(#) Sujet: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Lun 29 Déc - 17:21
Les lueurs de l'Aube
Les derniers rayons de l'astre lunaire s'immisçaient entre les stores vénitiens de ma chambre venant caresser les traits de mon visage semblant vouloir m'extirper doucement de ce sommeil où je m'étais plongée il y avait encore bien trop peu de temps. La veille j'avais de nouveau fait le mur pour m'en aller rejoindre ce garçon avec qui j'avais passé les plus enivrés et sensuels des moments mais dont j'oubliais d'ors et déjà aussi bien le prénom que le visage. Pourquoi me serais-je donné la peine d'ancrer à ma mémoire celui dont je me fichais éperdument ? Les hommes passaient, dégustaient et savouraient ce corps que je leur abandonnais de bonne grâce avant que de s'en aller sans jamais se retourner. Les attaches, les sentiments et toutes ces choses ô combien ennuyeuses n'étaient que des entraves dont je me passais parfaitement bien, merci ! Et ces messieurs, pas toujours très libres d'ailleurs, ne semblaient guère prendre ombrage de cette indépendance que, de toutes manières, je n'avais de cesse d'afficher. Libre j'étais et libre j'entendais bien demeurer ! Quant aux rares spécimens qui auraient eu la malencontreuse idée de tomber amoureux de ma pomme il suffisait généralement de les laisser vivre leur fantasme quelques jours durant pour les en détourner, et plus encore les en dégoûter, à tout jamais ! Par moments être la plus royale des pestes avait ses avantages, j'aurais bien mauvaise grâce de le nier !
Je plongeais plus profondément encore sous ma couette, tentant de fuir cette lueur argentée qui se faisait bien intrusive, mais je savais le combat perdu d'avance. Déjà s'éveillait en moi l'envie de sortir, de fuir quelques instants seulement cette maison si parfaite où dormaient paisiblement les plus parfaits des parents. Ces mêmes êtres qui s'efforçaient encore de croire que leur progéniture était la plus parfaite des créatures que la Terre ait jamais engendrée ! La modestie n'était visiblement pas l'apanage de la famille ! Quoique, à bien y réfléchir, je pouvais bien incarner la perfection... tout dépendait du sens que l'on voulait bien donner à ce mot. Si cela signifiait que j'étais la plus frondeuse et téméraire des jeunes filles, celle qui pouvait d'un regard ou d'une phrase joliment tournée vous faire gober les plus grosses des couleuvres et celle qui adorait se noyer dans des océans d'apparences futiles pour mieux dissimuler sa quintessence... Alors, oui, j'étais bien cet être ! N'oublions pas d'ajouter que je n'avais pas non plus mon pareil pour parvenir à sortir de chez moi sans faire le moindre bruit et me faufiler, telle une ombre, dans les profondeurs de cette île qui m'avait vue naître et que je considérais un peu comme mon royaume.
D'elle, il n'y avait pas un recoin que je ne connaisse et n'ait appris, avec le temps, à aimer. Et si l'on me l'avait demandé, j'aurais pu dresser la plus parfaite des cartes typographiques de ce lieu que je connaissais encore mieux que le fond de ma poche ! Le trajet jusqu'à cette crique où j'aimais à m'isoler permit à Dame lune de s'en retourner dormir, abandonnant la place à son jumeau solaire qui se levait paresseusement à l'horizon. Y avait-il plus merveilleux spectacle que cet infini où les couleurs si chatoyantes de l'aube se mêlaient en un gracieux ballet ? Je regrettais presque de ne pas avoir emmené avec moi mon carnet d'esquisses mais je savais que le hasard était parfois bien roublard et aurait sans doutes trouvé le moyen de mettre sur mon chemin l'un de ces ignobles petits curieux qui se seraient sans doutes délecté de voir que la petite princesse n'était, en fin de comptes, pas aussi futile qu'elle le prétendait. Et j'avais mis bien trop d'énergie et de temps pour parfaire ma carapace de teigne pour laisser quiconque la fendiller ! Alors que j'arrivais à un embranchement je me figeais et fus prise par une envie de m'en aller rejoindre le seul homme qui ait jamais trouvé grâce à mes yeux. Le seul que j'ai jamais respecté avec mon père. Nemo évidemment. Sa présence était toujours une douceur à ma vie. Une sorte de parenthèse féerique pendant laquelle je pouvais – presque- laisser tomber le masque et me dévoiler dans toute ma complexe plénitude. Oui, Nemo comptait pour moi. Parce qu'il était comme ce reflet que me renverrait le miroir de cette vérité que je m'efforçais, le reste du temps, d'enterrer. La vérité est trop triste et fade ! Vive les apparences mensongères !
Sans même m'en apercevoir j'atteignais la crique surplombée par ces si hautes falaises desquelles j'aimais parfois à sauter. Histoire de mieux sentir la mort me frôler un instant et lui échapper le suivant. La vie est tellement courte ! Et j'adorais sentir ce sang bouillonner en mes veines, rugir et s'emballer lorsque les plus fortes des émotions venaient menacer de faire exploser mon cœur. Les gens me prenaient pour une princesse et je ne pouvais leur donner tort. Cependant ils ignoraient à quel point mon existence si parfaite pouvait parfois se révéler d'un ennui mortel. Les sensations fortes étaient les seules qui me permettaient de réellement éprouver quelque chose... Ca, et la peinture bien sur. Un jour il faudrait que je peigne cet endroit... Pour mieux en graver à jamais la saisissante beauté ! Et peut-être même bien y esquisserais-je la silhouette d'un humain pour une fois. Nemo ? Peut-être bien en effet. Je ne voyais guère que lui pour... Mais, le fil de mes pensées et pérégrinations intérieures se rompit au moment même où j'aperçus, non loin de moi, se tenir une silhouette humaine. Je n'étais donc pas la seule à me montrer matinale ? L'un de mes sourcils s'arqua très légèrement alors que mes yeux se plissaient pour tenter de mieux discerner les traits de cet homme qui ne m'avait pas encore aperçue. Sa corpulence était fine et athlétique à n'en pas douter et je me surpris à esquisser en mon esprit les courbes, pleins et déliés d'un corps que je pourrais prendre plaisir à dessiner. Il était séduisant, cela ne faisait aucun doute. Mais bien d'autres hommes l'étaient ! Et s'il n'avait été qu'une belle gu*ule sans doute ne me serais-je pas attardée plus que cela sur lui. Mais...
Mais il y avait quelque chose chez lui qui m'attirait, m'intriguait plus encore. Cette sorte d'aura invisible mais presque magnétique qui le nimbait et faisait naître à mon épine dorsale le plus étrange des frissons. Et cela m'agaçait prodigieusement ! Je détestais ne pas comprendre ce que je ressentais ! Et puis, alors que je m'approchais plus encore et parvenais à apercevoir les traits de ce visage qu'il relevait enfin vers moi je fus surprise de ne pas être capable d'y associer un nom. Je pensais connaître tout le monde sur l'Hydre... Non ! Je connaissais tout le monde ! Et encore plus quand il s'agissait des hommes ! Mais lui... Visage familier mais pourtant inconnu... Comme si je l'avais déjà croisé à maintes reprises mais sans encore jamais lui avoir parlé. Qu'à cela ne tienne ! Puisque l'occasion se présentait enfin à moi de réparer cette incompréhensible erreur de ma part je n'allais certes pas la laisser filer ! Sans même encore me préoccuper de savoir ce qu'il pouvait bien faire ici alors que le reste des nôtres était encore assoupi, je franchis les dernières mètres qui nous séparaient et m'assis à même le sol, ramenant mes genoux à ma poitrine pendant que la bise saline provenant du large venait faire virevolter mes cheveux. Je ne lui avais jeté qu'un bref et léger regard, pas adressé plus qu'une ébauche de sourire avant que de me détourner pour mieux reporter la limpidité de mes prunelles sur l'onde. Sortant un paquet de cigarettes de ma poche, j'en portais une à mes lèvres avant que de poser le paquet au sol et de le pousser dans sa direction. Puis, prenant mon temps, je sortis un briquet avec lequel j'allumais ma cigarette et me tournais enfin vers lui pour le lui lancer.
Profites en bel éphèbe ce matin c'est moi qui offre ma clope ! Ce n'est pas tous les matins que je trouve quelqu'un d'encore plus matinal que moi. riant doucement tout en posant mon menton sur mes genoux et en inclinant la tête de manière à mieux le voir, je tirais une latte et rejetais un cercle parfait de fumée avant que de poursuivre Et si tu es sympa et te montres gentil avec moi alors peut-être même que je t'inviterais à prendre le petit-déjeuner chez moi. Nous y serons tranquilles mes parents doivent siéger au Conseil ce matin. un soupir et un haussement las d'épaules m'avaient échappés avant que je lui souris franchement cette-fois et ne lui tende ma main Je m'appelle Peny au fait. Enfin... Penopoline Mindy Harsvelt si tu veux mon pedigree entier. puis, le dévisageant de la tête aux pieds sans même me cacher j'ajoutais, mon petit nez se retroussant et une lueur de malice dans les yeux Et toi ? Tu es qui au juste ? Parce que, jusqu'à toi, j'étais persuadée de connaître les noms d'absolument tout le monde. puis, riant doucement j'ajoutais et déjà espiègle Mais j'aime bien les énigmes... Et, toi, tu seras celle du jour !
Marrant... Cet inconnu au regard perçant me donnait une irrépressible envie de jouer. Et c'était encore plus drôle d'ignorer les règles d'un jeu que je doutais, pour une fois, de mener ou même de gagner. Quoique... Qui pouvait savoir ?
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(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Mar 30 Déc - 23:05
Les lueurs de l'Aube
look behind you
Le son du feu qui crépitait me ramena à la réalité, je devais au plus vite me mettre en route pour l’hydre. Je n’y habite pas réellement mais fait comme si depuis le jour du massacre. Je traine dans leur village, les côtoie, travaille à leur cotés mais pourquoi ? Pour m’attacher et encore être submergé par les mêmes émotions que dans le passé ? Je ne pense pas…J’aimerais pouvoir les chasser de chez eux pour reprendre leur place mais je doute que tout s’engrange comme j’en ai envie. Je préfère m’attendre au pire afin d’être prêt. Prêt à être un homme n’éprouvant plus aucun remords lorsque qu’il massacre une population entière. Je devrai tuer des hommes, des femmes et probablement des enfants. Je n’ai aucune pitié en ce qui concerne les femmes et les hommes mais je refuse d’auté la vie à une pauvre âme. Les autres le peuvent mais moi je ne suis pas encore prêt à cela. Je peux regarder mais pas faire. Il y a parfois du bon à être un chef, je leur donne des ordres et ils s’exécutent sans broncher. J’ai essayé de le faire à maintes reprises mais sans résultat, je me résignais. Je clignai des yeux et regardai ma montre. Il était temps pour moi de me mettre en route. Je me redressai en soupirant, jetai de l’eau sur le feu et me saisi du petit sac en osier que les femmes de ma tibu m’avaient confectionné en guise de cadeau. Avant de m’enfoncer dans la jungle, je fis le tour des petites maisons du village pour vérifier que tout allait bien. Je doute qu’ils risquent quelque chose à cette heure mais j’aime m’en assurer. Quand se fut fait, je m’engouffrai dans la nature.
La route n’allait pas être sans embuches ! Par chance, je connais l’endroit comme jamais. Je sais où se trouve les marécages, les sables mouvements ou encore les petits points d’eau perdu. Au fil du temps, j’ai appris à prendre des raccourcis afin d’éviter tout ces endroits qui pourraient retenir ma curiosité. Enfin, je me passerez tout de même d’explorer les sables mouvants. Je marchai d’un pas franc et rapide afin de ne pas me mettre en retard dans mon périple. Mes jambes se dépêchaient mais mes yeux prenaient leur temps pour épouser les formes des végétaux. Je respirai à plein poumon afin d’absorber l’air légèrement humide et déjà étouffant. Cette verdure, ces odeurs, ces bruits… Pour rien sur cette terre je n’échangerais cette jungle ! Même pas une femme blanche à un esclavagiste ! Tout cet écosystème vaut bien plus que deux cent mille dollars. Je laissai mes mains vagabonder sur les plantes et essayai de deviner qui elles étaient. Le bout de mes extrémités s’accrochèrent sur leurs nervures, leurs limbes lisses ou dentelées. Rien que ce petit moment de communion me mit le sourire. Je fini par reprendre mon sérieux et essayai de ne plus me distraire. Je ne serais pas en retard mais j’avais envie de me rafraîchir avant d’aller me mettre au travail. J’approchais de l’hydre, j’y étais presque. J’allais devoir continuer en ligne droite pendant quelque mètre et allais tomber sur la crique qui reliait l’hydre et la jungle. C’était toujours par là bas que j’arrivais. Je trouvais que c’était l’endroit idéal pour ne pas se faire prendre car si c’était le cas, je doute que mes plans se déroulent bien. Je me devais d’être discret et invisible. Je ne voudrais pas trop attirer l’attention et surtout les foudres et les regards des gens important de l’Hydre.
Quand j’arrivai à l’endroit où la végétation disparaissait, je m’abaissai et surveillai l’endroit quelques minutes. Il n’y avait personne… Le vent soufflait une brise fluette et douce. Je soupirai de soulagement et me dirigeai vers l’étendue d’eau. Quelques mètres plus loin, j’avais délaissé mes vêtements sur la falaise. Je me méfie de l’eau car ses mouvements perpétuels pourraient éclabousser mes tissus. Je les avais donc laissés là-haut. Il n’y avait personne alors je pouvais me permettre de les laisser sans surveillance un petit instant. Je posai mes yeux sur le liquide turquoise et y plongeai sans attendre. L’eau était à la température parfaite, ni trop froide, ni trop chaude. Elle avait le temps de chauffer grâce au soleil hardant pendant la journée et de se rafraîchir par le vent froid de la nuit. Je trempai dans l’eau limpide à peu près quinze minutes, cela est plus que suffisant. De plus, le soleil s’était levé, il ne fallait pas que je traîne nu très longtemps, on ne sait jamais. Je nageai jusqu’à la rive et tirai mon corps hors de l’eau. Je chantonnai un chant de ma tribu entre mes dents et balançai mes bras en rythme pour donner un tempo. Je tapotai sur mes abdos pour imiter le bruit assourdissant des tambours. J’étais tellement entrainé dans mon rythme que j’aurais été capable de faire la danse qui accompagnait le chant habituellement. Mais mon élan fut freiné quand mes yeux furent capté par des baies bleues. Je souris et me mit à ricaner.
Je m’en approchai et les dévisageai du regard. Ces baies me rappelèrent de bon souvenirs sur le moment. Autrefois, j’en avais ingéré car on m’avait dit que son gout était délicieux et il l’était. J’étais tellement fou de sa saveur que j’en cueilli un grand panier et je les dévorés toutes sans même en partager une seule. Je me rappelle encore de son goût délicat et légèrement sûre, sa texture en bouche était fondante et sa chaire bien croquante. Vous allez me dire mais alors pourquoi je n’en prends pas une poignée ? Et bien tout simplement parce que je me le refuse. Je n’ai pas été malade avec mais j’ai uriné bleu pendant plusieurs semaines. Mes amis se moquaient de moi et ne cessaient pas de me surnommer « trekvak » ce qui veut dire en langue commune « faiseur de bleu ». On ne dirait pas que cela est insultant à première vue mais chez nous cela était une remarque plus que rabaissante. J’avais adoré manger ces baies mais haïs les années de moqueries qui ont suivit. Maintenant, cela fait partie du passé et plus personne n’oserait évoquer la chose sauf mes plus fidèles amis. Je secouai la tête et en arrachai une pour la symbolique. Je ne comptais pas la manger mais après réflexion, personne n’était là pour me dire ce que j’avais à faire. Je la fis rouler entre mes doigts épais et ensuite la lançai dans mon goitre et la mâchai longuement tout en remontant la falaise pour rejoindre mes vêtements. Je m’approchai lentement de l’endroit en laissant librement virevolter mes parties génitales à l’air. Ce moment de liberté ne dura pas longtemps malheureusement.
Tout à coup, j’entendis un bruit inhabituel dans les buissons. Je me ressaisi et enfila mon sous vêtement ainsi que mon pantalon. Je n’eus pas le temps d’enfiler le reste car je vis une petite tête blonde s’approcher de moi. Je la regardai légèrement saisi mais pas trop. Je n’avais pas eu le temps de m’éponger comme il se devait alors mon corps suintait encore. Je ne dis rien et la laissa s’assoir à coté de moi. Je ne savais pas qui elle était mais son visage ne m’était pas inconnu. C’est une jolie jeune femme avec un corps désirable. Son visage délicat aux traits doux se laisse entourer d’une cascade de cheveux blonds. Elle possède des yeux bleus clair presque aussi bleu que les miens. Je ne brisai pas le silence mais elle le fit. Elle me lança son paquet de cigarette et me dit que je pouvais me servir. Je ne compris pas tout le vocabulaire qu’elle utilisait mais j’en avais compris le sens et cela était le plus important. Je regardai la petite boite sous toutes ses coutures en haussant les épaules tout en posant mon regard sur elle. -Je n’aime pas ça désolé.
Je le lui renvoyai. Je lui avais légèrement menti car il m’arrivait d’en fumer parfois mais il fallait que je m’invente une autre vie ici et ne copie pas celle que j’ai avec les miens. Je ne garde que mon nom car il est inconnu de tous. Je ne savais pas quoi lui dire réellement. Je n’avais pas l’habitude des femmes des originaires, elles sont si compliquées. La jeune femme continua de me faire la conversation quant à elle. La jolie blonde me dit que si j’étais gentil, j’aurais droit à être invité chez elle. Je ne saisi pas réellement le sens de son invitation. Qu’attendait-elle de moi ? Juste un déjeuner ou ma chaleur entre ses cuisses ? Bien que ces deux offres soient alléchantes, je doute que mon employeur soit content de ne pas me voir arriver. Je fini par m’assoir à ses cotés et c’est à ce moment qu’elle me présenta sa main en me disant son prénom. Je la lui pris dans le creux de la mienne et posai mes lèvres sur celle-ci. Je trouvai cela amusant de la saluer de cette manière.
-Je m’appelle Lahas, je travaille souvent dans les champs. C’est sûrement pour cela que vous ne m’avez jamais vu.
Ce n’était pas une bonne excuse et surtout je savais que ça allait en entrainer d’autre. Les femmes d’ici sont très bavardes. Je lâchai sa main et saisi mon T-shirt comme pour l’enfiler.
-Qu’est ce qu’une jeune femme comme vous fait dans les parages à cette heure ?
Généralement à cette heure tout le monde dors encore ici. Mais pas elle…Pourquoi ? Enfin cela la regarde mais traîner dans une crique c’est peu commun.
-Vous aimez peut-être la fraîcheur du vent mélangé à la chaleur du soleil qui se lève ?
J’avais l’impression d’être aussi bavard qu’elle en cet instant mais je n’aime pas devoir me retenir. Je l’inspectai en suivant ses courbes du regard et ensuite le relevai vers son visage.
-Sauf votre respect, pourquoi souhaitez-vous m’inviter chez vous ? Enfin je veux dire…On ne se connait pas…
Autant savoir ce qu’elle attendait de moi non ? Elle semblait assez jeune. Non pas que j’aurais des remords de faire quelque chose mais je préfère vérifier toutes les hypothèses possibles. On n’est jamais trop prudent dans ce monde. J’encrai mon regard dans le sien en attendant sa réponse. J’étais assez doué pour faire passer des émotions sur mon visage alors quoi que je puisse penser, elle ne percevra jamais rien si je ne décide pas de le lui communiquer. Elle semblait joueuse… sur quoi je suis encore tombé…
Dernière édition par Lahas Brody le Lun 31 Déc - 11:30, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Mer 31 Déc - 1:08
Les lueurs de l'Aube
Il est des moments magiques dans une existence. Des instants emplis de ces beautés et de ces trésors que la plupart des gens ne prenait pas même le temps d'apprécier, pressés qu'ils étaient d'aller se faire déchiqueter par le tourbillon de leur quotidien. Ils se levaient et, déjà, n'avaient en tête que ces tâches qu'il leur incomberait d'accomplir au mieux et, à leurs corps déjà las et fourbus était chevillé ce sens du devoir que je connaissais sans pour autant encore à voir à le supporter vraiment. Peut-être était-ce cela, ce refus catégorique de me mouler dans ce moule insipide qui les avait tous si bien formatés, que je m'échinais à faire de chacune de mes journées une fête enivrante et plus légère qu'une plume. Pour ne pas leur ressembler, faire de ma prétendue futilité une cuirasse qui me protégerait de leur si sérieuse morosité. Mais j'avais déjà atteint mes dix-huit ans et je sentais gronder sous la peau de mon géniteur l'envie de me voir enfin faire face aux responsabilités qu'entraînait le fait de porter son nom. L'enfance avait été la plus dorée des périodes mais, déjà, je la sentais s'étioler, s'éloigner poussée au loin par ces embruns iodés qui venaient chatouiller mes narines. Certaines de mes prétendues amies assuraient que c'était en perdant sa virginité que l'on devenait femme. Je souriais et m'abstenais toujours de répondre parce que cela n'était que profonde bêtise ! S'envoyer en l'air ? On le faisait pour sauter le pas, se débarrasser de ce qui, en réalité, n'était jamais que la plus naturelle des choses. D'ailleurs je ne comprenais pas leur empressement à « devenir femme » si, ensuite, c'était pour ainsi se restreindre. Coucher une fois, oui, mais ensuite il fallait se montrer raisonnable et prudente. Que dirait les gens sinon ? Ce qu'ils murmuraient à mon sujet dès qu'ils pensaient que je ne pouvais pas les entendre tiens ! Que j'étais une fille de mauvaise vie, de petite vertu … une garce et encore ce n'était là que les plus polies des commentaires que mon attitude libertine et libertaire pouvait engendrer ! Mais tout cela glissait sur moi comme la bise matinale soufflait maintenant sur l'onde miroitante. Rien ne m'atteignait parce que j'étais telle que je voulais l'être. Libre.
Et c'est aussi pour cela que j'aimais à venir en ces lieux si reculés que rares étaient ceux à s'y aventurer sans en avoir la meilleure des raisons. A savoir une quelconque mission ou tâche à accomplir pour notre communauté. Parce que, oui, ici tout le monde travaillait. Sauf moi. D'après mon père c'est parce que je devais étudier et que les travaux manuels ne seyaient guère à un être de ma condition. Cette excuse en valait une autre j'imagine mais, à mes yeux, cela signifiait surtout que mon père refusait que je partage le quotidien de cette masse dont il prétendait vouloir le bien mais qu'il méprisait, tout simplement. Pourtant, moi, j'aurais bien aimé pouvoir travailler. Pour apporter ma contribution ? Peut-être même si je savais pertinemment que mes motivations étaient bien moins altruistes ! Je voulais me chercher, me perdre pour mieux me trouver. Me révéler à moi-même et trouver ma vérité et non celle que l'on modelait pour moi. Mon enfance avait été baignée de la plus parfaite des libertés comme pour mieux me permettre d'en profiter avant que ne s'abatte sur ma nuque opaline le couperet des responsabilités. Encore elles. Si cela continuait je finirais par y devenir allergique ! Alors, ici, lorsque je sentais le sable encore humide de la rosée matinale glisser entre mes doigts fins, je me sentais bien. Ici j'étais cernée par la nature mère et j'avais l'impression de pouvoir m'y ressourcer. Sentir vibrer le cœur de l'île plus encore que le mien. Le doux clapotis de l'eau berçait ma respiration paisible. Les premiers rayons du soleil venait caresser et réchauffer l'albâtre de ma peau. Et le silence m'apportait une sérénité sans pareille. Du moins était-ce ce que j'y trouvais habituellement. Mais pas ce matin-là.
Mon regard avait glissé pour mieux s'y ancrer à ces miroirs limpides qui n'étaient pas sans rappeler les miens. Il ne voulait pas de mes cigarettes et, sans un mot ni même le moindre geste je me contentais de hausser doucement les épaules tout en laissant le paquet à sa disposition. Une bise un peu plus forte qui fait virevolter mes cheveux et luire la peau de son torse encore dénudé. Il est fin mais je peux discerner la plus ciselée et nerveuse des musculatures. Mes lèvres s'étirent en un regard des plus appréciateurs alors que je l'observe sans même en rougir. Son visage est saisissant de ce genre de beauté classique que de légères imperfections rendent, paradoxalement, plus parfait encore. J'avais dit le trouver séduisant... je me trompais. Il était bien plus que cela et je n'étais pas vraiment certaine que cela ait quoique ce soit de rassurant. Parce que... parce qu'il était différent. De tous les autres garçons que j'avais pu croiser. De tous les autres tout court, ne puis-je m'empêcher de penser sans réellement comprendre la raison de cette bien saugrenue pensée. A sa place plus d'un garçon aurait déjà souri à l'idée de venir chez moi mais pas lui. Pourtant, et aussi présomptueux que cela puisse paraître, je pensais lui plaire. Et il me plaisait alors pourquoi ? Pourquoi hésitait-il ? Et, plus encore, pourquoi sentais-je monter en moi une timidité que je ne me connaissais pas et que je me refusais tout bonnement à éprouver ?! La colère frustrée, et un tantinet puérile, commençait à m'envahir quand il y mit fin sans même que cela ne soit vraiment volontaire de sa part. Cette main que je venais de lui tendre il s'en était emparée avec une fermeté patinée d'insupportable douceur et l'avait portée à ses lèvres pour y déposer un baiser d'une chasteté aussi parfaite que sidérante. Sans même que je pus le réprimer un frisson me parcourut l'échine et je crois bien que mon regard dut se trouver quelques secondes. Avant que je ne me ressaisisse et ne reprenne ma main, encore chaude de ce furtif contact, et que mes yeux ne viennent rejoindre l'horizon.
Je ne vais que rarement aux champs. Pour ainsi dire jamais en fait. Papa n'aime pas m'y voir. avais-je murmuré dans un souffle léger et rendu plus musical encore par cette douce brise qui enveloppait les lieux comme elle le faisait de nos corps et ne faisait qu'exacerber un peu plus l'étrangeté d'une situation que je désespérais de voir ainsi m'échapper... et me plaire. Ne lui jetant qu'un bref regard avant que de m'en retourner à l'océan je m'étais contenté de commenter, lassée par ces contingences d'un quotidien que je voulais fuir Disons simplement que si je sais que tu y travailles peut-être me montrerais-je, à l'avenir, plus encline à aller traîner du côté des champs alors. puis, me tournant franchement vers lui cette-fois, m'asseyant à genoux et mon séant reposant sur mes talons je lui souris plus encore alors que je prenais sa main dans la mienne et imitait son geste précédent. Mes lèvres qui effleurent le dos de sa main et se glissent jusqu'à cette paume où je déposais un autre baiser. Mes yeux qui ne quittaient pas les siens, pas même lorsque, sa main toujours dans la mienne, je chuchotais dans un souffle chaud J'aime beaucoup le goût de ta peau et ton prénom Lahas. Un peu moins ce vouvoiement trop sérieux et trop formel pour pareille rencontre, non ?
La question qu'il me posa ensuite m'ébranla un peu plus et je relâchais sa main, peinant à ne pas laisser s'écarquiller mes yeux. Des questions, on m'en posait tous les jours et presque à toute heure. Mais, jamais, on ne s'était demandé si je pouvais faire quelque chose d'aussi singulier que de venir apprécier la beauté d'un endroit. De nouveau la colère protectrice qui s'éveillait et commençait à pulser sous mon derme alors que je le regardais, muette et interdite. Ces mots dont il usait auraient pu être les miens. Cette façon qu'il avait eu d'embrasser le paysage nous cernant aurait pu être la mienne. Non, elle était la mienne. Là où tous les autres m'auraient déjà passé un savon pour oser ainsi m'aventurer seule si loin lui ne faisait pas d'ambages et semblait se contreficher éperdument de ce que je devrais faire en ce moment. Il ne s'intéressait qu'aux raisons pour lesquelles j'étais venue.. Et si cela était déjà sidérant en soi ce qui l'était encore plus était la façon qu'il avait eue de deviner avec autant de justesse ! Je soupirais tout en baissant un instant la tête, la cascade de mes boucles masquant ce rose que je sentais poindre à mes joues. Et lorsque je daignais enfin me redresser ce fut avec un éclat nouveau au fond de mes prunelles. Posant un doigt sur ses lèvres comme pour mieux lui quémander le silence, je me penchais pour ramasser cette sacoche qui ne me quittais jamais et en extirpais un petit calepin où je cachais ces esquisses et estompes faites au pastel et que je n'avais encore jamais montrées à personne. Là se trouvaient reproduites, aussi fidèlement que je le pouvais, toutes ces merveilles que seules la nature la plus sauvage pouvait offrir. Tout particulièrement cette crique et cette brousse non loin dans laquelle j'aimais à me perdre. Avec bien moins d'assurance que je ne l'aurais voulu je lui tendis mon carnet et le laissais en prendre connaissance alors que je tentais de poser des mots sur ces émotions qu'éveillait en moi ces paysages
Il n'y a rien de plus magnifique en ce monde que la nature. Elle est mère de toute chose et j'aime à venir la retrouver pour m'y ressourcer. Jouir encore et encore de ses merveilles. De toutes ces choses qu'aucun homme au monde ne pourra jamais créer ni même égaler. Les humains sont vaniteux de penser qu'ils peuvent dompter la nature quand ils ne font jamais que prendre ce qu'elle nous offre gracieusement. pareille sincérité m'était peu coutumière pour ne pas dire totalement étrangère mais cela me plaisait bien plus que de raison et je ne pouvais m'empêcher de poursuivre Au village je suis Penopoline la peste fêtarde et un peu écervelée. Ici... et dans cette végétation luxuriante et sauvage qui nous cerne et que tant craignent, je suis juste moi-même. Je me relevais et approchais de cette onde dont il venait de sortir et m'accroupissais devant pour y plonger ma main. Puis, lentement, je me relevais et envoyais valser la moindre pièce d'étoffe me couvrant pour plonger mon corps dans cette eau nourricière. Alors que je rejaillissais telle une ondine bien plus troublante dans sa timide pudeur, je ris doucement alors que je tendais une main vers lui C'est justement parce que tu ne sais rien de moi et que j'ignore tout de toi que j'apprécie ce moment ! Si tu savais qui je suis, qui sont mes parents, alors tu te comporterais comme tous les autres. Tu me séduirais en espérant obtenir de moi ce que je ne donne à personne et ainsi atteindre mon père si haut placé. Ou alors tu me rappellerais à mes devoirs et tu me ramènerais par la peau des fesses jusqu'au village ! Et, moi, si je savais tout de toi... je me tus alors que je le regardais, mes bras croisés sur ma poitrine et mon regard si bien ancré au sien. Je t'ai dit que tu serais mon énigme du jour. Pas que je chercherais à la percer. Garde encore tes secrets pour toi Lahas ! Pour l'instant la seule vérité qui m'importe est celle qui se joue ici et maintenant ! puis je replongeais pour rejoindre la rive où je m'allongeais sur le ventre, mon visage pris en coupe entre mes mains et l'onde pour tout vêtement On se fout de la vérité des autres, non ? Viens nager avec moi. S'il-te-plaît. Et ensuite... et là j'énonçais la plus incongrue des phrases. Ensuite , si tu dois aller travailler, alors je viendrais avec toi. Et, ensuite, je t'offrirais le petit-déjeuner ! Chez moi ! Et, ne songe pas même à refuser parce que, de toute manière, je te suivrai toute à l'heure...
Puis j'avais ri avant que de lui tendre ma main. Pour la toute première fois depuis longtemps pour ne pas dire toujours je me sentais aussi libre que possible. Plus que je ne l'avais jamais été. Et plus étrange que jamais aussi. Auprès de ce parfait inconnu je me sentais bien. Trop bien. Et je m'étais montrée bien trop sincère aussi. Ce qu'il était réellement et complètement je ne voulais pas le savoir. Ni maintenant ni jamais je le craignais fort. Parce que malgré toutes les louanges que l'on peut faire à la vérité elle est souvent bien traîtresse et blessante. Et qu'il est des mystères qui feraient mieux de le rester, que l'on ne devrait jamais chercher à percer. Et puis j'aimais ce que je voyais de Lahas et cela me suffisait. Qui sait ce que je pourrais penser de lui dans un autre contexte ? Sans doutes la même chose que ce qu'il pourrait penser de moi si nous nous étions rencontrés ailleurs et autrement. Et, même si je ne comprenais pas pourquoi ni encore moins comment, je voulais faire de cette nouvelle aube un moment hors du temps, des réalités et même du monde. Un moment qui n'appartiendrait qu'à nous. Qui que nous puissions être...
» Lahas Brody "
❝ Immune. × I can't forget but I can pretend ∞ ❞
× Ma Célébrité : Gaspard Ulliel × Nombre de messages : 3682 × Age du perso : 27 ans × Job : Tout ce qui n'es pas bon : ) × Côté love : Je n'aime que moi pour le moment.
(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Ven 2 Jan - 23:21
Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire
Paix à ton âme
Un coup de vent, un regard et beaucoup de questions qui se bousculaient dans ma tête. Je n’étais pas sûr de comprendre tous ces gestes ou encore ses paroles. J’ignorais si elle me laissait un message caché que je devais déchiffrer pour arriver à une conclusion. Je connaissais la nature des femmes des originaires mais n’ai jamais compris pourquoi elles devaient systématiquement se mettre en valeur pour plaire. Une femme c’est un peu comme une œuvre d’art, on aime la contempler, la découvrir et la comprendre sans même qu’elle susurre un seul mot. Ici, toutes se sentent obligées de parler et de faire des propositions douteuses pour attirer les hommes. Mais moi je ne fonctionne pas comme cela…J’ai besoin de silence, d’un sourire et non des regards charmeurs ou encore envieux. Je ne connaissais pas cette jeune fille et celle-ci m’avait déjà lancé une invitation. Je soupirai en essayant en lui cachant les traits de mon visage qui étaient gênés ou tout simplement agacés. Je ne savais pas réellement ce que je ressentais en ce moment même. Nos regards se croisaient souvent et j’avais droit à quelques sourires aussi. Je l’écoutai attentivement quand elle me raconta que son père n’aimait pas la voir aux champs. Par contre, je tiquai quand elle dit qu’elle allait sûrement y venir plus souvent car j’y étais. Je relevai ma tête qui s’était laissé aller vers l’avant et la regardai avec des grands yeux légèrement interdit. Mais… Nous nous connaissons à peine et elle me fait des propositions comme si nous étions amants… Cherche-t-elle simplement ma compagnie dans sa couche ? Quoi qu’il en soit, je ne refuse pas ce genre de propositions mais évite de faire cela dès la première rencontre. J’ai une image à tenir ici et je ne peux pas me permettre de la salir à cause de mes pulsions de sauvage. Elle se retourna vers moi et saisi l’une de mes mains pour répéter le geste que je venais de faire il y a peu de temps. Je la regardai faire et ne cessai pas de fixer ses lèvres fines. Je sentis légèrement le feu du désir m’animer. Il fallait que je la stop dans son élan avant que le mien devienne trop fort. Je ne suis pas différent des autres hommes, même si je ne laisse rien transparaître sur mon visage, je pense très souvent avec ma virilité. Enfin, au début et puis je corrige cela très vite. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, je ne pratique pas souvent le sexe. Je trouve que cela me distrait et me dévie de mes objectifs et puis généralement on finit par garder la femme avec laquelle on a copulé et cela devient un véritable problème. Elle se met à vous poser des questions, exige votre présence et vous donne des enfants trop facilement. Je ne veux pas de tout ça ! Pas maintenant ! J’ai d’autres choses plus importantes à gérer qu’une femelle. Elle continua avec des tirades qui frôlaient l’indécence –pour moi-. -Je ne vois pas quel gout en particulier elle pourrait avoir. J’ai pris l’habitude de vouvoyer mais si tu me permets de tutoyer, j’exécuterais ton désir.
Elle finit par lâcher ma main et me regarda d’un drôle d’air quand je lui posai une autre question. Avais-je dis quelque chose de mal ? Ou attendait-elle une autre réponse de ma part ou un geste ? Encore une fois, je l’ignorais. Elle baissa la tête et je me mordillai l’intérieure de la joue discrètement en attendant une quelconque réponse. Voyant que cela n’arrivait pas, je tournai ma tête vers l’eau qui s’écrasait contre la falaise dans un bruit léger et court. J’inspirai un grand coup et fit pénétrer en moi l’iode qui était en suspens dans l’air. Je me dis que je pourrais rester ici à écouter les mouvements de l’eau toute une éternité. Cela me calme et m’aide à réfléchir et c’est tout à fait ce dont j’ai besoin maintenant. Elle releva la tête et se saisi d’un petit tas de feuilles relié qu’elle me tendit. Je la fixai avec mes grands yeux et m’en emparais avec une immense délicatesse pour ensuite l’ouvrir. Mes prunelles glissèrent sur le pastel qui semblait encore frais, je tournai les pages et appréciai cet art pour le moins agréable à regarder. Elle n’était pas mauvaise, je devais dire que cela m’impressionnait légèrement. Je pensais pouvoir profiter de ces esquisses tranquillement mais elle ne put s’empêcher de commenter. Je pensai qu’elle allait en profiter pour se rapprocher de moi ou pour me toucher mais il n’en fut rien. Elle me raconta sa vision des choses sur la nature et cela me fit relever ma tête avec un air plutôt surpris. J’avais l’impression d’entendre le fond de ma pensée et cela me semblait très étrange. Je ne pouvais qu’être d’accord avec elle sur ce point. -Je suis d’accord avec toi…L’homme se contente de détruire ce qu’il ne peut pas dompter. Ils dépendent de la nature et cela les ennuies alors ils se vengent sur elle et au final cause leur propre perte. Je trouve ça triste.
Je fermai son carnet et le posai à côté de moi quand je la vis se redresser et se diriger vers l’étendue d’eau. J’appréhendais ce qu’elle allait faire. Je regardai ma montre une nouvelle fois et pestai intérieurement en me disant que je n’aurais pas le temps pour ce qui allait suivre. Mais c’était plus fort que moi, je ne pouvais pas m’en aller alors qu’une femme se déshabillait devant moi. Je me contentai de regarder et de ne rien dire, en quelque sorte je jouais le cinéma muet. J’appréciai ses courbes légères et voluptueuses mais pas trop. J’imaginai la fermeté de son corps rien qu’en la regardant ces quelques secondes avant qu’elle ne plonge. Je ne savais plus lesquelles de mes idées suivre. Celles de Lahas le sauvage ou celles de Lahas l’originaire. J’étais en plein conflit intérieure alors qu’elle me proposait de la rejoindre. Je fermai un instant les yeux et les rouvris avec un air prédateur sur le visage. Je me relevai et me saisis de ses vêtements que je ramenai jusqu’à elle. Je les laissai tomber à mes pieds, elle riait en me tendant la main et moi je restai là planté devant elle. Je lui saisis sa main avec douceur et tirai doucement pour qu’elle se relève et se retrouve légèrement collée à moi. Assez proche pour que notre peau garde le contacte mais assez loin pour que l’eau ne mouille pas mes vêtements.
-Je me permets de te dire que tu te trompes à mon sujet. Je n’égale aucuns autres de notre communauté, je suis bien plus au-dessus. Je me fiche du pouvoir-je l’ai déjà- et me fiche d’où tu peux aller ou ce que tu peux faire. C’est tes responsabilités non les miennes, je n’ai pas à te les rappeler. Désolé, je n’ai plus le temps pour nager. Si tu veux venir aux champs et bien habille toi car je vais être en retard.
Je posai mon regard dans le sien et me baissai ensuite pour ramasser ses vêtements. J’avais clairement fait exprès de les poser à terre il y a quelques minutes plus tôt. J’avais envie de regarder son intimité de plus près sans qu’elle me soit refusée. Je restai quelques instants accroupis alors que je m’étais saisi de ses vêtements. Je fixai cette vulve qui se dissimulait à peine. J’en aurai eu presque envie d’y laisser un baisé ou ma langue s’y perdre mais je n’avais décidément pas le temps. Je relevai mon regard vers elle et lui fit un sourire en coin à peine dissimulé et je me décidai enfin à remonter pour lui donner ses étoffes. Pendant mon ascension, je laissai ma main inoccupée courir le long de sa jambe. Je cessai mon geste quand j’arrivai à l’orée de ses fesses et que mon regard s’encra dans le sien.
-Rhabille toi, on part dans 5 minutes, je n’ai pas envie qu’on me crie dessus.
Je riai doucement.
-Ne fais pas cette tête, allez.
Je lui mis ses vêtements dans ses bras et lui tournai le dos afin de lui laisser son intimité que j’avais violé il y a quelques minutes. Je patientai qu’elle se soit remise en état et quand je l’a vis à ma hauteur, je me saisis de mon sac en osier et me mit en route. J’avais repris un visage neutre et bien moins envieux que tout à l’heure. Je me demandai pourquoi elle voulait m’accompagner aux champs. Je doute que le vieux herchard m’autorise à la laisser piétiner les cultures. En faites, je pense que ça m’arrangerais qu’elle ne soit pas derrière moi quand je travaillerais. J’aurais trop peur de lui mettre un coup d’instrument ou encore de me faire réprimander par son père. Je n’avais pas peur de la punition mais plutôt qu’il s’intéresse à moi de trop prêt. Je ne voulais pas attirer leurs regards et ni celui de personne d’ailleurs. Je ne dis pas un mot pendant une partie du trajet mais parfois, je tournais ma tête vers elle pour lui sourire simplement. Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté qu’elle me suive… Enfin en réfléchissant, elle ne m’aurait pas laissé le choix, elle l’aurait pris à ma place. J’espère que cette femme ne va pas m’attirer des ennuis !
(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Sam 3 Jan - 16:01
Les lueurs de l'Aube
« Ô temps ! Suspends ton vol et vous, heures propices, suspendez votre course. » Ces vers signez d'un certain Lamartine trouvaient en ce moment un écho particulier en ce cœur que je tremblais presque de sentir soudainement si vivant en mon sein bien chaud. Que le temps s'arrête et que ce moment se noie dans une éternité aussi singulière que magique... voilà le vœu que je me surprenais à faire. Que la clepsydre intangible du temps cesse de si bien faire son office et nous abandonne, Lahas et moi, à cette parenthèse nébuleuse que nous faisions, bien involontairement j'aurais pu le parier, naître par chacun de nos mots et de nos attitudes. J'aurais voulu me voir fière et forte devant lui et je me découvrais empreinte de timidité et de cette retenue pudique que je n'avais jamais témoigné à personne jusque là. J'aurais voulu pouvoir me montrer enjôleuse et limite aguicheuse, battre des cils et minauder devant lui comme je le faisais devant tous les autres... mais m'en découvrais simplement incapable. Ce regard, presque interdit, qu'il laissait glisser sur moi sans la moindre hypocrisie ou concupiscence... Ces mots dont il se montrait si étrangement avare... Les traits de ce visage que je ne pouvais m'empêcher de redessiner du bout de mes cils cendrés et dorés... Il y avait chez cet homme une chose que je ne connaissais pas, n'avait jamais vue chez qui que ce soit... Une sorte de froideur derrière laquelle je me plaisais à imaginer brûler le plus ardent des feus. Une distance qui confinait presque à l'indifférence et qui me plaisait alors qu'elle aurait du m'être agacement et frustration... Une sérénité singulière qui le nimbait et dans laquelle j'aurais presque pu tout donner pour me lover dedans... tout comme j'aurais aimé me pelotonner au creux de ses bras ? Peut-être bien en effet... ou peut-être pas...
L'éclat du soleil, presque totalement levé maintenant, venait doucement éclairer ce visage qui était le sien et que je regardais avec respect et déférence alors que mes lèvres effleuraient le cuir de la paume de sa main. Un rayon plus audacieux que les autres qui plongea dans l'océan de ces yeux qu'il laissait sans mot dire, s'ancrer à l'ourlé de mes lèvres. Et cette chaleur qui m'envahit et allumait un brasier dans chaque parcelle de ce corps qui tremblait, frissonnait d'un désir encore inconnu. Je le voulais... tout aussi sûrement que je le craignais. Il n'était pas comme les autres... Il était un homme.... Et, moi... Moi qui m'étais si souvent pensée la plus fatale et mutine des femmes, je me détestais de me sentir soudainement aussi enfant. Les plaisirs de la chair et de la volupté m'étaient depuis longtemps connus et, tout comme pour la peinture, j'en avais fait un art dans lequel j'aimais penser que j'excellais. Mais, là et devant lui, je me sentais malhabile, maladroite et tellement gauche ! Si la fierté eut du me pousser à le faire céder, ployer au point de mettre genou à terre devant moi ce fut une toute autre voix que je décidais d'écouter... Celle qui me poussait à ne plus chercher à paraître mais simplement à être. Celle qui refusait de me voir feindre ces émotions que, de toute manière, je ne pouvais nier éprouver. Alors je n'avais rien fait, ni même dit. Et j'avais réprimé mon envie de revenir à cette peau où luisaient encore quelques perles salines pour mieux y apposer mes lèvres, la goûter du bout de ma langue et la parcourir de ces mains qui étaient miennes et que je sentais frémir d'une nouvelle impatience.
La première note est celle de ce sel laissé sur toi par ta maîtresse la mer... La seconde est plus musquée et me fait penser à l'odeur boisée de la jungle qui nous cerne... Et, la dernière, est celle que je préfère et qui aiguiserait presque ma gourmandise. avais-je répondu sans la moindre once d'espièglerie mais avec un sérieux placide et un sourire timide accroché à mes lèvres alors qu'il commentait mon geste avec une froideur qui me glaça les sangs et fit se serrer douloureusement mon cœur. Je n'étais pas habituée à être ainsi rejetée, repoussée et qu'il me batte presque froid me troublait plus que de raison. S'il eut s'agit de tout autre que celui dont je fuyais maintenant le regard, le rose aux joues et les lèvres tremblantes d'émotion, alors je me serais sans doutes emportée et aurais fini par le laisser seul.Oh que oui je serais partie ! Alors pourquoi restais-je et allais même jusqu'à lui répondre dans un sifflement agacé et un haussement d'épaules Si exaucer mon envie te fait aller à l'encontre de ton propre désir alors abstiens-toi. Je ne veux rien de plus de toi que ce que tu voudrais vraiment m'offrir... pour le reste j'ai déjà ma meute de petits toutous trop bien éduqués. puis, me radoucissant et levant vers lui mon regard bien trop tendre je rougis de plus belle en m'entendant murmurer, presque susurrer Je ne veux pas, jamais, devenir une vulgaire habitude. Et pour toi encore moins que pour les autres...
Et je le pensais... En mon esprit les choses devenaient confuses et je m'agaçais, m'énervait et me perdait à tenter de poser des mots sur ce trouble que je sentais m'inonder et dont je devinais, hélas, trop bien la nature profonde. J'avais laissé mon regard revenir à Lahas, cherchant à y trouver une vérité de l'instant qu'il me refusa. Insister, j'y songeais... mais y renonçais encore plus vite. Je ne voulais pas savoir, pas comprendre ce qui le rendait aujourd'hui si différent à mes yeux et qui, demain et si nous n'y prenions pas garde, le rendrait peut-être bien dangereux. La musique doucereuse et apaisante de l'océan fut celle qui ramena un semblant de sérénité en mon âme en perdition et ce fut avec délectation que je m'y plongeais, lui offrant ce corps que je brûlais d'offrir à cet homme demeuré sur la rive et qui devenait le plus beau songe éveillé d'une aube qui ne m'avait jamais parue aussi belle. Les caresses humides sur ma peau apaisèrent les tensions de mon corps et ce fut, presque sereine, que je revins à lui, l'invitant telle une ondine inconsciente à se joindre à moi dans un ballet qui, s'il acceptait, n'aurait sans doutes rien de bien chaste... Nos regards qui se trouvaient une fois de plus pour mieux se fondre et cette impression étrange de lire en ses prunelles ces mêmes questions et ces mêmes doutes que ceux qui tourmentaient mon âme. Et j'eus le sentiment que nous étions comme deux joueurs pris au piège de ce jeu qu'ils avaient initié mais qui se révélait bien différent de ce qu'ils auraient pensé et, plus encore, voulu. Sa main qui se saisit de la mienne et me tire, si doucement, jusqu'à ce corps que je frôlais bien plus que ne touchais. Mon souffle qui se précipitait de nouveau alors que je sentais la pointe érigée de me seins venir s'agacer sur la peau de son torse. J'ai chaud mais je ne sais plus si cela est du à la caresse du soleil sur moi ou à cette proximité que je voudrais fuir tout autant que je souhaiterais m'y abandonner. Et, cette-fois encore, ce fut lui qui assassina mes envies de ces mots qui me firent me figer tout en exacerbant un peu plus mon envie de me brûler au feu nébuleux de cet homme plus aussi inconnu désormais.
Tu parles trop... avais-je simplement dit en posant de nouveau mon doigt sur la soie de ses lèvres et sans même chercher à réduire à néant cette distance, si infime, qui séparait encore nos deux corps et préservait le peu de raison que je me savais avoir. Inclinant légèrement la tête sur le côté, laissant la brise océane venir faire voler mes cheveux devant le saphir de mon regard j'enlevais ma main pour mieux venir la perdre, quelques secondes à peine, dans la masse de ses cheveux. Puis, me reculant légèrement et comme pour mieux laisser à ce cœur affolé le temps de se calmer, je dis dans un sourire tendre Je ne veux rien savoir de ce que tu peux bien être et qui te rend, en effet, si différent des autres. ma main, presque audacieuse mais toujours aussi respectueuse qui effleurait plus qu'elle ne la caressait vraiment sa joue alors que je reculais encore d'un pas sans toutefois le lâcher du regard Et si tu te fiches tant de ce que je suis alors pourquoi es-tu encore là ? un murmure plus chaud que les autres alors que je concluais Peut-être pour les mêmes raisons qui me font rester plutôt que de te fuir comme le souhaiterait tant ma raison ?
Prémisses de certitudes, de vérité oniriques et d'assurance nouvelle qui volèrent pourtant en éclats au moment même où, s'abaissant pour mieux ramasser mes vêtements, il accomplit ce qu'aucun autre homme avant lui n'avait jamais réussi à susciter en moi. Et ce que, ça aussi j'aurais pu le parier, plus aucun homme ne pourrait jamais me soutirer si doucement. J'étais nue et pour ainsi dire offerte à sa vue autant qu'à sa concupiscence et, pourtant, ce que j'éprouvais était au-delà même du dicible. C'était comme si je naissais sous ses regards, que de ses cils il esquissait ces courbes et ces trésors d'intimité qu'il parcourrait sans même en rougir ou s'en troubler. Il découvrait mon corps et, sans même réellement le toucher, le possédait déjà. L'envie furibonde qui se joint à la chaleur entre mes cuisses alors qu'il semblait en savourer la fleur la plus intime... Et, de nouveau, l'envie de m'abandonner, de m'offrir à lui. De lui céder sans même qu'il en ait seulement exprimé le désir. D'ordinaire j'aimais à être celle qui dominait pour mieux me préserver. Avec lui, je le savais, je ne voudrais jamais que me donner, céder, signer ma reddition la plus totale. Et cela me terrifiait ! Le contact aussi chaud que bien trop léger de cette main sur le galbe et le fuselé de cette jambe qu'il arpente avec une lenteur insupportable. Ce frisson à mon épiderme et mes paupières qui se fermèrent comme pour mieux profiter de cette chaleur qui m'inonde et me fait ruisseler d'un désir intense. Et puis la magie qui cessa alors qu'il s'approchait de le rondeur ferme de mon fessier. Si j'avais connu le désir et l'envie je n'avais jamais connu le manque... du moins jusqu'à aujourd'hui.
Sans mot dire j'avais pris mes vêtements et, docile, les avais revêtus avec une horripilante maladresse qui ne me ressemblait en rien. Mais entre la jeune fille qui s'était assoupie la veille et celle qui se tenait, là et maintenant, qu'y avait-il encore de commun ? A la fois tant et si peu de choses... Comme si j'étais à la fois la même et déjà cette autre qu'il dessinait, révélait à elle-même. Un regard et mon corps bouillonnait, plus vivant que jamais. Un mot, un seul, et mon esprit se perdait. Je le voulais... non, je ne devais pas. Je devais le fuir, cesser là cette mascarade qui n'avait jamais que trop durée et qui m'emmenait bien trop loin sur le chemin de cet inconnu qui finirait par me perdre totalement. Je devais me protéger ! Le fuir... et non le suivre, gracieuse et muette, le long de ce chemin qui nous menait doucement mais si sûrement jusqu'à ces champs où il était attendu. Déjà la douce rumeur de l'onde n'était plus et nous demeurions l'un comme l'autre murés dans ce silence apaisant et rassurant. Il me regardait parfois et je ne pouvais m'empêcher de fondre devant ces sourires qu'il m'offrait et qui suffisaient. A quoi servaient donc les mots ? Moi qui n'en usais jamais que trop je découvrais et savourais le plaisir simple de partager sans rien se dire.Agaçante poésie qui venait me toucher de sa grâce et que j'aurais presque pu éviscérer tant je la maudissais !! Parce que je n'étais pas ainsi ! Je n'étais pas le genre de fille à ainsi suivre un homme qui l'avait pour ainsi dire rejetée ! Je n'étais pas soumise et ne le serais jamais ! Libre, j'étais libre bon sang ! C'est beau les illusions, non ?
En fait au fur et à mesure que nos pas nous rapprochaient de notre destination, le sourire à mes lèvres commençait à se faner et je sentais mon humeur devenir plus maussade. Mon nez qui se releva un moment pour mieux observer ce soleil qui luisait maintenant si haut dans le ciel. Au loin nous parvenait déjà ce bruissement de vie, cette clameur née de nos compagnons maintenant bien éveillés eux aussi. Je ne m'inquiétais pas de ce que mes parents puissent découvrir ma chambre vide : ils en avaient l'habitude. Et puis, j'aurais presque pu le parier, ils s'imagineraient que je devais avoir filé pour mieux m'en aller rejoindre Nemo. Comme toujours, non ? Oui. Sauf que, ce matin là, toujours n'existait plus... ou alors il était en train de prendre un tout autre sens. La voix de ce vieil homme qui me fit presque sursauter alors que je le vois se tenir devant nous et darder sur moi son plus surpris regard. Il me fallut bien quelques secondes pour réaliser que nous nous trouvions en plein milieu des champs. De nouveau la voix rauque qui me ramène à l'homme. Mon regard qui s'ancre au sien et un soupir que je réprime alors que, évidemment, il me reconnaît. Oui, je suis bien la si gentille et petite Penopoline Harsvelt. Et, oui aussi, mes parents se portent à merveilles et je leur transmettrais bien évidemment ses salutations. Mon nez qui se retrousse et se fronce avec mécontentement cependant lorsque l'homme s'aventure à me demander s'ils sont au courant de ma présence en ces lieux et si Nemo aussi le sait ? Mon regard qui s'emplit de foudres alors que mes mots claquaient dans l'air.
Mes parents siègent au Conseil ce matin et, pour ce que j'en sais, Nemo travaille. mon air plus déterminé que jamais alors que j'affirme haut et fort ce qui manqua bien de faire tomber à la renverse le vieil homme Et moi aussi je suis venue travailler ! Je ne vois pas pourquoi tout le monde suerait sang et eau pendant que je me tournerais les pouces !
Mouais... J'veux pas avoir de problèmes moi ! Peny... Si jamais il t'arrivait quoique ce soit alors que tu bosses pour moi je...
Est-ce que vous pourriez tous cesser, une fois pour toute, de me considérer comme une gamine insupportable et incapable de faire quoique ce soit de ses dix doigts ?!!! avais-je commencé à sérieusement m'énerver alors que je serrais les poings et me hissais sur la pointe de mes petits pieds pour mieux me mettre à la hauteur de l'homme Je ne suis plus une enfant !
Tu es une femme, c'est ça ? avait-il presque glapi tout en me jetant un regard amusé avant que de le laisser se faire bien plus sérieux quand il vint le poser sur Lahas et qu'il le regarda avec une étincelle de malice Je crois que je comprends... alors que je m'apprêtais à lui voler dans les plumes il revint vers moi et, levant les yeux au ciel, il soupira ces quelques mots J'suis pas certain que Nemo ou tes parents approuveraient et j'espère que tu ne leur diras rien mais, je te connais assez pour savoir que tu ne me lâcheras pas tant que je ne t'aurais pas dit oui alors... un soupir plus profond encore alors qu'il passait sa main à sa nuque épaisse et pointait un doigt préventif sur son employé Elle est sous ta responsabilité mon gars ! A toi de gérer !
Puis il nous avait laissés seuls sans pour autant oublier de nous faire mille et une recommandation qui ne m'arrachèrent qu'un profond bâillement d'ennui. Non, je ne me blesserais pas. Oui, je ferais attention. Non, je ne dirais rien à personne … ce n'est pas comme si j'allais me vanter d'avoir foutu mes mimines dans la terre devant des êtres que je savais incapable d'en comprendre seulement la beauté de cette terre ! Il avait encore semblé hésiter mais, appelé par un autre employé, il finit par nous laisser. Je regardais celui à mes côtés et je lui souris tendrement. Alors, on travaillait un peu ? Après je lui avais promis un déjeuner et ça non plus je n'étais pas prête d'y renoncer ! Oui, je suis bornée alors autant qu'il s'y fasse dès à présent ! Même si je savais déjà que, sur le sujet, il n'avait sans doutes rien à m'envier ! Pourtant, pendant les heures qui suivirent, je m'efforçais de ne pas être un poids pour celui dont j'admirais sincèrement la force. Il était puissant mais, surtout, j'aimais à le voir effectuer ces tâches sans jamais en paraître lassé ou même dégoûté. Tous mes amis ne travaillaient que par devoir, gratitude envers notre communauté. Et, tous sans exception, rechignaient pour ne pas dire refusaient de seulement travailler la terre. Mais pas Lahas. Lui qui m'avait si bien confessé à la crique aimer la nature comme je pensais être la seule à pouvoir le faire... Lui qui n'épargnait pas ses efforts ni sa peine... Lui dont le torse luisait de cette sueur que seul le travail peut faire perler... Il était beau, vraiment. Et je pestais à mi-voix alors que je manquais presque de me couper un doigt tant j'étais occupée à le regarder. Une goutte de sang qui perla à ma peau d'albâtre. Le doigt que je portais à mes lèvres pour mieux le sucer avant que de me rendre près de ce grand baquet où se trouvait de cette eau fraîche dont je m'aspergeais. J'étais moi aussi en nage, peu habituée à effectuer une tâche aussi physique ! La petite princesse à ses parents bossait dur et si cela avait suscité au départ quelques gloussements et autres rires étouffés de la part de mes compagnons de travail, tous avaient fini par se taire devant mon application.
Je revenais vers les champs, complètement inconsciente de l'heure qu'il pouvait bien être, quand un garçon que je me connaissais me héla pour me proposer de venir se joindre à lui pour le déjeuner. Déjeuner ? Déjà ? Je lui souris et m'excusais mais j'avais promis à mes parents de passer à la maison ce midi mais, je le lui promettais sans la moindre intention cependant de tenir ma promesse, de le retrouver ce soir. Il partit, tout sourire... Il pourrait toujours m'attendre celui-là ! Revenant vers Lahas je lui tendis la main
Viens, on va chez moi.
Je lui avais promis un déjeuner, non ? Et peut-être même bien plus encore. Je le regardais et demeurais figée, comme en attente de sa réponse. Et mon cœur tambourina à tout rompre lorsque je me rapprochais de lui et déposais une bise légère sur sa joue, à cet endroit si étroit où joue et lèvres se confondent. Puis je me redressais et m'éloignais et le regardais encore.
Je veux juste... quoi d'ailleurs... Déjeuner ? Seulement ? Ce serait mentir ! M'offrir à lui ? Oui mais... Pour être honnête j'en sais rien... j'avais ri de moi-même avant que de lui tendre de nouveau la main J'ai pas envie d'être avec toi comme je suis avec les autres... J'ai... juste envie... d'être avec toi.
De toi aussi mais, ça, c'était trop me demander de l'avouer ! Et puis, j'étais sincère, quoiqu'il se passe ou non avec lui je savais que cela serait différent. Parce qu'il était différent. Parce qu'il me rendait différente.
» Lahas Brody "
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(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Sam 3 Jan - 21:19
Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire
Paix à ton âme
Plus je passais du temps à ses côtés, plus j’avais du mal à cerner ses intentions ou encore qui elle est vraiment. Elle se donne des faux airs de femme forte, indépendante ainsi que séductrice mais parfois son voile se déchire et laisse naître en elle une sensibilité, timidité bien étrange. Je me demandais à chaque minutes que le temps nous arrachait comment elle allait réagir ou ce qu’elle allait pouvoir dire face à mon semi-indifférence. Elle m’avait embrassé les mains d’une manière sensuelle et l’instant d’après elle me lança une réplique avec une once d’agressivité. Je la sentais piégée dans son propre jeu, piégée comme un oiseau en cage que l’on prive de sa liberté. Est-ce que je lui permettais de ressentir tout cela ? Pourquoi me croyait-elle différent ? Qu’est-ce qu’il lui faisait dire ça ? J’avais tellement de questions auxquels je n’avais pas encore trouvé de réponses. Je pense que je voulais tout simplement éviter d’y répondre de peur d’y découvrir des choses que je ne veux pas déceler. Il faut absolument que je me conduise avec elle de la pire manière qu’il soit afin qu’elle ne veuille plus jamais me revoir. Je n’ai pas le temps de me construire de faux sentiments, pas le temps pour me construire une vie étant un mirage. Je voulais être seul, libre comme je l’ai toujours été. Chacun des miens sont libres de leurs choix et de mener la vie qu’il entend du moment qu’il ne révèle pas l’existence de notre tribu et de nos activités. Je ne suis pas assez bon pour cette fille et pas assez mauvais pour l’envoyer pêtre. Une partie de moi avait envie de profiter de cette occasion qui ne se répétera surement pas dans le futur si je refuse. Mais d’un autre côté, je veux juste qu’elle m’oublie et qu’elle continue de dresser ses chiens. Jamais je ne ferais partie de sa meute et jamais elle ne m’aura à ses pieds sauf si ce n’est que pour lui procurer du plaisir. Elle sait qu’elle n’obtiendra rien de moi et c’est cela qui doit lui plaire chez moi. La simplicité de mes mots, ma franchisse et mon semi-désintérêt probant.
Elle avait connaissance de ses atouts mais semblait tout perdre face à moi. J’avais l’impression de voir une bête blessée qui me quémandait de l’achever le plus vite possible. Je pouvais sentir son souffle court quand mes mains perdaient leurs manières, je voyais l’envie grandir dans ses yeux brillant. J’aurais pu lui demander n’importe quoi, je suis sûr qu’elle m’aurait cédé. J’avais vu ses joues rougir quand j’avais fixé son sexe sans aucune pudeur. J’aurais pu glisser ma main entre ses cuisses afin de pouvoir sentir l’humidité de ce nectar féminin. J’aurais pu jouer de mes doigts sur sa poitrine pour sentir son cœur tambouriner contre sa cage thoracique. J’aurais pu faire tout cela mais je me suis contenté de la laisser nager dans une marre de frustration. Je dois reconnaître que j’en ai eu envie moi aussi un instant, j’aurais aimé franchir le pas. Mais j’ai souvent remarqué qu’une femme emplie de désir pour vous est prête à faire le moindre de vos caprices sexuels si vous arrivez à la tenir en haleine. En conclusion, c’est une expérience qui me semble véridique à en voir le résultat. J’étais légèrement impatient de savoir jusqu’où elle irait avant de céder. Je ne sais pas comment lui faire comprendre que je ne ferais pas le premier pas. Elle a voulu jouer, je réponds à ma manière. Elle tenta quelques gestes mais rien de plus qu’une simple caresse. Elle ne savait pas ce qu’elle voulait, elle tenait à me découvre mais d’un autre coté m’interdisait de lui révéler le moindre de mes secrets.
Quoi qu’il en soit, je ne lui aurais rien dit à part des mensonges car il ne fallait pas qu’elle découvre qui je suis et quel est ma place et mon rôle dans cette jungle. Il arrivera à un moment qu’il faille que je lui interdise d’aller dans la végétation. Tout simplement parce que c’est dangereux mais aussi parce qu’elle pourrait tomber sur moi par inadvertance. Je fronçai les sourcils un instant en me demandant réellement qui je cherchais à protéger, elle ou moi ? Je pestai contre moi-même en me disant que je réglerai ce problème à un autre moment. Pour l’instant, j’avais d’autres choses plus urgentes à régler ! J’avais cette fille pendue à mes côtés et qui ne semblait pas décidée de me lâcher avant un bon moment. J’étais moi aussi pris au piège par mon propre jeu, moi, le grand chef des Taykars… Ou peut-être me laissai-je faire ? J’avais peut-être envie de me sentir emprisonné l’espace d’une journée ? Je ne savais plus quoi penser de cette situation pour le moins singulière. J’allais voir comment ça allait se dérouler par la suite après tout.
Nous finirent par arriver dans les champs, elle semblait distraite et aussi dans ses pensées alors je me contentai de marcher et de faire comme si je n’avais rien aperçut. Herchel nous interpella comme je l’avais prévu et engagea la conversation avec ma compagne de route. Il ne semblait pas du tout enchanté de l’accueillir dans les récoltes. Avait-il peur qu’elle les saccage l? Ou avait plutôt peur d’attirer les foudres de ses parents si à un moment ou un autre elle se blesse. Herchel tenta de la dissuadé mais elle ne lâcha pas l’affaire et il sembla légèrement désemparé. Quand elle dit qu’elle venait pour travailler et que ce n’était plus une enfant, le vieux bougre se moqua légèrement d’elle devant moi. J’étais statique et n’essayais pas d’interférer dans leur échange social. Visiblement, c’est le genre de fille qui ne fait pas grand-chose de ses journées à part se faire pomponner mais alors pourquoi change-t-elle de comportement ? Le fermier se tourna vers moi en disant qu’il croyait comprendre ce qui l’amenait ici. Je fronçai les sourcils afin d’en apprendre plus mais il se détourna de moi pour reporter son attention sur « peny ». Il mentionna une nouvelle fois ses parents et ce « Némo ». Etais-ce son frère ou son amant ? Est-ce que je servais simplement à rendre un autre homme jaloux ? J’allais commencer à me creuser les méninges mais Herchel ne me laissa pas le temps de faire une rapide analyse. Il me dit qu’elle était sous ma responsabilité et ces mots ne me plaisaient pas des masses. Et si justement il lui arrivait quelque chose ? Je soupirai, répondis à son sourire et me mit à traverser la parcelle de champs de maïs. J’allais lui donner un travail plutôt simple pour commencer, il ne fallait pas quelque chose de trop fatiguant ou physique. Je fini par m’arrêter et me tournai vers elle.
-Bon à ce que j’ai cru comprendre, tu n’es jamais venue ici alors je vais te donner un travail moins physique mais tout autant fatiguant. Il faut récolter le maïs et le nettoyer. Le plant est petit alors tu pourras t’en charger seule. Je serais juste à côté en train de meuler. Si tu as besoin appelle-moi.
Je ne lui avais donné aucunes indications et comptais la laisser se débrouiller seule. C’est comme cela que l’on apprend à travailler. En faisant aller sa tête et en posant les bonnes questions. Éplucher du maïs n’a rien de compliqué en soit et je pense sincèrement qu’elle y arrivera sans aucun problèmes. Quand j’eus réparti les tâches entre les autres, je me saisis de mes outils et remuai la terre sous le soleil ardant. Bien vite, je me débarrassais de mon T-Shirt comme la plus part des hommes afin de ne pas trop l’imprégner de la sueur naissante. Ce métier n’est pas réellement pour les gens qui ont peur des coups de soleils ou encore de se salir. C’est le plus dégradant mais aussi la plus noble des activités. Nous donnons la vie pour préserver celle des nôtre. Je ne suis pas très d’accord sur ce concept mais mes opinions ne sont pas toujours les bienvenues ici. Alors, je me contente de bien faire mon travaille sans broncher. Parfois, je sentais son regard se perdre sur moi et entendis les gloussements des autres. Je relevai la tête en les foudroyant du regard et tout le monde se remis au travail sans même une protestation. Je me tournai ensuite vers Peny en m’appuyant sur le manche de mon instrument.
-Ce n’est pas en me regardant que le maïs va s’éplucher tout seul.
Je ricanai un instant et puis je me remis à ma tâche. Quelques minutes plus tard, je la vis se lever et disparaître vers le baquet d’eau fraîche. Je ne m’en souciai pas plus que cela. Elle devait avoir soif ou voulait se rafraîchir. Après tout ça fait plusieurs heures que l’on se tue à la tâche et je ne l’ai pas vu se plaindre une seule fois, cela étonna les autres d’ailleurs. Elle finit par pointer le bout de son nez et me tendit sa main en me disant qu’on allait chez elle. Je restai là à me demander si j’allais accepter ou non. J’allais lui montrer mon désaccord quand soudain elle me déposa un baisé sur ma joue non loin de la commissure de mes lèvres. Je fus encore une fois submergé par mon désir de curiosité mais je ne bougeai tout de même pas. Elle me parut étrange un instant et légèrement hésitante. Elle ne savait pas quoi me confier. Elle ne savait pas ce qu’elle pouvait me dire ou non et moi je n’étais pas sûr de vouloir l’entendre. Elle me dit qu’elle me voulait juste à ses côtés, mais comment je pourrais-je la croire alors qu’elle me donne tant de signes témoignant son désir. Je soupirai doucement et secouai de gauche à droite ma tête pour lui dire que c’était bon je la suivais. Je posai ma main dans le bas de son dos pour la prier de passer devant et puis me contentai de la suivre. Nous étions sales et nous ne sentions pas la meilleure des odeurs. Je me demandai pendant une bonne partie du voyage s’il serait possible de disposer de ses sanitaires car je n’aime pas rester ainsi. J’étais certain qu’elle ne me les refuserait pas.
Après avoir traversé quelques ruelles de part en part, nous nous arrêtâmes devant une grande maison. Il était certain que ce n’était pas la personne la plus pauvre de l’hydre et pour le coup je ne savais pas en quoi penser. Cette maison, cette fille, tout était dangereux pour moi. Tout sur mon chemin me disait qu’il fallait que je m’en aille loin d’elle avant qu’il ne soit trop tard mais il faut croire que j’aime prendre des risques car j’avais franchi le seuil de sa porte. Elle semblait contente que j’aie accepté. Et je n’avais pas dans l’idée de la décevoir. Je fis quelques pas dans la demeure et laissai vagabonder mes mirettes sur les diverses photos qui ornaient la pièce. Je me retournai ensuite vers elle car elle me demanda ce que je voulais manger.
-Ce que tu veux… Je lui souris doucement. Est-ce que je pourrais utiliser ta douche ? Je vais généralement à la crique à cette heure mais. Je tournai la tête pour faire comme si je cherchais quelque chose. Je n’en vois pas ici. Je n’aime pas me sentir sale.
Elle m’indiqua le chemin en m’accompagnant et resta plantée devant la porte. J’esquissai un léger sourire avant de la fermer derrière moi. Je passai ma tête avant de la clore.
-Tu devrais en prendre une toi aussi après, je prendrais la relève pour le déjeuner.
Je lui fis un sourire rapide avant de fermer la porte. J’avais envie de penser qu’elle attendait une autre réponse de moi. Mais il était encore trop tôt, j’estimais que sa frustration n’était pas encore à son paroxysme. C’est en souriant fière de moi que je me faufilai dans la cabine. Je laissai une eau tiède dévorer la saleté et donner à mon corps sa teinte d’origine. Je ne trempais jamais dans de l’eau chaude car je suis habitué aux eaux tiède et même parfois glacée des points d’eau. Malgré notre civilisation, nous avons gardé certaines caractéristiques sauvages. Je restai juste le temps qu’il fallait pour me débarrasser de la crasse et de l’odeur et sorti ensuite pour me sécher et me rhabiller. Je jetai un coup d’œil par la fenêtre et discernai une bonne partie du village. Étrangement, le fait que cette maison se trouve en hauteur ne m’étonne même pas. Les hommes de fortune se sentent toujours obligés de garder un œil sur leur bétail. Je soupirai légèrement contrarié, ressorti de la pièce et pu discerner une odeur délicate. J’avais l’impression d’être chez moi et qu’on me préparait le repas. Je descendis les escaliers et me dirigeai vers la cuisine où elle était en train de le concocter. Je m’approchai doucement et me collai légèrement à elle pour voir au-dessus de son épaule.
-ça sent délicatement bon.
Je me décollai et passai sur le côté pour glisser ma main sur celle qui tenait la poêle.
- Vas-y, je m’en charge comme convenu.
Je ne sais pas combien de temps s’écoula avant qu’elle ne lâche l’objet mais elle le fit. Elle finit par disparaître et je terminai ce qu’elle avait commencé pour ne pas dire fini. Je me contentai de le faire chauffer doucement le temps qu’elle revienne. Je dressai la table simplement et quand elle réapparu, je déposai la nourriture dans les soucoupes.
-Tu tombes à pic.
Je ricanai et me mis derrière mon assiette pour commencer à dévorer ma pitance. Je devais reconnaître que j’avais le ventre qui criait sérieusement famine. Je relevai le regard vers elle et lui fit un signe de la main comme pour lui dire que ça allait refroidir. Je passai rapidement ma main dans mes cheveux pour qu’ils restent bien en arrière. Ils commençaient déjà à sécher et quelques mèches rebelles commençaient à défier mes yeux. Je ne parlai pas spécialement pendant le repas, je me contentais de relever mes yeux océan vers elle pour voir ses réactions. Je me demandais ce qu’elle pouvait bien penser en ce moment même. Elle avait changé de vêtements et avait opté pour une robe. Pourquoi une robe d’ailleurs ? Parce que c’est facile à enlever ? Ou facile d’avoir les mains moins sérieuses ? Il n’y avait rien à faire, je ne pouvais pas la regarder sans avoir une pensée mal placée. Je pourrais rejeter la faute sur elle en disant qu’elle m’a tendu une perche mais j’ai ma part de responsabilité aussi. C’est comme si je m’amusais à l’attirer et ensuite je la repoussais violemment. C’était légèrement ce que je faisais mais c’était pour notre bien à tous les deux. Elle avait l’air de vouloir faire les choses bien et vouloir que tout se passe comme ça doit se passer. J’appréciai le mal qu’elle se donnait et j’aimerais y répondre sous peu. Et puis mes instincts sont bien plus forts que ma raison. Je ne finirais pas céder si elle y met un peu du sien. Je terminai bien vite mon assiette et soupirai étant enfin repus. Il ne manquait plus que la cerise sur le gâteau…
(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Sam 3 Jan - 23:28
Les lueurs de l'Aube
Le soleil qui à la crique semblait se faire tendre complice de cette rencontre aussi fortuite qu'indécente, se faisait maintenant bien trop puissant et pesait sur mes épaules et que je découvrais bien plus frêles que je ne pourrais jamais l'admettre. Son aura écrasante venait brûler bien plus que caresser nos peaux offertes à ses caresses ardentes, faire transpirer nos corps que nous vouions tous entiers à cette tâche que j'accomplissais pour la toute première fois, et sans doutes bien la dernière aussi, de ma vie. Lorsque mes parents auraient eu vent de ma dernière lubie, et je ne doutais pas qu'il se trouverait bien quelqu'un pour le leur rapporter, ils m'interdiraient simplement de réitérer pareille idiotie. Je promettrais en les regardant droit dans les yeux et, tout aussi évidemment, je ne tiendrais pas ma promesse. Parce que je n'en faisais jamais qu'à ma tête ! Parce qu'ils avaient fait de moi une peste bien trop précieuse et que, en ce moment plus que jamais, je leur en tenais la plus vive des rigueurs ! Je n'avais voulu que jouer avec un bien trop séduisant inconnu rencontré au bord de l'onde et me voilà qui suait sang et eau pour pour tenter de comprendre comment l'on faisait pour éplucher ces satanés épis de maïs ! Oh ils pouvaient bien rire, tous ! Si les rôles avaient été inversés sans doutes aurais-je agi de la même manière. Sans doutes, même, aurais-je été plus atroce et mauvaise encore d'ailleurs. Mais, eux, n'osaient pas. Parce qu'ils craignaient ma fureur de teigne et parce qu'ils redoutaient plus encore le courroux de ce père dont même le vieux Herchel n'avait pu s'empêcher de parler... Tout comme il avait parlé de Nemo, évidemment aussi... Comme si je n'existais pas... Comme si je ne pourrais jamais me définir que par rapports à ces hommes qui peuplaient ma galaxie et qui semblaient seuls décisionnaires de ma vie. Alors, oui, je les maudissais tous à cet instant précis ! Et j'entendais bien leur prouver, Lahas compris, que je n'étais pas et ne serais jamais celle qu'ils pensaient ! La véritable question commençant à s'esquisser de la plus terrifiante des manières en mon esprit : qui étais-je réellement ? Mon regard avait dévié une fois de plus vers celui qui m'épargnait lui aussi, à sa manière. J'étais venue travailler et il me cantonnait à éplucher les épis alors que les autres, eux, se tueraient comme lui à la tâche. Mon regard s'était alors fait plus perçant et plus méfiant que jamais. Pourquoi m'épargner ? Parce qu'il craignait lui aussi les conséquences de mes possibles erreurs ? Ou … J'aurais voulu mordre mais je n'en fis rien, me contentant de répondre d'une voix posée et le regard empli d'une détermination que je me découvrais
Comme tu veux. puis j'avais souris, espiègle mais pas le moins du monde provocante et avais commencé à m'éloigner Et merci ! une pause alors que je plongeais plus encore dans ses prunelles claires et que je chuchotais comme sur le ton du secret De ne pas me ménager ou de ne pas douter de moi comme le font toujours les autres. puis je m'étais détournée de lui et avait murmuré, levant mes doigts en signe de victoire alors que je riais à gorge déployée ces quelques mots Mais fais attention Lahas : je vais faire du tellement bon travail que tu ne pourras plus te passer de mes services... un regard innocent ou presque qui passait par dessus mon épaule pour mieux en revenir à lui alors que je bottais en touche A moins que ce ne soit de moi dont tu ne puisses plus te passer ?
J'avais ri en m'éloignant en courant pour mieux le fuir et ne pas même lui laisser la moindre chance de répliquer quoique ce soit à cette provocation qui me surprenait moi-même. De toutes façons quelque chose me disait qu'il ne l'aurait pas fait. Que chacune de ces réactions que je ne contrôlais pas et dont j'étais la première à m'agacer ne devait guère que, au mieux l'amuser, et au pire le conforter dans cette mauvaise image de ma personne que les gens finissaient si souvent par se faire. Mes yeux s'étaient plissés comme pour mieux se concentrer sur cette tâche qui m'avait été confiée et que je m'appliquais à faire de mon mieux. Parce que je ne voulais pas décevoir la première personne qui m'accordait une chance de prouver que je valais mieux que ce que l'on disait de moi. Les feuilles que j'arrachais avec une violence toute retenue, des frissons que je sens me parcourir alors que le soleil tapait de plus en plus fort et me filait les pires des céphalées. Me plaindre et aller trouver le responsable pour me dédouaner et fuir, cela m'aurait été si simple ! Il me suffisait de me lever et d'y aller. Herchel m'écouterait et, évidemment, me céderait. Les autres riraient un moment et puis ils oublieraient. Et les choses rentreraient dans leur ordre logique et si normal qu'il en devenait immuable. Ils riaient, se moquaient et pour la première fois leurs quolibets et leurs gloussements m'atteignaient, me faisaient mal. Et j'aurais pu hurler tant je sentais mes yeux s'humidifier devant ces moqueries et ces attaques que, pour une fois, je ne méritais pas. Mais alors que je sentais monter en moi un torrent de perles salines menacer d'exploser je sentis les rires se tarir et, curieuse, je relevais les yeux. Pour mieux sourire alors que je voyais Lahas tous les museler de ce regard sombre et inquiétant que je lui découvrais. Il les avait fait taire pour mieux me rappeler, moi, à l'ordre. Il avait raison et je ne perdis pas ma salive ni une seule seconde à lui répondre autrement que par ce sourire que je lui offris avant que de reprendre ma tâche.
C'était long, pas vraiment pénible mais tellement répétitif ! Au fil de ces minutes qui s'égrainaient je gagnais en assurance et en précision et je devais bien dire que je tirais une certaine fierté. Pour la première fois de ma vie j'accomplissais quelque chose par moi-même. C'était sans doutes ridicule mais, pour moi, cela signifiait énormément. Bien plus que ce que les gens ne pourraient jamais comprendre. Sauf peut-être celui auquel je ne pouvais m'empêcher de penser. Je n'étais qu'à moitié sérieuse lorsque je lui avais dit le trouver différent. Oh, il l'était mais, jusqu'à ce que nous nous retrouvions ici et en plein labeur, je n'imaginais pas à quel point je pouvais voir juste ! Lahas, ou qui qu'il soit je me refusais à seulement me poser sérieusement la question, me l'avait pourtant clairement dit. Il était au-dessus des autres ! Il ne voulait pas le pouvoir parce que celui-ci était déjà sien... Des mots que j'avais pris à la légère mais qui commençaient à résonner étonnamment en mon esprit. Et je n'aimais pas franchement cela. Aucun de mes amis n'aurait pu tenir le même discours. Aucun ! Parce que nous étions tous semblables, du moins sur certains points. Nous étions nés ici et nous avions été élevés dans le respect de nos lois et dans une attitude aussi docile que servile. Et jamais nous n'aurions pu prononcer de tels mots qui nous auraient valu bien des ennuis si qui que ce soit les avait rapportés au Conseil. Lahas, lui, était différent parce qu'il me semblait libre... Tellement libre même ! Trop, peut-être même bien. Je sursautais et grognais franchement alors que l'un des autres ouvriers venait à moi et, sous prétexte de m'offrir un gobelet d'eau, se penchait vers moi et, tout en caressant la nuque d'un geste intrusif que je repoussais avec violence il me demanda
Dis-moi... Tu le connais bien ce type ? ' puis, se tournant de façon ostentatoire pour désigner du doigt celui dont il parlait maintenant à haute et intelligible voix 'ai pas confiance en lui ! On le voit jamais au village et il traîne jamais avec nous ! Tu devrais...
T'en coller une parce que tu es vraiment stupide ? Aller raconter à mon père comment tu oses tenter de semer le doute entre les membres de notre communauté ? avais-je répliqué avec verve et en le repoussant pour mieux reprendre ma tâche. Puis, alors qu'il demeurait cois et figé par mon arrogance pourtant habituelle je me contentais de hausser les épaules tout en affirmant à voix assez haute pour que tous l'entendent et se le tiennent pour dit Si Lahas est là c'est parce qu'il est bien l'un des nôtres ! Et à moins que l'un d'entre vous n'ait envie de m'accuser publiquement de traîner avec un paria ou je ne sais quoi encore comme idiotie je vous conseille aimablement de la fermer et de vous remettre au boulot ! puis, de manière à ce que la conversation soit définitivement close et enterrée j'ajoutais, le nez toujours rivé à mon énième épi de maïs Lahas est l'un de mes amis, c'est clair maintenant ?
Les autres avaient fini par se taire et plus un seul n'était venu me déranger de la matinée. Et je savais que plus un ne viendrait même m'en parler plus tard. Ils n'oseraient pas. Et, à vrai dire, j'en étais fort aise ! Parce que devoir justifier une déclaration que je ne m'expliquais pas même... Je venais d'assurer devant témoins connaître cet homme qui n'était pourtant à mes yeux que mystère... Je venais ni plus ni moins de cautionner sa présence... sans même être persuadée de ce que j'avançais ! Les doutes et la méfiance que m'avaient énoncées celui que je venais de rabrouer, une partie de mon être les partageait. Mais je refusais de les entendre ! Parce que cela ne les rendait que trop vivants, probables et possibles ! Et que je refusais de me questionner sur celui à qui je n'accordais plus le moindre regard jusqu'à ce que notre travail ne vienne enfin à son terme. Je l'avais regardé, hésitante. Et alors que je voulais lui dire de ne plus compter sur ce déjeuner que je lui avais pourtant offert je ne fis que lui réitérer mon offre. Je ne parvenais pas à lui mentir ! Je le voulais mais n'y parvenais pas... Et plus je tentais de lutter contre mon désir presque primitif de poursuivre ce rêve étrange que nous faisions ensemble depuis l'aube, plus je me sentais me perdre et commencer à céder. En clair ? Tout ce que je détestais ! Pendant un instant encore le temps semblait s'être suspendu... J'étais comme suspendue à ses lèvres, oscillant entre le désir de me voir rabrouer une autre fois. Cela aurait d'ailleurs été la dernière car plus jamais je ne l'aurais laissé m'approcher ! Ni n'aurais cherché à le retrouver ! Mais il avait accepté et malgré le fait que je sentais que cela ne faisait que de me précipiter encore un peu plus vers un gouffre sans fond je ne pouvais m'empêcher de m'en réjouir !
Je ne parlais pendant tout le trajet qui nous ramena jusque chez mes parents et, aussi incongru que cela puisse sembler, je marquais une pause sur le seuil. Et j'hésitais. Je me retournais alors vers lui et le regardais plus intensément encore. Je ne le connaissais pas, il me l'avait lui-même dit ! Et e ne pouvais pas lui faire confiance... Je ne faisais confiance, vraiment, qu'à Nemo ! D'ailleurs peut-être était-ce aussi cela qui me troublait. Peu importe qui j'étais au village, la maison de mes parents était un sanctuaire où nul ne pénétrait jamais. Nemo avait toujours été le seul. Et, lui, avait reçu la plus grande des bénédictions de la part de mes parents ! Ce qui, et marrant mais j'en avais l'intime conviction, ne serait jamais le cas pour celui que je précédais et invitais à entrer finalement. Peu importait ce que mes parents penseraient ! Parce qu'ils ne le sauraient jamais sans doutes... Ce ne fut que lorsqu'il me demanda à utiliser ma douche que je réalisais, presque stupéfaite, à quel point nous pouvions empester et faire peine à voir... En effet nous redonner allure humaine ne serait pas un luxe et ce fut presque en riant que je pris sa main pour l'attirer jusqu'à cette douche où je me serais bien glissée avec lui... S'il ne m'avait pas clairement signifier son intention de ne pas s'encombrer de ma petite personne ! Et je me retrouvais complètement déconfite, et parfaitement frustrée aussi, devant cette porte derrière laquelle j'entendis maintenant l'eau commencer à s'écouler. Non mais je rêvais là... Je l'amenais chez moi, lui faisait les plus dingues des avances au point de m'en sentir presque ridicule et lui... Me demandais d'aller préparer le déjeuner ? Sérieusement ?
Tes œufs tu les préfères en omelette ou brouillés ? avais-je grommelé entre mes quenottes avant que de persifler bien plus bas Et pries pour que je ne te les écrase pas sur ta bien trop adorable tête !
Et ce fut en pesant encore et encore que je rejoignis cette cuisine où je dévalisais littéralement le frigidaire et m'attelais, sans même plus broncher, à la concoction de plats que j'espérais délicieux. Et ils le seraient ! Parce que, bien que je ne m'en vanterais jamais, j'aimais bien cuisiner. Et que, cette-fois là, j'avais plus que jamais à cœur de faire plaisir à mon invité. Comme à chaque fois que je me retrouvais aux fourneaux je me mis bientôt à chantonner alors que rissolait dans la poêle tout ce que notre île avait de plus délicieux à nous offrir. J'étais totalement perdue dans mes pensées bien paisibles maintenant quand la chaleur de son corps si proche du mien me fit réprimer un délicieux frisson. Je le sentais peser si légèrement dans mon dos et je souris lorsqu'il me complimenta sur le fumet de notre déjeuner avant que de m'inviter à me laver moi aussi. Et c'est vrai que j'en avais largement besoin ! Me retournant tout en le frôlant sans même en avoir conscience je soupirais mon rire alors que je m'aventurais à remettre en place une mèche de ses cheveux avant que de me pencher pour déposer entre ses lèvres cette gourmandise que je tenais entre les miennes.
J'espère que tu apprécieras. puis je me précipitais vers la salle de bain avant que de me figer au seuil de la cuisine et me retournais et délivrais cette énième et troublante vérité que je pouvais retenir Jamais personne n'est venu ici à part Nemo... Et, toi, donc...
Puis j'étais allée me lover sous cette douche chaude que je laissais couler jusqu'à sentir les tensions de mon corps se dénouer lentement. Jusqu'à ce que je sente s'apaiser en mon sein douloureux tant il était brûlant, les palpitations de ce cœur que je ne comprenais plus. Mon front était venu reposer sur les catelles froides de la douche alors que mes paupières se fermaient et que je frissonnais. J'étais en train de commettre la plus grossière des erreurs ! J'étais tellement troublée que j'en oubliais le moindre de ces concepts que mon père avait érigés en vertus et qui prônaient la prudence et la méfiance avant tout. Je me montrais... J'ignorais ce que je faisais ! J'ignorais ce que je devenais mais, en me regardant dans la glace quelques instants plus tard, j'eus l'impression d'avoir changée. De façon imperceptible, certes, mais changée. Pouvait-on réellement changer en une seule matinée ? Et par la grâce du regard d'un homme dont j'ignorais tout et dont je ne voulais rien savoir d'ailleurs ! Il me vaudrait des problèmes ! Il serait ma perte ! Je devais le fuir ! Et c'était avec la ferme intention de le jeter dehors que j'avais rejoint la cuisine. Mais... Une fois de plus rien ne se passa comme je l'avais planifié. Je ne sais pas... A le voir ainsi, en train d'achever de mettre la table et de surveiller ce que nous dégusterions bientôt... Il était beau. Il était mystérieux. Et je le désirais... Comme je n'avais jamais désiré un homme ! Je le désirais au point de lui avoir, depuis ce matin, déjà cédé en bien des points... Pour lui j'avais rompu la monotonie de mon quotidien ! Pour lui j'avais appris à éplucher du maïs, enduré des quolibets de la part de ceux qui osaient se prétendre mes amis... Pour lui je reniais presque déjà les préceptes des miens … Et le pire c'est que je ne m'en rendais pas même vraiment compte ! J'étais comme prisonnière de ce rêve illusoire que je craignais tant il prenait des allures authentiques ! Ce repas que nous dégustions en silence ou presque était réel, lui ! Cette main qu'il passait à ses cheveux l'était tout autant ! Ces mots, rares et presque ubuesques que nous échangions de manière laconiques existaient eux aussi ! Je ne rêvais pas ! Non ! Hélas... L'inconnu fait toujours peur. Non ? Si. Enfin, à moi et pour le coup, il me terrifiait.
J'avais voulu que ce repas soit et il avait été. J'avais voulu qu'il soit parfait et cela avait été parfait ! Quand bien même je m'aperçus avoir à peine touché à mon assiette. La sienne était vide et je me retrouvais de nouveau devant un choix plus que cornélien. Je pouvais, je devrais le remercier de m'avoir tenu compagnie et le raccompagner jusqu'à cette porte que je refermerais sur lui et sur mon rêve. Mais... Je pouvais aussi céder à cette envie irrépressible que j'avais de le retenir encore un peu, de voir se prolonger un peu ce rêve illusoire. Ce songe d'une chaude journée qui nous perdrait, j'en avais la prémonition. Est-ce qu'il aimait ma robe d'ailleurs ? Ou étais-je encore à côté de la plaque ? Je me relevais, mes doigts tremblants alors que je tentais de débarrasser la table. J'arrivais à sa hauteur et mes gestes se suspendirent. Mes yeux qui cherchent timidement les siens alors que je sens ma main se lever pour mieux venir caresser son visage. Le duvet de sa joue, la courbe de sa mâchoire et la douceur de sa nuque. J'aurais voulu qu'il m'arrête. Je voulais qu'il me laisse faire. Je ne savais plus. Et ne cherchais plus même à savoir. Mon visage qui se penche pour mieux venir frôler le sien et déposer, avec une pudeur étonnante, un baiser sur ses lèvres. Puis, je me reculais, me redressais et m'éloignais d'un pas. Et, pour la seconde fois de la journée, je me dénudais ou presque devant lui. Le tissu de ma robe qui glisse et dévoile le galbe de mes épaules, l'aurore de ce décolleté qui n'attend que d'être révélé , exploré, arpenté et dévoré ! De nouveau mes gestes qui se suspendent alors que je le regarde, pendant que l'étoffe qui me vêt continue lentement à glisser sur mon corps d'ors et déjà offert.
C'est une erreur.. Et une folie... Mais j'en ai envie. le froissement de ma robe alors qu'elle glisse encore plus juste retenue par l'une de mes mains tandis que je tends l'autre vers lui pour qu'il la saisisse et achève de me faire signer ma reddition. Qu'il me soumette et me possède. De toutes façons je ne pouvais plus reculer. Je ne voulais pas reculer. Pars si tu le souhaites... Mais, si tu restes, alors tu ne seras plus le seul à être différent. Tout sera différent.
Vrai. Même si j'ignorais bien où tout cela nous mènerait s'il décidait de rester. Et, oui, je souhaitais qu'il le fasse. Même si, en souhaitant cela, c'est déjà entre ses mains que je remettais mon destin. Le notre aussi ? Pas envie de penser. Plus envie. Juste envie de lui. Là et maintenant. Et lui ?
» Lahas Brody "
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(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Dim 4 Jan - 3:24
Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire
Paix à ton âme
Je croyais ne rien comprendre à la situation et j’avais raison mais j’avais l’impression que je n’étais pas le seul dans cet état. Cela faisait à peine quelques heures que nous nous connaissons et je me retrouvais devant son corps à moitié nu encore une fois. Elle avait posé ses lèvres sur les miennes et c’était dévêtue et me mit dans la confidence de ses désirs. Elle était consciente que c’était imprudent et peu intelligent mais elle avait tout de même cette envie qui continuait de s’embraser à chaque minutes. Je comprenais ce qu’elle ressentait en ce moment même enfin du moins une partie. Je vis son hésitation naître sur son visage et son bras cessa la course de sa robe sur sa peau douce et fragile. Elle avait su exprimer ce qu’elle voulait, elle m’avait encore cédé sans même s’en rendre compte. Je n’avais rien fait à mes yeux qui méritent tant de sollicitude. J’avais juste agis comme à mon habitude et dis ce que je pensais réellement. Je laissai le temps se suspendre un instant pour me replonger dans le passé. Je voulais essayer de me souvenir ce qu’elle avait pu me dire, ses réactions et les miennes. Je me rappelle qu’elle me remercia pour ne pas l’avoir épargné et ne pas avoir douté d’elle. Peny n’avait cessez de me faire des sous-entendus auxquels j’avais à peine répondu. Enfin, je lui avais simplement souris ou lui avait offert un rire. Elle voulait qu’on reconnaisse sa valeur et qu’on essaie de la comprendre au lieu de lui donner une image négative d’elle-même. Cela je l’avais bien compris par ses mots, elle voulait simplement qu’on soit fière d’elle et ce de quel que soit la manière. Elle me répéta aussi plusieurs fois que je ne pourrais pas me passer d’elle mais ne serait-ce pas l’inverse pour l’instant ? C’est elle qui m’avait invité chez elle et qui avait insisté pour m’accompagner aux champs. Je réfléchi un instant et m’arrêtai sur l’hypothèse qu’elle avait peut-être eu un coup de foudre pour moi. Je n’y connais rien en amour et pas tant que ça en femme alors je ne saurais pas justifier son comportement. Je voyais les autres la regarder d’un œil étonné. Mon hypothèse se vérifierait-elle alors ?
Tout ce que je sais c’est qu’une chose m’a étonnement surpris dans cette journée bien trop belle pour être réelle. J’avais cru que ce crétin de Butch allait tout faire foirer rien qu’en lui adressant la parole. Ce mec me déteste et voit tellement clair dans mon jeu qu’il renforce, chaque jours qui passent, mon envie de l’écorcher vif. Je me voyais bien lui mettre la corde autour du coup et le trainer comme un animale à travers la jungle. Le laissant au bout de cette épaisse ficelle se prendre toutes les brindilles, la boue et les excréments afin que ceux-ci imbibe ses vêtements. Son heure n’allait pas tarder à arriver de toute manière, sa tête m’exaspérait bien plus que je ne plus que je ne peux le tolérer. Un pauvre crétin tout le temps sale et envieux de mon autorité naturelle et surtout de mon indifférence à son égard. Je le laisse parler, je le laisse me crasher dessus alors que personne ne le croit. Mais la chose qu’il ne sait pas c’est que ce sera mon visage qu’il verra en dernier. Je me ferrais un plaisir de profaner son cadavre par ma salive. Jamais il ne reposera en paix et c’est bien mince comme châtiment à coté de ce qu’il mérite. Je suis encore clément à son égard. Je le vis du coin de l’œil me pointer du doigt et me dénoncer en criant haut et fort qu’il ne me faisait pas confiance. Je me voyais chuter à cet instant, je gardai le sourire et me fichai de lui ouvertement. J’arrivais à peine à dissimuler mon inquiétude mais elle me surprit quand elle le réprimanda de la pire façon qu’il soit. Elle me défendu haut et fort devant tous ces gens, elle clamait mon innocence qui était fausse. Elle prenait ma défense et leur disait que j’étais son ami… Cela m’avait légèrement séduit. Je trouvais ça adorable de sa part de prendre part pour celui qui allait détruire sa communauté à néant. Je n’allais épargner personne à part peut-être elle. Je ne savais pas vraiment, il fallait que je réfléchisse à tout ça en profondeur. L’heure de l’offensive n’avait pas encore sonné, ce n’était pas encore le moment. Je me dis que je devrais me pencher plus sur le profil de certaines personnes. Cela pourrait grossir nos rangs alors qu’on en détruit un autre. On fera une pierre deux coups comme on dit. Pour être honnête, je ne savais pas à ce moment-là et je ne pense pas encore avoir pris ma décision surtout pas maintenant avec ce que j’ai sous les yeux.
Peny m’avait accueilli chez elle, m’avait fait à manger et m’avait confié que personne à part moi et ce Némo n’avait franchi le seuil de cette maison. D’un côté, j’en étais flatté et d’un autre je ne pouvais m’empêcher de légèrement paniquer. Et si elle développait une affection quelconque vis-à-vis de moi qu’est-ce que j’allais faire ? Fuir comme un lâche ou prendre mes responsabilités ? Voilà encore une question à laquelle je n’ai pas la réponse non plus. Nous avions partagé un repas mais ce n’est pas ce qu’elle voulait principalement et moi non plus. On voulait tous les deux la même chose et maintenant que j’y suis c’est à peine si je m’interdis de le faire. Je l’avais asticoté toute la journée pour qu’elle m’exprime le fond de sa pensée et moi je restai là à fixer ses seins et ensuite son visage. Elle me laissait le choix de partir ou de construire quelque chose de nouveau. Quelque chose que je ne voulais pas construire ici. Mon habitat est la jungle, je ne veux pas rester cloitré ici toute la sainte journée ou encore une nuit entière. Je détachai mon regard un instant d’elle pour regarder par la fenêtre le temps qui suivait son court. Je soupirai et décidai de me lever enfin. Je me saisis des deux assiettes et alla les déposer dans l’évier et revint ensuite me poster devant elle. Peny avait ce regard légèrement gêné et une pose un peu hébétée. En même temps à sa place moi aussi je ne serais pas très confiant. Elle est devant quelque chose d’incertain, elle ne sait pas si elle me plait et si j’ai envie de faire office de son corps. J’ai été très pauvre en indices à ce sujet justement pour voir la moindre de ses réactions et cela me surprenais à chaque fois. Je me dis qu’il était le temps de donner le coup final à tout ça. Il fallait qu’elle n’y croit plus du tout pour que sa surprise en sois d’autant plus grande par la suite.
Je posai délicatement mes mains légèrement calleuses sur ses épaules. Je les laissai glisser sur ses bras et attrapai sa robe pour la rhabiller. Je lui susurrai un « désolé » en lui faisant un sourire confus. C’est à ce moment même que je su que j’avais été trop loin dans ce jeu. J’avais l’impression de l’avoir blessé car ses yeux semblaient luire plus que d’habitude. Je cessai de rire et l’observai un instant en silence comme pour voir ce qu’elle allait dire ou faire. Et puis dans un élan peu délicat, je lui attrapai violemment le poignet pour que son corps vienne s’écraser contre le mien et que mes lèvres englobent les siennes. Dans un élan de fougue j’avais laissé mes mains se perdre sur le galbe rebondit de ses fesses. Je les avais prises avec fermeté alors que je la poussai contre la table qui fit un crissement aigu quand elle glissa contre le sol. Je n’étais pas très doux dans mes baisés ainsi que dans mes gestes. Je l’avais soulevée et assise sur cette table où plutôt nous avions partagé un repas. Je m’étais emprisonné entre ses cuisses et me détachai d’elle pour faire une pause dans mon élan fougueux. Je lui murmurai non loin de ses lèvres.
-Désolé mais je préfère quand c’est moi qui déshabille, j’espère que tu tiens peu à ce bout de tissu.
Je lui souris rapidement avant de reprendre ses lèvres entre les miennes. J’étais maintenant lancé et plus rien ne pourrait m’arrêter. J’allais décharger sur elle toute la frustration que je tenais en moi depuis ces deux années entière d’abstinence. Je laissai vagabonder mes mains sur sa poitrine légère et courbe, je les malaxai sans y mettre trop de force et ensuite descendis pour caresser son entre-jambe à travers le tissu qui me faisait barrière. D’ailleurs, il était temps pour moi de m’en débarrasser. Je saisi le bout de sa robe et tirai d’un mouvement sec afin de la faire craquer et la déchirer dans toute sa longueur. Cela la fit légèrement sursauté mais dès que ma main se promena à l’intérieur de ses cuisses, elle sembla moins soucieuse tout à coup. Je me rapprochai doucement de l’endroit tant convoité. Je voulais la faire languir encore un peu, j’aurais aimé la voir mouiller tellement que l’on ne voudrait plus jamais y manger. Cela m’aurait pris trop de temps de toute manière et puis je doute qu’elle ait autant de patience que moi à en voir comment elle vient chercher ma langue avec indécence. Elle est excitée c’est un fait et je n’étais pas si loin du but que je voulais atteindre finalement. Une petite flaque commençait à se dessiner. J’étais satisfait qu’elle puisse répondre à mes attendes alors je ne la fis plus patienter et passai mes doigts sur cette vulve ardente et trempée de désir. Ce me touchai légèrement je dois l’admettre. Je me sentais moi aussi capable de lui donner ce qu’elle voulait avec conviction depuis ce matin. Je sentais mon sexe se durcir à chaque fois que mes doigts stimulaient son clitoris. Cela faisait tellement longtemps que je ne m’étais pas retrouvé dans une situation pareille. Je continuai mon mouvement de vas et viens jusqu’à entendre de faibles gémissement naître entre nos lèvres. Plus elle s’humidifiait et plus mon envie grandissait. Je n’étais pas sûr de pouvoir tenir bien longtemps avant de la prendre mais je me dis qu’il me fallait encore attendre un peu. Je voulais entendre le son de sa voix quand il est soutenu par le plaisir.
Je rompu le baisé et me contentai de la regarder dans les yeux jusqu’au moment où je dirigeai deux de mes doigts vers le petit trou rosé qui ne demande qu’à les aspirer. Je la regardai perdre patience et lui sourit avant de me mettre à embrasser son cou puis sa clavicule. Quand j’arrivai à la hauteur de ses seins, je cessai mes caresses et les saisi tout deux afin de les malaxer avec dureté et passion. J’emprisonnai chacun de ses mamelons entre mes lèvres envieuses, je mordillai ses tétons, les léchai avidement et fini par les délaisser pour continuer ma course. Je parcourais ses cotes, son ventre, descendu à ses cuisses et à chaque baisé je me rapprochai de ce que je convoitais. Je lui écartai plus les jambes afin de mieux la voir. Je la fixai un instant et comme tout à l’heure je lui lançai un regard. Je me rapprochai de son sexe en maintenant le regard clair de Peny, je relevai la peau qui englobait le petit bout de chair et m’empressai bien vite de le prendre en bouche. Je cessai de la regarder afin de mieux me concentrer sur ma tâche. Je laissai valser ma langue à des intervalles irréguliers. Tantôt rapide tantôt très lent et sensuel. Elle gigotait légèrement en contractant ses fesses sous le plaisir que je pouvais lui donner. Elle se livrait à moi sans aucunes objections, je l’entendais frémir sous mes coups de langues parfois très bien placé. J’avais envie de la sentir devenir folle. Parfois, je passai l’une de mes mains sur l’un de ses seins afin de sentir à quel point son cœur était heureux. Le résultat n’était pas trop mal, elle semblait apprécier. Je fini par la laisser redescendre et la dirigea à l’orée de ce territoire qui ne demande qu’à être conquis. J’y immisçais mes doigts et commençai à faire des vas et viens longs et rapides. Je continuai de la lécher délicatement alors que mes doigts étaient en elle. Je me détachai de son pubis pour me redresser et capter sa réaction tout en continuant mes mouvements plus que rapide et bien dirigé. J’étais indéniablement excité et sentais que ma verge hurlait pour sortir de ce sous-vêtement bien trop étroit maintenant. D’une main je déboutonnai mon pantalon et le laissai glisser le long de mes jambes. Une bosse visible était dessinée sur mon caleçon duquel je me débarrassai aussi vite. Je me sentais maintenant libre de mes mouvements. Je pris l’une de ses mains et la posai sur mon sexe tendu. Je continuai mes mouvements langoureux au creux de sa chaire en allant baiser son coup avec ardeur. J’avais le souffle aussi court qu’elle et une envie de la pénétrer grandissante de minutes en minutes. Sentir sa main sur mon appareil reproducteur n’aidait pas à calmer cet élan fougueux qui s’emparait de mon corps. Elle allait prendre connaissance du diable qui m’animait. Je sentais qu’elle voulait que je la domine et que je lui donne ce dont elle a toujours rêvé…Du véritable plaisir. C’était une lourde tâche qui m’était mise sur les épaules mais je voulais prendre le risque de relever le défi. Je lui traçai un collier de baisés et remontai ensuite à son oreille pour lui susurrer quelques mots d’une voix suave.
-Ça te plait ? C’est ce que tu désirais ?
C’était une question bien inutile quand on y pense mais cela me permettais aussi de savoir si elle réagissait bien quand on lui lançait des répliques salaces pendant l’amour. Cette réplique n’avait rien d’indécent mais cela suffirait à confirmer. Pour être tout à fait honnête, je préfèrerais qu’elle aime ça car comme cela je n’aurais pas à retenir mes dires quand je serais trop échauffé. Il fallait dire que je l’avais bien désiré ce corps ! Je m’étais interdit d’y penser et maintenant me voilà en train de le parcourir. J’avais des gestes fermes et précis mais pas pour autant dénuder de délicatesse. Je voulais savourer ce moment qui était la conclusion de cette rencontre bien étrange. Je n’aurais jamais cru que cela se passerait une seul fois dans ma vie. Comme quoi, il ne faut pas désespérer. Je sentais son corps s’animer sous mes doigts. Son vagin se contracter légèrement alors que mon pouce fleuretait avec son clitoris gonflé d’envie. Je me mordis légèrement les lèvres quand je senti son liquide pur couler jusqu’à la naissance de ma paume. Je la trouvais belle avec ses joues rougies et ses seins pointant légèrement vers le ciel. Nous avions des regards désireux aussi bien l’un que l’autre. Elle pouvait sentir mon sexe pulser sous sa main et aussi légèrement s’humidifier. Je n’allais plus tenir. Tout ne tenait qu’à un fil… Et ce fil c’était à elle de décider si elle voulait le couper ou non…
(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Dim 4 Jan - 13:42
Les lueurs de l'Aube
« All the world is a stage and all the men are merely players » … La réalité qui avait toujours été mienne et dans laquelle je m'étais éveillée quelques heures plus tôt s'était étiolée, estompée au point de finir par périr, pourfendue par la grâce et la rage d'un homme dont je prenais de plus en plus conscience ne rien connaître. Rien que ce masque d'apparences froides et détachées dont il semblait fermement décidé à ne jamais se départir... à moins que ce ne soit ces sourires et ce regard limpide que je lui avais vus esquisser à la crique qui ne soient mensonges ? Lahas n'était pas ce qu'il semblait être. Je le pressentais, le devinais et si j'avais encore eu le moindre doute ce sombre crétin de Butch eut achevé de me le faire voler en éclat par ses paroles insidieuses lorsque nous étions aux champs... Il ne lui faisait pas confiance... il se méfiait... Et, moi, j'avais menti. Pour faire taire Butch et éviter que pareille rumeur ne se propage... Je savais trop bien ce que les racontars peuvent entraîner comme conséquences... Le doute se propage, s'immisce dans les esprits et finit par faire, inéluctablement, son œuvre, détruisant les réputations puis les êtres. Et, chez nous, si la cohésion et l'entraide étaient de mise, le pardon pas plus que la clémence n'existaient. Et je me souvins de ces histoires que Nemo, les autres et moi aimions à nous raconter le soir au coin du feu et qui narraient les sombres destins de ces êtres dont nous murmurions le nom comme nous l'aurions fait de celui du Croquemitaine. Ils avaient tout perdu le jour où ils nous avaient trahis. Ils avaient payé leur crime, disparus comme engloutis par une nuit noire qui, jamais, ne les avait libérés. On prétendait qu'ils étaient morts dans les plus atroces souffrances. Jadis ces histoires m'avaient faites ronronner de plaisir et d'excitation. Et si l'on me les avait racontées la veille encore, j'en aurais encore sûrement ri. Mais plus maintenant... Pas alors que je le voyais se tenir devant moi, presque aussi décontenancé ou troublé que moi... Lui... Lahas...
Pour lui j'avais menti. Une fois déjà. Et pour cela j'aurais du me détester mais il n'en était rien. J'avais sans doutes pris la pire des décisions, la plus folle qui soit. Mais, pour ma défense, j'avais suivi cet élan du cœur que, malgré mes attitudes de plus en plus aguicheuses, je me refusais encore à affronter et encore plus à assumer. Moi, tomber amoureuse ? Cela ne se pouvait ni encore moins ne se devait. L'amour, j'en avais toujours tout ignoré, m'en étais bien trop gaussée et moquée ! J'avais juré un bon million de fois que l'on ne me prendrait jamais à succomber à pareille faiblesse ! Il n'y avait qu'à voir les ennuis et le malheur que ce fichu sentiment engendrait pour en être vacciné à jamais, non ? Sara et Zach' s'étaient toujours aimés passionnément et, aujourd'hui, les voilà qui s'écharpaient et se livraient la plus totale des guerres ! Quant à Nemo et à sa fameuse Dakota... Depuis quand aimer devait-il vous pousser à éloigner volontairement l'être qui occupait pourtant la moindre de vos pensées ? L'amour rendait dingue, faisait perdre tout sens commun et finissait, immanquablement, par vous faire commettre les pires et plus fatales des erreurs. L'amour est une faiblesse ! Et je n'ai pas le droit d'être faible. Parce que ma famille et ce monde qui m'avait vue naître ne me l'autoriserait jamais. Etre faible c'était me condamner moi-même... Alors, non, je ne voulais pas aimer. Jamais ! Mais entre ce que la raison exige et ce que le cœur impose il y a bien souvent le plus grand des fossés et je sentais que je ne tarderais pas à l'apprendre à mes dépends. Et, le pire je pense, c'est que je me condamnais volontairement. Franchement, en ce moment où je commençais à laisser choir l'étoffe de ma robe, commençait déjà à m'abandonner, plus rien ne m'importait plus que ce qui se passait ici, maintenant et avec lui ! Le monde, son tourbillon de réalité sulfureuse et tous ces êtres qui le peuplaient... Je les oubliais, les envoyaient paître et royalement ! Mon monde se réduisait à celui que je regardais, le rose aux joues et la flamme du désir faisant étinceler mes yeux.
Maudites secondes, peut-être bien minutes pendant lesquelles le temps se figea et que, j'aurais pu le jurer, mon cœur cessa presque de battre. Angoissante et énervante sensation de penser que nous nous trouvions, l'un comme l'autre, à la croisées des chemins. Si je me montrais hésitante au point d'en devenir maladroite et profondément stupide, je sentais comme le doute en lui. Comme s'il sentait lui aussi que la décision que nous étions sur le point de prendre, le pas que nous pouvions ou non décider de faire nous ferait plonger la tête la première dans un océan d'inconnus, de possibles et de toutes ces choses embarrassantes dont nous nous serions sans doutes bien passées ! Mais il en avait envie. Presque autant que moi, non ? Mon cœur qui se met à tambouriner contre ma cage thoracique alors que je le vois perdre son regard sur ma poitrine déjà dénudée et haletante qui n'attendait que de s'abandonner aux caresses de ses paumes. Un battement qui se perd alors que, enfin, il se lève. Et ces assiettes dans ses mains que je jalouse et maudit tant elles me laissaient présager le pire. Je m'offrais comme jamais je n'aurais seulement cru cela possible et, lui, allait encore me rejeter. Le vide et le froid qui m'assaillent alors qu'il est déjà près de moi. L'horreur et l'humiliation que de sentir ses mains sur ce tissu dont il couvre l'aube de ma nudité. Ces larmes que je sentais me monter aux yeux et que je savais ne pouvoir refouler longtemps encore. Et ce mot, cet horrible mot qu'il susurre à mon oreille. « Désolé »... Je hais ces lettres, ce mot, ce ton presque moqueur dont il a usé pour mieux m'achever ! Je voudrais le haïr lui aussi d'ailleurs... Pourtant, alors qu'il s'éloignait rien qu'un peu de moi, déjà vaincue, je ne parvenais pas à me détacher de lui. Peur de le voir mettre fin à ce rêve impossible en partant. Mon souffle qui se fait court au point de menacer de cesser pour de bon. Oui, je le hais ! Mais on ne hait jamais que ce que l'on aime...
Et puis les choses s'emballent sans que je ne comprenne ni, d'ailleurs, ne cherche à les comprendre. Sa poigne dominante et ferme qui s'abat sur moi pour mieux me ramener à lui et dévorer mes lèvres qui n'attendaient que cela. Interdite, perdue, je le fus assurément pendant une poignée de secondes tant je me retrouvais submergée par un torrent d'émotions plus contradictoires les unes que les autres. Ma raison luttait encore mais cela n'était qu'en vain. Elle avait perdu et le savait. Mon corps et mon cœur l'emportaient et je me rangeais sans mal à leur impérieux désir. Déjà mon souffle se précipitait alors que mes mains se perdaient dans ses cheveux et que je laissais mes lèvres s'entrouvrir pour mieux laisser nos langues se trouver, se chercher et entamer le plus fougueux des ballets. Nos baisers n'avaient rien de romantique, ils n'étaient jamais que l'expression de cette furieuse et empressée envie de laisser nos corps se découvrir, s'appartenir. Ses mains étaient conquérantes, dénuées de la moindre tendresse alors qu'elles partaient à l'assaut de ces terres impudiques que seuls mes vêtements protégeaient encore. Le monde qui se met à tourner autour de moi alors que je gémis doucement, ronronne presque en sentant ses mains s'approprier le globe de mes fesses pour mieux les soulever et les déposer sur cette table qui sera le témoin involontaire et impuissant des ébats indécents qui suivront. Je me fous de tout et de tout le monde. Je ne respire plus qu'au rythme de ses gestes qui achèvent de me rendre dingue, de battre en brèche la moindre de mes barrières pudiques... Celles, comble de l'ironie, que je n'ai jamais eues que pour lui d'ailleurs. Mes mains qui descendent le long de son dos et griffent ce tissu que je voudrais lacérer tant il m'agace et me gêne. Sa peau, je veux sentir sa peau sous mes mains, mes lèvres et ma langue ! Je veux sentir sa chaleur pour mieux m'y brûler, m'y consommer. Mon souffle qui se suspend, se fait plus rauque alors que je le sens briser la fougue de notre premier baiser pour mieux me parler, les yeux dans les yeux. Ces mots qui me font sourire, soupirer mon rire alors que je laisse mon bassin onduler lascivement, venant effleurer sciemment et avec langueur ce renflement que je sens déjà s'éveiller chez lui.
Rien à faire de cette robe ! avais-je murmuré tout en me redressant légèrement tout en revenant chercher ces lèvres qui me manquaient déjà bien trop et en les mordillant avec gourmandise alors que je me cambrais légèrement pour mieux appeler à moi ces caresses dont je ne me languissais que trop déjà. Ma main à sa nuque alors que je rapproche mon visage du sien et murmure tout contre ses lèvres et ma main caressant cette fois bien plus fermement ce sexe que je veux sentir se tendre, vibrer sous ma main et plus tard mes lèvres avant que de le sentir m'envahir, me pourfendre pour mieux me posséder, me faire gémir et hurler mon plaisir. Déchires la, bousille la ! Fais ce que tu veux mais prends-moi... ma langue qui vient humecter mes lèvres avant que de venir taquiner les siennes puis ces mots qui s'échappent alors que je me rends et lui abandonne ce corps qui est désormais sien Je t'appartiens.
Mots qui étaient sortis tous seuls et qui me terrifiaient tant ils laissaient s'esquisser cette vérité que je m'efforçais encore de nier. Le bruit du tissu qui se déchire, la sensation de sentir comme un souffle chaud glisser sur ma peau enfin nue et un frisson et un léger sursaut de ma part. L'impatience et l'appréhension languissante se mêlent en moi avant que de s'évanouir lorsque je sentis ses mains parcourir le galbe de mes cuisses pour mieux les embraser.Nos baisers qui se font plus passionnés encore alors que je soupire sur ses lèvres ma satisfaction de le sentir se poser sur ma fente. Ses doigts se font taquins, excitent l'endroit le plus sensible de mon intimité qui ne se fait pas prier pour lui témoigner ce début de plaisir qui monte en moi et dont je me repais. La chaleur en mon ventre et entre ces cuisses que j'ouvre plus encore comme pour mieux l'inviter à me posséder de toutes les manières possibles. Je sens mon clitoris se gorger au point d'en devenir douloureux tant Lahas sait s'y prendre pour l'agacer, le rendre ivre d'un plaisir dont je sais déjà que je pourrais que difficilement me passer à présent. Et je n'en mets que plus de fougue encore à baiser cette bouche que je voudrais garder tout contre la mienne tout comme j'aimerais la sentir dévorer chaque parcelle de mon être. Mon bassin qui ondule plus vite et plus fort encore, avide de ces doigts qu'il recherche, invite à s'immiscer plus profondément encore. Et mes gémissements qui sont comme autant de suppliques à le voir me prendre. Mais il joue autant que je peux d'ordinaire le faire. Il veut me voir céder et ma façon de déjà ruisseler sur ses doigts ne peut que le satisfaire et l'exciter plus encore si j'en crois la fermeté de ce sexe que je sens effleurer mes doigts qui rêvent de le serrer, de le caresser et de le flatter. Et mes paupières se ferment à moitié alors que je sens mon petit bouton rosé menacer d'exploser sous le plaisir. Mon souffle se fait plus précipité que jamais, plus court aussi, je ne sais même plus, entièrement dévouée et offerte à ce plaisir que je reçois et que je me languis de rendre.
Mes gémissements qui se font presque plaintifs et suppliants alors que, une fois de plus, il rompt notre baiser. Mais ce n'est que pour le plus grand de mes plaisirs et je souris tout en caressant ses cheveux alors que je sens ses lèvres se refermer sur mes monts laiteux. La sensation de cette bouche avide et si chaude me rend dingue et je soupire, gémis alors que je sens mes tétons s'ériger pour mieux s'offrir encore et encore. Mes sens s'enivrent et me perdent, je ne maîtrise plus rien et subis, endure et jouis ce plaisir que je semble éprouver pour la toute première fois. Tout ce que j'ai pu vivre auparavant n'était rien en comparaison de ce moment où je me fige en une posture indécente de pur plaisir quand je le sens enfin s'enfoncer entre mes lèvres intimes. Mon dos qui s'arque alors que mes seins frissonnent sous ses lèvres. Ma tête se renverse un instant avant que de se relever pour mieux me permettre de le regarder. Je veux qu'il voit les étoiles naître dans mes yeux. Je veux qu'il me sente humide et ruisselante sur ces doigts qui me fouillent et m'arrachent déjà des glapissements, des halètements de pré jouissance. Et puis sa langue qui se fait plus audacieuse et conquérante que jamais alors qu'elle descend vers ces terres qui n'attendent que lui. Je veux qu'il me lèche, me lape et me rende encore plus ivre de lui que je ne le suis déjà. Je crois bien que j'ai du gémir et même presque crier quand, enfin, le ballet de ses lèvres vint de se joindre à celui de ses doigts en moi. Je gémis et halète alors que perds ma dernière once de raison et me cambre au maximum pour le laisser me dévorer. Je le veux ! Je veux ce sexe qu'il consent enfin à sortir, à offrir à ma vue gourmande et à la caresse de ces doigts dont il s'empare pour mieux les poser sur lui. Son souffle sur ma nuque, ses doigts qui me pénètrent encore, alternant douceur et cette rudesse dont je raffole déjà. Mes seins se soulèvent au rythme de mon bassin alors que mes doigts se font plus audacieux et commencent déjà à flatter ce sexe bandé. J'en parcours toute la longueur, me perdant jusqu'à ces testicules que je caresse, presse doucement avant que de les délaisser pour mieux encercler de mes doigts fins et avec une pression toute étudiée ce sexe que je rêve de goûter maintenant. J'en caresse le gland chaud et déjà presque humide de ce liquide que je désire aussi sentir s'écouler dans ma gorge profonde. Il ancre son regard au mien et je lui souris sans pour autant cesser mes caresses de plus en plus indécentes. Je ne ris pas mais sourit avant que de darder ma langue rose pour mieux venir taquiner la courbe de sa nuque comme il vient de baiser la mienne. Un caresse, première marque de tendresse depuis le début de nos ébats et qui contraste sérieusement avec ces mots que je m'entends prononcer et qui me surprend mais que je pense
Mon corps ne te le montre pas encore assez ? un baiser que je lui chaparde alors que je le repousse fermement mais avec une certaine douceur. Je ne quitte pas ces yeux alors que je me laisse doucement glisser tout contre son corps, ma bouche arpentant ce torse que je baise, embrasse. Je m'attarde un instant sur ses seins que j'agace du bout de ma langue, mordille pour mieux les faire durcir tout comme je sens son sexe palpiter furieusement, impatiemment entre mes doigts. Je relève mon regard vers lui entre deux caresses et achève ma course lorsque je me retrouve à genoux devant lui. Mon minois de poupée à hauteur de ce sexe bandé que je ne saisis que pour mieux en caresser mon visage, laisser le bout de ma langue en goûter la texture vivante et vibrante. Je te veux toi... Et Je veux que tu me prennes, que tu me possèdes comme jamais aucun ne l'a fait et comme plus jamais aucun ne le fera. une première extase alors que j'humecte mes lèvres et laisse un filer de salive glisser sur ce membre que je prends entre mes lèvres pour mieux le sucer, l'aspirer. Mes gémissements sur son membre que je sens gonfler sous ma caresse impudique et alors que je laisse mes joues se creuser pour mieux le guider au fond de ma gorge. Mes joues sont rosies par le plaisir et ce regard que je baisse pas, que je lui offre, témoigne à lui seul de ce plaisir que je prends à l'avoir en moi, déjà. Ma langue qui se bande elle aussi pour mieux s''enrouler autour de son sexe que je refuse de lâcher sauf à ce moment où je le laisse pour mieux murmurer, taquine et plus soumise que mes mots ne le laissent encore présager Je veux que tu me baises... Je veux être tienne et rien que tienne. Je veux jouir par toi et pour toi. Aimes-moi à ta façon... et je t'aimerais à la mienne.
Puis je m'étais légèrement reculée, lâchant son sexe quelques secondes pour mieux le regarder, lui à qui je vais de signer, pour le coup, ma plus parfaite et totale reddition. Mes cuisses entrouvertes laissaient voir ma fleur luisante de ce plaisir que je voulais voir gagner encore en indécence et en puissance. Je mouillais, ruisselais pour lui et je voulais qu'il le voit, qu'il s'en enorgueillisse et qu'il soit aussi ivre de désir que je pouvais déjà l'être. Mes mains qui reviennent soupeser ses bourses avant que je ne laisse ma langue s'y attarder pour mieux les goûter, les lécher et enfin les guider jusqu'à ma bouche qui les gobe pour mieux les sentir rouler sur mon palais. Mes doigts qui s'agitent eux aussi, caressant ce sexe que je sens s'impatienter, vibrer d'un désir que je ne veux pas encore voir exploser. Alors je me redresse, reprends cette fellation qui ne m'a jamais parue aussi délicieuse qu'avec lui. D'ailleurs il n'y a plus que lui. Vraiment. Mes lèvres coulissent sur ce sexe que je veux sentir en moi, cela devient plus impérieux que jamais. J'aime à sentir ses mains se poser sur ma tête et guider ma caresse plus sulfureuse et avide que jamais. Ses râles semblent m'indiquer sa satisfaction et cela ne me fait que plus gémir encore. Haletante et ma langue passant gourmande sur mes lèvres je me relève et laisse mes courbes épouser les siennes. Je reviens à ses lèvres et les baise avec passion et douceur cette-fois. C'est de la folie et j'en payerais un jour le prix, je le sais. Mais je m'en fous. Je veux être sienne et je le serai. Peu m'importe bien le prix à payer pour cela. Prenant ses mains dans les miennes je tournoie entre elles et me retourne de façon à ce que mes fesses viennent agacer ce sexe que je sens plus brûlant que jamais. Ses mains que je garde sur mon ventre brûlant avant que de les guider jusqu'à mes seins que je lui laisse pétrir encore un moment. Ma tête qui se renverse pour mieux venir reposer au creux de son épaule fine mais puissante. Mes yeux qui se ferment alors que mes lèvres s'entrouvrent pour mieux exhaler mon désir. De nouveau je le guide, le contraint avec fièvre,, douceur et passion, à s'immiscer de ses doigts entre ces cuisses que j'écarte légèrement pour lui . Je veux qu'il sente le feu en moi. Je veux qu'il sente mon désir fou pour lui. Alors je le relâche et, mon regard passant par dessus mon épaule pour mieux s'unir au sien je me penche, lui offrant la vue de cette chute de reins que je lui offre. Mes seins qui frottent sur le plateau de cette table tandis que ma main glisse entre mes jambes pour mieux venir taquiner ce sexe d'homme que je caresse encore un peu avant que d'amener à l'orée de ma féminité. Et, doucement, très lentement, je le fais glisser entre mes lèvres intimes. Mes yeux qui se ferment alors que je gémis mon plaisir. Je le sens en moi et j'en exulte. Je le sens vibrer et je frémis à l'unisson. Nous ne faisons plus qu'un et je me fige, contracte le moindre de mes muscles pour mieux prolonger ce premier instant d'abandon que je ne veux jamais oublier. Ce moment où il me posséderait plus encore. Ou je lui offrais d'ors et déjà ce que je n'avais offert à personne d'autre. Donner son corps est aisé. Mais l'offrir en compagnie de son coeur, ça...
Parce que, oui, je pourrais bien tomber amoureuse. Peut-être même le suis-je déjà. Je ne croyais pas à l'amour et me découvrais presque frappée par cette foudre qui, étrange hasard, lézarde ce ciel que je ne vois plus même. Juste lui et moi. Lui en moi. De toutes façons peut-on se donner ainsi sans aimer ? Je connais la réponse à ma propre question. Pas vous ?
» Lahas Brody "
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(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Lun 5 Jan - 1:16
Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire.
Paix à ton âme
« Mon corps ne te le montre pas encore assez ? », voilà la phrase qu’elle m’avait lâchée en plein visage alors que je m’y attendais légèrement. J’étais conscient du plaisir que je lui procurerais mais j’aimais l’entendre le dire tout simplement. J’aime les choses franches et puis pour être honnête je voulais savoir si je n’avais pas perdu la main. Quel homme n’a-t-il pas envie d’entendre qu’il est bon ? Je lui lançai un sourire en coin quand elle me repoussa sans délicatesse pour en quelque sorte répéter les gestes que je lui avais faits. Je fixai sa bouche qui ruisselait avec envie contre mon torse et sa langue titillant mes tétons. Je souris un instant trouvant cela étrange mais pas si désagréable. Je sentais la pointe de ses seins suivre les lignes durement tracées de mon corps. J’étais impatient, je voulais la voir enrouler sa bouche autour de mon sexe qui ne demandait qu’à être traité de cette manière. Ses doigts fins mais pourtant habiles le caressaient avec beaucoup de savoir-faire. Il était certain que je n’étais pas le premier homme à qui elle se donnait. Et si j’étais celui qu’elle avait le plus désiré ? Je ne sais pas pourquoi cette question me traversai l’esprit mais à en voyant son assiduité et sa volonté de bien faire, cela me donnai envie d’y croire.
Je n’avais jamais vu une femme agir de la sorte avec moi. Certes, elles avaient été appliquées et bonnes mais elles n’avaient pas le regard et ni les mots de Peny. Aucunes femmes ne m’ont demandé de la posséder ou de la prendre aussi explicitement. D’ailleurs, j’affichai un air légèrement surpris quand elle me lâcha cette tirade pour le moins inattendue. Je me contentai de lui répondre par un souffle court et un léger gémissement quand je senti sa bouche aspirer mon sexe. Je fermai quelques secondes les yeux pour profiter. Elle ne laissait rien au hasard, elle n’hésitait pas à le sucer avec ardeur ou encore le glisser au fond de sa gorge comme si de rien n’était. Une nouvelle fois je gémis en lui lançant des encouragements sans même m’en rendre compte. Je rouvris les yeux pour la regarder faire, pour voir ces petits bouts de chaires boudinés humidifier mon sexe déjà prêt à la prendre. Elle me supplia de la baiser et de la faire jouir en me regardant avec ces grands yeux enjôleurs et envieux. Je grognai légèrement alors que je glissai ma main sur la courbe de sa mâchoire. J’allais bientôt exaucer son vœu, elle allait devenir mienne comme aucune ne l’a encore jamais été. J’allais la baiser tellement fort et bien qu’elle n’oserait même plus aller voir aucuns autres hommes. Je voulais la tirer pour la relever et la prendre mais elle en décida autrement et reparti de plus belle sur mon sexe. Je ricanai légèrement en me disant qu’elle ne savait plus s’en passer. J’avais gardé mes mains sur son crâne et en glissant mes mains dans ses mèches de cheveux, je me permettais d’onduler mon bassin. Je pouvais ainsi guider ses caresses et regarder son entrecuisse luisante de ce liquide que j’aimais goûter. J’avais encore envie d’y mettre ma bouche pour l’entendre gémir et sentir son clitoris se gonfler face à mes coups de langues aguicheuses. Les choses allaient prendre une bien autre tournure, elle se releva et vint embrasser mes lèvres alors que mes mains viennent se poser sur ses fesses. Je les tire, les écarte pour faire passer mes doigts et les entrer en elle juste un instant. Elle tira sur ma main pour l’entourer de la sienne et elle fit un demi-tour afin que son fessier taquine ma virilité chaude et prête à agir. Je voulais la saisir maintenant et la pourfendre, la pénétrer dans toutes les positions qu’il me serait capable de lui faire faire. Elle me guidait, me faisait languir encore et encore et le savait en entendant mon souffle qui se faisait plus court encore. J’étais extrêmement excité et je n’allais bientôt plus savoir retenir mes mots et encore moins mes gestes. Je la vis se pencher en avant et se saisir de mon sexe. Elle l’approcha de son trou humide et je m’en languissais d’avance. Je sentais déjà sa mouille et une partie de ses parois intimes. Mon gland glissa facilement à l’intérieur jusqu’au fond, je l’entendis gémir plus fortement cette fois et c’est ce qui déclencha l’aura animale qui était en moi.
Je claquai mes mains sur ses fesses et commençai de rapides vas et viens, je voulais aller au plus profond d’elle, je voulais me glisser là où personne n’avait encore jamais exploré. Je donnai des coups de reins si puissants que la table en faisait un petit bruit aigu. Mes bourses claquèrent avec fracas contre ses fesses durs et bombées. Ce n’était pas la position que je préférais mais j’aurais tout l’occasion de changer en temps voulu. Elle ne semblait pas protester à la vitesse de mes coups, je me mordis la lèvre en lui lâchant :
-C’est ça que tu voulais ? Mmmh ? Ma bite au profond de toi ? Tu ne vas pas être déçue.
Je me mis à écarter ses boules de chaires à leur maximum afin que son muscle se contracte plus et ressente d’avantage mes mouvements. Je m’amusai à la sortir complètement pour ensuite la rentrer une nouvelle fois dans un coup de reins puissant. Je relookai ce trou rosé tantôt s’ouvrir tantôt se refermer. J’y remis mon pénis un instant pour recommencer à lui émettre des coups mais plus doux cette fois. Je glissai mes mains sur cette fente qui lâchait avec abondance ce liquide transparent que j’aimais toucher. Il commençait à couler le long de ses jambes et en voyant cela, je me retrouvai une nouvelle fois assailli par une vague de désir. J’enlevai mon sexe qui était en elle et vint le remplacer par ma langue. Je voulais encore y gouter, j’étais pris dans un tourbillon d’envies que je ne pouvais pas stopper. J’avais toujours aimé me retrouver à cet endroit, j’avais toujours aimé les entendre gémir alors que je n’utilisais que ma langue. J’avais soutenu mes ondulations de langues par des rapides caresses sur son clitoris. Je la sentais se contracter, trembler et surtout gémir. Je devenais comme fou. Fou de désir. Je continuai de la caresser alors que mes lèvres allaient se perdre le long de ses reins. Je me redressai et positionnai mon pénis au niveau de sa vulve en lui demandant de se retourner. Je pu enfin voir son visage rougit par le plaisir, je lui souris en le lui caressant alors que je lui priai de se coucher sur la table. Je la regardai faire avec sensualité alors que mes mains pétrissaient ses seins. Je tirai sur ses jambes pour l’amener jusqu’à moi et m’introduisis une nouvelle fois en elle. J’aimais voir son visage se brouiller, changer d’expressions.
-Continue de gémir et de mouiller ainsi et je ne réponds plus de rien.
J’avais des mouvements plus lascifs cette fois car je regardais mon sexe entrer et sortir de son vagin doux et chaud. Je me mis à émettre des grognements de plaisir et ne tarda pas à reprendre la cadence rapide que j’avais tout à l’heure. Je ne me retenais plus mes gémissements, j’en avais plus rien à faire. Je reportai une nouvelle fois mes mains sur ses seins pour me maintenir stable. J’avais posé mon regard dans le sien alors que je me faisais sauvage dans mes coups de reins. Rien n’était réellement doux, tout n’était que désir et possession. Elle était à moi. Je tirai ses bras vers moi pour qu’elle se redresse et s’accroche à mon cou. Je la soulevai alors que j’étais encore en elle et donnai quelques coups avant de me retourner et de moi-même m’assoir sur la table. J’embrassai ses seins et mordillai ses tétons en la priant de se mouvoir. J’avançai assez prêt mon visage pour qu’à chacun de ses mouvements sa poitrine glisse sur mon visage. Je la regardai faire et me contentai d’écarter ses fesses et de gémir face à ses ondulations.
-Tu as l’air de l’aimer on dirait. Je lui donnai une légère fessée en ricanant. Je te prendrais autant de fois que tu le désir et te ferrais jouir où tu veux. Je lui mordillai la lèvre. Lève-toi et tourne-toi.
Elle se stoppa un instant et puis s’exécuta. Elle se retrouva debout sur la table et elle se retourna pour mettre ses fesses du coté de mon visage. Je posai mes mains sur ses hanches pour qu’elle s’abaisse et vienne ré humidifier ma verge tendue. J’écartai légèrement mes jambes pour lui laisser l’accès. Je la laissai s’empaler sur mon sexe dur et tendu et glissai ma main sur ses lèvres intimes pour les caresser. Je savais que cela stimulait de nombreuses femmes alors pourquoi m’en priver ? Je pouvais voir chacun de ses gestes et des miens à travers le petit miroir qui était posé devant nous. Je pouvais ainsi apercevoir sa mouille luire sur mon pénis durcit à son maximum. Je gémissais plus fort encore car je l’entendais se faire vocale. Je lui dis toute sorte d’insanités au creux de l’oreille. Je ne pouvais m’en empêcher je tirais en partie mon plaisir de ça. J’aimais ce moment, j’aimais son application et j’aimais par-dessus tout la regarder faire. Je l’encourageais sans cesse par des « vas-y continue ». Je n’étais pas au bord de la jouissance mais je prenais du plaisir que je n’avais pas encore éprouvé. Elle était belle, séduisante et aussi chaude et humide que je le désirais… Qu’est-ce que je pouvais demander de plus ?
(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Lun 5 Jan - 16:24
Les lueurs de l'Aube
La réalité s'était estompée et, pour nous, semblait ne plus même exister. Qu'elle aille au diable cette garce qui ne nous rattraperait que bien trop tôt ! Cela aussi j'en avais terriblement conscience... Le quotidien, sa rudesse, ses tromperies et ses complots reviendraient et nous noieraient mais, ici et maintenant, je ne voulais plus même y penser. Que le rêve perdure, encore un peu, et nous offre à Lahas et moi une pause aussi sensuelle qu'inattendue ! Que ce monde auquel nous appartenions disparaisse, renaisse de ces gémissements et de ces râles que nos caresses faisaient naître à nos lèvres. Je rêvais... Vraiment ? Non, je n'en avais pas totalement l'impression. Je sentais son regard s'ancrer au mien pour mieux y déceler, y trouver la confirmation de ce plaisir qu'il ne cessait de m'offrir, de m'arracher. Cela était réel. Tout comme l'étaient ces gestes impudiques et affamés que nous accomplissions avec ce manque total de pudeur que seule la passion pouvait autoriser. Nos propos étaient crus et certains les auraient certainement jugés plus que vulgaires ou sales... Mais depuis quand l'amour était-il salace ? Parce que... Mes yeux qui cherchaient les siens alors que je le sentais me labourer les reins avec fièvre et empressement... Je le sentais m'emplir au point de m'écarteler mais de l'infime douleur naissait un tel plaisir ! Chacun de ses coups de reins, plus possessif et conquérant que le précédent me faisait gémir, onduler lascivement ou brutalement pour mieux amener mon bassin à la rencontre du sien, afin de mieux prolonger et exacerber un plaisir qui, jamais, n'atteignait son paroxysme. Comme si notre désir, notre plaisir nous avaient finalement submergés faisant de nous ses esclaves plus que volontaires. Nous nous désirions. Nous baisions avec cette sauvagerie et cette animalité que je ne pensais pas même capable de vivre... Nous nous offrions, nous nous volions... Et, quelque part, je ne pouvais m'empêcher de penser – d'espérer plus encore- qu'à notre singulière manière nous nous aimions. En tous cas, moi, je n'appartiendrais jamais aussi pleinement qu'à l'homme auquel je déciderais d'appartenir. Corps, cœur et âme...
J'aimais sentir la température de la pièce se réchauffer au gré de nos étreintes, de ces baisers avides qui n'étaient jamais que des interludes entre deux ébats plus passionnés et charnels que jamais ! Lorsque j'avais laissé mes lèvres venir honorer la partie la plus sensible de son anatomie je n'avais pu que me sentir fière de ce plaisir que je sentais, savais lui procurer et que ses râles rauques ainsi que ses gestes directifs ne faisaient jamais que me confirmer. Jamais je n'aurais pensé pouvoir laisser un homme me réduire ainsi à l'état d'une femme juste désireuse de donner plus encore que de recevoir. Je prenais et n'offrais jamais que ce minimum aussi syndical qu'égoïste qui laissait mes amants pantelants et satisfaits, ces stupides étoiles au fond de leurs prunelles et un sourire aussi béat que niais sur leurs lèvres. Ils se vantaient de m'avoir fait grimper aux rideaux quand bien même cela était rarement vrai. Les hommes passaient et étaient aussi vite oubliés qu'ils avaient été désirés. Mais Lahas, lui... Depuis le premier instant où je l'avais vu, là-bas dans cette crique où le soleil nimbait de sa clarté sa si ténébreuse personne, depuis cet instant j'avais senti s'éveiller en moi cette envie que je commençais seulement à comprendre. Je pensais le désirer comme j'avais désiré tous les autres. Je me trompais. Et ce fut lorsque nous nous étions retrouvés aux champs que j'avais commencé à deviner ce qui se passait maintenant et qui me terrifiait autant que m'excitait. Pour lui j'avais su me dépasser, museler la teigne pour oser n'être que moi-même. Et c'était cette femme là, pétrie de timidité et d'envies étranges mais sincères que je lui offrais. Cette femme qu'il possédait, labourait de son sexe puissant, personne ne l'avait jamais vue. Pas même Nemo d'ailleurs. Et personne ne la verrait jamais. Lahas était celui qui lui avait permis de se révéler, de s'esquisser pour mieux prendre forme et vie. Et, e le savais, il était celui auquel elle s'offrait librement et pleinement. Il était celui auquel je m'offrais. Corps... Coeur... et pour l'âme on verrait plus tard quand bien même la réponse semblait d'ors et déjà évidente, non ?
M'offrir était une chose qui me terrifiait et, pourtant, je ne pouvais m'empêcher de savourer ces moments où je sentais mes peurs s'envoler pour mieux laisser l'amante animale et bestiale se révéler, se dresser et s'agenouiller devant celui qui devenait pareil à une déité sexuelle que j'honorais de mes doigts et de mes lèvres. Il caressait mes cheveux, emprisonnait ma tête entre ses mains plus douces encore que fermes et je frémissais sur ce sexe bandé et gorgé de désir que je prenais au fond de ma gorge chaude. Les inhibitions ou la décence n'étaient plus, remises au placard , soufflées par ce vent se sensualité que nous ne cessions de faire naître. Nous jouions avec le feu de nos propres désirs et nous y trouvions le plus indécent des plaisirs. Nos souffles, courts et précipités, se répondaient alors que nos corps refusaient d'être séparés plus que quelques infimes et pourtant bien trop longues secondes. Déjà le bois de cette table que je sens sous mes seins rendus plus lourds et sensibles par ce déferlement de plaisir. Jamais je n'oublierais cette façon qu'il avait eue de me prendre, de me posséder sans la moindre retenue ! Ma tête qui s'était soulevée, ma nuque tendue au point d'en paraître rigide alors que je le sentais fouiller mes entrailles. Un cri de plaisir qui m'échappait alors que je me sentais ruisseler comme jamais. Il me fessait et j'en redemandais, appréciant la caresse vive et brûlante de sa main à ma peau d'albâtre. La violence se faisait douceur, la douceur tendresse et le monde se réinventait à chaque instant un peu plus.
Il se déclarait en ce flot de paroles salaces et grivoises qui me faisaient rougir. Non pas de gêne et de honte mais bien de ce plaisir que je lui chantais de mes gémissements et de mes glapissements. Quand je ne décidais pas de céder à mes envies et de lui répondre, haletante et la voix saccadée par ces mots que je ne me serais jamais crue capable de prononcer un jour. Oui, je voulais qu'il me la mette profondément et je n'hésitais jamais à le lui dire, le suppliant presque de me prendre plus fort, encore plus fort ! La cuisine de mes parents était devenue l'antre de la débauche même et j'adorais cela ! Le frisson qui me parcourt et me fait soupirer d'extase alors que je sens sa langue agile venir me laper, étancher sa soif à mon nectar fruité et féminin. Le frisson qui parcourt mon échine alors que je me sens propulsée dans des successions de jouissance pure. Je gémissais, plus incapable même de dire le moindre mot. Sauf quand je le sentis de nouveau prêt à l'assaut et qu'il m'ordonnait de me retourner. Mon visage rubicond qui s'était tourné vers lui et mes yeux qui ne cessaient de plonger dans les siens. Je n'étais plus femme ni même animale... Je n'étais plus que sienne et ce fut dans un soupir alangui que je m'étais allongée et l'avait laissé me ramener à lui. J'avais senti ses mains se poser sur ces seins qu'ils pétrissaient, excitaient au-delà même du tolérable et j'avais hurlé, imploré et exigé
Rends-moi encore plus folle ! Fais moi hurler à m'en asphyxier ! Fais-moi tienne ! Prends moi !
Je ne me reconnaissais pas mais appréciais celle que je me savais devenir sous ses mains, sous ses coups qui n'en étaient jamais que plus puissants. Je voulais qu'il me fasse hurler cette déclaration d'appartenance et d'amour que je me savais encore bien incapable de lui dire autrement. Je me découvrais pour la toute première fois de mon existence amoureuse et je ne trouvais que ce moyen là pour le lui hurler, le lui confesser. Folle ? Je l'étais déjà totalement et le pur grognement de plaisir qui m'échappa alors qu'il bouleversait encore la valse de nos corps pour mieux me permettre de le monter comme la plus érotique des cavalières en témoignait bien assez. Je souriais alors que je posais mes bras en une légère écharpe autour de son cou et que, répondant à ses invitations grivoises, je savourais la sensation de ce pieu de chair sur lequel je ne me relevais que pour mieux m'y affaisser l'instant suivant, laissant mes fesses venir claquer sur ses cuisses fermes. Je soupirais et gémissais plus fortement encore alors que je sentais mes tétons s'ériger et se darder sous les attaques voluptueuses de cette langue et de ses dents exquises. Et cette emprises sur mes globes fessiers ! Cette puissance qui m'écartelait ! Il était partout sur moi, en moi, et j'en jouissais sans plus même m'arrêter. Mon nectar ruisselait, inondant nos corps plus soudés et unis que jamais. Parfois je me penchais pour mieux soupirer mon rire tendre contre ces lèvres que je baisais et mordillais avec ma sauvagerie nouvelle. Mes cheveux virevoltaient autour de mon visage touché par la grâce du sexe, de son sexe.
Oh oui je l'aime ta bite ! avais-je répondu en riant moi aussi alors que je savourais sa nouvelle fessée et en profitait pour glisser ma petite main entre nos deux corps pour mieux venir caresser ces bourses que je torturais avec une tendresse toute animale. Le goût du sang dans ma gorge alors qu'il me mordillait la lèvre jusqu'au sang et après m'avoir fait toutes ces déclarations qui sonnaient comme autant de promesses. Un râle à ma gorge alors que je mords moi aussi sa lèvre et cette langue avec laquelle j'avais joué un moment. Puis mon front qui vient chercher le sien alors que je murmurais en une nuée de baisers canailles Ces promesses là je te forcerais à les tenir ! Je veux jouir par toi et pour toi et je n'aurais de cesse de le vouloir ! puis ma main libre qui vint s'ancrer à sa nuque et qui ramène encore un peu plus son visage au mien tandis que je murmure Je t'avais laissé le choix et tu es resté. Alors que ce qui doit être soi ! un baiser presque tendre alors que je pose mes deux mains là où je sens son cœur battre pendant que mes muscles internes se contractent pour mieux l'enserrer, le mener aux portes d'un plaisir indicible Baise moi jusqu'à la nuit des temps Lahas... Baise-moi...
Et, sans même plus chercher à nier ce que j'éprouvais, j'obtempérais une fois de plus à ses directives et me levais sagement pour mieux me retrouver mon dos appuyé contre son torse brûlant. De nouveau l'ardeur de son pénis qui me pourfend alors que je me laisse doucement glisser dessus. Déjà mon bassin qui répondait aux invitations graveleuses de cet homme auquel je m'abandonnais, dans les bras de qui je me perdais sciemment et sans le moindre espoir de retour. Je le lui avait dit, je le lui gémissais encore alors qu'il démultipliait encore les sensations à mon ventre en venant agacer et faire se bander ce bourgeon de chair détrempé qui lui aussi semblait ne plus vouloir rien d'autre que ce que Lahas lui offrait. Ma jouissance je la gueulais, emportée par cette vision impudique et indécente de nos deux corps enlacés que nous renvoyait ce miroir que je n'avais jamais autant aimé que ce jour là ! Ma tête reposait, offerte, contre la courbe de son épaule et mes yeux plongeant dans ceux de son reflet. Il était beau, il était désirable et désiré... Il était puissant, nerveux, animal... Il était le plus parfait des amants. Et il était mien aussi sûrement que j'étais sienne.
Viens...
Lui avais-je susurré doucement alors que je me relevais et tournoyait sur moi-même, dansant lascivement devant ses yeux. En avais-je déjà assez ? Certainement pas ! Jamais je ne pourrais être repue de ces jeux interdits et je ne cherchais plus même à le nier ! Laissant mes doigts se perdre en ces terres où les siens s'étaient aventurés, flattant la courbe et le galbe de mes seins, tirant légèrement sur ces tétons que je lui interdisais pour le moment. Il avait joué ? A mon tour de nouveau de le faire languir ! Je voulais qu'il me désire plus encore ! Je voulais qu'il rêve, se languisse et s'impatiente de me posséder encore. Que le manque, même éphémère, le taraude pour mieux me le ramener ! Qu'il signe lui aussi cette reddition que je lui avait déjà offerte ! Mutine, joueuse et infernale succube aux boucles blondes j'avais éclaté de rire avant que de m'échapper à sa vue en courant me réfugier dans cette pièce où je le mettais au défi de me débusquer. La cuisine avait été l'antre de cette sauvagerie qui avait bien entamé nos forces. Le jeu se poursuivrait dans cette chambre qui était mienne et où je l'attendais, alanguie sur ce lit où je reposais, allongée et les genoux repliés. Mes cuisses étaient ouvertes et mes doigts taquine venaient jouer en ces terres humides que je voulais le voir conquérir encore et encore. Ne cessant pas mes plaisirs solitaires je laissais mon regard parcourir son corps avec envie et passais ma langue sur mes lèvres. Puis je me redressais, me retrouvant à genoux devant mon amant, mon dieu et tant de choses encore que la pudeur m'interdit de citer... Ma main qui se tend alors que sur mon visage poupin s'épanouit un sourire tendre. Nous avions baisé et nous baiserions encore, je n'en doutais pas. Et si, maintenant, nous expérimentions autre chose ? Une chose bien plus dangereuse encore... Et si, maintenant, il me faisait l'amour ? J'en crevais d'envie. Oserait-il ? Scellerait-il ce pacte entre nous ? Celui que nous regretterions sans nul doutes dès demain mais qui, pourtant, jamais ne se briserait. Affronter son ennemi est peut-être courageux mais affronter ses propres sentiments, ça, c'est être téméraire ! Je l'étais. Et lui ?
» Lahas Brody "
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(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Mer 7 Jan - 0:56
Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire
Paix à ton âme
Je ne savais plus où donner de la tête ou encore des oreilles. Elle criait tellement son plaisir que j’en étais moi-même étourdis, je me croyais rouillé et amoindri mais visiblement ce n’était pas le cas. Je n’avais pas perdu mes gestes si adorés des femmes ni mon endurance. Tout était resté intacte comme si j’avais continué ces activités indécentes de manière régulière. Je la sentais frissonner sous ces doigts et cette langue qui étaient mien. Son corps ne cessait de réagir et d’absorber toutes les caresses que je pouvais le lui offrir. Il tremblait, se secouait tellement parfois que je me demandais si elle n’était pas au stade d’un orgasme naissant. Je ne réfléchissais pas beaucoup, je me contentai de m’abandonner complètement à elle. Je voulais satisfaire mes envies mais les siennes aussi, étancher cette soif qui semblait infinie. Elle m’en demandait toujours plus et plus je répondais à ses désirs plus je l’entendais se faire vocale. Ses mots aussi crus que les miens me faisaient gonfler ce sexe qui ne demandait qu’à satisfaire sa dame. Elle me suppliait, m’implorait de la prendre plus fort encore et toujours. Elle m’assurait qu’elle aimait mon membre viril et qu’elle n’en aurait jamais assez. Je me sentais plus vivant que jamais ! Ses mains se faisaient plus coquines et venaient taquiner mes bourses emplies de semences qui ne demandaient qu’à être déversée. Les gémissements ne suffisaient plus, on se mordait, s’empoignait, se faisait légèrement mal pour accroitre notre plaisir mutuel. Je n’avais pas besoin de me retenir avec Peny, je pouvais déverser ma fougue sur elle autant que je le désirais. J’en étais heureux, comblé. Je le fus un peu moins quand elle me dit qu’elle me ferrait tenir mes promesses vis-à-vis d’elle et me pria de la baiser encore et encore. Quelles promesses lui avais-je fais ? Je ne m’en rappelais plus. J’avais été emparé d’un épais tourbillon de folie et d’inconscience au moment de ces mots.
Je ne répondu pas à cela et me contentai de la pilonner comme elle le désirait ardemment. Je nous regardais à travers cette feuille d’aluminium nous empaler l’un l’autre dans des gémissements sulfureux. J’aimais la voir ainsi, la voir écartée et ouverte rien que pour m’accueillir. Je sentais ce flot qu’elle déversait sur mes doigts se propager jusqu’à mes cuisses. J’aimais ça, j’aimais ça terriblement et je ne me privais pas de lui dire au creux de son oreille. J’ignorais pourquoi sentir ce liquide sur moi m’échauffait autant. Je la trouvais belle quand ses petits seins rebondissaient au rythme de mes coups de reins et quand ses jolies lèvres rosée s’écartaient pour m’accueillir. J’aimais la voir si disponible pour moi, je ne pouvais espérer mieux venant d’une femme. J’étais bien ainsi et sentais que j’arrivais aux portes de la jouissance. J’aurais aimé venir mais elle ne me laissa pas l’occasion de me satisfaire. Je la regardai se redresser avec un air légèrement hébété. Je la fixai le sexe tendu et mouillé alors qu’elle me pria de venir. Pour aller où ? Je la regardai laisser vagabonder ses propres mains sur son corps. Que cherchait-elle ? Qu’est-ce qu’elle voulait obtenir de moi ? Elle ne semblait pas en avoir terminé mais elle était joueuse et épanouie. Elle se mit à rire et à courir en espérant que je l’attrape. Je lui fis un petit sourire et la suivit après avoir jeté un coup d’œil sur le chantier que nous avions laissé dans cette cuisine. Je priai pour que ses parents ne rentrent pas et ne voient pas nos vêtements qui embrassaient le sol. Qu’ils ne verraient pas ce liquide visqueux sur leur table. Je fis la grimace en m’empressant de gravir les escaliers et poussai la porte de sa chambre.
Elle était étendue sur son lit et m’attendait avec ses cuisses écartées et ses doigts qui taquinaient ce petit bout de chaire trop rosi par l’attention. Elle m’aguicha en se léchant les lèvres et m’invitant de la rejoindre. Je lui partageai un soupire de contentement, m’approchai du lit et me mit à genoux sur celui-ci. Je me rapprochai d’elle et me mit au-dessus de cette femme qui ne demandait qu’à être prise une nouvelle fois. Je n’avais pas compris pourquoi elle avait voulu changer de pièce dans un premier temps mais je le devinai quand je la vis se faire plus douce et délicate. Je l’avais possédé, elle voulait maintenant que je la respecte en lui faisant simplement l’amour. Je n’étais pas sûr de pouvoir lui donner ce qu’elle désirait réellement mais je voulais essayer tout de même. J’ancrai mes yeux dans les siens un instant pour ensuite poser délicatement mes lèvres sur les siennes. Je laissai mes mains danser le long de ses côtes tout en me dirigeant vers son bas ventre. Je lui offris les caresses dont elle raffolait tant avec une douceur et une précision bien plus calculée. Je lui enfonçai deux de mes doigts avec délicatesse et commençai à fouiller les parois de cette grotte qui ne demandait qu’à ce qu’on trouve son trésor. Je voulais trouver en elle cet endroit qui la fera saliver d’avantage, crier à en mourir et trembler à ne plus savoir s’en arrêter. Ma bouche ne quitta pas la sienne alors que je la fouillais. Je prenais chacun de ses soupirs comme un indice, une indication jusqu’à atteindre un léger spasme de sa part. Je savais maintenant où aller.
Je détachai mes lèvres des siennes alors que je faisais mon retour en elle. Je fermai un instant mes yeux pour savourer ce moment que j’aimais tant. Je fini par la refixer dans le blanc des yeux alors que je commençai à me mouvoir lascivement. Je faisais de long vas et viens langoureux. Il n’y avait plus de violence et cela m’attristai légèrement mais cette tristesse s’envola quand je vis son visage se transformer sous mes coups. Nos respirations se faisaient plus douces et nos cœurs palpitaient à un rythme abordable. Je me contentai d’aller aux alentours de ce point qu’elle voulait que j’aille titiller. Je voyais son impatience et son envie au fond de ses mirettes allumée par le feu de la joie. Je n’étais ni son petit amis, son compagnon ou encore son mari mais elle me regardait comme tel. Elle me transmettait cette joie de ressentir le bonheur alors qu’il lui était proche.
-Tu attends que j’y aille hein ?
Cela me faisait sourire et m’amusais en quelque sorte. Je marquai une pause et me figeai et me contentai de baiser ce cou qui me faisait envie. Sa peau était légèrement sucrée par le plaisir qu’elle avait déjà ressenti. Alors que j’honorais cette partie de son corps, je commençai à me mouvoir plus vite qu’au début. Je me rapprochai de l’endroit source, je senti ses jambes se resserrer autour de mes hanches, ses mains agripper mes épaules. Je posai mes coudes sur le matelas afin de respirer à ses lèvres. Je redevenais bestiale mais gardais une certaine douceur dans mes coups. Je la sentais se serrer autour de mon sexe gonflé d’envies. Mon gland fracassait le but que je voulais atteindre dès le début. Je voyais l’échelle de ses émotions et de ses cris, je la sentais trembler comme une corde que l’on fait vibrer. Je savais que j’atteindrais mon but, je savais que j’allais peut-être lui offrir l’orgasme qu’elle n’a encore jamais eu. Peut-être n’y arriverais-je pas… Je ne pouvais pas prévoir. J’étais lancé et je me mis à accompagner son ballet vocal par des gémissements étouffés. J’étais à bout, je n’arrivais plus à retenir ce liquide qui voulait fuir hors de mon corps. Je m’accrochai à ses épaules pour lui donner des coups calculer et précis. Elle ne savait plus comment se mettre, je ne savais plus me contenir. Je voulais me déverser en elle mais ce ne serait pas prudent de ma part. Je ne savais pas où elle était au niveau des cieux mais je continuai quelques minutes sur ce corps qui convulsait. Je me sentais venir alors je m’empressai de me retirer et de me soulager sur ce ventre pure. J’étais conquis et cela pouvait se lire sur mon visage. Je soupirai une bonne fois et me laissai tomber à ses côtés.
-Ne Bouge pas, je vais aller chercher quelque chose pour essuyer ça.
Je me relevai contre mon gré et m’empressai d’aller chercher un chiffon pour l’éponger. Je le lui tendis et me recouchai à côté d’elle, le nez dans les couvertures. Je me retournai ensuite sur le dos et baillai.
-Je ne vais pas pouvoir rester avec toi le reste de l’après-midi, je vais devoir retourner aux champs.
Je tournai la tête vers elle alors qu’elle semblait ailleurs et caressai son visage tendrement.
-Ce n’est pas vraiment une question à poser mais tu as apprécié ?
Je ne connaissais pas cette fille et pourtant je venais de lui faire l’amour comme si c’était ma propre compagne. J’avais échangé des gestes et des mots que je me reteints de faire ou de dire à mon habitude. Elle m’a cédé sur tous les points que je désirais. Si je lui avais demandé d’être ma chienne elle l’aurait été. D’un côté, je me sentais un peu gêné et de l’autre cela m’avait plus énormément. Je ne voulais pas l’attrister ni la blesser mais il va falloir que je l’évite au maximum. Il ne faut pas que je m’y attache et surtout qu’elle ne vienne pas me tenter sur mon lieu de travail. Je pense que je ne serais pas crédible si Herchel nous surprendrait alors qu’elle me suce dans un champ de Maïs ou encore que je la prends. Je sais que j’en serais capable et qu’une fois lancé je ne peux pas me défaire de mes pulsions. Ainsi je suis fait. Je soupirai en me disant que je pouvais au moins soigner mes adieux en la prenant dans mes bras. Je caressai du bout des doigts ses boucles blondes en fixant le plafond. Qu’est-ce que j’avais fait…Pourquoi je n’étais pas parti ?
(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Mer 7 Jan - 2:17
Les lueurs de l'Aube
La liberté... Voilà ce que je pensais naïvement avoir toujours possédé. La liberté d'aller et venir comme je le souhaitais sur ces terres emplies de mystères et de secrets terrifiants. La liberté de n'être qu'une peste ignoble que nul n'osait jamais réellement contredire de peur d'essuyer mes foudres ! La liberté sensuelle et voluptueuse de draguer dans mon sillage joueur le moindre mâle qu'il me plaisait de faire mien l'espace d'un instant. Mais alors que je sentais Lahas me pénétrer avec plus d'ardeur encore je sus que je me trompais. Toute ma vie n'était jamais qu'une bien belle illusion que j'enrobais de mes pieux mensonges pour ne pas en voir les contraintes et les failles. Libre ? Jamais je ne l'avais été ! Et, en d'autres circonstances j'en aurais enragé que de le réaliser, jamais plus je ne le serais. Cet instant comme hors du temps et des réalités que mon amant m'offrait était unique et je le savourais, m'en délectais avec plus de férocité encore ! Oui, Lahas avait peut-être inconsciemment fait voler en éclats le miroir des apparences mais il me libérait aussi de mes chaînes embourgeoisées ! Et je n'avais de cesse de gémir et de lui hurler ma reconnaissance ! Plus il me soumettait à sa volonté, à son impérieux désir... Plus je sentais mes chairs s'écarteler volontairement pour mieux le laisser s'y immiscer, s'y enfoncer... Plus je lui cédais et m'offrais plus je me sentais, paradoxalement, libre. La liberté dans l'offrande. La liberté dans la soumission. Voilà un concept que ce cher Sacher Masoch n'aurait certes pas renié ! Et puis, pour être plus prosaïque, j'avais juste envie de m'envoyer en l'air avec lui comme je ne l'avais jamais fait auparavant et comme je ne le ferais peut-être plus jamais après !
Son sexe tendu et gorgé qui entrait en moi pour mieux atteindre mes trésors les plus sensibles me rendait ivre et folle d'un plaisir que je découvrais et dans lequel je me complaisais à me vautrer. Alors les mots les plus crus s'écoulaient de mes lèvres en une mélopée impie et indécente dont il semblait ne pas se lasser. Nos bassins se faisaient plus violents d'instant en instant, nos geste empressés et emplis d'une chose que je ne pouvais que qualifier de passion se dépouillaient de la moindre tendresse. Nous ne gémissions plus mais rugissions comme des animaux qui laissaient leur désir les emporter dans ce monde étrange où rien ne change sans toutefois demeurer le même. Ce que nous avions été, ce que nous serions et ce que nous étions en ce moment même … Rien n'était compatible mais nous le rendions plus que cela ! De nos différences et de nos fractures nous faisions une nouvelle chose hybride où se mêlaient violence et douceur. Je le voulais encore et encore comme ces junkies qui se languissent pour avoir leur dose. Lahas devenait ma drogue et cela me terrifiait autant que me faisait frémir. Elle était bien loin, déjà enterrée, cette raison qui m'avait presque convaincue de le repousser, de le laisser partir et de ne jamais chercher à le revoir. Cette satanée garce qui ne cessait, maintenant encore, de me susurrer que lui et moi ne pourrions jamais être. Qu'elle la ferme celle-là ! Là, ici et maintenant Lahas et moi étions et ce qu'il adviendrait plus tard je m'en contrefichais éperdument ! Là je gémissais à m'en étouffer alors que je le sentais vibrer et palpiter en moi et que mon esprit lubrique se laissait aller à imaginer cette semence blanchâtre et épaisse que je rêvais de voir glisser sur ma langue et le long de ma gorge.
Oui, je délirais et je ne voulais pas atterrir. L'indécente image de nos deux corps qui se prenaient, s'imbriquaient de la plus sulfureuse des manières m'excitait plus encore. J'adorais voir nos peaux en sueur se frôler pour mieux s'exciter. Voir mes globes laiteux tressaillir à chacune de ces fois où e pouvais admirer son pénis turgescent revenir me fendre pour mieux me combler. Il ne me ménageait en rien, me murmurant à l'oreille toute ces salacités qui ne me faisaient que plus gémir encore et auxquelles je répondais sans la moindre pudeur ! Qu'il me baise, me remplisse. Je voulais sa bite au plus profond de ma grotte humide et je ne me gênais pas pour le lui dire en ce torrent de mots impies qui nous propulsaient encore un peu plus haut lui et moi. Il allait venir, jouir et je pouvais le sentir. Son sexe palpitait en moi et je le sentais prêt à exploser. Pas question. Pas encore. Pas déjà. Alors je m'étais levée et l'avais prié de mon rire de me suivre. Je voulais jouer, prolonger un peu encore notre plongée commune dans la plus parfaite des indécences. D'ailleurs que me restait-il encore de cette pudeur que je ne montrais que rarement ? Bizarrement je dirais que le spectacle que j'offrais dans ma chambre à Lahas était pudique plus encore qu'il n'était d'une sensualité qui confinait à l'érotisme le plus total. Je me caressais, me masturbais devant lui sans d'autre but que celui clairement affiché que de l'aguicher. Je voulais qu'il se repaisse de ces doigts qui venaient titiller mes seins avant que de s'immiscer entre mes cuisses ouvertes et chaudes. Je voulais qu'il soit excité de me voir les plonger dans se sexe détrempé où je tremblais d'impatience de le voir revenir se nicher. J'étais allumeuse et parfaite succube. Mais j 'étais surtout une femme qui disait avec son corps ce que ses lèvres et son cœur ressentaient déjà mais ne pourraient peut-être jamais confesser. Impudique amante et bien trop pudique femme amoureuse.
Il aurait pu refuser. Il aurait pu partir et m'abandonner là avec cette envie de douceur que je ne m'expliquais malheureusement que trop bien. Mais, une fois de plus, il n'en fit rien et se montra délicat et presque tendre lorsqu'il daigna me rejoindre sur cette couche devenue notre. Jamais aucun homme n'avait pu me posséder ici et nul ne le pourrait jamais que lui. Ce lit était vierge de tout ébat et nous le baptisions dans la plus parfaite des luxures. J'aimais le sexe. Je détestais l'idée même de faire l'amour. En fait, et à bien y réfléchir, je n'avais jamais fait que baiser. Et une timidité étrange mais douce vint me saisir alors que je sentis sa main se faire caressante et longer lascivement mes flancs. Ses lèvres qui viennent boire leur souffle aux miennes et ne me lâchent plus. Déjà je me sens mouiller plus encore, onduler lentement d'impatience et, étrange peut-être, d'appréhension. Il était doux. Comme je l'avais désiré. Il me donnait, m'offrait ce que je souhaitais et je me maudissais de voir cela comme un énième signe d'abandon de sa part. Je voulais croire que tout cela n'était qu'un doux et sulfureux rêve et que lorsqu'il partirait je n'aurais pas à en souffrir. Et cela aurait pu être, peut-être, le cas, si je m'étais contentée de le laisser me baiser sur la table de la cuisine. Mais... Là et dans ce cadre bien plus tendre, je sentais mon corps s'embraser une fois de plus. Et mon cœur, lui, achevait de fondre. Et je me maudis. Et lui aussi. Du moins jusqu'à ce que je ne sente ses doigts entrer en moi et arpenter les terres les plus intimes de ma personne. Il m'explorait, me conquerrait et je ne pouvais que gémir sur ses lèvres tandis que mes mains venaient caresser ses cheveux, ses joues, sa nuque et son dos. Il me faisait l'amour et je succombais encore plus. La sensation de plénitude alors qu'il me revient, plonge de nouveau son sexe en moi.
Il avait fermé ses yeux comme pour mieux savourer ce moment où il me possédait et s'offrait à sa manière. Un sourire à mes lèvres et des étoiles dans mes yeux alors que je caressais tendrement son torse. Lahas était beau comme un dieu. Et il l'était. Mon dieu du sexe ! Rien qu'à moi ? Il aurait fallu être folle pour le penser mais, c'était connu, je n'étais pas la fille la plus nette de l'île ! Et puis, peu importait la suite des événements, ce que nous partagions là je pariais qu'il ne l'avait jamais vécu avec une autre. Et que je demeurerais, au moins de cette manière, la seule. Et j'en tirais une joie , et une fierté il me faut l'avouer, immenses ! Nos regards qui se retrouvaient comme ces peaux qui se touchaient au point de se confondre. C'était la première fois qu'il me touchait mais il me connaissait déjà mieux qu'aucun autre. Cette facilité, déconcertante, avec laquelle il avait su trouver ce point si sensible que j'en frissonnais ! Cette manière qu'il avait d'y revenir encore et encore comme pour mieux me sentir me perdre dans un tourbillon de jouissance... Il me baisait, me faisait l'amour, me menait tendrement vers cette jouissance que je sentais monter en nos deux corps, en nos deux sexes.
Qu'est-ce que tu crois ? avais-je répondu en plongeant mon regard rieur et désireux dans le sien avant que de passer ma langue sur mes lèvres et de murmurer, taquine Je meurs de soif ! Abreuve moi !
Où avais-je bien pu aller chercher de tels mots, je l'ignorais sincèrement. Jamais je ne m'étais montrée aussi loquace ni aussi impudente dans mes ébats. Mais jamais encore ne m'étais-je offerte à lui ! Et puis qui s'en souciait ? Certainement pas celui que je sentais se faire doux pour mieux venir en moi encore plus profondément. Son corps fin et ciselé qui pesait sur le mien alors que ses lèvres honoraient la peau pâle de ma nuque offerte. Et puis ce coups de reins qui s'accélèrent, m'arrachant des gémissements de pure extase tandis que mon bassin ondulait en cette sarabande érotique dont je raffolais. Nos cœurs que je sens si proche et si parfaitement unis dans cette mélopée de palpitations. Il est , là, en moi et je me sens partir. La délivrance, l’apothéose de cette jouissance qui nous terrasse de concert. Nous avions joui en même temps et Lahas avait eu la prudence de se retirer pour nous épargner les conséquences fâcheuses d'une chose dont je ne voulais pas même entendre parler. Mais alors qu'il entendait se déverser sur mon ventre plat je m'étais précipitée pour recevoir entre mes lèvres ce nectar que je dégustais. Avaler le sperme d'un homme ? Très peu pour moi. Mais lui je le voulais et je l'avais eu. Et je fermais les yeux tout en me laissant tomber à la renverse sur mon lit souillé et détrempé. La sensation de cette semence qui s'écoule en moi, ma langue gourmande qui part en récupérer la dernière goutte sur mes lèvres. Et nos rires qui se joignent alors qu'il se lève pour aller chercher de quoi me nettoyer. Je souris : à ce niveau là c'était surtout une douche dont nous avions besoin ! Me rappropriant cependant quelque peu et le remerciant d'un baiser je frissonnais en l'entendant nous ramener si brutalement à la réalité. Il ne resterait pas. Je l'avais toujours su quand bien même j'aurais pu prié tous les dieux et les démons de tous les panthéons pour qu'il en soit autrement. Je me retourne sur le côté et lui souris. Non pas vaincue mais résignée. Tous les rêves avaient une fin... ou pas ! Pourtant, et quand bien même j'étais d'ors et déjà décidée à ne pas faire de ce songe une expérience unique je m'efforçais de lui sourire alors que je caressais sa joue et murmurais un doigts sur ses lèvres
Herchel ne me pardonnerait pas de le priver de son meilleur ouvrier je dois dire. Pas plus qu'il n'apprécierait de me voir revenir dans ses champs. un baiser chapardé alors que je me laisse tomber sur le dos et fixe le plafond pour ne pas lui laisser entrevoir cet éclair de tristesse qui fit luire mon regard Dommage... J'aimais bien le fait de me rendre utile, pour une fois. Revenant à lui, un coude sur le matelas et ma main tenant ma tête. Mon regard qui retrouve le sien et un sourire éteint à mes lèvres avant que je ne souris plus franchement devant sa question tellement mignonne dans ce qu'elle avait de tendre Merci de m'avoir offert la vérité d'un moment intense. Merci de m'avoir si bien libérée et … pour faire plus simple : merci de m'avoir permis d'être, au moins pour le temps d'un songe éveillé, la femme de quelqu'un et non une simple pétasse que l'on culbute égoistement. les confidences étaient trop sincères ! Trop tendres aussi pour les deux amants que nous étions et qui se rapprochaient inexorablement du moment de ces adieux dont je ne voulais pas. Il me prenait dans ses bras et caressais mes cheveux mais déjà je le sentais ailleurs. Et le frisson qui parcourut alors mon échine était celui de la tristesse et du manque que je sentais sur le point de m'envahir. Pourtant je ne dis rien de ce que j'aurais voulu dire pour le retenir. Il m'avait rendue libre. Et je l'aimais pour cette liberté qui était sienne. Il m'avait respectée. Le retenir eut été le mépriser . S'il devait me revenir c'est parce que, cette-fois, il l'aurait voulu, lui. Pas moi. Je fermais les yeux et refoulais mes frissons et murmurais Pars Lahas... Pars et ne dis rien que te ne penserais pas et qui gâcherais la sincérité de notre rêve d'un jour.... Attends juste que je m'endorme et pars... Sans rien promettre … Sans mentir... Pars comme tu es entré... Libre... et alors que je me serrais plus encore dans ses bras et commençais à m'endormir je chuchotais contre cette main que je serrais dans la mienne Et reviens moi... Dans mes rêves ou la réalité … Je sais que toi et moi nous nous retrouverons un jour... C'était écrit dans le ciel et les nuages de la crique ce matin tu ne l'as pas vu ? Moi si... déjà ma voix qui se fait plus ténue qu'un souffle et ma respiration plus lente et paisible. Je m'endormais alors que je confessais sans même m'en rendre compte Et, oui, j'ai adoré... Le sexe... Et toi plus encore... Désolée... Mais je te mentirais jamais. Pas à toi... Faudra t'y faire...
Cette-fois je dormais et, comme c'était étrange, je rêvais d'une crique ensoleillé où une peste et un mystérieux inconnu se rencontraient. C'était un songe... Non, juste les prémisses d'une histoire qui, contrairement à ce que j'osais seulement espérer, ne faisait que commencer. Tant mieux tiens !
2705 mots
Merci <3:
Comme convenu je te laisse clôturer mon crotale d'amour et je te remrcie pour ce fabuleux premier Rp
» Lahas Brody "
❝ Immune. × I can't forget but I can pretend ∞ ❞
× Ma Célébrité : Gaspard Ulliel × Nombre de messages : 3682 × Age du perso : 27 ans × Job : Tout ce qui n'es pas bon : ) × Côté love : Je n'aime que moi pour le moment.
(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Jeu 8 Jan - 0:02
Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire
Paix à ton âme
J’étais là à fixer le plafond alors qu’elle s’endormait dans mes bras. Je ne cessai de me dire que j’avais sûrement commis une erreur mais elle en valait le coup. Pourquoi je n’aurais pas droit au plaisir de temps en temps ? Je me focalisais sur ce travail, cette mission, ce devoir et en oubliais mon propre bonheur. Même si pour moi la tribu est toute ma vie, je me dois de penser à moi parfois. J’avais peur qu’on découvre mes ébats avec elle car cela me mettrait dans une situation bien étrange. J’appréhendais de voir son père débarquer aux champs pour me convoquer autour de sa table. Je ne voulais pas attirer l’attention et ne voulais pas qu’ils mènent une enquête sur moi. Mon histoire n’était pas si solide que ça alors je me devais de rester le plus possible dans l’ombre. Ce qui est fait et fait mais je me dois de ne pas répéter la même erreur deux fois. Je me suis égaré et me suis laissé envahir par mes pulsions. J’avais fait d’elle ce que j’avais désiré et elle avait fait de moi un amant qu’elle avait envie de revoir. Elle avait satisfait mon égo et mes envies bestiales, elle n’avait rien refusé et avait accepté chacune de mes requêtes. Elle fut joueuse autant que sulfureuse, elle n’avait cessé de me stimuler à grand coups de phrases graveleuses et indécentes. Elle m’avait hurlé son contentement comme un loup hurlant à la lune. J’avais fait d’elle une femme satisfaite. Plus nos galipettes prenaient de l’ampleur plus elle me sortait des mots durs et directes. Elle m’avait prié de la rafraichir avec ma semence. Elle me l’avait demandé comme on demande à avoir un verre d’eau. Je pensais qu’elle plaisantait, qu’elle ne savait plus ce qu’elle disait mais elle était parfaitement sérieuse. Elle voulait ce liquide visqueux comme moi je voulais laper ce nectar clair qu’elle sécrétait sans cesse. Beaucoup trouveraient cela peu étique ou encore sale mais il n’y rien dans la nature qui puisse être sale. Se reproduire, faire l’amour n’est que quelque chose de naturel rien de plus. Les hommes se croient au-dessus des animaux car ils s’habillent et communiquent entre eux mais ils ne sont rien de plus que leur reflet.
Je me sentais venir et m’était laissé aller jusqu’au portail de la jouissance. Je pouvais enfin me laisser couler dans ce doux orgasme que j’attendais depuis longtemps. Alors que je me déversai sur ses abdominaux, je sentis sa bouche s’enrouler autour de mon sexe pour récolter les dernières gouttes que je pouvais encore faire jaillir. J’avais été étonné de son geste et en même temps ravi. Ce n’était pas souvent que les femmes faisaient ce genre de gestes. Elle était maintenant contre moi en train de me caresser mes lèvres du bout de ses doigts. Elle semblait déçue et triste que je lui dise que je devais partir. Je ne compris pas tout de suite cette réaction de sa part, je pensais simplement qu’elle voulait que je l’honore mais je semblai m’être trompé. Elle cacha son sourire qui était pendu à ses lèvres il y a peu et elle me confia qu’elle était déçue de ne pas pouvoir retourner aux champs car elle aimait se rendre utile. Inconsciemment, je me dis que c’était triste de vivre ainsi. Elle semblait être emprisonnée dans une cage dorée dans laquelle elle criait à s’en étouffer. Personne ne pouvait entendre sa détresse ou encore l’apercevoir… A part moi. Je voyais claire dans son jeu mais ne lui faisais pas part de mon ressenti.
-Si cela t’attriste tant, tu n’as qu’à passer une fois de temps en temps. Je te donnerais un travail utile.
Je ne devais pas emprunter cette voix mais je le faisais tout de même. Je lui caressai les cheveux et lui souris comme pour la rassurer. Je ne voulais pas rester sur ce sujet qui fâche alors je lui demandai simplement si elle avait apprécié ma performance. Elle m’avait remercié de l’avoir rendu libre rien qu’un instant. Je lui fis des yeux légèrement étonnés face à cette réponse pour le moins peu récurrente. Personne ne m’avait remercié explicitement de lui avoir procuré du plaisir. Je trouvai cela attachant et mignon de sa part. J’embrassai son front en lui disant.
-L’image que tu projettes de toi aux autres hommes n’est pas réellement ce que tu es. J’ai pu l’apercevoir et c’est pour cela que je suis resté. Si tu avais été ce genre de femme jamais je n’aurais perdu mon temps à vouloir te satisfaire. Si tu te sens emprisonnée libère-toi de ce qui t’empêche de t’épanouir. La vie est trop courte pour être consommée dans le malheur. Si tu veux de la liberté, il faut la prendre.
J’étais sincère et ce sera peut-être la seule fois que je le serrais. Je ne savais pas si ça allait soulager son cœur meurtri mais j’aurais tenté de le panser. Elle se blotti tout contre moi alors que je caressais cette chevelure blonde en fixant le revêtement blanc du plafond. J’aurais voulu l’aider mais jamais je ne le pourrais. Je devais d’abord assurer mes arrières avant de couvrir celle des autres. C’était injuste mais la vie est ainsi faite, emplie d’injustices et de doutes. Elle me demanda de rester à ses côtés le temps qu’elle s’assoupisse. Je réalisai sa requête en me disant que j’arriverais légèrement en retard pour cette fois. Alors que je la sentais partir dans un doux rêve, elle continua de me parler alors qu’elle était entre deux états. Elle me demandait de partir libre et de ne rien lui promettre, je sentis sa main s’immiscer dans la mienne et la serrer. Je la sentais torturée et attachée à moi et je ne savais quoi lui répondre pour la soulager. Peut-être qu’il fallait tout simplement que je ne dise rien et que je me contente de la caresser tendrement. C’est tout ce qu’elle semblait vouloir, du réconfort et un peu d’attention. Elle me pria de lui revenir et ce de quel que soit la manière, je fermai les yeux comme pour essayer de ne plus l’écouter. Je ne voulais pas être confronté à mes propres regrets. Je ne voulais pas l’impliquer dans ce qui était ma faute. Elle me jura que jamais elle ne me mentirait et que je devrais m’y faire. Je ne savais déjà plus quoi penser. Comment une femme pouvait elle tomber amoureuse aussi facilement ? Je n’avais rien fait pour la séduire ou encore l’aguicher et pourtant son « amour » semblait déjà réel et profond.
-Désolé Peny…
Je la regardai s’assoupir et quand je fus convaincu qu’elle était dans ses rêves, je me décollai d’elle et déposai sa tête doucement contre l’oreiller. Je me redressai et l’observai un instant en soupirant. Je me passai ma main sur mon visage et je me décidai enfin à recouvrir son corps de sa couverture. Je me regardai alors que j’étais encore nu et m’empressai de descendre pour récupérer mes vêtements et de les revêtir. Je me saisis de ses vêtements et les repliai pour les poser sur le sofa de leur salon. Ensuite, j’essuyai la table pour la débarrasser de ces traces maintenant indélébiles dans ma mémoire. Cela faisait peu de temps qu’on en avait fini et déjà ces images me revenaient en tête. Je souris rapidement tout en me dirigeant vers la porte d’entrée. Jamais je ne reviendrais ici et jamais je ne révérer cette table. Cet endroit faisait maintenant partie de mes souvenirs que j’allais en partie m’empresser d’oublier. Je me saisis de la poignée de la porte d’entrée et me retournai vers la cage d’escalier comme si j’espérais la voir me dire au revoir au-dessus de son perchoir. Malheureusement, il n’y avait personne pour me saluer. Je passai le seuil de la maison et fermai cette porte qui enterrait dès maintenant une partie de mon aventure. Ici des portes se ferment pour ne jamais se rouvrir.