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Israël-Maëlys D. Jakarta
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❝ Regular. × My new Life is here ❧ ❞
+ c'est le diable qui tient les fils qui nous remuent.  1469055842-sigmvill
× Ma Célébrité : chloé moretz × Nombre de messages : 1195 × Age du perso : dix-sept ans (depuis le 31 décembre) × Job : coursière pour le réseau de trafic d’armes – et de drogues, soyons parfaitement honnête – de sa mère


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Message(#) Sujet: + c'est le diable qui tient les fils qui nous remuent. + c'est le diable qui tient les fils qui nous remuent.  EmptySam 11 Jan - 22:32

❝ Israël Maëlys Jakarta ❞ Feat Chloé Moretz ;
depuis que j'suis gosse, on m'appelle Isra’ ✕ j'ai déjà quinzepiges ✕ je suis née le trente et un décembre mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit dans un endroit nommé New York✕ avant j’aidais maman à livrer ses commandes ✕ dans la vie d'tous les jours, on me décrit comme futée, brillante, surprenante, mais aussi très solitaire, insouciante, obstinée✕ j'aime par-dessus tout chantonner, apprendre de nouvelles choses et embêter les gens✕ je déteste encore plus me sentir inférieure aux autres, les enfants et les gentils ✕ je me distingue par ma petite taille et mon petit sourire en coin✕ j'avoue, mon orientation sexuelle est plutôt hétéro ✕ puis en c'moment t'façon célibataire ✕ sur l'île, j'suis plutôt du genre hostile ✕ et j'agis ainsi principalement car : c’est une affaire de famille.


Quand on s'est soudain retrouvés sur cette île, j’ai immédiatement…
[ ] Tenté de retrouver mes proches. On n’est définitivement rien tout seul, surtout sur une île déserte.
[ ] Couru dans tous les sens pour apporter mon aide aux personnes blessées.
[x] Perdu connaissance. Tout simplement.

Sur l’île, quand une nouvelle journée débute, je sais que je vais…
[ ] Dormir. Bronzer sur la plage. On verra si au bout d’un moment, il me reste du temps pour faire quelque chose.
[ ] Aller chasser, puiser de l’eau et rendre visite à mes voisins pour voir si tout va bien.
[x] Je sais pas ce que je ferai demain. On verra bien. Après tout, c’est le principe même du lendemain, non ?

Les hostiles, pour moi c’est juste…
[ ] Des abrutis qui se croient plus forts que ce qu’ils ne sont. Qu’ils viennent un peu me chercher des poux.
[ ] Des menaces ambulantes contre lesquelles il faut toujours être prêt.
[x] Les quoi ?

Internet, un lit douillet ou une bonne douche sont des concepts bien lointains…
[x] Au final je me suis habitué(e) à cette vie bien plus vite que prévu.
[ ] C’est carrément pas possible. J’essaie, mais rien n’y fait, mon confort me manque énormément.
[ ] Des fois j’y pense, d’autres non. Ce serait cool, de temps en temps, de retrouver un semblant de confort, et d’intimité.

Un bateau s’approche de l’île et semble sur le point de voir la présence des survivants.
[ ] Je saute dans tous les sens, fais un feu énorme, hurle à m’en casser la voix : y’a pas moyen, je quitte cette île !
[ ] J’attends de voir ce que font les autres, après tout, faut toujours se concerter, non ?
[x] A vrai dire, j’me suis plutôt bien habitué à cette vie, donc je fais probablement semblant de pas avoir vu de bateau.

« LA FRONTIERE ENTRE LE BIEN ET LE MAL, LE HEROS ET LE MECHANT, LE BEAU ET LE LAID, EST, POUR MOI, PLUS QUE FLOUE. »

Relashionship’ :
Love : A vrai dire, Israël n’a encore jamais pensé à ce genre de chose. Et il y a très peu de garçons de son âge, sur cette île. Mais elle grandit, maintenant, et peut-être qu’elle va commencer à se poser des questions …
Family : Tout d’abord, Mississippi, sa mère. Elle l’admire beaucoup, et aimerait vraiment être comme elle un jour. Elle se sent parfois un peu insignifiante, face à elle, et se rend bien compte qu’elle la déçoit, parfois. Mais elle est bien décidée à se rattraper. Sydney est sa grande sœur. Sa demi-sœur, plutôt. Elles ne se sont jamais vraiment bien entendu, mais depuis qu’elles sont sur l’île, elles s’ignorent presque. Israël aimerait bien renouer avec elle, mais comment s’y prendre ? Sinon, il y a Karl, qui est un peu son grand frère adoptif. Elle l’aime beaucoup, mais trouve qu’il est un peu trop protecteur et collant, comme s’il se sentait obliger de la surveiller 24h/24, comme un enfant …
Friends : Il a y Tennessee, une hostile, avec qui elle s’entend très bien. Elles passent beaucoup de temps ensemble, à discuter de tout et de rien. Maintenant, Israël est aussi la nounou de son fils, Fenrir. Elle avait un peu peur de lui faire mal, au début, mais maintenant, elle se rend comme qu’elle aime beaucoup s’occuper de ce petit bébé … Il y a Jersey, sa meilleure amie. Hostile, comme elle, elle a presque son âge. Ensemble, elles aiment bien aller traumatiser les enfants de l’île. D’ailleurs, il y a Tina, qui n’est plus vraiment une enfant, maintenant. Israël, au départ, s’était donné le défi de devenir son amie pour aider Ten’ à l’attirer chez les hostiles. Mais au fur et à mesure que le temps passe, elle s’attache de plus en plus à elle, et il semblerait qu’une réelle amitié, assez fluctuante, soit en train de naitre …
Hate : Elle déteste Fenner, ce grand imbécile qui a failli la tuer, il y a quelques mois. S’il aime pas les enfants, grand bien lui en fasse, mais qu’il fasse gaffe à ne pas tuer quelqu’un de son groupe, quoi ! Elle a tendance à l’éviter, maintenant.
Other : D’une façon un peu inexplicable, elle a trouvé en Coban un mentor parfait. Elle ne cesse de lui poser des questions, sur tout, et de le suivre un peu partout. Il semblerait qu’il en est un peu marre … De la même façon, elle pose beaucoup de questions à Zomby, mais plutôt au sujet de ses tatouages. Elle aimerait savoir comment ça se fait. Il cherche à la convaincre d’en avoir un elle-même, mais elle n’arrive pas à passer le pas. Sinon, il y a Lysander. Elle l’a bien vu, en train de sauver cette amazone, là. Maintenant, elle lui rappelle qu’elle connait ce secret à chaque fois qu’elle le voit, et espère bien pouvoir s’en servir contre lui un jour. Mais au fond, elle aussi, parle avec une amazone. Enfin, elle apprend à l’une d’entre elle, Lounäya, à se servir des armes à feu qu’elle a volé aux militaires. Et enfin, il y a Minnesota, la mère de Jersey, qui semble apprécié leur amitié.

sinan bah en vrai, moi j'suis marie alias aria ✕ en réalité j'ai 17 ans ✕ j'habite du côté de France ✕ sur TI, vous m'verrez tous les jours ✕ il m'semble que j'ai connu le forum par partenariat, je crois ✕ ce qui m'a plu, c'est tout ✕ le personnage que je vais jouer, il tue, en fait c'est un prédéfini au départ, mais bon, maintenant, j’sais plus si on peut dire ça ✕ j'lai choisi car : j’aime ma Israchou. ✕ puis comme j'suis sage, j'ai lu&signé le règlement ✕ allez j'finis en vous disant : j’vous aime, ça marche comme mot de la fin ?.


Dernière édition par Israël M. Jakarta le Dim 12 Jan - 12:13, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: + c'est le diable qui tient les fils qui nous remuent. + c'est le diable qui tient les fils qui nous remuent.  EmptySam 11 Jan - 22:32



CHAPITRE UN ; ISRAËL A SEPT, PUIS NEUF ANS.
Tu marchais dans la cour, comme tous les jours, pour rejoindre le portail. Tu n’étais encore qu’une enfant, Israël, une gamine. Tu sortais de l’école, la tête haute, rejetant tes cheveux en arrière. Tu avais un sac rouge, t’en souviens-tu ? Tu l’avais trouvé beau. Tu traversais la cour, peut-être un peu perdue dans tes pensées, sans tenir compte de ceux qui t’entouraient. Tu ne les aimais pas. Tu les détestais tous. Tu aurais pu ne plus venir, personne ne t’en aurais voulu. Tu aurais pu rester avec ta mère chaque jour, l’aider. Mais tu aimais apprendre, oui, tu aimais cela. L’écriture te fascinais, mais t’énervais en même temps. Il fallait être si patient ! Ce n’était pas ton fort, la patience, à cette époque. Tu étais une fillette pleine de vie, peut-être trop. Tu avais besoin de courir, à chaque instant, tu avais besoin de te dépenser. Mais ce jour-là, tu n’embêtais personne. Pour une fois. Tu voulais rentrer chez toi, rapidement, pour retrouver ta maman et ta sœur, et leur montrer ta si belle note. Tu étais si fière de ta rédaction ! Tu avais, pour une fois, une réaction normale. Tu étais joyeuse, et tu chantonnais. Cela aurait pu rester comme cela, oui. Mais quelque chose, quelqu’un, voulu que cela soit différent. Tu le connaissais, ce quelqu’un. C’était Tommy, cet imbécile de Tommy, qui tenais à prouver qu’il était meilleur et plus fort que tout le monde, en toutes choses. Tu le trouvais stupide, Tommy, mais un peu drôle, aussi. Il t’énervait, et il t’amusait. Il n’y a pas de contradiction plus forte, n’est-ce pas ? Il s’approchait de toi, une feuille à la main, suivi de sa bande de toutou. Tu t’arrêtes. Tu avais posé ton sac sur un banc, pour ne pas l’abimer. Tu savais déjà, Israël, ce qu’il venait te dire. Il était mécontent, car il avait eu une moins bonne note que toi. Et déjà, tu entends ses cris, bien qu’il soit encore loin. « Espèce de sale copieuse, j’suis sûr que t’as triché ! ». Tu avais soupiré, à ces mots-là. Tu savais qu’il n’était sans doute pas le seul à penser cela. Tu n’as même pas répondu. Tu as juste attendu qu’il soit assez près. Et alors, soudainement énervée, mais un peu agacée aussi, tu l’agrippas par les cheveux. La guerre était enclenchée.

***
« Mademoiselle, votre comportement est vraiment inexcusable. ». Tu ne l’écoutais même pas. Tu regardais par la fenêtre. Tu n’aimais pas ce genre de bureau. C’était toujours ainsi que cela se terminait : chez le directeur. Ils criaient toujours, ces gens-là. Jamais contents. Et surtout, ils te criaient toujours dessus. Jamais sur les autres. Tu savais qu’ils avaient raison, d’habitude. Mais aujourd’hui, ce n’était pas sa faute. C’était l’autre qui avait commencé. Thibaut, tu crois qu’il s’appelait. Tu n’en es même pas sûre. Quelle importance, de toute façon ? Il avait voulu lui voler sa trousse, elle s’était défendue. Il continu. « Savez-vous, mademoiselle, que ce pauvre garçon est actuellement à l’hôpital ? ». Non, tu ne savais pas. Quelle importance ? C’était son problème, pas le tien. Tu ne réponds pas, tu ne réponds jamais. Tu attends que la porte s’ouvre, et que ta mère rentre. Tu savais qu’elle ne te grondera pas, elle ne te dira rien. Elle s’énervera contre le directeur, pour la forme. Mais au fond, tu sais bien qu’elle est contente, quand on te renvoie d’une école. Elle espère que, cette fois-ci, tu décideras de rester à la maison, de ne plus demander à aller dans une autre école. Elle l’a toujours voulu. Tu la décevais, à chaque fois que tu venais la voir, le soir, pour lui demander de te réinscrire quelque part. Tu aimais apprendre. Mais maintenant, tu n’en peux plus. Tu n’as jamais le temps d’apprendre quelque chose que tu finis déjà dans le bureau du directeur. C’est sûrement à cet instant-là, assise sur cette chaise bien trop haute pour toi, à observer les gouttes de pluie tomber dans la cour, que tu as pris ta décision, Israël. Tu as à peine entendue ta mère arriver. Elle s’est mise à insulter le directeur, comme toujours, à lui reprocher son manque de discernement, à lui reprocher d’accuser faussement sa fille. Sa fille. Tu sais très bien, Israël, que ta mère a failli avorter, avant ta naissance. Tu t’es souvent demandé si elle ne le regrettait pas, maintenant, d’avoir écouté Sydney et de t’avoir gardé. Tu ne lui pose jamais la question. Quand elle te tire par l’épaule, pour t’inciter à la suivre, tu ne regardes même pas en arrière. Tu trottine derrière ta mère, cette femme que tu admires plus que tout, et tu te places à sa hauteur. « Maman … ». Elle ne t’écoute pas. Tu t’arrêtes, sous la pluie, au milieu d’une flaque. « Maman … J’veux plus aller dans les écoles. ». Elle se retourne, enfin. Tu soupires de soulagement. Un sourire flotte sur le visage de ta mère. Tu as dit ce qu’elle attendait. Enfin.

CHAPITRE DEUX ; ISRAËL A ONZE, PUIS TREIZE ANS.
« Maman, j’trouve plus mon gilet ! ». « C’est pas grave, aller, dépêche, tu vas être en retard. ». Tu soupires. Tu sais que cela ne sers à rien de discuter. Alors tu essayes de te convaincre que non, il ne fait pas froid, et que non, on n’est pas au milieu de la nuit. Tu quittes la chambre en trombe et tu te retrouves face à ta mère. « C’est bon, t’as fini de te préparer ? Tu vas pas à un concours de beauté, je te rappelles. Aller, prends ça et files. ». Elle te tend un sac. Tu le reconnais, du premier coup d’œil. C’était ton sac d’école, ton sac rouge, celui que tu avais tant aimé. Tu n’as jamais réussi à t’en débarrasser. Tu bredouille. « J’dois … j’lui passe aussi le sac ou pas ? ». Tu aimerais tant qu’elle dise que non, tu peux le garder. Ce sac, c’est un peu un souvenir, quelque chose qui te rappelles ces années d’école, où tu avais bu, les yeux grands ouverts, les leçons qu’on t’apprenait. « Bien sûr que tu lui passes, quelle question ! Aller, files. ». Quand elle ouvre la porte, le froid s’engouffre. Tu frissonnes, mais tu ne dis rien. Il est déjà tard, bien trop tard. Tu n’as pas beaucoup de temps pour rejoindre l’homme. Il attend le sac, ou plutôt, le contenu du sac. Tu as déjà une idée en tête, bien sûr. Tu salues ta mère, et aussi Sydney, avachie dans un coin à regarder un magazine. Et tu refermes la porte derrière toi, doucement. Il fait nuit, mais cela n’empêche pas la prudence. Tu es petite, tu es agile, mais si tu fais du bruit, tu risques quand même de te faire repérer. Tu mets le sac sur ton dos. Il te semble si petit, maintenant ! Tu te mets en route, assez rapidement. Si le client attend, ta mère sera moins bien payée, et elle te grondera. Tu te sens si nulle, parfois ! Alors tu te promets, ce soir, de ne faire aucune faute. De ne pas te tromper de rue une seule fois, de ne pas marcher sur un déchet une seule fois. Rien. Irréprochable. Les minutes passent. Tu n’as pas de montre, mais tu sais que tu as rattrapé ton retard. Déjà, au coin de la rue, au pied de l’immeuble, tu vois une silhouette. Tu reconnais cet homme, tu vas souvent lui apporter ses commandes. Il t’a reconnu, lui aussi. Il s’approche. « B’soir, gamine. Alors, t’as tout ? ». Tu hoches la tête, sans parler. Tu ouvres le sac, lui montre le contenu. Il hoche la tête, et sors quelques billets de sa poche. « Pour ta mère … et pour toi. ». Tu souris. Cela vaut bien de perdre son sac, si on te paye ! Tu fourres tout dans sa poche. Tu murmures un « merci » et déjà tu t’éloignes. Tu as réussi. Zéro faute.

***
Tu ouvres la porte. Il est tard, tu es fatiguée. Tu as du courir à l’autre bout de la ville pour une commande. Tu trouves ta mère et ta sœur autour de la table, en grande discussion. Ou en pleine dispute, plutôt. Tu soupires. Tu en as ras-le-bol, des disputes. Tu vas t’assoir à ton tour, et tu essayes de comprendre le sujet de la conversation. Mais, à peine étais-tu arrivée que Sydney t’interpelle. « Et toi, Isra’, ça te plairais de partir de voyage ? ». Aussitôt, tu comprends. Ta sœur veut partir, et ta mère non. Tu ne sais que dire. Alors tu répliques, par une question. « Toutes les trois ? ». Tu veux vérifier. Vérifier que Sydney ne compte pas partir sans ta mère. Ou qu’elle parte sans toi. Elle acquiesce, tu soupires. C’est au moins ça. Alors tu continus. « Mais … où ? ». Sydney se lève. « Mais quelque part, n’importe où ! Qu’est-ce que ça peut nous faire ? ». Tu ne dis rien. Tu ne dis rien, car tu sais que, quoi que tu dises, tu la fâcheras. Elle est énervée. Ta mère te regarde. Elle attend ta réponse, elle aussi. Tu ne sais pas quoi choisir, car ce choix pourrait être considéré comme une prise de partie. Au fond, ça te plairait, à toi, de découvrir un autre pays. Ça pourrait être drôle. Tu mordilles ta lèvre, embêtée. Dire oui, ou dire non ? Ton regard passe de l’une à l’autre. Elles attendent. « Heu … j’sais pas ? ». Ça sonne comme une question, pas comme une réponse. Sydney t’agrippe par l’épaule et te secoue. « Mais si que tu sais. Aller, dis, on va pas y passer mille ans. ». Tu essayes de t’échapper, mais tu sais bien que tu n’auras jamais le dessus sur ta sœur. Alors tu attends qu’elle s’arrête, tout simplement. Et quand elle finit par se calmer, tu murmures : « Pourquoi pas ? ». Sydney s’écrit. « Bah tu vois que tu sais ! Aller, on prépare nos valises ! Ouste ! ».

CHAPITRE TROIS ; ISRAËL A QUINZE ANS.
Tu es assise en haut de la falaise. Presque deux ans sont déjà passés. Deux ans que tu es sur cette île, avec ta famille. Ta nouvelle famille. Les hostiles. D’un côté, tu es fière, fière d’être une des leurs. Mais de l’autre, tu as peur, peur de ne pas être à la hauteur. Tu as l’impression de ne faire que des bêtises, de ne dire que des idioties. Alors tu t’isoles. Tu t’en va au cœur de cette île, seule, et tu penses. Tu penses tellement que parfois, tu te demandes si ta tête ne va pas finir par exploser. Tu regardes la plage, en bas. Il y a des enfants, qui jouent, qui rigolent. Tu les déteste. Ils n’ont rien à prouver, eux. Ils n’ont rien d’autre à faire que jouer au loup. Tu as envie de les taper, tous, de leur taper la tête contre le sol, de leur faire bouffer leurs rires et leurs hurlements de joie. Sales gosses. Tu essayes de penser à autre chose. Tu penses à Karl. Tu sais bien qu’il s’inquiète pour toi, de te voir toujours seule, comme ça. Tu sais que tu lui fais un peu de la peine, au fond, à ne plus lui demander de t’emmener avec lui. Tu ne veux pas le déranger, en fait. Tu penses à ta mère qui, comme toi, passes ses journées à vagabonder sur l’île, au gré de ses humeurs. Tu lui ressembles bien plus que tu ne veux bien te l’avouer, Israël. Tu penses à Sydney, ta sœur, qui semble avoir trouvé son compte sur cette île. Elle ne s’intéresse plus vraiment à toi. Tu penses à tous les hostiles, qui t’ont accueillis. Tu espères qu’un jour, tu arriveras à te sentir vraiment aussi cruels et efficaces qu’eux. Tu sais que, si tu ne t’entraines pas, tu ne risques pas d’y arriver. Mais tu n’oses pas demander des conseils, tu as peur qu’on rigole de toi, ou qu’on t’ignore, on qu’on te prenne pour une imbécile. Es-tu une imbécile, Israël ? Tu ne le penses pas. Alors pourquoi crains-tu tellement ? Tu te lèves. Le vent souffle. Pour un peu, il t’emporterait vers le bord, et tu tomberais. Parfois, tu te demandes ce que ça peut faire, de tomber de si haut. A-t-on le sentiment de voler ? Ou tout simplement de tomber ? Tu t’éloignes. Tu te remets en route. En sens inverse. Tu vas rejoindre les autres. Peut-être es-tu prête à apprendre, ou peut-être te faut-il encore un peu de temps. Qui vivra verra.
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