle avait toujours entretenu à son égard ! Mais en l’occurrence, Augustine ne se ressemblait pas. Du moins, elle ne ressemblait pas à la Kitty que Foxy avait toujours connue, celle énergique, entreprenante, drôle et enjouée, déterminée et enthousiaste qu'elle était d'ordinaire.

Je suis ridicule, oui,
Alors que tout pourrait être,
Tellement plus simple.

Ce n'est pas que je regrette,
Mais je ne voulais pas,
T'imposer ça,
T'imposer ces sentiments,
Qui ont pourtant toujours
Fait partie de moi~


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Gwendolyne J. Forrester
» Gwendolyne J. Forrester "
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don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth
Gwendolyne & Augustine

✻✻✻ « Écoutes Foxy, je... Je n'ai pas envie d'en parler. » Gwendolyne comprenait soudainement la sensation lorsque l’interlocuteur d'en face met des barrières infranchissables entre les deux personnes. Ce n’était certes, qu’à cet instant, et non comme la jolie rousse l’avait fait durant les semaines qui avaient précédées entre elle et la belle blonde, mais elle souhaitait d’autant plus les franchir pour obtenir des réponses. La scientifique était connue pour sa détermination, proche de son entêtement par ailleurs. Elle laissait rarement tomber quelque chose lorsqu’elle savait que ça en valait la peine. Et la belle blonde en valait la peine. Elle avait mit tous ses troubles, ses craintes et ses angoisses de côtés pour venir ici et lui parler à cœur ouvert, maintenant, elle voulait des réponses concrètes, et non des bafouillements à peine compréhensibles. Avant de venir ici, Gwendolyne n’était pas sûre que même en avouant ses sentiments pour la chirurgienne, elle serait capable de se lancer dans une nouvelle relation. Mais au fil de la tournure des évènements, elle se rendait finalement compte qu’elle était prête à connaître ça de nouveau plus qu’elle ne le pensait. Seulement elle ne voulait pas espérer pour rien, elle aurait souhaité qu’Augustine puisse être honnête avec elle, lui dire ce qu’elle ressentait réellement. Ce baiser l’avait beaucoup perturbé, est-ce qu’il s’agissait là d’un aveu silencieux, ou alors avait-elle été prise d’un élan de folie durant ces quelques secondes ? Tant de questions se bousculaient dans la petite tête rousse de Gwendolyne, questions qui méritaient réponses claires et précises.

A la nouvelle réplique de la belle blonde, la scientifique fronça simplement les sourcils, se reculant jusqu’à s’adosser à son siège en soupirant longuement. Elle croisa ses bras au niveau de sa poitrine. Certes, la chirurgienne ne voulait pas parler, mais elle, en avait envie. Elle en avait marre de tourner autour du pot, elle voyait bien que quelque chose dérangeait grandement son amie, elle voulait savoir quoi. La jolie rousse connaissait Augustine sur le bout des doigts, elle connaissait son caractère par cœur. Or, en ce moment, ses agissements n’était pas normaux, pas comme d’habitude, elle adoptait des comportements étranges, comme sa façon de parler par exemple ; elle qui d’habitude était sûre d’elle lorsqu’elle parlait, Gwendolyne avait soudainement l’impression qu’elle perdait tous ses moyens. Et puis ce baiser au milieu de toute cette histoire. La jolie rousse en rêvait depuis si longtemps, elle ne pouvait pas ne pas en parler. Alors qu’elle se décidait à se relever légèrement sur son siège pour parler, tout en prenant une légère inspiration, elle fit couper dans son élan par Augustine qui reprit la parole, ne lui laissant au final pas le temps de répondre. « J-Je ne regrette pas, au contraire m-mais... J'aimerais que tu fasses comme s'il ne s'était rien passé. » Pardon ? Faire comme s’il ne s’était rien passé ? Elle se payait sa tête, c’est ça ? Comment pourrait-elle faire une chose pareille, cela lui était tout bonnement impossible. Non, non, hors de question. La scientifique fronça d’autant plus les sourcils, et baissa légèrement les yeux, dont les larmes menaçaient de nouveau de sortir, et le regard fuyant soudainement vexée par les paroles de son amie. Elle ne pouvait pas faire semblant, elle en avait marre de se cacher, de cacher ses sentiments, elle avait déjà perdue dix ans de sa vie pour un homme, elle n’en avait plus à perdre dans les cachoteries et les mensonges. Elle pourrait certes faire comme si rien ne s’était passé, mais ça serait refoulé ce qu’elle ressent, ce serait ne pas être honnête, et ça, Gwendolyne n’en voulait plus. Pourtant, son cœur s’était également emballé. Elle avait dit qu’elle ne regrettait pas, bien au contraire. Se pourrait-il que la belle blonde puisse, au fond d’elle, avoir les mêmes sentiments que la jolie rousse à son égard ? Ses propos étaient tellement incohérents, que la scientifique ne pouvait pas en être sûre pour l’instant. Elle se refusa cependant de répondre à de telles paroles venant de sa meilleure amie, touchée en plein cœur par la demande indécente de cette dernière. Le regard toujours fuyant, elle secoua simplement les épaules, passant furtivement sa langue sur sa lèvre inférieure avant de la mordre à nouveau entre ses dents. C’est alors qu’elle entendit d’une voix hésitante Augustine ajouter « Je n-ne sais pas ce qu'il m'a pris... Mais tu étais là, à me dire tout ça... Et moi, depuis des années... » A cela, Gwendolyne releva rapidement la tête en direction de son interlocutrice, un air interloqué sur le visage. Elle attendit quelques secondes la fin de sa phrase, qui ne vint au final jamais, même si elle pensait savoir ce que la belle blonde avait voulu dire. En vérité, elle commençait enfin à comprendre ce qu’il se passait. Augustine n’aurait pas été dans cet état second, à la fois si fébrile, impulsive, et différente dans sa façon d’être de d’habitude si en vérité, elle ne cherchait pas à dissimuler quelque chose de pourtant si évident. Elle ressentait la même chose, et pour une raison que la scientifique ignorait encore, elle ne voulait pourtant pas l’admettre ouvertement. Elle était probablement dans le même combat émotionnel que la jolie rousse, partagée entre angoisse et sentiments, pour ne pas dire pire. Elle avait dit « depuis des années », voulait-t-elle dire par là qu’elle attendait cela, ce moment, depuis des années ? La scientifique aurait tant aimé qu’elle termine sa phrase, mais ces quelques mots firent accélérer le rythme cardiaque de Gwendolyne, qui se mit tout à coup à espérer qu’elle ne se trompait pas sur ce qu’elle pensait avoir compris sur son amie.

Elle la regarda rire tristement, dans un air de désolation, alors que son amie levait les yeux au ciel. La jolie rousse pouvait voir sa peau briller à la lumière de la pièce, à cause des larmes qui avaient coulées quelques instants auparavant. Elle aurait aimé s’approcher de la belle blonde qui semblait tellement dépassée par cette histoire, et la réconforter. Oui se lever, et s’approcher d’elle, embrasser ses joues comme pour les nettoyer de toute tristesse, puis faire dériver ses lèvres sur sa mâchoire et son cou élégant qui se trouvait dégagé devant elle à ce moment-là. L’envie ne lui manquait pas, mais elle se retint, car ce n’était certainement pas le moment pour ça, n’est-ce pas ? Et puis, la belle chirurgienne planta à nouveau son regard perçant dans le sien, ne lui laissant une nouvelle fois pas le temps de dire quelque chose ou même de réagir. « Regarde-moi, Lyne ! Je n'ai plus l'âge pour agir de la sorte ! A imposer des choses, sans même savoir si... Tu es si... Et je... Je suis ridicule... » Comment pouvait-elle penser ça d’elle-même ? Gwendolyne ne put se contenir plus longtemps, et d’un geste sûre, tira la chaise où se trouvait Augustine -qui se trouvait être à roulette- vers elle à l’aide de ses deux bras. Elles se retrouvèrent une nouvelle fois face à face, et le cœur de la scientifique s’emballa pour la énième fois. La jolie rousse posa alors ses mains fines et délicates sur les joues de son amie, et les caressa avec ses pouces, alors que le visage de la jolie rousse ne trouvait qu’à une dizaine de centimètre du sien. « Arrête Kitty, tu n’es pas ridicule. » finit-elle par dire d’une voix douce qui ne laissait tout de même pas place à une discussion à ce sujet, ancrant son regard dans le sien. Car oui, si elle en avait eu le courage, elle lui aurait également dit à quel point elle la trouvait belle, magnifique, parfaite. Elle aurait même pu ajouter à quel point c’était elle qui se sentait ridicule à côté d’elle, se sentant obliger de prendre soin de son apparence ne serait-ce que pour arriver à la beauté naturelle de son amie. Mais elle n’en dit rien, trop soudainement obnubilée par la présence d’Augustine si près d’elle, son visage si proche du sien, et ses lèvres qui appelaient avec urgence pour recouvrir celles de la belle blonde une deuxième fois. Elle se fit violence pour ne pas céder à cette pulsion. La scientifique finit par laisser sa main gauche se poser sur sa chaise, lui permettant de recouvrer un équilibre alors son esprit était tout à coup embrouillé et son corps, frêle. Sa main droite quant à elle, dériva jusqu’au cou de la chirurgienne, alors que Gwendolyne appréciait la douceur de la peau pâle qui se trouvait sous ses doigts. « Je ne peux pas faire comme s’il ne s’était rien passé… » Finit-elle par ajouter dans un souffle, ses yeux fixant avec insistance les lèvres de son interlocutrice, comme si elle s’en rendait vraiment compte maintenant. Doucement, et avec une certaine hésitation, la jolie rousse posa son front contre celui de l’Originaire en face d’elle, et s’exclama d’un ton sérieux en levant les yeux vers le sien. « Mais regarde moi dans les yeux, dis-moi que tu veux oublier ce baiser, dis-le moi, et je m’en irais, je ferais comme s’il ne s’était rien passé si c’est ce que toi tu veux… » Gwendolyne se détacha légèrement de son amie, sans jamais quitter son regard du sien, attendant une réponse, ou un geste de sa part. Elle en avait marre de se débattre entre sa raison et son cœur, ses craintes d’être brisée à nouveau, et son envie de se laisser une deuxième chance de pouvoir aimer une seconde fois. S’il y avait une histoire à vivre avec Augustine, elle voulait la vivre, et même si ça ne s’avèrerait pas facile, Gwendolyne se donnerait les moyens pour que ça fonctionne.









✻✻✻
1618 petits mots.
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Augustine J. Serka
» Augustine J. Serka "
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Message(#) Sujet: Re: (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth EmptyVen 28 Aoû - 18:56


Si mon cœur, se débat, ne t'en fais pas pour moi ✗


✗✗✗ Augustine se trouvait incapable, de soutenir le regard de la Demoiselle Forrester, comme si ce dernier pouvait le brûler, ou ne serait-ce que lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle le fuyait, oui, là, retranchée dans ses troubles. Et pourtant, elle finir par relever ses yeux clairs, une impulsion la faisant s'exclamer sous le regard concerné de la ravissante rousse, empli de cette désolation qui ne manquait pas de briser le cœur de la grande médecin.

Lorsque la belle scientifique attira la chaise vers elle, Augustine crut un instant que son cœur s'était arpenté de battre, un léger souffle de surprise filant d'entre ses lèvres claires, silencieusement, alors que ses yeux bleus et perçants s'étaient rouverts sur la jeune femme à présent face à elle. Piégée dans cette promiscuité qu'elle n'aurait pourtant jamais eu l'idée de rejeter en cet instant, c'est en réalisant la distance réduite qui la séparait à présent de la jolie rousse que la Serka sentit son corps s'imprégner d'intenses frissons indicibles. D'ici, elle pouvait sentir, son parfum enivrant, se plonger dans ses magnifiques yeux encore brillants et se perdre dans les affres d'un soudain désir qu'elle aurait préféré savoir éteint. Quelle sensation insupportable, que celle de sentir l'attirance irrépressible, sans même pouvoir l'accepter, ni la calmer d'une quelconque manière que ce soit. Et c'était bien ce qui avait traversé la chirurgienne en cet instant, tandis que ses veines bouillonnantes frappaient à présent sa peau dans cet instant de bref attente qui sembla durer une éternité et pendant laquelle Gwendoline avait relevé ses mains pour les laisser filer contre ses joues claires et encore sensiblement humides.

Bam Bam Bam Bam Bam

La gorge serrée et le cœur battant tandis qu'elle sentait les doigts de la belle rousse filer contre ses joues en ce contact qui se faisait à la fois terriblement rassurant et paradoxalement hypnotique et oppressant, c'est en pinçant ses lèvres claires entre elles que, à défaut de pouvoir se retourner complètement pour se cacher derrière sa propre silhouette, Augustine avait laissé ses yeux dériver dans une oblique basse, ne pouvant plus guère soutenir le regard profond et si beau de Gwendoline plus longtemps. Elle était là, si proche. Elle était là, si belle. Et que faisait-elle seulement ? Elle se montrait présente, quitte à se faire violence dans ses propres frustrations de non-réponse pour tenter de rassurer une vieille folle.

Arrêtes Kitty,
Tu n'es pas ridicule.

Ah oui ? Vraiment ? Alors qu'elle était là, à s'enlaidir sous les larmes, pour une histoire de cœur qu'elle ne parvenait pas à contrôler ? Alors qu'elle avait eu l'idiotie de ne pas pouvoir conserver ses moyens, et qu'elle en était allée jusqu'à se blesser malencontreusement sous le coup de l'émotion ? Alors qu'elel avait fui, comme une lâche, s'enfermant dans son laboratoire en espérant que Gwendoline ne trouvasse jamais la clef par peur d'avoir affaire à son jugement sur ce baiser impromptu et les sentiments qui la dévoraient depuis maintenant tant de temps ? Elle ne pouvait pas dire, une chose pareille. Ridicule, elle l'était. Elle agissait comme une enfant, elle qui était d'ordinaire si stable et si forte, toujours la première à assurer vaillamment qu'il valait bien mieux faire face aux problèmes que de les laisser s'accumuler. C'était l'hôpital qui se foutait de la charité, non ? Et elle le savait bien. Pourtant, elle n'avait pas su, faire autrement. Parce que ses pensées, ses élucubrations, avaient été plus fortes que tout. Parce qu'elles la détruisaient, petit à petit, rendant difficile la moindre décision sensée.

Je ne peux pas faire,
Comme si rien ne s'était passé...

Oui... Elle le savait bel et bien. Tout comme elle, ne pourrait certainement jamais trouver le sommeil naturellement, sachant à quel point son esprit tout comme son corps s'étaient trouvés dévastés de ces quelques instants, en plus de toute la torture subie depuis plusieurs semaines. Mais en l'instant, Augustine avait demandé. Elle avait presque supplié, de cette voix en demi-teinte, tandis qu'elle aurait souhaité, plus que tout au monde, effacer tout ce qui pourrait bien creuser les fossés entre Gwendoline et sa propre personne. Elle ne pouvait pas se soumettre, non, aux décisions d'un cœur emporté. Elle ne pouvait pas oublier, se faire violence pour recommencer sa vie normale en effaçant les aveux de la belle scientifique, alors que ces derniers l'avaient bel et bien touché au cœur. Et puis... De ce front contre le sien, de cette tendre et cruelle proximité, Augustine devait bien se faire violence, pour ne pas sombrer à nouveau.

Mais regarde-moi dans les yeux,
Dis-moi que tu veux oublier ce baiser,
Dis-le moi,
Et je m'en irais,
Je ferais comme s'il ne s'était rien passé,
Si c'est ce que toi tu veux.

Était-ce réellement, ce qu'elle voulait ? Ou n'était-ce que, ce que son esprit lui hurlait, depuis qu'elle avait, inconsciente, déposé ses lèvres contre celles de Gwendoline sans crier gare ? Elle ne pouvait pas, lui demander de réitérer sa supplication. Elle ne pouvait pas, lui demander de reformuler ses mots, une nouvelle fois, lui sommant d'oublier ce qui venait de se passer. Cela, était bien au-dessus de ses forces. Comme si, au fond... Cette bataille intérieure, se trouvait bien loin d'être terminée. Non. Non, elle ne pouvait pas... Non... Je ne peux pas. Je ne peux pas, te dire que cela n'a rien signifié. Je ne peux pas, te laisser entendre que tout cela ne m'a rien fait, que je désire oublier, que je ne veux plus y penser. Tu ne sais pas, à quel point cela m'a hanté, ô combien j'ai cru défaillir, lorsque nos regards se croisaient. Ne m'observe pas comme ça ; Pas comme tu le fais. Je crains, que tu ne comprennes pas, la passion qui a pu un jour me dévorer, l'obsession qui s'est petit à petit ancrée à mon âme, liant mon corps, mon être, mes poignets, comme la vulgaire prisonnière de mes propres fictions pourtant si désirées.


« Non... »


Elle qui était restée silencieuse, elle qui avait longuement baissé les yeux, le cœur battant et sensiblement dévasté par tous les sentiments intenses qui frappaient ses chairs, avait fini par souffler ce simple mot, du bout des lèvres, le seul qu'elle ait alors eu la force de laisser échapper comme premier signe de dénégation. Mais alors qu'elle hochait légèrement la tête de dénégation tout en fronçant quelque peu ses sourcils blonds, c'est en relevant son regard brillant dans celui de Gwendoline, cherchant visiblement en elle un point auquel se raccrocher, qu'elle ajouta, d'une voix éteinte mais plus affirmée comme d'un léger flamboiement peiné :


« Ne me demandes pas de le redire encore une fois... »


Car elle ne pourrait pas. Elle ne le pourrait pas, non, tant elle était affectée, par ce qui se passait en elle, et d'autant plus à présent que Gwendoline était si proche, ce qui rendait la situation d'autant plus compliquée à surmonter pour mettre les choses au clair. Mais alors que ses yeux dérivaient sensiblement vers les lèvres de la jeune femme, c'est emportée par un élan de trouble qu'Augustine avait fini par se pencher vers elle, étrangement happée par l'idée seule que la jeune femme puisse tourner les talons à nouveau et la quitter définitivement. Disparaître de sa vie... Ce n'était pas une option. Car elle le savait, elle avait besoin d'elle. Quoi qu'il arrive, elle ne pouvait pas accepter, une nouvelle séparation. Alors... Passant ses bras autour de ses épaules en une nouvelle étreinte, semblable à celle qu'elle lui avait offerte quelques longues minutes plus tôt, c'est en enfouissant son visage contre son cou que, d'une voix fébrile et plus tremblante qu'elle ne l'aurait voulu, Augustine souffla :


« … Ne m'abandonnes plus... S'il te plaît~ »


N'y avait-il pas là, en quelques sortes, une certaine forme de déclaration ? Oh, ce n'était pas explicite, non... Mais au fond, Augustine exprimait certainement, ce besoin qu'elle avait toujours eu de l'avoir à ses côtés, et la douleur qu'elle avait pu ressentir lors de son absence. Non, elle ne voulait plus, que cela se reproduise. Elle le savait, si Gwendoline recommençait à l'ignorer, elle ne s'en remettrait pas cette fois. Certes, elle avait désiré rompre leurs liens, quatre jours plus tôt... Mais c'était avant tout ça. Avant que tant d'émotions ne la consument à nouveau, avec cet espoir indicible et refoulé qui refaisait subitement surface.

Portée par un sursaut qui s'imposa soudainement à son âme, c'est les joues brûlantes de ce nouveau contact et de ce rapprochement qu'Augustine, pourtant bien consciente de la folie qui s'était emparée d'elle un peu plus tôt et dont elle avait voulu se cacher pour fuir, sentit son corps s'emporter à nouveau, la sensation des doigts de Gwendoline contre sa nuque ne lui donnant par ailleurs guère de répit. Pouvait-elle encore combattre. Pouvait-elle encore se faire violence. Telles étaient les questions qui s'emparaient d'elle à chaque seconde, alors que le doux parfum de la belle rousse semblait embaumer son atmosphère, à lui en faire perdre la raison. Mais alors qu'il lui semblait que l'étouffement de son cœur n'avait plus de limites, c'est en se redressant finalement qu'elle laissa filer ses doigts fins – Au Diable son bandage ! - dans les cheveux si parfaitement coiffés de Gwendoline, fondant sur elle en un souffle trouble pour lui offrir, cette fois, un incontrôlable et intense baiser.

Ne t'en vas pas,
Ne me laisses pas,
Je suis faible, tu vois,
Faible, face à toi,

Pardonne-moi,
Je ne voulais pas,
Mais ce souffle me dit,
Grandissant à nouveau en moi,

Que même si je ne te mérites plus,
Même si je ne te mérites pas,
Même si je n'ai pas le droit,

Je n'aurais pas daigné survivre
Plus longtemps loin de nous,
Loin de toi.


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Gwendolyne J. Forrester
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(Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth 1469057437-lambori
× Ma Célébrité : jessica chastain. × Nombre de messages : 794 × Age du perso : trente-cinq ans. × Job : scientifique au service de l'hydre. × Côté love : le chaos.


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don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth
Gwendolyne & Augustine

✻✻✻ « Non... » Entendit Gwendolyne quelques secondes plus tard, dans un souffle. Son cœur rata un battement. Non. Elle avait dit non. Elle ne voulait pas qu’elle s’en aille. Elle ne voulait pas non plus oublier ce baiser. Ce simple mot, ces trois petites lettres, redonna tout l’espoir dont la jolie rousse avait tant besoin à ce moment-même. Elle avait envie de lui sauter au cou, de l’embrasser avec fougue et avec tout ce qu’elle avait dû refouler ces derniers mois. Mais une nouvelle fois, elle se retint. Elle regarda la belle blonde secouer la tête de gauche à droite, alors que sa main droite se trouvait toujours sur son cou, où elle pouvait sentir l’impulsion de son pouls battre à folle allure. La scientifique se rendit compte qu’elle était tout aussi stressée qu’elle, si ce n’était pas plus. Elle sourit donc, un petit sourire qui se voulait à la fois rassurant et compatissant, comme pour l’encourager à lui en dire plus, à lui dire ce qu’elle avait sur le cœur. La jolie rousse savait qu’Augustine n’était pas une personne qui exprimait beaucoup ses sentiments, en faite, elle l’avait rarement entendu parler de ce qu’elle ressentait vraiment. Elle l’avait souvent réconforté sans qu’elle ne lui dise un mot, juste en la prenant dans ses bras et en la berçant jusqu’à ce que la crise passe. Cela montrait à quel point la chirurgienne était une femme forte, elle avait la capacité de remonter la pente sans avoir à étaler tous ses sentiments sur une table. C’était tellement différent pour Gwendolyne, qui elle, dès qu’elle avait un problème, ne pouvait pas s’empêcher de l’exprimer, d’en parler, et de le montrer. « Ne me demandes pas de le redire encore une fois... » Ajouta la belle blonde peu de temps après. Certes, la jolie rousse lui avait demandé de la regarder dans les yeux, et dire toutes ces horribles choses si elle le voulait, car ce serait le seul et unique moyen de faire partir la scientifique, de la faire lâcher prise. Mais au fond de son cœur, elle avait tant espéré que ces mots là ne sortent jamais de sa bouche. Elle avait simplement dit ça dans le but de faire réagir la belle chirurgienne, la bousculer un tant soit peu pour faire avancer les choses ; Gwendolyne était une femme impatiente, et elle détestait espérer pour rien après tout. Alors quel soulagement, quelle réjouissance, et ces mots étaient probablement faible pour exprimer ce que la scientifique ressentait réellement, quand elle entendit de la bouche de son amie que cette dernière ne voulait pas, ou ne pouvait pas, répéter une deuxième fois qu’il fallait mieux faire comme si rien ne s’était passé. Son air peiné sur le visage attestait du fait qu’elle n’en avait pas envie, non. Gwendolyne avait soudainement envie de sourire, mais se contenta simplement de se mordre les lèvres, car il lui était difficile de réfléchir correctement, alors que c’était elle-même qui s’était placée si près de la belle blonde. Et pourtant, elle avait l’impression que c’était là où elle devait-être.

Mais soudainement, alors que la jolie rousse souhaitait la rassurer sur ce point, lui dire qu’elle n’avait pas à le répéter si elle ne le voulait pas, et Ô combien elle-même ne le souhaitait pas non plus, elle sentit les bras de son interlocutrice passer autour de ses épaules, comme elle l’avait déjà fait quelques instants plus tôt, dans l’infirmerie de la chirurgienne. Son cœur s’emballa, une fois de plus. Elles étaient si proches, Gwendolyne pouvait à nouveau sentir le parfum fruité des beaux cheveux blonds d’Augustine. C’était à la fois tellement rassurant, et troublant. Le corps de la jolie rousse en vérité, tremblait comme une feuille. Elle se débattait avec elle-même pour ne pas céder et l’obliger à lui faire face à nouveau pour planter une bonne fois pour toute, un baiser passionné sur les lèvres douces de son amie. Cette pensée était omniprésente dans l’esprit de la scientifique, et en même temps, il était compliqué de penser à autre chose, alors qu’elles se tenaient si près l’une de l’autre. La Forrester n’hésita cependant pas une seconde, et passa ses bras autour de la belle blonde, en faisant remonter lentement une main sur son omoplate, alors que la deuxième était venue se nicher dans la nuque de son amie, la caressant du bout des doigts. Elle ferma les yeux, appréciant ce contact, alors qu’elle pouvait sentir la poitrine d’Augustine remonter au gré de sa respiration contre la sienne. Gwendolyne aurait aimé arrêter le temps. C’était comme, durant ces quelques instants, rien ne pouvait les atteindre. Ni leurs craintes, ni leurs angoisses. Il n’y avait que Kitty et Foxy, et c’était tout. Elle sentait la tête de la belle blonde se nicher au creux de son cou, et la jolie rousse ne put s’empêcher de penser qu’heureusement pour elle, elle était assise sur une chaise, car ses jambes n’auraient probablement pas pu la soutenir, alors qu’elle avait l’impression que son corps tout entier était de la gelée. Le souffle de la chirurgienne dans son cou lui donnait des frissons de la tête au pied, et instinctivement, elle resserra son étreinte autour de son amie, comme pour s’accrocher à elle, à la réalité. Tout cela se passait vraiment. Puis, dans un souffle, elle entendit Augustine s’exclamer « … Ne m’abandonne plus... S'il te plaît. ». Gwendolyne cru défaillir, littéralement. Oh non, elle ne pourrait pas la laisser une seconde fois. Plus jamais. Cela avait été trop douloureux, et au final, n’avait mené nulle part. La jolie rousse n’avait jamais rien senti d’aussi fort de toute sa vie, ou alors elle ne s’en souvenait plus. Mais elle avait l’impression que son cœur allait exploser d’un moment à l’autre, se gonflant d’une étrange chaleur. C’était un aveu. Peut-être pas celui qu’elle attendait, mais connaissant la belle blonde, c’était déjà beaucoup. Et alors qu’elle cherchait les mots pour lui répondre et la rassurer de la meilleure façon qu’il soit, elle sentit Augustine se détacher légèrement d’elle et se redresser, son visage de nouveau face au sien, et ses doigts passant entre les mèches rousses de ses cheveux lisses. Et alors que Gwendolyne pensait que son cœur ne pourrait jamais battre plus fort qu’à cet instant, la fixant intensément dans les yeux, elle sentit ses lèvres se poser sur les siennes en moins de temps qu’il aura fallu pour l’écrire.

La jolie rousse ferma les yeux, et ne put s’empêcher de laisser s’échapper de ses lèvres un petit soupire de satisfaction, alors que ses mains rejoignirent les deux extrémités du cou pâle de la belle blonde. Les picotements au niveau de son ventre reprirent de plus belle, pour ne pas dire plus intensément que lors de leur premier baiser, alors que son cœur battait la chamade. Elle répondit longuement et avec passion au baiser que lui offrait la chirurgienne, tant et si bien que de nouvelles larmes se mirent à couler sur ses joues soudainement devenues rouges. Mais pour la première fois depuis longtemps, ce n’était non pas des sanglots, mais bien des larmes de joie, et de soulagement. Elle finit par se détacher de la belle blonde, et lui offrit un sourire à pleine dent, reniflant légèrement à cause de ses larmes, alors qu’un petit rire s’échappait de ses lèvres juste après. Elle la regarda dans les yeux, ses mains toujours autour de son cou, et dit d’une voix douce « Je te le promets, plus jamais… » Puis elle s’enlaça à nouveau à la conquête de sa bouche, partageant un nouveau baiser à la fois tendre et plein d’entrain, faisant remonter ses mains au niveau de sa mâchoire. Elle savait qu’il fallait qu’elle se calme, mais les lèvres de la chirurgienne la rendaient soudainement comme folle, tandis qu’elle extériorisait tout cet amour qu’elle avait gardé pour la Serka depuis des mois. Elle se redressa à nouveau, faisant face à la belle blonde, tandis que ses pouces passaient délicatement sur la lèvre inférieure enflée par les baisers de son amie. « Je ne veux plus jamais te quitter, ça fait trop mal Kitty… » Ajouta-t-elle peu de temps après d’une voix légèrement rauque, tout en fronçant quelque peu les sourcils. Puis elle ne résista pas à planter plusieurs baisers léger comme des plumes sur ses joues et sa mâchoire, et ancra une nouvelle fois son regard dans celui azur d’Augustine, ne pouvant s’empêcher de sourire, et de se mordre la lèvre inférieure de façon espiègle.










✻✻✻
1409 petits mots.
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Augustine J. Serka
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× Ma Célébrité : Elizabeth Mitchell. × Nombre de messages : 110 × Age du perso : 45 ans. × Job : Médecin, spécialisée dans la Chirurgie / Originaire prête à tout pour défendre l'Ile qu'elle a toujours connue, à vos risques et périls. #TeamEpsilon × Côté love : Kitty ♥ Foxy (Augustine&Gwendolyne) + don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth Tumblr_inline_ngdrbv939M1s4yi5h


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Save Me, Oh, Save Me ✗

✗✗✗ L'émotion de l'instant, la force indicible de ses troubles ainsi que la puissance insoupçonnée de ses sentiments confondus, avaient dépassés la sage chirurgienne, la portant à un abandon soudain qu'elle n'aurait guère pu prévoir. Il était bien étrange, de ressentir tant de félicité et de doutes à la fois, tandis qu'elle avait enlacé celle qui avait toujours tant compté à ses yeux. Il était étrange, de se rendre compte de tout ce qui implosait à présent en mille étincelles d'une si intense affection, si douce et cruelle passion, alors que tout cela avait été soigneusement enfermé dans une boite de Pandore, tout au fond du cœur de la Médecin. Cette étreinte, ne manqua pas d'apaiser la grande blonde, tandis qu'elle était parvenue, finalement, à laisser glisser quelques mots contre le cou brûlant de Gwendolyne. Non, elle ne voulait ni répéter ses dires, ni réitérer leur distance dont elle avait finalement tant subi les dégâts collatéraux, moralement parlant. Elle ne pouvait pas. Tout cela était, bien au-dessus de ses forces, et d'autant plus en l'instant, tandis que leurs corps étaient entrés en contact de cet entremêlement à la fois maladroit et si spontané. Elles restèrent ainsi quelques secondes, secondes durant lesquelles la chirurgienne ne manqua pas de s’enivrer du délicat parfum de sa si précieuse amie, le cœur emballé par des craintes qui, contre toute attente, commençaient doucement à s'échapper pour ne laisser qu'une vague de douce chaleur contre sa peau. Augustine ne pouvant réprimer un frisson qui lui parcourut les chairs et le sang lorsqu'elle sentit les doigts de la Demoiselle contre sa nuque, elle parvint néanmoins à marquer une sensible distance suite à son enlacement, tentant, tant bien que mal, de faire face à la jeune Forrester, dont les moindres regards manquaient de la faire défaillir. Oh, sa résistance ne fut pas bien longue, non, avant qu'elle ne cédasse finalement à la tentation de ses lèvres charnues, Madame ne pouvant alors réprimer l'élan qui l'avait alors portée à l'embrasser de cette soudaine et intense passion, ses yeux se fermant sous l'impact de l'émotion suscitée par ses propres abandons. Mais alors que déjà ses joues s'embrasaient sous ce baiser soudain, c'est en sentant Gwendolyne y répondre dans un relâchement presque sensuel qu'Augustine sentit son cœur exploser, définitivement, en mille sensations plus plaisantes les unes que les autres, sous cette torture de l'instant. Une torture ? Oh, oui. Une torture des sens, de l'âme, du corps tout entier, tandis que ce dernier semblait bel et bien fondre sur place, de ces démonstrations non plus si sages mais dépassés d'un physique emportement.

Je te le promets,
Plus jamais...

Gwendolyne fondant sur elle une nouvelle fois alors qu'elle avait dû faire cesser ce baiser pour glisser quelques mots, c'est en étouffant un très léger souffle fébrile qu'Augustine s'était pourtant laissée porter, son cœur manquant un battement, ses mains se refermant en une poigne à la fois tendrement passionnée et puissamment possessive contre la nuque et dans la jungle des cheveux si doux et flamboyants de la scientifique. Cette promesse, lancée en un souffle scindé par la précipitation et l'émotion, cette promesse, glissée au creux des lèvres de cette bouche si désirable, n'avait pas été sans renverser le cœur de la chirurgienne, qui n'avait pas manqué d'en défaillir, mentalement parlant. Plus jamais. Plus jamais elle ne passerait, tant de temps loin d'elle, de ses regards, de ces sourires qu'elle pouvait à présent dévorer à nouveau, de ses rires, de sa bonne humeur, de sa présence si précieuse ou de son soutien. Plus jamais elle n'aurait à souffrir, cette cruelle distance qui les avait alors séparées sans vergogne, sous la décision de la magnifique rousse. Plus jamais, non. Augustine, bien que rejetant mentalement le fait d'être ainsi l'esclave de ses propres sentiments emportés, s'en trouvait pourtant à prier tous les Dieux de l'Hydre, à commencer par ceux que soutenaient son respectable Père, pour que jamais plus elle n'ait à subir la terrible morsure de la souffrance que Gwendolyne lui avait imposée ces dernières semaines en allant jusqu'à refuser de lui parler en face.

A présent elle comprenait. Elle comprenait tout. Bien entendu, elle ne pouvait guère approuver la torture que le trouble de la belle renarde leur avait imposé jusqu'alors, mais... Comment ne pas comprendre, ce qui avait pu lui passer par la tête, lorsque l'on ressentait tant de sentiments, si violents et entremêlés ? La scientifique avait eu peur. De son histoire, de son affect, de tout ce qu'elle avait pu vivre, elle avait été effrayée, peut-être à raison. Mais si Augustine lui pardonnait tout à présent, elle ne pouvait s'empêcher de crainte, imperceptiblement, le fait que Gwendolyne prenne cet instant pour de la folie et ne décidasse finalement de marquer les distances à nouveau. Elle ne le supporterait pas ; Elle en mourrait certainement. Tout comme son propre géniteur avait fini par se laisser mourir de chagrin.

Je ne veux plus jamais te quitter,
Ça fait trop mal Kitty...

Dans un souffle trouble et tremblant, alors que les larmes avaient, en miroir de celles de Gwendolyne, recommencé à dévaler ses joues pâles et sensiblement rosies par l'émotion, Augustine avait laissé échapper un souffle de rire touché qui dévoila ses dents à son tour, de ce bonheur incommensurable qui s’immisçait alors en elle dans en une chaleur nouvelle et si plaisante qu'elle aurait fort bien pu en devenir folle à lier. Jamais n'y avait il eu assez de mots, assez d'images, pour décrire un tel sentiment, ce dernier touchant bel et bien à l’incommensurable, de tout ce qui pouvait bien dépasser l'Homme et son sang, l'Homme et sa chair, plus encore que l'amour, dans la félicité la plus intense qui ne pouvait alors que procurer maints et maints frissons. A vrai dire, la Médecin ne chercha plus à fuir. Quelque chose en elle, étrangement, s'était apaisé de ces troubles pourtant explosifs, et là où elle aurait tout à fait pu se trouver terrorisée de la force incontrôlable de ses propres ressentis, elle y plongeait au contraire de tout son cœur, de tout son corps, caressant chaque frémissement du bout des doigts, du bout de l'esprit, en une teinte à la fois si douce et paradoxalement si sauvage. Oh, quelle n'était pas son émotion toujours plus vive, alors que Gwendolyne dévorait à présent ses joues de doux et légers baisers ? Sans doutes est-ce qu'Augustine n'aurait pu s'en trouver plus légère à son tour, comme comblée, libérée, terriblement émotive sous les démonstrations d'amour et d'affection de la belle rousse. Mais alors qu'un léger rire tremblant et délicat s'était une fois encore emparé d'elle, c'est en laissant glisser ses doigts fins contre la mâchoire de sa cadette et en déposant son front contre le sien d'un entier sourire ému qu'elle l'observa une seconde, avant de déposer un nouveau baiser contre ses lèvres claires, frémissant plus que de raison de cet échange irréel.

Des coups secs et bruyants frappés à la porte, la ramenèrent pourtant sur terre, tout en la faisant sursauter au passage et lui arrachant une légère plainte étouffée. Non non non non non... Personne n'avait le droit, de la demander. Pas alors qu'elle se sentait de nouveau si bien, si vivante, sous les yeux de celle qu'elle avait toujours adorée. Mais bientôt, des exclamation suivirent les coups, parvenant de l'intérieur de l'infirmerie, à peine plus loin.


« ...Docteur Serka ?
Augustine, vous êtes là ?! »


Oh non, pas ça, par pitié. Comment pouvait-on seulement, la déranger dans un moment pareil ? Augustine savait bien, que son travail l'attendait. Ses futurs patients. Tous ceux, qui pouvaient bien compter sur elle dans un moment pareil. Mais elle qui était d'ordinaire si altruiste et passionnée par son rôle au sein de l'Hydre, s'en trouva aujourd'hui bien égoïste, ne souhaitant guère quitter les bras de celle qui s'y était abandonnée. Poussant un léger râle – adorable – de dénégation, c'est en laissant dériver ses baisers aux commissures des lèvres de Gwendolyne – presque précipitée – qu'elle finit par laisser son visage retomber contre son épaule, ses lèvres frôlant le cou de la charmante renarde alors qu'elle soufflait d'une voix lointaine, d'une douce plainte :


« Il faut... Que j'y aille... Hmm ♥ »


Elle n'avait, pas la moindre envie de retrouver ses patients, non, alors qu'elle n'avait finalement pas bougé, comme s'il fallait bel et bien la déloger de son étreinte pour la forcer à retourner à ses aiguilles et ses analyses sanguines. Elle était si bien, là, dans cette curieuse intimité retrouvée avec Gwendolyne... Qu'elle n'était pas prête, à la laisser partir une fois encore loin de ses regards, comme si cela allait, finalement et définitivement, l'extirper de ce rêve si doux qui l'enveloppait depuis quelques longues secondes déjà.

Je sais bien,
Que je ne devrais pas,
Être si égoïste,
A ne penser qu'à moi.

Mais j'ai tellement rêvé,
De l'instant où j'allais enfin pouvoir te retrouver,
Que je ne sais pas
Si je serai capable
D'à nouveau te laisser filer~

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Gwendolyne J. Forrester
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don't wanna let you down, but I am hell bound, though this is all for you, don't wanna hide the truth
Gwendolyne & Augustine

✻✻✻ Augustine laissa s’échapper un petit rire clair, alors que Gwendolyne déposait des baisers délicatement sur la peau pâle de son visage, ses joues, sa mâchoire, aspirant ici et là les larmes qui y coulaient à cause, sûrement, de toutes les émotions qu’elles avaient partagées aujourd’hui. Elle crut défaillir une nouvelle fois en entendant le doux gloussement de la belle blonde, son cœur se gonflant d’autant plus d’amour et de tendresse à son égard. Elle ne pourrait jamais cesser de l’entendre rire, de la voir sourire grâce à elle. La jolie rousse se demandait encore comment avait-elle pu se passer d’elle, de sa présence à ses côtés, cela pendant des semaines, et de maudit d’autant plus d’avoir agit ainsi. Elle mit tant de barrières entre elles, alors qu’elles auraient pu s’éviter tellement de souffrances, de pleures, de colère. Mais le temps n’était plus aux regrets, le principal était que maintenant elles étaient là, ensemble, partageant ce moment que la scientifique avait tant rêvé. Mais c’était encore mieux que dans son imagination, que dans ses rêves, car c’était la réalité, même si la Forrester avait du mal à le croire. Elle sentit les doigts de la belle médecin sur sa mâchoire, et leur front se joignirent à nouveau, alors que Gwendolyne répondait sans hésiter une seconde à son sourire enjoliveur, souriant à son tour, et baissant son regard jusqu’à fixer ses lèvres dont elle ne pouvait déjà plus se passer et qu’elle souhaitait secrètement déjà recouvrir une nouvelle fois. Et comme si la belle blonde avait lu dans ses pensées, cette dernière se pencha sur la bouche charnue de la scientifique pour lui offrir un nouveau baiser. La jolie rousse passa sa main dans les cheveux blonds et ondulés de sa précieuse amie tout en répondant au baiser, et referma doucement ses doigts en prenant avec eux quelques mèches de couleur blés comme pour rapprocher Augustine un peu plus près d’elle et accentuer le contact entre leur deux bouches si cela était possible. Un gémissement s’échappa de ses lèvres alors qu’elle se sentait petit à petit se perdre dans la passion qui la dévorait depuis des mois, son corps devenant brûlant et les picotements dans son bas ventre augmentant à mesure que le baiser qu’elles échangeaient s’intensifiait. Et dans un élan d’audace et de désir, alors que toutes ses craintes et ses angoisses avaient soudainement étaient comme mise en suspens, Gwendolyne ne souhaitant plus que vivre ce moment présent, cette dernière écarta légèrement les lèvres et passa timidement la bout de sa langue sur celles de la belle blonde, souhaitant approfondir leur échange.

Ce n’est qu’à ce moment-là que les deux femmes entendirent frapper à la porte, les ramenant sûrement, mais difficilement à la réalité, et refroidissant instantanément les ardeurs de la jolie rousse. Elle sentit le rouge lui monter aux joues, alors qu’elle se détachait légèrement d’Augustine, comme si elle avait oublié durant un instant l’endroit où elles étaient, et aussi que la belle blonde était sur son lieu de travail, et qu’elle avait sûrement des patients qui devaient l’attendre. Pourtant, et même si elle était bien consciente de cela, elle ne voulait pas s’en aller, elle ne voulait pas éclater la petite bulle dans laquelle elles s’étaient enfermées et étaient actuellement. Pourtant, la personne de l’autre côté de la porte ne devait pas partager ce même avis, car elle insista, en s’exclamant quelques instants plus tard d’un « ...Docteur Serka ? Augustine, vous êtes là ?! » Oui elle était là, dans ses bras, et Gwendolyne n’était pas prête à la laisser filer. Pourtant, elle devait bien se faire une raison, n’est-ce pas ? La belle blonde avait une réputation à tenir, que penseraient les habitants de l’Hydre si elle avait été absente à tous ses rendez-vous de la journée à cause d’elle-même ? La Forrester émit un gémissement plaintif, alors que la chirurgienne exprima également son mécontentement en râlant légèrement, ce qui provoqua finalement un léger rire de la part de la scientifique qui se mordit la lèvre inférieure en plongeant son regard dans celui azur de son amie. Puis elle la vit se pencher à nouveau sur elle, et sentit de nouveaux baisers de la part d’Augustine se déposer au coin de sa bouche, tandis qu’elle finit par poser sa tête sur son épaule. Ses lèvres toucha à peine son cou lui provoqua un nouveau frisson, son souffle contre sa peau lui donnant également des fourmillements. « Il faut... Que j'y aille... Hmm. » Malheureusement, oui, il fallait bien. Du moins, c’était ce que sa conscience lui soufflait. Elles restèrent encore quelques secondes ainsi, Gwendolyne caressant doucement les cheveux de la belle blonde, puis elle finit par reculer légèrement, forçant cette dernière à se relever. La jolie rousse ne put s’empêcher de l’embrasser tendrement à nouveau en posant ses deux mains sur ses joues, puis frotta doucement son nez contre le sien en souriant. « J’ai pas envie de te laisser… Mais oui, je sais bien qu'il faut que tu y ailles… » Finit-elle par dire, une petite moue sur le visage. Elle n’arrivait pas à se détacher d’elle, elle était si bien, là, si proche d’elle, retrouvant la Augustine qu’elle avait toujours connu, et celle qu’elle aimait depuis des mois. Parce que oui, elle l’aimait, et même s’il était trop tôt pour le dire encore, et que ces petits mots-là l’effrayaient pour le moment, c’était ce qu’elle ressentait dans son cœur, et elle le savait bien.

La Forrester, prise dans un nouvel élan, et alors qu’elle comptait les secondes avant sa temporaire séparation avec la belle blonde, ne put résister à planter de nouveaux baisers sur ses douces lèvres. Puis, elles entendirent une nouvelle fois frapper à la porte, longuement et avec insistance, ce qui eut le don d’agacer la scientifique, qui s’exclama d’une voix forte et d’un ton lasse « Bon sang! Oui, deux secondes, elle arrive ! » Après quoi, elle roula des yeux, replaçant par la même occasion une mèche rousse derrière son oreille, puis ancra son regard dans celui de son interlocutrice, un léger sourire espiègle se dessinant au coin de sa bouche. « Bon, je crois qu’on a pas trop le choix… Mais je reviendrais un peu plus tard, quand tu auras finis ta journée… » En faite, ce n’était pas vraiment une option, elle reviendrait la voir, car le seul fait de s’être éloignée de son corps à ce moment-là lui provoqua comme un vide intérieur. Maintenant qu’elle savait qu’Augustine partageait les mêmes sentiments qu’elle, la seule chose dont elle avait envie, et à laquelle elle penserait pendant la journée, serait de passer tout son temps avec elle. Elle se pencha une nouvelle fois pour lui offrir un dernier baiser passionné, tout en lui ajouta doucement contre ses lèvres « A plus tard. » Puis la jolie rousse se leva de sa chaise et se dirigea directement vers la porte de la salle d’analyse, qu’elle entreprit d’ouvrir d’un geste sûr en utilisant la carte magnétique qu’elle avait gardée dans une des poches de son pantalon. Elle tomba directement nez-à-nez avec un des patients de la belle médecin, probablement celui qui les avait dérangé, qui ne semblait pas très heureux d'avoir dû attendre, et à qui elle adressa tout de même un sourire poli, lui disant de façon légèrement ironique « Vous voyez, pas la peine de vous impatienter comme ça, le Docteur Serka est tout à vous. » Après quoi elle adressa un dernier regard à son amie, se mordant la lèvre, alors que ses joues étaient légèrement rosées. Puis elle finit par tourner les talons à contre-coeur tout en déposant au passage la carte magnétique là où elle l’avait trouvé, et se dirigea vers la sortie de l’infirmerie, le cœur léger, pas encore tout à fait remis de toutes ces émotions, mais rempli d’une étrange chaleur qu’elle n’avait pas connu depuis bien longtemps.






✻✻✻
1301 petits mots.
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Augustine J. Serka
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I can see them fly ✗

✗✗✗ Non, Augustine n'avait pas la moindre envie de se défaire de l'étreinte si douce et persistante de Gwendolyne, tandis que tout, dans cet échange, ne pouvait qu'apaiser les multiples tensions qui s'étaient immiscées dans son cœur ces dernières semaines, à l'en rendre complètement malade. A présent qu'elle avait pu retrouver celle pour laquelle elle avait toujours eu tant d'amour, d'amitié et d'affection... Était-elle seulement prête, à la laisser partir ? A la laisser lui échapper, filer entre ses doigts fins qui semblaient agripper doucement sa magnifique chevelure rousse si flamboyante, alors que de ces baisers plus fièvres encore, leurs langues d'abord timides puis chaleureusement abandonnées, avaient fini par se lier ? C'était plus fort qu'elle. Plus fort qu'elle, tandis qu'elle avait finalement enfoui son visage contre son cou, ne laissant qu'un souffle lointain s'échapper de ses lèvres claires, incapable de prendre elle-même la décision de rompre ce contact pour retourner au travail ainsi qu'auprès du fameux patient qui semblait s'être d'ores et déjà acharné contre sa porte. Depuis combien de temps était-il là, exactement ? Venait-il d'arriver, ou se trouvait-il dans l'infirmerie depuis quelques minutes déjà à l'attendre ? Oh, à vrai dire... Peu importait bien à la grande blonde, en cet instant. Comme si, toutes le pensées du monde ne pouvaient se trouver ailleurs que sur la belle renarde dont elle sentait presque le cœur battre, là, de cet entrelacement si sincère et spontané. Inspirant silencieusement et sans honte le délicat parfum de la Forrester – qui lui avait tant manqué, il fallait le dire, la médecin l'ayant toujours tant aimé depuis si longtemps – c'est en refusant, muette, de rompre ce si précieux échange, qu'Augustine dût bel et bien attendre que Gwendolyne fasse le premier pas de cette nouvelle séparation, pour finalement consentir à se détacher d'elle, sans même résister, les forces lui manquant dans ce minuscule univers si confortable qui avait osé se créer pour les couvrir de ses grandes ailes mystérieuses et réconfortantes.

J’ai pas envie de te laisser…
Mais oui, je sais bien qu'il faut que tu y ailles…

La magnifique rousse ayant doucement laissé son nez rencontrer le sien en cette douceur féline, Augustine n'avait pu réprimer un sourire, sentant ses mains chaleureuse contre ses joues encore sensiblement humides de récentes larmes si fraîches. Un sourire, qui s'était étiré une seconde en un souffle à la fois rieur et calmement ému. Gwendolyne, avait toujours été, si sensible et si douce à son égard, de tout ce tendre naturel, alors que le moindre de ses gestes spontanés avaient bel et bien le don de toucher la Serka au plus profond de son âme. Comme s'il ne pouvait pas y avoir de complexes entre elles, comme si elles se révélaient à chaque fois de leur plus intense pureté, la Forrester rayonnait, et de ses souffles chauds, ne faisait finalement que rendre son aînée plus lumineuse encore, alors qu'elle ne brillait finalement tant que sous ses regards et le moindre de ses gestes si affectueux.  

Oui... Oui, elle devait y aller, impérativement, et Augustine le savait pertinemment. Jamais n'avait-elle manqué un rendez-vous jusqu'alors, de toutes ces années de travail, d'investissement et de passion pour les soins... Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle pourrait commencer, n'est-ce pas ? Inutile de préciser que les natifs n'hésiteraient pas à l'accabler de questions pour parvenir à comprendre les raisons de ce soudain relâchement ! Sans doutes serait-il alors particulièrement délicat d'avouer et d'affirmer, qu'elle se trouvait en train d'embrasser la Forrester, plutôt que d’accueillir les malades dans son infirmerie ! Cela ne serait sans doutes pas fort convenable, alors... Madame comptait plutôt sur l'omission que le mensonge, à utiliser la couverture de son travail pour camoufler son léger retard aux yeux un peu trop brillants des curieux.

Malheureusement, puisque la volonté ne suffisait pas, l'homme qui se trouvait toujours à faire les cent pas derrière la porte finit bel et bien par perdre patience, tambourinant à nouveau, tandis que leurs élans n'avaient pas manqué de les rattraper, Augustine se perdant, hors de contrôle et à nouveau, à laisser ses doigts fins s'aventurer contre la nuque de sa bien-aimée.

Bon sang !
Oui, deux secondes, elle arrive !

Lorsque Gwendolyne poussa son exclamation, Augustine ne put réprimer un nouveau sourire, tentant pourtant de réprimer un rire qui s'étouffa au creux de ses lèvres sensiblement pincées, tandis que les baisers de sa cadette avaient bien dû cesser d'un même temps – non sans lui extirper une légère plainte, presque inaudible. A vrai dire, sans doutes aurait-elle rêvé pouvoir rétorquer pareille chose à l'un de ses patients pour profiter de quelques instants de plus avec la belle rousse, mais sans doutes n'aurait-elle jamais osé, d'abord par éthique, et puis... De toutes façons, la scientifique n'y avait pas manqué, n'est-ce pas ? Avec tant de naturel, là, à replacer l'une de ses mèches de feu derrière son oreille, que la Serka s'en était émue d'un brillant amusement, tant elle ne s'était finalement pas attendue à ce que Gwendolyne puisse envoyer balader un Hydrien pour leur accorder quelques secondes de répit. Et puis. Elle était si belle, de ce sourire espiègle qui naissait à nouveau sur les ourlets de ses lèvres enivrantes. La Demoiselle Forrester avait dit cela avec tant d'élan, bien qu'agacée ! Évidemment, que la grande blonde s'en amusait tendrement. Mais enfin. Elle arrivait ? Oh, non, pitié. Qu'elle ne dise pas une chose pareille ! Qu'elle choisisse, plutôt, de la garder avec elle, ou, pourquoi pas, la kidnapper au passage ? D'ailleurs, les pensées de Madame étaient bien loin de la considération de la blessure de sa main ou des débris de fiole qui pourraient bien attirer les commentaires ou les questions des plus intrigués, mais enfin... Elle ne voulait pas, penser à tout ça. Mais dans les bras de sa chère amie de toujours, une force indicible vrombissait tout de même au creux de ses veines et de ses chairs, comme si elle lui promettait, silencieusement, qu'elle l'accompagnerait finalement, même dans son absence.

Bouffée d'oxygène libérateur. Augustine s'étant privée d'une partie de son oxygène depuis bien trop de jours à présent, avait l'impression de ressentir une nouvelle bouffée d'air frais alors que son esprit avait bel et bien fini par se tarir, ne trouvant plus guère la source de tant de précieux sentiments qu'elle avait pourtant toujours puisés dans son passé avec la belle rousse. Malheureusement, le fameux patient sembla, à nouveau, obstiné à y mettre un terme, insistant, oppressant, derrière cette porte heureusement close.  

Bon, je crois qu’on a pas trop le choix…
Mais je reviendrais un peu plus tard,
Quand tu auras finis ta journée…

Bon sang. N'était-elle pas, tout à fait adorable, tandis qu'elle proposait soudainement cette nouvelle opportunité pour qu'elles se recroisassent ? Cette perspective, à vrai dire, ne put que ravir le cœur de la grande femme, qui faillit manquer un battement pour l'occasion. Gwendolyne repasserait donc la voir un peu plus tard dans la journée ? Lorsqu'elle aurait terminé son service et renvoyé son dernier patient chez lui ? Bien sûr, qu'elle était partante ! Et même plus encore, tandis qu'elle n'avait très justement rien prévu en cette soirée là. Oh, ce n'était pas non plus comme si l'emploi du temps de la Serka se trouvait particulièrement chargé dans ses sorties nocturnes, mais il fallait avouer que, dans son contrôle régulier de son quotidien, il arrivait parfois à Madame de prévoir quelques escapades sur l’île, ou bien très justement quelques temps tranquille chez elle pour décompresser, lorsqu'elle ne rendait pas visite aux autres Hydriens dans les maisonnettes des uns et des autres, voire à la Station ou sur la plage. Enfin. Il était évident, que si la Serka avait eu quoi que ce soit de prévu ce jour-ci, elle n'aurait pas manqué d'annuler tous ses rendez-vous, pour accueillir à nouveau Gwendolyne auprès d'elle. La question, en vérité, ne pouvait pas même être posée.

L'espace de leurs corps s'intensifiant lorsque Gwendolyne se recula finalement, c'est en laissant ses cheveux lui glisser d'entre les doigts que la Serka avait fini par ramener ses mains à elle, doucement fébrile, son cœur se serrant quelque peu au passage. A vrai dire... Leur étreinte finissant par se faner en quelques secondes, la chirurgienne n'avait pas manqué d'en ressentir un bien curieux vide, encore différent de celui qu'elle n'avait jamais réussi à combler ces dernières années, tandis que son corps en avait frémi, ses veines bouillonnantes et son ventre renversé de troubles et d'un désir incontrôlable revêtant alors le manteau d'une douce mais cruelle torture. Quel ne fut pas son dépassement, alors, lorsque la belle renarde lui offrit ce dernier baiser passionné, Augustine le lui rendant sans mal avec plus de langueur encore, cherchant presque à se rattacher à ses lèvres lorsque son murmure les lui frappa en un souffle fièvre.

A plus tard.

Oh, bon sang. Son corps tout entier rencontrant le terrible contrecoup de cette délicieuse rupture, c'est en restant immobile sur sa chaise, légèrement vacillante, qu'Augustine, incapable de se relever, fut contrainte de voir Gwendolyne retrouver toute sa hauteur, de cette allure à la fois douce mais assurée, dont la vue seule suffit à lui procurer de nouveaux et brûlants frissons. La suivant de son regard clair tandis qu'elle ne parvenait décidément pas à revenir à la réalité de son laboratoire, c'est en pinçant ses lèvres entre elles dans un fin sourire – comme pour prolonger cet instant par la pensée – que la Serka reporta maladroitement ses doigts à la chaîne de son collier, le triturant machinalement tandis qu'elle observait la délicate silhouette de la Forrester s'éloigner quelque peu, non sans s'attarder malgré elle sur ses courbes si bien dessinées. Oh, non, elle ne pouvait pas se permettre de penser ce genre de choses, n'est-ce pas ! Car déjà ses joues s'empourpraient sensiblement, Madame tentant pourtant bel et bien de repousser ce genre d'élucubrations, qui n'avaient certainement pas leur place dans son esprit doucement tourmenté par la Demoiselle.  

Elle eut un sourire, pour elle-même avant tout, mais qui se répercuta sans le moindre mal sur celui qu'elle offrit à Gwendolyne, lorsque cette dernière passa le pas de l'infirmerie, la quittant alors sincèrement, non sans offrir un petit commentaire au patient de Madame dans son sillage. Un instant, et Augustine ne put se lever de sa chaise, ses muscles ne semblant guère vouloir lui répondre durant quelques longues secondes encore, peut-être même plus qu'une minute, tandis qu'elle tentait – tant bien que mal – de faire partir le rose de ses joues ainsi que ses cheveux légèrement dérangés. Et puis, finalement, c'est en tentant de se concentrer qu'elle s'élança enfin. Passant la porte de son laboratoire à son tour, c'est en laissant alors son regard clair vriller sur son patient que, inclinant légèrement le visage d'un air faussement réprobateur, elle glissa, en demi-teinte :


« J'arrive, Dan~ »


Sa voix s'était faite doucement lasse, mais en vérité, elle en était sûrement plutôt lointaine, tandis que toutes ses pensées demeuraient rivées vers Gwendolyne, dont elle pouvait encore sentir l’enivrant parfum, le contact de sa langue contre la sienne, de ses lèvres sur sa peau, de ses doigts habiles contre sa nuque.

Peut-être me traiteras-tu de folle,
Peut-être regretteras-tu ces instants,
Mais je me prends à espérer,
Délicate, bouleversée, essoufflée,
Qu'il y a bien plus entre nous,
Que des jeux d'enfants,

Que j'aimais autrefois,
Bien qu'aujourd'hui les enfants soient grands~

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