× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Jeu 9 Avr - 3:08
we're growing apart but we pull it togetherJeremiah&Rose;
Help, I have done it again I have been here many times before hurt myself again today
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Be my friend, hold me, wrap me up, unfold me. I am small and needy. Warm me up and breathe me...
Terrible utopie de croire que nos actions peuvent être réparées, que nos souhaits peuvent être réalisés... On croit bien trop souvent que le temps ouvre des failles qui permettent aux pires regrets de s'effacer. On se dit même qu'avec les journées insipides qui passent, les blessures peuvent cicatriser. Mais la réalité ne laisse pas de répits à ces espoirs défaits. Les nuits étant comblées par la paresse des sentiments insatisfaits. La culpabilité, les regrets, la panique fascinante, envoutante, toujours omniprésente. Cette peur litige des pêchés s'infiltrant dans les draps de la léthargie profonde de cauchemars éveillés. Cette jeune femme, happée dans cet enfer véhément, se tordait dans ses fameux draps, son corps vouté sous les phobies intérieures qui la dévoraient silencieusement. Les mains moites, le souffle court, elle se pliait, se détournait de cette position immobile, luttant contre une force invisible. Son combat perdu d'avance depuis des semaines à présent... Depuis que son monde si imparfait s'était tout simplement écroulé sous ses yeux apeurés. Spectatrice de son propre désarroi, responsable de sa propre détresse. C'était uniquement sa faute, elle avait choisi cette situation, celle de se renfermer, de se cajoler dans cette solitude lasse. C'était elle, Rose, qui avait instauré ses propres règles et maintenant qui les confondait. Cette nuit plus violente que les autres pourtant... Ce moment d'obscurité qui mettait en lumière ses fissures. Toutes ses plaies béantes qui l'assommaient, l'empêchaient de se réveiller. Puis ce cri violent, incohérent qui venait tordre ses lèvres en une grimace atroce. Non. Elle beuglait, s'étranglait avec ses sons exiguës et violemment, elle se relevait, s'extirpant in extremis de son cauchemar. Son coeur implosant dans sa poitrine... Des larmes humides s'écoulaient sur ses joues abîmées , déjà bien trop souillées par des sanglots séchés. Ses doigts tatillonaient le sol lentement, cherchant une ancre à laquelle se rattacher. Mais rien. Il n'y avait personne autour d'elle... Elle était seule. La jeune femme se recroquevillait sur elle même, son visage marqué par des traits durs, de longues poches s'étendant sous ses prunelles. Sa fatigue s'exprimant à travers les courbatures de ses muscles et par ses pensées de plus en plus violentes. Rose était lasse de ses insomnies, de ce manque arbitraire de contact. Son quotidien se résumant à ce bordel ... Ca ce schéma qui se répétait inlassablement. Journées maussades, nuits invivables, et surtout cette sensation... Cette impression de vide tout autour d'elle, elle devenait folle petit à petit. Sa macabre démence faisant d'elle une hystérique. A cause de .... Son nom résonnait dans son crâne alors qu'elle se relevait de ses draps, manquant soudainement d'air. Elle avait besoin de respirer, et vite...
Accourant à l'extérieur, la brise fraiche venait frapper son visage, l'air se bloquant pourtant dans sa gorge serrée. Rose déposait ses mains sur sur sa trachée, cette sensation que des mains venaient compresser sa maigre nuque. La jeune femme paniquait derechef, son visage virant au blanc. Bordel!!!! Lentement mais surement, cette dernière sombrait, le manque de solution la figeant à rester paralysée par la peur. Puis happée dans une adrénaline insipide, son sang boosté dans ses veines, elle se mit à courir sans but fixe, juste perdue. Ses pas s'enchainant rapidement, sa vision se flouant, elle manqua plusieurs fois de trébucher sur la terre humide mais son instinct de survie la poussait à continuer. Son seul guide restant des souvenirs enfouis profondément. Et après quelques minutes de course dans les bois, elle tomba nez à nez face à un camp de tentes. Les rescapés! Rose arpentait au milieu des voiles, son regard se détournant,cherchant une solution. Puis elle pénétrait dans l'une d'entre elles, et elle s'écroula instantanément sur la couche vide sans savoir où elle se trouvait. Son corps se frictionnant, se courbant, ses tremblements haletants. Elle spasmait... Sa vie n'avait été qu'une lente agonie et rien d'autre. Une marche forcée vers l'issue fatale. Elle était venue au monde sans l'avoir demandé, et elle allait à la mort sans l'avoir choisi. Pas la peine d'en rajouter. C'était aussi simple que ça... Rose, pourtant, s'accrochait, se refusant de crever dans cette misérable tente malgré son coeur qui s'enserrait et cette sensation de crever à petit feu. Car au fond, elle savait pertinemment où elle se trouvait. Ce lieu n'étant que l'écho de ses sentiments égarés. Ou simplement avait-elle besoin d'une rédemption? De se faire pardonner? L'enfer c'était la conscience de ses erreurs, sans possibilité de réparation. Et c'était impossible. Il ne lui pardonnerait jamais ses mots acides, lui qui malgré tout était resté à ses côtés pour la soulager, la réconforter de ce vide au fond d'elle. Ou était ce pour lui? Ses yeux se fermaient, alors qu'elle regrettait cet adieu, alors qu'elle se rappelait cette fille. Cette blonde aux yeux clairs. Lui et elle. Jeremiah et Emma. Elle se tordait de nouveau à cette remémoration acide qui ne laissait planer que des doutes de trahisons. Mais au fond pouvait-elle vraiment lui en vouloir? Elle l'avait poussé à l'abandonner, alors.... Non ce n'était pas possible, ce n'était pas réel. Il n'avait pas pu... Rose sombrait sa souffrance l'anesthésiant totalement, lui faisant imaginer le pire. Elle le haïssait tellement, elle le détestait. Et pourtant, elle se retrouvait dans sa tente inconsciemment. Ironique n'est ce pas? Qu'elle le veuille ou non, elle avait besoin de lui pour qu'il répare sa tête et ses sentiments qui ne fonctionnaient plus bien. Il lui manquait en permanence, ce vide au creux de sa poitrine ne pouvant être comblé par cette quête de le revoir. Elle s'était habituée à la souffrance de ce besoin impossible. Elle s'était habituée à ces jours fades, sans réel couleur, parce qu'elle s'était persuadée qu'elle avait fait le bon choix. Mais elle avait tort... Encore une fois. C'était son espoir qui lui avait fait défaut, puis la peur, la douleur, l'avenir, le passé. Car comment fait on lorsque l'on souffre de ne plus pouvoir posséder son passé ? Cependant, elle pouvait le soigner, le changer, le faire évoluer. Ces problèmes-là n'étaient pas gravés dans le marbre, c'est problèmes-là pouvaient être modifiés. Il suffisait d'y croire, de continuer à courir, de vivre. Elle en avait bien conscience, mais son problème à elle n'avait pas de solution. Elle avait beau tout faire pour le détruire, tout faire pour le guérir cela ne fonctionnait pas. Et elle ne parvenait pas à sortir la tête de l'eau. Elle ne voulait pas, parce que le manque était trop important, trop constant, trop grand. Avec cette impression que la blessure était irréparable. Elle avait l'impression de s'étouffer en permanence. Son problème, vois-tu, c'est qu'il n'était plus là pour la faire rire. Son problème, c'est son choix. Irréversible comme le temps qui passait. Brûlant. Blessant. C'était la souffrance qui parcourait un corps en attendant un médicament inexistant. Il lui manquait et il lui manquerait toujours.
× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois)
(#) Sujet: Re: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Sam 11 Avr - 18:37
i can't make you love me
Laisse-moi partir. C’était ce qu’il avait fait. Crédule, naïf, idiot. C’était plus facile de croire qu’elle le détestait que de la convaincre du contraire. Il avait perdu, elle avait perdu. Match nul, comme on dit. Ils étaient tous les deux faussés par des illusions, inconscients de la vérité, effacés derrière leurs propres peurs. Elle le haïssait. Elle ne le méritait pas. Ce n’était plus que des murs en carton, pourtant il n’arrivait pas à les brûler, persuadé qu’ils étaient encore en béton, qu’il ne ferait que s’en briser les os une fois encore. Jeremiah n’était pas du genre à abandonner. Pourtant, il avait l’impression que tout s’était terminé sans qu’on lui ait demandé sa permission. Que ce soit sa mémoire disparue, l’espoir qui était allé voguer avec le paquebot ou même les fausses idées qu’elle semblait s’être construite sur lui et Emma, il lui semblait qu’ils aient vraiment perdu leur chance au bonheur. Les dés avaient été jetés, ils étaient tombés du mauvais côté. Alors il la laissait partir. Même s’il avait encore envie de partir à sa recherche à chaque jour, même s’il ne pensait vraiment qu’à elle tout le temps, à chaque minute de chaque journée. De toute façon, il n’avait pas pensé à qui que ce soit si ce n’était elle depuis des mois. Parfois, ce qui n’était que des illusions pour d’autres devenaient notre réalité. Ce n’était pas la première fois qu’il la perdait, pourtant cette sensation ne lui était pas encore familière. Pas commune, pas facile, insupportable. La pression était si grande dans son thorax, il aurait tout donné pour prendre un scalpel et la libérer, créer lui-même l’espace qu’il lui manquait. C’était comme respirer sans oxygène, sentir l’air entrer dans ses poumons, mais étouffer quand même. Il étouffait. Et il faisait comme si tout allait bien, si ce n’était que les traces sous ses yeux se creusaient et que ses iris avaient perdus de leurs couleurs, s'éteignant dans le creux de son éveil. C’était la guerre, qu’il disait. C’était de voir ces gens se haïr, c’était cette pression sur ses épaules et ses ombres qui pouvaient tenir plus qu’un frôlement entre la lumière et l’obscurité. Ce n’était pas vraiment un mensonge. La guerre entre l’amour et la haine, les désirs et l’acceptation. Il l’avait laissé partir physiquement, mais il n’y arrivait pas dans sa tête, il n’arrivait pas à se débarrasser de son fantôme, à oublier la douleur dans ses yeux et comment il n’avait pu rien y faire. C’était cette effroyable impression qu’il la laissait tomber, mais qu’il ne pouvait plus faire autrement. Il se battait contre tous ses instincts, il s’efforçait de la laisser s’en aller, de laisser cette dernière lumière s’éteindre.
Ses nuits étaient si noires, aucune lumière ne pouvait les éclairer à présent. La lune ne brillait plus pour lui, elle se gavait de la beauté du soleil, elle brillait pour ses rayons et sa signification était disparue avec eux. Rose, elle avait été son soleil. Il avait été sa lune. Les étoiles, elles brûlaient encore, elles criaient de leurs fins sans condition, mais leurs étincelles n’avaient jamais rivalisé avec celle du soleil. Elles étaient trop loin. Il cachait ses nuits dans ses insomnies, ne s’obstinaient même plus à fermer les yeux, si ce n’était lorsque ses muscles en tremblaient, ses paupières en brûlaient. Il ne dormait que lorsque la fatigue s’emparait de lui, l’emmenait dans une inconscience si profonde que les rêves ne pouvaient y entrer. Les cauchemars avaient fondu, si ce n’était que lorsqu’il ouvrait les yeux. Son inconscient n’avait plus à chercher, les monstres étaient partout autour. Les monstres étaient réels. Peut-être bien qu’il en était un lui-même. Sa tente n’était vraiment que le vestige d’une ancienne habitude. À quoi bon passer ses nuits à tourner en rond? L’espace à ses côtés était trop vide, il pouvait encore sentir le fourmillement de ses doigts lorsqu’il fermait les yeux. C’était pire que d’être ailleurs, que de s’asseoir autour du feu ou de se proposer pour surveiller le camp pendant quelques heures, alors que tant d’autres allaient fermer les yeux sans problème. Jeremiah ne se souvenait pas vraiment de ce que ça faisait, de ne pas être exténué, de toute façon. Cette nuit-là avait été tranquille et, tandis qu’il venait de réveiller un des rescapés pour qu’il prenne sa place, il se dirigeait avec appréhension vers quelques heures de plus à ne voir que l’obscurité qui l’entourait. La solitude avait un goût effroyablement amer et ramenait invariablement avec elle des souvenirs qu’il n’arrivait pas à cesser de tourner en boucle. C’était des milliers de questions qu’il se posait et auxquels il savait qu’il ne trouverait pas la réponse une fois de plus. Ses mains étaient dans ses poches, son regard observant les quelques tentes qui s’étendaient sur le sable, le vent laissant les bâches se fracasser l’une contre l’autre. Il hésitait, chaque nuit, malgré lui, à entrer dans la sienne, à laisser ses pensées le noyer une fois de plus. Les vagues l'assenaient, l'attaquaient, le submergeaient. Mais il y avait déjà quelqu’un lorsqu’il y entra. Elle, bien entendu. « J’dois halluciner. » Était-il si fatigué? Avait-il atteint le point de non-retour? Il avança un pas supplémentaire, l’espace n’était pas grand et sa silhouette s’éclaircit contre la noirceur des voiles qui les entourait. Il passa une main sur ses yeux, ignorant s’il pouvait vraiment se faire confiance à cet instant. Peut-être était-il tout simplement fou, peut-être qu’il rêvait qu’elle était là. Il ne pouvait pas en vouloir à son subconscient d’essayer de le rassurer. Un soupir. Il s’avança, s’assit à côté d’elle, observa ses traits qui se dessinaient de plus en plus clairement, alors que ses pupilles s’agrandissaient, s’habituant à l’absence de lumière qui les entourait. Elle avait l’air aussi mal en point que lui. Ils étaient deux naufragés qu’on avait arrachés à leur navire. Ses pensées se bousculaient, les questions s’emmêlant les unes par-dessus les autres. Depuis le temps qu’il avait souhaité la revoir, pourquoi revenait-elle à lui comme ça? Sa main se posait sur son avant-bras, ses yeux se baissant vers elle, vers ses doigts qui ne pouvaient que s’assurer qu’elle était là, qu’elle était vraiment là. Pas une torture de plus, pas un rêve qu’il ne pouvait qu’effleurer des doigts. Sa peau était tiède contre ses doigts, aussi douce que dans ses souvenirs, une confirmation qui le rassura que rien de tout ça n’était un cauchemar. Mais elle tremblait, la peur qu'il remarquait à peine s'était cachée jusque-là dans cette absence de lumière. Elle dégoulinait sur chacun de ses traits, amenant avec elle sa folie dans son regard vert. Le réfugié sentait son souffle se prendre dans sa gorge. Sa main passa doucement de haut en bas sur son bras, sa voix se voulait rassurante. « Ça va, j'suis là, personne te fera de mal. » Je serai toujours là si t'as besoin de moi. Les mots restaient derrière ceux qu'il lui disait. C'était plus fort que lui, il devait se retenir de ne pas la serrer contre lui, de ne pas forcer leurs coeurs à battre au même rythme, mais il se contentait du simple contact de sa main contre sa peau, plus qu'il ne s'était autorisé en trop de temps. Son regard passait sur son corps, cherchait une blessure, mais, souvent, les pires douleurs étaient invisibles à l'oeil nu. L’ambre se relevait vers le jade des siens. Pourquoi t’es là, Rose? Déjà, Jeremiah s'imaginait le pire. Déjà, il songeait aux hostiles, à la guerre, à comment elle semblait trop souvent sans défense et comment il n'avait pas pu aider. Il cherchait dans ses yeux, Jeremiah, cherchait sans les mots parce que, trop souvent, il ne faisait que brusquer et briser. Son cœur était heureux malgré lui, heureux de la voir, heureux de la toucher, heureux de savoir qu’elle était encore en vie. Son cœur pleurait de soulagement. Sa tête avait peur qu’elle parte encore. Combien de fois réussirait-il à se remettre de ces départs? Combien de fois pouvait-il manquer d’oxygène, se briser le thorax avant que ça ne soit complètement irrécupérable? Sa tête s'inquiétait de devoir la laisser partir encore. Sa tête s’inquiétait des dommages qu’elle pouvait encore faire. Après tout, il lui suffisait d'un regard pour qu'il lui confie son cœur encore.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
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(#) Sujet: Re: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Lun 13 Avr - 23:38
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Quel était le plus dur ? Se maintenir à la surface de l'eau, ou devoir remonter des profondeurs dans lesquelles elle s'était laissée plonger, laissée noyer ? Battre des bras dans la tempête à longueur de journée demandait une volonté effrontée, mais si elle se laissait sombrer, la remontée serait d'autant plus difficile. Rose connaissait ses moments où se battre paraissait vain, où tout ce qu'on souhaitait c'était de lâcher prise et se laisser emporter là où personne ne viendra la sauver, là où elle serait seule avec ses pensées... Pourtant elle voulait remonter à la surface, car c'était là que la vie se trouvait. Et pour la vivre, pour pouvoir respirer ces grandes bouffées d'air frais, il fallait qu'elle donne un peu de soi même. Il fallait qu'elle arrête de s'échapper face à la réalité, face à toutes ses illusions perfides qu'elle s'offrait. Il fallait qu'elle affronte tout ce qui l'effrayait au plus haut point. Car elle était mécaniquement vivante, puisque ses doigts bougeaient et que ses yeux clignaient. Mais elle était remplie de vide. Et ce vide ne pouvait être comblé que par une seule personne. Par celle qu'elle avait blessé, par celle à qui elle avait craché des vérités faussées. Par celle qu'elle avait vu la tromper, ou de ce qu'elle croyait. Et c'était ce qu'il l'avait amené ici, loin de toute raison. Ce lieu où des souvenirs restaient effacés, et qui ne demandaient qu'à émerger. Ce lieu qui n'était que froissement de solitude, où le néant contemplait cette poupée brisée, cette poupée qui se rattachait à son passé sans en avoir la clé. Elle qui était partie sans même se retourner avec cette question en tête. Comment dire adieu à quelqu'un sans qui on n'imagine pas vivre ? Elle ne lui avait pas dit adieu, elle n'avait rien dit, elle s'était juste éloignée en croyant que c'était le mieux pour sa santé. Quelle foutue connerie! Elle était restée des jours et des nuits, insomniaque de ses propres regrets, de ce manque incomplet. En se demandant pourquoi elle avait renoncé à ce truc formidable qu'on lui offrait même s'il ne le méritait pas. Se morfondant, se cajolant dans la solitude, se murant dans une folie insubordonnée. Puis lorsqu'elle avait enfin ouvert les yeux, elle s'était prise une claque en pleine gueule comme pour lui rappeler que la vie n'est pas que facilité. Voyant ses cauchemars se réalisaient à travers un rapprochement inattendu. Pourtant elle aurait du le savoir plutôt que de rester à rien faire. Maintenant il était passé à autre chose et elle trébuchait dans cette vie comme une femme qui ne voyait rien, qui avait perdu son combat.... Rose elle n'était rien sans Jeremiah. Alors comme pour survivre sans lui, comme pour réparer les plaies qui lui avait marqué sur son corps défait, elle s'était éloignée un peu plus, laissant le temps soignait ses blessures indélébiles, en vain... Puis cette panique ouvrière ne faisait que la dévorait à longueur des secondes qui s'écoulaient. Et le seul moyen de lui échapper restait cet homme qu'elle évitait à cause de son coeur humilié. Pourtant, c'était elle qui avait commencé les hostilités. Alors elle avait accouru sans savoir où elle allait se retrouvant dans cet endroit familier, se pliant au sol face à la souffrance qui la terrassait.
Rose était inerte sur la couche vide, son coeur serrait par l'anxiété de trouver à qui appartenait cette tente. Qu'est ce qu'elle foutait là? Se cambrant à cause d'une énième souffrance qui parcourait son échine, elle se tordait sur le sol attrapant de ses doigts tremblant les tissus qui la surplombait. Elle fermait les yeux, se mordant l'intérieure de la joue tandis qu'une voix non loin d'elle se fit entendre. « J’dois halluciner. » C'était quoi ça? Elle devait halluciner aussi sans doute. La jeune femme se renfermant, gardait les yeux clos, ne pouvant pas supporter une illusion de plus, ne pouvant pas affronter ce visage qui la hantait depuis des semaines. Ca ne pouvait pas être lui? Elle ne pouvait pas être dans sa .... Sa tête venait l'assaillir de questions, cajolant ses pensées dans une spirale d'interrogations sans réponses. Comment pouvait-elle savoir où il habitait? C'était impossible, elle n'était jamais venue ici, elle n'était jamais... Le contact d'une main sur sa peau venait la sortir de sa torpeur d'interrogations, alors qu'elle n'osait toujours pas ouvrir les yeux, sa peur l'en empêchant. Puis une caresse venait réchauffer son corps froid, réveillant des envies outrepassées. Et la rousse osait enfin ouvrir les yeux, découvrant avec stupeur la personne qui se tenait face à elle. Jeremiah... Son souffle se stoppait net, enfermé dans sa cage thoracique, tandis qu'elle essayait de comprendre et que son coeur perdait pied. La culpabilité revenant la happer violemment. Le brun la fixait doucereusement, étrangement calme, l'apaisant avec un simple geste.
« Ça va, j'suis là, personne te fera de mal. »
Pourquoi une telle empathie pour une fille qui brisait tout ce qu'elle touchait? Pourquoi une telle rédemption alors qu'elle ne méritait que sanctions? La vie avait cette manière de nous ramener toujours au même point d'origine, de nous escompter vers ce même départ, là où tous nos besoins se consolaient des apparences trompeuses. Là où le manque et l'anxiété ne sont plus que des bribes outrepassées... Juste de nous mettre face à face à ce qu'on redoutait et enviait le plus. Les choix nous appartenant que rarement et pourtant... Ces pas l'avaient amenés à ce souvenir, à cette nuit agitée où le vent mutilait froidement les voiles poreuses de cette tente. Cette soirée où la panique avait dérogé les liens de deux rescapés égarés. Alors peut être qu'au fond, elle avait choisi de confondre son malheur et son bonheur, pour simplement se rappeler que la solitude avait bien souvent un prix. Et que le fait de se renfermer ne cautérisait jamais ses plaies. Et s'en vouloir ne l'aiderait pas à sortir de cet enfer, tout comme lui en vouloir à lui. Elle avait tellement regretté de l'avoir tenu responsable de ce qu'elle n'avait pas pu accomplir, et elle avait souffert en lui faisant du mal. Car le mal avait cette manière d'automutiler chaque ressortant de l'histoire, de casser chaque espoir pour ne laisser que le vide entre le creux de leurs paumes. Et cette jeune femme, celle qui avait fuit par peur d'être brisée, par peur d'être esseulée de toutes responsabilités, se retrouvait regretter par le seul qu'elle avait vraiment aimé. Le seul qui tentait de maintenir un semblant de normalité alors qu'il n'était qu'enseveli par les regrets de l'avoir laissé partir loin de lui, et plus près de ceux qu'il haïssait. Leurs coeurs tous deux déchiraient par la conclusion de leurs actions. Jeremiah était si près d'elle, tout en étant si discret, sans doute la phobie de la voir encore s'échapper ravivant ces pauvres souvenirs désespérés. Il la fixait, ces yeux cherchant des réponses qu'aucun ne pouvait donner. Et Rose restait martyr au sol, blessée, à terre mais pourtant pas enterrée. Son coeur s'enserrait, ses lèvres étaient malmenées par l'assaut de ses dents suite à l'incertitude, à la culpabilité. Elle fuyait, son regard s'abaissant au sol, ne pouvant affronter l'ambre du sien. Toujours cette lâcheté insubordonnée. Puis sans vraiment réfléchir, sans penser à ce qu'elle pouvait lui affliger de pire elle se précipitait dans ses bras, lovant son corps au sien dans une impulsivité futile. S'excuser? Encore une fois? Tenter de fuir l'inévitable? Pleurer? Elle n'y arrivait pas. Elle avait besoin de ça, de lui pour consolider ses plaies. Car le seul remède qu'elle avait trouvé restait la pire des maladies : l'attachement. Et nier, malgré le nombre de fois qu'elle l'avait fait, la ramenait toujours auprès de celui qu'elle voulait détester. Son souffle irrégulier se perdait dans cette étreinte forcée, la rousse ressentant cette peur de l'avoir perdu trop de fois. Ses mains elles étaient vides, fermées par des poings serrés. Elle avait enfoui sa tête dans le creux de son épaule, ses avant bras, eux, étaient cajolés derrière la nuque de Jeremiah, qu'elle refusait de lâcher. Son corps restait le pantin de ses émotions, ses tremblements toujours irradiant de chacun de ses membres. Pourtant cette chaleur qui irradiait le long de ses bras, de sa poitrine qui se soulevait rapidement, emprise de cette panique véhémente, était d'un réconfort certain. Comme une parenthèse dorée dans ce monde noirci par l'obscurité.
" Je n'aurais pas du... "
Sa voix tremblait, chacun de ses mots lui pesant invariablement, tandis que ses doigts cherchaient cette ancre qui lui avait tant manquée. Elle sombrait encore une fois, car elle n'arrivait pas à lutter. Et elle se refusait de faillir, son contrôle s'étant barré depuis un petit bout de temps pourtant. Je suis désolée... Tellement. Elle n'arrivait plus à formuler ses regrets, son égoïsme variant toujours. A quoi pensait-elle? A quoi jouait-elle? Et surtout que croyait-elle? Qu'une simple étreinte la sauverait de toutes accusations, que ces mots ,qui s'étaient écoulés lors de cette fameuse journée, seraient simplement balayés. Elle était le bourreau de toutes ces atrocités, la fautive de cette distance, de ces jours d'infortunes où le goût amer de ce manque n'était que nécessité. Et surtout, il était peut être trop tard pour tout cela. Lui, il avait tourné la page, elle, elle la relisait. Restant bloquée sur cette relation qui ne faisait aucun sens, qui faisait plus de mal que de bien. Eux deux n'étant que des dommages qui découvraient petit à petit que l'amour est une plaie. Rose tremblait toujours autant, calmant sa panique de la pire manière, tentant de se rattacher au seul être qui pouvait finir de l'achever. Elle espérait naïvement, elle s'efforçait de croire que rien n'était terminé, car finalement rien n'avait réellement commencé. Leur relation n'étant qu'un contraste entre larmes, malheur et terreur. Jamais leurs sourires étaient restés illuminés sur leurs visages fatigués, leurs répits jamais satisfaits. Rose avait besoin de stabilité, pour pouvoir ne pas sombrer dans la folie, elle avait besoin de se rattacher à quelqu'un pour surmonter cette épreuve acide. Et Jeremiah était la seule personne en qui elle avait réellement confiance, la seule personne qui détenait ses mémoires pour la ramener à ce qu'elle était. Car la jeune femme ne cherchait plus à s'aveugler de cette nouvelle vie, elle voulait recouvrir son ancienne, redevenir cette Rose qu'elle était.
" J'ai peur Jeremiah. "
Cette confession, elle aurait du la faire depuis bien longtemps déjà. Elle qui se cachait derrière des masques pour se camoufler de toute humanité. Jamais elle ne lui avait dit une telle chose, jamais elle ne lui avait ouvert ses failles aussi aveuglement. Jamais elle avait avoué ses peurs par peur que cela se retourne contre elle. Mais c'est ce qu'elle ressentait. Elle n'était qu'une fille effrayée, terrifiée par cette vie qui la contentait, apeurée par tous ce qui l'entourait. Etait ce de la faiblesse? Pas vraiment, juste de la sincérité. Elle était trop jeune, trop maladroite, trop indélicate. Toute sa vie n'avait été qu'une succession d'emmerdes où elle devait gérer pour assurer les arrières de ce qu'elle aimait. Grandissant trop vite, faisant preuve d'une maturité précoce. Mais elle n'était pas mature, elle n'était pas celle qui arrivait à tout gérer, elle était juste une enfant qui avait été poussé dans le monde des grands sans son consentement, se retrouvant paumée au milieu de personnes encore plus paumées qu'elle. Et c'était terrifiant! Tellement terrifiant. Et elle ne pouvait pas assumer être une grande personne alors qu'en réalité elle était juste perdue. Perdue dans ce présent, incapable de retrouver son passé. Perdue dans cette relation, sans savoir où cela allait la mener.
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(#) Sujet: Re: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Mer 15 Avr - 20:23
you and me, let's be incomplete
Ils avaient perdus leur sens. Perdus ce qu’il voulait dire, perdus le pourquoi, le comment. Tout ce qu’ils avaient encore était cet étrange lien qui s’effilochait. Quelques fils entre eux résistaient, les retenaient, les forçaient à s’aimer sans qu’ils n’en comprennent plus les raisons. Je t’aime, c’est plus fort que moi. Il ne se l’expliquait plus, n’en cherchait plus les réponses. Ça ne valait plus la peine de se casser la tête sur quelque chose qui faisait désormais partie de lui. Rose, elle l’avait marquée à jamais. Elle était un tatouage sur ses cellules, elle était quelque chose qu’il ne pourrait plus jamais découper de sa vie. Elle serait toujours là, son ombre, son fantôme, son souvenir. Elle vivait en lui sans le savoir. Jeremiah avait encore mal au cœur d’être laissé sans arme sur un tel champ de bataille. C’était une bataille, une guerre contre lui et contre elle, contre eux et pour eux, pour elle. C’était de se battre contre un espace vide, un manque, un quelque chose qu’on ne pouvait pas retrouver. Intangible. Elle avait perdu l’amour en même temps que sa mémoire. Elle avait perdu tout ce qu’ils n’avaient jamais pu toucher, tout ce qui se cachait derrière des regards et des gestes. Il implosait, Jeremiah. Brûlait de sentiments dont il ne savait plus quoi faire, mourrait d’être aussi inutile, incapable, seul. Personne ne pouvait le comprendre, pas même celle qui en était toutes les raisons de sa quête. Il avait fouillé, cherché des mots qui auraient pu les ramener, ses souvenirs qui définissaient tout un monde, la cure à toutes leurs maladies. Mais Jeremiah n’avait jamais eu la solution à tout, il était perdu, tel un enfant dans un labyrinthe, il n’avait rien. Rien pour l’aider, elle, ni même pour s’aider lui-même. Alors, il avait revêtu son armure de parure et il avait joué le jeu de la facilité. Il s’était caché de ses affronts, enfoui sous une multitude de haine pour en oublier son contraire. Il ne pourrait jamais l’expliquer, cette douleur. La douleur qu’Elle l’ait oublié, la douleur qu’Elle ait tout oublié. Les mots qu’elle avait dit n’aurait dû être qu’un mirage, une fausse vérité, mais ils occupaient à merveille l’espace qu’il restait à combler dans son esprit. Jeremiah l’avait crue. Il avait cru voir la vérité dans ses mensonges, tandis qu’elle avait prononcé ses plus grandes peurs sans le savoir. La pièce du puzzle qu’il manquait. Les mots qu’on ne voulait pas croire, mais qu’on croyait quand même, qu'on avait toujours redouté au fond. Ce reflet hideux qu’on nous projetait au visage.
Elle le détestait. Et si ça n’avait pas été tout à fait vrai jusque-là, ça ne pouvait que s’être endurci avec les fausses projections, des idées sur lui et Emma qui ne pouvait lui sembler plus ridicule. Ne se rendait-elle pas compte de comment il l’aimait, elle? Comment pouvait-on montrer au grand jour une telle faiblesse? C’était tout à l’intérieur, ça coulait de partout, mais il ne pouvait rien y faire, il ne pouvait rien changer. On n’effaçait pas un tel sentiment du jour au lendemain, on ne changeait pas tout ce qu’on était en claquant des doigts. Il était coincé avec elle et il ne pouvait rien y faire, il n’avait aucune preuve qui aurait convaincu, démontré, prouvé. Il avait tous ses sentiments cachés en dedans et elle jouait avec eux sans le savoir. Et il jouait avec les siens sans le savoir. La vérité aurait été plus facile. Mais la vérité était dangereuse, elle requérait une confiance qu’ils n’avaient jamais réussi à construire. Peur de se perdre, peur de briser, peur de casser. La peur volait la place de la confiance. Alors, il ne le dit pas. Comment il avait la nausée à la simple idée qu’elle soit près des hostiles à chaque jour, comment sa simple présence lui manquait, comment, parfois, il se surprenait à souhaiter qu’elle ne se soit jamais réveillé. Jamais il ne dit comment elle avait pris la place de tous ses cauchemars. Elle était devenue sa peur, sans le savoir. La douleur de la perdre était la plus effrayante, parce qu’il en connaissait déjà toutes les facettes. Il ne disait plus rien, parce qu’il ne savait plus quoi lui dire. Il n’avait plus de mots qui convenaient, il ne savait même plus à qui il s’adressait. Elle était une étrange liaison entre le passé et le présent, elle se perdait sur la rivière, les ruines de ses ponts se laissant frapper par les vagues. Était-elle autre chose qu’une inconnue? Qu’était-elle, si ce n’était des réminiscences de ses douleurs, une épée tranchante, de tragiques et si? Qu’était-elle, maintenant? Il l’ignorait. Et malgré tout, malgré ces mots et son sens, malgré la vérité et ses horreurs, elle était encore Rose. Une Rose brisée, détruite, abîmée. Une Rose qui avait trop oublié. Mais elle était tout ce qu’il lui restait. Son calme n’était qu’une image, tandis que sa main passait sur son avant-bras, que ses mots murmuraient ses vérités à sa façon. Il ne pouvait pas lui demander de se rappeler ni même de l’aimer. Il ne pouvait pas la forcer, pas l’obliger à l’écouter. Il ne pouvait plus qu’accepter. Accepter ce qu’elle était prête à lui offrir, accepter de l’aider lorsqu’elle lui tendait la main, accepter de la laisser vivre sans lui.
Mais il n’y arrivait pas. Il ne pouvait pas juste accepter, marcher sur son cœur sans vibrer de son mal, la laisser revenir et repartir, toujours avec un peu plus de lui. Que lui restait-il maintenant? Il n’avait plus d’espoir, plus d’amour, plus de bonheur. Il n’avait que de la haine à entretenir, que des poings à fermer. C’était un dilemme qu’il ne savait pas prendre. C’était sa faiblesse, alors qu’il savait bien qu’il ne pourrait jamais la repousser, lui fermer la porter, tandis que ses yeux brillaient de leur propre obscurité et que ses mains cherchaient les siennes avec désespoir. Il voulait mettre tout l’espace du monde entre eux, mais il ne voulait pas lâcher sa main. Le mal faisait peur, mais le manque était encore plus effrayant. Son regard fuyait, tandis qu’il cherchait une raison. Une excuse pour être faible, une excuse qui n’excuserait jamais rien. Pourquoi t’es là? Pourquoi revenait-elle maintenant, après tout ce temps? Pourquoi avait-elle sût comment trouver sa tente? Puis c’était tout son monde qui tombait. C’était ses bras qui l’entouraient et sa chaleur qui lui avait manqué. Elle lui rappelait comme elle lui manquait, sa douce chaleur une lueur dans le creux de sa vie. Elle serrait sa nuque de ses mains, son corps tremblait contre le sien, effrayé, effrayé de tout, de rien, de lui? Les mains du rescapé n’arrivait pas à bouger, hésitait à accepter. Accepter que ce soit ça, sa vie. Il y avait l’air entre elle et ses bras, mais l’espace se taisait entre elle et lui. Leur chemin ne cesserait jamais de se retrouver. « Je n’aurais pas dû… » Quoi, Rose? Tu n’aurais pas dû quoi? L’oxygène étouffait ses poumons, sa chaleur le brûlait, tandis que, les lèvres closes, il perdait encore. Il ne cherchait pas d’excuses. Il n’en voulait pas. Jeremiah n’avait jamais pris plus que ses propres décisions, il avait fait ses erreurs tout seul comme un grand et il n’avait jamais cherché à retrouver son cœur. Elle pouvait le garder, il n’y avait aucune autre main qui lui semblait le mériter. Abandon. J’abandonne. Ses mains osaient enfin l’encercler. Tant pis si je ne guéris plus jamais. C’était un mal pour un bien, c’était une drogue, un sevrage l’attendait, mais il ne pouvait pas moins s’en préoccuper. Ses bras la tenaient, fragile, contre lui, son corps si petit, si terrifié. Il n’osait plus imaginer que qui que ce soit lui fasse du mal. Il ne voulait plus qu’elle tremble comme elle le faisait. Mais Jeremiah n’était pas un remède, il n’était, tout au plus, qu’un maux qu’on oubliait.
Elle le détestait, il l’aimait. Elle l’avait oublié, il s’était rappelé. Ce n’était pas grave, ce n’était plus important, plus pour l’instant. Elle était là et il était là, c’était la seule ressemblance dont ils avaient besoin. « J’ai peur Jeremiah. » Son murmure qui tombait comme le monde. Sa voix qui tremblait, son regard qu’il ne pouvait voir dans le creux de son épaule. Ses bras la serraient plus fort, sa tête tombant contre elle, son souffle se cognant au sien. C’était une faiblesse, un aveu, une confidence. C’était un peu de confiance dans un monde trop noir, et, surtout, c’était un douloureux rappel qu’elle était fragile, qu’elle s’était réveillée dans un monde de fou et qu’elle n’avait pu que faire comme eux. Elle n’avait jamais eu la chance de briller depuis qu’elle avait ouvert les yeux, elle était tombée dans cette spirale que ce bout de terre se forçait à vous faire vivre et lui n’avait pas pu l’en tirer. Il n’avait pas pu aider. Peut-être qu’il ne pourrait jamais tout à fait aider, peut-être que sa main ne suffirait jamais à la tirer de son enfer. Leur chaleur se réchauffait doucement, tandis qu’il se laissait la graver dans ses souvenirs, même s’il savait que dès qu’elle le quitterait, le froid au fond de son abdomen reprendrait le dessus. Tout doucement, il mit ses mains sur ses épaules, la repoussant suffisamment pour retrouver ses yeux, parce qu’il ne supportait plus de ne pas les voir, parce qu’il s’en voulait de ne pas avoir compris avant. Elle avait peur. « C’est normal d’avoir peur. » Ses doigts passaient dans ses cheveux, cherchant à lui offrir le réconfort qu’il ne connaissait plus lui-même. La peur, elle était leur obligation. Elle naissait sur cette île et ne quittait plus, une sangsue qui transformait la moindre idée en cauchemar, la moindre ombre en noirceur. Jeremiah n’avait plus connu une seule journée sans peur depuis qu’il était sur cette île. C’était la seule constante qu’il lui restait, cette bête qui parfois dormait, parfois rugissait. Il avait appris à contrôler les tremblements, à les retenir à l’intérieur pour ne pas qu’on les voit. Mais il n’avait pas la peur de Rose, pas ses monstres, il n’avait pas peur de lui-même comme elle. Elle n’avait nulle part où se cacher, entourée de milliers d’interrogations, entourée de tous ces doutes et ces contradictions. Il ne pouvait qu’imaginer et il savait qu’il n’aurait pu survivre aussi longtemps qu’elle. Jeremiah réalisait qu’il lui restait une chose à lui prouver, qu’il lui restait une chose qu’il ne lui avait jamais dite, parce qu’elle lui avait toujours semblé tellement évidente. Ses doigts jouaient toujours avec ses cheveux, tout doucement, leur couleur unique à peine visible dans cette obscurité que même ses pupilles n’arrivaient pas à percer. Son autre main tombait à côté de son corps, hésitant à chercher la sienne, toujours un peu effrayé malgré lui, toujours cette foutue peur. Elle lui avait ouvert un peu de son cœur, il pouvait bien faire de même, non? Sa main entourait la sienne, ses yeux se baissaient, hésitants, effrayés de sa réaction. « Je serai toujours là pour toi, Rose, tu le sais? Si t’as peur, tu peux toujours venir me voir, n’importe quand. Je sais que je peux pas faire grand chose, mais, je ferais n’importe quoi pour te protéger. » Même si tu dis que tu me hais, moi je peux pas, je peux pas. Il n’y avait aucun mensonge, c’était de la vérité, fragile, s’envolant comme la poussière. Il aurait fait n’importe quoi pour elle. Elle n’avait vraiment qu’à demander.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Jeu 16 Avr - 3:38
we're growing apart but we pull it togetherJeremiah&Rose;
Help, I have done it again I have been here many times before hurt myself again today
❆
Be my friend, hold me, wrap me up, unfold me. I am small and needy. Warm me up and breathe me...
Lorsqu'on perd quelqu'un, on a d'abord l'impression que tout ça n'est qu'un terrible cauchemar, qu'on se réveillera le lendemain le sourire aux lèvres, et que le jour d'après tout s'arrangera, mais c'est faux. On nous dit tous que tout s'arrangera, alors on se met en tête que tout ça n'est qu'une courte période de tristesse profonde, de manque et de vide. Puis le temps passe, et on se rend compte que les cicatrices sont toujours là... Ancrées sur des peaux lacérées par des émotions contraires. Alors on s'enfonce toujours dans ce vide insaisissable, la peur se mêlant doucereusement à ce besoin constant. Ce sentiment si humain qui avait cette manière de s'intensifier, de se déployer dans chaque muscle pour les ankyloser. Tel un virus qui s'immisçait dans des veines creusées. Et cette impression bien que familière, de panique, d'anxiété, chacun le ressentait. Cette île ne restant qu'un enfer contagieux qui rongeait leurs ossatures pour ne laisser que des corps décomposés. Simplement, chacun avait sa manière de battre ce symptôme, chacun s'acclimatant du danger de leurs phobies. Et Rose ne pouvait lutter, Rose avait déjà perdu face à cette obscurité. Car la seule personne qui pouvait guérir ses maux restait cette personne qu'elle avait laissé partir. Ils s'étaient tout simplement perdus, perdus dans la voracité de leurs sentiments. Dans l'incompréhension de leurs besoins véhéments. Brisant, fracassant, le reste d'une relation chaotique, d'une dévotion rancunière. Les réponses ne semblaient plus utiles, tant les questions s'accumulaient unanimes. Seul ce lien intime les retenait, les consolait, comme la seule échappée à cet amour déchiré. Leurs vues s'étaient brouillées, leurs coeurs s'étaient étouffés. Les vestiges de leur passé restant les énigmes à dévoiler. Ils s'étaient éloignés, ils s'étaient disputés. Simplement ils ne pouvaient se résumer à se séparer.
Rose sombrait dans une anxiété difficile. Ce geste abrupt, absurde, celui de se jeter dans ces bras à cause d'une impulsivité tangible, était une piètre idée. Pourtant ce besoin de le serrer contre elle, de sentir sa peau contre la sienne pour le savoir à proximité, vivant et entier suffisait à la réconforter de sa maladresse. Ce manque, ce besoin prenant tout son sens quand son coeur s'enserrait dans sa poitrine. Il lui avait tant manqué. Sa chaleur lui avait manqué, son parfum lui avait manqué. Chaque parcelle de son être lui avait manqué. Cependant, l'attente, la longueur de cette séparation laissait planer un doute au dessus de leurs têtes. Tout comme la patience. Les peurs ne s'étiolant guère, lorsque le vide restait entre leurs corps défaits. L'hésitation, les doutes, les regrets... Rose les ressassaient un à un, comptant les raisons pour lesquelles ce dernier devait la repousser. Et plus les secondes s'écoulaient, plus elle redoutait. Jeremiah n'avait aucune raison de l'excuser pour la haine qu'elle lui avait déversée, aucune raison de se mettre encore une fois en danger face au rejet. Et pourtant...Ces bras l'entouraient, la serrant fermement contre lui. La chaleur de sa peau l'anesthésiant, la consumant amèrement. Son coeur s'empourprant, dérapant dans sa cage thoracique alors que son souffle soupirait d'allégement. Son monde s'écroulait tout autour d'elle, ne restant plus que lui. Elle fermait les yeux, sa patience mise à rude épreuve. Son manque se consolidant autour de cette étreinte, réparant les jours de solitude. Resombrer était si facile mais se relever... Ses tremblements se calmant légèrement, la rousse se confessait, s'accrochant à la seule ancre qui la maintenait stable sur cette île. Elle avait peur, tellement peur de devoir affronter ce monde seule. Depuis son réveil, tout autour d'elle n'était que désillusion. Ce meurtre, cette tentative de suicide, ces adieux... Chacun de ses actes se résumant à la noirceur que cette île pouvait lui offrir. Le pire qu'elle pouvait vivre. Pourtant elle avait tort... Jeremiah la repoussait délicatement, déposant ces mains sur ses épaules pour qu'elle se recule, la fixant de son regard ambré. Et Rose se sentait intimidée, redoutant la sentence, cette distance la froissant. Et le pire semblait enfin prendre son ampleur. La jeune femme se faisait des illusions, se renfermant face à des pensées faussées,face à son esprit torturé. Elle avait tellement tort... « C’est normal d’avoir peur. » Le brun glissait ces doigts dans ses cheveux emmêlés et Rose s'empourprait d'une timidité insubordonnée. Son corps était faible et son coeur l'abandonnait. Seul l'inquiétude restant de mise ayant peur que ce soit juste... Quelque chose dont son âme avait besoin. Cette quiétude, ce fiévreux rapprochement. Et c'était cruel et sale. La blessure et la honte qu'elle ressentait. Parce que même avec les cicatrises acides, elle s'inquiétait pour lui. C'était plus fort qu'elle... Même tremblante, même pantelante dans ses bras, la seule préoccupation restait la même. Seulement, il y a des jours inévitables où la confiance s'évanouit. Les instants où elle s'arrêtait au beau milieu de sa route. Elle regardait autour d'elle, fuit par sa sérénité, victime d'un moment de flou ou d'un trop plein de lucidité. Il y avait beaucoup trop de pourquoi et pas assez de parce que. Parce que les questions sans réponses se font bien trop souvent des têtes à queue. Seulement, il restait les envies qui chuchotent et les regrets qui grondent, juste des certitudes prises en otage. Comme une nuit sans sommeil et comme un rêve inabouti. C'était la vie qui hésitait et qui lui octroyait une pause, juste assez de temps pour la remettre en cause. Et tous ce qu'elle voyait dans son reflet, restait que ses ratés. Et c'était lui qui venait se manifester. Jeremiah n'étant que les pots cassés, qu'elle avait malmené à longueur de ses journées. « Je serai toujours là pour toi, Rose, tu le sais? Si t’as peur, tu peux toujours venir me voir, n’importe quand. Je sais que je peux pas faire grand chose, mais, je ferais n’importe quoi pour te protéger. » Rose ne le perdait pas du regard, son coeur s'effilochant face à une telle déclaration. Meritait-elle un tel engouement? La jeune femme ne comprenait toujours pas comment Jeremiah pouvait lui pardonner si facilement, comment pouvait-il la fixer dans les yeux sans éprouver aucun pincement. Parce que c'est ce qu'elle ressentait Rose. Cette douleur dans le palpitant, comme un crochet qui enserrait son organe violemment. La culpabilité la dévorant et l'anxiété la brûlant. La seule haine qu'elle éprouvait restant contre elle même et non pas contre lui. Alors, après une hésitation, à peine marquée, elle enlaçait ses doigts aux siens avec un maigre sourire. Ses yeux restant bloqués sur cette intimité qui lui avait tant manquée.
" Merci. " Que dire de plus? Que dire de moins? La jeune femme avait brisé chaque parcelle de cet homme, chaque minuscule cellule à travers des mots injustes, à travers des prises de décisions incohérentes. Et pourtant... Il se tenait face à elle, enserrant sa main fragile de sa paume vide. Ils avaient tous perdu, elle, ses repères, ses souvenirs, lui, la seule chose qui comptait réellement sur cette terre. Et au lieu de se confondre en insulte s'abreuvant d'une haine injuste de sa part, il se confiait tentant de rattraper les cendres de celle qu'il avait aimé. Et qu'il aimait sans doute encore. Il lui offrait son aide, son réconfort mais surtout une promesse. Une impression de déjà vu enlaçait la rousse qui se perdait dans l'ancre de ses prunelles. Comment avait-elle pu lui faire subir autant de malheur? Comment avait-elle lui faire autant de mal? Sa culpabilité s'accroissait à force de proximité. Rose ne fonctionnait pas avec la logique, elle était l’illogisme même de cette prétendue cohérence. Ce qu’elle devait faire, elle le faisait à l’envers et c’est ce qui faisait l’ampleur de son mystère. Simplement dans certaines situations, le besoin des mots ne rythmait plus avec nécessité, car de simples mouvements concluaient le sens de chacun de ces derniers. Comme une promesse interdite, des secrets émérites. Et sans vraiment comprendre l'impact d'un simple geste, ni même bien y réfléchir, elle franchit l'espace entre eux, aussi infime soit-il, pour déposer ses lèvres contre les siennes. C'était rapide,à peine quelques secondes, un baiser furtif qui eut l'impact d'une bombe tandis que celle ci se reculait, l'air surprise. Puis une migraine assassine venait aspirer ses pensées, son coeur haché se reformant sous les images qui se dessinaient dans son esprit. Immédiatement, la jeune femme déposait ses mains sur sa tête comme un réflexe de protection, ses doigts ne tremblant plus mais s'accrochant à ses cheveux sous le tourment de sensations, d'émotions. Bordel ! Rose s'essoufflait, Rose se perdait, Rose trébuchait. La douleur était intense mais bienfaisante, ouvrant une vérité trop longtemps cachée, trop longtemps enfouie profondément dans une plaie infectée. Des cris, des sanglots, des baisers, des effleurements de toucher... Puis des mots acides, des disputes tacites, des réconciliations rapides... Des nuits, des matinées... La jeune femme ne tenait plus, ses souvenirs insubordonnés frappant chaque recoin de sa tête malmenée. L'infirmerie, la forêt, l'Hydre, cette tente... Cette tente. Cette promesse liée entre un remerciement et un rapprochement. Son souffle se perdait, sa panique s'envolait, son palpitant se remettait difficilement mais surement. Les battements incessants implosant cette cage thoracique. Le feu était encore là, dans son ventre comme dans son coeur. Les faux espoirs, les serments à crédit. La rupture, brutale. Le chute, sans amorti. Elle avait avoué. Sa faiblesse, sa passion aveuglante. Et elle avait supplié pour que ça continue. Elle se souvenait. La blessure à l'âme et au corps toujours ouverte. Ca saignait. Hémorragie sentimentale. Elle le haïssait avec une ardeur qu'elle ne se connaissait pas, et pourtant elle l'aimait avec cette même ardeur. Tous deux jouant à un jeu très prenant depuis trop longtemps, le fameux je t'aime moi non plus et je te veux, et je ne te veux plus. Et ce jeu c'était un peu leur drogue dure et ça les avait eu à l'usure, lequel avait le plus de blessures. Pour l'instant, c'était elle, c'était sûre. Glissant ses doigts au sol, elle s'ancrait à celui ci pour ne pas sombrer face à l'afflux d'images violent. Ses yeux remontant doucement vers ses prunelles ambrées, elle le fixait silencieusement. Les mots se trouvaient coincés dans sa gorge, ses lèvres s'entrouvrant en un sourire étrange. La complexité de leur relation devenant bien trop fluide, trop limpide à présent. Tout devenant si facile. Ces visages qui s'étaient effacés, ces émotions qu'elle avaient délaissées les enfermant à double clé. Ces sourires et ces sanglots. Tout revenait, tout dans son intégrité. Elle les revivait à chacun de ses flash-backs. La douleur, la douceur. L'aigreur et la rancoeur. La joie et le malheur. Les lames et les larmes. Rose restait ainsi de longues minutes, s'essoufflant de ses mémoires, s'insérant une adrénaline insipide dans les veines, souffrant mais adorant. Tous ce qu'elle voyait, tout ce qu'elle voulait, elle le retrouvait à cause d'un simple geste, à cause d'un simple remerciement, qui les ramenaient bien loin de ces jours las où leurs corps se distançaient de leurs regrets. Cette première nuit où tout avait commencé. Cette première nuit où leurs haines mutuelles s'étaient transformées en incompréhension à cause de ce baiser. Ce baiser interdit, ce rapprochement candit. Rose se rappelait de chaque seconde, de chaque sensation. Elle se souvenait de la douceur de Jeremiah, de ces doigts sur sa peau, de ces lèvres sur les siennes, de la chaleur de leurs corps à l'unisson, et même de cette ceinture rebelle. Elle ne put réprimander un simple sourire à cette bribe passée, ressentant une émotion bien plus que délaissée. Une joie exacerbée. Puis le silence véhément venait rompre l'assaut irrégulier de ses souvenirs oubliés. Juste le vide, le néant entier, complet. Et Rose ne bougeait pas, non, elle restait immobile à sa place, trouvant un calme particulier après tant de jours agités. Muette, dénuée... Puis sa voix venait résonner dans l'obscurité de cette tente, ses mots pas vraiment choisis et maladroits.
" Tu sais la première fois que je t'ai vu, je me suis dit ce gars est bien trop mignon pour ma santé. Alors je me suis dit qu'en te gueulant dessus, ça me passerait... Puis je t'ai vu de près et je me suis dit que t'étais vraiment mieux de loin. " Un sourire venait se dessiner sur ses lèvres alors qu'elle ne le lâchait pas du regard, mélangeant l'ambre de son regard à l'émeraude du sien. Une ironie, une antilogie face à l'absurdité de ses paroles. Attendant une simple réaction, cette révélation étrange certes et maladroite n'ayant qu'un but éveiller la conscience de Jeremiah. Juste voir ce bonheur qui leur avait fait trop défaut ces derniers temps raviver le visage fatigué, le coeur meurtri de ce brun brisé. Pourtant cette joie d'éphémère fut happée trop vite face à la remémoration de ces pêchés, des ces atrocités qu'elle avait commise. Ce meurtre, ce discours qu'elle avait tenu pour but qu'il s'enfuit loin d'ici. Ces mots trop nombreux pour détruire l'espoir d'une stabilité. En lui disant qu'elle le haïssait ... C'était exactement le contraire qu'elle ressentait. Les limites étant bien minces. Simplement les mots crevaient entre eux, mélangeant la maigre barrière de leurs sentiments. Ils n'avaient jamais eu besoin de mots pour se dire qu'ils s'apréciaient, mais ils n'en avaient pas assez pour se dire à quel point ils s'aimaient.
× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois)
(#) Sujet: Re: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Ven 17 Avr - 2:32
i need the sun to break
« Merci. » Un petit mot qui disait tout. Deux syllabes qui acceptaient ses mots, qui l’acceptaient, lui, un peu, juste assez. Sa main serrait la sienne et il sentait son cœur respirer un peu mieux, se desserrer de son étreinte étouffante et laisser son thorax s’épandre. C’était étrange, comment il lui suffisait de soupirer, de remplir un peu l’espace qui le hantait pour qu’il se sente mieux. Pourquoi restait-il? Pourquoi continuait-il à lui confier tout ce qu’il était? Pourquoi n’arrivait-il pas à tourner cette page qui ne semblait vraiment qu’être une suite sans fin de déroutements, de carambolages et de points indésirables? On se fait mal, pourquoi on ne peut plus s’arrêter? Cette question revenait sans cesse, à chaque question, chaque erreur, chaque coup, chaque nouvelle blessure qui resterait à jamais, une cicatrice qu’on ne pouvait pas effacer contre leurs peaux tannées. Ça faisait mal, ce foutu mal, pourquoi s’infligeait-il cette douleur? Pourquoi n’arrivait-il pas à prendre ces occasions qu’il avait eu d’enfin changer de chapitres? Pourquoi, pourquoi, pourquoi. Le mot lui avait si souvent fait tourner la tête qu’il pouvait le voir graver derrière ses paupières. Le pire, c’était qu’il ne s’expliquait plus rien. Est-ce que l’amour avait le dos si large qu’il pouvait y mettre toutes les raisons ? L’amour était-il censé être aussi irresponsable, aveugle, idiot, impossible? Parce que, cet amour-là, il ne semblait pas rimer avec celui dont on lui avait déjà parlé. Les papillons, les joues rougies, les yeux qui brillent. Le cœur qui veut exploser, mais de la bonne façon, de cette façon qui se calme quand l’autre joignait ses doigts aux siens. L’amour qui donne envie de croire en la magie, au bonheur, en l’avenir. Leur avenir à eux, il avait brûlé depuis longtemps dans leurs flammes. Jeremiah avait perdu tout espoir en l’avenir depuis longtemps. Non, leur amour brûlait. Il détruisait tout au passage. Il faisait mal, il savait faire mal. Il était cette douleur au fond de l’abdomen, ce frisson contre les paumes de l’autre, cet étrange mélange d’amour et de haine. Peut-être était-ce parce qu’ils avaient mal commencé. Il n’était pas né de l’amitié, leur amour, il était né de la haine, de la colère, de l’incompréhension. Il était né entre leurs sous-entendus et leurs cris, leurs disputes et leurs amertumes. Je t’aime, moi non plus. Ils avaient été le drapeau noir, ils étaient nés du feu et on ne pouvait pas transformer des flammes en rivières. Ils étaient condamnés, condamnés à voir leur toucher ne devenir plus que des cendres. C’était leur sentence, leur triste punition d’avoir pu goûter à une telle passion.
Mais peut-être qu’ils tenaient un peu du phœnix. Peut-être qu’il pouvait toujours renaitre de leurs cendres, redevenir aussi beaux qu’ils l’avaient été. L’espoir, c’était ce qu’ils avaient encore, c’était sa raison. Sa raison de rester, sa raison de s’obstiner. Et si elle se rappelait? Et si elle ne se rappelait pas, mais qu’elle apprenait à l’aimer à nouveau? C’était l’espoir qui lui avait permis de survivre à tout ça. De survivre aux Originaires, de survivre au départ du paquebot, de survivre à cette solitude qu’il s’était infligé, de survivre à sa haine. Tout doucement, ses lèvres trouvaient les siennes, quelque secondes, si courtes qu’il eut à peine le temps de réaliser ce qu’il se passait avant qu’elle ne recule, laissant entre elle et lui trop d’espace et beaucoup d’incompréhensions. Elle avait laissé le fantôme de la douceur de ses lèvres contre les siennes et il regrettait déjà son absence. Il crut d’abord qu’elle regrettait, à son plus grand malheur. Il crut qu’en l’espace de ces quelques secondes, elle avait réalisé que rien entre eux n’était logique, qu’elle ne voulait pas plus de son toucher qu’elle n’avait voulu de lui sur cette île. Jeremiah, il réalisait combien il était idiot. Elle te dit qu’elle te hait, cela ne veut-il pas dire qu’elle t’utilise? Il s’en foutait, tant pis. Qu’elle m’utilise si ça lui dit. Mais si elle le repoussait maintenant, peut-être bien qu’elle était au prise avec sa conscience, des doutes, quelque chose. Jeremiah était l’imbécile de l’histoire, parce qu’il avait mal au cœur, presque la nausée, à l’idée qu’elle reparte encore, qu’elle le laisse seul une fois de plus, seul dans cette tente, si petite, mais où sa présence pouvait tellement prendre de place. C’était comme un coup dans l’estomac. Mais elle ne parlait pas, elle serrait sa tête de ses mains, son souffle s’étranglant dans sa gorge et Jeremiah ne savait pas ce qu’il passait, Jeremiah ne comprenait rien du tout. Il paniquait, des idées, des idées de malheur, des idées de maladies et de choc fatal, des idées de mort que ses neurones connectaient avec une logique effrayante. Il la regardait et il hésitait à la toucher, il hésitait, parce que, si souvent, ses mains n’avaient apporté que l’infortune. Il transformait le pire en horreur, il avait vu ses mains s’empourprer de sang, il avait touché la mort, elle l’avait teintée de sa couleur. Jeremiah ne faisait que porter malheur. Qu’arriverait-il s’il la touchait? Alors il restait à quelques centimètres, ses mains hésitant, ses mains le brûlant de faire quelque chose. « Rose? Rose, ça va? » Dit-moi que ça va, s’il-te plait, rassure-moi. Il explosait sur le côté, il crevait là avec elle, en attendant le verdict final, un signe que ça n’allait pas, un signe qu’il le forcerait à mettre ses peurs de côtés. La peur, sa vieille amie. Rose, elle avait peur, mais lui, il vivait avec elle. Il vivait avec la peur, elle était son ombre, son obscurité, le yang à son yin. Elle était le boulet attaché à son pied et il savait qu’il ne pourrait jamais s’en débarrasser. Et elle revenait, dans ces moments où il ne savait plus agir, où il avait si souvent fait des erreurs qu’il ne lui restait plus rien à faire. On n’apprenait de nos erreurs qu’on disait, mais, ses erreurs, elles étaient tellement nombreuses. Respirer était devenue une erreur. Jeremiah s’était fait à l’idée, il vivrait avec elles, avec ses milliers de fautes et d’accusations, avec le poids du monde et de la culpabilité. Il vivrait avec lui, plutôt crever que de s’avouer vaincu. Il gagnerait à ce jeu, celui de la vie.
La peur n’était pas tant l’ennemie à vaincre que celui à apprivoiser. Son regard s’accrochait enfin à celui de Rose, y cherchait les réponses à ce qu’il se passait. Elle souriait. Ça ne faisait aucun sens, Jeremiah ne comprenait plus rien. Le silence était lourd autour de lui, c’était comme être avec quelqu’un d’absent, elle regardait dans ses yeux, mais elle ne semblait plus le voir. Il voulait lui poser toutes les questions qui l’assenaient, mais il savait qu’il n’aurait pas de réponses. Alors il laissa le silence l’étouffer, réfléchir au verdict qu’elle ferait tomber. Jeremiah avait perdu le talent de voir le côté brillant, il ne voyait que le mal, que comment tout ça ne pouvait que mal se finir. Devenait-elle folle? Puis, elle parlait enfin. Sa voix brisait le silence, étourdie, un peu maladroite, essoufflée. « Tu sais la première fois que je t'ai vu, je me suis dit ce gars est bien trop mignon pour ma santé. Alors je me suis dit qu'en te gueulant dessus, ça me passerait... Puis je t'ai vu de près et je me suis dit que t'étais vraiment mieux de loin. » Jeremiah la regarda, regardait son sourire et l’émeraude qui brillait dans ses iris, et son premier réflexe, sans même qu’il n’y réfléchisse, fut de répondre d’un très simple : « C’est pas c’que tu disais la dernière fois que… » Ses mots s’interrompirent tout seuls, la pièce du puzzle qui lui manquait venant s’attacher au reste du casse-tête. Ses yeux s’agrandissaient, tandis qu’il réalisait, qu’il comprenait que ce n’était pas normal, qu’elle n’était pas censée faire des blagues sur le passé, qu’elle était la Rose effrayée, la Rose avec laquelle il ne savait jamais comment agir. Cette Rose-là n’était pas censée dire ça. Cette Rose-là n’était pas censée se rappeler ce moment-là. Tout le reste déboulait. Sa réaction, ses sourires, son regard qui brillait, ça s’assemblait et ça le laissait tremblant, ça le faisait trembler. Était-ce possible? Était-ce un énième faux espoir? Son cœur faisait plus mal que lorsqu’il avait appris qu’il pouvait partir de cette île, son cœur explosait, ses mains entouraient instinctivement son visage, cherchant à distinguer la réalité des mensonges, à y voir cette lueur qu’il n’avait pas vu depuis trop longtemps. Combien de temps? Deux mois? Trois mois? Combien de temps cela faisait-il depuis qu’il n’avait pas pu lui parler, la voir, elle, au complet? « C’est vraiment toi? Rose? Tu te souviens de tout? » Sa voix paniquait, s'effarait. De tout. De toi, de moi, de nous. Bon dieu, de nous, de tout ce qu’on a vécu et de tout ce qu’on s’est dit. S’il-te plait, s’il-vous plait, faites que ce soit vrai. Jeremiah n’aurait pas supporté que ce ne soit pas le cas, un autre faux espoir, un atterrissage qui l’aurait probablement tué. Il n’en pouvait plus de voir ses rêves briller, puis tomber. Le problème, c’était que tout leur passé n’effaçait pas les derniers mois, tous ces jours qu’elle avait oubliés ne les ramenait pas au point de départ, ils en étaient toujours au même point. Deux âmes esseulées, deux corps perturbés par la perte de trop en même temps, deux jeunes perdus dans un labyrinthe dont ils ne cherchaient même plus la sortie. Jeremiah ne pouvait pourtant pas retenir sa joie, il ne pouvait pas retenir ce bonheur qui en faisait presque mal, qui le rendait les yeux mouillés de regagner un peu d’espoir. Il n’avait pas cru, Jeremiah, jamais osé, qu’elle retrouverait un jour ses souvenirs, qu’elle oserait enfin le ramener au-dessus de la surface de sa conscience. Il avait crû être condamné à être enterré, à ne voir que ce voile dans ses yeux, à ne jamais retrouver ces moments de joie et de malheur qui les définissaient dans leur amour. Amour. Il lui avait dit je t’aime, elle lui avait dit qu’elle le détestait. Les mots étaient encore là, les mots étaient encore entre eux. Ils étaient le nuage noir sous son soleil, mais ils pouvaient gronder comme ils le voulaient, pleurer sur eux toutes leurs larmes, Jeremiah sentait quand même la chaleur des rayons lui réchauffer la nuque. Ses yeux se perdaient dans les siens un instant de plus avant que ses mains ne tombent de son visage pour la serrer contre lui, sans hésitation cette fois, même s’il fallait qu’elle le repousse, même s’il ne pouvait pas expliquer pourquoi. Il voulait juste la sentir contre lui, elle, au complet, elle, pas brisée, pas à moitié. Rose, celle dont il était amoureux, celle qui hantait ses jours et ses nuits depuis si longtemps, celle qui l’avait marqué de toutes ses couleurs, qui avait creusé sa place au creux de sa vie. Celle qui le faisait trembler, celle pour qui il était resté sur l’île, chez les Originaires, pour qui il aurait probablement fait plus encore, parce qu’au fond, il savait qu’elle aurait fait de même pour lui. Rose, celle qu’il avait détestée, puis aimé, puis détesté. Celle avec qui les jours passaient, mais ne se ressemblaient jamais, qui l’avait fait trembler de passion, tout autant que de peur. Celle qu’il avait si souvent cru avoir perdu, mais qui revenait toujours, toujours. Il la serrait tout contre lui, celle-là, celle qui lui avait manqué plus que tout, celle qui n’était peut-être plus un fantôme. Le rescapé tremblait, il tremblait de ses émotions, de ses peurs et de son bonheur qui entrait en collision. Sa tête s’enfouissait là où son cou et son épaule l’accueillait, ses bras serraient trop forts, mais il ne pouvait se résoudre à la laisser s’éloigner, même un peu, même si ça faisait mal, même si c’était risqué. « S’il-te plait, dit-moi que c’est vrai. » Il osait enfin le murmurer, le dire à voix haute ce souhait qui l’avait fait tomber à genoux en quelques secondes, cette fragilité qu’il n’aurait jamais osé montrer à qui que ce soit si ce n’était elle. Il n’avait jamais autant voulu quelque chose, même New York lui semblait plus fade que l’idée qu’elle soit enfin toute elle, qu’elle ait repêché sa mémoire de cet océan de malheur.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Lun 20 Avr - 21:29
we're growing apart but we pull it togetherJeremiah&Rose;
Help, I have done it again I have been here many times before hurt myself again today
❆
Be my friend, hold me, wrap me up, unfold me. I am small and needy. Warm me up and breathe me...
A quoi bon faire quoi que ce soit, si tout s'effrite et retourne au néant ? L'amnésie ne camouflait pas leurs malheurs, leur erreurs. Chacun portant sur leurs maigres épaules, des regrets encore présents. Car leur relation s'était rythmée de trop grande impuissance. De disputes puis de réconciliations. Seulement leurs échanges, houleux par instance, ne s'effaçaient pas dans la candeur de leurs coeurs. Certaines paroles restaient ancrés dans leurs esprits de rancoeurs. Les mots étant des pistolets chargés. Ils s'étaient accrochés puis acharnés, ils s'étaient abimés puis s'étaient gâchés. S'épuisant en s'entamant, s'enlisant en s'éloignant. Ils s'étaient brisés mais ils s'attardaient à toujours ressasser ce qu'ils étaient. Mais qu'étaient-ils justement? A part deux jeunes paumés, deux apeurés d'une vie trop remplie. Deux étrangers qui sur les cendres d'une haine unanime s'étaient réconfortés au creux d'une nuit agitée? Leur amour ne faisait pas de bien, leur amour les rendaient irritables, leur amour faisait mal. Inexplicable, fort, imprévisible . Il était égoïste et hypocrite mais aussi courageux. Il était fusionnel, émotif, charnel. Et tous ces contrastes, bercés sur les pêchés d'une envie injustifiée, les fixaient à ce point initial. Cette fameuse tente. Une vérité qui ne laissait que leur réalité s'étouffait : celle que l'esprit humain souffrait d'une carence intellectuelle fondamentale : pour qu'il comprenne la valeur d'une chose, il faut le priver de cette chose. Rose l'avait appris à ses dépends, perdant tous ses repères, se perdant elle même dans une spirale d'obscurité. Couvrant ses doigts d'un sang étranger, entachant sa précieuse pureté en brisant la vie d'une rescapée. Ce souvenir, lui, ne s'échapperait pas, le traumatisme restant violent dans ses pensées, la culpabilité incrustée sous sa peau tannée. Et il ne lui restait plus que ses mains pour abriter son chagrin. Et lui, celui condamné à supporter une hystérique au coeur abîmé par les aléas d'une existence saccagée. Le seul qui restait, le seul qui se brûlait au travers de ses toucher. Se méritaient-ils? Qu'importait la réponse puisque l'obligation les pressait. Chacun ne choisissant pas leur destinée, s'acclimatant simplement de cette malédiction qui leur était tombé dessus sans rechigner. Rose ne voulait pas s'attacher, la voilà liée, les mains dans le dos, prête à se faire exécuter. Pourtant à l'instant, où ses souvenirs venaient la submerger de son passé, éveillant chaque bribe, chaque sensation, elle ne se pliait plus à cette priorité. S'échapper? Fuir? Que pouvait-elle faire si ce n'était de rester immobile face à ce coeur empourpré ? Des nécessités, des besoins? Non elle ne pouvait plus, elle se refusait de reculer affrontant cette route cabossée s'obligeant enfin à avancer. Sa tête se pliant enfin à accepter cette maladie qui la rongeait. Et tandis que sa mémoire subissait un affront d'images soudain, violent, elle se contorsionnait, ses pensées l'aveuglant du mal que cela lui provoquait. La simple image de Jeremiah, de ces moments où ils se camouflaient de leurs responsabilités, se perdant dans un lien qu'eux même ne comprenaient qu'à moitié, toutes ses plaies semblaient s'étioler. En un sourire... Ce sourire, la parole des muets et musique des sourds. Plus besoin du moindre mot, plus besoin du moindre geste. Tout se résumait à cet lueur sur ce visage las. Une étincelle, un feu ambiant qui se réveillait au plus profond d'elle en un éclat. Au point qu'elle en oublie la laideur de ce monde. « Rose? Rose, ça va? » La voix du brun se perdait dans le subconscient de la rousse qui reprenait peu à peu ses esprits face à ces tourments. Lui, s'inquiétant, elle, respirant. La panique dérivant, s'étiolant dans sa gorge sèche, et l'inquiétude se perdant. Rose soufflait, Rose revivait. Rose se retrouvait, le retrouvait. Lui et ces grands yeux apeurés. Lui et son visage dénaturé par l'anxiété. Rose elle était soudainement heureuse et cela se voyait. Peut être était ce juste de la pure folie, peut être qu'enfin son réveil tant retardé lui faisait vanner le soupçon de raison qu'il lui restait, mais elle s'en foutait... Cette démence unanime qui l'avait rongé des jours et des nuits, cette peur chrysalide qui l'avait dévoré lors de ses cauchemars esseulés, elle les envoyait baladé. Et Jeremiah, il ne comprenait plus, Jeremiah, il ne l'avait jamais comprise. Celle ci restant un mystère dont la clé semblait avoir été jetée. Le jeune homme tentait de dénouer le faux du vrai, ces yeux ambrés détaillant ces lèvres insoumises, cherchant une réponse à cet éclat de joie. Pourtant l'opacité de son esprit lamenté n'arrivait à trier le fil de ces pensées, s'habituant au pire et ne pouvant voir la simple vérité. Et le silence retombait, le silence comblait les vides de la tente. Ce silence vantant, se moquant de cette incompréhension muette qui ne les caractérisaient que trop bien.
Alors Rose, elle l'ouvrait de manière indélicate, lâchant une bombe du coin des lèvres, ne réfléchissant guère, ne s'apitoyant plus, juste défiant cette barrière entre eux. 3 phrases lançaient sur le ton de la plaisanterie. Un décalage d'humour qu'ils avaient perdu lors de ce jour où leurs libertés furent remplacées par la captivité. Et le brun se perdait dans ses mots, répondant sans comprendre : « C’est pas c’que tu disais la dernière fois que… » La rousse ne put s'empêcher de rire doucement en le voyant soudainement se stopper. Le noir qui les enveloppait depuis trop longtemps laissant soudainement un éclat de lumière au creux de leurs coeurs abîmés. Et la réalisation... Les pièces du puzzle manquantes se recollant brutalement, les hypothèses, les questions de progrès se barrant ne laissant que des conclusions limpides. La facilité cédant à la difficulté. Pourtant les croyances restaient infaillibles, le temps marquant de son emprise les espoirs défaits. Et Jeremiah, il n'y croyait pas, il n'y croyait plus. Ces yeux s'agrandissant alors que la réflexion se ternissait. Il se perdait, il redoutait. Et si tout cela n'était qu'une illusion perfide pour finir de l'achever? Le brun avait trop subi, elle n'étant pas la seule à avoir déguster le manque et l'inconfort de la solitude. Ce qu'il voulait et ce qu'il voyait? Deux différences qui le déchiraient, qui avaient besoin de réponse alors qu'elle était déjà sous ces yeux. Elle était là, elle était elle. Et ils étaient eux. Mais le jeune homme s'était habitué à cette souffrance, à ce besoin de la voir elle en entier et il n'arrivait plus à se défaire de l'image de cette fille absente, de ce fantôme qui l'avait remplacé. Ces mains venaient se loger aux extrémités de son crâne, cherchant à délier les mensonges de la vérité et il tremblait. Son corps subissant l'affront de ces émotions. Rose restait là, elle ne bougeait pas, le fixant, son inquiétude se berçant de la réflexion de ces mouvements. Et elle s'en voulait de la manière dont se déroulait la situation, son impulsivité la faisant lâcher cette bombe sans appréhension. Alors la rousse, elle essayait de se rapprocher, de le rattraper dans ces doutes, mais sa voix la stoppa dans son élan. « C’est vraiment toi? Rose? Tu te souviens de tout? » Jeremiah, il tremblait mais sa voix elle tremblait aussi. Sa panique l'encollant, l'ensevelissant. Et la jeune femme, elle était toute retournée, ses yeux se berçant d'humidité alors qu'elle hochait de la tête inconsciemment. Je suis là, et je me rappelle de chaque seconde. Je me rappelle de moi, de toi, de nous. De tous ça, de cette tente, de tes mots.
Simplement la facilité se voilait d'obscurité. Leur relation n'étant que des fils entremêlés, des épreuves à surmonter. Et ils étaient toujours là, au même stade. A se disputer pour mieux se réconcilier. Et la jeune femme ne voulait plus de ça. Elle voulait qu'enfin tout aille mieux. Même si ses cicatrises avaient le mérite de lui rappeler que son passé n'avait pas été qu'un rêve. Ses plaies faisaient d'elle cette poupée brisée mais également cette poupée ressuscitée. Et Rose ne changerait en rien ses souvenirs pour les étioler d'une banalité morbide, où le bonheur n'était que réalité. Car la vie n'était que concupiscence d'épreuves, que désespoir vain simplement il suffisait d'une seule étincelle pour l'illuminer. C'est fini, c'est fini. On arrête de se battre et on apprends à s'aimer. Allez Jeremiah, on arrête de se faire du mal. Les pensées de la rousse la rendaient aveugle, la détournant du brun qui sombrait, ces yeux s'emplissant d'humidité, parce qu'elle avait peur cette Rose. Pas peur de merder, pas peur de rechuter. Non elle avait peur de le perdre. Et elle l'avait perdu bien trop de fois déjà, seulement elle était revenue à chaque fois. Car il était un aimant, dont elle ne pouvait échapper à l'attraction, une cure contre des maux insensés. Et Rose, elle se rendait enfin compte que cette dépendance finirait sans doute par l'achever mais bon dieu qu'elle s'en foutait. Elle avait juste besoin de lui, juste besoin de le sentir contre elle, car c'était dans ses moments qu'elle arrivait enfin à respirer sans réfléchir. L'amour était juste à accepter, pas à comprendre. Alors ses yeux le suppliaient d'enlever ce voile d'opacité, de juste voir qu'elle était face à lui en entière, juste elle. Et soudainement, les barrières s'échappaient, la distance se pliant face à leurs volontés. Les bras du brun venant serrer la taille fine de la jeune femme qui s'essoufflait. Son coeur manquant un raté. Instinctivement, ses doigts venaient se loger dans ces cheveux entremêlés, comme pour le protéger de toutes ces pensées qui le faisaient douter. Et Rose, elle soupirait, elle agonisait de toucher. Parce qu'il lui avait manqué cruellement, ce Jeremiah là, celui dont elle ne pouvait pas profiter à cause de ce refus de souvenir. Celui qui l'avait fait pleuré, celui qui l'avait fait douté et redouté. Celui qui l'avait enfoncé dans ses peurs profondes pour finalement l'en sortir. Celui qu'elle avait aimé et qu'elle aimait encore plus au fil des secondes qui s'écoulaient. Et ça faisait tellement de bien que ça en finissait par en faire du mal. Mais si c'était ça, elle était prête à subir encore plus de plaies, elle était prête à subir cette douleur à perpétuité. Et tandis qu'il la serrait violemment, la pression de ces bras contre elle, trop forte pour que son maigre corps le supporte, elle se serrait encore plus contre lui. La tête de celui se logeant dans le creux de son cou et son épaule. Rose, elle agonisait, elle se laissait succomber, ses rapports se teintant de cette impatience qu'elle avait accumulée. Combien de temps? Des mois? Des semaines? Bordel, comment avait-elle pu? « S’il-te plait, dit-moi que c’est vrai. » Et ce murmure déchirant, témoignant de toute la vulnérabilité de Jeremiah qui suppliait qu'on l'achève de ces questionnements, qui n'attendaient qu'une simple réponse. Et Rose, elle pleurait, ouais ses sanglots s'écoulaient sur ses joues, simplement c'était des larmes de joie. Alors elle attrapait son visage entre ses mains fébrilement, tremblant légèrement, se reculant de son emprise lentement pour faire face à ces traits si familiers. Elle le scrutait quelques secondes, appréciant ce moment, mémorisant chaque seconde qu'elle pouvait avant de lâcher d'une voix tremblante. " C'est bien moi, je suis là" Et comme pour attester de la sincérité de ses paroles, elle venait déposer ses lèvres sur son front délicatement, tentant de le rassurer. Puis doucement, elle reposait son visage contre le sien, déposant sa tempe contre la sienne, fermant les yeux un instant. " Je ne partirais plus jamais, tu m'entends? Plus jamais. " Et la culpabilité venait l'accabler quand elle se rendait compte du mal qu'elle lui avait fait. Ses mots, je te déteste. Comment avait-elle pu? Comment avait-elle osé l'abandonner, lui offrant ses atrocités? Comment? Et Rose sombrait, Rose voulait s'excuser, Rose voulait se justifier... Mais Rose elle était pas douée. Rose elle n'avait jamais aimé comme ça , à se faire autant de mal. Rose elle débutait. Alors elle prenait son courage à deux mains, se rappelant à présent de tout, du rejet, de la peur de crever, de la trahison, des doutes." Je suis tellement désolée, Jeremiah. " Elle tremblait un peu plus, ses doigts chutant le long de son corps, tandis qu'elle se préparait et qu'elle redoutait. La peur, sa vieille amie. "Je ne te déteste pas... Je... " Et les mots restaient bloqués, les mots ne voulaient pas sortir, sa gorge se serrant. Le souvenir de cette nuit, où elle avait confié ses sentiments sans retour la marquant avidement. Seulement, maintenant, elle savait que c'était réciproque mais elle n'y arrivait pas, son coeur saignant tandis que sa voix tremblante ne lui offrait pas cette réponse, cette confession, cet aveux. La jeune femme, tremblante, se mordait la lèvre inférieure, closant ses paupières, tentant de battre cette phobie, luttant contre ce qu'elle redoutait. Allez Rose, tu peux le faire. Mais ce fut le silence qui remplaça ses paroles, le vide complet, entier. L'abandon d'elle même étant plus compliqué que cette sincérité.
× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois)
(#) Sujet: Re: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Mer 29 Avr - 0:48
love will not break your heart
L’amour n’avait été qu’une malédiction jusque-là. Une raison de plus d’haïr la vie, comme s’il n’en avait pas déjà les mains si pleines qu’elles en débordaient. Il avait détesté. Détesté de cette haine qui hante, empoisonne. Elle laissait ses traces sur chaque goutte de bonheur et les tâchait de noir. Il avait détesté l’amour, parce qu’aimer n’avait que fait mal jusque-là. Lui qui avait eu si peur d’aimer, terrifié de blesser et de perdre, effrayer par cette douleur qu’il avait déjà connue, celle d’un cœur qui se fissurait, il avait détesté l’amour, parce qu’il avait cru que ça le tiendrait loin de lui. Mais l’amour était mesquin. Il savait se glisser là où on ne l’attendait pas. Il touchait avec tendresse et faisait voir des couleurs qu’on n’avait jamais vus avant. Il faisait oublier la douleur, pansait les pires plaies et guérissait des blessures qui saignaient depuis trop longtemps. Il égrainait la haine avec douceur et, du jour au lendemain, poussait une main à chercher celle d’une autre sans réfléchir. Il devenait un besoin, un besoin risqué, quelque chose qui pouvait changer si facilement, qui se perdait, qui pouvait cesser de briller du jour au lendemain. Il devenait, surtout, un risque tentant, quelque chose qu’on avait envie de prendre après y avoir goûté. La vérité tant recherchée. Perdu, déchiré. La haine et l’amour savait se battre l’un contre l’autre. On ne pouvait pas haïr et aimer. Les émotions s’opposaient trop pour se rejoindre, elles étaient les deux pôles d’un même aimant et il fallait choisir. Mais l’amour était effrayant. La haine était facile. La haine était noire, l’amour était blanc. La haine était sans danger, elle était même puissante, mais elle était recouverte de sa propre solitude.
Oh, il détestait. Il détestait l’île et toutes ses couleurs. Il détestait que sa prison soit si belle, qu’on l’ait forcé à grandir trop vite. Il détestait cette ligne qui était apparue du jour au lendemain, venant diviser ce qu’il avait été et ce qu’il était maintenant. Haïr d’avoir à changer, détester de tout perdre sans ne pouvoir rien y faire. Voir la vie continuer et n’avoir que le choix de la suivre. Jeremiah était prisonnier d’avoir un corps qui ne pouvait voler, coincé à vivre avec sa propre incapacité à quitter cet endroit. Une fourmi dans un univers qui se foutait de lui. Ça avait fait mal d’haïr comme ça. Ça avait laissé toutes ses traces. Il haïssait encore aujourd’hui, mais, comme toute chose, il s’y était habitué. L’habitude. Comme de boire un café chaque matin. Un jour ou l’autre, on finit par ne plus trop savoir ce que l’on est sans elles. Est-ce qu’il pouvait s’habituer à l’amour? À voir tout son être se balancer au bord d’une falaise comme ça, constamment, risquant de tomber et de ne jamais se relever une dernière fois? Pour une personne aussi imprudente que lui, il semblait qu’il était celui qui se cachait derrière trop de murs. Mais, dernièrement, tout changeait. Elle. Lui. Il ne voyait plus la vie comme il la voyait. Tout avait changé. Il n’y avait plus de place pour de vieilles habitudes, elles étaient en ruines à leurs pieds et ils étaient condamnés à choisir ce qu’ils voulaient construire par-dessus. J’ai peur, moi aussi, j’ai peur de t’aimer. L’amour avait creusé sa place, s’était obligé dans son cœur et il n’avait plus qu’un choix à faire : fuir ou rester. Et il lui semblait qu’il avait déjà fait ce choix il y a longtemps sur les plages de l’Hydre. Il avait détesté l’amour. Il le détestait encore aujourd’hui. Il détestait aimer, cette douleur rayonnante, qui se propageait jusqu’au bout de ses orteils. Il détestait avoir mal comme ça, se sentir toujours aussi perdu, toujours aussi déboussolé. Peut-être que si l’amour n’avait pas été aussi difficile pour eux, il aurait pu l’aimer et sauter de cette falaise les yeux fermés. Mais ils n’avaient fait que s’écorcher sur des fleurs recouvertes d’épines et ils avaient les mains brûlantes de leurs blessures. Il détestait l’amour, mais il l’aimait quand même, elle, cette rousse à la mémoire courte, qui avait pris toute la place qu’il ne restait pas dans son cœur. Il la serrait si fort contre lui, peut-être essayait-il d’imprégner chaque os de son corps au sien, comme ça il pourrait se rappeler sa douceur lorsqu’elle repartirait. Il pourrait tatouer son empreinte à la sienne. Il avait peur, mais il l’aimait quand même, tout son être l’avait choisi il y a longtemps pour lui. Ça faisait peur, d’avoir mal. Surtout quand on en connaissait l’impression, l’aiguille, qu’on la sentait qui se tenait dans les ombres, prête à revenir lorsqu’on baisserait notre garde. Ça faisait peur d’oser espérer, parce qu’un espoir déchu ne guérissait jamais vraiment.
S’il-te plait, dit moi que c’est vrai. Empêche-moi de m’écraser encore une fois, cette île n’a-t-elle pas vu assez de crashs? Il suppliait, parce qu’il croyait qu’elle était là, mais peut-être n’était-ce que son esprit qui lui jouait des tours. Peut-être sautait-il trop vite à la conclusion, peut-être qu’il s’imaginait ce qu’il avait tellement envie de voir. Dit-moi que c’est vrai. Parce que je meurs juste à l’idée que ce ne le soit pas. Son esprit partait dans toutes les directions et il sentait l’amour, il le sentait lui faire mal à nouveau. On ne disait jamais que l’amour pouvait être si dur, si difficile. On ne disait pas qu’il était aussi aigre qu’il pouvait être doux, qu’il demandait qu’on se tienne debout même lorsqu’on avait les genoux qui n’en pouvaient plus. On ne disait pas que lorsqu’on aimait, on partageait le bonheur, mais la tristesse aussi. Ses mains entouraient son visage comme il l’avait fait, l’obligeant à retrouver son regard, le forçant à chercher dans ses yeux ce qu’il avait peur de voir : ce voile qui cachait ses étincelles, ce fossé qui se montrait dans ses pupilles. Non, non, non. Ça devait être vrai. Ça le devait. La vie ne pouvait pas être aussi cruelle. Elle tremblait et il avait mal aux yeux, mal de les sentir humides, de sentir qu’il perdait espoir, parce qu’il perdait toujours espoir. Il ne savait plus espérer Jeremiah, il avait appris à être pessimiste, à croire au pire avant de croire au meilleur. Il faut le voir pour y croire. Mais il aurait tellement aimé croire en elle. Sa voix tremblait lorsqu’elle répondait enfin à sa prière, à cet espoir voilé de désespoir, de tous ses jours où il l’avait cherchée sans la trouver. « C’est bien moi, je suis là. » qu’elle disait.
C’est bien moi. Je suis là. Elle est là, c’est elle. Même dit à haute voix, tout ça lui semblait trop beau pour être vrai. Mais tant pis, tant pis. Il avait déjà tellement mal, il pouvait tomber, crasher, se briser chaque os. Il croirait qu’elle était là, parce qu’il n’avait plus rien d’autre en quoi croire. Parce qu’il n’avait plus envie de croire en quoi que ce soit d’autre, si ce n’était en elle. Ça ne s’expliquait plus. Ça lui faisait tellement peur, ça le terrifiait, le frigorifiait, le laissait tremblant d’être aussi à nu, aussi livré à quelqu’un d’autre. Pourtant… il avait confiance. Confiance en elle, elle qui revenait toujours, même lorsqu’il croyait avoir tout perdu. Il était perdu dans l’amour, Jeremiah. Son cœur, sa tête, son corps. Tout ça ne faisait plus de sens. Tout ça n’avait jamais fait de sens. À quoi bon s’embêter à essayer de comprendre ? Il l’aimait et il ne pouvait plus faire autrement, aussi douloureux cela pouvait-il être parfois. À ce moment-là, ça faisait mal, mais c’était de bonheur, c’était cet espoir qui se révélait peut-être réel. Elle était là. Elle était avec lui. Il avait marché si longtemps les yeux bandés. On disait que l’amour rendait aveugle. Aveuglé par l’amour. Il avait été aveuglé par son absence, démuni de tout ce qui lui permettait de continuer. Tout ce qu’il lui avait resté, c’était cette minable flamme, ridicule. Mais elle lui donnait un peu d’espoir. Parce que, dans le vert de ses yeux, il ne voyait pas les trous noirs qu’il y avait vu. Il y voyait les étoiles dont il apprenait encore les noms. Elle déposait délicatement ses lèvres sur son front, comme pour le consoler. Il se sentait un peu bête, Jeremiah, un peu idiot d’être celui qui avait besoin de réconfort à ce moment-là. Mais elle lui avait tellement manqué et il n’avait jamais vraiment osé croire qu’elle reviendrait, même s’il était resté pour cette simple raison. Au cas où. Elle déposait sa tempe contre la sienne et ses yeux se fermèrent, souhaitant apprécier le plus possible son toucher, sa chaleur. Il sentait son souffle se mêler au sien et il voulait la marquer dans sa mémoire, en apprécier chaque instant tant qu’il le pouvait encore. La vie était tellement courte et s’il y avait une leçon qu’il avait apprise sur cette île, c’était que rien n’était jamais gagné. « Je ne partirais plus jamais, tu m'entends? Plus jamais. » Mensonge. Jeremiah voulait lui dire qu’elle ne pouvait pas promettre une telle chose. L’avenir n’avait jamais été doux avec eux, qui sait si elle n’allait pas avoir envie de partir le lendemain? Tout le monde finit par partir. Il voulait le lui dire, mais les mots étaient amer dans sa bouche, ils étaient laids et trop vrais pour lui. Alors il les garda au fond de sa gorge, ses yeux fermés, son souffle coupé. Sa main trouvait la sienne et liait ses doigts aux siens. Il serra sa paume contre la sienne. Je t’entends, mais je ne te demande pas de faire une telle chose. Juste d’être toi.
Ils avaient tellement de chemin à faire. Mais si l’amour pouvait être dur parfois, il pouvait aussi être doux. Lorsqu’on était deux, tout était plus facile. Et si elle était là, peut-être qu’il pouvait espérer… Peut-être qu’il pouvait oser aimer sans avoir peur de tomber, parce qu’il savait qu’elle essaierait de l’attraper. L’amour faisait peur lorsqu’il débouchait sur un cul-de-sac, lorsqu’on ne trouvait pas sa moitié de l’autre côté. Mais ils avaient des kilomètres devant eux et un horizon à perte de vue. « Je suis tellement désolée Jeremiah… » Il rouvrait les yeux, lâchant sa main, ses épaules se serrant. Désolée de quoi? Désolée pourquoi? Elle tremblait et il voulait lui dire qu’elle n’avait rien fait de mal. Tant pis, pour une fois qu’ils pouvaient être heureux. C’était plus facile d’être heureux lorsqu’on ne parlait pas de nos problèmes. Mais elle continuait à parler et il voyait qu’elle voulait dire ce qu’elle avait à dire, que ça pesait tellement lourd sur sa poitrine qu’elle n’arrivait plus à tout garder à l’intérieur. Alors il la laissa faire, même s’il sentait, là où son instinct parlait, que ça n’allait pas forcément bien finir. « Je ne te déteste pas… Je… » Ses mots s’interrompaient, ses lèvres entrouvertes, son regard fuyant. Elle tremblait, fermait les yeux, se mordait la lèvre. Elle ne parlait pas.
Le soulagement de l’entendre le dire, de l’entendre le confirmer était inexplicable. Il avait tellement eu peur qu’elle le déteste comme il se détestait. Il n’aurait pas pu combattre une telle haine. Mais un silence pesant s’installait, émiettant un peu du soulagement, tandis qu’il la regardait et qu’il savait quels mots étaient censés aller là où elle avait laissé le silence peser. Je t’aime. C’était plus facile à dire lorsqu’on savait que l’autre ne pouvait pas répondre, lorsqu’on ne cherchait pas à confier son cœur dans le creux d’un cocon. L’amour faisait peur. J’ai peur de t’aimer. J’ai peur de tout perdre en même temps. J’ai peur de ne jamais m’en remettre. J’ai peur qu’un jour tu ne m’aimes plus. Parce que, moi, je n’crois pas que je pourrai cesser de t’aimer un jour. J’ai peur, bon dieu, j’ai peur d’un nous qui ne serait pas éternel. J’ai peur, parce que j’ai jamais autant aimé que ça. Cet amour-là, il brûle, il fait mal. J’ai peur qu’il me détruise. Mais il fallait qu’ils acceptent leurs peurs. Il le fallait, parce que Jeremiah avait peur, mais il ne voulait plus se passer d’elle de peur du futur, de peur du peut-être. Il voulait prendre sa vie en main, il voulait choisir où il allait et il ne pouvait plus laisser ses démons le diriger, les laisser le trainer comme un boulet. Il ne pouvait plus avoir peur des et si. Et même s’il était terrifié, même s’il tremblait comme elle à l’intérieur, le rescapé lui sourit tout doucement et murmura avec la même douceur. « Je t’aime, Rose. » C’était comme s’il tombait, mais ça faisait tellement du bien. Je t’aime de tout mon corps depuis trop longtemps. Sa main rattrapait la sienne, un vieux réflexe, dessinant doucement des cercles du bout des doigts au fond de sa paume. Il expira, sentant tout ce poids tomber de ses épaules, libérer sa cage thoracique. Si elle n’était pas capable de le dire, il allait le faire pour elle. Jusqu’à ce que ce soit naturel, jusqu’à ce que ce soit la seule réponse qu’ils aient. « Te force pas. Juste de savoir que tu n'me déteste pas… je… » Ses yeux étaient encore mouillés de toutes ses émotions qui se bousculaient, de la savoir là devant lui. Son regard fuyait pendant un instant, effrayé de soi-même, mais il se reprit en main. Tiens-toi debout Jeremiah. Il retrouva une énième fois son regard et, cette fois, murmura. « J’aurais jamais cru te dire ça, mais tu m’as vraiment manqué. » Il lui sourit, un sourire un peu moqueur, mais des étincelles qui n’avaient pas brillé dans ses yeux depuis longtemps. Des lumières qui n’appartenaient peut-être bien qu’à elle maintenant. Après tout, c’était elle qui les y avait posées. Eux, seuls, l’intimité de l’obscurité les réchauffant. La nuit lui semblait tout à coup comme un moment plein d’espoir. L’amour faisait mal, mais il finissait toujours par guérir lorsqu’il était placé entre les bonnes mains.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Mar 19 Mai - 22:49
we're growing apart but we pull it togetherJeremiah&Rose;
Help, I have done it again I have been here many times before hurt myself again today
❆
Be my friend, hold me, wrap me up, unfold me. I am small and needy. Warm me up and breathe me...
Défaits, injustifiés, démesurés, mensongers... Leurs mots n'avaient été que l'abîme de leurs pensées. Comme pour se protéger, se voiler de leurs sentiments déraisonnés. Ils s'étaient battus l'un contre l'autre pour les effacer, pour les oublier, se faisant du mal pour s'échapper. Une guerre perdue, une lutte abattue... Leurs acharnements ne résultant que sur leurs égarements. Leurs batailles n'avaient laissé que des plaies béantes, leurs différents s'alimentant de leur vulnérabilités. Blessés, torturés, avides d'un manque rancunier... Persuadés de pouvoir s'en contenter de cette situation délabrée, s'éloignant tout en se forçant. Ils étaient cupides et fiers, candides de leurs futiles solitudes. Car l'amour n'avait fait que les brûler jusqu'à présent, car ils étaient effrayés de devoir essayer encore une fois en sachant pertinemment que leurs espoirs vains finiraient par les tuer. Ils s'aimaient à l'envers, comme deux enfants qui ne comprenaient pas ce jeu prenant qui les avaient tentés dans une infime fascination. Naïfs et encore innocents. Mais l'innocence semait la violence. Le contraste de deux couleurs qui se rejoignaient entre la pureté et le pêché. S'aimer et se détester. La haine n'étant que le point d'origine de leur rencontre hachée. Cependant les limites étaient fines, et leurs ressentiments s'étaient pressés face à un étrange rapprochement. Un toucher et un effleurement... Une envie démesurée de deux corps creux, vides, las face à une inévitable précarité. Et depuis leurs mondes s'étaient écroulés sous les cendres à leurs pieds. Cette île se moquant de leurs misérables existences, de leur idylle si fragile... Elle, effrayée. Lui, oppressé. Par cette tacite peur qui savait si bien les manier pour mieux les torturer. Et cette acide amnésie avait fini par les séparer, envoyant valdinguer les maigres espoirs de leurs esprit torturés. Elle s'éloignant, lui se retrouvant abandonné face à la cruelle vérité. Celle que l'être aimé finissait toujours par se barrer.
Mais quand la vie devenait dure, quand les choses changeaient, le véritable amour restait inchangé. L'amnésie se perforant, leurs ressentiments s'orientant... J'ai peur Jeremiah de te perdre encore une fois, j'ai peur de trop d'aimer, et que toi tu m'aimes pas assez et j'ai peur de chuter. Nos promesses n'ont été que des mensonges voilés, et je crois que je pourrais pas survivre encore une fois sans toi. Ca paraissait si facile dans ses pensées, si fluide. Et pourtant, c'était tellement plus difficile à dire. Car ils avaient appris à se détruire mais allaient-ils apprendre à comment se reconstruire à deux? Puisque elle ne voyait pas d'autres conclusions que celle là, elle ne voyait plus que lui à des kilomètres à la ronde. Elle se voyait avec lui malgré les blessures qu'ils pourraient encore s'infliger. Parce que putain, elle l'aimait. Elle l'aimait à se faire du mal, elle l'aimait au point d'en crever. Et bon Dieu, ça l'effrayait mais elle ne voulait plus se cacher, plus se teinter derrière des maigres barrières. Jeremiah les ayant toutes brisées en s'étant simplement ramené dans sa vie. Elle était très bien comme elle était, occupé à se détruire mais lui, il s'était pointé et il s'était mis à lui gueuler dessus. Et pour la première fois de sa vie, Rose avait eu l'impression que quelqu'un en avait quelque chose à foutre de sa gueule et que cette personne méritait qu'elle fasse des efforts. Alors elle avait contredit chaque putain de peurs pour s'ouvrir à sa plus grande faiblesse. Et elle avait chuté, elle était tombée amoureuse comme on attrape une maladie. Mais elle ne regrettait pas puisque lui il en valait le coup. Lui il était différent, lui il savait éclairer son regard de milliers d'étoiles, il savait foutre le bordel dans ce coeur si froid. Il s'était incrusté dans chacune de ses pensées pour la rendre dépendante à cette drogue dure qu'il était. Et avant de le rencontrer, elle pensait que le seul moyen de s'accrocher était de trouver un but. Alors qu'en fait, pour continuer à vivre, elle devait trouver ce pour quoi elle était prête à mourir. Et ce pour quoi se tenait face à elle, alors que les mots avaient du mal à sortir, alors qu'elle tremblait et tombait. Parce qu'il était facile d'avouer ses sentiments lorsqu'on savait que l'autre les partageait. Mais pouvait-elle encore vivre dans ses peurs, pouvait-elle encore affronter les si qui étaient encore infinis? Puisque rien n'était fini entre eux. Ils étaient encore apeurés, mais ils se devaient de se battre contre leurs phobies, ils se devaient de les affronter. Et alors que la rousse s'échappait une énième fois, un sourire venait éclairer l'obscurité de ses peurs frivoles. Le sien. Puis un murmure. Un murmure qui l'avait tant de fois hanté.
« Je t’aime, Rose. » Tomber. Chuter. Juste se contenter de quelques mots pour se soulager. Le silence était pesant mais réconfortant d'un trop pleins de sensations. La joie, la colère, la maladresse se mêlant à la tendresse. Et le monde perdait de tout son sens. Le monde n'avait plus de réel importance. Plus rien n'avait d'importance sauf lui ... Car la légèreté de cet aveu ne cessait de se répéter en murmures déraisonné aux oreilles de cette fille béate. Surprise mais agréablement. Un sourire resplendissant s'éveillant sur des lèvres abîmées d'un manque de toucher. Contrasté par ses larmes salées incontrôlables. Mais pourtant, la tristesse n'en était pas l'origine ni même la panique indélébile. Depuis bien longtemps, Rose était enfin heureuse sans contrepartie sans peur et sans regrets. Ses doutes ne prenant plus d'ampleur car le poids sur ses épaules semblait s'envoler. Elle était juste heureuse. Ni torturée, ni abîmée, juste égaillée. Elle qui trop de fois s'était fourvoyée à sombrer dans cette phobie de l'attachement, putain, qu'elle s'en foutait en ce moment. Car cette simple confession suffisait à arracher la moindre de ses peurs pour les envoyer balader. Et elle, qui n'y avait plus cru, elle qui avait toujours cru à un rejet, elle se retrouvait rayonnante auprès de celui qu'elle aimait. Ne luttant plus contre ses sentiments, mais se battant pour que cette relation trouve enfin un commencement. Car tous deux étaient inexplicables, tous deux étaient illogiques mais tous deux étaient fous. Fous l'un de l'autre. Et Rose elle était prête à être folle, Rose elle était prête à enfin accepter que ses sentiments n'étaient pas une malédiction, mais bien une bénédiction. Rose elle était prête à aimer sans être effrayée. Fuir? Non. Rester. Evidemment. Car s'échapper ne lui était plus une priorité, car enfin elle se décidait à s'offrir ce bonheur éphémère certes mais tant escompté. Sa seule priorité se tenait devant ses yeux humides. Et enfin elle l'avouait. Jeremiah quant à lui ne cherchait plus à se teinter, se dévoilant sans contrefaçons, trouvant le courage d'avouer tous ce qui lui pesait sur le coeur en de simples mots. Sa main attrapant la sienne comme une vieille habitude. Ces doigts jouant dans le creux de la paume de Rose qui était anesthésiée de la moindre souffrance à ce simple contact. « Te force pas. Juste de savoir que tu n'me déteste pas… je… » La cassure de ces paroles suffisait à faire réagir la rousse, son coeur se fissurant à l'idée que c'était elle qui l'avait ancré en lui. Cette souffrance. Ce mal. Ses doigts se liant aux siens comme pour le rassurer, elle déposait son autre main sur son visage, effaçant ces larmes qui ne cessaient de couler sur ces joues blanches avec une douceur peu habituelle. Alors que ce dernier luttait face à ce courage qui semblait vouloir lui faire faux bond, ces yeux fuyant l'ancre de ses prunelles. Pourtant, il reprenait difficilement, se délivrant d'une sincérité qui avait toujours fait défaut dans leur relation. « J’aurais jamais cru te dire ça, mais tu m’as vraiment manqué. » Rose laissa échapper un léger rire face à ces paroles, son sourire moqueur lui ayant manqué atrocement, tout comme ces étincelles qui brillaient dans l'ambre de son regard. Des étoiles insubordonnées qui offraient toute la beauté de ces prunelles si envoutantes. Et elle se laissait espérer être la cause de cette galaxie infinie. Elle se laissait espérer être celle qui lui fallait malgré les erreurs passées. Car peut être n'était pas une belle personne mais elle voulait le devenir pour lui, pour lui offrir tous ce qu'il méritait. Car Jeremiah méritait bien plus que tous ce qu'elle lui avait offert pour le moment. Il méritait d'être heureux. Et Rose, elle était là, magnifique malgré ses larmes, heureuse malgré son coeur qui s'agitait, et elle se permettrait un espoir, elle se permettait de sourire. Même elle se permettait de lui répondre avec sa petite fierté un " Tais toi. " taquin. Car cette fille là perdait tous ses moyens face à ce gars là. Le rouge lui montant aux joues étrangement malgré les circonstances. Puis enfin elle osait briser cette distance superflue depuis bien des journées, oubliant les aléas de leurs passés. Ses bras s'agrippant à son cou, le faisant légèrement basculé en arrière, ses lèvres venaient retrouver les siennes dans un baiser tendre. Autrefois hantise de ses cauchemars éveillés. Leurs corps entrelacés venant se reposer sur la couche de ce dernier. Rose se redressait quelque peu, juste assez pour bien se positionner sur son torse, ses coudes venant se poser aux extrémités de sa tête. Et elle se perdait derechef à sombrer face à son coeur désobligeant, face à la candide tourmente de souvenirs. Cette question restant néanmoins dans ses pensées: comment avait-elle pu l'oublier? Comment avait-elle pu effacer ses lèvres qui s'ancraient si bien aux siennes, et leur gout si acidulé? Comment avait-elle pu l'oublier lui? Ce gars là qui lui offrait des vertiges rien qu'en la touchant, ce gars qui savait exactement comment l'agaçait et la charmait ? Un opposé à ce qu'elle était. Et pourtant qui se rapprochait étrangement à son tempérament. Finalement, ce dernier n'était pas si différent de la jeune rousse et peut être était ce la raison de leurs proximités. Et Rose mourrait de cette proximité, car ça lui avait tant manqué de le sentir contre elle, tout en entier. La preuve, elle se hissait sur lui misérablement pour ne pas lâcher ces lèvres, déposant ses doigts contre le torse de celui ci, dessinant des ronds sur sa peau veloutée. Bordel qu'il lui avait manqué. Sa tête penchait sur le côté alors qu'elle luttait pour ne pas tomber, se refusant de s'écrouler sur le côté alors que leurs souffles se complétaient. Son coeur s'emballant, sa respiration détalant... Elle s'enivrait de lui comme une drogue, appréciant la simple ivresse de l'embrasser pour se soulager de toutes ses pensées, de tout son passé. Celui ci n'ayant plus d'intérêt alors qu'enfin le futur semblait se dégager de toute obscurité. Et Rose se sentait tout simplement vivante comme jamais, même si son palpitant allait sans doute exploser d'une seconde à l'autre. Mais peu lui importait, car cette scène l'avait hanté pendant des semaines, coincée par le blocage d'une mémoire défectueuse.
Un blocage irréversible, incompréhensible. Une limite de plus dans cette relation irréelle, incomplète où la haine se succédait si facilement à l'attachement. Si aisée de détester, et si difficile d'assumer. Pourtant de leurs vies succinctes d'un poison acide découlait un semblant de calme au milieu de la tempête. Une illusion de gaieté. Ils ignoraient s'ils avaient le droit d'y toucher par peur de se brûler mais leurs peaux étaient déjà calcinées par les épreuves livides de leurs existences intrépides. Et qu'importait la compréhension, puisque rien n'était logique. Peut être était ça l'amour? Se perdre inlassablement dans un confort réconfortant, juste effacer tout le mal pour ne voir que la bonté. Jeremiah avait tenté de lui enlever ses douleurs, de lui arracher cette macabre démence qui faisait de cette Rose, une fleur fanée. Il avait réussi d'une certaine manière, éveillant son humanité alors que le monstre se délectait de son égarement. Tandis que ses doigts ne pouvaient oublier le contact visqueux d'un liquide si précieux. Rose n'y pensait plus à la culpabilité, car un seul toucher suffisait à lui faire oublier sa propre identité. Voilà l'impact qu'il avait sur elle, cette facilité à la contenter du pire pour réveiller le meilleur. Seulement, les secrets ne restaient pas longtemps secrets. Et le brun avait caché l'horreur en camouflant son meurtre et ça la jeune femme ne parvenait pas à l'oublier. Ce dernier flirtant avec ses vieux démons. Le fait qu'il l'accepte pour ses erreurs passés suffisait à la questionner. Cependant les questions n'avaient plus raisons d'être entre eux, seul le silence miséricordieux accordait leurs coeurs abîmés. Et la rousse ne pouvait que contempler cet étranger, qui la fixait sans mots, juste heureux d'une situation guère stable mais si luxurieuse. Ses doigts se reposant sur sa joue, alors que même la gêne semblait s'évanouir. Elle restait là, sans mots juste ce sourire sur les lèvres, un peu éloignée et pourtant si proche. Et même si elle avait encore du mal à confier ses sentiments, elle savait pertinemment que le jeune homme connaissait chaque ressortissant de ces deniers. Car il était le responsable de ce sourire resplendissant, il était le responsable de ce coeur bouillonnant. Et Rose n'avait plus peur d'être associer à qui que ce soit, ou même à n'importe quel terme. Salope, trainée. Peu lui importait, puisqu'elle n'était pas seule et que la vie lui semblait bien plus radieuse quant elle était à ces côtés. Fleur bleue? Peut être. Elle qui détestait le dégouli d'émotions la voilà, bien pathétique. Mais putain qu'elle s'en foutait. Juste l'instant présent comptant. Puis elle lâchait dans un murmure court des mots plein de sens. « Merci d'être resté. » Peut être cela semblait normal pour Jeremiah, mais pour elle cela était important de le dire. Car Rose n'était bien pas forte, là, elle lui montrait une de ses facettes les plus vulnérables. Ces quelques mots démontrant ce manque de confiance certain en elle. Et jamais, elle n'avait abaissé sa garde si bas, prouvant une fois de plus cette confiance aveugle en lui. Puis elle le ré-embrassait mais avec une ardeur particulière, une passion qui avait fait défaut depuis des mois. Une envie qu'elle avait calcinée derrière sa folie véhémente. Seulement, si elle n'avait jamais pu caractériser sa folie, c'était parce que l'origine se trouvait sous ses prunelles. Il était sa folie.
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(#) Sujet: Re: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Dim 31 Mai - 22:06
just grab my hand and don't ever drop it
Quel jeu stupide qu’ils avaient joué. Ils avaient voulu jouer avec le destin et c’était lui qui avait joué avec eux, c’était lui qui les avait testé, les avait forcé à se relever si souvent qu’ils s’étaient demandés s’il ne valait pas mieux rester à terre. Après un moment, on se demandait si tout ça en valait vraiment la peine. Tu vaux tout le monde entier, mais je n’crois pas que je te mérite. C’était ça, leur plus gros problème. Ils regardaient dans les yeux de l’autre et ils voyaient toutes ces galaxies, ces étoiles par milliers et ces constellations dont ils ne connaissaient pas les noms. Ils voyaient ce monde aux couleurs si belles qu’ils en avaient le souffle coupé et ils croyaient que leurs couleurs ne rivaliseraient jamais avec celles-là, avec la beauté de cet univers. Ils leur avaient fallu tout ce temps, tous ces mois à sa détruire, à tomber, à tendre la main, à chercher. Tout ce sable qui coulait dans leur sablier, qui formait tout doucement une montagne, tout ça pour comprendre que cet univers qu’il voyait dans le regard de l’autre, c’était eux ensemble qu’ils l’avaient construit. Ils s’étaient construit un monde. Ils avaient souffert, pleuré, écorché les mains et brûlé les pensées. Ils avaient eu si mal, ils en avaient perdu leurs souffles, ils s’étaient perdus eux-mêmes. Mais ils s’étaient retrouvés. Et c’était tout ce qui comptait à ce moment-là. Elle était là. Il était là. Il n’avait jamais cru la retrouver, jamais oser espérer, ça aurait fait trop mal de ne jamais la revoir, de ne jamais retrouver ce sourire particulier qu’elle n’adressait qu’à lui, ses lueurs qu’il aimait reconnaitre, qu’il avait cherché si souvent lorsqu’elle s’était absentée. Il l’avait cherchée partout, même si, au fond, elle avait toujours été là. Et lorsqu’elle était là, il se sentait chez lui, dans ce monde qui n’appartenait qu’à eux. Jeremiah n’avait plus peur, plus comme avant. De quoi pouvait-il donc avoir peur maintenant? Il l’avait perdu, il avait survécu, il avait survécu à tant de malheurs. Et peut-être qu’au fond il aurait toujours peur. Mais il apprenait, ne voulait plus en faire une barrière ni une ennemie, il voulait l’apprivoiser, ne plus rester paralyser face au pire. Ils avaient changé, mais peut-être était-ce pour le mieux. Ils grandissaient. Et il voulait grandir encore longtemps avec elle. Cette pensée l’aurait terrifiée il n’y a pas si longtemps. S’attacher, oser aimer, au risque de tomber. Mais il ne savait pas lui résister… Et cette pensée le faisait rêver maintenant.
Il l’aimait. Bon sang, il l’aimait depuis longtemps déjà. Depuis cette plage, depuis ce lac où ils n’étaient que des amis, depuis ce premier baiser, peut-être bien depuis la première fois qu’elle lui avait tendu la main. Et, enfin, il arrivait à le dire. Enfin, les mots remplaçaient ce silence trop lourd, enfin ils arrivaient à traverser sa gorge, à s’échapper de son cœur couvert de ses cicatrices. Il aurait cru qu’un poids tomberait de ses épaules, mais c’était plutôt comme s’il arrivait enfin à respirer. Lorsqu’il le dit, ce fut comme inspirer enfin après s’être noyé trop longtemps. Je t’aime, Rose. Je t’aime, toi. C’était dire l’évidence même, s’avouer coupable d’un amour invaincu. Un amour victorieux, un amour qui lui éclairait le chemin, une main qu’il n’avait plus envie de lâcher, un regard qu’il ne voulait plus quitter, un sourire brillant et une âme qui se joignait si bien à la sienne. Il l’aimait lorsqu’elle n’était que l’ombre d’elle-même, il l’aimait encore, même si elle avait toutes ses erreurs derrière elle. Ils avaient tous un passé, l’important, c’était le présent. Ils avaient tous faits des erreurs. Il suffisait d’apprendre à ne pas les répéter. Jeremiah avait si longtemps cru que l’amour ne lui avait apporté que des douleurs, mais il était le pansement à ses blessures. Elle riait, elle brillait. Elle était si belle, même dans cette obscurité, peut-être même plus encore ici, parce qu’elle n’était qu’avec lui et que c’était comme ça qu’il l’aimait le plus. Ses yeux verts brillaient de ses larmes, de son bonheur et ses joues, il le savait, étaient probablement rosies par ses émotions. Ils s’étaient trouvés dans cette tente et ils s’y retrouvaient encore. Sa main s’éprenait de la sienne, et son corps vibrait de son bonheur, de ce soulagement inattendu de la ravoir près de lui. Il était sous le choc, Jeremiah, il avait de la difficulté à y croire encore, mais si tout ça n’était qu’un rêve, il n’avait surtout pas envie de se réveiller. « Tais-toi. » murmurait-elle, sa fierté, ses moqueries, un goût étrange de nostalgie et de retrouvailles dans leurs sourires. Il entrouvrait les lèvres pour parler à nouveau, pour la contredire, pour se moquer un peu plus, mais elle l’interrompait de ses lèvres et les mots lui échappaient aussitôt. Ses bras entouraient son cou, tandis que ses mains entouraient sa taille. Sa peau brûlait de retrouver son toucher, cette saveur qui lui avait manqué si longtemps. Trop de temps. Leurs corps s’assemblaient aussi bien que leurs esprits, peut-être même mieux. L’unique baiser qu’ils avaient échangé avait manqué de ses détails, de cette passion qui les liait l’un à l’autre. Il avait manqué de cette confiance, de ces sourires moqueurs et de cette compréhension. De tous ces éléments importants, de tout ce qui faisait qu’il pouvait se laisser complètement à elle sans avoir peur. Il lui aurait tout donné, absolument tout. Au fond, il l’avait déjà fait. Son amour, son cœur, il les lui avait confiés il y a longtemps. Il n’avait jamais vraiment regretté. Il n’y avait que ses mains qui lui semblaient assez solides pour les retenir. Depuis qu’elle était là, ses propres mains ne tremblaient plus. Il avait trop peur de l’échapper, elle. Leurs lèvres ne se quittaient plus, elles se redécouvraient avec plaisir, tandis que les mains de la rousse glissaient sur son torse, laissant derrière elles des frissons de plaisir, une éternelle envie qu’elles ne cessent jamais de le frôler ainsi. Elle était aussi douce que brûlante, aussi envoûtante que les flammes dévorante d’un incendie. Elle aurait pu tout détruire, mais elle reconstruisait, elle guérissait sans s’en rendre compte. Ses propres mains glissaient sur sa taille, contre sa peau de porcelaine, savourant cette douceur presque impossible sur cette île aussi rude. Ils avaient des carapaces, mais elles tombaient, elles pouvaient enfin s’effacer lorsqu’ils étaient ensemble. C’était toute la beauté de leur nous, c’était cette franchise sans condition, cette délivrance totale qu’il n’y avait qu’entre eux. Ils avaient vu le pire de l’autre, le plus laid, le plus hideux et ils savaient, au fond, qu’il y aurait peut-être pire un jour, mais, parfois, on apprenait à aimer le monstre avant d’aimer l’ange. Cette île avait fait d’eux des monstres, après tout, mais il y avait encore l’enfant derrière, l’innocent était mort au combat, mais il avait laissé ses rêves en testament.
Son regard retrouvait le sien un instant. Elle, au-dessus de lui, leurs souffles courts et leurs yeux couverts d’une paix qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps. Je t’aime. Son cœur battait toujours trop vite lorsqu’elle était là, plus encore lorsqu’elle le regardait comme ça. Il avait toujours détesté cette sensation d’être à nu, cette impression qu’on lui dérouillait l’estomac, ce sentiment qui le laissait à bout de souffle constamment. Mais lorsque ses yeux se perdaient dans les siens comme ça, il avait l’impression qu’elle le voyait au complet, qu’elle voyait tout ce qu’il était… et qu’elle l’aimait aussi. C’était difficile à croire, difficile de se persuader qu’il ne se faisait pas que des idées, de faire taire cette petite voix d’insécurité, ce murmure qui ne cessait jamais vraiment de parler. L’anxiété serait toujours là, mais Rose aussi. « Merci d’être resté. » Tout doux, une gratitude qu’il arrivait à lire, qu’il voyait dans le creux de ses paupières. Sa main glissait sur sa joue, il avait envie de lui dire qu’elle n’avait pas à dire merci. Après tout, il était resté de façon plutôt égoïste. Il n’avait pas pu la quitter, pas elle, pas une autre personne qu’il aimait. L’idée de se séparer d’elle lui semblait pire encore que de rester sur cette île. À quel moment était-elle devenue aussi indispensable à sa vie ? Il pouvait survivre sans elle, bien sûr qu’il le pouvait. Se forcer à se réveiller, à respirer, à sourire et à continuer une mascarade qui ne faisait pas vraiment de sens. Mais il ne pouvait pas vivre, pas vivre pleinement, apprécier les paysages sans fin et l’air qui rafraichissait ses poumons, vivre sans tourner en rond et se sentir oppressé par le passé et le présent. Jeremiah vivait. Il lui sourit, un mince sourire, tandis que l’ambre embrassait le vert doré de ses iris. « Merci à toi d’être là. » Merci. Merci d’être revenue, de ne pas m’avoir jeté, de me regarder encore comme si j’avais accroché la lune. Je n’ai pas fait de miracle, mais quand je suis avec toi, j’ai l’impression que je pourrais y croire. Leur passé était lourd de ses erreurs, de ses bévues et de leurs problèmes. Il avait ses ruines, mais aussi ses merveilles. Ses bons comme ses moins bons moments. Ils avaient leurs histoires à eux et Jeremiah était prêt à tourner la page sur un nouveau chapitre, quelque chose de plus beau, de plus rayonnant que le précédent. Ils avaient eu leur part de péripéties, pouvaient-ils maintenant avoir leur ‘et ils vécurent heureux’? Ses lèvres retrouvaient enfin les siennes, un toucher dont elles ne se fatiguaient jamais, elles laissaient derrière elles cette impression vibrante, ce fantôme d’une passion, mais la véritable passion était enflammée. Elle lui faisait tout oublier, si ce n’était l’instant présent, cette tornade de sensations qui l’aveuglait et lui faisait voir des couleurs qu’il n’avait jamais vus auparavant en même temps. L’ardeur de ses mouvements lui coupait le souffle, mais de la bonne façon, de cette façon qui poussait chacun de ses nerfs à en demander un peu plus, à chercher son toucher et à redemander encore. Un soupir tombait ses lèvres, tandis qu’il se relevait suffisamment pour être assis, elle tombant contre ses hanches, d’une telle façon que ses jambes se tenaient de chaque côté de son corps. Ses mains glissaient de ses épaules à ses cuisses, ses lèvres quittaient les siennes l’espace d’un instant, tandis qu’il reprenait son souffle au creux de son cou. Il l’embrassait doucement là où il sentait son cœur battre, son pouls aussi rapide que le sien. Elle était en vie, cette pensée ne cesserait jamais de le réjouir. Elle avait survécu à tellement de choses et elle était encore là, elle était avec lui. Son souffle réchauffait son cou, avant que ses lèvres ne frôlent à nouveau sa peau, glissant contre elle afin de s’arrêter près de sa clavicule. Une cicatrice décorait sa peau fatiguée par le soleil qui brillait trop souvent sur cette île, un souvenir ineffaçable de l’un des moments où il avait cru tout perdre, où il avait cru qu’il l’avait perdue. Un vestige, une preuve de ce par quoi elle était passée, de ce qu’elle avait traversée. De tout ça, il ne restait que cette pâle trace sur sa peau, le reste était caché dans leurs mémoires. Il aurait aimé l’effacer, effacer cette trace et toutes celles qui se cachaient à l’intérieur. Mais ils n’auraient plus été tout à fait eux s’il n’y avait plus ses couleurs moins belles, ses moments plus noirs qui leur permettaient de mieux apprécier le soleil. Des cicatrices, ils en étaient couverts, elles faisaient partie d’eux maintenant. Il pressa ses lèvres contre sa peau, là où elle serait marquée pour toujours, avant de glisser une main dans le bas de son dos, soulevant en partie le tissu fatigué qu’elle portait. Il souriait dans le creux de son épaule lorsqu’il murmura « C’est surprenant qu’on ait survécu jusque-là... » Sa voix portait plus d’émotions qu’il n’en voulait à ce moment-là. Ils étaient passés si souvent si près de la mort… et il se doutait que le lendemain ne serait pas plus facile, que les jours suivraient et seraient toujours aussi rudes. Cette île ne serait jamais douce, elle était une prison et ses barreaux étaient aiguisés. Il se recula un peu, tirant un peu plus sur le bout de tissus, l’amenant jusqu’à ses épaules. « Vaut mieux en profiter. » murmura-t’il, son regard trouvant le sien, brillant de ses lueurs un peu moqueuses, surtout pleines d’amours. Il passa enfin le t-shirt au-dessus de sa tête, enleva aussitôt le sien avant de retrouver ses lèvres et d’embrasser la sensation de sa peau contre la sienne. Sa chaleur était celle qu’il avait cherchée si longtemps et son feu était peut-être brûlant, mais Jeremiah n’avait jamais eu peur du soleil.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Sam 13 Juin - 13:32
we're growing apart but we pull it togetherJeremiah&Rose;
Help, I have done it again I have been here many times before hurt myself again today
❆
Be my friend, hold me, wrap me up, unfold me. I am small and needy. Warm me up and breathe me...
Comment l'amour pouvait faire mal? Comment avaient-ils pu se faire autant de mal? A force de jouer, à force de se saccager. Leurs cupides fiertés les avaient poussées à se détester. A continuer de se maltraiter comme si de rien n'était. Et pourtant, ils le savaient depuis leur premier échange, cet instant où leurs prunelles s'étaient mélangées face à leurs étrangetés. Chacun aurait une importance dans la vie de l'autre. Comme un mauvais pressentiment, comme une impression limpide. Et cette distorsion, ce semblant de pensée avait fini par les précéder car en ces instants, ils oubliaient même leurs passés. Leurs baisers suffisaient à les anesthésier. Là où autrefois, tout n'était que bavure et brouillon, se trouvaient une simple union. Celui de deux amants qui apprenaient à aimer sans lutter, sans tenter de se dissimuler. Car ils s'aimaient , oh oui putain qu'ils s'aimaient. Parfois ils se faisaient la guerre parce qu'ils s'étaient aimé plus qu'ils auraient dû. Sauf qu'en cet instant, alors qu'ils se retrouvaient après des mois d'absences à cause d'une amnésie litige de leurs cicatrises. Seuls leurs corps qui s'unissaient leurs suffisaient. En effet, à peine Jeremiah eut le temps de la taquiner que déjà cette dernière lâchait prise et se retrouvait piégée dans ces bras. Ces mains s'ancrant sur sa taille, l'emprisonnant d'une étreinte tant escomptée. Pour un baiser non pas brouillon mais délicat. Leurs lèvres envieuses se redécouvrant encore une fois, seulement elles ne se lassaient jamais. Ce geste étant un baume à toutes ces extérieures futilités. Puis l'intimité. Leurs regards qui s'attisaient de chaque couleur qui y brillait. Celui de ressentiments diverses, de la joie, de l'excitation, de l'attachement pur et dur. Et aucun mot ne saurait résumer un tel instant, aucun geste non plus. Ils étaient là, l'un sous l'autre, à se fixer sans cette gêne passée. Ils se scrutaient, et elle le voyait en entier dans sa complexité et son ambiguité. J’aurais jamais cru te dire ça, mais tu m’as vraiment manqué. Il lui avait tellement manqué également aussi étrange que cela puisse être. Ce recul avait eu le don de la faire réfléchir sur lui, sur une potentielle relation et également sur ses questions sans réponses. Et tout était si évident à présent. Il suffisait que son regard se pose dans le sien pour qu'elle comprenne. Que cet homme ne serait pas qu'une simple histoire sans lendemain, que cet homme là serait peut être son lendemain. Je t'aime, je t'aimais et je t'aimerais. Les temps n'avaient pas d'importance, le temps semblait insuffisant. Le temps était infini dans cet ambre pétillante. Et cette Rose qui détestait s'accrocher, qui détestait aimer, elle se raccrochait à ce semblant de rêve qu'il lui offrait. Elle se permettait une chose impensable : l'espoir. L'espoir d'un futur plus beau, l'histoire d'un peut être "ils vécurent heureux". Ils avaient perdus leurs innocences, ils avaient sombré dans la dépendance, mais ils ne cherchaient plus de sens. Ils ne cherchaient plus, ils s'étaient trouvés. Et même si la jeune femme avait toujours déteste ces longs silences où l'observation ne succédait qu'aux questions. Aucune ne lui venait en tête. Rien, car le doré de son regard suffisait à y déposer dans le sien un semblant de paix. Et elle le remerciait. Simplement pour tous ce qu'il avait fait à son égard, pour son égoïsme et sa détermination. Celui de ne jamais abandonner malgré les banalités et son lot d'agressivité. Car Rose ne sonnait pas bien sans Jeremiah. Car leurs prénoms n'étaient pas logiques sans l'autre. Et le brun résonnait en son coeur, alors que sa paume venait se déposer en caresse sur sa joue. « Merci à toi d’être là. » Un sourire, une particularité. Elle se reposait contre sa main pendant quelques secondes, appréciant cette douceur neuve. Et elle rechutait, oubliant l'horreur et les erreurs. Eux trop de fois qui avaient prêché le faux pour le vrai. Leurs corps s'unissant dans un accord parfait n'était qu'une simple réalité. Et Rose savait qu'elle ne serait pas aussi vivante si ce dernier ne s'était pas pointé dans sa vie pour tout chambouler. Alors elle s'agrégeait sous lui, elle retrouvait ses lèvres et elle ne s'en lasserait jamais. Elle l'embrassait comme si chaque seconde lui coutait. Comme si le lendemain lui semblait trop lointain. Elle invoquait un brasier qui les laissaient pantelants et souriants. Un feu qui brulaient leurs peaux avides de touchers. Elle suppliait et implorait puis prenait. Et Jeremiah y répondait, ces lèvres acidulés ne demandant qu'à pécher. Pour un semblant de luxure, pour un semblant d'humanité. Qu'eux seuls pouvaient se donner. Il l'embrassait et elle y répondait. Il se soulevait et elle se reposait sur ses jambes, se trouvant coincée entre ce besoin et un manque véhément.
Terrible tentation. Envieuse d'une luxurieuse union. Le souffle irrégulier, les yeux clos par la singularité de ses pêchés. Rose subissait ce délice de toucher dans ce silence véhément. Sans bouger, captive des doigts du brun qui s'adonnait à la découvrir dans ses courbes et ses déliées. Leurs corps se détaillant, s'explorant dans une énième fascination... Il la secouait de ces caresses acides, ses mains s'agrippant lentement aux détails de sa peau fine. Son souffle s'obscurcissant contre sa trachée. Et elle n'arrivait plus à respirer. Souffle futile, captif de sa gorge serré. L'agonie n'avait jamais été plus douce qu'en cet instant, alors qu'elle le sentait si proche de lui, si près à la froisser de son envie prédominante. Que sa bouche se mourrait au creux de son cou, insufflant cet air échaudé par cette soudaine brûlure qu'ils s'infligeaient au travers de leurs baisers. Cette torture flamboyante, insuffisante, une drogue dure, une confiance dépendante. Puis le feu se répandait en une nuée, les cendres de leurs passés les ramenant toujours si près de cet intime échange. Celui de l'appartenance. Je suis à toi. Je ne suis rien qu'à toi. Les mots se liaient dans son crâne, qui bouillonnaient de pensées à l'égard de celui qu'elle aimait. Des paroles qui restaient bien trop souvent bloqués. Qui les laissaient aveugles sur un chemin que trop peu arpenté. Mais leurs visions n'avaient pas besoin de cette clarté. Car ils se guidaient mutuellement, réciproquement. Trop loin ou trop près. Jeremiah goutait doucement, il prenait chaque parcelle de ce corps lui appartenant. Il s'essoufflait à parsemer ces baisers là où il trouverait la simple preuve de sa férocité. Cette enveloppe bouillonnant d'un manque environnant.... Cette vie qui trop de fois avait failli cédé aux atrocités. Ces lèvres se retrouvaient là où son coeur retentissaient. Limpidement, rapidement. Ravages de ces gestes entreprenants. Et Rose se mourrait d'une mort divine, idyllique, celui d'un esprit plein d'envie, envieux d'un plus que seul lui pouvait combler. Car la jeune femme ne voyait plus rien aux alentours, tout semblait si futile, si lisible. Tout était étonnamment facile. Elle était là, il était là. Il l'aimait, elle l'aimait. Comment avaient-ils pu chercher d'autres complications alors que l'évidence avait abandonnée les recherches depuis bien longtemps? Les mots ne suffisant pas à cette relation complaisante. La jeune femme à son tour, inactive, jusqu'à présent, laissait ses doigts remonter le long de ce bras qui la maintenait fermement. Puis une soudaine sensibilité. Un baiser. Qui l'électrocutait. Un effleurement de toucher qui venait la ramener très loin de cette tente et de cette animosité. Une cicatrise. Une balafre sur sa clavicule. Celui d'une première blessure qui en infligea tellement d'autres. Le début de l'enfer et la fin du paradis. Le commencement de la folie et l'enfermement de la mélancolie. Et Rose lacha un soupir, pas lasse, ni même insuffisant, juste un soupir. Un qui décrivait toutes les horreurs qu'ils avaient traversés et qui pourtant les ramenaient ici. A ce même point d'origine. Ils avaient subi trop de fois, ils avaient perdus si souvent. Cependant que seraient-ils sans ça? Sans cette douleur au fond d'eux qui faisaient le fondement de leurs aveux. Ils étaient paumés dans leurs précarités, leurs souffles s'étaient condamnés à force de leurs pêchés. Mais sans ces affronts, sans ces luttes vaines, ils ne seraient rien que des vaux riens. Que des innocents qui se berçaient de leurs ignorances. La vie n'était certes pas facile, la vie pouvait être destructrice, mais la vie savait comment les aiguiller. Car les dégats qu'elle avait causé, les avaient réveillés d'un léthargie insubordonnée. Et ils s'étaient reconstruits, ils se reconstruisent encore. De tous ce qu'ils avaient affrontés et de ce qu'ils allaient encore devoir affronter. Puis Jeremiah tirait, il glissait sa main dans le dos de la belle effarouchée, attrapant le tissu abîmé de son haut pour le remonter lentement. « C’est surprenant qu’on ait survécu jusque-là... » Sa voix était marquée par des émotions trop violentes, témoignant des blessures qu'ils essayaient encore de se masquer l'un l'autre. Ces cicatrises qui les maintenaient vivants mais convalescents. Et bordel, il disait qu'une putain de vérité. La mort les avaient toujours suivi nonchalamment, les traçant dans leurs doutes et regrets. Dans leurs erreurs de fierté. Et combien de fois s'en étaient ils empourprés de cette foutue anxiété? Tous deux avaient échappés à une fin prématurée trop de fois au vu de leurs jeunes âges. Deux gamins lançaient dans un labyrinthe où les issues s'amaigrissaient. Ils y avaient échappés, une fois, puis deux, et enfin trois. Leurs combats n'étaient pas las, leurs luttes ne trouvaient pas de chute. Cette île cachant encore des secrets où peut être ils y resteraient, mais ils ne devaient pas y penser. Car leurs quotidiens n'étaient pas prêts de changer. Le brun se reculait quelque peu, tirant un peu plus sur son t-shirt, l'amenant à ses épaules, Rose l'aidant quelque peu en levant les bras. « Vaut mieux en profiter. » Puis, il retirait enfin l'étoffe avant de se joindre à sa semi nudité. Un sourire contagieux venait se dessiner sur ses lèvres fines, un sourire qui venait se répercuter sur la bouche de cette fille aux cheveux de feu. Celle ci qui était restée inactive, le fixait avec ce manque qui avait creusé un appétit tangible dans son coeur abîme. Celui d'une envie folle de deux corps à l'unisson, sans comparaison. Deux âmes connectaient l'une à l'autre sans prohibition. Et leurs regards se mélangeaient, de couleurs insensés alors que leurs pensées se raccordaient. Leurs peaux venant s'étioler l'une contre l'autre, alors que leurs lèvres se retrouvaient dans un baiser parfait, celles ci s'agrégeant à la perfection. Et Rose était une droguée, quand il s'agissait de cet homme défait. Elle jouait et elle prenait. Chaque parcelle, chaque seconde, chaque possibilité. Sa main se glissait sur sa hanche, ses doigts s'accrochant à sa peau veloutée alors que son autre frôlait la joue de sa moitié. Son regard brillait d'une lumière resplendissante où des couleurs jamais imaginés venaient se créer. Et même si la folie semblait s'accommoder de cette faiblesse qu'il était. Rien n'avait de réel importance. Plus rien ne comptait. Si ce n'était que leurs sentiments qu'ils les rendaient déraisonnés. En quête d'un plus toujours plus grand. La jeune femme subissait chaque assaut, son coeur se piégeant dans ses battements, ses pensées s'embrouillant et son épiderme tremblant légèrement. Bordel, qu'il lui faisait tourner la tête, bon Dieu, heureusement qu'il ne savait pas l'effet qui lui procurait. Cette adrénaline violente dans ses muscles et dans son palpitant qui luttait pour ne pas sombrer. Il était dangereux pour sa santé. Ca elle le savait dès qu'elle avait posé son regard apeuré dans le sien. Ce premier jour où à la place de l'accoster, elle l'avait agressé. Elle l'avait senti que ce dernier la pousserait trop près du danger. Ca avait été un réflexe primitif, instinctif. Mais elle avait merdé en essayant de le rattraper. Dans cette fameuse tente. Et jamais elle n'avait senti un tel sentiment. Celui de pouvoir tout sacrifier pour une et même personne. Pour cet exception à la règle. Et maintenant, elle était piégee de cette dépendance, seulement elle ne voulait plus s'en défaire. Car une seule vérité en ressortait. Cet amour véhément, trop important pour oublier facilement.
Alors Rose prenait, sa main se resserrait contre sa hanche et sa bouche cherchait toujours plus de contact, son souffle en subissant. Elle se reculait quelques instants pour lâcher un semblant de taquinerie. " Je comprends mieux en quoi je t'ai manqué..." Puis avec ce sourire resplendissant qui ne la lâchait plus, sa main de libre venait s'écouler sur son ventre doucement. Là où elle sentait ces inspirations. L'autre migrant de sa côte à son propre dos pour détacher en un instant ce soutif plus qu'oppressant. Puis elle se soulevait quelque peu pour se déshabiller en intégralité, à cause de cette impatience chronique qui l'atteignait lorsqu'elle se trouvait à ses côtés. Et elle se sentait libérée de ce poids, elle était simplement bien. Rose venait se recoller à lui, sa poitrine glissant contre son buste, alors que sa bouche venait retrouver la sienne dans un échange fougueux. Et ses mains toujours envieuses, baladeuses voyageaient sur sa peau veloutée, l'une dans son dos, l'autre dessinant des ronds dans sa paume. Et ses lèvres glissaient sur ce voile s'attaquant à son cou puis à son épaule, là où son souffle vide pouvait se laisser mourir dans le creux de sa gorge. Elle le scrutait sans mots, admirant les étoiles de son ambre et les couleurs de ce doré. Et même si c'était précipité, même si elle aurait voulu lui dire dans d'autres circonstances pour lui rappeler que rien n'était plus d'actualités, elle lâchait dans un murmure pleins d'appréhensions. Un léger " Je t'aime aussi Jeremiah." Juste pour lui remémorer et juste pour se sentir pleinement libérée. A quoi servait-il encore de le cacher alors que seule cette évidence perdurait. C'était évident. Ils étaient évidents.
× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois)
(#) Sujet: Re: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Dim 28 Juin - 20:28
we'll be good; I promise
Qu’était-ce au juste que l’amour ? C’était quoi qu’être amoureux ? L’amour n’avait pas de sens, l’amour roulait à l’envers dans une vie qui se perdait dans des milliers de direction. L’amour, c’était trop de nervosité, encore plus de peur. C’était des milliers de neurones qui tournaient en rond à la recherche de réponses sans les trouver et plus encore de nerfs qui ne cherchaient que le toucher de l’autre. L’amour, c’était un cœur et une tête qui ne se comprenaient plus, c’était d’hésiter avant de sauter, mais de sauter quand même. Jeremiah ne pouvait pas pointer un moment particulier, un moment où il était tombé amoureux, comme on tombait d’une falaise. Non, ça avait plutôt été graduel, elle s’était doucement faufilée dans sa vie comme une rivière se crée un lit. Elle et ses grands yeux verts, son réconfort dans les moments les plus noirs, où même le soleil s’était enfui de sa main. Elle était sa lune, elle avait éclairé ses nuits. Jeremiah l’avait détesté. D’une véritable haine, le genre que l’on n’expliquait pas, qui vibrait dans chacune de nos fibres. Chacune de ses paroles, chaque geste qu’elle pouvait esquisser l’avait énervé, avait fait jouer de la musique de ses cordes sensibles. Mais il avait aussi découvert un grand cœur. Un cœur blessé, un peu comme le sien. Il avait découvert un être perdu, une humaine qui se croyait forte, mais qui se brisait si facilement. Il avait découvert des cicatrices qui ne guérissaient pas et il avait surtout compris qu’elle n’était pas ce qu’il détestait. Il avait trouvé quelqu’un qui s’assemblait si bien à lui, quelqu’un dont il était attiré sans le vouloir, par ses yeux, par les courbes de son corps, par tout ce qui se cachait derrière ses sourires. Une de ces personnes dont le toucher lui manquait constamment, dont il aurait voulu ne jamais quitter les lèvres et encore moins le lit. Il avait trouvé la passion. Combien de fois s’étaient-ils trop faits mal? Combien de fois avaient-ils pu croire qu’ils étaient mieux l’un sans l’autre? Peut-être aurait-ce été plus simple. C’était ça, le problème avec l’amour. On était toujours mieux sans lui, au fond. Plus simple, plus calme, un lac dans une bouteille. Mais une fois qu’on avait touché à l’autre, on n’avait plus trop envie d’un lac sans vague. Non, Jeremiah avait envie d’elle dans sa vie. Envie des papillons qui lui déchiraient l’estomac, de tourner en boucle chacun de leurs problèmes jusqu’à ce qu’ils en deviennent des montagnes de sable, de penser à elle tellement souvent qu’il n’y avait plus que son nom gravé dans sa tête. Il avait aussi envie de ses sourires, de partager ces moments les plus idiots comme les plus beaux avec elle, de lui dire ses bêtises et de l’entendre lui rappeler comment il était bête, mais de l’entendre rire quand même. Il avait envie de partager ces étincelles et d’en faire naitre des nouvelles. Il voulait un futur, que ce soit sur l’île ou ailleurs. Il était amoureux. Je t’aime, Rose. Ce n’était plus une question, pas même une hésitation. C’était une évidence, c’était la seule chose dont il pouvait être certain. Il l’aimait, comme on n’aimait rien d’autre. Il l’aimait plus que n’importe quoi et c’était aussi terrifiant que merveilleux.
Et il l’acceptait. Il acceptait cet amour parce qu’il ne savait plus vivre sans. Le gamin qui aurait pris ses jambes à son cou à la moindre mention de quelque chose de sérieux, de s’attacher, avait grandi. Jeremiah avait grandi. Il avait peur, bien sûr qu’il avait peur. Il avait goûté à la perte, goûté à l’idée qu’elle disparaisse pour toujours et il avait eu plus mal qu’il n’aurait cru, une douleur semblable au crash de toute sa vie. Et l’idée de revivre ça, l’idée de la perdre pour de bon cette fois, c’était un cauchemar, une pensée à laquelle il n’osait même pas songer, parce que ça aurait été trop, trop dur, impossible à imaginer. Elle lui avait manqué plus que n’importe quoi, elle lui avait manqué comme l’oxygène lui aurait manqué s’il s’était noyé. Il s’était étouffé. Mais elle était revenue, elle était là. Il y croyait à peine, Jeremiah. Un rêve, peut-être ? Le plus beau rêve qu’il aurait pu faire. Le brun n’avait pas l’habitude des beaux rêves, il connaissait plutôt les cauchemars, les monstres et le goût aigre d’un réveil perdu entre la réalité et l’inconscient. Mais, pour une fois, s’il dormait, il n’avait surtout pas envie de se réveiller. Il arrivait à peine à y croire, mais il la sentait sous ses doigts. Les courbes de son corps, unique, toujours aussi douce. Elle lui semblait si fragile, pourtant il savait qu’elle était forte, plus forte que n’importe qui. Elle était passée à travers la rudesse d’un monde et elle en était revenue en un seul morceau. Les cicatrices sur sa peau n’étaient qu’un vestige des douleurs qu’elle avait pu vivre. Ils n’étaient plus des enfants, leur naïveté était morte avec les corps qu’ils avaient trainé, leurs épaules se forgeaient sous le poids de leurs erreurs et ils apprenaient qu’être adulte ne signifiait pas qu’ils savaient ce qu’ils faisaient. Ça signifiait seulement qu’on mentait plus facilement. Et ils étaient doués pour mentir, ils l’avaient prouvé plus d’une fois déjà. Mentir aux autres, se mentir à soi-même, porter un masque pour cacher la laideur de la vérité. Mais lorsqu’ils étaient ensemble, ils pouvaient être des monstres et des anges en même temps, ils pouvaient reconnaitre dans le reflet de leurs iris une honnêteté qu’il n’y avait avec personne d’autre. C’était peut-être ça aussi, l’amour. Il vibrait. Il avait envie de sentir son corps contre elle, de sentir la vie dans ses touchers, d’embrasser doucement chaque parcelle de cet être qui lui avait tellement manqué. Peut-être qu’ils auraient dû attendre, mais ils n’avaient jamais été bien patients. Voilà si longtemps déjà que ses mains ne l’avaient pas frôlée, que ses lèvres n’avaient pas goûté aux siennes avec cette envie qui le laissait toujours sans souffle. Il n’avait plus envie de laisser passer une minute de plus sans elle, aussi égoïste cela pouvait-il être. Il y songerait plus tard. Non, à ce moment-là, il ne voulait que son sourire qui s’étirait sur ses lèvres à sa phrase un peu débile et son regard qui se perdait dans le sien, ses iris aux couleurs si différentes, mais qui ne cessaient jamais de le fasciner. Leurs lèvres se retrouvaient enfin, leur douceur un péché auquel il était impossible de résister. Elle était plus que tentation, elle était le mélange parfait entre passion et ivresse. Elle lui faisait oublier tout ce qui n’était pas maintenant et elle. Le monde aurait pu exploser qu’il n’aurait songé qu’à son corps qui se collait au sien et ses lèvres qui jouaient. Il sentait sa main sur sa hanche, son autre main trouvant sa joue. Elle laissait des frissons là où elle frôlait, elle lui rappelait comment c’était agréable, comment on pouvait s’oublier à travers des tortures délectables. Jeremiah perdait déjà la tête, cette sensation lui ayant manqué autant que le reste. Et il voulait qu’elle perde la tête aussi, il voulait qu’elle vibre avec lui dans cette union qui le laissait aussi tremblant que puissant. Ses mains dessinaient doucement son corps, trouvant les traces de sa cage thoracique à travers son torse et son abdomen qui se levait sous chacune de ses inspirations. Elles descendaient jusqu’à ses hanches, appréciant de la sentir là, de la sentir avec lui, sa chaleur et son engouement, ses lèvres qui ne cessaient de chercher les siennes. Sa peau était si douce, son poids contre le sien si agréable. C’était indescriptible, il n’y avait pas de mots pour expliquer comment il aimait savoir qu’elle était là, toute là. Il n’était pas certain que ce sentiment s’effacerait un jour. La main de Rose se resserrait contre sa hanche, lui coupant un peu le souffle, tandis que ses lèvres se reculaient des siennes, lui laissant le champ libre pour admirer son visage, ses lèvres un peu plus roses qu’à l’habitude et ses pupilles qui se dilataient. Il aurait aimé mieux la voir encore, admirer sa beauté sous les rayons d’un soleil réconfortant, mais il n’y avait qu’eux et la nuit obscure dans l’intimité de sa tente. Jeremiah n’avait pas la patience d’attendre et il savait maintenant, il savait qu’il aurait l’occasion à nouveau de la voir de si près et d’admirer comment elle était belle, comment elle était la plus belle chose qu’il avait pu voir, à toutes les semaines, peut-être même tous les jours. Le bonheur qui lui réchauffait le cœur à cette pensée n’avait pas de mots. Jeremiah respirait après tant de mois à retenir son souffle. « Je comprends mieux en quoi je t'ai manqué... » Sa voix était un doux murmure entre eux, dit sous le ton de la taquinerie, laissant le brun rire un peu, avant de sentir sa main qui tombait contre son ventre. Elle avait les mains si douces, pourtant chaque fois qu’elle le touchait, il sentait qu’il perdait son souffle, mais de la bonne façon. Il avait envie de se noyer en elle, envie de perdre toute sa tête et de ne laisser que ces milliers de couleurs l’emplirent. Il l’observait qui détachait son soutif, puis qui se débarrassait de tout ce tissu qui semblait tellement superflu à cet instant. Sa beauté le renversait, elle était un ange qu’il ne méritait certainement pas. Il avait envie de le lui dire, de lui dire comment elle était l’une des choses les plus magnifiques qu’il avait pu voir dans sa vie et comment elle était trop pour lui, trop parfaite. Mais les mots semblaient s’étouffer dans sa gorge, restaient coincés derrière ses émotions qui lui serraient la gorge. Ils avaient tous les deux ce sourire, ce sourire qui parlait pour eux. Il en profitait pour enlever aussi le peu de vêtements qu’il lui restait, avant qu’elle ne vienne se coller contre lui, ses lèvres s’échouant à nouveau contre les siennes. Enfin, pensait-il, tandis que ses mains ne savaient plus où se poser, passant sur chaque courbe, appréciant la fresque qu’elle peinturait par son existence, avant de retrouver la sienne, de la laisser dessiner des constellations dans le creux de sa paume. Il la laissait prendre le contrôle, appréciait ses lèvres contre la peau fragile de son cou, de son épaule. Jeremiah n’arrivait plus vraiment à penser, ses mains caressaient son dos, son souffle réchauffait sa joue, tandis que ses hanches cherchaient à la toucher instinctivement, se pressant contre son grès. Son souffle le brûlait, la friction le rendait fou. « Je t'aime aussi Jeremiah. » Les mots, ces quelques petits mots. Ils lui coupèrent tout ce qu’il lui restait de souffle, le laissèrent aussi surpris qu’émus. Je t’aime. Ça faisait tellement du bien à entendre, entendre l’évidence, qu’elle confirme que oui, oui elle l’aimait aussi. Malgré toutes leurs imperfections, tous les non-sens et les problèmes qui se posaient devant eux, elle l’aimait. Elle brisait le dernier mur qu’il lui restait. Il soupirait, un soupir de bonheur, tandis que ses mains remontaient pour se poser sur ses joues. Ses yeux se perdirent un instant de plus dans les siens, aimant y retrouver sa conscience, y voir comment elle était là. Ses couleurs lui avaient manqué. Il pressa son front contre le sien un instant, avant de trouver à nouveau ses lèvres et d’y déposer toute sa tendresse. Lentement, le brun se pressait contre son corps, la poussant à se glisser sous lui pour qu’il se retrouve enfin à l’horizontal. Ses mains avaient glissé sur sa poitrine, puis sur ses côtes, sur ses hanches. Leur baiser devenait plus fougueux, plus urgent, il mordillait doucement sa lèvre avant de glisser sur sa joue, sur son cou. « J’aime ton corps aussi. » Il murmurait contre sa peau, avant de l’embrasser à nouveau, de descendre sur sa peau de porcelaine, d’embrasser ses épaules. « Tes épaules, tellement fortes, mais toujours aussi douces. » Sa main frôlait ses bras, jouait avec ses doigts, avant de remonter et de glisser jusqu’au bas de son ventre. Sa bouche trouvait sa poitrine. Jeremiah jouait du plaisir, il avait tellement envie d’elle, tellement envie aussi de lui faire plaisir, de faire qu’aucun autre mot que son prénom ne résonne dans sa tête et dans sa bouche. « Ta poitrine aussi, mais ça tu devais t’en douter. » Le brun levait les yeux vers elle, lui faisant un sourire taquin, des étincelles brillant dans ses yeux. Sa main dessina doucement un cercle sur son abdomen, puis glissa sur ses hanches, le creux de sa hanche, ses cuisses. « Ton ventre, tes hanches, tes jambes. T’es magnifique Rose, de l’extérieur, comme de l’intérieur. » Il remonta doucement à ses lèvres, son corps vibrait en entier, tandis que ses doigts s’aventuraient entre ses cuisses, cherchant à lui faire plaisir, à lui faire voir toutes les couleurs qu’il voyait déjà. Ses lèvres murmuraient contre les siennes, ses hanches la cherchaient malgré lui. Il ne se contrôlait plus, mais il n’y voyait plus de problème. Un soupir entre ses lèvres, tandis qu’il reprenait son souffle, qu’il respirait un instant, trouvant le jade dans ses yeux, un sourire naissait sur ses lèvres, ses doigts dessinaient doucement des cercles. « J’ai tellement envie de te rendre heureuse. » Ici, maintenant, pour toujours. Laisse-moi être ton bonheur dans les meilleurs moments et la main qui t’aide à te relever dans les pires. Je veux être l’ancre qui t’empêche de te perdre.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: -hot- we're growing apart but we pull it together, don't let me go (jeremiah) Mer 22 Juil - 2:50
i'll keep breathing 'til my heart stopsJeremiah&Rose;
Find me here and speak to me I want to feel I need to hear you. You calm the storm. You hold me in
❆ Cause you're all I want, you're all I need you're everything
your hands you still my heart you take my breath away. Would you take me in? Take me deeper now.
Les antithèses étaient parfois le contraste de deux âmes opposées mais diamétralement connectées, de deux mots dont la différence marquait l’incohérence. Illogique, mensonger, divergent, incompréhensible… Des suites de syllabes qui soufflaient l’indifférence et la violence d’un contraste délié. D’un contraste insubordonné qui pouvait se résumer à un ensemble de rien ou à un ensemble de tout. Une simple connexion qui pouvait se décliner sous de nombreuses significations, de multiples définitions. Exprimant essentiellement l’envers d’un décor si particulier. Une île, un semblant de réalité, un bout de terre paumé… Et deux étrangers qui s’étaient détestés dans la logique de cette opposition. Se confrontant, se jugeant sans s’attarder sur l’être avant le paraitre. Ils avaient joué, ils avaient tenté la haine dans leur mal êtres pour apaiser le brasier de leurs plaies. Et le temps avait su se moquer de leurs volontés à lutter contre l’autre. Les jours s’illuminant de leurs ébats houleux pour les rendre désireux. Le feu se tarissant de leurs injustes altercations pour embraser un lien qu’aucun n’avait prévu, n’avait préconçu. Si facile de détester une personne dont on ne connaissait rien à la place d’apprendre à l’apprécier. Rose était une antithèse. Jeremiah était aussi une antithèse. Et leur amour n’avait été qu’une suite illogique de mots opposés, de mensonges cachés. S’essoufflant à force de leurs pêchés, se dégradant sous leurs atrocités. Les anges s’étaient crachés dans cet avion isolé et les démons les avaient élevés dans les cendres de cette plage abandonnée. L’innocence se consumant, la démence s’injectant. Mensongère, cachottière vérité… Peut être que cette relation venimeuse n’avait qu’aggravée leurs états de rescapés, peut être que cet attachement n’était qu’abattement. Mais à présent, en quoi cela était important. Quelle était la chose la plus importante que cette sombre dépendance? Quelle était l’indifférence qui se jouait de désobligeances? Rose n’avait plus besoin de réflexions , elle n’avait plus besoin de s’attarder sur les regrets et sur les plaies de son corps infecté de douleurs inachevées. Car le baume à ses meurtrissures se tenaient suffisamment près pour lui faire oublier son propre passé. Leurs luttes étaient vaines, leurs combats suffisants face aux ressortissants de leurs sentiments. Ils avaient beau se battre pour se résister, rien ne les séparait même le manque et la souffrance. Le temps avait su les convaincre que s’échapper ne les rendrait pas plus vivant qu’ils ne l’étaient à présent. A côtés de leurs coeurs reliés. Et leurs futurs pour autant n’étaient pas marqué par la bonté ni par la beauté, leurs futurs semblaient qu’un compromis aussi hasardeux qu’ils ne l’étaient. Et pourtant, la belle ne voyait plus qu’une seule possibilité. Celui d’un « ils » que trop de fois ils avaient rejetés. Elle voyait des jours sans complexités, où le rire ne semblait que s’accommoder de cette légère banalité. Et elle voyait celui qui lui offrirait ces éclats de rire sans gêne particulière, elle le voyait déblatérer des conneries à longueurs de journées dans le but d’une parenthèse dorée. Elle s’imaginait ou peut être idéalisait l’idée d’un couple si particulier. Et cela retentissait comme une étrange réalité, cela résonnait creux dans ses tympans. Ce sentiment d’appartenance, ce sentiment de dépendance. Celui de ressentir un plaisir fou rien qu’à une pensée. Rose était-elle folle? Rose était-elle sotte? Peut être bien qu’oui, peut être bien que non. Mais c’était ce que l’amour faisait ressentir, c’était que l’amour faisait ressortir. La folie et l’ineptie.
Et cette folie ravageait le calme d’une tempête désorganisée. Tandis que Jeremiah s’évertuait à éveiller un brasier que seul leurs corps envieux pouvaient satisfaire. Alors que ces doigts dessinaient une parfaite peinture de ses courbes généreuses, descendant lentement sur ses membres ankylosés. Eveillant son palpitant fatiguait de s’échapper. Tuméfiant son désir de couleurs insensées. Rose ne savait comment réagir face à cette tendresse, à la douceur de ces gestes. Sa lèvre subissant l’accoup de ses dents insatiables, instables. Et ce sourire qui venait se réanimer sur sa bouche, ce sourire aux multiples significations qui n’avait ni besoin d’antithèse ni d’opposition, simplement d’in subordination. De baisers volés, d’un rapprochement à se damner. Elle l’aimait comme jamais on avait aimé. Elle l’aimait au point de se meurtrir. Au point que ses pensées cessaient de fonctionner quand il n’était plus à ses côtés. Son seul prénom suffisant à l’éveil de ces sens, au réveil de ce coeur froid, éclat. Et l’espoir qui se décomposait, l’envie qui s’accumulait. Lui qu’elle avait détesté puis aimé. Qu’elle avait rejeté et qu’elle avait accouru après. Ces gestes l’ayant dérouté, ces mouvements l’ayant exaspéré. Ils s’étaient perdus pour mieux se retrouver. Face à ces choses qu’ils se disaient à propos de la vérité et ces choses que la vérité disaient sur eux mêmes. Face à leurs caractères diamétralement opposés au premier regard mais qui dans un second échange prouvait leurs familiarités. Le temps les avait guidés, le temps avait su faire germer une hésitation infime. Une traction sur leurs ressentiments. Et derrière le semblant de fausseté, elle avait trouvé une adéquation face à ces faciles solutions. Trouvant un homme brisé, torturé par les flots de son passé. Une personne qui serait prêt à se sacrifier pour ceux qu’il aimait. Un adolescent qui avait grandi prématurément. Un innocent aux sentiments grandioses, déments. Et s’attacher fut plus aisée que toutes les insultes qu’elle lui avait craché. Parce que sombrer n’était plus une possibilité parce que l’aimer devenait trop compliqué. Jeremiah n’était peut être pas parfait, mais la perfection savait se moquer et même s’ils s’étaient abusés, Rose aimait les imperfections de ces perfections. En réalité chaque partie de cet inconnu aux prunelles ensorcelés d’une ambre tentante, elle les avait chéri face aux journées qui s’écoulaient. Graduellement, violemment… Découvrant un ensemble fascinant, attachant. Elle aimait cette façon qu’il avait de mettre sa main dans ces mèches entremêlées pour démêler le noeud de ces pensées, l’éclat dans ces yeux lorsqu’il la taquinait. Et même les choses peu ragoûtantes que parfois il faisait lorsqu’elle simulait de dormir. Ces petites choses futiles, lisibles, sans grand intérêt et qui pourtant vous attachez encore plus à une personne en particulier. Et le futur pouvait être ténébreux, Jeremiah serait la clarté au milieu de l’obscurité. Jeremiah serait celui qui l’éclairerait même dans ces instants d’un noir doré. Rose le voulait, Rose voulait de lui dans sa misérable vie, elle voulait qu’il creuse de ses doigts sa façade de dureté, elle ne voulait plus se cacher ou même se teinter derrière l’effervescence des rescapés, elle voulait être elle même, elle voulait être elle même avec lui. Pas cette maniaque du contrôle, pas cette timbrée qui rugissait des ordres aux insubordonnés, elle voulait être cette Rose d’autrefois. Cette Rose qui riait aux éclats malgré les aléas. La brisée, la torturée qui avait grandi au grès des banalités. Cette fille là qu’elle avait calfeutrée derrière ses traits tirés. Celle qui disait je t’aime sans jamais regretter. Qui prenait des risques insensés par amour. Celle qui se déshabillait face à lui sans gêne ou sans compromis. Cette fille là insouciante, parfois exténuante. Cette barrière qu’elle avait mise pour un plus de sureté se cassait sous les caresses de leurs baisers. Et la belle retrouvait la douceur de son passé. La belle se dénudait face à cette envie de gouter chaque parcelle de celui qu’elle aimait dans un échange d’intimité. Et Jeremiah la rejoignait dans son sourire enfantin, enlevant le dernier tissu futile pour se retrouver dans cette nudité réconfortante. Rose revenait à lui, sa poitrine se blottissant contre son torse, ses doigts cherchant connexion. Et rien n’avait d’importance, l’univers pouvait imploser que seul Jeremiah hanterait ses pensées. Que seul sa beauté l’éblouirait car le brun était d’une malicieuse volupté. Ces lèvres fines, son nez légèrement retroussé, ces yeux ambrés, ces grains de beauté qui s’étendaient sur son visage fatigué… Chaque détail avait une importance particulière, chaque détail semblait une nécessité. Il était une des choses les plus chères que Rose avait, une de ces choses dont elle ne voulait jamais se séparer.
Dans leurs nécessités, ils cessaient de redouter. Leur doigts se trouvant sous leurs effleurements, jouant , dessinant ce sentiment tangent. Peinturant une beauté immaculée. Et l’impatience se lisait dans chacun de leurs faits alors que Rose s’attardait à gouter la peau de son cou, ce dernier l’empressait de ses paumes si douces, de ces hanches trop affamées, qui cherchaient toujours plus de friction. Et seul le réconfort persistait. Seul le confort de ce coeur qui battait bien trop violemment. Son souffle chaud sur sa joue lui enlevait le moindre doute, la moindre fausseté, la moindre peur. Et elle disait enfin ces trois mots dans une plénitude complète, alors que sa gorge absorbait le peu d’air qu’elle pouvait sous l’anxiété. Elle qui voulait les retenir, elle n’avait jamais été patiente. Elle les lâchait avec cette amertume maladroite, elle se brisait, se confiait comme si le lendemain pouvait lui couter. Comme si demain serait un autre jour… Elle se lançait avec ce sourire incertain à le contempler, à admirer ses traits détendus sous la confession de cette abîme qu’ils avaient forgé à deux. Je t’aime aussi, Jeremiah. C’était tombé ainsi, avec une vague dans la voix bref d’un semblant d’effroi. Et Rose avait l’impression de s’être jetée d’une falaise en ne redoutant plus la chute et encore moins l’arrivée. Elle se sentait tout simplement libérée. Et ce soupir qui parvenait à ses oreilles suffisaient à la consolider dans ses idées, il lui enlevait toute envie de le quitter. Les dès étaient jetés depuis leur rencontre et cette vie qui s’étendait ne serait plus cette solitude véhémente. Elle ne serait plus cette démence. Elle ne serait qu’incohérence. Mais une bonne incohérence, celle qu’on ne cherche pas à dénouer. Jeremiah venait attraper ses joues de ces paumes, ces ambres jouant de son émeraudes. Et ce simple contact venait réchauffer le corps de la belle torturée. La logique, l’évidence se prouvant encore une fois. Leurs fronts venaient se connecter comme un échange muet, puis leurs lèvres se retrouvaient pour éviter les mots inutiles. Un acte de douceur pure, d’une tendresse incroyable. Et Rose tresaillait, Rose se laissait complètement submergée. Elle se laissait guider sous leurs envies de volupté, se retrouvant capturée sous l’emprise de cet homme qui pouvait si facilement l’aveugler. Leurs corps se jugeant, leurs corps se repoussant sur le sol. Et Jeremiah dominait mais Rose n’en avait plus rien à cirer. Rose se délectait de son toucher, ces mains se baladant sur sa poitrine, puis sur ces côtes pour s’accrocher à ces hanches. Et la jeune femme se cambrait sous cette envie précipitée, elle retrouvait ces lèvres qui s’agrégeaient si bien aux siennes pour des baisers plus passionnés, plus fougueux. Le manque s’oubliant férocement, la drogue s’imprégnant de son sang… Il venait mordiller sa lèvre doucereusement, n’aggravant qu’un peu plus le cas de cette jolie rousse. Puis il descendait lentement sur sa joue, son cou. « J’aime ton corps aussi. » Un murmure imperceptible mais qui rendait le corps de la belle encore plus exténuée, plus fatigué de résister. Et ce baiser qui l’avait tant de fois hanté. Rose se noyait dans cette délectation, dans cette torture facile, acide. Et Jeremiah la secouait, continuait de la gouter, descendant sur sa peau pour capturer ses épaules. « Tes épaules, tellement fortes, mais toujours aussi douces. » Et ces mains glissaient tels des caresses terminant la conclusion de ces mots, s’abreuvant de ce brasier que seul à deux ils pouvaient enflammer. Ces paumes quant à elles continuaient de l’essouffler de dessiner chaque parcelle du corps velouté de la jeune femme. Effleurant ses bras, ses doigts avant de retrouver son buste puis son bas ventre. Et ces lèvres si tentantes continuaient de la faire trembler légèrement, trouvant sa poitrine, jouant de cette envie prédominante. Il la tuait, il la meurtrissait de ses pêchés. La damnant de cette volupté. Et Rose le désirait plus que n’importe quoi, plus que n’importe qui. Et son nom s’ancrait dans chacun de ses pores, dans chacun de ses soupirs d’impatience. « Ta poitrine aussi, mais ça tu devais t’en douter. » La rousse ne put s’empêcher de ricaner doucement à ces quelques mots, ces yeux la déstabilisant de cette malice habituelle, de ces étincelles éternelles éclat de son ambre. Elle souriait bêtement, soupirant allègrement tandis que ces doigts continuaient de s’aventurer sur sa peau, dessinant des ronds sur son abdomen pour se réfugier sur ses hanches, dans leurs creux, sur ses cuisses. Et Rose ne tenait plus Rose s’effondrait. Elle se mordait la lèvre d’un plaisir subjuguant, elle se consommait de cette luxure abreuvante. Elle oubliait les atrocités de ces banalités. Elle oubliait que le monde tournait. « Ton ventre, tes hanches, tes jambes. T’es magnifique Rose, de l’extérieur, comme de l’intérieur. » Et elle rougissait pour ce qu’il disait. Pour les mots qu’il lui déversait. Pour ces compliments si peu cachés, pour ces promesses qu’il semblait germer dans ses pensées. Car cela la touchait, cela la faisait sourire, cela la faisait espérer. Elle le croyait, elle s’aveuglait de ces sentiments de dégénérée, car c’était ça qu’elle aimait. Cette manière qu’il avait de lui redonner une confiance outrepassée, de la déstabiliser dans un sens particulier. Elle l’aimait, en quoi cela était-il si compliqué? Et il remontait à elle exhaussant son envie de l’embrasser, son corps se tendant sur elle, ses doigts s’aventurant sur son intimité. Et la belle s’éprenait, elle soupirait contre ces lèvres de damné. Ses mains venant s’accrocher à sa nuque, ses doigts se déliant sur sa peau veloutée. Leurs lèvres s’effleurant, se captivant dans un échange insensé. Ces lèvres que la rousse ne pourrait jamais oublier. il prenait tout le mal qui la sustentait pour faire naitre le bien de son humanité. Il la changeait et la consumait. Jeremiah la brisait, ces hanches la cherchant encore, son contrôle s’absentant. Et ils soupiraient l’un l’autre, crevant de leurs désirs unanimes, jaugeant le noir de leurs envies dans la couleur de leurs yeux. Ces couleurs ambrés qui lui avait tant manqué. Et ils partageaient ce sourire submersible, leurs coeurs reliés à cette parenthèse dorée. Tandis que ces doigts continuaient de dessiner une fresque parfaites de ronds endiablés. « J’ai tellement envie de te rendre heureuse. » Et cette sincérité crevante, suffocante. Cette envie que tous deux partageaient. Ces quelques mots qui rendaient son sourire encore plus lisible, resplendissant d'une beauté désireuse. Son coeur s'emballait et elle entrouvait légèrement la bouche pour le rassurer. « Tu le fais déjà. » Elle lui souriait doucement, ses doigts s'orientant dans ses cheveux lentement et elle venait l'embrasser dans un de ces baisers avec un sens si particulier, d'une tendresse infinie. A son tour, elle le consolidait, reflétait tout l'ampleur de sa dévotion.
Puis à la force de ses bras, elle retournait la situation, inversant leurs positions. Ses doigts remontant sur son visage, dessinant sa joue doucereusement. Leurs regards ne trompaient personne, leurs regards parlaient pour eux. Ils s'aimaient comme de grands enfants. Et leur amour finirait par les achever. Mais qu'importait puisque les journées qui s'ensuivraient ne seraient que beauté. Rose le détaillait quelques secondes avant d'escompter une subtile vengeance. Ses paumes peignant le rose de sa peau, glissant sur ces plaies, et elle se cambrait. Son corps se mouvant, déstabilisant leurs proximités. Ses lèvres quant à elles s'aventuraient sur son torse, sur ces épaules. Les effleurant, les laissant frémissant. Et elle suivait le fil de son corps, ses baisers s'orientant plus bas. Son buste, son ventre, ses côtes qu'elle mordillait légèrement, le bas de son ventre. Rose n'était plus gênée, elle n'était plus si futile lorsqu'elle était à ses côtés. Elle jouait avec le plaisir, elle s'abreuvait de toute cette volupté pour ne laisser que son corps s'exprimait. Et ces mains venaient souffler un feu plus violent, descendant de ces bras musclés à son torse maigrelet pour finalement dessiner ces hanches. Les attrapant, les caressant. Puis enfin elle s'attaquait à un point plus sensible, ses doigts s'amusant avec l'objet de sa masculinité. Elle lui lançait un sourire innocent, remontant lentement à son visage , ses prunelles pétillantes d'étincelles noires. Et ses lèvres venaient sceller les siennes de leurs secrets, elles les dégustaient avec une passion furieuse. Ne cessant de respirer ce souffle instable qui s'échappait à leurs commissures. Les mordillant, les effleurant alors que ses mains s'activaient plus précipitamment. Et elle dérivait ces caresses de pêchés sur le côté, lentement. Des mots découlant entre chacun. " Tu sais..." elle reprenait, glissant sur sa joue. "Je suis toute..." et elle se stoppait à la base de son oreille, ses murmures sensuels. " et rien... " Ses lèvres descendaient dans la base de son cou, remontait doucement à sa mâchoire où elle lâchait "...qu'à toi." et elle la mordillait doucement, ses prunelles emplis d'une malice véhémente. Et quand elle le regardait, elle le trouvait tellement extraordinaire qu'il en devenait pratiquement impossible à décrire. Il était tout ce qu'elle désirait et tous ce qu'elle escomptait. Son futur, son passé... Comment avait-elle pu autant résister face à l'évidence? Il était la lune qui venait écraser les rayons du soleil trop brûlant. Il était un tout si désobligeant, si tentant. Il l'avait eu à l'usure pour l'offrir en pâture. Une ancre à la réalité. Une emprise face à la férocité. Et elle ne pouvait s'en défaire, elle souffrait de son manque comme on souffrait d'un déni violent. Elle était vouée à l'aimer pour un nombre d'années indéterminé. Et elle serait celle qui l'épaulerait, elle serait l'endroit où il reposerait sa tête quand le calme subirait la tempête. Je serais là, je serais toujours là pour t'aider, alors ne me laisse jamais partir.