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Laïla-Chilali G. Liliana
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Message(#) Sujet: (laïla&nathan) + aide silencieuse, amitié naissante (laïla&nathan) + aide silencieuse, amitié naissante EmptyJeu 2 Juil - 22:11

(laïla&nathan) “ aide silencieuse, amitié naissante ”


Oiseaux chantent et fleurs au vent. L’après-midi était douce, une brise fraiche faisait voleter feuilles et cheveux, et les vagues jouaient calmement sur la plage. Les enfants dansaient en ronde, et leurs rires et leurs chants s’élevaient jusque dans le ciel, comme une offrande à la nature. Les adultes étaient plus discrets, mais des sourires illuminaient tous les visages tandis que chacun se dépêchait de finir ses corvées pour pouvoir ensuite profiter de cette belle journée. Il était rare que le campement résonne d’autant de joie et d’insouciance. Personne n’oubliait les menaces qui pesaient sur le groupe, loin de là, mais ce beau soleil et cette belle douceur redonnait un peu de force aux rescapés épuisés par la pluie et les tempêtes des derniers jours. Ce matin, lorsqu’un des enfants étaient sortis en hurlant « Y fait soleil ! », tout le monde s’était rué hors de leurs tentes, huttes ou grottes, observant avec bonheur ce ciel immaculé de tout nuage, miroir bleuté de l’océan qui les entourait. Laïla souriait, elle aussi, tout en aidant les femmes du campement à préparer le repas du soir. Elle coupait, hachait et mélangeait fruits et graines pour le désert, surveillant du coin de l’œil quelques enfants qui s’approchaient dangereusement de sa réserve. « Tss ! Pas touche ! Sinon vous mangez pas ce soir ! ». Le tout assorti d’une petite tape pleine de jus sur les doigts. Les enfants s’éparpillèrent en riant, puis se regroupèrent à l’autre bout du campement. Ils formaient un cercle, et leurs têtes se touchaient presque tandis qu’ils complotaient. La jeune fille ne doutait pas un seul instant qu’ils étaient en train d’élaborer une stratégie pour venir lui subtiliser quelques fruits. Elle secoua la tête, et échangea un sourire avec les autres femmes. Cela avait beau faire des mois maintenant qu’elle avait rejoint les rescapés, Laïla continuait de se sentir comme une étrangère dans le camp. Elle ne se sentait pas à sa place, quoi qu’elle fasse. Elle n’était pas une rescapée. Elle était une amazone.

Cette constatation lui mit le moral en l’air. Elle perdit son sourire, perdit sa bonne humeur, bâcla sa salade de fruits et s’éclipsa dans la forêt tout en ruminant cette pensée. Elle pensait pourtant qu’en s’occupant sans relâche, qu’en s’impliquant corps et âme dans la vie de son nouveau campement, elle parviendrait à mettre derrière elle son passé et ses origines pour commencer une nouvelle vie. Il fallait croire que ce n’était pas suffisant. Peu à peu, tandis qu’elle se laissait gagner par la douce quiétude qui régnait sur les bois, Laïla se détendait. Ses pas, d’abord rageurs, redevenaient calmes et respectueux du silence environnant. Elle cessait de shooter dans tous les cailloux qui avaient le malheur de croiser son chemin, cessait d’arracher violemment les branches qui entravaient sa progression, et redevenait cette jeune fille qui se faufilait sans bruit dans la forêt. Maintenant qu’elle avait retrouvé ses esprits, et malgré ce doute qui s’assaillait encore, Laïla regrettait d’avoir été si bruyante et si irréfléchie. Elle avait dû traumatiser des dizaines de mulots, d’écureuils ou autres petits animaux innocents. Et elle avait dû écraser des dizaines de fleurs, de buissons ou d’arbres en formation. Elle s’en voulait d’avoir ainsi mal agi envers la nature. Et encore une fois, elle dû se rendre à l’évidence : c’était bel et bien un comportement d’amazone. Rare était les rescapés qui avaient du remord après avoir ainsi maltraité la nature. Ils ne se rendaient même pas compte que ce qu’ils faisaient était douloureux pour la nature. Il n’y avait que les amazones pour considérer la nature comme une entité. Elle soupira, vaincue. Quoi qu’elle fasse, on en revenait toujours à la même conclusion, c’était inévitable. Tous ses gestes, ses comportements, ses actes et ses paroles, étaient guidés par sa condition d’amazone. Elle avait beau renier leurs croyances, ne plus respecter les rituels et les cérémonies, son cœur restait celui d’une fière et guerrière amazone.

Les arbres se faisaient moins nombreux, les buissons plus clairsemés. Laïla arrivait à la clairière, et elle n’était pas seule. Assis par terre, se débattant avec un bout de bois et une ficelle, le jeune homme tentait indéniablement de fabriquer un arc. La jeune fille l’avait déjà vu au campement des rescapés, mais n’était plus certaine de son prénom. Ils ne s’étaient jamais parlé, car n’avait jamais eu l’occasion de travailler ensemble, et que Laïla était encore trop peu sûre d’elle pour aborder les autres jeunes de son âge du groupe. Malgré son mécontentement, Laïla sourit. Il s’y prenait n’importe comment, et la branche n’allait pas tarder à craquer s’il continuait de forcer comme cela. Des arcs, elle en avait fabriqué beaucoup, malgré sa jeunesse. Elle avait eu son premier arc vers l’âge de cinq ans, et c’était une grande amazone qui lui avait fabriqué. Mais au fur et à mesure qu’elle grandissait, il lui fallait remplacer son arc, et ses sœurs lui avaient rapidement appris comment procéder, afin qu’elle puisse toujours se débrouiller par elle-même. Maintenant, elle savait comment faire sans avoir à y réfléchir. Quel type d’arbre était le plus solide et le plus souple à la fois, quel fil était le plus costaud tout en étant suffisamment épais … Tout cela tournait et retournait dans sa tête tandis que, malgré ses efforts, elle revivait en pensée les explications de ses ainées, les mains posées sur les siennes pour l’aider, les sourires et les rires … Stop, stop, stop. Laïla tendait d’arrêter le flux de souvenirs, soudainement prise d’un violent maux de crâne. Elle respira calmement puis entra dans la clairière. Elle s’approcha du jeune homme, s’accroupit et, sans un mot, lui prit la branche des mains. Elle lui fit un grand sourire, se redressa, et déjà s’éloignait en brandissant cette pauvre branche. « Suis-moi, j’vais te montrer comment on fait. ». Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait pris la décision de l’aider. Peut-être pour faire à son tour les gestes des grandes amazones et boucler la boucle …

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Message(#) Sujet: Re: (laïla&nathan) + aide silencieuse, amitié naissante (laïla&nathan) + aide silencieuse, amitié naissante EmptySam 4 Juil - 20:46

Réveille-toi ! Puis le silence et le noir complet. Allez Nathan réveille-toi ! Ogale est pire que moi. Quand il a quelque chose dans la tête, il pourrait tuer, s'il existait, pour parvenir à ses fins. Je ne veux pas me réveiller et je n'y arrive pas. Je sais ce qu'il ressent d'ailleurs, et il sait ce que je ressens aussi. Alors je lui souris intérieurement. Il ne va pas tarder à s'énerver. Mais j'ai encore besoin de dormir. Je ne sais même pas si je suis encore entrain de dormir et je suis complètement lucide, ou si je suis tout simplement entrain de fermer les yeux en m'obligeant à ne pas les ouvrir. Peut-être les deux. Ogale commence à s'énerver. Il a une idée derrière la tête. Et d'un coup le souvenir du crash me revient. Je me lève en sursaut.

-T'aurais au moins pu me prévenir ! crié-je sur Ogale.

Je suis seul. Personne ne m'a réveillé. Je m'étire. Il fait super bon. J'ai quelques piqûres de moustique, mais tout va bien. Je n'ai pas faim. Je ne veux pas manger. Je ne vais pas manger. D'ailleurs aujourd'hui, je ne vais aller sur camp. Je veux être seul. J'ai besoin de réfléchir et de penser. Alors je marche. Vite, je ne veux pas que l'on me voit. Les corvées attendront. Avant de partir, je cherche du fil.

Où vas-tu ? demande Ogale violemment.
-Tu pourrais d'abord baisser d'un ton, dis-je à voix haute.
Ce n'est pas la réponse que j'attendais.
-Je vais dans la clairière si tu veux savoir.
Pourquoi ?
-Pour me sentir comme chez moi.

Il continue de parler, mais je ne l'écoute pas. Ou alors je fais semblant. Il insiste encore et encore. Les arbres parent les rayons de soleil ce qui donne un côté féerique à la forêt. Mais cette île est tout sauf féerique. C'est le diable incarné. Le malheur. Tout, sauf quelque chose de positif.
À quelque mètre de moi, se trouve un arbre facilement à escalader. Les premières branches sont à environ deux mètres. L'arbre est immense. Et j'ai besoin d'air. Besoin de me sentir libre. Je saute pour m'accrocher à la première branche et je monte de plus en plus haut, facilement. Je manque de tomber plusieurs fois, mais je me ressaisis toujours.
Je ne suis pas tout en haut, mais je ne suis pas tout en bas non plus. Je m'assieds sur une branche assez résistante et j'admire le paysage.

Tu n'es pas un oiseau. Et si tu n'es pas un oiseau et que tu es encore en vie, il y a une raison.
-Ogale ! Depuis je ne sais combien de temps tu me répètes des phrases comme ça, mais tes raisons, elles n'existent pas ! La vie, c'est la vie ! Point !

Je redescends lentement, mais sûrement. Je marche et prends une branche souple, grande et solide en chemin. Et pendant que je marche en direction de la clairière, je parle à Ogale.

-J'aurais dû prendre le mien avec moi à l'aéroport. Il aurait peut-être survécu. Et les flèches aussi. Tout me manque, les compétitions de taekwondo, ce stresse que j'avais ! Les compétitions de tir à l'arc, ce moment avant de lâcher la corde, ce seul moment où je ne pensais à rien. Mes amis, mes parents ! La technologie bordel ! Même l'école ! Tu te rends compte, l'école me manque.
Tout va bien se passer
-Je n'ai même pas eu un seul copain. Je n'ai même pas eu le droit à l'amour une seule fois, Ogale !
Où est le Nathan qui positive ? Tu es en vie, je te rappelle !
-Ouais, t'as raison...

Je m'assois devant la clairière, sur l'herbe. Le contact avec la nature est assez unique. Je me concentre et essaie de fabriquer un arc. J'échoue ma première tentative. La deuxième aussi. Alors je change de technique, mais celle-là non plus ne fonctionne pas. Je fais un nœud presque au bout du bâton. J'y arrive après avoir raté cinq fois. Maintenant, je dois m’occuper de l'autre bout. Le fil n'est pas assez long. Mais je pense pouvoir me débrouiller. Enfin Ogale ne le pense pas. Ça va casser, ça va casser... répète-t-il. Je suis déterminé pour lui prouver le contraire. Je manque de casser la branche quand j'entends des bruits. J'attends.

Cette île te rend paranoïaque
-Ta gueule ! crié-je d'un ton ironique et moqueur.

Je reprends mon travail, mais quelqu'un m'arrache mon arc des mains. Je lève les yeux. Une fille. Mon âge environ. Elle me sourit. Foutage de bouche ? Gentillesse ? Je souris à mon tour au cas où. Son nom me revient enfin. Je l'ai déjà entendu. Laïla. Elle me propose de la suivre pour me montrer comment fabriquer un arc. Je me lève et la suis.

-Merci, c'est gentil. Tu me regardes galérer depuis longtemps ?

Je rigole en posant ma question. Nous continuons de marcher. Je ne sais pas pourquoi elle m'aide. Ni pourquoi elle aussi est là. Délire d'adolescent sûrement. En tout cas, elle tombe vraiment bien.
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Message(#) Sujet: Re: (laïla&nathan) + aide silencieuse, amitié naissante (laïla&nathan) + aide silencieuse, amitié naissante EmptyDim 26 Juil - 18:39

(laïla&nathan) “ aide silencieuse, amitié naissante ”


Au départ, Laïla avait envie et besoin d’une ballade en solitaire, pour tenter de trouver des réponses aux questions qui rendaient son quotidien invivable. Au départ, elle avait juste envie qu’on la laisse tranquille avec ses doutes et ses souvenirs. Mais finalement, c’est elle-même qui a fait le premier pas pour sortir de cette solitude, elle-même qui s’est avancé pour parler au jeune homme - dont elle ne retrouvait toujours pas le nom, alors qu’elle était certaine de le connaitre. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais maintenant elle ne pouvait plus revenir en arrière. Elle examinait la branche qu’il avait choisi et la ficelle qu’il avait commencé à accroché tout en marchant, et sourit à la question du jeune rescapé. « Pas trop. Juste le temps d’essayer de retrouver ton prénom ». Et également de stopper le terrible flux de souvenirs, mais ça, elle préférait ne pas en parler. Elle n’avait pas envie de répondre aux questions qu’il pourrait alors lui poser, car elle n’était pas certaine de parvenir à expliquer pourquoi elle tenait tant à oublier. Elle laissa passer quelques secondes de silence avant de reprendre. « D’ailleurs, je ne l’ai toujours pas retrouvé … Pourtant, j’suis certaine qu’on s’est déjà parlé, ne serait-ce qu’au campement ! ». Elle avait encore du mal à s’y retrouver, il y avait tellement de gens au campement des rescapés ! Ce n’était pas comme chez les amazones, où elle n’avait qu’une trentaine de visages et de prénoms à retenir. Encore une fois, elle soupira, se demandant combien de mois il allait lui falloir pour se faire à sa vie chez les rescapés. Si elle parvenait à s’y adapter, ce dont elle doutait toujours. Finalement, pour ne pas se laisser démoraliser par ce genre de pensée, elle se retourna vers le jeune homme qui la suivait : « Moi c’est Laïla. Ca fait que quelques semaines que j’suis arrivée dans votre campement, alors j’suis encore un peu perdue ! ». Elle n’essayait pas vraiment de se justifier, mais ne savait pas trop quoi dire d’autre.

Ils marchèrent encore quelques minutes, le temps pour Laïla de trouver l’endroit idéal : une partie de la forêt où poussaient un grand nombre de chênes. Elle espérait pouvoir y trouver une branche morte venant de cet arbre. Flexible et solide, sans être cassant, c’était le bois idéal pour un arc. Elle se tourna vers son élève du jour, brandissant son ébauche. « Il ne faut pas prendre du bois vert, comme tu l’a fait. Pour l’instant, il ne casse pas, mais tu ne peux pas savoir comment il réagira dans plusieurs semaines, quand il sera sec. Le mieux, c’est de prendre du bois déjà mort et sec, mais suffisamment solide et flexible quand même. Le mieux, c’est les branches de chêne et d’acacia. ». Elle attendit quelques instants, le temps qu’il digère les informations qu’elle venait de lui donner. C’était la première fois qu’elle essayait d’expliquer à quelqu’un comment fabriquer un arc, et n’était pas certaine de comment s’y prendre. Quand elle devait s’en fabriquer un, elle ne réfléchissait même plus, tout lui venait instinctivement. Aussi, c’était assez difficile de chercher à transmettre ses connaissances. Elle reprit, illustrant ses paroles avec des gestes. « Il faut chercher une branche de chêne, donc, à peu près de cette taille. Il faut que ça soit une branche « parfaite » : pas de nœuds, pas de petites brindilles accrochées …. ». C’était le plus dur à trouver. La plupart des branches finissaient par se séparer en deux, alors il fallait trouver la portion la plus lisse possible. C’était un peu chercher une aiguille dans une botte de foin, mais au pire, ils iraient dans une autre portion de la forêt. Avant qu’ils se séparent pour rechercher cette perle rare, elle lui donna une dernière indication : « La branche peut être déjà incurvée, mais dans ce cas, il faut qu’elle soit courbée à peu près symétriquement. Sinon, il vaut mieux en prendre une droite. ». Il était plus facile de courber les deux côtés que d’essayer d’en courber un à peu près de la même façon que le premier …

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Message(#) Sujet: Re: (laïla&nathan) + aide silencieuse, amitié naissante (laïla&nathan) + aide silencieuse, amitié naissante EmptyDim 23 Aoû - 15:59

-Nathan, moi c'est Nathan, c'est pas super original je sais, dis-je en souriant bêtement.

Elle me dit son prénom que j'avais déjà retenu. On ne peut pas oublier un prénom aussi joli et original. Mais je fais semblant de l'apprendre. Je ne sais pas à quoi ça m'avance. C'est débile, mais on ne peut pas m'en vouloir. Si ? Ogal me dit dans ma tête que si. J'ai envie de lui parler à voix haute, mais elle me prendrait pour fou. Je n'ai pas envie d'avoir une réputation de schizophrène. De toute façon, entre elle, qui me regarde galérer, et moi, qui parle seul, je pense que niveau de folie est à peu près au même stade.
On marche encore et encore, et ça ne me dérange pas, elle aussi à l'air d'être à l'aise. Elle doit être un peu comme moi, aimé se sentir libre, seul, petit face à la nature. Nous nous arrêtons et elle m'explique vite fait bien fait comment faire un arc sans y passer huit jours comme moi. Je pense avoir tout compris. Malgré que je ne suis pas sûr de pouvoir différencier un chêne d'un autre arbre. Alors j’acquiesce.

-Oui m'dame !

Je m'éloigne d'elle, tout doucement en priant trouver un chêne du premier coup. Ça ne doit pas être super compliqué.

T'aurais dû prendre des cours de survie avant de prendre l'avion
Je suis vivant, ce n'est pas toi qui me dis de positiver ?lui dis-je dans ma tête.

Je prends une branche d'un arbre de la taille qu'elle m'a conseillé. Ogal me conseille de prendre plusieurs branches, de plusieurs arbres différents. Je m'éloigne encore et encore. Toujours en piochant des branches de la bonne taille.
Je suis en train de marcher quand je me rend compte que je me suis trop éloigné pour une personne qui est juste sensée ramasser une branche. Et surtout que ça fait cinq minutes que je marche. Je me retourne.

Perdu !
-Ferme-là Ogal s'il te plaît !

Mon pouls s'accélère. Je me sens chaud. Je suis en train de stresser. J'essaie de respirer correctement. J'attends que mon pouls soit stable. Ça me demande trois minutes. Laïla, doit attendre bêtement sans se douter que je me suis perdu. Je ne me suis pas concentré quand je marchais. Je n'ai aucune idée du chemin que j'ai pris.
Je pose les branches qui commencent à me demander trop d'effort. J'en ai ramassé onze.
Sans paniquer, je crie son prénom en espérant qu'elle m'entende. Je m'imagine le pire scénarios sous plusieurs forme.
Je reprends mes branches, et je marche vers je ne sais où en espérant que c'est la bonne direction. Ogal tente de me rassurer. Mais je reste perdu. J'essaie de trouver un arbre assez grand, avec des branches assez solide pour l'escalader en ayant l'espoir que je puisse retrouver mon chemin. Où même repérer Laïla. Quinze mètres à gauche, il y a un arbre que je pense pouvoir escalader. Je pose mes branches encore une fois. J'attrape une branche de l'arbre qui paraît assez solide. Je pose un pied dessus et me stabilise avec ma main contre l'arbre pour pouvoir me mettre debout. Et je monte pas trop haut. Je monte là où, je pourrais avoir une bonne vue sur la forêt sans avoir trop de difficulté à voir. Hélas, je ne vois rien.
En tentant de passer d'une branche à une autre, je glisse. Par chance, je réussis m'agripper à une branche, mais je n'arrive pas à trouver un autre endroit pour descendre en sécurité. Je suis dans les airs à six mètres du sol environ, et je n'arrive pas à me hisser sur la branche qui me sauve la vie. Et je ne pense pas que je vais tenir longtemps. Je l'ai toujours dit, cette île, c'est le diable en personne.
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