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(#) Sujet: Big boys don’t cry, they don’t ask why (V&S) Mer 26 Nov - 2:52
Big boys don’t cry, they don’t ask why violante & silas
Plus d'un an déjà que je suis à New York. Je voudrais pas faire comme si ma vie d'avant ne me manque pas, mais je suis passé à autre chose. Tu sais, je vis ma vie, je me suis inscrit à l'université, je vais en cours (quand j'ai pas la flemme de me lever le matin ou quand je suis pas trop stone) j'aurais peut-être mon diplôme un jour et en attendant ça me permet de pratiquer toujours un peu mon japonnais. Je me suis trouvé un appart dans Brooklyn, j'ai des nouveaux potes cools, je participe à des fêtes étudiantes, je profite bien, tranquillement. La vie est pas si mal ici. Je veux dire, New York est une grande ville, elle me rappelle souvent Tokyo. C'est pas facile à oublier. Je ne pense pas en être capable de sitôt. Le Japon, c'était devenu ma vie, mon chez-moi : une douzaine d'années passées là-bas. Et puis quoi, il aura fallu un tsunami, pour que mes parents adoptifs décèdent, pour que je fuis le pays, pour je perde ma soeur en route, et comme ça, en l'espace de quelques jours, je me retrouvais sans rien. J'ai atterri à Los Angeles, et soudain j'étais tout seul. Un jour j'avais une famille, et le lendemain j'étais comme un gosse, à même pas vingt ans, tout bêtement abandonné à moi-même. Le plus débile dans tout ça, c'est que mes parents biologiques vivaient surement encore en Californie. Mais j'étais trop meurtri, vidé par ce qu'il s'était passé au Japon, au point que je n'eus ni le courage ni l'envie d'aller à leur rencontre. Et ainsi j'ai fui à nouveau, à l'autre bout du pays, pour tenter ma chance à NY. Pour devenir quelqu'un d'autre, pour laisser mon passé derrière moi. Et puis mon passé m'a un jour rattappé...
C'est arrivé un matin. J'étais en calcif sur mon divan, affalé devant la télé, en train de zapper toutes les chaines. Et là, un flash info : "des survivants d'un crash d'avion, retrouvés et secourus, ramenés à NYC....." C'était quoi, une sorte de blague ? Tout de suite j'ai pensé à "rescapés" et j'ai pensé à "Maisy", mais quelles étaient les chances pour que ma soeur soient une survivante, et une d'entre eux même ? Ca faisait plus d'un an que je la croyais morte. Alors j'ai ravalé mes espoirs, et j'ai changé de chaine, comme si je n'avais rien vu... Je crois que j'ai continué à quand même entendre parler de l'affaire pendant une bonne semaine ; on parlait du "vol 603", des "miraculés de New York", et au final c'est encore que quelques jours après que j'ai appris qu'il y avait en fait aussi des survivants d'un "vol en provenance du Japon". Quoi ? C'était pas possible ! Je suis allé sur internet, et j'ai vu pour la première fois les photos des personnes secourues... et là j'ai reconnu des visages familiers. J'ai vu Maisy. J'ai vu Violante. J'y croyais pas. Et pourquoi personne ne m'avait contacté ? Et pourquoi ma soeur n'avait pas cherché à me joindre ? Finalement, je l'ai revue, et on m'a en fait expliqué qu'elle était amnésique depuis son crash. Ca a fait bizarre, on s'est retrouvés face à face, je l'ai serré dans mes bras, et c'était comme saluer un étrangère... Mais il nous faudra juste du temps, on verra bien. J'ai aussi donc demandé à parler à Violante. Alors oui parce que l'histoire avec cette fille n'est pas anodine non plus. Tout a commencé au Japon, dans un bar, on a flirté, elle était belle, le courant passait si bien. Je ne pensais pas la revoir. Mais je l'ai croisée une nouvelle fois à l'aéroport de Tokyo. Pas le temps de trop discuter, mais ça m'avait laissé un sentiment étrange. J'avais l'impression d'être connecté à elle. Nos destins semblaient liés. Et la preuve aujourd'hui, où elle réapparaît dans cette ville. Je n'avais même pas soupçonné une seconde qu'elle avait pu quitté le Japon ou qu'elle n'avait pas réussi à retourné en Amérique, je n'avais pas du tout pensé qu'elle aurait pu atterrir sur une île, avec ma soeur. Mais pendant tous ces longs mois, j'étais certain d'une chose : Violante n'était pas morte, elle était bien en vie, je l'avais ressenti, comme ça.
La voici, à NY, sa voix encore pourtant si inconnue, grésillant dans mon téléphone, acceptant de me revoir. Et je lui donnai donc rendez-vous au Brooklyn Bowl, pas loin de chez moi, le lendemain soir... C'est un lieu où j'aime venir, pas pour le bowling, pas pour les restos, les animations et autres karaokés, mais surtout pour l'ambiance, la musique ; tu te cales là au bar, avec tous ces néons colorés, l'endroit grouille de monde, mais c'est facile de se mettre dans sa bulle et de se poser tranquillement. Je décidais de commander une margarita en attendant, pour pas se la jouer trop "étudiant ringard", et je priais surtout pour que le serveur ne me demande pas une pièce d'identité, je me ferais bien jeter (quoique ça va, j'ai 21 ans dans quelques semaines hein !) Mais tout va bien, et je me mis vite à siroter mon cocktail, en dévisageant les gens et en me marrant tout seul. Et puis mon coeur se serra. Je suis pas du genre à stresser, mais je ne savais que penser de mes retrouvailles imminentes avec Violante. J'avais pleins de questions en tête, à propos de cette île, à propos de tout, mais ce n'était peut-être pas le moment. De quoi j'allais bien pouvoir lui parler d'autre ? Elle était peut-être traumatisée, changée, amnésique elle aussi ?! Non c'était idiot... et puis soudain je la vis entrer, ma belle blonde, avec ses longues jambes, ses formes délicates et ses grands yeux bleus perçants. J'aurais reconnu ce visage parmi mille. En une seconde tout s'évapora, et je me levai de mon tabouret, prêt à la serrer dans mes bras. Je ne sais pas pourquoi, n'est-elle pas censée être encore qu'une quasi-inconnue ? « こんばんは » Voilà tout ce qui sortit de ma bouche, un "bonsoir" léger, par réflexe (bien que je ne comptais pas lui parler en japonais toute la soirée !) Je la laissais venir vers moi et me saluer comme bon lui semble. Je ne précipiterai rien. C'était comme si j'avais rêvé d'elle pendant des mois, et qu'elle redevenait enfin réalité, là, juste devant moi.
electric bird.
Dernière édition par Silas-Nolàn L. Huntington le Jeu 19 Fév - 11:32, édité 1 fois
» Violante H. Carter "
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(#) Sujet: Re: Big boys don’t cry, they don’t ask why (V&S) Mar 9 Déc - 15:45
Big boys don't cry
Assise dans un coin du studio, elle regarde à l’autre bout de la pièce. Les yeux dans le vague, laissant courir ses doigts sur le parquet. Elle se sent lavée, vidée. Comme si dans cette histoire elle avait perdu son âme en chemin. De temps en temps elle porte la main à la bouche et inhale de longues bouffées sur un peu d’herbe achetée au légumier du coin. Ce qui n’arrange rien à son état. Elle s’était tant réjouie à l’idée de rentrer, alors pourquoi n’avait-elle pas réussis à esquisser un sourire depuis qu’elle avait remis les pieds sur le continent ? En une semaine elle avait tout juste réussis à voire sa tête une bonne vingtaine de fois à la télévision, à recevoir multitude d’appels plus ou moins étranges de parfaits inconnus, subir les dévisagements, les conférences de presses plus ou moins sérieuses et les questions jusqu’à trop indiscrètes. Et à côté de cela quoi ? Fini de jouer aux meilleurs potes derrière un écran TV, vous replongez votre gu*ule dans votre solitude, vos remises en questions, vos souvenirs et votre culpabilité. Elle ne sait pas ce qu’elle fait ici, elle ne sait plus ce qu’elle veut, et ne voit même pas où elle va. Elle pourrait reprendre ses études, rentrer au Japon, reprendre sa petite vie, sa petite routine d’avant. Mais quelque chose dans cette idée ne lui suffit pas. Ou plus. A l’époque déjà, elle n’avait pas l’impression que cela rimait à grand-chose. Alors aujourd’hui, avec derrière elle tout ce qu’elle venait de vivre, comment pourrait-elle s’en suffire à nouveau ? Peut-être qu’au fond dans ce crash, elle avait bien laissé une partie de sa vie finalement. Sur l’île, elle était bien trop occupée à essayer de se garder en vie que pour se laisser accabler par ses remises en questions existentielles. Mais aujourd’hui c’est comme si tout lui retombait dessus d’un coup. Comme si quelque chose avait décidé que c’était le bon moment pour la confronter à l’aberrance totale de sa situation. A tel point qu’un une semaine elle avait été incapable de passer un seul coup de fil vers le Japon, et qu’elle ignorait même si ses parents avaient eu vent de sa présence aux States.
Comme pour faire échos à ses pensées, le bruit strident du téléphone la ramena à la réalité. D’un bon elle se leva en sa direction, et saisit la fiche, prête à l’arracher avant de se raviser. Elle ne connaissait pas le numéro qui s’affichait sur l’écran. Passé quelques expériences douteuses elle avait pris l’habitude de ne plus répondre aux numéros inconnus, mais quelque chose pourtant… Elle décrocha le combiné.
Ce qu’elle vient de raconter elle s’en souvient même plus, quoi qu’elle a la nette impression de venir de parler une langue hybride entre l’anglais et le japonais. Encore un peu sous le choc de ce qui vient de lui tomber dessus, elle note une adresse et une heure sur un bout de papier. Si on lui avait annoncé qu'elle le reverrait un jour...
Elle parvient enfin à voire quelque chose de positif dans cette ville terne et oppressante. Si bien que traversant les rues de la capitale Américaine, elle peut presque pardonner le froid qui tient New York en ce bon mois de décembre. Elle ne sait pas vraiment si elle se réjouis ou si elle appréhende de le revoir. Elle a l'impression de le connaître depuis toujours alors que c'est loin d'être le cas. Ils ne partagent rien si ce n'est le Japon. Une vague étape de sa vie qui serait bien vite révolue à l'allure où vont les choses. Alors pourquoi s'attachait-elle a quelqun qui ferait bientôt partie de son passé? Quelle était la force qui le mettait sans cesse et à nouveau sur sa route? Qui les empêchaient de prendre leur chemins séparés sans les recroiser à nouveau? Celle là même qui lui avait fait croire qu'elle crèverait sur une île, et si ce n'était dans un crash de faim ou de maladie, du moins et dans le pire des cas entre les mains de quelques détraqués ou psychopathes. Tout cela pour subitement et sans poser de question, lui glisser un tiquet de retour pour l'Amérique. Elle avait l'impression de s'être fait passer dessus par un ouragan, elle en venait presque à se demander si tout cela avait réellement existé. Mais pourtant impossible de cesser d'y penser. Elle était hantée jour et nuit, par les gens qu'elle avait laissé là bas, qu'elle ne reverrait plus jamais, et qui pourtant continuaient de vivre, quelque part sur quelques kilomètres carré de sable paumé à des milliers de kilomètres d'ici. - A se mettre sur la gu*ule sans raison apparente, passons. -
Tout était si proche et tout était soudainement devenu si... lointain et étranger. Ou peut-être était-ce elle l'étrangère. Etrangère à New York, étrangère au Japon, et à présent étrangère à l'île. Elle s'arrêta de marcher une seconde, regardant autours d'elle. Elle se sentait minuscule et perdue au milieu de nulle part. Son monde lui avait toujours semblé si précaire, à présent il s'était bel et bien effondré. Elle essuya essuya rageusement une larme sur sa joue et releva la tête. Décidémment, rien de rimait à rien. Elle craquait complétement, et si son état pitoyable ne la révoltait pas, elle se serait peut-être même fais un peu de peine. Franchement quelles étaient ses raisons de se plaindre? Elle était saine et sauve et en vie (!) en train de se promener dans les rues éclairées de la capitale Américaine, à l'approche des fêtes de fin d'année, et sur le point de retrouver quelqun qu'elle pensait ne jamais revoir. Dites bonjour à l'absurdité.
Le Brooklynn Bowl. Elle y était. Plus question de se laisser aller, elle devait faire bonne figure, et au moins l'espace d'une soirée cesser de broyer du noir. Elle n'avait plus qu'à jouer l'étudiante normale, pas celle qui vient de passer un an sur une île déserte, mais celle qui sourit et sait s'amuser. Ca ne devrait pas être trop compliqué.. Elle le repéra imédiatement, silhouette au fond du bar, et se faufilant entre les gens elle s'approcha de lui. "Silas!" lanca-t-elle accompagnant ses paroles d'un large sourir et se jeta dans ses bras comme si elle venait de retrouver un fantôme. Il était la première personne d'avant le crash qu'elle revoyait depuis son retour. Et si les exibitions de sentiments étaient loin d'être son fort, elle était tout juste incapable de contenir sa joie. La sensation était étrange. C'était comme un soulagement. Elle se sentait enfin en sécurité. Quelques jours plus tôt tout les séparait, et pourtant sa présence sonnait comme une évidence. Elle s'installa à côté de lui et fit signe au barman de lui servir la même chose. "Ca alors si on me l'avait dis! Ca fait quoi? Un an et demis? Deux?" Commenca-t-elle. "New York alors? Qu'est-ce que tu deviens?" Elle le bombardait déjà de questions, après tout ils avaient pas mal de choses à rattrapper, et pour une soirée il y avait matière à s'y mettre tout de suite.
» Silas-Nolhàn Huntington "
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(#) Sujet: Re: Big boys don’t cry, they don’t ask why (V&S) Jeu 19 Fév - 1:42
Big boys don’t cry, they don’t ask why violante & silas
J'avais une certaine rancune contre les gens et contre la vie en général. J'avais toujours eu une vie de m*rde, une enfance pourrie, et quand enfin la vie m'avait un peu souri au Japon, un tsunami avait balayé ma ville, ma famille, mes espoirs. J'avais le sentiment que partout où j'allais, les emmerdes me suivaient. N'étais-je qu'un bon-à-rien, destiné à mourir bientôt et à accumuler tous les malheurs du monde d'ici-là ? Pourtant, au delà de ça, j'avais souvent était chanceux, et quand tout allait au plus mal, la vie me faisait un petit cadeau, un peu comme si elle me narguait en me disant "je te mets dans la m*rde jusqu'au cou, mais allez je te donne un petit coup de pouce quand même, pour qu'on continue encore un peu notre petit jeu..." Je pensais au fait que des centaines de personnes étaient mortes au Japon, d'autres avaient coulé en mer pendant le trajet jusqu'en Amérique, mais moi, le gigolo sur qui la vie s'acharne, j'avais pourtant eu une place dans l'avion qui l'avait échappé belle, j'avais rejoins Los Angeles. J'étais un p*tain de chanceux ouais. Cependant je continuais à m'auto-détruire, car je n'étais bon qu'à ça. Car j'étais seul, sans famille, sans maison, sans amis. J'avais tout à reconstruire... Et New York fut mon nouveau chez-moi, mon nouvel ami, ma nouvel famille. Mais, depuis plus d'un an que je suis là, j'ai décidé de ne plus faire les même erreurs que dans le passé : je ne m'attache plus aux gens, comme ça les perdre fera moins mal, non ?
Je n'avais jamais compris l'intérêt que m'avait porté la jolie blonde dans ce bar à Tokyo. Et j'arrivais encore moins à comprendre pourquoi elle avait accepté de me revoir, avec autant d'enthousiasme. Les rigolos comme moi, c'est marrant le temps d'une soirée, mais ensuite on a vite fait de passer à autre chose. Mais avec Violante, c'était différent depuis le début. Je sentais une connexion entre nous. Je ne savais juste pas si mon intérêt pour elle était réciproque, et si je m'étais juste imaginé un lien unique avec une fille qui m'avait peut-être banalement oublié depuis longtemps. Je n'en savais rien. Ce dont j'étais certain, c'est qu'elle avait échappé à la mort, et j'avais toujours senti qu'elle était vivante ; j'avais juste besoin de la revoir, pour m'assurer que c'était bien vrai. Ou juste pour la revoir tout court.
J'étais presque gêné, angoissé, parce que, de ce que je connaissais de Violante, c'était une fille bien, belle et intelligente. Etais-je de taille face à elle ? Difficile à dire. Je n'étais qu'un pauvre looser à la dérive. Pourtant elle se rappelait de moi, elle apparaissait devant mes yeux, au milieu de la foule. Elle s’approchait de moi et me serrait dans ses bras. Et le sourire sur ses lèvres me rassura. Et je lui souris machinalement à mon tour. C'était idiot, mais j'étais assez intimidé, plus que le jour de notre rencontre. Il faut dire que depuis, les choses avaient changé. Et elle n'était plus qu'une simple connaissance, notre relation évoluait par ses retrouvailles auxquelles je n'aurais jamais pensé, et je ne savais pas comment abordé la situation. Elle s'installait naturellement à mes côtés et commandait à boire. « Oh oui il s'en est écoulé du temps... » Le barman posa une margarita devant la jolie blonde, et je laissais mon regarda baissé vers mon propre verre, en répondant, de façon évasive : « Je deviens pas grand chose à vrai dire, tu sais, New York ou Tokyo, la vie n'est pas bien différente, je fais aller quoi... Je suis à l'université, littérature, langues, tout ça. Ca aide de savoir parler japonais, ça me donne des points en plus... » Je me grattais le sourcil, puis buvais une gorgée, avant d'ajouter : « Mais ça me fait un peu ch*er les cours, je vais sûrement laisser tomber et trouver un taf... » Comment faire comprendre en deux phrases que ta vie est merdique ? on aurait pu me remettre une médaille ! Et puis je devrais avoir honte, me plaindre de mon quotidien banal en ville, alors que Violante revient d'une satanée île déserte ! Quel crétin je fais ! Avec son sourire, elle m'en a presque fait oublié ce qu'elle a traversé. Confus, je me décidais enfin à relever mes yeux bleus naïfs dans les siens. Etait-elle si heureuse qu'elle le laissait paraître ? Que cachait-elle derrière ce regard azur ? Elle n'avait pas à faire semblant avec moi, elle pouvait tout me dire. Mais je n'étais qu'un quasi-inconnu, elle n'avait pas besoin de mon soutien... Je laissais planer une minute de silence, puis je me rattrapais : « Tu dois me trouver débile, à me plaindre du système... Tu viens juste de rentrer, tu mérites que je te donne une meilleure impression de la vie ici ! » Je me tournais un instant vers les pistes de bowling, où les gens s'animer en riant. Accoudé au bar, mon regard se dirigea ensuite vers la scène de karaoké, où je n'arrivais même pas à entendre quelle chanson était reprise. L'endroit était vif et coloré, mais je n'avais certainement pas la tête à m'amuser. Je l'avais choisi car je m'étais dit que Violante voudrait un peu de distraction. Mais ce lieu me semblait déplacé. J'étais toujours dans ma bulle. Et sans que je m'en rende vraiment compte, ma main était allée se poser sur celle de la jolie blonde. A ce contact, je reposais mes yeux sur elle ; instinctivement je voulais lui apporter mon soutien. Mais elle ne désirait sans doute pas ma compassion... Je retirais ma main, comme si de rien n'était, et je m'hasardais à lui demander de la manière la plus détendue possible : « Et toi alors, comment tu te portes ? New-York c' est pas trop bruyant ? Ca doit te faire du changement... » Par rapport au Japon ? Non, par rapport à l'île, évidemment. C'était sous-entendu. Bon sang, mon sens de la conversation était lamentable ce soir... Si je continuais comme ça, Violante s'enfuirait avant même que j'ai pu finir mon premier verre !
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(#) Sujet: Re: Big boys don’t cry, they don’t ask why (V&S)