(#) Sujet: Danse macabre pour deux déments {Alekseï chou} Mar 20 Jan - 22:11
Le souffre est notre essence
Les croix de ces tombes de fortunes se distinguaient avant même que l'on ne parvienne jusqu'à cette clairière où les premiers rescapés étaient venus offrir une sépulture décente qui à ses proches, qui à de parfaits étrangers. Ils avaient creusés des trous, y avaient déposé avec respect tous ces cadavres enroulés dans des linceuls de fortune et puis les avaient recouverts de cette terre nourricière qui, pour le coup, ne servirait jamais qu'à nourrir les vers de terre qui devaient déjà festoyer comme des petits fous... En voilà au moins des petits chanceux qui ne crèveraient jamais de faim, eux ! Vue la facilité déconcertante avec laquelle mes petits « camarades » kappas mourraient, le plus souvent par vagues et jamais de façon très naturelle, le jour où les miens n'auraient plus de petits cobayes sur deux pattes arriverait bien vite ! Peut-être pourrais-je alors retourner chez moi ? Un grognement étouffé qui m'échappait alors que je fronçais mon petit nez et enfonçais mes mains dans les poches de mon short et pressait légèrement le pas. A cette heure-ci de la journée la plupart des gens étaient occupés à dégoter de quoi remplir nos panses au dîner ou alors à tenter de fabriquer l'un de ces radeaux qui ne prenaient pourtant jamais le large. Alors à quoi bon les construire ? Pour tuer le temps, tuer le désespoir qui finissait toujours par pointer le bout de son vilain nez et que les rescapés craignaient presque plus qu'ils ne craignaient les miens. Erreur de leur part... Et s'ils savaient à quel point les petits veinards ayant réussi à embarquer et à prendre le large ne l'étaient pas vraiment... J'avoue que j'aurais bien aimé être une toute petite souris et pouvoir voir leurs têtes alors que le message leur était remis. Celui-ci était on ne pouvait plus clair : qu'ils s'avisent seulement de tenter de parler de ce qui leur était arrivé sur nos terres et alors notre vengeance serait plus terrible encore qu'ils ne pouvaient l'imaginer. Tous les rescapés disparaîtraient et nul ne saurait jamais ce qu'il avait bien pu advenir d'eux. Délectable idée, non ? Et puis nous étions patients et nous savions parfaitement que le jour viendrait où, plutôt tôt que tard d'ailleurs, un autre avion se crasherait si mystérieusement sur notre terrain de jeu. Les îles étaient nôtres et ceux qui s'y trouvaient l'étaient tout autant ! Oui, les Originaires se prenaient pour des dieux vivants mais, en réalité, ne l'étaient-ils pas vraiment eux qui avaient le droit de vie ou de mort sur tous ?
Un rire que j'eus bien du mal à réprimer alors que je cheminais, cheveux au vent et le nez en l'air, le long de ces croix de guingois qui ne m'arrachaient pas la moindre larme. Aujourd'hui je n'étais pas venue jouer la comédie de Laura la si fragile petite muette. Oh que non ! Pour la première fois depuis des jours j'allais enfin pouvoir laisser ma langue se délier et s'agiter un peu en compagnie de cet homme qui m'intriguait suffisamment pour que je lui accorde ce soupçon de confiance qu'il m'avait lui aussi offert. Mais que personne ne s'y trompe ! Alekseï et moi n'étions pas de ces êtres qui sont capables de s'attacher au-delà d'une ce qu'une certaine raison, et plus encore un intérêt certain, ne préconisent ! Il était de ces gens qui traînent dans leur sillage le plus sulfureux mais néanmoins enivrant des parfums... De ces hommes qui empestent les dangers à des lieues à la ronde mais qui, d'un sourire, d'un regard de velours ou d'un mot si joliment tourné peuvent faire tourner bien des têtes... et peut-être même bien des cœurs. Il était séduisant mon rendez-vous de ce jour, le nier eut été aussi ridicule que vain. Mais là ne résidait pas mon intérêt pour Alekseï. Oh, en d'autres circonstances peut-être bien aurais-je pu chavirer moi aussi pour cet être aussi mystérieux que dangereux... Je ne suis qu'une femme et, jusqu'à ce que mon cœur ne me trahisse si lâchement, j'étais la femme de tous ceux qui le souhaitaient et qui avaient l'insigne honneur de me plaire. Ne serait-ce que pour le temps d'une seule étreinte, d'ailleurs. Un peu comme celle que Lahas et moi avions partagée... Une seule virée entre ses bras de tout juste quelques heures, pas même une nuit entière, et Lahas avait fait de moi une femme qui ne serait sans doutes jamais des plus respectables aux vues de son passé mais qui apprenait la douleur et la souffrance de ne plus appartenir qu'à un seul homme. C'était bien ma chance tiens ! Peut-être aurait-il en effet mieux valu que je tombe pour celui que je n'apercevais pas encore bien que je souris en sentant sa présence près de moi. Mes yeux se plissèrent alors que je laissais l'océan de mon regard virevolter sur les alentours, tentant de deviner où il se cachait.
Mon ami ? Non, cela serait beaucoup dire et je n'aurais pas la candeur ni la bêtise de songer que le brun et moi le deviendrions jamais. Nous nous étions rencontrés de la plus banale des manières sur cette île qui commençait à devenir prévisible. Un vilain monsieur ancien policier et qui semblaient collectionner les relations douteuses... Une jeune femme pas aussi muette ni fragile qu'elle se plaisait à le laisser croire... La rencontre fut fracassante ! Au sens propre du terme et essentiellement pour moi qui m'était retrouvée pour le moins le cul par terre face à celui qui m'avait dardée de son regard perçant et un brin moqueur. On dit souvent que les yeux sont les fenêtres de l'âme mais que peut-on voir au fond des prunelles de ceux qui n'en possèdent plus depuis longtemps ? Alekseï avait eu une vie... avant et il y avait longtemps. Il avait peut-être même pu être quelqu'un dont on aurait dit du bien. Tout comme certaines personnes m'avaient un jour jugée pure ou innocente. Oui, nous avions eu une autre vie avant que l'existence et l'île ne fasse de nous ces monstres opportunistes et déloyaux qui s'étaient, au final, plutôt bien trouvés. Comment en était-il venu à me démasquer ? Je ne le savais pas, ne lui avait même jamais demandé. Mais le fait est qu'il savait que je jouais la comédie. Et je lui rendais la politesse. Et, en fin de comptes, notre relation aurait pu n'être basée que sur la crainte réciproque de ne pas voir l'autre nous dénoncer. Ce qui arriverait peut-être un jour d'ailleurs. Quand lui ou moi ne trouverions plus autant d'avantages à faire affaires ensemble. Des traîtres et des manipulateurs de haut vol comme nous avaient cependant encore bien des jeux auxquels s'adonner, bien des coups tordus à monter avant que la lassitude ne s'installe ! C'était un peu comme une valse amoureuse éternelle... mais sans les sentiments ! Et sans le sexe aussi... La séduction en revanche était un jeu que j'aimais à jouer avec celui qui n'en était jamais dupe. J'aimais jouer avec le feu, cela était connu. Et je pariais que lui aussi.
Devrais-je voir dans ce lieu de rendez-vous un funeste augure ? Envisagerais-tu de me tuer Alekseï ? avais-je dit sans même me retourner alors que je surprenais le bruit de ses pas dans mon dos et son parfum flotter jusqu'à moi. Le temps pour moi de sortir une cigarette et de la porter à mes lèvres avant que de me retourner et de lui tendre le paquet avant que de me pencher pour qu'il m'allume à sa flamme. Un regard espiègle au fond de mes iris alors que je m'approche un peu plus de lui et frôle ses lèvres d'un chaste mais taquin baiser et me recule d'un pas Nos rencontres se font trop rares cher ami... Serais-tu retenu par une jolie naïade aux courbes affriolantes ou tes affaires t'accapareraient-elles ? puis, riant doucement je regardais autour de nous et haussais les épaules Tu ne m »as quand même pas faite venir en ce lieu sordide pour que nous nous amusions à profaner une tombe ? Nous sommes un peu vieux pour cela il me semble. En plus cela ne serait guère rentable. Alors ? Tu as un sale coup à me proposer ? J'ai bien envie d'embêter quelqu'un aujourd'hui !
Et ce pourrait même être lui si jamais je m'ennuyais. Après tout qui aime bien châtie bien, non ? Et et homme, en l'occurrence, je l'appréciais énormément à défaut de l'aimer sincèrement. Nous nous complétions en quelque sorte et la perversité ou la monstrueuse folie de l'un faisait toujours si merveilleusement écho à celle de l'autre. Nous ne faisions jamais rien d'innocent et nombreux seraient ceux qui seraient même surpris de savoir que nous nous connaissions. Ce qui se passait entre nous ne regardait que nous et, en bons joueurs de poker menteur, nous prenions grand soin à ne jamais nous montrer ensemble. Cela eut été contraire à nos intérêts. A nous deux nous avions un pieds dans presque chaque groupe que pouvait receler l'île et nous ne manquions jamais d'imagination pour mettre nos informations et nos ressources en commun. Tant, évidemment, que cela nous rapportait quelque chose. Où qu'aille réellement la loyauté de cet homme m'importait peu. Ce qu'il était m'importait aussi peu. Ce que je voulais trouver auprès de lui ? Mais je venais de le lui dire ! M'amuser. Et si possible de la plus mauvaise et répréhensible des manières ! Marre de jouer la muette toute douce !
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(#) Sujet: Re: Danse macabre pour deux déments {Alekseï chou} Mer 21 Jan - 2:44
Danse macabre pour deux déments
Alekseï & Pénopoline
Vivre ou mourir ? Tout le monde à cette p*tain de question de m*rde en tête et ça fait tout le temps ch*er Alekseï de répondre gentiment à ce genre de question, parce qu'au fond de lui le jeune homme à surtout envie de balancer la personne dans un trou et remettre la terre. Sadique ? Non simplement les sentiments et lui ne s'est pas son truc, bon en dehors d'un ou deux, il ne faut pas non plus le mettre de suite dans la catégorie des hommes sans cœur. Ou presque tout du moins, le jeune homme à son caractère et il joue toujours sur deux facettes bien différentes avec soit les naufragés qui le pense être gentil. Soit avec les gens comme lui qui aime faire souffrir les autres... Alekseï releva les yeux quand une gamine vint lui demander de l'aider pour choper un poisson, bah voyons, il n'avait vraiment pas que cela à faire. Mais au lieu de se prendre la tête, il lui refila les fruits qu'il avait dans son sac, ou ce qui en ressembler...
C'était vraiment pour se débarrasser de la petite plus qu'autre chose en fait, et puis fallait le dire, il avait un rendez-vous ou ce qui en ressemblait tout du moins. Il se dirigea vers l'endroit où il avait rendez-vous avec une charmante jeune femme, attendant patiemment sa venue... Elle finit par montrer le bout de son nez ce qui d'un côté le rassura un peu, et quand elle prit la parole, il sortit de sa cachette avant de lui dire :
« - Un funeste augure ici ? Hum non, je n'oserais pas, enfin pas encore tout du moins très chère amie... Et puis la cigarette te tuera bien avant. »
Il chassa de sa main la fumée de cigarette, avant de sourire quand Laura ou plutôt Penopoline frôle ses lèvres avec les siennes... Alek' reste courtois tout en répondant :
« - Une naïade ? Peu de femme oses m'approcher, tu devrais le savoir quand même... C'est plutôt mes affaires qui m'accaparent et j'ai tendance à attirer les gamins, donc en ce moment, je suis surtout baby-sitter pour les chiards. »
Il lève les yeux au ciel avant de la regarder avec un petit sourire amusé :
« - Avoue que cela ne te déplairait pas, de profaner une tombe juste pour assouvir une pulsion ? Et nous ne sommes jamais trop vieux pour quelques choses de ce genre, voyons... Tss »
Alekseï se rapprocha de la jolie blonde avant de lui dire :
« - Allons ne soit pas presser, nous avons tout notre temps très chère... »
Il déposa un baiser sur l'épaule douce et chaude de la demoiselle, qui malgré le fait qu'elle ne paraisse frêle ne l'était pas. Il n'était pas romantique à proprement parler, ou tout du moins pas dans le même sens que tout le monde ne le pense. C'était seulement pour s'amuser, ou pour avoir ce qu'il voudrait tout du moins...
Alekseï continua de sourire avant de finalement lui dire :
« -Tu en as déjà marre de jouer à la jolie petite blonde muette, c'est ça ? Dis-moi tout joli petite Peno'. »
Petit sourire en coin sur son visage, laissant en place son parfait masque qui ne laisser rien d'autre transparaître...
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(#) Sujet: Re: Danse macabre pour deux déments {Alekseï chou} Mer 21 Jan - 18:06
Le souffre est notre essence
La jungle était partout autour de nous et quand bien même nous nous trouvions au milieu d'une clairière transformée en cimetière, il nous aurait suffit de lever les yeux pour nous rappeler de ce qui était notre univers. La végétation luxuriante et sauvage que nul ,pas même les miens, ne pourraient jamais totalement dompter s'étendait à perte de vue formant le plus haut et insurmontable des remparts. Ceux qui protégeaient les trésors de l'île, peut-être... Ceux qui empêchait de partir les autochtones involontaires, bien plus sûrement. Et je ne pus m'empêcher de pouffer de manière moqueuse et espiègle alors que je songeais à tous ces êtres de par le monde qui ne rêvent que de cela, de ce paysage de carte postale qui nous cernait Alekseï et moi. Ils rêvaient d'évasion, de soleil et plages de sable fin et blanc... Ils se voyaient déjà devenir des robinsons modernes... Mais s'ils se retrouvaient, tous ces prétentieux et présomptueux, à la place de nos « invités de prestige » je pariais ma vie – ou plutôt celle des autres tiens ! - que pas un ne tiendrait la distance plus de quelques heures ! Entre se fantasmer en survivant héroïque capable de survivre aux dangers de l'île et en devenir un il y avait un fossé, un monde même. Et rares étaient ceux qui y parvenaient jamais. Fernando, l'insupportable militaire humaniste était de cette race. Mais où était le mérite quand toute sa vie n'avait jamais été consacrée qu'à ça : survivre ? Tuer ou être tué était une règle qu'il connaissait et appliquait d'ailleurs parfaitement bien. Mais je ne l'en méprisais que plus encore. A vaincre sans péril il n'y a pas de gloire !
Il en était bien autrement pour celui qui m'avait enfin rejointe et dont je connaissais à la fois tellement et à la fois si peu. L'homme n'était pas plus du genre à s'épancher que je ne l'étais à écouter et nos rapports se basaient sur bien des choses mais pas le moins du monde sur ce qu'avaient pu être, étaient ou seraient nos vies en dehors de ce périmètre devenu comme un gigantesque terrain de jeu pour les enfants pervers et un peu déments que nous étions lui et moi. Bien sur il m'arrivait de me questionner. Lorsque nous nous étions vus et que les moments avaient été aussi intenses qu'explosifs. Lorsque j'avais pu jouir en sa compagnie de quelques moments de cette liberté d'être plus que jamais moi-même et qu'Alekseï était le seul à daigner m'offrir, me permettre de vivre. Comble de l'ironie quand même, non ? J'avais découvert le sens réel et l'importance de ce mot, Liberté, entre les bras de Lahas et je n'aurais pas demandé mieux que d'en savourer les fruits en sa compagnie. Lui qui m'avait ouvert les yeux et révélée à moi-même. Lui qui m'avait fait comprendre qu'on ne devient jamais que ce que les autres attendent de nous. A moins de se battre et de s'imposer. Par la ruse s'il le fallait. Il avait commencé à m'apprendre tant de choses... mais la leçon s'était terminée de la plus amère des manières quand il m'avait rejetée cette ultime nuit avant mon arrivée sur cette île-ci. Je pensais ne jamais pouvoir l'oublier et, sur ce point, je ne doutais pas d'avoir raison. Mais j'avais eu tort lorsque je m'étais dite que personne d'autre ne pourrait jamais plus me faire connaître ce goût incomparable et addictif de la liberté. Alekseï y parvenait. Vraiment bien qui plus est. Et je crois que rien que pour cela mon affection lui était à jamais acquise. Mais n'allez pas le lui dire il pourrait bien vous croire ! Et vous savez quoi ? Il aurait raison car je le pense sincèrement.
Quel dommage ! L'endroit me semblait tellement bien choisi pour une lutte au corps à corps et qui se serait terminée en un bain de sang et de tripes ! avais-je dit en riant doucement et en venant doucement tournoyer autour de celui dont j'effleurais le dos d'une main légère avant que de revenir face à lui et de regarder la cigarette que j'éteignis et jetais sur l'une des tombes avec le mépris le plus parfait pour le repos des morts eJe n'aime pas fumer... Je ne le fais jamais que pour énerver mon monde et il semblerait que cela fonctionne plutôt bien, non ? pourtant j'avais jeté ce tube empli de poison, refusant de gâcher un moment que je voulais trépident et parenthèse diablement enchantée dans mon quotidien si sinistre. Et puis la cigarette ne me tuera jamais autant que ne pourraient le faire les sentiments. La confiance exagérée en l'humain tue. L'amitié et la loyauté trop exacerbées assassinent. Et l'amour... un soupir agacé à mes lèvres qui venaient si bien de frôler les siennes et ma main qui venait caresser la peau de son visage tandis que j'achevais dans un souffle sibyllin et chaud Les gens aiment toujours si peu ou si mal... Promets-moi donc de ne jamais m'aimer et de, toujours, me haïr avec fougue, passion et loyauté tu veux bien ?
Je riais mais les mots que je venais de prononcer possédaient cet étrange relent de véracité dénuée de toute illusion qui ne les rendaient que plus amers et prophétiques encore. Lorsque mon compagnon répondit à ma boutade sur les hypothétiques ondines qui eurent pu l'attirer dans leurs filets je ne pus m'empêcher de lui adresser mon radieux sourire et de conserver un silence bien plus éloquent encore que ne l'auraient été mes phrases, aussi jolies et bien tournées auraient-elles pu être. Oui l'amour, du moins au sens commun du terme, était une infâmie et je me jurais de ne plus jamais y succomber ! De toutes manière, et perdue sur ce bout de terre, que risquais-je ? Si loin et à la fois si proche de cet homme dont rien que le prénom tournoyant dans mon esprit suffisait à me blesser. J'avais juré de ne jamais aimé et m'étais lourdement trompée. J'en payais maintenant le prix et j'étais plus que jamais décidée à ne pas commettre une seconde fois la même erreur. Dommage... Parce que, en d'autres circonstances, alors je sais que l'homme avec lequel j'échangeais les plus sibyllins des mots et les plus ambigus des esquisses de gestes... Oui cet homme aurait pu me plaire. Sa révolte sourde que je sentais grondais sous sa peau, son regard qui n'était jamais que le miroir de ce qu'il voulait y laisser percevoir... Alekseï était un homme étrange, dangereux mais séduisant et même, fascinant. Et j'aimais à jouer avec lui de la plus impudique et irrévérencieuse des manières. Profaner une tombe ? Pareille à une enfant trop gâtée que j'avais pu être à une époque, je portais un doigt à mes lèvres et le mordillais légèrement avant que, de mon autre main, passer d'une tombe à une autre jusqu'à m'arrêter sur une au hasard. Courant jusqu'à ce monticule de terre orné dune croix et y sautait à pieds joints. Déterrant l'assemblage de bouts de bois je le jetais au loin et m'assis sans manière sur la dernière demeure d'un inconnu dont je me fichais éperdument. Invitant d'un regard et d'un battement de cils le jeune homme à me rejoindre je ris ce quelques mots
J'avoue et me confesse : je rêve parfois de profaner toutes ces sépultures et de faire les poches de leurs occupants. Après tout qui sait ce que nous pourrions y trouver. un regard plus mutin encore alors que je susurrais cette fois A moins que, un jour et si je décide de briser mon vœu d'abstinence involontaire, je décide d'offenser les hommes et les dieux en me vautrant dans la plus parfaite des luxures sur cette tombe ? Cela me ressemblerait assez, non ? un rire plus cristallin encore alors que je le voyais me rejoindre et sentais la soie de ses lèvres venir déposer un baiser sur mon épaule. Instinctivement je me laissais faire et me laissais même aller à me rapprocher de lui jusqu'à déposer ma tête au creux de son épaule. Mon regard se releva pour mieux s'ancrer au sien alors que je confessais en retroussant mon petit nez Et concentre-toi donc sur tes affaires, c'est une excellente idée ! Hormis le fait qu'elles rejoignent souvent les miennes et que c'est donc protéger mes intérêts je dois dire que je n'ai pas la moindre fichue envie de te voir te perdre entre les bras et les cuisses d'une sirène à la con ! Elle pourrait même t'en faire un, de chiard, non mais tu imagines ? Après tu n'aurais plus de temps pour moi.
Possessive, exclusive dans mes amitiés et mes amours je l'avais toujours été et je n'entendais pas changer de sitôt. Et bien que je me plaise à penser que l'homme à mes côtés et moi n'étions que des partenaires d'affaires je devinais qu'il coomptait un peu plus pour moi. Comme un ami. Quelqu'un qui comptait. Vraiment. Beaucoup. Et quelqu'un qui me comprenait et me devinait parfaitement bien aussi. Etait-ce parce qu'il m'avait observée qu'il savait ainsi lire en moi comme en un livre ouvert ? Ou était-ce bien plutôt parce que nos deux caractères de feux couvant sous les glaces se ressemblaient trop pour ne pas se comprendre. Parfois même sans parler. Ce qui n'en était que plus agréable encore. Un soupir, d'agacement profond cette fois, et une main qui passait dans mes cheveux alors que je me relevais et commençais à arpenter nerveusement les lieux. Du temps ? Non, je n'en avais que bien peu même si, en sa compagnie, l'illusion était parfaite. Mon temps de liberté m'était compté comme l'étaient les minutes accordés à ces détenus pour faire le tour de leur cour de prison. A un moment qui ne viendrait jamais que trop tôt, il me faudrait rejoindre les autres crétins de rescapés. Et la parenthèse enchantée cesserait, imploserait. Alors, oui, je voulais en profiter autant que faire se pouvait ! Revenant à lui, m'inclinant en une légère et amusante révérence, je pris l'une de ses mains et la posa à ma taille pendant que je conservais l'autre et nous entraînais tous deu dans une valse sans musique.
Si je le pouvais j'éviscèrerais volontiers cette greluche de Laura ! J'arracherais ses yeux toujours tellement emplis de peur et de larmes. Et je la crâmerai cette pudibone muette avant que de répandre ses cendres aux quatre vents. une grimace avant que je ne soupire et ne reconnaisse Mais elle a son utilité et si sa langue ne s'agite jamais assez à mon goût ses oreilles fonctionnent, elles, toujours parfaitement ! Et d'ailleurs … Il paraît que la folle à la peluche et toi vous connaissez ? Méfies toi beau jeune homme ou notre si « cher » maor Karsoca pourrait vite te prendre en grippe. Il n'apprécie pas que l'on tourne de trop près autour de sa petite protégée . un autre baiser à sa joue, plus appuyé alors que je glissais à son oreille Elle aussi tu la trouves jolie ? Méfies-toi des belles sirènes Alekseï ou, un jour, tu pourrais toi-même aller te perdre pour les beaux yeux de l'une d'entre elle. puis, regardant la forêt qui nous entourait avant que d'en revenir aux tombes Il y a une rumeur qui court au camps. Une rumeur qui prétend que de précedents naufragés auraient caché un butin dans le coin. Certains parient sur des armes, d'autres sur des bijoux... Moi je dis... Et si on tentait de le découvrir par nous-mêmes ? Et si on trouve quoique ce soit on partage à parts égales, comme toujours. un rire espiègle alors que je le tire par la main pour débuter notre chasse aux trésors Et si on trouve rien alors e me condamne toute seule à te préparer le dîner de ce soir. Avous que tu aimerais ça me voir te servir un dîner improvisé au clair de lune et sur la plage, non ?
Moi, en tous cas, cela ne me déplairait pas !
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(#) Sujet: Re: Danse macabre pour deux déments {Alekseï chou} Jeu 22 Jan - 11:03
Danse macabre pour deux déments
Alekseï & Pénopoline
Les humains c'est faible, bon d'accord c'est un humain aussi mais pas aussi faible que cela il fut un temps c'est sur, mais maintenant on pourrait dire de lui tout le contraire. Mais il ne s'en porte pas plus mal, plus pour oublier la faiblesse des autres ainsi que la sienne enfin celle qu'il avait... suivez un peu. Alekseï s'est devenu un truc bizarre, entre un con, un sadique, un cruel et romantique quand ça lui prend... Oui quand ça lui prend bien entendu, faut pas non plus tout croire...Il pencha sa tête en arrière pour respirer un peu de l'air qui l'entourer, rien ne lui faisait peur bien au contraire et ce n'était pas le potentiel cimetière qui aurait sa peau. Si des gamins ne l'avaient pas eu c'était pas ça, Alekseï posa son regard sur elle avec un sourire en répondant :
« -Oh si tu veux tout et encore possible très chère... Je suis capable de tout pour te faire plaisir, en le faisant pour moi également... »
Elle tourna autour de lui un instant en effleurant son dos ce qui le fit frissonner, avant d'éteindre sa cigarette l'air était soudain bien plus respirable et le jeune homme pouvait donc de nouveau la regarder, dans les yeux.
« - Tu sais que c'est mal d'énerver les gens... enfin sinon tu y arrives parfaitement bien. Un peu trop, on ta très bien appris ce qu'il fallait faire jolie blonde. »
Alekseï la regarda toujours avec un sourire, avant de la sentir venir à lui frôler ses lèvres et sa main qui caresser son visage avant qu'elle ne lui demande de ne jamais l'aimer, mais de toujours la haïr avec fougue, passion et loyauté... Il arqua un sourcil avant de lui répondre dans le creux de son oreille :
« - Je ne t'aimerais jamais par contre je te haïrais avec fougue et passion, pour la loyauté, il faudra le méritait, je ne la donne pas non plus à n'importe qui. Et puis aimer, c'est quoi ? C'est une façon d' haïr les autres non ? »
Il ne croyait plus en l'amour plus depuis oulà bien longtemps n'ayant jamais eu de vraies chances avec cela, du coup il avait décidé de ne plus aimer pour l'instant après l'avenir le lui dira bien entendu. Espérant ne pas avoir de chiard avec une nana bien entendu... Peno' courut à travers les tombes, pour finalement s'arrêter sur l'une d'elle, sauter dessus et faire un pseudo-rangement de tombe...Avant d'attirer Alekseï à elle. Qui secoua sa tête en arrivant vers elle avant de lui dire :
« -Oh quel bel aveux jeune fille, mais moi j'aurai trouvé une autre façon plutôt sympa va t'on dire. » il fit un mince sourire : « -ça c'est plus ressemblant avec ton caractère effectivement... » il avait déposé un baiser sur son épaule, Peno' se rapprocha de lui pour poser sa tête au creux de son épaule quand elle lui déblatéra toute une histoire sur ses intérêts ou encore en parlant d'une sirène à la con qui pourrait bien lui faire un chiard. Beurk c'était hors de question, ou pas encore Alekseï rit un instant avant de répondre :
« -Que crois-tu ? Que je vais tout laisser tomber pour les cuisses d'une naïade, avec qui je pourrais en avoir un de chiard ? Tsss... tu ne me connais pas encore et puis je préfère protéger mes affaires c'est sur est certains. »
Quoi qu'à ce rythme là c'est avec elle qu'il aurait un gamin, à force d'avoir tellement de moments de plaisir ensemble Alekseï sourit, avant de la regarder quand elle lui parla de Laura :
« -Moi je l'aime bien Laura, enfin seulement pour son côté fille qui à peur de tout... Oh oui une parfaite utilité, je ne pourrais pas en dire le contraire... » Il arqua de nouveau un sourcil avant de lui dire :
« -oh elle ? Le Major Karsoca pourra essayer ce qu'il veut, je lui ferais comprendre que sa petite protéger ne lui ferait pas faux bond... de plus elle n'est pas aussi jolie que toi bien au contraire.Tu es ravissante, elle ne ressemble pas à grand chose à côté de toi. »
La jeune femme déposa un baiser sur la joue d'Alekseï en lui parlant d'un butin, pour finir par lui dire de tout partager ensemble s'ils le trouvent tous les deux :
« - Tu sais que croire aux rumeurs c'est le début de devenir comme eux ? Tu sais les horribles naufragés si mielleux, à tes yeux... » Penopoline lui prends la main, lui il finit par l'attirer à lui avant de lâcher :
« -Hum... Intéressant cela, mais ça me donne surtout envie de profiter de ton innocence. Même si ton idée me tente bien aussi »
Alekseï l'embrassa dans le cou profitant juste un instant de son odeur, après tout ça faisait un moment qu'ils ne c'étaient pas vue
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(#) Sujet: Re: Danse macabre pour deux déments {Alekseï chou} Ven 23 Jan - 1:47
Le souffre est notre essence
Laura ne plaît aux gens que parce qu'elle leur permet de cristalliser leurs plus folles, bienveillantes ou sombres envies. avais-je dit alors que nous dansions sur une musique silencieuse et nos regards rivés l'un à l'autre. Sur moi ses mains se faisaient légères, à l'instar de ces mots que nous prononçions, chuchotions du bouts de ces lèvres qui étaient nôtres et se frôlaient plus souvent que de raison. Certains ne voient en elle qu'une occasion de devenir ce preux chevalier qu'ils rêvaient d'être enfant. D'autres la dévorent des yeux pour ce qu'elle leur inspire de désirs sadiques et pervers. Mais, en fin de compte, tout le monde aime Laura. un pas de plus , gracieux et gracile qui me ramène plus près de lui encore au point que je sentais presque les palpitations de son cœur répondant au mien. Un sourire plus empreint de pudeur à mes lèvres alors que je demande en riant pour mieux tenter de dissimuler mon trouble à ce moment précis Mais, toi... Toi qui connais les deux femmes en moi... Laquelle préfères-tu Alekseï ? Laquelles pourrais-tu ...
« Aimer » fut le mot que je ne prononçais pas alors que je me figeais et le regardais encore plus intensément un moment avant que de lâcher, peut-être un peu trop abruptement sa main et me reculais comme pour restaurer entre nous une distance salutaire que j'oubliais parfois bien trop vite dès que nous commencions à jouer, lui et moi. Et ces mots que je m'entendis prononcer comme pour briser, repousser ce souffre que je sentais peu à peu venir nous nimber et qui menaçait de faire basculer notre relation vers quelque chose de différent. Quelque chose dont ni lui ni moi ne voulions entendre parler, d'ailleurs. N'était-ce pas ce qu'il venait très clairement de laisser entendre lorsqu'il avait si farouchement assuré que la femme susceptible de l'arracher à ses affaires pour faire de lui un père n'était certainement pas née. Vraiment ? Marrant mais une partie de moi aurait presque pu jurer le contraire. Peut-être même était-ce ce que je désirais au fond ? Une grimace comme pour me flageller silencieusement de me perdre dans des conjonctures qui n'avaient pas lieu d'être. Pour lui, comme pour moi, seules les affaires comptaient. Et ce quelque soit le sens que l'on veuille bien donner à ce mot. J'étais une espionne qui surveillait, épiait et volait ces êtres qui m'avaient accueillie et acceptée. Il était un homme qui mentait dans un sourire, trichait d'un regard et se servait de quiconque pouvait lui être utile. Se servait-il de moi aussi ? Je n'avais pas la prétention ni la trop grande candeur de penser qu'il eut pu en être autrement. Mais à ce jeu ni lui ni moi n'étions dupes. Il m'utilisait et j'en faisais tout autant. Redoutable et bien sulfureuse alliance que la notre. Union sacrilège et impie où nous ne vénérions qu'un seul Dieu : nous-mêmes. Après nous le déluge ? Tout à fait ! Et puis quel organisme humain ne se développe pas aux dépends d'un autre ? Darwin affirmait que l'homme descend du primate... Je m'amusais parfois à penser l'inverse que l'homme naissait Homme et, au fil des aléas de la vie, finissait singe primitif et primaire qui ne se soucie guère plus que d'assouvir ses propres besoins, ses seules et uniques envies. Et que le malheur de tous les autres fassent donc mon bonheur tiens ! Il me le devait et je le valais bien ! Nous, le valions bien en fait.
Je ne comprends pas cette sorte d'hystérie collective qui poussent tous les rescapés à vouer une telle admiration à ce fichu militaire ! En quoi cet homme à la mine toujours si grave et à la gâchette plus que sure est-il différent des miens ? Il a juré de servir sa patrie, les miens aussi. Et, en l'occurrence, ces terres sont notre patrie et, eux, ne sont que les envahisseurs ou les invités que nous ne tolérons que parce qu'ils nous servent.
Avais-je commencé à commenter avec verve et fougue avant que de me taire et de ronronner silencieusement devant les mots qui avaient glissé des lèvres de mon ami et qui me faisaient plaisir, inutile de le nier. Si j'avais pu faire preuve de la moindre once d'objectivité alors j'aurais sans doutes admis que la petite folle à la peluche était du genre bien belle et qu'il était pour le moins normal de voir les hommes se prendre d'affection, pas toujours innocentes j'en étais certaine, pour celle qui ne semblait pas même s'en rendre compte d'ailleurs. Thaïs était une beauté sauvage que bien des hommes rêveraient de d'apprivoiser, de dompter. Mais apparemment pas celui qui parvenait toujours à me faire naître le rose à mes joues. Pure flatterie et flagornerie uniquement destinée à flatter mon égo déjà bien trop grand dans le but de museler ma méfiance ? Là, je le reconnais, j'avais la faiblesse de penser qu'Alekseï était sincère et qu'il me trouvait réellement jolie. Voir belle. Accorder autant d'importance à ce qu'il pouvait penser de moi était sans doutes ridicule et la dernière des choses à faire mais, voilà, j'avais cessé depuis longtemps de me poser la moindre question quand lui et moi étions réunis. Je me laissais glisser dans ces eaux troubles où nous nagions ensemble et où tout semblait alors possible. Même le plus fou ? Surtout le plus fou ! Un peu comme ce jeu que je lui proposais et qu'il commenta avec son trait d'humour habituel.
Et voilà le moment où le Princebien trop charmant redevient crapaud en me comparant à ces hideux et grotesques rats de labo que son ces rescapés... avais-je feint de me vexer alors qu'il ma taclait doucement et me rappelait que, en effet et j'aurais pourtant donné bien des choses pour qu'il se trompe, à force de vivre à leurs côtés à ces cloportes je finissais par leur ressembler ! Une moue boudeuse qui précéda un haussement d'épaule puis je lui avais pris la main, bien décidé à faire de notre entrevue un autre de ces moments délectables que nous aimions tant à partager lui et moi. Mais peut-être mes mots s'étaient-ils faits trop taquins ou mes regards bien trop éloquents... Il avait consenti à prendre ma main mais uniquement pour mieux me ramener à lui l'instant suivant. De nouveau nos souffles si prochent qu'ils se mêlaient tout comme nos regards se fondaient l'un dans l'autre. Un autre baiser déposé au creux de ma nuque alors que ses mots promesses de tant d'interdits bourdonnaient, se faisaient lancinants et troublants à mes tympans. Un frisson qui me parcourrut alors que je le laissais goûter à ma peau sucrée. Un soupir de plaisir que je ne pus retenir. Et ma main qui s'ancrait à sa nuque alors que mon visage venait effleurer le sien. Mes lèvres sur les siennes et mes iris plongées dans les siennes Envies... Plaisir... Deux mots qui s'accordent si bien, non ? ma main qui remontait le long de sa nuque pour mieux se perdre dans ses cheveux alors que je lui offrais l'aube d'un baiser Mais puisque tu as juré de ne jamais m'aimer mais promis de me haïr avec fougue et passion... je me penchais pour l'embrasser vraiment cette-fois. Instant étrange où les pulsions se fnt trop fortes pour être retenues. Moment où, une fois de plus, tout menace encore de basculer vers cet inconnu dont je ne veux plus même entendre parler depuis Lahas. Mon souffle qui se précipite alors que je sens mon corps s'animer d'un feu que je ne connais que trop bien. Je l'avais regardé en me mordillant la lèvre et en m'éloignant légèrement de lui. Il était beau et, oui, je le désirais. Est-ce que je l'aimais ? Il l'avait dit lui même : aimer c'était haïr autrui. Et puisque ni lui ni moi ne croyions plus à l'amour alors il ne nous restait plus qu'à nous haïr ! Riant à gorge déployée je lâchais sa main et me précipitais vers les limites du cimetière, à l'orée de cette jungle qui nous cernait. Un regard par dessus mon épaule alors que je le mettais au défi Je veux jouer ! Si jamais tu me trouves et parviens à m'attraper en premier alors je réaliserai le premier des vœux qui franchira la barrière de tes lèvres. Et si, je parviens à te maîtriser avant, alors ce soir c'est toi qui me prépareras un repas au clair de lune. Prêt ? Attrapes moi si tu peux Alekseï !
Puis sans même attendre sa réponse je m'étais précipitée dans les méandres de cet océan de verdure où je me languissais de le voir me rejoindre. Il était un prédateur ? Alors qu'il le prouve et fasse de moi sa proie ! Mais attention car la petite souris que je suis pourrait bien lui réserver une surprise. Et j'étais fermement décidée à remporter la partie et à le voir me servir à dîner. Et alors on verrait qui profiterais de la si fausse innocence de l'autre... Je ris doucement avant que de regarder autour de moi. Ici le soleil ne pénétrait que difficilement et il y régnait en permanence une semi pénombre qui n'en rendrait notre jeu que plus palpitant encore. Peu désireuse d'aller trop loin et de me perdre je courus quelques minutes avant que d'apercevoir un arbre gigantesque dont le tronc noueux était comme couvert de ces lianes que je m'empressais d'escalader. Essouflée mais riant encore sous cape je parvins jusqu'à une branche assez élevée d'où je pouvais apercevoir les environs. Et lui... Silencieux comme un fauve, gracieux aussi. Il avait accepté mon jeu ? Parfait. Je me voyais déjà l'emporter quand je dus glisser et me retrouvais à tomber à la renverse pour finalement arriver, ou plutôt me fracasser sur ce tapis de mousse humide sur lequel je perdis connaissance. Bon, là, il fallait bien le dire, j'étais plutôt mal barrée ! J'avais voulu l'appeler mais ma gorge s'était serrée, le paysage s'était mis à tourner autour de moi et, oui, je finis par m'évanouir. Espérons que Alekseï était aussi bon chasseur qu'il le pensait sinon je finirais bouffée par le premier fauve qui passerait par là... Et j'avais d'autres ambitions que de finir en rôti humain !
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(#) Sujet: Re: Danse macabre pour deux déments {Alekseï chou}