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Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Vide
Message(#) Sujet: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] EmptyLun 29 Déc - 17:21



Les lueurs de l'Aube  
Les derniers rayons de l'astre lunaire s'immisçaient entre les stores vénitiens de ma chambre venant caresser les traits de mon visage semblant vouloir m'extirper doucement de ce sommeil où je m'étais plongée il y avait encore bien trop peu de temps. La veille j'avais de nouveau fait le mur pour m'en aller rejoindre ce garçon avec qui j'avais passé les plus enivrés et sensuels des moments mais dont j'oubliais d'ors et déjà aussi bien le prénom que le visage. Pourquoi me serais-je donné la peine d'ancrer à ma mémoire celui dont je me fichais éperdument ? Les hommes passaient, dégustaient et savouraient ce corps que je leur abandonnais de bonne grâce avant que de s'en aller sans jamais se retourner. Les attaches, les sentiments et toutes ces choses ô combien ennuyeuses n'étaient que des entraves dont je me passais parfaitement bien, merci ! Et ces messieurs, pas toujours très libres d'ailleurs, ne semblaient guère prendre ombrage de cette indépendance que, de toutes manières, je n'avais de cesse d'afficher. Libre j'étais et libre j'entendais bien demeurer ! Quant aux rares spécimens qui auraient eu la malencontreuse idée de tomber amoureux de ma pomme il suffisait généralement de les laisser vivre leur fantasme quelques jours durant pour les en détourner, et plus encore les en dégoûter, à tout jamais ! Par moments être la plus royale des pestes avait ses avantages, j'aurais bien mauvaise grâce de le nier !

Je plongeais plus profondément encore sous ma couette, tentant de fuir cette lueur argentée qui se faisait bien intrusive, mais je savais le combat perdu d'avance. Déjà s'éveillait en moi l'envie de sortir, de fuir quelques instants seulement cette maison si parfaite où dormaient paisiblement les plus parfaits des parents. Ces mêmes êtres qui s'efforçaient encore de croire que leur progéniture était la plus parfaite des créatures que la Terre ait jamais engendrée ! La modestie n'était visiblement pas l'apanage de la famille ! Quoique, à bien y réfléchir, je pouvais bien incarner la perfection... tout dépendait du sens que l'on voulait bien donner à ce mot. Si cela signifiait que j'étais la plus frondeuse et téméraire des jeunes filles, celle qui pouvait d'un regard ou d'une phrase joliment tournée vous faire gober les plus grosses des couleuvres et celle qui adorait se noyer dans des océans d'apparences futiles pour mieux dissimuler sa quintessence... Alors, oui, j'étais bien cet être ! N'oublions pas d'ajouter que je n'avais pas non plus mon pareil pour parvenir à sortir de chez moi sans faire le moindre bruit et me faufiler, telle une ombre, dans les profondeurs de cette île qui m'avait vue naître et que je considérais un peu comme mon royaume.

D'elle, il n'y avait pas un recoin que je ne connaisse et n'ait appris, avec le temps, à aimer. Et si l'on me l'avait demandé, j'aurais pu dresser la plus parfaite des cartes typographiques de ce lieu que je connaissais encore mieux que le fond de ma poche ! Le trajet jusqu'à cette crique où j'aimais à m'isoler permit à Dame lune de s'en retourner dormir, abandonnant la place à son jumeau solaire qui se levait paresseusement à l'horizon. Y avait-il plus merveilleux spectacle que cet infini où les couleurs si chatoyantes de l'aube se mêlaient en un gracieux ballet ? Je regrettais presque de ne pas avoir emmené avec moi mon carnet d'esquisses mais je savais que le hasard était parfois bien roublard et aurait sans doutes trouvé le moyen de mettre sur mon chemin l'un de ces ignobles petits curieux qui se seraient sans doutes délecté de voir que la petite princesse n'était, en fin  de comptes, pas aussi futile qu'elle le prétendait. Et j'avais mis bien trop d'énergie et de temps pour parfaire ma carapace de teigne pour laisser quiconque la fendiller ! Alors que j'arrivais à un embranchement je me figeais et fus prise par une envie de m'en aller rejoindre le seul homme qui ait jamais trouvé grâce à mes yeux. Le seul que j'ai jamais respecté avec mon père. Nemo évidemment. Sa présence était toujours une douceur à ma vie. Une sorte de parenthèse féerique pendant laquelle je pouvais – presque- laisser tomber le masque et me dévoiler dans toute ma complexe plénitude. Oui, Nemo comptait pour moi. Parce qu'il était comme ce reflet que me renverrait le miroir de cette vérité que je m'efforçais, le reste du temps, d'enterrer. La vérité est trop triste et fade ! Vive les apparences mensongères !

Sans même m'en apercevoir j'atteignais la crique surplombée par ces si hautes falaises desquelles j'aimais parfois à sauter. Histoire de mieux sentir la mort me frôler un instant et lui échapper le suivant. La vie est tellement courte ! Et j'adorais sentir ce sang bouillonner en mes veines, rugir et s'emballer lorsque les plus fortes des émotions venaient menacer de faire exploser mon cœur. Les gens me prenaient pour une princesse et je ne pouvais leur donner tort. Cependant ils ignoraient à quel point mon existence si parfaite pouvait parfois se révéler d'un ennui mortel. Les sensations fortes étaient les seules qui me permettaient de réellement éprouver quelque chose... Ca, et la peinture bien sur. Un jour il faudrait que je peigne cet endroit... Pour mieux en graver à jamais la saisissante beauté ! Et peut-être même bien y esquisserais-je la silhouette d'un humain pour une fois. Nemo ? Peut-être bien en effet. Je ne voyais guère que lui pour... Mais, le fil de mes pensées et pérégrinations intérieures se rompit au moment même où j'aperçus, non loin de moi, se tenir une silhouette humaine. Je n'étais donc pas la seule à me montrer matinale ? L'un de mes sourcils s'arqua très légèrement alors que mes yeux se plissaient pour tenter de mieux discerner les traits de cet homme qui ne m'avait pas encore aperçue. Sa corpulence était fine et athlétique à n'en pas douter et je me surpris à esquisser en mon esprit les courbes, pleins et déliés d'un corps que je pourrais prendre plaisir à dessiner. Il était séduisant, cela ne faisait aucun doute. Mais bien d'autres hommes l'étaient ! Et s'il n'avait été qu'une belle gu*ule sans doute ne me serais-je pas attardée plus que cela sur lui. Mais...

Mais il y avait quelque chose chez lui qui m'attirait, m'intriguait plus encore. Cette sorte d'aura invisible mais presque magnétique qui le nimbait et faisait naître à mon épine dorsale le plus étrange des frissons. Et cela m'agaçait prodigieusement ! Je détestais ne pas comprendre ce que je ressentais ! Et puis, alors que je m'approchais plus encore et parvenais à apercevoir les traits de ce visage qu'il relevait enfin vers moi je fus surprise de ne pas être capable d'y associer un nom. Je pensais connaître tout le monde sur l'Hydre... Non ! Je connaissais tout le monde ! Et encore plus quand il s'agissait des hommes ! Mais lui... Visage familier mais pourtant inconnu... Comme si je l'avais déjà croisé à maintes reprises mais sans encore jamais lui avoir parlé. Qu'à cela ne tienne ! Puisque l'occasion se présentait enfin à moi de réparer cette incompréhensible erreur de ma part je n'allais certes pas la laisser filer ! Sans même encore me préoccuper de savoir ce qu'il pouvait bien faire ici alors que le reste des nôtres était encore assoupi, je franchis les dernières mètres qui nous séparaient et m'assis à même le sol, ramenant mes genoux à ma poitrine pendant que la bise saline provenant du large venait faire virevolter mes cheveux. Je ne lui avais jeté qu'un bref et léger regard, pas adressé plus qu'une ébauche de sourire avant que de me détourner pour mieux reporter la limpidité de mes prunelles sur l'onde. Sortant un paquet de cigarettes de ma poche, j'en portais une à mes lèvres avant que de poser le paquet au sol et de le pousser dans sa direction. Puis, prenant mon temps, je sortis un briquet avec lequel j'allumais ma cigarette et me tournais enfin vers lui pour le lui lancer.

Profites en bel éphèbe ce matin c'est moi qui offre ma clope ! Ce n'est pas tous les matins que je trouve quelqu'un d'encore plus matinal que moi.
riant doucement tout en posant mon menton sur mes genoux et en inclinant la tête de manière à mieux le voir, je tirais une latte et rejetais un cercle parfait de fumée avant que de poursuivre Et si tu es sympa et te montres gentil avec moi alors peut-être même que je t'inviterais à prendre le petit-déjeuner chez moi. Nous y serons tranquilles mes parents doivent siéger au Conseil ce matin. un soupir et un haussement las d'épaules m'avaient échappés avant que je lui souris franchement cette-fois et ne lui tende ma main Je m'appelle Peny au fait. Enfin... Penopoline Mindy Harsvelt si tu veux mon pedigree entier. puis, le dévisageant de la tête aux pieds sans même me cacher j'ajoutais, mon petit nez se retroussant et une lueur de malice dans les yeux Et toi ? Tu es qui au juste ? Parce que, jusqu'à toi, j'étais persuadée de connaître les noms d'absolument tout le monde. puis, riant doucement j'ajoutais et déjà espiègle Mais j'aime bien les énigmes... Et, toi, tu seras celle du jour !

Marrant... Cet inconnu au regard perçant me donnait une irrépressible envie de jouer. Et c'était encore plus drôle d'ignorer les règles d'un jeu que je doutais, pour une fois, de mener ou même de gagner. Quoique... Qui pouvait savoir ?


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Message(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] EmptyMar 30 Déc - 23:05



Les lueurs de l'Aube

 
look behind you



Le son du feu qui crépitait me ramena à la réalité, je devais au plus vite me mettre en route pour l’hydre. Je n’y habite pas réellement mais fait comme si depuis le jour du massacre. Je traine dans leur  village, les côtoie, travaille à leur cotés mais pourquoi ? Pour m’attacher et encore être submergé par les mêmes émotions que dans le passé ? Je ne pense pas…J’aimerais pouvoir les chasser de chez eux pour reprendre leur place mais je doute que tout s’engrange comme j’en ai envie. Je préfère  m’attendre au pire afin d’être prêt. Prêt à être un homme n’éprouvant plus aucun remords lorsque qu’il massacre une population entière. Je devrai tuer des hommes, des femmes et probablement des enfants. Je n’ai aucune pitié en ce qui concerne les femmes et les hommes mais je refuse d’auté la vie à une pauvre âme. Les autres le peuvent mais moi je ne suis pas encore prêt à cela. Je peux regarder mais pas faire. Il y a parfois du bon à être un chef, je leur donne des ordres et ils s’exécutent sans broncher. J’ai essayé de le faire à maintes reprises mais sans résultat, je me résignais. Je clignai des yeux et regardai ma montre. Il était temps pour moi de me mettre en route. Je me redressai en soupirant, jetai de l’eau sur le feu et me saisi du petit sac en osier que les femmes de ma tibu m’avaient confectionné en guise de cadeau. Avant de m’enfoncer dans la jungle, je fis le tour des petites maisons du village pour vérifier que tout allait bien. Je doute qu’ils risquent quelque chose à cette heure mais j’aime  m’en assurer. Quand se fut fait, je m’engouffrai dans la nature.

La route n’allait pas être sans embuches ! Par chance, je connais l’endroit comme jamais. Je sais où se trouve les marécages, les sables mouvements ou encore les petits points d’eau perdu.  Au fil du temps, j’ai appris à prendre des raccourcis afin d’éviter tout ces endroits qui pourraient retenir ma curiosité. Enfin, je me passerez tout de même d’explorer les sables mouvants. Je marchai d’un pas franc  et rapide afin de ne pas me mettre en retard dans mon périple. Mes jambes se dépêchaient mais mes yeux prenaient leur  temps pour épouser les formes des végétaux. Je respirai à plein poumon afin d’absorber l’air légèrement humide et déjà étouffant. Cette verdure, ces odeurs, ces bruits… Pour rien sur cette terre je n’échangerais cette jungle ! Même pas une femme blanche à un esclavagiste ! Tout cet écosystème vaut bien plus que deux cent mille dollars. Je laissai mes mains vagabonder sur les plantes et essayai de deviner qui elles étaient. Le bout de mes extrémités s’accrochèrent sur leurs nervures, leurs limbes lisses ou dentelées. Rien que ce petit  moment  de  communion me mit le sourire. Je fini par reprendre mon sérieux et essayai de ne plus me distraire. Je ne serais pas en retard mais j’avais envie de me rafraîchir avant d’aller me mettre au travail. J’approchais de l’hydre, j’y étais presque. J’allais devoir continuer en ligne droite pendant quelque mètre et allais tomber sur la crique qui reliait l’hydre et la jungle. C’était toujours par là bas que j’arrivais. Je trouvais que c’était l’endroit idéal pour ne pas se faire prendre car si c’était le cas, je doute que mes plans se déroulent bien. Je me devais d’être discret et invisible. Je ne voudrais pas trop attirer  l’attention et surtout les foudres et les regards des gens important de l’Hydre.

Quand j’arrivai à l’endroit où la végétation disparaissait, je m’abaissai et surveillai l’endroit quelques minutes. Il n’y avait personne… Le vent soufflait une brise fluette et douce. Je soupirai de soulagement et me dirigeai vers l’étendue d’eau. Quelques mètres plus loin, j’avais délaissé mes vêtements sur la falaise. Je me méfie de l’eau car ses mouvements perpétuels pourraient éclabousser mes tissus. Je les avais donc laissés là-haut. Il n’y avait personne alors  je pouvais me permettre de les laisser sans surveillance un petit instant. Je posai mes yeux sur le liquide turquoise et y plongeai sans attendre. L’eau était à la température parfaite, ni trop froide, ni trop chaude. Elle avait le temps de chauffer grâce au soleil hardant pendant la journée et de se rafraîchir par le vent froid de la nuit. Je trempai dans l’eau limpide à peu près quinze minutes, cela est plus que suffisant. De plus, le soleil s’était levé, il ne fallait pas que je traîne nu très longtemps, on ne sait jamais. Je nageai jusqu’à la rive et tirai mon corps hors de l’eau. Je chantonnai un chant de ma tribu entre mes dents et balançai mes bras en rythme pour donner un tempo. Je tapotai sur mes abdos pour imiter le bruit assourdissant  des tambours. J’étais tellement entrainé dans mon rythme que j’aurais été capable de faire la danse qui accompagnait le chant habituellement. Mais mon élan fut freiné quand mes yeux furent capté par des baies bleues. Je souris et me mit à ricaner.

Je m’en approchai et les dévisageai du regard. Ces baies me rappelèrent de bon souvenirs sur le moment. Autrefois, j’en avais ingéré car on m’avait dit que son gout était délicieux et il l’était. J’étais tellement fou de sa saveur que j’en cueilli un grand panier et je les dévorés toutes sans même en partager une seule. Je me rappelle encore de son goût délicat et légèrement sûre, sa texture en bouche était fondante et sa chaire bien croquante. Vous allez me dire mais alors pourquoi je n’en prends pas une poignée ? Et bien tout simplement parce que je me le refuse. Je n’ai pas été malade avec mais j’ai uriné bleu pendant plusieurs semaines. Mes amis se moquaient de moi et ne cessaient pas de me surnommer « trekvak » ce qui veut dire en langue commune « faiseur de bleu ». On ne dirait pas que cela est insultant à première vue mais chez nous cela était une remarque plus que rabaissante. J’avais adoré manger ces baies mais haïs les années de moqueries qui ont suivit. Maintenant, cela fait partie du passé et plus personne n’oserait évoquer la chose sauf mes plus fidèles amis. Je secouai la tête et en arrachai une pour la  symbolique. Je ne comptais pas la manger mais après réflexion,  personne n’était là pour me dire ce que j’avais à faire. Je la fis rouler entre mes doigts épais et ensuite la lançai dans mon goitre et la mâchai longuement tout en remontant la falaise pour rejoindre mes vêtements. Je m’approchai  lentement de l’endroit en laissant librement virevolter mes parties génitales à l’air. Ce moment de liberté ne dura pas longtemps malheureusement.

Tout à coup, j’entendis un bruit inhabituel dans les buissons. Je me ressaisi et enfila mon sous vêtement ainsi que mon pantalon. Je n’eus pas le temps d’enfiler le reste car je vis une petite tête blonde s’approcher de moi. Je la regardai légèrement saisi mais pas trop. Je n’avais pas eu le temps de m’éponger comme il se devait alors mon corps suintait encore. Je ne dis rien et la laissa s’assoir à coté de moi. Je ne savais pas qui elle était mais son visage ne m’était pas inconnu. C’est une jolie jeune femme avec un corps désirable. Son visage délicat aux traits doux se laisse entourer d’une cascade de cheveux blonds. Elle possède des yeux bleus clair presque aussi bleu que les miens. Je ne brisai pas le silence mais elle le fit. Elle me lança son paquet de cigarette et me dit que je pouvais me servir. Je ne compris pas tout le vocabulaire qu’elle utilisait mais j’en avais compris le sens et cela était le plus important. Je regardai la petite boite sous toutes ses coutures en haussant les épaules tout en posant mon regard sur elle.

-Je n’aime pas ça désolé.


Je le lui renvoyai. Je lui avais légèrement menti car il m’arrivait  d’en fumer parfois mais il fallait que je m’invente une autre vie ici et ne copie pas celle que j’ai avec les miens. Je ne garde que mon nom car il est inconnu de tous. Je ne savais pas quoi lui dire réellement. Je n’avais pas l’habitude des femmes des originaires, elles sont si compliquées. La jeune femme continua de me faire la conversation quant à elle. La jolie blonde me dit que si j’étais gentil, j’aurais droit à être invité chez elle. Je ne saisi pas réellement le sens de son invitation. Qu’attendait-elle de moi ? Juste un déjeuner ou ma chaleur entre ses cuisses ? Bien que ces deux offres soient alléchantes, je doute que mon employeur soit content de ne pas me voir arriver. Je fini par m’assoir à ses cotés et c’est à ce moment qu’elle me présenta sa main en me disant son prénom. Je la lui pris  dans le creux de la mienne et posai mes lèvres sur celle-ci. Je trouvai cela amusant de la saluer de cette manière.

-Je m’appelle Lahas, je travaille souvent dans les champs. C’est sûrement pour cela que vous ne m’avez jamais vu.

Ce n’était pas une bonne excuse et surtout je savais que ça allait en entrainer d’autre. Les femmes d’ici sont très bavardes. Je lâchai sa main et saisi mon T-shirt comme pour l’enfiler.

-Qu’est ce qu’une jeune femme comme vous fait dans les parages à cette heure ?

Généralement à cette heure tout le monde dors encore ici. Mais pas elle…Pourquoi ? Enfin cela la regarde mais traîner dans une crique c’est peu commun.

-Vous aimez peut-être la fraîcheur du vent mélangé à la chaleur du soleil qui se lève ?

J’avais l’impression d’être aussi bavard qu’elle en cet instant mais je n’aime pas devoir me retenir. Je l’inspectai en suivant ses courbes du regard et ensuite le relevai vers son visage.

-Sauf votre respect, pourquoi souhaitez-vous m’inviter chez vous ? Enfin je veux dire…On ne se connait pas…

Autant savoir ce qu’elle attendait de moi non ? Elle semblait assez jeune. Non pas que j’aurais des remords de faire quelque chose mais je préfère vérifier toutes les hypothèses possibles. On n’est jamais trop prudent dans ce monde. J’encrai mon regard dans le sien en attendant sa réponse. J’étais assez doué pour faire passer des émotions sur mon visage alors quoi que je puisse penser, elle ne percevra jamais rien si je ne décide pas de le lui communiquer. Elle semblait joueuse… sur quoi je suis encore tombé…


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Dernière édition par Lahas Brody le Lun 31 Déc - 11:30, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] EmptyMer 31 Déc - 1:08



Les lueurs de l'Aube  


Il est des moments magiques dans une existence. Des instants emplis de ces beautés et de ces trésors que la plupart des gens ne prenait pas même le temps d'apprécier, pressés qu'ils étaient d'aller se faire déchiqueter par le tourbillon de leur quotidien. Ils se levaient et, déjà, n'avaient en tête que ces tâches qu'il leur incomberait d'accomplir au mieux et, à leurs corps déjà las et fourbus était chevillé ce sens du devoir que je connaissais sans pour autant encore à voir à le supporter vraiment. Peut-être était-ce cela, ce refus catégorique de me mouler dans ce moule insipide qui les avait tous si bien formatés, que je m'échinais à faire de chacune de mes journées une fête enivrante et plus légère qu'une plume. Pour ne pas leur ressembler, faire de ma prétendue futilité une cuirasse qui me protégerait de leur si sérieuse morosité. Mais j'avais déjà atteint mes dix-huit ans et je sentais gronder sous la peau de mon géniteur l'envie de me voir enfin faire face aux responsabilités qu'entraînait le fait de porter son nom. L'enfance avait été la plus dorée des périodes mais, déjà, je la sentais s'étioler, s'éloigner poussée au loin par ces embruns iodés qui venaient chatouiller mes narines. Certaines de mes prétendues amies assuraient que c'était en perdant sa virginité que l'on devenait femme. Je souriais et m'abstenais toujours de répondre parce que cela n'était que profonde bêtise ! S'envoyer en l'air ? On le faisait pour sauter le pas, se débarrasser de ce qui, en réalité, n'était jamais que la plus naturelle des choses. D'ailleurs je ne comprenais pas leur empressement à « devenir femme » si, ensuite, c'était pour ainsi se restreindre. Coucher une fois, oui, mais ensuite il fallait se montrer raisonnable et prudente. Que dirait les gens sinon ? Ce qu'ils murmuraient à mon sujet dès qu'ils pensaient que je ne pouvais pas les entendre tiens ! Que j'étais une fille de mauvaise vie, de petite vertu … une garce et encore ce n'était là que les plus polies des commentaires que mon attitude libertine et libertaire pouvait engendrer ! Mais tout cela glissait sur moi comme la bise matinale soufflait maintenant sur l'onde miroitante. Rien ne m'atteignait parce que j'étais telle que je voulais l'être. Libre.

Et c'est aussi pour cela que j'aimais à venir en ces lieux si reculés que rares étaient ceux à s'y aventurer sans en avoir la meilleure des raisons. A savoir une quelconque mission ou tâche à accomplir pour notre communauté. Parce que, oui, ici tout le monde travaillait. Sauf moi. D'après mon père c'est parce que je devais étudier et que les travaux manuels ne seyaient guère à un être de ma condition. Cette excuse en valait une autre j'imagine mais, à mes yeux, cela signifiait surtout que mon père refusait que je partage le quotidien de cette masse dont il prétendait vouloir le bien mais qu'il méprisait, tout simplement. Pourtant, moi, j'aurais bien aimé pouvoir travailler. Pour apporter ma contribution ? Peut-être même si je savais pertinemment que mes motivations étaient bien moins altruistes ! Je voulais me chercher, me perdre pour mieux me trouver. Me révéler à moi-même et trouver ma vérité et non celle que l'on modelait pour moi. Mon enfance avait été baignée de la plus parfaite des libertés comme pour mieux me permettre d'en profiter avant que ne s'abatte sur ma nuque opaline le couperet des responsabilités. Encore elles. Si cela continuait je finirais par y devenir allergique ! Alors, ici, lorsque je sentais le sable encore humide de la rosée matinale glisser entre mes doigts fins, je me sentais bien. Ici j'étais cernée par la nature mère et j'avais l'impression de pouvoir m'y ressourcer. Sentir vibrer le cœur de l'île plus encore que le mien. Le doux clapotis de l'eau berçait ma respiration paisible. Les premiers rayons du soleil venait caresser et réchauffer l'albâtre de ma peau. Et le silence m'apportait une sérénité sans pareille. Du moins était-ce ce que j'y trouvais habituellement. Mais pas ce matin-là.

Mon regard avait glissé pour mieux s'y ancrer à ces miroirs limpides qui n'étaient pas sans rappeler les miens. Il ne voulait pas de mes cigarettes et, sans un mot ni même le moindre geste je me contentais de hausser doucement les épaules tout en laissant le paquet à sa disposition. Une bise un peu plus forte qui fait virevolter mes cheveux et luire la peau de son torse encore dénudé. Il est fin mais je peux discerner la plus ciselée et nerveuse des musculatures. Mes lèvres s'étirent en un regard des plus appréciateurs alors que je l'observe sans même en rougir. Son visage est saisissant de ce genre de beauté classique que de légères imperfections rendent, paradoxalement, plus parfait encore. J'avais dit le trouver séduisant... je me trompais. Il était bien plus que cela et je n'étais pas vraiment certaine que cela ait quoique ce soit de rassurant. Parce que... parce qu'il était différent. De tous les autres garçons que j'avais pu croiser. De tous les autres tout court, ne puis-je m'empêcher de penser sans réellement comprendre la raison de cette bien saugrenue pensée. A sa place plus d'un garçon aurait déjà souri à l'idée de venir chez moi mais pas lui. Pourtant, et aussi présomptueux que cela puisse paraître, je pensais lui plaire. Et il me plaisait alors pourquoi ? Pourquoi hésitait-il ? Et, plus encore, pourquoi sentais-je monter en moi une timidité que je ne me connaissais pas et que je me refusais tout bonnement à éprouver ?! La colère frustrée, et un tantinet puérile, commençait à m'envahir quand il y mit fin sans même que cela ne soit vraiment volontaire de sa part. Cette main que je venais de lui tendre il s'en était emparée avec une fermeté patinée d'insupportable douceur et l'avait portée à ses lèvres pour y déposer un baiser d'une chasteté aussi parfaite que sidérante. Sans même que je pus le réprimer un frisson me parcourut l'échine et je crois bien que mon regard dut se trouver quelques secondes. Avant que je ne me ressaisisse et ne reprenne ma main, encore chaude de ce furtif contact, et que mes yeux ne viennent rejoindre l'horizon.

Je ne vais que rarement aux champs. Pour ainsi dire jamais en fait. Papa n'aime pas m'y voir. avais-je murmuré dans un souffle léger et rendu plus musical encore par cette douce brise qui enveloppait les lieux comme elle le faisait de nos corps et ne faisait qu'exacerber un peu plus l'étrangeté d'une situation que je désespérais de voir ainsi m'échapper... et me plaire. Ne lui jetant qu'un bref regard avant que de m'en retourner à l'océan je m'étais contenté de commenter, lassée par ces contingences d'un quotidien que je voulais fuir Disons simplement que si je sais que tu y travailles peut-être me montrerais-je, à l'avenir, plus encline à aller traîner du côté des champs alors. puis, me tournant franchement vers lui cette-fois, m'asseyant à genoux et mon séant reposant sur mes talons je lui souris plus encore alors que je prenais sa main dans la mienne et imitait son geste précédent. Mes lèvres qui effleurent le dos de sa main et se glissent jusqu'à cette paume où je déposais un autre baiser. Mes yeux qui ne quittaient pas les siens, pas même lorsque, sa main toujours dans la mienne, je chuchotais dans un souffle chaud J'aime beaucoup le goût de ta peau et ton prénom Lahas. Un peu moins ce vouvoiement trop sérieux et trop formel pour pareille rencontre, non ?

La question qu'il me posa ensuite m'ébranla un peu plus et je relâchais sa main, peinant à ne pas laisser s'écarquiller mes yeux. Des questions, on m'en posait tous les jours et presque à toute heure. Mais, jamais, on ne s'était demandé si je pouvais faire quelque chose d'aussi singulier que de venir apprécier la beauté d'un endroit. De nouveau la colère protectrice qui s'éveillait et commençait à pulser sous mon derme alors que je le regardais, muette et interdite. Ces mots dont il usait auraient pu être les miens. Cette façon qu'il avait eu d'embrasser le paysage nous cernant aurait pu être la mienne. Non, elle était la mienne. Là où tous les autres m'auraient déjà passé un savon pour oser ainsi m'aventurer seule si loin lui ne faisait pas d'ambages et semblait se contreficher éperdument de ce que je devrais faire en ce moment. Il ne s'intéressait qu'aux raisons pour lesquelles j'étais venue.. Et si cela était déjà sidérant en soi ce qui l'était encore plus était la façon qu'il avait eue de deviner avec autant de justesse ! Je soupirais tout en baissant un instant la tête, la cascade de mes boucles masquant ce rose que je sentais poindre à mes joues. Et lorsque je daignais enfin me redresser ce fut avec un éclat nouveau au fond de mes prunelles. Posant un doigt sur ses lèvres comme pour mieux lui quémander le silence, je me penchais pour ramasser cette sacoche qui ne me quittais jamais et en extirpais un petit calepin où je cachais ces esquisses et estompes faites au pastel et que je n'avais encore jamais montrées à personne. Là se trouvaient reproduites, aussi fidèlement que je le pouvais, toutes ces merveilles que seules la nature la plus sauvage pouvait offrir. Tout particulièrement cette crique et cette brousse non loin dans laquelle j'aimais à me perdre. Avec bien moins d'assurance que je ne l'aurais voulu je lui tendis mon carnet et le laissais en prendre connaissance alors que je tentais de poser des mots sur ces émotions qu'éveillait en moi ces paysages

Il n'y a rien de plus magnifique en ce monde que la nature. Elle est mère de toute chose et j'aime à venir la retrouver pour m'y ressourcer. Jouir encore et encore de ses merveilles. De toutes ces choses qu'aucun homme au monde ne pourra jamais créer ni même égaler. Les humains sont vaniteux de penser qu'ils peuvent dompter la nature quand ils ne font jamais que prendre ce qu'elle nous offre gracieusement. pareille sincérité m'était peu coutumière pour ne pas dire totalement étrangère mais cela me plaisait bien plus que de raison et je ne pouvais m'empêcher de poursuivre Au village je suis Penopoline la peste fêtarde et un peu écervelée. Ici... et dans cette végétation luxuriante et sauvage qui nous cerne et que tant craignent, je suis juste moi-même.   Je me relevais et approchais de cette onde dont il venait de sortir et m'accroupissais devant pour y plonger ma main. Puis, lentement, je me relevais et envoyais valser la moindre pièce d'étoffe me couvrant pour plonger mon corps dans cette eau nourricière. Alors que je rejaillissais telle une ondine bien plus troublante dans sa timide pudeur, je ris doucement alors que je tendais une main vers lui C'est justement parce que tu ne sais rien de moi et que j'ignore tout de toi que j'apprécie ce moment ! Si tu savais qui je suis, qui sont mes parents, alors tu te comporterais comme tous les autres. Tu me séduirais en espérant obtenir de moi ce que je ne donne à personne et ainsi atteindre mon père si haut placé. Ou alors tu me rappellerais à mes devoirs et tu me ramènerais par la peau des fesses jusqu'au village ! Et, moi, si je savais tout de toi... je me tus alors que je le regardais, mes bras croisés sur ma poitrine et mon regard si bien ancré au sien. Je t'ai dit que tu serais mon énigme du jour. Pas que je chercherais à la percer. Garde encore tes secrets pour toi Lahas ! Pour l'instant la seule vérité qui m'importe est celle qui se joue ici et maintenant ! puis je replongeais pour rejoindre la rive où je m'allongeais sur le ventre, mon visage pris en coupe entre mes mains et l'onde pour tout vêtement On se fout de la vérité des autres, non ? Viens nager avec moi. S'il-te-plaît. Et ensuite... et là j'énonçais la plus incongrue des phrases. Ensuite , si tu dois aller travailler, alors je viendrais avec toi. Et, ensuite, je t'offrirais le petit-déjeuner ! Chez moi ! Et, ne songe pas même à refuser parce que, de toute manière, je te suivrai toute à l'heure...

Puis j'avais ri avant que de lui tendre ma main. Pour la toute première fois depuis longtemps pour ne pas dire toujours je me sentais aussi libre que possible. Plus que je ne l'avais jamais été. Et plus étrange que jamais aussi. Auprès de ce parfait inconnu je me sentais bien. Trop bien. Et je m'étais montrée bien trop sincère aussi. Ce qu'il était réellement et complètement je ne voulais pas le savoir. Ni maintenant ni jamais je le craignais fort. Parce que malgré toutes les louanges que l'on peut faire à la vérité elle est souvent bien traîtresse et blessante. Et qu'il est des mystères qui feraient mieux de le rester, que l'on ne devrait jamais chercher à percer. Et puis j'aimais ce que je voyais de Lahas et cela me suffisait. Qui sait ce que je pourrais penser de lui dans un autre contexte ? Sans doutes la même chose que ce qu'il pourrait penser de moi si nous nous étions rencontrés ailleurs et autrement. Et, même si je ne comprenais pas pourquoi ni encore moins comment, je voulais faire de cette nouvelle aube un moment hors du temps, des réalités et même du monde. Un moment qui n'appartiendrait qu'à nous. Qui que nous puissions être...


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Lahas Brody
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× Ma Célébrité : Gaspard Ulliel × Nombre de messages : 3682 × Age du perso : 27 ans × Job : Tout ce qui n'es pas bon : ) × Côté love : Je n'aime que moi pour le moment. Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire [Flashback Lahas] 01.0


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Les lueurs de l'Aube ou le début d'une bien singulière histoire

Paix à ton âme