" I couldn't burn it out, even if I wanted to. These flames tonight, look into my eyes and say you want me too, like I want you. " Lilla commençait à perdre espoir : quatre-cents jours, ça y'est ça faisait dorénavant quatre-cents jours qu'elle n'avait plus de nouvelles de son ex-fiancé. Elle avait l'impression de l'oublier de jour en jour. Si elle n'avait pas une photo de lui dans sa maison, elle ne saurait même plus comment dire quels étaient les traits de son visage... Et pour encore plus compliquer les choses, elle commençait à aller papillonner de droite à gauche. Puis, comme si elle était en manque d'amour, son cœur s'emballait pour un rien. C'est ainsi qu'apparaît le cas de Matthew, un jeune soldat rescapé, qui tentait de rejoindre les Originaires et qui était donc venu sur l'hydre quelques fois. Bien sûr, il a fallu qu'elle le trouve irrésistible et il a surtout fallu qu'elle lui tombe aussi aisément dans les bras. Lilla n'avait pas pu résister. E elle pouvait plus revenir en arrière. Certes, elle avait fait une erreur, cela la faisait culpabiliser depuis pour ce qu'elle avait fait. Lil' regrettait ce geste de faiblesse qu'elle avait pu avoir l'égard de ce bel inconnu. Elle regrettait ce qu'il s'était passé entre eux cette nuit-là, ou elle tentait de se convaincre que c'était mal et qu'elle devait s'en vouloir à elle-même... Il est vrai aussi que depuis, elle faisait tout son possible pour repousser le séduisant Matt'. Elle se disait qu'au final ce serait probablement plus facile pour elle de lui résister si elle le rejetait complètement et qu'elle s'opposait constamment à lui. Elle en avait marre de se faire avoir toujours par ses sentiments. Elle pensait pourtant ne plus être cette fille qui succombait précipitamment aux avances du premier grand brun qu'elle croisait et qui lui ferait tourner la tête ; comme ça s'était bien avérer le cas avec son bien-aimé disparu il y a bien des années. Lilla n'était pas prête à laisser partir son ex-fiancé, malgré qu'elle n'ait plus de nouvelles de lui, elle se refusait à tourner la page et à passer à autre chose, même après tant de jours sans la moindre trace de lui qui aurait pu lui témoigner que ce dernier était encore vivant... Mais le militaire débarqué de nulle part, ne lui avait pas vraiment rendu la tâche facile. Et au final, il était toujours là, dans son champs de vision, à la narguer, telle une tentation qui la hantait, la jeune originaire avait l'impression de le voir tous les jours à Hydra. Il était clair que Matthew était venu mettre, involontairement ou non, un sacré bordel dans sa vie ou au moins dans sa tête !

Lilla était un peu anxieuse. Elle s'était rendue au garde-manger afin d'y dérober une chose en particulier, dont elle raffolait plus que tout, mais qui avait surtout, selon elle, le don pour atténuer ses angoisses, ou du moins faire en sorte qu'elles s'estompent le temps d'un instant. En effet elle avait une folle et grande envie de chocolat, et elle arrivait si peu à s'en passer lorsqu'elle était tourmentée ; il était son vilain petit péché mignon. Et elle savait d'ailleurs très bien où trouver ces petites plaquettes magiques dans le cellier de la station. C'était certain, à chaque fois qu'elle avait un peu le cafard, elle les trouvait toujours sur la même étagère, comme s'ils l'attendaient... Lilla venait de pénétrer dans la salle, lorsqu'elle entendit un bruit derrière elle. Elle pensa d’abord que ce n'était rien. Ainsi, elle continua ce pourquoi elle était venue. Elle déplaça un tabouret jusqu'à l'endroit désiré et elle monta dessus, afin d'atteindre ce à quoi elle n'avait cessé de penser durant toute sa journée de travail au centre médical. La belle brune touchait enfin presque à son but. Quand soudain elle sentit bel et bien comme une présence derrière elle. Prise en flagrant délit ? Non certainement pas ! Elle n'avait encore rien fait ou toucher en fin de compte. Elle se retourna alors brusquement. Lilla ⊹ quoi, encore toi ?, dit-elle quand elle se rendit compte que ce n'était en fait que Matthew. Un soupir d’agacement se fit entendre entre ses lèvres. Elle descendit du marchepied sur lequel elle venait de se percher, puis elle reprit la parole, une nouvelle fois. Lilla ⊹ je peux savoir c'que tu fais là, matthew ? c'est du harcèlement !