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various storms & saints ft. Endy Vide
Message(#) Sujet: various storms & saints ft. Endy various storms & saints ft. Endy EmptyMar 14 Juil - 0:33

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The monument of a memory, you tear it down in your head. Don't make the mountain your enemy, get out, get up there instead. You saw the stars out in front of you, too tempting not to touch. But even though it shocked you, something's electric in your blood.
Les yeux s'agitent, s'excitent. Aucun point ne paraît fixe, tout tourbillonne et la belle est médusée. Son corps est lambeaux, les plaies sont indénombrables. Ils l'ont fichée, analysée, interrogée, avaient ri de son triste sort. Pauvre femme anéantie, pauvre militaire sans aucune force physique ! Elle tentait de rester discrète et silencieuse, terrée dans sa cage comme une bête à l’affût d'un morceau de viande. Elle avait la douleur pour seule interaction sociale, celle qui lui était infligée par son bourreau. Daisy, douce épave reconstruite, subissait un nouveau naufrage. Un regard jeté sur son bras mutilé par la torture et elle pensa qu'elle ne sortirait certainement pas sauve de celui-ci. Les épreuves défilaient devant son innocence incrédule, travaux herculéens comme la mort lui avouant qu'il était temps pour elle d'arrêter de se battre. Derrière ces barreaux ; des hommes. Derrière ces hommes ; des étendues d'eau, une jungle hostile. Elle ne reverrait jamais les autres et mourrait enfermée, à l'image de la façon dont elle avait toujours vécu.

Les jours passaient inlassablement. Daisy était là, boueuse et ensanglantée. Des croûtes suppurantes couvraient son corps et tâchaient ses vêtements déchirés. La nuit elle ne dormait pas. Elle s'était habituée à ce manque de sommeil, à être hantée par des images, d'ignobles souvenirs. C'était la mort, toujours la mort qui frappait au marteau contre son encéphale, trouant sa boîte crânienne, réclamant l'implosion de la belle martyr. Jamais elle ne serait tranquille ; les yeux de la faucheuse délicatement posés sur son échine tremblante. Un homme s'approcha de la cage, portant un fusil à la main. Il passa la langue sur ses lèvres, exposant ses vices et son appétit. Elle était une proie fragile, dernière de la chaîne alimentaire. Elle était le bétail, de ces animaux qui étaient élevés pour être abattus et combler le désirs des hommes.

Une émotion se propageait, silencieuse, petite lueur dans son estomac. Elle brillait, brillait dans son corps inerte. C'était la rage ; ce sentiment meurtrier qui venait la marteler d'une douleur vive dès qu'elle était contrariée. Daisy était de ces femmes horriblement clichées qui désiraient la paix dans le monde, prônaient l'amour et l'entente entre tous. Mais cet homme, cette île, ces cages. Elle voulait tuer, voulait arracher le dernier souffle de ses détracteurs et qu'ils l'expirent dans la souffrance. Elle voulait exploser, exploser si fort que tous les maux emmagasinés dans son être soient propulsés sur des hommes comme lui. Sur cette île, elle avait appris à souhaiter la mort d'autrui ; rompant définitivement avec cette innocence qui lui était souvent associée.

Le dos de l'homme contre la cage. Impulsion sauvage. Les yeux s'agitent, s'excitent. Elle retire délicatement sa ceinture, discrète. Il est si aisé de se camoufler. Sur la pointe des pieds, elle avance, avance jusqu'à lui. Daisy coupe son souffle, coupe son cœur. Impulsion sauvage. Elle passe doucement son bras à l'extérieur d'un barreau et propulse l'autre extrémité de la ceinture dans un autre. Puis elle tire, tire, tire avec tout son poids pour l'étouffer. Elle sent sa nuque qui craque, elle observe ses veines qui ressortent sur son front rouge. Impulsion sauvage. Mais non ! Il ne doit pas mourir ! Elle s'arrête ; l'homme tombe. Elle lui extirpe les clés de la poche en un mouvement rapide ; la cellule est ouverte. Daisy le regarde, cet homme à terre. Elle a envie de rire, rire à pleurer. Elle le regarde et ne se gêne pas pour lui marcher dessus dans sa fuite.

« Fuck off, wanker. »

Puis elle court. Elle court en oubliant le mal qui se développe dans tous ses membres, elle court et déchire un peu plus ses plaies ouvertes. La mort ne l'aura pas, elle ne l'aura jamais. Ils mourraient tous avant elle, c'était ce qu'elle avait dit. Elle était déjà morte plusieurs fois de façon cérébrale et était toujours revenue, aussi forte que le roc. Crucifiée ! Violentée ! Des techniques barbares qui ne corrompraient jamais la pureté de son âme. Elle court et saisit la liberté, se moquant des rivières qu'elle aurait à traverser pour retourner vers les autres naufragés, riant des forêts et de la pluie. Elle n'avait pas peur, ils ne l'auraient jamais.

Puis soudain une femme.
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