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Noreen Blodwyn-Barnes
» Noreen Blodwyn-Barnes "
ADMIN Shaky. × We dream out loud. ❧ ❞
 ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  1469055292-lambcast
× Ma Célébrité : rachel laplubel. × Nombre de messages : 1897 × Age du perso : trente ans. no comments. × Job : pompier/planquée dans la forêt. × Côté love : i never knew i could love someone the way that i love you.


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Message(#) Sujet: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyVen 30 Jan - 21:17



❝ forgive me for the things i've done, i was never meant to hurt no one. i saw scars upon a broken-hearted lover, no, don't leave me lonely now. ❞

Allongée de tout son long sur le sable fin, Noreen contemplait le ciel. C'était une belle journée comme elle en avait rarement vu, le genre où le soleil brille très haut dans un ciel dénué de nuages. Elle qui aimait pourtant tant la nature n'avait pas pris le temps d'admirer sa beauté depuis si longtemps qu'elle en avait presque oublié la sensation de béatitude que pouvait offrir un tel spectacle. La respiration lente, l'esprit serein et le cœur apaisé, elle naviguait sur une eau particulièrement calme sous un ciel propice à bien de beaux songes.
C'était comme si le soleil brillait un peu plus fort ici, comme si les oiseaux volaient un peu plus majestueusement, comme si les remous de la mer étaient plus bruyant d'ici. Tout était plus beau maintenant qu'elle voyait la vue de ce côté de l'île. Sa vie aussi avait, d'une certaine manière, pris un nouveau tournant. C'était de ces moments où enfin tu respires, reprends ton souffle, et rêves à un avenir en couleur. Voilà ce à quoi songeait Noreen, haut perchée sur son nuage de sérénité.    
Si seulement la vie était si simple.
La sienne ne l'avait jamais été, d'aussi loin qu'elle se souvienne. Il y avait toujours eu ce petit quelque chose qui l'avait toujours ramenée sur terre. Était-elle réellement comme ça, ou était-ce simplement la vie qui était faite de la sorte ? Elle aimait à croire que son carma se jouait d'elle, pour mieux se cacher qu'il en était ainsi pour tout le monde. Rien ne change jamais vraiment. Même, et surtout dans de tels moments, il fallait constamment se souvenir que la vie est cruelle, et que si le soleil brille un peu trop longtemps, c'est simplement parce que les nuages ne sont pas loin.

Finalement, c'est un peu comme si elle était enfin parvenue à tourner le dos à ces deux années sur l'île. Elle avait tourné une drôle de page et maintenant, elle se sentait calme, apaisée, et fin prête à affronter de nouvelles aventures, qu’elle imaginait belles, drôles, pleines de rebondissements, mais jamais vraiment dangereuses. Elle voulait prendre la vie du bon côté, celui qui donne le sourire et réchauffe le cœur – car elle avait l’impression de l’avoir, pendant un peu trop longtemps, prise du mauvais côté. Il paraît qu’être heureux est une question de choix ; et Noreen était sur le point de s’en convaincre, tandis que sa peau commençait à revêtir à nouveau une couleur hâlée, presque brillante. C’était sans compter sur cette voix qui, d’un grand coup, fit sursauter la jeune femme. On l’appelait, de là-haut ; du côté des originaires, en somme.
Elle n’avait pas vraiment eu à choisir ce camp ; à vrai dire, il s’était plutôt imposé à elle de la plus simple des manières. Si elle avait pu croire à un drôle de hasard au début, elle avait rapidement dû se rendre à l’évidence : pour une fois, les planètes s’étaient alignées en sa faveur, et elles étaient parvenues à redonner un sens nouveau à son existence, en lui permettant de s’échouer sur cette autre île. La suite s’était faite d’elle-même ; on lui avait posé des questions, elle y avait répondu ; on lui avait confié quelques missions, elle les avait exécutées ; puis, un peu comme dans un drôle de concours de circonstances, on avait commencé à lui faire confiance, alors même que son cœur s’attachait à cet endroit, à ces lieux, à ces gens qui, bien que totalement différents, lui faisaient étrangement beaucoup de bien. Un peu trop, peut-être ? Eblouie par tant de gentillesse, elle n’avait su voir tout ce qui aurait dû l’alarmer – trop veut parfois simplement dire pas assez.
Mais elle était comme ça, Noreen ; toujours la première à tendre la main, mais certainement pas la dernière à accepter d’en attraper une au passage si jamais la situation venait à s’inverser. Et c’est d’ailleurs exactement ce qu’elle fit, lorsqu’elle se releva d’un seul mouvement et courut simplement en direction de son interlocuteur. Il était, sans nul doute, beaucoup plus grand qu’elle, mais aussi largement plus costaud. Elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de discuter avec lui, car il semblait chaque fois plus distant ; mais il lui avait semblé pouvoir sentir son regard posé sur elle, parfois plus que de raison. Quand les autres la regardaient simplement, lui l’épiait, dans son coin, prêt à, peut-être, la ramener sur l’autre morceau d’île au moindre faux pas. Le regard planté dans le sien, elle réalisa, à cet instant seulement, qu’elle ne connaissait même pas son prénom. Elle se contenta de garder un silence profondément respectueux, buvant ses drôles de paroles ; et elle haussa à peine un sourcil lorsqu’elle réalisa le genre de mission que les originaires comptaient lui confier aujourd’hui.
Les originaires avaient eu vent d'une rumeur, qui racontait que les hostiles avaient des armes. Si c'était le cas, bien sûr, leur victoire était mise en péril, et peut-être l'avenir de leur communauté l'était aussi. Ils voulaient savoir où leur stock se trouvait, voilà ce que lui raconta l'originaire lorsqu'il vint la tirer de ses rêveries. Voilà les seules informations qu'il lui donna, avant de lui ordonner de le suivre.


Elle ne le reconnu pas au premier regard. A vrai dire, elle n'osa que trop peu observer cette scène dont elle connaissait un peu trop bien le principe. Elle sentit ses mains trembler au fur et à mesure qu'elle s'approchait de cette ligne imaginaire et fatidique. Soudainement, son corps était devenu particulièrement lourd, elle sentait ses pieds traîner contre le sol et sa cadence se ralentir.  « Je crois pas que ce soit une bonne idée... » C'était un doux euphémisme comparé à ce qu'elle s'apprêtait à faire. Elle l’avait peut-être murmuré trop sourdement pour que quiconque puisse l’entendre ; dans tous les cas, ses mots n’eurent aucun effet. Pas ceux de l’originaire, qui la firent frissonner, probablement plus que de raison. « Tu es sûr de ne pas changer d’avis ? C’est ta dernière chance, après on te laisse plus le choix. » L’homme osait, lui, regarder l’autre droit dans les yeux, tandis que l’irlandaise se contentait de frémir dans son coin, minuscule jouet coincé entre deux effrayantes perspectives.
Elle n'avait pas vraiment songé à la manière dont elle était censée récupérer cette information. Elle espérait secrètement qu'il ne m'y obligerait pas ; mais Noreen avait toujours été une grande naïve, et aussi probablement l'une des personnes les plus droites de cette île. Mais, dans un endroit comme l’hydre, il lui sembla, tout à coup, que tout ça n’était pas vraiment compatible. Puisque la victime n’avait produit aucun son, l’intermédiaire se tourna finalement vers le bourreau. « Il connait la douleur alors ne te prive surtout pas. » Mais de quoi pouvait-elle donc se priver, mise à part, peut-être, de son envie effroyable envie de s'en aller au pas de course.  

Elle qui avait tant de fois su se persuader qu’elle saurait le reconnaitre entre mille si on le lui demandait, sentit son cœur manquer un battement lorsqu’elle comprit enfin ce qui était sur le point de se passer. Baissant les yeux pour ne fixer que ses pieds, elle écouta religieusement l’originaire quitter le lieu. Elle pouvait sentir cette ironie presque palpable, ce drôle de jeu qui venait lui crier à la figure que tout n’était jamais si simple. Elle avait le choix, maintenant ; soit elle faisait du mal à cette personne qu’elle avait tant de fois tenté de défendre envers et contre tous, et parfois même contre lui-même ; soit elle sauvait cette pauvre victime de cette situation désespérée au risque de se retrouver jetée aux portes de son paradis originaire. Dans tous les cas, finalement, elle était sur le point de dire adieu à cette place en or qu’elle avait réussi à se greffer. La belle histoire voyait son point final se dessiner au rythme des battements de son palpitant effrayé.
Elle n’en avait simplement pas envie, alors elle tenta de bloquer ses pensées, l’espace d’un instant. Tout avait été si beau, pendant si longtemps – mais les nuages refaisaient surface au-dessus de son crane, l’empêchant presque, à présent, de respirer. Mais elle n’avait plus le choix que celui de se décider – et son avenir se dessinait maintenant sous ses yeux, tandis qu’elle sentit ses doigts se saisir avec force d’une drôle de paire de ciseaux.


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Seth A. Lightfellow
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❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
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× Ma Célébrité : aaron tveit. × Nombre de messages : 433 × Age du perso : vingt-huit ans. × Job : capitaine dans l'armée américaine. × Côté love : l'évidence ne se dit pas.  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  944950tumblroabqklEafb1qgpaguo4250


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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyLun 2 Fév - 11:47

i feel the chemicals burn in my bloodstream.
noreen&&seth
L’entrée en guerre des habitants de l’île ne pouvait que rappeler des mauvais souvenirs pour Seth, mais ça ne l’avait certainement pas empêcher de prendre le parti d’une des factions. Pas parce qu’il était si empressé de reprendre le combat, mais bien parce qu’il avait des gens à protéger, que ce soit Wendy, Noreen ou même Edge. Il n’avait pas possiblement sacrifié son avenir pour que sa soeur sorte de l’île pour que finalement il lui arrive quelque chose alors qu’il était là pour l’en empêcher. Voilà donc comment il s’était retrouvé impliqué dans une « guerre » qui ne le concernait pas du tout ou du moins pas beaucoup. Il aurait probablement pu se cacher à quelque part et ne jamais se faire retrouver. Ça aurait une option, bien que son honneur ne l’aurait sans doute pas accepter. Malgré tout ce qu’on pouvait croire, Seth était maintenant un soldat en bonne et due forme, si bien qu’il se sentait pratiquement obligé de se battre quand le moment était venu.
Peut-être qu’au final, ce qui surprenait le plus c’était son choix de joindre les hostiles. Il ne les avait jamais vraiment apprécié en soit, ce n’était que des brutes, épaisses d’ailleurs autant le dire, mais des brutes c’était toujours mieux que des personnes inexpérimentés. Les survivants avaient peut-être réussi à survivre justement, mais il ne fallait pas se leurrer, ce n’était pas des soldats. Il ne doutait pas de leur volonté, il doutait de leurs capacités tout simplement. Il valait mieux se tourner vers ceux qui avaient… certaines aptitudes. Enfin quelque chose comme ça en soit, quelque chose qui pouvait assurer un avantage. Dans la logique de son raisonnement, on aurait pu penser que les originaires auraient été un meilleur choix, après tout ils avaient tous les avantages possible, mais non. Seth ne leur faisait pas confiance, tout simplement. Il aurait pu troquer ses services de façon à protéger sa jumelle, et peut-être les deux autres personnes qu’il voulait protéger, mais il doutait que les originaires auraient tenu leur promesse. Ainsi, il prenait sa chance avec les brutes, parce que si jamais ils décidaient de faire du mal à quelqu’un à qui il tenait, il pourrait toujours les défendre.

Sauf que finalement, son choix n’avait peut-être pas été le bon. Il avait fini par être capturé par les originaires en compagnie de d’autres survivants. Une seule était dans la même faction que lui, mais au final ça n’avait pas été très important. Il était resté captif et en plus d’être une honte pour un soldat, il ne voyait aucune façon de s’échapper. Peut-être parce qu’ils l’avaient identifié comme un potentiel danger et qu’ils le surveillaient plus étroitement ou peut-être parce qu’il n’était pas aussi bon qu’il le croyait. Ça importait peu au final, toujours en était-il que même après un certain temps, il était toujours aux mains des originaires. Ces derniers voulaient avoir une certaine information, information que Seth se gardait bien de leur donner. Il n’était pas idiot au point d’accepter de révéler des informations. Il était un soldat, il avait été entrainé pour ce genre de situation et ce qu’on lui avait appris, c’était qu’il était plus utile pour tous qu’il meure plutôt que de révéler quelque chose d’important à l’ennemi. Bien que mourir aussi stupidement sur l’île ne lui plaisait pas particulièrement, il allait appliquer cette manière de penser. Enfin, il allait le faire en dernier recours, mais il n’allait certainement pas abandonner aussi facilement. Pour une fois, le jeune homme avait décider qu’il méritait mieux et mieux ce serait de s’enfuir, mais bon il pouvait toujours espérer que ça arrive.

Cela dit, il y avait bien une chose qu’il n’avait pas prévu, des retrouvailles en quelques sortes. Le regard braqué sur le sol, il ne le releva pas d’un centimètre en entendant des pas s’approcher. Il n’avait pas particulièrement envie de devoir supporter une autre conversation avec des gens qui ne comprenaient rien à rien. Après tout, c’était l’évidence même de savoir qu’il ne flancherait pas comme ça, mais bon ils pouvaient sans doute se montrer plus bornés que lui au fond. Il fut néanmoins forcé de relever le regard en entendant la voix de celui qu’il avait identifié comme son bourreau. « Tu es sûr de ne pas changer d’avis ? C’est ta dernière chance, après on te laisse plus le choix. » Fixant l’originaire du regard, le braquant dans celui de son interlocuteur, Seth ne souffla pas un mot. Il défiait ouvertement son bourreau sans attendre grande compassion de sa part. Il fut néanmoins surpris en voyant une autre tête, une tête qu’il connaissait. Noreen. Pourquoi elle ? Pourquoi devait-elle être dans l’hydre ? Aux services des originaires en plus. Parce que c’était bien ce qui se passait, c’était l’évidence. Tâchant de garder la panique qui montait en lui à carreau, Seth regarda l’originaire partir. Il ne devait rien lui montrer, il ne devait pas montrer ce qu’il ressentait envers la demoiselle. Après tout s’il fallait que l’originaire l’apprenne, ce serait elle qui finirait à sa place. Silencieux, comme depuis son arrive sur l’hydre, il fixa la blonde alors qu’elle s’emparait d’une paire de ciseaux. Il n’était pas certain de son intention et il devait avouer que ce n’était pas un revirement de situation qui lui plaisait beaucoup. S’assurant qu’il n’y avait pas d’originaire à trop grande proximité, ce qui en soit était une erreur fondamentale de leur part, Seth se décida enfin à prendre la parole : « Tu sais que je ne dirai rien même si tu utilise ces ciseaux. » Ah oui, autant la provoquer, c’était définitivement la meilleure idée qui soit. Peut-être qu’il essayait de la convaincre au final, qui sait, il disait la vérité de toute façon.
Puis, à vrai dire, il ne savait pas comment agir avec elle. Il ressentait encore la même douleur qu’elle avait causé lors de leur dernière discussion. Il ne savait pas s’il lui en voulait ou s’il voulait l’aider. Devait-il trahir ses « compagnons » pour assurer la sécurité de la jeune femme ici ou devait-il garder le silence peu importe ce qui se passait ? « Mais je vois que tu as choisi ton camp, je ne savais pas que torturer était dans tes cordes. » Peut-être que c’était la situation qui le faisait partie ainsi, peut-être que c’était parce qu’il lui en voulait encore. Il ne saurait pas dire lui-même. De toutes les personnes que les originaires auraient pu envoyer, Noreen était probablement leur arme la plus efficace, Seth sentait déjà ses repères fondre comme de la neige au soleil. Après tout, il ne voulait pas lui faire du mal, peu importe si ça contredisait son comportement du moment. D’un autre côté, elle était probablement moins capable de se battre que les originaires, peut-être était-ce sa chance ? L’idée resta un moment dans son esprit avant qu’il ne la chasse loin de là. Non, il ne pouvait pas lui faire de mal. À la place, il fit de lui un digne héros de film en soufflant : « Noreen je… » Laissant à la folle imagination de tous les spectateurs la joie de deviner ce qu’il voulait lui dire. Il était désolé ? Il l’aimait ? Il voulait qu’elle en finisse le plus rapidement possible ? Il allait tout lui dire ? Non vraiment, c’était difficile de savoir et il ne rendrait pas la tâche facile en retournant dans son mutisme habituel.  


Dernière édition par Seth A. Lightfellow le Sam 7 Fév - 18:29, édité 1 fois
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Noreen Blodwyn-Barnes
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyVen 6 Fév - 19:02



❝ forgive me for the things i've done, i was never meant to hurt no one. i saw scars upon a broken-hearted lover, no, don't leave me lonely now. ❞

Jamais elle n’aurait pu imaginer se retrouver un jour dans une telle situation. Car c’était en fait tout simplement inimaginable. Noreen, la gentille Noreen, connue et reconnue pour avoir obtenue un nombre incalculable de fois la palme de la serpillière émotionnelle, indéniablement beaucoup trop gentille pour être réelle, et pourtant bel et bien existante, se retrouvait au centre d’un macabre jeu qui, sans nul doute, mènerait à un dénouement funeste. Elle tenait un drôle d’objet dans ses mains et elle ne comprenait même pas son utilité. Non, elle n’était définitivement pas faite pour ce genre de choses ; le seul souci, c’est qu’on ne lui demandait pas franchement son avis. Elle fixait inlassablement tantôt le vide, tantôt l’étrange paire ; car c’était plus facile que d’affronter le regard de son ami devenu, pour un temps, sa victime.
Pourtant, du fond de ses yeux, elle pouvait comprendre qu’il disait la vérité. Elle ne le connaissait certes pas au point de lire en lui comme dans un livre ouvert, mais elle savait qui il était. Seth était un soldat ; il avait beaucoup souffert de cette période et elle avait pu souvent imaginer, durant l’une de ses nombreuses phases d’absence, qu’il n’était pas avec elle mais de nouveau sur le champ de bataille, laissant les fantômes de ce qu’il avait bien pu endurer prendre possession de tout son esprit. Il était loyal, contre elle ou un autre, il ne dirait rien. Pour ça, elle l’admirait. Et pour une montagne d’autres choses, aussi. Mais c’était également la chose qui risquait de leur nuire, à l’un comme à l’autre. De les perdre, même, peut-être. Au moins, en se décidant enfin à ouvrir le dialogue, il avait mis les choses au clair – mais en rien cela n’aiderait la demoiselle à prendre une décision. Elle ne savait que trop bien qu’il résisterait, à elle ou à n’importe qui d’autre. Il ne devait pas résister – il le ferait coûte que coûte.

Il ne s’agissait pas d’un choix cornélien – à vrai dire, c’était bien pire que ça. Chaque décision qu’elle prendrait la mènerait sur des routes diamétralement opposées ; chaque mot qu’elle dirait risquait de bousculer sa destinée. Elle ne le savait que trop bien et, finalement, ce n’était pas vraiment ça qui lui faisait peur – devoir choisir, elle l’avait toujours fait. Le problème, le vrai, c’est qu’elle n’avait plus qu’à choisir entre sa vie et celle de Seth. En théorie, c’était évident qu’elle aurait choisit celle de l’autre, parce qu’au final que vaut une vie quand on en gâche une spontanément ? Elle avait simplement peur de devoir affronter ce nouveau reflet – celui d’un être qui, l’espace d’un instant, a songé à sauver sa peau à la place. Même si, quelque part, elle sentait l’envie grandir en elle, elle ne savait que trop bien qu’elle ne pourrait jamais se le pardonner, même si Seth s’en remettait, un jour ou l’autre. Fixant la paire de ciseaux, elle laissa son esprit s’éloigner, imaginant comment pouvait bien s’utiliser cette chose et, surtout, qui avait eu l’idée folle d’inventer une telle paire. Elle n’en avait jamais vu de pareille et, à vrai dire, elle laissa échapper un léger soupir lorsqu’elle réalisa ce à quoi elle était en train de songer, à cet instant précis. C’était probablement le pire moment pour imaginer les différentes sortes de torture qui avaient bien pu exister ; mais n’était-ce pas surtout un excellent moyen que de divaguer vers d’autres eaux pour ne pas avoir à affronter le réel ? L’unique chose qu’elle savait, à présent, c’est qu’elle aurait bien fui, à cet instant. Elle ne le pouvait pas.

Elle aurait tant voulu lui expliquer. Qu’elle n’avait pas choisi son camp, que c’était plutôt l’hydre qui l’avait choisie. Qu’elle avait été folle de croire qu’elle pouvait quitter cette île et espérer les sauver, qu’elle aurait dû lui dire au revoir au lieu de lui hurler dessus pour les mauvaises raisons, qu’elle s’en voulait de ne le revoir que maintenant, et particulièrement dans ces conditions mais… Mais elle n’en avait simplement pas eu l’occasion. Coincée à la place du bourreau, pouvait-elle réellement lui jeter tout ce qu’elle avait sur le cœur ? C’était stupide d’espérer cela, si bien qu’elle se contenta d’un murmure, les yeux perdus dans un vide qui devenait tout à coup beaucoup trop grand pour elle. Elle en suffoquait presque ; elle ne le montrerait simplement pas. « Moi non plus. » Ils ne le savaient pas, simplement car c’était totalement faux. La petite Noreen, si insouciante, incapable de supporter la présence du moindre insecte si minuscule soit-il, s’était reconvertie, après quelques jours passés sur l’hydre, en tortionnaire aguerri ? C’était si ridicule que, en d’autres circonstances, elle en aurait probablement rit. Parce que, clairement, les originaires avaient choisi le pire bourreau de la terre entière. Même un enfant aurait été mieux placé qu’elle pour inspirer la terreur, et torturer par simple envie. Elle n’avait aucune envie de faire du mal à quiconque. Mais c’était encore pire que ça, finalement : il suffisait de savoir que la simple idée de faire du mal à Seth revenait à songer qu’elle se punissait elle-même pour comprendre qu’elle ne remplirait jamais cette délicate mission. Il fallait simplement qu’elle trouve un moyen de sauver sa peau, et celle de Seth avec elle. Elle ne savait plus vraiment si elle devait encore choisir, ou bien si tout ça s’était simplement imposé à elle – elle songea qu’elle le découvrirait en choisissant un autre outil, et, après avoir lâché la paire de ciseaux, s’empara d’un couteau. C’était plus simple, tellement plus simple. Elle se contenta de se retourner légèrement dans sa manœuvre, fuyant une dernière fois le regard de Seth. Mais il fallait lui faire face, elle le savait.

Particulièrement bavard, Seth fut derechef celui qui la sorti de ses songes, avec une bien drôle de réplique. Il venait, à la fois, de tout dire et de ne rien dire du tout. Elle n’avait définitivement aucune idée de ce qu’il escomptait de lui avouer, et c’est sûrement pour cela qu’elle l’observa un instant, l’œil grand ouvert et le regard, pour la première fois, logé dans celui de son interlocuteur. Son air un peu plus blafard que d’habitude ne la marqua pas. Ses mains liées non plus. Sa position de faiblesse ne la fit pas tressaillir pour un sous. D’un geste brusque, elle se pencha finalement vers lui et n’hésita pas un instant à lui saisir une poignée de cheveux par la racine. Elle venait de tuer les derniers mètres qui les avaient séparés depuis le début, si bien qu’elle pouvait presque sentir son souffle saccadé contre sa peau. Si proche et si distante à la fois, sa taille s’imposait sur celle de l’homme, pour la première fois. « Tu quoi, hein ? » Plissant les yeux, elle ne se dérangea pas pour tirer un peu plus fort sur sa tignasse. Son regard soutenait toujours celui de l’homme ; comme sa seconde main tenait toujours le fameux couteau. « Non, laisse-moi terminer : tu vas m’dire tout c’que tu sais, maintenant. » De ses plus vieux souvenirs, Noreen ne se rappelait pas lui avoir déjà parlé de la sorte. Non, elle n’avait définitivement jamais fait preuve d’une telle rage à son égard, car même lorsque la discussion s’était voulue houleuse, elle avait fait de son mieux pour ne pas oublier qui elle avait en face d’elle. Pourtant, vu d’ici, il semblait que le fameux Seth était simplement en train de devenir un témoin comme un autre. « Parle, » jeta-t-elle avec une once de désobligeance dans la voix. C’est à ce moment précisément qu’elle se pencha un peu plus vers lui, et glissa le couteau sous sa gorge. Assez près pour lui faire peur – trop peu pour lui faire mal.
Mais, si le geste était brutal, probablement douloureux et presque violent, son visage, lui, ne semblait pas vraiment s’accorder avec le reste. Il y avait bien un éclat de fureur en elle, mais c’était l’espoir qui brillait au fond de ses yeux clairs. L’espoir, peut-être, de ne pas lui faire trop mal. L’espoir de ne pas avoir tout gâché, même s’il était probablement déjà trop tard. Et l’espoir, surtout, qu’il ait remarqué l’originaire qui, dissimulé dans leur dos, ne cessait de les observer d’un œil curieux ; et l’espoir, simplement, que Seth entrerait aussi facilement dans le jeu que Noreen l’avait fait.


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Seth A. Lightfellow
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptySam 7 Fév - 18:25

i feel the chemicals burn in my bloodstream.
noreen&&seth
Le moins qu'on pouvait dire, c'était que la situation était plutôt catastrophique et tout l'optimisme du monde n'aurait pas été suffisant pour voir un bon côté. Enfin, il ne fallait pas non plus négliger le fait que Seth n'était pas un optimiste dans l'âme et qu'il était tout bonnement impossible qu'il se mette à voir un rayon de soleil dans cette situation. Déjà, il n'avait rien d'enviable à la situation d'otage, mais que Noreen soit délégué comme bourreau était définitivement la cerise sur le sundae. Quoi qu'il en soit, il pouvait au moins se réconforter dans l'idée qu'il était probablement celui qui avait le plus de chance de tenir dans un interrogatoire, du moins lui et les autres soldats ou les policiers bref ceux avec une formation, ainsi même si le pire arriverait ce ne serait pas pour rien. Peut-être était-ce en partie pour cela qu'il décida d'avertir Noreen, même si elle devait déjà le savoir. L'originaire qui avait donné la mission à cette dernière le savait sans doute aussi. Seth cherchait bien contre sa volonté à comprendre ce qui avait pu motiver la présence de la jeune femme parmi les habitants de l'Hydre, mais il ne trouvait pas. Il cherchait aussi à comprendre ce qui avait poussé l'originaire à l'envoyer elle comme bourreau. Était-ce un test? Était-ce une méthode d'interrogation, dans le genre il se servait d'un autre rescapé? Les raisons pouvaient être multiple et au final, le jeune homme avait l'intime conviction qu'il perdait son temps à chercher tout cela. Ça ne pouvait pas l'aider à fuir et ça ne l'aiderait pas à tenir que de chercher à comprendre Noreen. À partir de ce moment, il devait la considérer comme une adversaire, peu importe à quel point c'était difficile. S'il se mettait en tête de protéger la jeune femme, il amoindrirait ses chances de s'en sortir. Elle avait fait son choix, ou du moins c'était ce qu'il pouvait comprendre de la situation, et il ne pouvait pas la sauver. Même s'il en avait envie, même s'il ne pouvait pas s'imaginer la laisser sur l'hydre face à un danger qu'elle devait courir constamment.
Sauf que tout ça ne valait plus rien au final. Il ne pouvait même pas faire semblant d'avoir une belle volonté ou des intentions dignes de ce nom. Il voulait confronter Noreen, il voulait la sauver, mais rien de tout ça n'était possible. Si seulement il avait su ce qui se passait dans la tête de la jeune femme, peut-être que les choses auraient été différentes. Peut-être qu'il aurait tout fait pour la sauver, peut-être qu'il aurait même parlé si ça avait pu l'aider, mais non. Rien de tout ça n'allait se passer parce que la dernière interaction qu'elle avait eu avec elle s'était mal passé et il sentait encore la douleur qu'il avait ressenti. Puis une chose qu'il fallait savoir sur lui, c'était bien qu'il était rancunier. Enfin, ce n'était pas exact, mais disons qu'il avait la mémoire longue pour ce genre de chose. Si bien qu'il lui en voulait, que rien n'aidait la situation considérant qu'il la revoyait après une longue absence en tant que bourreau pour les originaires et surtout que Seth était un expert pour faire taire ses sentiments. Les doux sentiments qu'il avait à l'égard de la jeune femme était enfermé dans un coin, chose qu'il savait si bien faire. Elle avait dès ce moment été placé dans une case qui était toute aussi particulière que celle dans laquelle elle avait été tout le reste du temps, mais disons tout de même moins agréable. Il n'en avait pas envie, mais il n'y pouvait rien.

Entendre sa voix le choqua plus qu'il ne l'aurait voulu. Elle ne disait pas grand chose, elle ne disait rien d'intéressant, mais il sentit ventre se serrer. Il ne savait pas quoi faire pour se retirer de cette drôle d'emprise qu'elle avait sur lui. Il avait pourtant décider qu'il valait mieux qu'il ne cherchait pas à la protéger et il l'avait mis dans cette case spéciale, celle d'une adversaire en quelque sorte. Et quand même, rien que de l'entendre parler l'avait déstabilisé. « Comme quoi tout le monde peu se tromper. » Ah comment il regrettait sa faiblesse dès cet instant. Il se maudissait même. C'était idiot, elle ne l'aiderait pas et ce n'était pas en étant déstabilisé par elle qu'il pourrait s'aider lui-même. Il retourna dans un silence, qui fut bref, mais bon, la regardant déposer les ciseaux pour s'emparer d'un couteau ce qui était, malgré tout, plutôt inquiétant. Pas qu'elle lui faisait peur, parce qu'au final, il avait beau avoir fait remarquer que sa présence en tant que bourreau le surprenait, elle ne l'effrayait pas pour autant. Sauf que, tout de même, un couteau était beaucoup plus une arme. Même la personne la moins compétente en tant que bourreau pouvait le blesser avec une telle arme. Même Noreen.

Dans un autre élan de faiblesse, il prit la parole. Il ne dit pas grand chose, mais il dit tout de même tout en même temps. Ce « je » était porteur de beaucoup de chose, ce qui expliquait sans doute pourquoi tous les scénaristes l'employaient dans des scènes dramatiques. Passons. La prise de parole ne semblait pas affecter la jeune femme qui réagit d'une manière que Seth n'aurait pas pu prévoir ou en tout cas qu'il n'aurait pas voulu prévoir. Il la vit s'approcher et senti bien rapidement la douleur de son cuir chevelu. Il ne pouvait rien faire et il ne fit rien. Il tâcha de garder un visage neutre, cachant à la fois la douleur et à la fois le fait qu'il était plus déstabilisé qu'il ne devrait l'être. « Non, laisse-moi terminer : tu vas m’dire tout c’que tu sais, maintenant. » Elle croyait vraiment que ça allait fonctionner? Ni la douleur de son scalp, ni la menace du couteau ne le ferait parlé même malgré le fait qu'il n'était totalement en contrôle – voir pas du tout en fait. Le fait qu'elle venait pratiquement de changer de comportement ou tout au moins de façon de parler n'y changeait pas grand chose au final. Il était surpris, encore, sans doute plus déstabilisé, mais tout de même suffisamment conscient de ce qui se passait pour se durcir. Il fallait qu'il refasse cette carapace qui le protégeait toujours un minimum, il fallait qu'il reste un minimum en contrôle. Il ne fallait pas qu'elle arrive à le rendre encore plus faible « Parle. » Haussant le sourcil en entendant le côté désobligeant dans sa voix. Elle avait beau avoir changé de façon de lui adresser la parole, elle n'était pas trop effrayante. Le couteau sur sa gorge était tout de même plus effrayant, mais ce n'était pas ce qui le ferait flancher au final. « Non. » Ou comment être le moins coopératif possible. Il finit même par baisser le regard, ne supportant pas vraiment celui de la demoiselle. « Je ne dirai rien, tu peux aller dire ça à ton chef, même si j'imagine qu'il est en train de tout observer. » Comme quoi, il n'était peut-être pas si idiot. Il savait qu'en disant cela il risquait de provoquer l'originaire, mais au final, ça ne se terminerait pas bien qu'il joue au jeu ou non. Il n'allait pas non plus faire semblant. Il était blessé et en soit, il préférait affronter un autre bourreau. Pas que c'était l'idée du siècle, mais il était bien conscient que malgré tout, Noreen avait un certain pouvoir sur elle et il ne pouvait pas continuellement perdre le contrôle de la situation. « Je ne parlerai pas à une traîtresse. » C'était un mot lourd de signification. Parlait-il seulement du fait qu'elle était avec les originaires alors qu'elle était un rescapé ou était-ce quelque chose de beaucoup plus personnel? À vrai dire, Seth n'y avait pas tellement réfléchi, il voulait seulement qu'elle parte qu'elle lui laisse une chance de s'en sortir, plutôt qu'il ne soit condamné à une situation qu'il ne contrôlait en rien. Enfin, dans tous les cas, il était évident en le voyant qu'il n'était pas à l'aise, même que c'était plus que ça. Il n'était pas certain d'être capable de garder le silence, de continuer à affronter un bourreau qui n'en était pas un. D'affronter cette demoiselle ce qui n'aurait jamais du arriver.
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Noreen Blodwyn-Barnes
» Noreen Blodwyn-Barnes "
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyDim 8 Fév - 18:48



❝ forgive me for the things i've done, i was never meant to hurt no one. i saw scars upon a broken-hearted lover, no, don't leave me lonely now. ❞
Tout le monde peut se tromper ; il avait raison. Mais pas lui, pas maintenant, pas pour ça. Non, il n’avait jamais connu une Noreen méchante, violente et prête à faire du mal simplement par plaisir malsain. Il n’avait pas le droit de penser ça ! Parce qu’il savait, au plus profond de lui, qu’elle en était totalement incapable, voilà de quoi la jeune femme était persuadée. Elle avait peut-être, au fond, eu l’espoir qu’il la pense simplement trop bien pour faire ce genre de chose ; mais la réalité n’en était pas moins douloureuse. La déception qu’elle pouvait à présent lire dans les yeux de Lightfellow lui donnait simplement envie de creuser un trou et de s’y engloutir pour le restant de ses jours. S’il y avait une personne sur cette île qu’elle aurait voulu ne jamais décevoir, c’était bien Seth ; cette même personne qu’elle dominait, du haut de son apparente montagne de haine. De là-haut, elle pouvait le ressentir : c’était douloureux. Qu’il la pense simplement capable de telles choses lui brisait le cœur et, quelque part, si elle l’avait déçue, le comportement de Seth ne dépitait pas moins la jeune irlandaise. Elle se contenta alors d’ignorer sa remarque, certaine qu’une réponse aurait empirée les choses. Elles étaient suffisamment compliquées pour qu’elle ne se décide à y ajouter un soupçon de haine, qui, cette fois, aurait été réelle.

La présence dans son dos se voulait pesante, presque oppressante. Elle se sentait observée, et chacun de ses gestes était analysé là, à quelques mètres de là où se déroulait la scène macabre. Elle aurait tellement préféré qu’ils la laissent faire, s’occuper toute seule de cette histoire, car elle en était persuadée : une simple conversation pleine de vérités aurait été bien plus utile qu’une tentative de torture qui, sans nulle doute, ne mènerait à rien de plus qu’à une énième dispute. Mais il n’avait pas compris. Les traits durs, le regard fier et l’âme prête à tout, Seth n’avait pas saisi les allusions de la jeune femme, ses signaux, ses actes en parfaite contradiction avec son regard. Elle aurait tellement pu se contenter de le guider un peu plus, de l’aider à la comprendre. Mais, quelque part, elle sentait que c’était quelque chose dont elle devait se sortir sans son aide. Il finirait probablement par saisir le sens du moindre de ses gestes ; en attendant, elle devrait se débrouiller avec cette présence sur son dos et ce regard dégoulinant de jugement en face d’elle. C’était une image suffisamment difficile à accepter pour qu’elle continue sur la pente glissante dans laquelle elle s’était trop bien engagée.
Elle ne connaissait pas ce Seth résigné, sans espoir, terne, prêt à échanger un semblant d’humanité contre l’espoir vain de s’en sortir avec le moins d’égratignures possibles. Mais il ne connaissait pas cette Noreen violente, méchante, et elle aussi sans aucun doute prête à tout pour se sortir d’une situation qui ne lui convenait pas. Il était simplement temps qu’elle redevienne la jeune femme qu’il avait connu, celle avec qui il avait tant échangé. Elle ne pouvait simplement plus être celle qui le juge, lui lance les pires insanités et s’enfuie sans se retourner. C’était trop simple d’avoir peur et de fuir, de prononcer le contraire de ce qu’on pense réellement. Elle n’en pouvait plus d’être cette nouvelle version d’elle qu’elle-même ne connaissait même pas. Elle devait agir, cette fois dans le bon sens. Tripotant une dernière fois le couteau, elle prit une décision, plutôt inattendue ; espérant secrètement que les choses iraient enfin dans son sens, sans pour autant en avoir la moindre certitude.

Ce qui était certain, c’est que Noreen ne blesserait définitivement pas Seth physiquement. Elle serait à peine en mesure de lui infliger une pauvre gifle, simplement car elle ne considérait pas que la violence avait un quelconque effet, et surtout parce qu’il n’avait rien mérité de tout ça. Mais, parfois, les coups font beaucoup moins mal que les mots eux-mêmes, que la déception, que le découragement. C’est ça qu’elle allait lui infliger, sans franchement le vouloir, sans vraiment s’en croire capable. Si elle lui faisait mal, il n’en garderait probablement aucune séquelle physique, mais plutôt mentale. Peut-être bien qu’elle était celle qui ajouterait une énième cicatrice à son cœur, déjà bien amoché par un passé en noir et blanc.
Mais c’est ce que les originaires espéraient. Qu’elle lui fasse mal, qu’elle réunisse en elle toutes ses forces et qu’elle le fasse saigner. C’était bien ce qu’ils voulaient voir, et probablement que chacun d’entre eux le savait. Elle avait donc décidé, d’une manière tacite cependant, que c’est ce qu’elle allait leur offrir. « Je n’suis pas une traitresse, » lança-t-elle avec une effroyable sincérité dans la voix. Elle pouvait certainement être tout ce qu’il voulait, mais pas ça. Non, elle n’était définitivement pas celle qui lui tournerait le dos et reprendrait son chemin en laissant s’envoler au vent les souvenirs douloureux d’une histoire même pas encore débutée. Elle n’était pas comme ça. Lâchant enfin les cheveux du nouvel hostile, elle se recula légèrement pour reprendre une position encore plus effrayante. La très faible distance qui les séparait ne se voulait ni rassurante, ni pleine de promesses. Elle était simplement effrayante, et peut-être que Seth pouvait la craindre, dans un tel instant. Elle qui avait espéré silencieusement un tel rapprochement de leur part ne l’avait jamais esquissé comme ça. Mais, c’est bien connu : les choses ne sont jamais telles qu’on les espère. « Je n’ai rien d’une traitresse alors tu vas parler, tout de suite ! » Encore une drôle de sévérité quittait ses lèvres tandis qu’elle s’éclaircit la voix et, levant la main au ciel, se permit de le corriger. « Et n’t’avises plus jamais de m’appeler comme ça ! » Sa phrase se termina dans un claquement plutôt sonore tandis que ses doigts libres s’écrasaient violemment contre la joue de Seth. Dans le choc, il en avait légèrement reculé, ce qui poussa la demoiselle à s’approcher encore un peu de sa victime. Elle se baissa lentement, se trouvant à présent presque à sa hauteur et, guidée par une force qu’elle n’avait encore jamais soupçonnée, elle promena le couteau vers le cou du jeune homme. « Allez, c’est trop tard. J’te laisse le temps que tu te vides de ton sang pour parler, après t’auras plus qu’à le regretter. » D’un geste précis et particulièrement habile, elle, la reine de la maladresse traça un chemin le long de la peau, particulièrement sensible à cet endroit, de l’homme. Les premières gouttes, minuscules, s’écoulèrent extrêmement lentement et elle le laissa esquisser une grimace de douleur alors qu’elle approchait sa seconde main pour venir appuyer douloureusement sur l’ouverture. Sur tout son tracé, elle n’avait ouvert qu’un minuscule centimètre et s’était contenté d’effleurer le reste, mais la peur avait probablement fait son travail. Et pourtant, ses yeux lui criaient de grands « bien-sûr qu’il nous regarde », espérant secrètement le guider vers la bonne direction, mais rien ne semblait y faire. Définitivement, Seth et Noreen n’étaient plus sur la même longueur d’onde depuis longtemps. Ça valait au moins la peine de se battre, juste pour ça. Dissimulée par leurs deux corps, elle en profita pour serrer de toutes ses forces la lame du couteau dans la paume de sa main et, au moment où le sang commença à glisser le long de sa peau, dessina la suite du tracé sur le cou de l’homme, maquillant de son propre sang les traces de son échec volontaire.

Puis elle se recula enfin, admirant le spectacle qui, dans n’importe quelle autre circonstance, l’aurait terrifié. Il était là, ligoté dans son propre désespoir, le visage pâle et fatigué d’avoir déjà tant subi, et le coup dégoulinant d’un sang particulièrement abondant. D’un sang qui, cependant, n’était absolument pas le sien. Et celle qui se voulait à la fois le bourreau et le sauveur l’observait d’un regard qui disait si long, le poing refermé pour dissimuler sa propre blessure. D’une voix impossible à déconcentrer, cependant, elle n’hésita pas à ajouter une nouvelle couche à sa supercherie qui, sans aucun doute, ne faisait que commencer. « Et tu m’as sali en plus, t’es vraiment pas une bonne victime, tu pourrais coopérer, quand même. »


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Seth A. Lightfellow
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❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyVen 13 Fév - 20:15

i feel the chemicals burn in my bloodstream.
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Au final, malgré un pessimisme plus qu'apparent et une situation des plus merdiques, Seth ne pouvait pas vraiment croire que Noreen lui ferait du mal. Enfin, ce n'était pas exactement pas vu que rien ne lui indiquait l'inverse, mais c'était un sentiment plus qu'autre chose. Un sentiment qu'il s'efforçait d'éloigner de son esprit puisqu'il était, à la base, bien déstabilisé par le fait qu'elle était devant lui, dans le camp des originaires, il ne fallait pas qu'il se mette à avoir des faux espoirs. Le plus triste était peut-être qu'il se trompait au sujet de la jeune femme, mais ça il ne pouvait pas le savoir. De toute façon, dans une telle situation, il était évident que ses instincts de soldat allaient revenir au grand pas et par conséquent, elle était une ennemie. Voilà qui était étrange, semblait pratiquement idiot à vrai dire, mais c'était plus fort que lui et c'était une nécessité. Surtout au vu du fait qu'elle avait réussi à le déstabiliser. Peut-être que la solution était de se montrer intransigeant de façon à se faire attribuer un autre bourreau... Oui bon le problème avec ce merveilleux plan c'était qu'il ne changerait rien à sa situation. Au mieux son autre bourreau serait plus expéditif, mais au pire ce serait Noreen qui paierait. Seth, malgré tout ses mauvaises volontés, ne voulait pas ça. Il avait beau chercher à se convaincre que c'était pour le mieux, ce n'était pas l'option la plus viable non plus. De toute façon, malgré sa pique au sujet du commandant qui regardait et les signaux de Noreen, il ne pouvait pas savoir qu'ils étaient présentement observés avec beaucoup d'attention. Signe qu'elle n'avait pas leur confiance, signe qu'elle n'était pas vraiment de leur côté, mais bon il ne comprenait rien de tout ça. Il devait se protéger lui-même, ce qu'il avait décidé pour une fois, et pour le coup ça la rendait encore moins coopératif à l'habitude. Pour l'un et l'autre, c'était une découverte que de voir le comportement de l'autre. Malgré tout, elle n'avait jamais vu le jeune homme dans un tel état, même si c'était peut-être plus près de qui il était réellement. Ou pas, c'était plutôt difficile à dire avec lui, mais tout de même, le soldat faisait partie de lui et il n'était pas si étonnant qu'il y retourne dans une telle situation.

Mais au delà de ses réflexes de soldats, il y avait bien des choses qu'il ne captait pas dans la situation. Le comportement de la jeune femme était une de ces choses, mais tout le reste aussi. En considérant la jeune femme comme un ennemi à éloigner le plus possible, il passait outre une alliée. Même si elle avait réellement été du côté des originaires, elle aurait tout de même été davantage une alliée que tous les autres.  Trop têtu pour voir les choses de cette façon et trop loyal pour essayer de faire monnaie d'échange avec des informations, Seth était sans doute dans la pire situation possible ou du moins la seule qui comportait le léger détail qu'était être en vie. En étant coincé avec Noreen, il était en plus forcé d'affronter ses souvenirs qui lui rappelait sans cesse ce qu'elle lui avait dit à leur dernière rencontre avant qu'elle ne disparaisse. Était-ce pour cela qu'elle avait disparu en fait? Parce qu'elle avait voulu rejoindre les originaires? Quelque chose semblait être faux dans son raisonnement, mais vu les informations qu'il avait, il n'était pas si étonnant de le voir penser ainsi.
Et son impression pourrait sans doute augmenter en vue du comportement. Elle affirma alors qu'elle n'était pas une traitresse ce que Seth aurait normalement accueilli avec un haussement d'épaule, mais il ne fit que la fixer. Cela dit, il était bien évident qu'il n'était pas convaincu de l'affirmation qu'elle faisait qu'il soit sincère ou pas . D'abord parce qu'il était du genre à ne pas se laisser convaincre si facilement, puis surtout parce qu'il n'avait aucune preuve de ce qu'elle avançait. Leur dernière conversation pesait encore sur son cœur et la nouvelle situation le faisait tout autant. Mais, pour une fois, il garda un silence salvateur. Noreen le déstabilisait sans lui faire peur, mais il n'allait pas non plus essayer de la provoquer sans raison ou sans plus de raison en tout cas.

Peu de temps après, il put se réjouir en sentant son cuir chevelu soudainement libéré, mais ce serait célébrer précocement puisque la jeune femme prit une attitude plus menaçante. Normalement, il aurait chercher à se mettre sur ses gardes, mais c'était chose impossible vu la situation si bien qu'il ne pouvait que subir. Ce qu'il fit avec un minimum de contrôle alors qu'elle affirmait ne pas être une traitresse encore une fois en le sommant alors de parler, ce qu'il ne comptait pas faire du tout. Bon, il devrait au moins avouer qu'elle le surprenait, il ne la connaissait pas comme ça. La suite se fit rapidement alors qu'elle lui ordonnait de ne plus l'appeler comme ça avant que sa main ne s'abatte sur la joue du jeune homme. Sa tête recula alors automatiquement et il regarda Noreen sans même savoir quoi faire. Il avait beau l'avoir considéré comme une ennemie, il ne l'avait pas vraiment crue capable de l'attaquer comme ça. Le pire restait à venir, du moins en apparence alors qu'elle s'approchait de lui pour promener le couteau contre sa gorge. Rien de bien rassurant en somme, surtout vu ce qu'elle disait. Le laisser se vider de son sang? Elle n'allait pas vraiment faire ça, si? Trop peu de temps pour pensée alors qu'il fermait les yeux en sentant le couteau sur sou cou et la soudaine douleur. Douleur qui augmenta considérablement lorsqu'une main vint appuyer sur l'ouverture. Il ne put retenir ni l'exclamation de douleur, qui ne fut pas bien forte, ni la grimace qui l'accompagna.

Ne sentant pas son sang couler en quantité importante, il ouvrit les yeux, étonné de ne pas être en train de se vider de son sang comme elle l'avait dit. À la place, il dut la regarder, impuissant, alors qu'elle serrait le couteau dans sa paume et se blessa volontairement. Décidément, il ne comprenait rien à rien. Il la dévisagea, ne pouvant retenir un faible « Mais qu'est-ce que tu fais? » Au moins sa voix était suffisamment faible pour qu'il soit certain de se faire entendre que par la jeune femme. Toujours impuissant, Seth ne put que la regarder alors qu'elle se reculait. Que c'était-il passé? Que devait-il faire maintenant? Il n'écoutait pas ce qu'elle dit alors. Il ne se sentait pas si bien, mais surtout, il ne savait pas quoi faire, tout simplement. Il continuait de la dévisager sans savoir comment agir. Il pourrait dire qu'il allait parler, mais ce n'était pas le cas, que ce soit Noreen ou qui que ce soit d'autres. De toute façon, en disant qu'il allait parlé, il ne ferait que créer des attentes qui ne seraient pas atteintes. Devait-il faire semblant qu'il allait parler? Devait-il au contraire continuer à faire l'entêté? Il n'en savait rien, mais il fallait avouer qu'il était plutôt limité dans ses mouvements. La seule option qui s'offrait vraiment à lui c'était sans doute de dire qu'il allait parler, mais ce ne serait crédible il le savait bien.
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Noreen Blodwyn-Barnes
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyDim 1 Mar - 20:10



❝ forgive me for the things i've done, i was never meant to hurt no one. i saw scars upon a broken-hearted lover, no, don't leave me lonely now. ❞
Personne ne l’avait prévenue qu’en acceptant cette nouvelle vie qui s’offrait à elle de la manière la plus imprévue soit-elle, qu’elle devrait renoncer à celle qu’elle avait pu vivre à quelques kilomètres d’ici, sur l’ile principale. Personne ne lui avait dit qu’elle devrait tourner une page mais, en plus de celle-là, ne plus jamais s’imaginer vivre quelque chose comme elle l’avait déjà vécu. Car ici, tout était différent, et elle commençait seulement à le réaliser. C’était pas un soleil qui brillait un peu plus fort, un vent qui se voulait un peu moins perçant ni une mer un peu plus belle qui sévissaient de ce côté de l’île. Non, c’était toute autre chose ; c’était la saveur du mensonge qui rendait la vie meilleure par ici. Noreen réalisait, doucement et bien malgré elle, que les choses n’étaient pas seulement différentes ici, mais qu’elle avait probablement été éblouie un peu trop facilement par la lumière éclatante des originaires. Ne dit-on pas de certaines choses qu’elles sont trop belles pour être vraies ? Finalement, c’était ce qui s’était passé ici, et après quelques semaines à errer dans le camp de gens dont elle n’avait pu penser que du bien, l’irlandaise commençait doucement à glisser de son nuage, apercevant petit à petit le vide qui s’était fait autour d’elle. Tout était loin d’être aussi beau qu’elle avait bien pu l’imaginer – on lui avait menti et il lui semblait que c’était un peu plus douloureux que ce qu’elle avait pu imaginer. Encore une fois, elle se retrouvait à être le pantin de quelqu’un, l’objet manipulable de personnes influentes, et particulièrement douées. Il n’y avait finalement sur cette île qu’une seule personne dont elle n’avait jamais eu l’impression d’avoir été la victime. Un être qui ne lui mentait pas, qui ne se moquait pas franchement d’elle et qui avait probablement pu voir autre chose qu’une simple proie. Une personne que le sort, et probablement aussi un peu de machiavélisme, avait transformé en une proie. S’en était si ridicule que c’était presque drôle – à un détail prêt que tout ce petit jeu stupide commençait à prendre une couleur un peu plus rougeâtre qu’escomptée.

Elle-même n’y croyait pas vraiment. Au fond, tout ceci ressemblait plus à une drôle de scène de film mafieux qu’à une réalité à laquelle Noreen aurait pu, un beau jour, imaginé prendre part. Et pourtant, malgré ses doutes, ses craintes et appréhensions, elle n’avait pas été capable d’hésiter plus d’une seconde. Parce que quelque chose en elle s’était rallumé, et que l’évidence avait fini par lui sauter aux yeux. Elle ne pouvait pas lui faire de mal, pas vraiment, pas volontairement, pas à lui et surtout pas sans l’intention de le protéger en le faisant. Parfois, il faut savoir se sacrifier pour sauver ceux qui importent. Voilà ce qu’elle était en train de faire ; d’une drôle de façon, comme à son habitude, et sans l’en avoir averti au préalable. Bien-sûr, il ne comprenait pas, mais elle, elle savait. Qu’une fois de plus, en agissant comme la plus effroyable des êtres sans cœur, elle lui permettait une existence un peu meilleure. Ou alors, c’est au moins ce dont elle était persuadée. Qu’il vivrait mieux, sur cette île ou l’autre, si les originaires le pensaient blessé. Et, ça commençait à ne plus faire de doute dans l’esprit de l’irlandaise : il était probablement bien mieux s’il se tenait loin d’elle. Ils n’avaient rien demandé, mais ils en étaient là, et encore une fois, Noreen apportait la peur, la douleur et les larmes. Ils n’avaient définitivement rien à faire ensemble, pour le bien de tout le monde, probablement. Sauf pour le sien, peut-être. Perdant un instant son regard dans celui du jeune homme, elle se permit un léger, très léger sourire, tandis qu’elle tuait encore une fois la distance qui les séparait. C’était un sourire plein de douleur, de peine de devoir admirer un tel spectacle, mais aussi un sourire plein d’espoir et de promesses. Il allait s’en sortir, c’est ça qu’il devait pouvoir lire dans le fond des yeux de Noreen. En était-il seulement capable, après tout ça ?
D’un geste assuré, elle saisit un peu du tee-shirt de Seth et le serra aussi fort qu’elle put, autant pour le tâcher de sang que pour arrêter ses propres saignements. Si elle devait faire croire qu’il était blessé, alors elle comptait bien tout donner et rendre son illusion absolument parfaite. Ça faisait mal, bien-sûr, mais c’était quoi comparé à ce qu’elle allait lui offrir ? La clé de la porte qui menait tout droit vers la sortie. La vie saine et sauve. C’est à ça qu’elle songeait en s’essuyant sur le vêtement de l’homme, tandis que, comme à son habitude, il semblait ne rien y comprendre. « Je te sauve les miches, » souffla-t-elle presque dans son oreille avec, pour la seconde fois, une sorte de sourire aux lèvres. Pas que la situation l’amusait, pas le moins du monde même, mais il fallait bien avouer que c’était assez ironique, en fait. Son air confus la faisait rire et, maintenant qu’une touche de désespoir s’était ajoutée à son expression, elle savait voir à quel point ses mimiques de gars un peu paumé l’avaient toujours fait rire. C’est dommage, mais on se rend souvent compte des choses quand il est déjà trop tard. « T’es vraiment mignon Seth, mais faut tout t’expliquer, hein. » Et, dans ses yeux, il pouvait à présent lire toute la tristesse du monde. Ils avaient clairement loupé quelque chose, mais aucun des deux ne semblaient réaliser à côté de quoi ils étaient passé.

Dans un geste désespéré, elle se surprit à lui caresser tendrement le front, tandis que son autre main ne semblait pas vouloir arrêter de saigner. Peut-être qu’elle avait enfoncé un peu plus qu’elle ne l’avait escompté ? Elle n’en avait sincèrement aucune idée, et ça n’avait plus la moindre importance. Ce regard posé dans son dos, lui, en avait une. Alors elle se recula légèrement pour reprendre une posture un peu plus impressionnante – bien que, finalement, elle ne l’était pas du tout. Et pourtant, ses mots ne furent adressés qu’à Seth, parce qu’il était le seul à devoir savoir. « Seth, je sais que tu veux pas, que t’es pas comme ça mais… » Elle le connaissait, ou alors c’est ce qu’elle pensait. L’homme qu’elle côtoyait n’aurait jamais balancé la moindre information, elle le savait pertinemment. Il était grand temps d’adopter une toute autre technique. Peut-être bien que celle-là porterait ces fruits. « Tu dois me donner un endroit. » C’était à elle de paraitre ridicule, finalement. Le sang ne s’arrêtait pas et, si elle essayait tant bien que mal de le cacher, ses propres vêtements ne seraient bientôt plus qu’imbibés de son propre sang. Alors oui, elle faisait pitié, cette petite frimousse effrayée et prête à tout pour les sortir tous les deux de cette situation désespérée. Mais il fallait bien que l’un d’eux se décident à arranger la situation, pas vrai ? « N’importe lequel. Dis-moi n’importe quoi. Mais dis-moi quelque chose. » Elle ne pouvait pas repartir les mains vides, elle le savait. Si sa petite supercherie fonctionnait pour le moment, il ne faisait aucun doute que les originaires finiraient par s’apercevoir que les blessures de l’hostile n’étaient que trop superficielles ; ils finiraient par réaliser qu’elle les avait mené en bateau. Ça signifiait un danger, pour Seth comme pour l’irlandaise et ça, elle ne pouvait l’accepter. Il ne lui manquait plus qu’une chose : la coopération de celui qui, un jour, avait été son ami. Elle espérait qu’il ferait ce qu’elle lui demandait, notamment car finalement, elle ne lui demandait presque rien. Un mensonge, un endroit imaginaire ou même un lieu réel, elle prendrait n’importe quoi, du moment qu’il se dépêchait de lui donner un endroit. Sentant qu’elle n’avait pourtant pas encore mis toutes les chances de son côté, elle se permit d’en rajouter une couche, sans vraiment en faire exprès. Le fixant d’un regard plein d’espoir, elle ne put s’empêcher de murmurer, très simplement. « S’il-te-plaît… ? »
Elle avait fait une grosse part du travail et le reste n’était plus à sa portée. Non, elle avait jeté la balle à Seth – à lui simplement de voir ce qu’il en ferait, à présent.


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Seth A. Lightfellow
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyMar 10 Mar - 23:00

i feel the chemicals burn in my bloodstream.
noreen&&seth
Peut-être que, finalement, ce n’était pas la pire situation possible. Après tout, il venait peut-être de découvrir que Noreen était avec les originaires, il était également pris en tant qu’otage et victime pour un minimum de torture, mais ce n’était pas une situation complètement désespérée pour autant. Après tout, malgré tout, on ne pouvait pas dire qu’elle était complètement avec les « méchants » vu son comportement. Seth devait absolument réévaluer la situation dans laquelle il était. Si la jeune femme se révélait véritablement être une alliée ça changeait la donne, pourtant, son esprit ne pouvait pas écarter la possibilité selon laquelle elle pourrait être un agent double. C’était pratiquement de la paranoïa, c’était tout au moins stupide, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Il ne comprenait peut-être pas ce qui avait mené Noreen sur l’hydre, mais elle n’était pas apparue à lui de son côté. Peut-être que le changement était uniquement là pour le faire parler. Il n’en savait rien au final et ça ne pouvait pas le rassurer en outre mesure. Il était de nature méfiant et rien de la situation ne pouvait aider. Était-elle réellement une alliée ? Était-elle, au contraire, une adversaire qui l’empêcherait de fuir lorsque sa chance arriverait ? Ou était-elle simplement un pion entre les mains des originaires ? La dernière hypothèse semblait la moins plausible, parce que malgré tout Noreen ne pouvait pas simplement se laisser utiliser de cette façon, pas aux yeux de Seth. Même si d’un point de vue objectif c’était plutôt possible du fait que les originaires ne lui avaient probablement pas tout dit. Ça importait peu au final, il restait méfiant, incertain de ce qui se tramait réellement. Si Noreen était réellement son alliée pour le coup, elle serait la première depuis qu’il avait changé d’ile pour une mission qui avait complètement échouée. Pouvait-il vraiment lui faire confiance en fait ? La question allait rester en plan au final et il allait devoir y répondre de lui-même.
Un tel scénario aurait sans doute été digne d’un film, un espèce de trailer voir un James Bond pourquoi pas, même si en général dans les films ça se terminaient particulièrement bien, ou alors au contraire très mal, ce qui n’était pas tellement possible ou peu souhaitable. De toute façon, malgré toutes les ressemblances possibles, Seth n’avait rien d’un héros de film. Limite, il pouvait passer pour un anti-héros, mais pour la présente situation ce n’était pas tellement l’idéal. Après tout, il ne savait pas comment agir et ce n’était certainement pas sa qualité de anti-héros qui changerait la donne. C’était presque dommage que sa vie n’était pas scénarisée par une puissance bienveillante.

À la place, il était forcé de voir Noreen intervenir pour le sauver. Il ne comprenait pas, il ne voulait sans doute pas comprendre en fait. Elle l’aidait alors que quelques instants plus tôt elle l’avait menacé. Peut-être était-ce finalement cette surprise qui ne lui permis pas de remarqué qu’elle saignait terriblement. Il remarquait la douleur qu’il ressentait, il pouvait aussi voir qu’il ne comprenait rien à la situation. Pourtant, il ne voyait rien à la situation au final. Il ne pouvait pas tout comprendre et il ne faisait que réagir à tout qui se passait. À vrai dire, il n’avait pas été en charge de quoi que ce soit depuis le début, ce qui était certes bien normal considérant qu’il était prisonnier. Noreen lui attrapa alors le chandail et se rapprocha pour lui souffler dans l’oreille : « Je te sauve les miches, » Quoi ? Elle l’aidait réellement ? Bien sur, il se devait de penser encore et toujours le fait qu’elle n’était peut-être réellement de son côté, peut-être qu’elle lui mentait. C’était possible, ça commençait à être moins probable, mais il ne fallait pas oublier que c’était tout de même une possibilité. Au final, il était toujours celui qui ne comprenait rien, même si pour une fois, il avait toutes les raisons du monde d’être perdu. « T’es vraiment mignon Seth, mais faut tout t’expliquer, hein. » Pour sa défense, n’importe qui aurait besoin de se faire tout expliquer à sa place. Les sourcils froncés, il sut tout de même garder le silence. Si elle était réellement de son côté, parler pourrait rendre l’originaire suspicieux de la situation. Si au contraire elle se jouait de lui, parler serait entrer dans son jeu et il ne voulait pas ça.

Penser qu’elle était en fait une agente double, ou triple même, n’était pas surprenant de Seth, mais il fut bien surpris par le geste de la jeune femme qui lui caressa le front. Il garda les sourcils froncés, mais il fallait avouer que sa méfiance disparaissait un quelque peu. Noreen était, malgré tout, une faiblesse apparente. Peu de gens avaient atteint une place de cette envergure auprès de l’ancien soldat et il ne pouvait que le voir que sous un mauvais oeil. Puis, la situation changea de cap. Sans même qu’il ne sache pourquoi, sans même qu’il ne puisse comprendre comment. Noreen l’aidait, d’accord, il pouvait le voir, même s’il ne pouvait pas écarter la possibilité que ce n’était pas tellement son intention. Il l’écouta en silence alors qu’elle lui demandait de donner un endroit. Au moins, elle n’avait pas tord en disant qu’il n’était pas comme ça. Rien que d’y penser lui semblait une très mauvaise chose. « N’importe lequel. Dis-moi n’importe quoi. Mais dis-moi quelque chose. » L’entendre dire cela lui fit paraitre les choses comme désespérées du côté de la jeune femme aussi. C’est à ce moment, alors qu’il posait son regard - avec un peu moins de dureté - sur la blondinette qu’il remarqua qu’elle saignait. Si l’originaire ne l’avait peut-être pas vu, Seth était au premier plan et c’était même plutôt inquiétant qui ne l’ait pas vu avant. Elle n’aurait pas été blessée autant rien que pour gagner sa confiance. Il ne pouvait pas rester dans l’idée qu’elle était contre lui, c’était Noreen, c’était celle qui, malgré tout, malgré leurs dernières discussions, l’avait toujours épaulé. Le murmure réussit à achever ses résistances. Évidemment, il ne comptait pas donner l’endroit véritable, mais il pourrait très bien les mener en bateau ou… il espérait en être capable.
C’est pourquoi, quelques instants plus tard, un soupir passé, il affirma, d’une voix suffisamment forte pour se faire entendre aussi bien de celle qui avait réclamé son aide pour une fois, que de celui qui les avait épier depuis le début : « C’est bon. Je vais parler. » Il avait mal, mais ce n’était probablement rien comparé à Noreen, mais il sentait la pulsion dans son cou. Il s’efforça donc de donner un peu plus de précision, histoire de gagner les faveurs de ceux qui obtenaient sa « trahison » : « On les a cachés dans les mines » Ou comment nommé l’endroit que personne ne voulait approcher, ce qui était en fait une bonne idée de cachette pour des armes. « Je ne pense pas que vous les trouverez comme ça, sans guide. » Après tout, autant y aller dans la trahison complète histoire de gagner un peu de faveur. Surtout, de cette façon il détournerait le regard de sur Noreen vers lui. Il se fichait bien de se mettre en danger, il l’était déjà à la base, mais si elle était véritablement en train de l’aider, il devait, au moins, lui rendre la pareille. Il se proposait donc comme guide, en espérant que ça lui donnerait une chance de s’en sortir… et de sortir la jeune femme de sa situation. C’était un changement total de sa part, mais elle lui prouvait qu’elle l’aidait et il ne pouvait que se laisser avoir.
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Noreen Blodwyn-Barnes
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptySam 14 Mar - 17:44



❝ forgive me for the things i've done, i was never meant to hurt no one. i saw scars upon a broken-hearted lover, no, don't leave me lonely now. ❞
Les secondes défilaient à une allure folle et elle sentait la pression peser sur ses épaules. Bien-sûr, elle avait eu peur quand on lui avait énoncé, à demi-mot, le but de sa mission. Elle avait senti son cœur s’accélérer et le poids de tout son corps peser dangereusement sur ses jambes avec plus de difficulté que d’habitude mais… Mais ce n’était pas comparable à ce qu’elle ressentait, tout à coup. La raison de cette pression soudaine s’expliquait pourtant d’une manière particulièrement simple ; si elle avait, jusqu’à présent, eu le contrôle total sur la situation, pu gérer la suite des événements à sa manière et sans consulter personne, il n’en était plus de même à présent. La balle avait changé de camp et elle en était la seule responsable. Bien-sûr qu’elle aurait pu ne jamais lui laisser le choix et, finalement, les choses n’en auraient été que plus simples. Elle aurait sans difficulté réussit à inventer un mensonge pour tenter de le sauver, laissé penser qu’elle avait réussit à le faire parler alors qu’il n’en était réellement rien. Mais, finalement, l’irlandaise n’était pas comme ça. Et, si la tournure que les choses risquaient de prendre l’angoissait au plus haut point, jamais elle n’aurait pu imaginer faire autrement. Car il était là et il avait son rôle à jouer, dans tout ça. Elle ignorait tout de ce qui pouvait bien se tramer dans l’esprit de Seth à cet instant et, si elle avait dû l’avouer, alors probablement aurait-elle répondu que tout ça lui faisait peur.
Pour une raison qui lui échappait depuis à peu près toujours, elle avait su faire confiance au rescapé sans qu’il n’ait le moindre effort à fournir ; comme elle avait toujours imaginé pouvoir compter sur lui si les choses en venaient à mal tourner. Pourtant, il fallait bien l’avouer : elle était là, face à lui, dans une bien drôle de situation qui ne réjouissait finalement d’une poignée d’individus de l’Hydre, et elle avait peur. Peur qu’il ne se décide pas à prendre la route qu’elle lui indiquait clairement depuis le début de leur rencontre bien singulière. Peur qu’il fasse le mauvais choix. Peur de se rendre compte qu’elle s’était trompée du tout au tout et sur toute la ligne. Peur de voir que, finalement, si elle avait toujours pu lui faire confiance, il n’en était pas de même du côté du jeune homme.

Le silence était palpable et, à présent, Noreen ne sentait plus que les battements fous de son cœur tambouriner dans sa tête. S’en était si douloureux qu’elle dû se forcer à prendre une grande inspiration pour l’oublier ; mais rien n’allait changer. Il n’était pas décidé à parler. Pire encore, il ne semblait plus avoir envie de lui accorder sa confiance. Habituellement, elle l’aurait compris. Si elle préférait faire table rase du passé, il fallait bien avouer qu’elle aussi avait repensé à leur dernière rencontre bien plus de fois qu’elle ne l’aurait cru. Elle s’était revue, dure et sévère, lui affirmer tout un tas de saloperies dont elle ne pensait même pas le quart. Elle avait vu ses yeux, son visage se durcir, puis elle l’avait vu s’éloigner, certaine qu’elle ne le reverrait pas avant longtemps. Pour ça, elle ne s’était pas trompée. Elle n’avait simplement pas imaginée que leur prochaine rencontre se déroulerait de la sorte. Alors, elle ne comprenait pas qu’il puisse ne pas à faire de même, juste pour sauver leurs peaux. Perdue dans ses songes et déjà certaine de l’issue funeste de cette discussion, elle remarqua à peine cette façon nouvelle dont il la fixait à présent. Il y avait, dans la lueur de ses yeux, à la fois quelque chose qui avait disparu, mais aussi un autre détail en plus. Et la barrière qui s’évertuait à les séparer inlassablement s’écroula d’un seul grand coup – précisément dès ses premiers mots. Il allait parler.

Buvant ses paroles, elle se retint de lui jeter un sourire tandis qu’il lui donnait enfin ce qu’elle espérait, précieuses informations auxquelles elle avait commencé à se résigner. Sa dernière phrase la fit sourciller, légèrement, tandis qu’elle cherchait déjà un moyen d’éviter cela. Il y avait à présent une chance sur deux que les originaires obligent Seth à les accompagner jusque là-bas. Peut-être qu’il croiserait quelques survivants qui lui viendraient en aide – mais Noreen n’y croyait que parce qu’un espoir naïf avait toujours vécu dans son cœur. L’autre chance qu’il avait été celle de se retrouver enfermé sur cette île et, si la situation n’était pas vraiment tentante, c’était pourtant celle-là que l’irlandaise venait de valider. Car, au moins, ils seraient au même endroit – d’ici, elle trouverait un moyen de le faire partir. Le comment viendrait plus tard, sans aucun doute.

Pour appuyer la supercherie et ajouter une couche, elle s’obligea à jeter un « Bah tu vois, quand on veut coopérer, on peut ! » bien plus pour les originaires que pour elle-même. Elle s’apprêtait à continuer sur sa lancée lorsque, dans un regard désespéré, elle réalisa que l’originaire avait disparu. Fouillant les alentours du regard, elle venait seulement de réaliser qu’ils étaient seuls, perdus, au beau milieu d’une forêt qu’elle ne connaissait nullement – il avait dû s’en aller au pas de course au moment où il avait entendu l’information, et probablement qu’une partie du conseil en discutait déjà amèrement en établissant une stratégie. Bien-sûr, ça lui laissait une occasion de réfléchir à un plan, à une sortie de secours – mais pas maintenant. Là, elle avait envie de faire une pause, de reposer son esprit et de penser à des choses un peu moins étranges. Elle attrapa le couteau presque dégoulinant et, avec une précaution presque trop grande, trancha un morceau des liens de Seth. Il était toujours attaché, mais le sang pouvait à présent circuler sans mal ; s’ils venaient d’obtenir de précieuses minutes de répits, elle tenait à réduire le risque qu’il ne souffre plus que de raison. Plantant finalement son regard dans celui de l’homme, elle osa lui demander, bien que sa voix fût teintée d’ironie. « Comment on fait ça, hein ? J'veux dire, se retrouver toujours dans les pires situations, c'est un peu notre quotidien. » A vrai dire, c'était plutôt le sien en fait, et le simple fait d'avoir laissé Seth entrer dans sa vie lui avait ouvert, par la même occasion, les portes d'un monde de poissards. Mais c’était un peu trop tard pour s’en plaindre, si bien qu’elle finit par s’installer en tailleur non loin de Seth. Elle avait sentit tant de fois ses jambes la lâcher que la possibilité d’être déjà au sol ne pouvait plus que la rassurer. « Je suis désolée de t'avoir un peu écorché. J'suis désolée pour tes vêtements aussi. » Observant son allure, elle ne put retenir un léger sourire ; même si la situation était plus effrayante que drôle, elle en était déjà persuadée : en y repensant plus tard, ils en riraient. Tout au moins, c’est ce que la jeune femme espérait.
« Par contre, j'm'excuse pas pour la gifle. J't'avoue que j'en ai rêvé bien souvent. » C'était faux et tous deux ne le savaient que trop bien. Seth ne faisait nullement partie de ces types à qui on a envie de donner une bonne leçon - tout au moins, il était plutôt du genre un peu trop paumé dans sa bulle pour qu'on ait envie de l'en sortir. Jamais il n’avait mérité un tel sort, mais elle s’en voudrait plus tard. Profitant de leur moment de répits, elle ne put s’empêcher, comme à son habitude, de remettre les pendules à l’heure. Après tout, une question lui taraudait l’esprit, depuis le moment où elle avait croisé son regard. « Sérieusement Seth... Qu'est-ce que tu fous ici ? Tu devrais être sur la grande île, à t'occuper des autres en secret, à cueillir des papayes ou à rien foutre, ou même déjà à New-York... Mais pas ici ! »
Elle ne lui en voulait pas, ou alors pas vraiment. Au fond, elle savait pourquoi il n’avait pas pris le chemin du paquebot – parce que c’était clairement un choix personnel. Elle le savait, parce qu’elle était encore sur cette île pour les mêmes raisons que lui. Et, quelque part, c’était un peu comme si leur aventure sur cette île était loin d’être terminée.


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Seth A. Lightfellow
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptySam 21 Mar - 23:34

i feel the chemicals burn in my bloodstream.
noreen&&seth
Bien sur, Seth ne voulait pas parler, c’était contre son honneur, c’était contre son code de conduite si difficilement établi. C’était cette longue liste de règles qui régissait sa vie, même si personne ne semblait vraiment le comprendre. C’était ce qui le poussait, bien involontairement, à s’assurer d’être le plus malheureux possible, ce qui l’avait sans doute pousser à rejoindre les rangs de l’armée. Personne ne pouvait comprendre, parce que lui-même n’en était pas conscient. Pourtant, c’était l’évidence même que parler, que révéler ne serait-ce qu’une brève information au sujet de son clan. Noreen le savait surement, à vrai dire, il serait étonnant que quiconque puisse l’ignorer. Seth avait une longue liste de défaut, tout particulièrement à ses yeux, mais il savait se taire et il savait être loyal. Même si son « clan » n’était pas exactement la bonne description du fait qu’il n’était pas particulièrement proches d’eux. On pourrait même penser que s’il n’avait pas été allié avec eux, il n’aurait eu aucun problème avec l’idée de les trahir, mais ce n’était pas tellement le cas. De son passé découlait une terrible crainte de causer plus de mal qu’il ne le fallait. Il n’avait aucun problème à s’opposer à des éventuels adversaires, même si tuer n’était plus tellement quelque chose qu’il supportait, mais jamais voulait-il faire du mal à qui que ce soit qui n’était pas un adversaire justement. Ça impliquait donc les rescapés et le clan qu’il avait choisi dans cette guerre. Qu’il les appréciait personnellement ou non ne changeait rien à la balance. Il ne pouvait pas les trahir, même pas pour sauver sa peau.
Pourtant, quelque chose pesait plus lourd dans la balance que cet honneur. Chose rare, ça ne s’appliquait qu’à Wendy à la base. Ce n’était plus le cas, du moins pas en cet instant précis. Effectivement, s’il hésitait, c’était parce qu’il y avait Noreen. Seul, il aurait gardé le silence jusqu’à ce qu’ils en finissent, mais elle était là et il ne pouvait pas laisser quelque chose lui arriver. Enfin, maintenant qu’elle l’aidait surtout. Ce n’était pas la même chose lorsqu’il croyait qu’elle l’avait trahi, qu’elle n’était pas celle qu’il croyait. Seulement, maintenant qu’elle l’aidait, il était encore plus impossible qu’il la laisse courir un risque encore plus grand. Elle était sa faiblesse, il avait eut une crainte face à elle. Elle était celle qui pouvait toucher toutes ses craintes qui pouvait exposer ses faiblesses. Elle était un risque, mais elle ne devait pas être en danger. Il ne pouvait pas l’accepter, même après tout ce qui s’était passé.

« Bah tu vois, quand on veut coopérer, on peut ! » Retrouvant le silence qui lui avait été si cher, Seth baissa le regard. Même dans instant, où tout n’était que supercherie, il n’était pas si à l’aise de se voir trahir les autres. Enfin, ce n’était que fausseté, il ne fallait pas y croire. Puis, il remarqua à son tour que l’originaire était parti. Un soulagement traversa son corps même s’il savait bien que rien n’était terminé. Il allait sans doute revenir, sans doute accompagné et ce moment n’annoncerait rien de bon. Son temps serait sans doute compté, qu’il soit forcé d’accompagner les originaires ou non. Il fut également heureux de sentir ses liens se délier quelque peu. Évidemment, un relâchement total aurait été plus qu’apprécier, mais il pouvait bien savoir que dans une telle situation ce n’était pas possible. Noreen reprit alors la parole, lui parlant du fait qu’ils se retrouvaient toujours dans les pires situations. C’était évidemment le cas, ils ne pouvaient pas se retrouver dans de bonnes conditions, dans une situation agréable. Il haussa légèrement les épaules et aventura une théorie : « Le karma peut-être ? » Oh bien sur, il n’en pensait rien, le karma serait une excuse complètement idiote et il savait que les choses n’étaient pas ainsi. Il ne pourrait cependant pas expliquer pourquoi elle se retrouvait toujours dans de telles situations. Lui, c’était compréhensible, mais elle beaucoup moins.

Néanmoins, il ne put s’empêcher d’esquisser un vague sourire, tout du moins la version de Seth (donc pas vraiment un sourire), alors qu’elle s’excusait de l’avoir écorché et d’avoir gâché ses vêtements. Ce n’était qu’un moindre détail, il s’en fichait éperdument d’ailleurs. La question n’était même plus là. Son esprit s’occupait déjà de la suite, c’était plus fort que lui. « Je pense que je ne porte pas trop mal considérant la situation. » Après tout, il aurait bien pu se retrouver avec quelques doigts en moins ou pire. Il savait très bien que dans une telle situation, se retrouver avec une entaille sur la gorge était pratiquement un miracle. Il se garda bien de détailler ce qui le poussait à dire une telle chose, se disant que ce n’était pas nécessaire. À la place, il retrouva le silence alors qu’elle continuait de plus belle. Oh ? La gifle elle en avait rêvé ? Il n’en croyait pas un mot, même si à sa place il aurait sans doute eu cette envie. Il fut d’ailleurs tenté de lui faire savoir, mais se tut pendant un moment. « Du moment que tu ne rêve d’autre chose. » Par-là, il voulait évidemment parler de soudaine envie meurtrière ou de violence plus importante qu’une simple gifle. Quoi en soit, il aurait compris considérant qu’il n’était pas vraiment la personne la plus agréable malgré un semblant de bonne volonté.
« Sérieusement Seth... Qu'est-ce que tu fous ici ? Tu devrais être sur la grande île, à t'occuper des autres en secret, à cueillir des papayes ou à rien foutre, ou même déjà à New-York... Mais pas ici ! » Seth la dévisagea pendant un court moment. Elle devait bien savoir la raison qui expliquait sa présence. Bon peut-être pas celle qui expliquait présence sur l’Hydre, mais tout au moins sur le fait qu’il n’était pas déjà à New York. Il n’aurait jamais pu prendre une place sur le bateau en sachant que tout le monde n’y était pas dessus. Tout au moins, il n’aurait pas pu voler une place à qui que ce soit. « Je me suis fait capturé par les originaires et je n’ai pas pu m’enfuir. » Devait-il préciser qu’il ne s’était pas fait capturer seul ? Que certains d’entre eux avaient pu s’enfuir, mais qu’il n’avait pas eu cette chance ? Non, il ne voyait pas l’intérêt. Il n’aimait pas trop parler de lui de toute façon, surtout comment il considérait honteux le fait de s’être fait capturé. « Pourquoi tu as rejoint les originaires ? » La question qui lui brûlait les lèvres depuis le début. Elle avait affirmé ne pas être une traitresse et malgré tout, il était assez prêt à la croire, mais il devait quand même avouer qu’il ne comprenait pas tellement ce qu’elle faisait de leur côté, ce qu’elle faisait sur l’hydre dans une situation qui, malgré tout, pouvait être presque qualifiée d’enviable. Il était curieux.

Enfin, curieux ou non, un problème de taille se posait, c'est-à-dire l’éventuel retour des originaires et surtout un potentiel départ qui le mènerait en dehors de cet endroit ou du moins il pouvait l’espérer. Cela dit, il ne pouvait pas demander à Noreen de rester, sachant très bien qu’elle risquait un risque s’ils les voyaient discuter ainsi et sachant qu’il leur avait menti… non autant ne pas y penser à la place, il décida de faire taire cet espèce d’échange de plaisanterie et de dire ce qui comptait le plus : « Enfin, non, ce n’est pas important. Il faut que tu partes, retourne sur l’île. » Sans lui, parce qu’il ne pouvait en rien garantir sa sureté avec elle tandis qu’avec les originaires il pourrait au moins les distraire pour lui gagner du temps. Ça prisait leur belle conversation, mais c’était la moindre des choses qu’il pouvait faire.
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Noreen Blodwyn-Barnes
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× Ma Célébrité : rachel laplubel. × Nombre de messages : 1897 × Age du perso : trente ans. no comments. × Job : pompier/planquée dans la forêt. × Côté love : i never knew i could love someone the way that i love you.


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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyDim 19 Avr - 23:11



❝ forgive me for the things i've done, i was never meant to hurt no one. i saw scars upon a broken-hearted lover, no, don't leave me lonely now. ❞
Noreen était une personne comme toutes les autres. Il lui arrivait de se tromper, de prendre la mauvaise direction, de faire des choses et de les regretter ensuite. De la même manière qu’elle savait également se lever pour ce qu’elle croyait être de bonnes causes, se tenir aux côtés de ceux qui comptaient et naturellement se battre pour eux. Elle hésitait, parfois elle vacillait, souvent elle regrettait… Mais rien de tout cela ne s’appliquait dans ce cas précis. Abandonner Seth à son sort n’avait, à aucun moment, été une option. Bien-sûr qu’elle avait réfléchit à toutes les possibilités, et évidemment qu’elle s’était demandée comment le sortir de tout ça sans trop brûler ses propres ailes au passage. Mais jamais, jamais elle n’avait songé à le laisser ici, à la lui faire à l’envers. Il était bien trop important pour elle au point que, finalement, elle avait tacitement annoncé qu’elle sacrifiait sa place sur l’hydre rien pour ses beaux yeux. Mais parfois, y’a rien de plus beau, pas vrai ?
Perdue dans ses yeux, elle se demandait s’il pouvait voir à quel point, finalement, cette situation était passée de désastreuse à quelque chose d’un peu moins pire. Il avait été question, sans vraiment l’évoquer, d’agrandir un peu plus ce gouffre qui commençait à les séparer irrémédiablement. Mais même ça n’avait pas suffit à vraiment les éloigner. Car il existerait toujours ce quelque chose inexplicable entre eux, quoi qu’ils essaient d’y faire. Sans s’en apercevoir, l’irlandaise sentit un sourire se dessiner sur ses lèvres à cette pensée. C’était en fait assez rassurant de savoir qu’elle pouvait compter sur lui comme il pouvait compter sur elle, et ce sans que jamais l’un ni l’autre n’ait rien insinué à ce sujet. Du tout au tout, leur conversation, auparavant si tragique, devenait bien plus légère à mesure que les secondes défilaient. Elle en aurait presque remercié les originaires de leur laisser du temps pour penser à autre chose et pour, quelque part, revenir un peu en arrière. Ce genre de conversation lui avait manqué ; ils avaient passé tant de temps à se disputer qu’elle en avait presque oublié à quoi devait ressembler leur relation. La vérité, c’est que c’était bien plus simple, mais qu’ils semblaient s’évertuer à tout compliquer à chaque fois. En fait, elle ne s’en était pas vraiment rendu compte, mais il lui avait manqué.

« Mais de quoi tu veux que moi je rêve ? » Elle s’amusa à lui lancer une légère grimace d’étonnement, comme si la situation se prêtait vraiment à rire, avant de terminer sa phrase. « En plus, rêver de toi, ce serait plus ridicule que cette situation elle-même. » Si seulement il avait pu comprendre cette centaine de sous-entendus que dissimulait cette phrase. Mais il était Seth et, par définition, Noreen était à l’abri de ce côté-là. De toute manière, elle n’avait pas spécialement remarqué, elle non plus, ce qu’elle insinuait, de manière bien plus que dissimulée. Elle l’écouta ensuite répondre de manière totalement détournée à sa question et retint un sourire, certaine qu’elle ne le saurait jamais. Pourquoi il avait choisi ce camp, ce qu’il foutait du mauvais côté de la ligne, s’il allait finir par se rendre compte qu’il courait à sa perte et, surtout, s’il allait prendre une bonne décision avant de se faire réellement mal, un beau jour. Elle s’apprêtait d’ailleurs à lui poser la question lorsqu’il la prit par surprise en lui retournant l’interrogation. A peine le temps de chercher ses mots qu’il la retirait déjà, cependant. Incapable de retenir un soupir, elle se laissa traîner par sa faute vers cette situation bien plus sérieuse à laquelle ils devaient faire face – et à laquelle elle tentait inlassablement, et vainement, de fuir. Elle en profita alors pour se relever avant de laisser tomber la sentence. « Alors c’est comme ça que tu m’remercies de mon aide si précieuse ? C’est sympa. Mais t’as raison, j’devrais déjà être partie depuis longtemps en plus, » souffla-elle avec un semblant – très relatif, certes – de crédibilité dans la voix. Rendue à son niveau, elle tira sur sa manche et commença à nettoyer légèrement le cou de Seth, dont la blessure était bien moins moche que ce que tout le sang laissait paraître. Ça ne saignait plus et, à priori, sa blessure ne serait pas franchement handicapante. Sa main à elle ne saignait presque plus non plus. Ça risquait de faire mal pendant un moment, mais si elle veillait bien à ce que rien ne s’infecte, sa future cicatrice ne serait rien de plus qu’une énième trace de sa bravoure. Prise entre deux mouvements, elle s’arrêta et le fixa, presque sévèrement. « Sérieusement, Seth ? » Parfois, il lui arrivait de se demander s’il n’était pas con comme la lune, sans même réaliser qu’en fait, il agissait avec elle comme il le faisait avec Wendy. « T’as vraiment l’impression d’être dans une situation assez confortable pour pouvoir me donner des ordres ? » Elle n’avait pas franchement tord, et il leur suffisait d’observer la scène pour réaliser que Seth ne dominait plus rien du tout. « Je m’en irai pas et crois-moi, même si t’étais pas attaché ça changerait rien à mon discours. Et tu sortiras d’ici en un seul morceau, je démordrai pas non plus là-dessus. Tu dois sûrement déjà regretter d’avoir croisé mon chemin, mais maintenant que j’suis là compte sur moi pour pas te lâcher d’une semelle. » Faussement énervée, elle s’éloigna légèrement et observa le ciel particulièrement bleu. Ça aurait pu être une belle journée, en somme ; mais c’était un peu trop tard pour cela.

« J’ai choisi les originaires parce que je savais que c’était ma meilleure chance de te botter les fesses, » finit-elle par affirmer, une certaine ironie teintant sa voix. Son regard se perdit un instant vers ces forêts qu’elle commençait à connaitre, dans l’espoir de n’y voir aucun originaire s’approcher. Il lui fallait un peu de répits, elle ne demandait que ça – elle risquait de ne plus en avoir beaucoup avant un moment, quand ils découvriraient ce qu’elle avait fait. « Franchement, si j’te le disais, je serais obligée de te tuer et tu reconnaitras que ce serait dommage d’avoir fait tout ça pour rien. » La véritable raison ? Elle n’était pas prête de la lui donner. A vrai dire, si elle avait toujours assumé ses actes et pris la plupart de ses décisions elle-même, il fallait tout de même bien avouer que la demoiselle craignait la réaction de Seth. Elle n’avait aucun compte à lui rendre, elle le savait et, pourtant, une part d’elle refusait de lui expliquer qu’elle avait décidé de quitter l’île – sans succès, naturellement. Parce que ce serait revenir à lui avouer qu’elle avait décidé de l’abandonner lui aussi et elle ne pouvait pas s’y résigner. « Mais sache que les choses sont rarement aussi simples qu’on le pense. » Il lui fallait quand même un semblant de vérité dans toute cette histoire. Autant elle avait besoin de revenir à une conversation plus calme, autant elle était encore trop curieuse pour retenir sa question. « Dis-moi honnêtement, Seth… T’as vraiment pensé, à un moment-donné, que j’allais t’abandonner ? »


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Seth A. Lightfellow
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptySam 25 Avr - 23:11

i feel the chemicals burn in my bloodstream.
noreen&&seth
Peut-être que la situation n’était pas le pire scénario possible. Après tout, ils se retrouvaient. Ils étaient plus proches qui ne l’avaient été à leur dernière rencontre. Ce n’était pas peu dire considérant la situation qui avait été celle de leurs au revoir. Enfin les qualifier « d’au revoir » n’était pas exact, Seth n’ayant pas été concerté sur ce détail. Qu’aurait-il dit de toute façon ? Pouvait-il seulement considérer l’absence de Noreen dans sa vie ? Sans doute pas, maintenant qu’elle y était bien ancrée, mais il ne pouvait certainement pas être capable de l’exprimer complètement. Enfin, là n’était plus la question, ils étaient à nouveau réuni dans une sorte d’équipe un brin foireuse qui n’avait que très peu de chance de s’en sortir intact.
Là n’était pas non plus la question, les choses avaient pris une autre tournure, une qu’il n’aurait sans doute pas pu prévoir. C’était à la fois si simple et compliqué. C’était simple parce qu’ils retrouvaient la relation qu’ils auraient du avoir sans toutes les disputes, mais c’était compliqué du fait de la situation. Il fallait remercier les originaires de les avoir rassembler, mais ils étaient la cause de tout leur soucis. Pas que ça paraissait particulièrement dans leur conversation. Effectivement leur conversation semblait détendue, normale même. Peut-être que la situation incongrue était exactement ce qui leur manquait. Drôle de chose à dire, mais ce n’était peut-être pas si faux. Depuis combien de temps n’avaient-il pas parler ainsi ? Longtemps, peut-être même que ça remontait au sous-marin, à leur rencontre, à avant.

Enfin qu’est-ce que ça pouvait faire au final. Maintenant, c’était mieux, maintenant c’était bien, du moins pour le moment. Ils parlaient de rêves, c’était elle qui avait amené cela sur le tapis en parlant qu’elle avait rêvé de le gifler. Pas qu’un d’eux avait réellement sous-entendu qu’elle pourrait rêver de lui dans un sens particulier. Non, quand Seth avait évoqué le fait que ça lui allait du moment qu’elle n’ait pas rêvé à autre chose, il parlait du fait qu’elle aurait pu avoir d’autres envies, du genre lui ouvrir véritablement la gorge. Néanmoins lorsqu’elle lui demanda de préciser sa pensée, il se contenta d’un vague haussement d’épaule - ou ce qui s’en rapprochait considérant sa position. Comme elle avait pu le prévoir, le jeune homme ne releva pas le sous-entendu et se contenta d’un :«  Je me doute oui. » Il pouvait bien approuver. Il aurait sans doute trouver absurde de rêver à la demoiselle. Fort heureusement, ou pas, ce n’était pas tout à fait possible du fait que la majorité de ses nuits étaient vides ou remplies de cauchemars. Il ne s’attarda pas sur ce sujet, ne voyant pas trop quoi y ajouter. S’il avait relevé le sous-entendu, une conversation des plus intéressantes aurait pu avoir lieu, mais ce n’était pas le cas.

À la place, il se contenta d’une réponse plus ou moins candide à la question au sujet de sa présence. Il n’allait pas détailler, il ne voyait pas l’intérêt de le faire. Il avait dit la vérité en soulevant le fait qu’il avait simplement été capturé. Elle n’avait pas demandé spécifiquement pourquoi il avait rejoint les hostiles et il préférait ne pas développer sur le sujet. À la place, il retourna la question vers la principale intéressée. Avant de la rétracter bien rapidement. Il voulait bien savoir pourquoi, même que ça l’intéressait tout particulièrement, mais ce n’était pas une priorité. L’important était qu’elle se sauve, qu’elle ne risque rien de la part des originaires. Ce n’était pas malheureusement pas ce qui l’attendait. Déjà, elle souleva le fait qu’il la remerciait bizarrement, ce qui n’était pas faux, mais elle dit aussi quelque chose qui l’intrigua. Elle aurait du être déjà partie ? « Comment ça ? » Ah oui, ce n’était plus aussi important qu’elle ait une chance de s’enfuir, non il voulait comprendre. Savoir pourquoi elle disait cela. Il aurait bien voulu que ce soit la vérité, après tout, elle aurait été saine et sauve, mais à quelque part ça ne lui plaisait pas. Allez savoir pourquoi.
Seth grimaça légèrement lorsqu’elle commença à nettoyer sa blessure. Ça ne semblait pas très grave, mais ce n’était toujours pas très plaisant. Il fut néanmoins surpris lorsqu’elle commença à lui reprocher son comportement ce qui lui fit froncer les sourcils. Évidemment elle avait totalement raison, il n’était pas en mesure de lui imposer sa volonté. Pourtant, il était bien déterminé à le faire. Elle ne pouvait pas rester qu’elle le voulait ou non. « C’est toi qui doit t’en sortir en un morceau. Je m’en fiche, il faut que tu partes. Je ne peux pas te protéger ici. » Oh parce qu’elle lui avait demandé de le faire ? Bien sur que non, mais il ne pouvait pas laisser quoi que ce soit lui arriver. Il voulait la protéger, c’était une évidence et elle n’avait pas le choix.

Puis il la regarda s’éloigner un peu plus loin sans rien dire de plus. Peut-être avait-il dépasser une certaine limite après tout. La conversation changea à nouveau lorsqu’elle donna sa raison pour rejoindre les originaires ou du moins une fausse raison. Lui botter les fesses, il pourrait presque y croire en fait. Il préféra néanmoins ne rien répondre, espérant une meilleure explication. La nouvelle ne lui plus pas davantage du fait qu’elle n’éclaira pas sa lanterne. « C’est sur surtout que j’imagine qu’ils vont revenir et tu serais mal prise dans ce cas. » Oh il ne pensait pas ce qu’il disait. Après tout, elle serait dans une mauvaise situation qu’il soit vivant ou non du fait qu’elle l’avait aidé. Le seul moyen qu’il pouvait l’aider c’était en la faisant partir et ça semblait plutôt compromis. Il fronça les sourcils en entendant ce qu’elle disait alors, il n’en doutait pas, mais ça ne le rassurait pas du tout. Il s’apprêtait à poser un peu plus de question, curieux de savoir la vérité lorsqu’une soudaine question le prit de court : « Dis-moi honnêtement, Seth… T’as vraiment pensé, à un moment-donné, que j’allais t’abandonner ? » Il ne savait pas quoi répondre à ça. Oui, non, peut-être. Tout pouvait s’appliquer. Il avait craint qu’elle l’abandonnerait, mais l’avait-il complètement pensé… difficile à savoir, il n’en était même pas convaincu. « Je ne sais pas. » C’était une belle réponse. « Je ne pensais pas que tu allais m’aider en tout cas. Peut-être que je m’attendais à ce que tu ne le fasse pas. » Il était franc, mais ce n’était pas vraiment parce qu’il avait douté d’elle. C’était compliqué à expliquer et Seth n’était certainement pas capable de le faire. « En même temps je ne pensais pas que tu allais vouloir m’adresser la parole. » Après leur dernière discussion et vu les retrouvailles qu’ils avaient eu… Enfin disons que l’analyse de Seth n’était pas si erronée vu son raisonnement habituel.
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Noreen Blodwyn-Barnes
» Noreen Blodwyn-Barnes "
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyLun 11 Mai - 21:14



❝ forgive me for the things i've done, i was never meant to hurt no one. i saw scars upon a broken-hearted lover, no, don't leave me lonely now. ❞
Dans tous les cas, ils ne s’en sortiraient pas. Pour les avoir côtoyés, Noreen ne savait que trop bien que les originaires ne s’arrêtaient jamais avant d’avoir obtenu ce qu’ils désiraient. Ils contrôlaient l’île ; la leur, bien-sûr, mais surtout l’autre, la grande île sur laquelle les survivants s’étaient, pendant bien trop longtemps, sentis hors d’atteinte et à l’abri. L’irlandaise le savait parce qu’elle les avait vu, aller et venir d’une île à l’autre, régir leurs existences et celles de bien d‘autres innocents à leur insu ; ils régnaient sur ce morceau de sable et ne s’arrêtaient jamais. Bien-sur qu’ils finiraient par se rendre compte qu’il avait menti, que les armes n’étaient aucunement là où il avait indiqué. Alors ils reviendraient à la charge, avec exactement la même question, mais bien d’autres outils pour lui faire cracher le morceau. Ils ne la laisseraient pas s’en occuper, cette fois-ci ; mais, puisqu’ils seraient au courant de ce qu’elle était – à savoir, une traitre – elle prendrait aussi, pour sa défaite et pour sa lâcheté. Elle allait payer très cher son faux pas. Sans aucun doute, elle le savait – et pourtant, même sans ignorer cette réalité, jamais elle n’aurait pu agir autrement. Elle fixait les raisons de sa traitrise droit dans les yeux, l’observant silencieusement, elle se demandait s’il aurait fait la même chose, si les rôles avaient été inversés. Elle était persuadée que oui. Elle voulait se persuader que oui.
Comme si le destin s’amusait à les séparer, ils se retrouvaient une nouvelle fois opposés l’un à l’autre, ayant chacun choisit un camp complètement différent de l’autre. A vrai dire, Noreen ne comprenait pas vraiment les raisons de la présence de Seth dans le clan des hostiles, parce qu’ils étaient certainement les plus mauvaises personnes de l’île, et peut-être même qu’elle n’avait jamais rencontré. Elle avait bien laissés leur chance à plusieurs d’entres eux, mais ça n’avait pas vraiment porté ses fruits et, aujourd’hui, il fallait bien avouer qu’ils lui foutaient un peu la trouille. Elle évitait de sortir la nuit, ou alors elle restait proche du campement – sur l’hydre, au moins, elle ne risquait pas de croiser l’un de ces fous avides de cris et de douleurs. Alors, que foutait Seth parmi ces malades mentaux ? Elle n’en avait aucune idée, et si elle avait du être honnête, alors elle aurait avoué que cette situation ne lui plaisait nullement. Il n’avait rien à voir, ni à faire avec eux. Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Parce qu’elle ne le comprenait pas, qu’il n’avait pas donné ses véritables raisons – et, quelque part, aussi parce que c’était Seth. Dans d’autres circonstances, elle l’aurait sûrement poussé dans ses retranchements, prête à tout pour connaitre ses raisons, peut-être même à lui dévoiler les siennes s’il le lui demandait. A un autre moment, elle l’aurait sûrement soulé jusqu’à ce qu’il daigne tout lui expliquer, parce qu’elle crevait vraiment d’envie de savoir. Mais pas maintenant, alors qu’il était là, ligoté devant elle et qu’elle nettoyait, autant que possible, ses blessures qu’elle lui avait infligées de ses propres mains d’originaire. Ça ne lui semblait pas juste.
Il tiqua sur la remarque de Noreen et elle en fut étonnée. Lui qui n’était pas du genre à remarquer les détails avait fait attention à celui-là, et il fallait bien avouer que pour l’effort réalisé, Noreen aurait bien répondu à ses attentes. Mais elle ne le fit pas. Parce qu’elle ne pouvait pas prévoir la réaction du nouvel hostile, et elle n’était pas certaine d’avoir besoin de ça à cet instant précis. Alors elle continua silencieusement de retirer le sang, ignorant volontairement sa question. Il aurait sûrement la réponse, un jour ou l’autre. Elle ne se sentait simplement pas prête à affronter une énième dispute – parce que, quoi qu’ils pouvaient bien en dire, ils trouveraient toujours un moyen de s’engueuler, à propos de ça ou de n’importe quoi d’autre.

Elle ne retint pas un sourire lorsqu’il affirma ne pas pouvoir la protéger ici. C’était une évidence : l’hydre avait déjà commencé son travail sur Noreen et, pourtant, elle sentait qu’elle était dans un nouvel endroit qui la dépassait totalement. Ici, elle se sentait hors d’atteinte, mais elle était surtout impossible à sauver. On n’entrait pas sur l’hydre en espérant pouvoir changer le cours des événements, et si elle avait pu, à certains moments, se sentir contrôlée par la grande île, c’était bien pire depuis qu’elle avait mis les pieds dans cette terre. Elle ne pouvait pas lui mentir, pas là-dessus. « T’as raison, tu peux absolument rien faire pour moi, pas ici. » Et surtout pas maintenant. Pourtant, il fallait quand même qu’elle rectifie un peu ses propos. « Mais c’est pas nécessaire de toute façon. Tu sais c’qu’on dit, hein ; le loup n’est qu’un chiot, puis ma porte est fermée à double tour. Y’a vraiment pas besoin de s’inquiéter pour moi. » S’il lui arrivait parfois d’avoir peur, Noreen savait se débrouiller toute seule ; quelque part, c’était sûrement parce qu’elle l’avait toujours fait. Mais, elle ne pouvait le nier ; il semblait s’inquiéter pour elle, et surtout pour son sort. Il valait mieux balayer ses petites espérances immédiatement afin de lui permettre de reprendre le cours de sa propre existence. « Ils vont finir par s’en rendre compte, de toute façon. Si je pars maintenant je suis vraiment grillée ; si je reste, j’ai une chance d’y échapper. Et puis, j’ai bien envie de rester encore un peu, j’aurais sûrement pas deux fois la chance de te voir ligoté comme ça. » Et elle dissimulait ses craintes, sa peur de n’pas s’en sortir et de ne pas pouvoir le tirer de là derrière des blagues difficilement croyables. Le voir dans cette situation était vraiment l’une des visions les plus désagréables qui lui avaient été donné de voir sur cette île. Penser qu’elle était la responsable de ce faux mais non moins déchirant massacre la dégoûtait d’une force à peine croyable. Un jour, elle se rattraperait, voilà ce qu’elle pensait à chaque fois qu’elle le regardait.
« J’vais toujours t’aider tu sais ? T’as peut-être du mal à y croire, mais j’vais toujours être là, du moment qu’tu me laisses le faire. » Elle ne sous-entendait pas grand-chose d’autre que ce qu’elle venait simplement de lui avouer ; elle avait l’intention de traîner encore un moment dans ses pattes. C’était Noreen, de toute façon ; elle offrait toujours son aide à tous, même à ceux qui n’en valaient pas vraiment la peine. Pourtant, avec Seth, c’était différent. Il y avait ce petit quelque chose en plus qui assurait Noreen que, s’il venait à disparaitre, elle était simplement prête à faire tout le tour de l’île en long, large et travers pour le retrouver. Sans jamais faillir, s’arrêter ni se décourager, avant de le trouver. Aucune de leur dispute ne changerait cela, et personne ne retirerait cette idée du cerveau de Noreen. Elle était là, et peu importait s’il ne la croyait pas capable de cela. Souvent, elle s’était vue se tenir debout pour lui ; elle n’avait pas flanché, ce ne serait pas le cas, quoi qu’il en pense.
« Ca n’va pas te plaire, mais je peux te dire pourquoi je suis ici. Pourquoi j’ai choisi ces gens-là. Mais seulement si tu me dis ce que tu fais chez les méchants. » Alors ils en étaient là ? A se troquer des informations parce qu’ils n’osaient pas s’avouer leurs vérités ? Oui, c’était à peu près ça. Mais, quelque part, il semblait que ni Seth, ni Noreen, ne fonctionnaient correctement.


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Seth A. Lightfellow
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptySam 16 Mai - 11:17

i feel the chemicals burn in my bloodstream.
noreen&&seth
Seth n’était sans doute pas conscient de la force des originaires. Enfin, affirmer cela n’était pas exact, il avait, dès le départ, compris qu’ils étaient plus forts, qu’ils étaient dangereux. Pourtant, maintenant qu’il était à leur merci et surtout qu’il réalisait que Noreen l’était également, il commençait peut-être à comprendre l’ampleur de leur force. Il commençait, mais il n’en captait pas la totalité, voilà. Parce qu’il était face à plus fort que lui dans une proportion importante et que par conséquent il était difficile de voir la totalité de la différence. Ce n’était pas important, ce ne l’était plus en tout cas. Parce qu’il était dans une mauvaise posture, parce qu’il n’avait sans doute pas beaucoup de chance de s’en sortir intact et sa seule chance résidait en Noreen. Il le savait, elle le savait probablement aussi. Ainsi sa situation n’était pas enviable et Seth apprenait à la dure qu’il avait peut-être choisi le mauvais clan. Et il avait peur, une sensation qui lui prenait le ventre. Oh, il pouvait bien faire mine de rien, s’adresser à la jeune femme comme si de rien était, mais la peur s’installait progressivement chez lui. La situation n’était peut-être pas le pire scénario, mais le mal était fait. Parce que si les choses allaient bien maintenant, enfin en cet instant précis, les choses ne s’amélioreraient plus. Il pouvait profiter du moment présent - chose qui arrivait rarement avec lui, mais les originaires reviendraient et il ne pouvait pas donner cher de sa peau lorsque ça arriverait. Mais voilà, profiter du moment pouvait faire du bien, notamment parce qu’il retrouvait Noreen relativement saine et sauve. Ils pouvaient discuter aussi et pour le coup il pouvait très certainement juger le manque de sécurité de la part des originaires. Pour le mieux d’ailleurs, ça rendait sa captivité presque plaisante s’il pouvait la retrouver et qu’ils pouvaient rattraper le temps perdu, du moins en quelque sorte.

Sauf que voilà, il ne pouvait pas le protéger ici, c’était citer l’évidence et pour Seth c’était tout bonnement inacceptable. Il voulait qu’elle parte, qu’elle le laisse ici s’il fallait, mais qu’elle se mette en sécurité. Voilà ce qui comptait pour lui alors même que sa capacité à parler de façon imposante était grandement réduite par sa situation. Enfin, c’était un détail, ça ne l’empêcherait pas de faire la morale à Noreen en lui disant qu’elle devait s’enfuir. Ce qui ne fonctionnait pas, du fait qu’elle ne fit qu’approuver l’évidence : « T’as raison, tu peux absolument rien faire pour moi, pas ici. » Fronçant légèrement les sourcils, il secoua la tête. D’accord, il ne pouvait rien faire, mais ce n’était certainement pas une raison pour le lui rappeler comme ça. Seth n’aimait pas être impuissant et il n’aimait pas se voir confronter à la réalité lorsque ça voulait dire qu’il ne pouvait pas protéger les personnes à qui il tenait. Puis, elle précisa sa pensée ce qui causa… un nouveau froncement de sourcils. « Tu es avec les originaires, je pense que c’est une raison suffisante pour s’inquiéter. » Et franchement, c’était plutôt mignon de croire que le soldat avait réellement besoin d’une raison. Ce n’était pas quelque chose qu’il nécessitait. Au contraire, il s’inquiétait en tout temps, peu importe la situation rien que parce que c’était Noreen. Puis, le fait qu’elle était coincée parmi les originaires dont elle ne partageait visiblement pas la vision sinon elle ne l’aurait pas aider, c’était suffisamment inquiétant en soit.
Ce qui n’empêchait pas la jeune femme de tenter de le rassurer, ou quelque chose comme ça. Sa blague ne le fit pas rire - ce qui n’était pas étonnant - et sur le coup il se contenta de secouer légèrement la tête. Rester était une mauvaise idée. Elle était grillée dans tous les cas, il n’y avait absolument aucune chance que les originaires ne la croient pas responsable de sa fuite, de son évasion à moins qu’ils ne l’avaient prévus. Puisque Noreen ne semblait vraiment pas au sein d’un plan chez les originaires, il devait considérer que s’il s’enfuyait sans elle, elle n’avait que peu de chance de s’en sortir. « Si tu restes c’est toi qui va finir ligotée. » Il n’essayait pas de lui faire peur, il ne faisait que dire la vérité ou ce qu’il considérait être la vérité. Il fallait qu’il la protège et le seul moyen qu’il avait pour le faire, c’était qu’elle parte, qu’elle retourne parmi les rescapés.

« J’vais toujours t’aider tu sais ? T’as peut-être du mal à y croire, mais j’vais toujours être là, du moment qu’tu me laisses le faire. » La soudaine déclaration, cette réaction au fait qu’il avait franchement dit qu’il n’avait pas cru en son aide le surprit. Elle allait toujours l’aider ? C’était difficile à croire et pas parce qu’il doutait d’elle, mais plutôt parce que ça semblait impossible. Elle ne pourrait pas toujours l’aider parce qu’il était une peine perdue à bien des égards. Pourtant, il ne pouvait pas invoquer ce détail, parce que peine perdue ou non, il ne pouvait pas émettre des doutes à l’égard d’une telle déclaration. Il ne pouvait que garder le silence, doutant en silence, se disant qu’elle se mettrait sans doute en danger en essayer de l’aider, comme elle le faisait maintenant comme elle le ferait dans le futur. Il garda donc le silence, incapable de répondre à une telle affirmation. Il ne voulait pas qu’elle se mette dans une situation dangereuse pour lui, mais pourrait-il réellement l’en empêcher ?

Puis, une question, une proposition même. Quelque chose qui le surprit à nouveau à croire que Noreen aurait toujours le mérite d’être une surprise pour le jeune homme. C’était un échange d’information. Une raison contre une autre. « Chez les méchants ? » Ce n’était pas une question. Ce n’était rien à vrai dire, il s’était seulement senti obligé de soulever ce détail. Cette affirmation qui avait au moins le mérite de le faire sourire si seulement il n’en faisait pas partie. Enfin. Il pouvait bien troquer, même si… « T’as raison, ça ne me fait pas plaisir. » Oh il n’allait certainement pas se gêner pour lui dire que l’idée ne lui plaisait pas même s’il comptait collaborer un minimum. Parce qu’il voulait savoir ce qu’elle faisait là, parce qu’il ne pouvait pas comprendre pourquoi elle voudrait bien être avec les originaires, ceux qui posaient le plus grand danger, même au-delà des hostiles ou des méchants comme elle disait. « Il fallait que je protège Wendy. » Et Noreen par la même occasion même si on voyait un échec total dans ce second cas. Pourtant, il se doutait bien qu’une telle affirmation ne saurait être suffisant pour l’échange si bien qu’il s’efforça de poursuivre : « Et dans une guerre, il vaut mieux compter sur les tueurs dont je fais parti. Les rescapés n’ont pas grand chance, il faut que quelqu’un fasse le sale boulot. » Bon, il y avait une faille dans son raisonnement du fait que les rescapés étaient souvent visés par les hostiles pour diverse raison. Ce genre de comportement énervait Seth, qui y voyait une perte de temps, mais en y participant il pouvait s’assurer de la sécurité de sa soeur. Que disait-on « garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près » ? Eh bien ce n’était pas faut de dire que Seth faisait ça. On y voyait une forte application de l’art de la guerre, peut-être un peu trop d’ailleurs. « À ton tour maintenant. » Oh parce qu’il ne comptait pas s’épancher davantage sur ses raisons. Il avait dit les principales, il en avait d’ailleurs dit plus qu’il ne le faisait habituellement.
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Noreen Blodwyn-Barnes
» Noreen Blodwyn-Barnes "
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyJeu 28 Mai - 19:36



❝ forgive me for the things i've done, i was never meant to hurt no one. i saw scars upon a broken-hearted lover, no, don't leave me lonely now. ❞
L’hydre. Le paradis perdu, inconnu encore quelques mois auparavant. Noreen en avait fait son repère, son havre de paix personnel. Elle avait commencé à lentement retrouver qui elle était. Elle n’avait pas oublié ses valeurs, ses croyances et ses convictions ; mais il lui semblait que l’île les avait quelque peu affaiblis. Ici, elle s’était sentie mieux, et laisser un nouvel air prendre possession de ses poumons lui avait fait le plus grand bien. Tout autant que ses nouvelles mains qui s’étaient posées sur ses épaules pour la guider, ses nouvelles voix qui avaient résonnées dans ses oreilles pour l’apaiser. Elle y croyait, dur comme fer, à une vie un peu moins triste, un peu plus belle, un peu meilleure en somme.
Mais tout ça n’était qu’un leurre. La vérité se dessinait doucement au fond des yeux de Seth. Ils en avaient traversé des océans ensemble, supportés des tempêtes et résistés à des orages ; pourtant, d’aussi loin qu’elle se souvienne, elle ne l’avait jamais vu dans une telle posture. Le fait qu’il était ligoté, à sa totale merci, le prouvait déjà mieux que les mots eux-mêmes. Et Noreen, petit à petit, commençait à avoir peur. Peur de ne pas savoir comment supporter sa situation, de ne plus pouvoir fermer les yeux à cause de cette image. C’était lui et elle aujourd’hui, mais ce serait qui, demain ? Ca l’effrayait, de ne pas savoir ce qui risquait de se passer, à l’avenir. Il allait s’en sortir, aujourd’hui, mais qui serait là, la prochaine fois qu’il franchirait une limite de trop, et se retrouverait dans une situation semblable ? Elle doutait fortement pouvoir faire mieux pour lui. Elle lui sauverait la peau cette fois, mais quelque chose lui murmurait dangereusement que ce ne serait pas suffisant. Du haut de son piédestal de nouvelle originaire, elle préférait ne pas penser à sa propre situation. Elle s’était pensée intouchable si longtemps, parce qu’elle possédait, à ses propres yeux, toutes les qualités qui font un bon survivant muté du côté des originaires. Mais, avait-elle eu raison de croire qu’elle pouvait s’intégrer si facilement à une communauté soudée, ancestrale, et dominante ? C’est ce qu’on l’avait laissé croire, alors elle y avait cru. Mais elle lisait bien autre chose en Seth, quelque chose qui lui donnait envie de détacher ses liens et de fuir à ses côtés. Après tout, ils avaient supportés ensemble, ils pouvaient encore s’en sortir, s’ils restaient tous les deux. Elle priait pour s’en persuader, mais rien ne serait suffisant : elle ne pouvait simplement pas fuir, plus maintenant. Trop tard pour revenir en arrière.

Elle avait dessiné un masque souriant sur son visage pour les jours comme celui-là. Les jours de doute, de tristesse, de crainte. Rarement, elle l’avait sorti devant Seth, parce que quelque part, elle avait toujours été persuadé qu’il méritait mieux que cela. Aujourd’hui était pourtant un jour différent. Elle se devait de faire comme si tout irait bien, parce qu’elle était en contrôle ; seul pion du jeu à pouvoir encore inverser la donne. Si la respiration, à présent redevenue normal du nouvel hostile lui assurait qu’elle gagnerait une bataille, elle ne se sentait pas de remporter la bataille. Sauver les apparences est parfois bien plus important.

Si dans son âme flottait un terrible sentiment d’appréhension, rien de tout cela n’était pourtant orienté vers elle. Elle en avait connu, des situations périlleuses, et elle était persuadée que sa situation ici lui permettrait, une nouvelle fois, de sortir la tête de l’eau. Alors non, définitivement, Seth n’avait pas à s’inquiéter, pas pour elle. On ne s’inquiète pas pour Noreen, voilà le message que ses yeux envoyaient en sa direction, tandis qu’elle le fixait silencieusement. Puis, il fallait toujours compter sur son éternelle ironie pour sauver la situation, ou tout au moins, essayer. « Tu rigoles ? Ils vivent quasiment au vingt-et-unième siècle de c’côté, c’est presque le club Med ici. » Il fallait bien avouer que, pour le coup, elle disait vrai. La qualité de vie de ce côté était impressionnante au point que, parfois, Noreen ne se sentait pas légitime. Elle ne prenait pas de douches dans leurs belles baignoires, n’abusait pas de leur nourriture presque industrielle et ne dormait pas dans l’une de ces maisons jaunes qui possédaient des lits, de vrais lits. Elle aurait aimé lui montrer ça, à quel point la vie était plus facile ici, mais, de sa hauteur il ne pouvait voir les mêmes choses. Seth n’avait jamais été bon public, et il semblait même, parfois, que son ironie l’agaçait. Mais ça ne suffit pas à calmer Noreen, qui continuait, encore et toujours, de se cacher derrière cette répartie. « A te voir comme ça, franchement j’me dis que ça a l’air marrant, nan ? » Non, ça ne l’était pas. Parce qu’on est seul, faible et à la merci de n’importe lequel de ces originaires. Mais Noreen ne possédait aucune information susceptible de la forcer à imiter le schéma qu’ils vivaient actuellement – ce qui était, en soit, une bonne chose. Elle ne serait pas torturée pour cela. Seulement, elle demeurait totalement inutile sur le camp qu’elle avait choisi – et à un moment donné, il faut se débarrasser du superflu.

Au fond, ils étaient semblables, prêts à se sacrifier à la moindre occasion si ça peut sauver l’autre. Seulement, ils ne l’exprimaient pas – tout au moins, Seth ne le disait pas. Son silence la força à faire un pas en arrière, et à laisser ses yeux trainer sur le paysage. Elle n’interprétait pas ses mots, comme souvent – et ça la foutait franchement mal à l’aise. Peut-être qu’il ne serait jamais capable de lui dire des choses comme ça, possiblement parce qu’il ne le pensait pas le moins du monde. Considérant le moment très mauvais pour se torturer l’esprit avec de telles pensées, l’irlandaise se contenta d’un léger sourire qui en disait long.

S’il y avait bien, pourtant, une réponse qu’elle pouvait extorquer, c’était le moment. Elle proposa un échange digne d’un enfant, mais elle se doutait, pourtant : il avait des chances d’accepter, si elle promettait de lui dire pourquoi elle avait choisi ce lieu. Ce qu’il ne tarda pas à faire – et, bien qu’avare de détails, il se contenta d’éclairer la lanterne de Noreen. Il avait simplement choisi ce camp parce que l’un était trop faible, l’autre trop mauvais à son goût. Mais la véritable raison ne tarda pas à sortir de sa bouche, et Noreen retint un léger sourire. Evidemment. Naturellement. Si elle avait réfléchis, simplement quelques secondes, elle aurait compris – mais réfléchir avant d’agir ne faisait pas franchement partie de ses habitudes récurrentes. « Et personne t’a dit que tu la protégerais sûrement mieux en étant à ses côtés, plutôt que sous la lame de mon couteau ? » C’était un peu sa façon de désapprouver son choix, tout en marquant un point. Comment était-il censé protéger Wendy s’il se retrouvait prisonnier à des kilomètres de là où sa jumelle se trouvait ? Ca ne faisait pas grand sens et elle espérait qu’il s’en rendrait compte, à un moment ou un autre. La suite se voulu bien plus douce et bien moins critique, néanmoins. « Et tu n’es pas un tueur. T’as rien à faire avec des types comme ça tu sais. » Il ne lui avait jamais fait peur et ce n’était toujours pas le cas. Mais les hostiles, eux, ils la faisaient flipper. Parce que, quelque part, l’irlandaise était persuadée qu’ils étaient tous un peu fou. Au moins, les originaires étaient des personnes censées, elle gagnait sûrement un point. Naturellement, il exigeait son dû et Norene allait lui donner – à sa manière, naturellement. « Y’avait ce type qui racontait qu’il connaissait un endroit où on pouvait être plus heureux. Je savais pas si c’était vrai, mais j’ai trouvé que ça valait le coup de tenter, alors je l’ai suivi. » Bien-sûr que sa vérité n’était pas exactement celle qui avait vraiment eu lieu. Car elle était seule à comprendre cette référence qu’elle faisait de Boones, et son idée débile de rejoindre le continent sur un radeau. « Mon arrivée était fracassante, j’en ai un peu laissé derrière moi, d’ailleurs ! » Avec un drôle de sourire, elle leva cette main qu’elle tentait de lui dissimuler depuis le début, et dévoila bien cinq doigts, dont un à qui il manquait quelques bons centimètres. « Mais quand ils m’ont soignés ici j’ai compris qu’ils étaient pas méchants. Je les ai pas choisis, c’est eux qui m’ont choisi, au fond. Et j’étais vraiment bien ici, avant que tout ce bordel n’arrive. » Elle ne mentait pas, se contentait simplement de dissimuler la réalité. Qu’y avait-il de mal à ne pas lui avouer qu’elle avait pour projet de quitter l’île ? « J’ai pas choisi un camp pour gagner ou perdre la guerre. J’ai trouvé cet endroit et il m’a accueilli. » Elle dévoilait peu à peu ces meurtrissures, cachées derrière son âme – elle non plus n’avait pas pour habitude d’en dire autant. Alors elle cachait la vérité, derrière une bonne part de mensonges, pour éviter de s’attirer, une nouvelle fois, ses foudres.


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Seth A. Lightfellow
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyDim 31 Mai - 10:59

i feel the chemicals burn in my bloodstream.
noreen&&seth
Même s’il était clairement dans la mauvaise position, Seth était beaucoup plus inquiet pour Noreen. Il ne pouvait pas concevoir qu’elle puisse sérieusement considérer rester sur l’Hydre avec les originaires. Peut-être qu’ils avaient été corrects avec elle, peut-être même qu’ils l’avaient bien traités, mais c’était simplement qu’un leurre, ça il en était certain. C’était un beau leurre, c’était plaisant. Après tout, qui ne voudrait pas retrouver un semblant de confort, parmi des gens qui avaient le contrôle total de la situation. Ça restait un mensonge, mais c’était un mensonge agréable. C’était un peu comme les enfants se plaisent à croire au Père Noël. Tout le monde s’arrangeait pour que la croyance continue. C’était sans doute la même chose sur l’Hydre. Les originaires étaient des baratineurs de première classe et ils pouvaient prendre n’importe qui au jeu. Et visiblement ça fonctionnait sur Noreen ou ça avait fonctionné. Peu importe à quel point il essayait de la convaincre qu’il fallait qu’elle parte, qu’il ne pouvait pas l’aider si elle restait avec les originaires - ce qu’elle avait approuvé ne l’oublions-pas, elle ne l’écoutait pas. À la place, elle préférait lui faire croire qu’il n’avait pas à s’en faire : « Tu rigoles ? Ils vivent quasiment au vingt-et-unième siècle de c’côté, c’est presque le club Med ici. » Décidément, essayer de lui faire comprendre c’était comme pisser dans un violon. Ça aurait été quelqu’un d’autre, il aurait sans doute été tenté de jeter la serviette, mais c’était Noreen. Il devait la sauver, c’était plus fort que lui. « Un club Med… La torture c’était un extra ou c’était dans le tout inclus ? » Eh oui, Seth tentait dans la blague. Si ça ne fonctionnait pas quand il était sérieux ce serait peut-être efficace comme ça. Parce que c’était bien beau le vingt-et-unième siècle, mais c’était gâché pour ce qu’il demandait en échange. Si Noreen n’avait pas la tête d’une bourreau, les originaires pourraient très bien la forcer à le devenir. C’était même plutôt une évidence si ça continuait comme ça et le soldat ne pouvait pas comprendre comment elle ne le voyait pas. Il aurait espéré que toutes les paillettes et les lumières ne lui suffiraient pas à la convaincre de rejoindre le camp des originaires, mais visiblement il s’était trompé. Au moins, la répartie de la jeune femme ne manquait pas à l’appel. Seth aurait pu être impressionné par tant de répartie dans une telle situation, mais dans les faits, il avait plus la sensation qu’il finirait avec une céphalée. Du moins, ça c’était s’il s’en sortait sain et sauf et qu’il ne finissait pas tué par un originaire, enfin. « C’est peut-être marrant, mais ce le sera moins quand tu seras à ma place. » Ou dans une situation semblable, il ne voulait pas chipoter pour des détails non plus. Quoi qu’il en soit, il continuerait à s’inquiéter pour Noreen, qu’elle le veuille ou non.

Probablement que si on lui avait donné le choix, Seth aurait volontairement échangé sa place, enfin disons plutôt sa place future. Effectivement, il serait bien resté comme otage des originaires si ça avait pu garantir la fuite de la blonde. Sauf qu’il n’y avait aucune hypothèse où un tel sacrifice pourrait porter ses fruits. Il était dans une position de faiblesse et ce n’était pas dans ce genre de situation qu’on pouvait jouer les héros, en tout cas pas cette fois. Peut-être qu’il aurait du lui dire le fond de sa pensée, peut-être que de la sincérité aurait pu la convaincre - ce dont il doutait fortement, mais à la place il garda le silence. Il n’était pas à l’aise avec de telle déclaration, la seule y ayant droit c’était bien Wendy. Il n’avait aucune honte à dire à sa soeur qu’il se sacrifierait n’importe quand pour son bonheur, ce fait paraissant évident de toute façon, mais avec Noreen c’était différent. Non pas qu’il le pensait moins, le fait qu’il tienne absolument à la convaincre de partir de l’Hydre en disait déjà long sur le fond de sa pensée. C’était plutôt qu’à la différence de sa jumelle, ça semblait moins évident considérant la blonde. Ainsi, le dire ou même le penser clairement revenait à une inspection trop précise de ses sentiments. C’était accepter des sentiments qu’il ne comprenait pas et qu’il n’acceptait pas. Seth pouvait comprendre et accepter l’attachement qu’il avait pour elle, mais il ne poussait pas plus loin. En outre, il avait l’impression qu’une telle déclaration, un aveu de ce qu’il ressentait - dans l’hypothèse où il parviendrait à en avoir une image claire, reviendrait à un sabordage du précaire équilibre qu’était leur relation. Non, vraiment, il valait mieux pour tout le monde que ça reste bien caché au tréfonds de son esprit. C’était là, mais c’était inconnu des autres.

Cependant, quelque chose n’était plus inconnu de la jeune femme, à savoir les intentions derrière son choix de camp. C’était quelque chose qu’il avait gardé précieusement, seules quelques personnes triées sur le volet avaient eu vent de ses raisons. Il y avait eu Rose, parce qu’elle était dans le même camp mais qu’elle était différente des autres. Maintenant il y avait aussi Noreen. Ce n’était pas plus étonnant que ça, elle était bien la seule qui avait eu sa version au sujet du mariage entre Wendy et Edge. C’était quelque chose d’encore plus secret que ses raisons, mais à présent elle savait les deux. Enfin, Seth pouvait supposer qu’elle s’était douté de sa raison, puisqu’elle ne semblait pas tellement surprise. « Et personne t’a dit que tu la protégerais sûrement mieux en étant à ses côtés, plutôt que sous la lame de mon couteau ? » Seth ne put retenir un froncement de sourcil en entendant cela. Oh, elle marquait un point oui, mais il savait pertinemment qu’il ne pouvait pas protéger Wendy dans sa situation actuelle. Lui faire remarquer ne pouvait pas aider en soit. « Parce que tu crois que je suis ici de ma volonté ? » Quand il était parmi les hostiles il pouvait la protéger, entre les griffes des originaires c’était impossible ce qui ne lui faisait pas plaisir. La suite de l’opinion de Noreen quant à son choix ne tarda pas lui faisant savoir qu’il n’avait pas sa place parmi les hostiles. Cette déclaration aurait pu le faire rire dans d’autres circonstances, mais cette fois elle ne le fit que l’agacer. Il n’était pas un tueur ? Comment pouvait-elle sérieusement penser ça ? « Tu pense que j’ai fait quoi à l’armée ? J’ai posé avec mon arme pour le plaisir de la chose. » Si c’était ce qu’elle s’imaginait elle était bien loin du compte. Il ne perdit pas un moment avant d’ajouter : « J’ai tué des gens Noreen, probablement plus que la majorité de ces types. » Bien sur, il les avaient tué dans le cadre de son passage à l’armée, mais ça n’excusait en rien les vies qu’il avait prises. Certes, il n’avait pas été de ceux qui avaient pris plaisir à le faire, certains de ses camarades ne s’étaient pas gêné pour lui faire remarquer à quel point il était révérencieux vis-à-vis des morts. Sans doute qu’il aurait été celui qui aurait prié pour chaque mort si seulement il avait été croyant. Il ne l’avait pas fait, mais il avait toujours témoigné un minimum de respect, même plus.

Enfin, ça n’avait pas d’importance, c’était maintenant le tour de la jeune femme de dire ses raisons. Seth se contenta alors d’écouter en silence, attendant patiemment qu’elle termine. Il ne réagit pas beaucoup, ne faisant que froncer les sourcils lorsqu’elle disait quelque chose qu’il n’approuvait pas, tout particulièrement lorsqu’elle lui montra sa main où il manquait quelques centimètres. Au moins ça expliquait pourquoi elle avait disparu pendant un moment. Il n’avait pas vraiment prêté attention à la chose avant, mais maintenant il pouvait comprendre, pas comme les raisons qui la poussait à rester ici bien qu’elle venait de les lui expliquer. « J’ai pas choisi un camp pour gagner ou perdre la guerre. J’ai trouvé cet endroit et il m’a accueilli. » Cette fois, il se contenta d’hausser les sourcils. Ils l’avaient accueilli ? Il pouvait s’étonner qu’elle n’avait pas trouver ça louche, parce que pour lui ce l’était vraiment. « Et tu as décidé de rester ? En tournant le dos à ceux que tu connaissais ? » Ici il fallait plutôt comprendre « en me tournant le dos ». Oui parce qu’elle avait beau l’aider maintenant, elle allait quand même rester parmi les originaires. Enfin, il ne comptait pas tellement rester à faire un simple reproche, il fallait qu’il montre son désaccord comme elle l’avait fait avec son propre choix. « Et tu dis qu’ils ne sont pas méchants, je dois te rappeler qu’ils t’ont demander de me torturer ? Tu ne te dis pas que c’est quelque chose qui devrait t’alerter ? » Au moins, personne chez les hostiles ne lui avait demandé une telle chose. Ils étaient peut-être horribles, mais ça n’atteignaient pas le niveau des originaires. « Ce n’était peut-être pas pour la guerre que tu as fait ton choix, mais tu ne peux pas ignorer qu’ils sont en train de combattre des gens que tu connaissais. » Des amis même. Le mot ne franchit pas les lèvres du jeune homme qui considérait déjà dépasser les bornes de son comportement habituel. Il voulait la convaincre qu’elle ne pouvait pas rester et si la raison ne pouvait pas y arriver, peut-être que les sentiments fonctionneraient davantage. Là elle pouvait l’aider, mais que ferait-elle si un jour ils devaient se rencontrer dans un combat ?
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Noreen Blodwyn-Barnes
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyDim 7 Juin - 22:20



❝ forgive me for the things i've done, i was never meant to hurt no one. i saw scars upon a broken-hearted lover, no, don't leave me lonely now. ❞
Elle sentait cette petite chose s’installer au fond d’elle, et ça ne lui plaisait pas. Non, décidément, il fallait qu’elle s’en détache au plus vite, qu’elle parvienne à dompter ses émotions, à se contrôler et tout irait pour le mieux. Alors elle riait, faisait de l’humour, parce que c’était bien plus facile. Comme ça, c’était plus simple de ne pas avouer, à Seth et surtout à elle-même, qu’elle commençait à avoir peur. Bien-sûr que ce qu’ils lui avaient demandé de faire était peu orthodoxe, mais ils avaient certainement une raison, pas vrai ? Pourtant, les mots de son interlocuteur, son regard, sa fermeté, tout lui prouvait que ce n’était pas le cas. Pouvaient-ils réellement avoir une bonne raison de torturer ? Noreen n’en voyait aucune. Et pourtant, elle était déjà loin, la Noreen d’avant. Celle qui avait des valeurs et qui se battait à corps perdu pour les revendiquer. Elle s’était éloignée avec ce radeau quand il avait pris l’eau. Maintenant, elle buvait les paroles de gens qu’elle ne connaissait même pas, absorbait le moindre de leurs mensonges et souriait amicalement à leurs fausses promesses. Rien n’allait dans le bon sens, ça crevait les yeux. Et pourtant, oui pourtant l’irlandaise se sentait de se laisser amadouer encore un peu. Après tout, peut-être qu’ils étaient sincères, que sa nouvelle vie ici n’était pas basée sur des mensonges, qu’un jour elle ferait définitivement partie des leurs et qu’ils l’accepteraient telle qu’elle était. Sauf que celle qui se tenait là n’était déjà plus vraiment la Noreen d’antan.
A vrai dire, elle ne savait même plus vraiment quoi en penser. Alors elle riait, parce que c’était toujours mieux que d’en pleurer. Ça n’apaisait pas les craintes de Seth, mais ça calmait doucement les siennes, alors c’était déjà ça. « Ca dépend de la qualité en fait. La mienne est assez nulle, elle est incluse dans le tout. » Fallait bien avouer que sa méthode de torture craignait un peu – elle était même aux antipodes de ce qu’ils attendaient probablement. Mais elle le savait, jamais elle n’aurait pu lui faire du mal – elle n’ignorait pas non plus que, malgré le peu qu’elle avait pu lui infliger, elle allait être rongée par le remord pendant des semaines. S’ils avaient prévu de la changer, ils risquaient de se lasser avant de voir un véritable changement chez Noreen ; s’il y avait bien quelque chose qu’elle ne pouvait définitivement pas devenir, c’était violente. Elle n’allait jamais se laisser convaincre par la manière forte, parce qu’elle n’y avait jamais cru, et n’y croirait jamais. Il pouvait au moins être rassuré de ça ; considérant la situation dans son ensemble, ce n’était finalement pas si mal. « Y’a une première fois à tout il paraît, peut-être que ça me plairait ! » Elle en riait comme si la situation le permettait, mais ce n’était pas le cas. Elle n’avait pas le droit de se marrer du fait qu’ils étaient tous les deux dans des positions totalement incongrues, presque incroyables, dangereuses et, encore une fois, à se tenir l’un face à l’autre avec des convictions, des clans totalement opposés au fond du cœur. Alors elle se permit une trêve, jugeant qu’elle pouvait au moins offrir ça à celui qu’elle risquait bientôt de faire tourner en bourrique. « Sérieusement Seth… Pourquoi tu voudrais que ça m’arrive ? Je possède rien qu’ils veulent, j’suis de leur côté et je leur prouve. Y’a aucune raison que ça m’arrive. » Elle marquait un point, ça elle n’en démordait pas. Enfin, elle savait qu’ils ne pouvaient pas vouloir d’information de sa part, alors les probabilités qu’ils se décident soudainement à la torturer sans aucune raison étaient faibles. Par contre, elle n’ignorait pas qu’elle ne valait pas grand-chose pour la plupart des originaires – c’était là son plus grand danger. Ça, et son altruisme sans limite qui la poussait sans arrêt à sauver ceux auxquels elle tenait. Mais tout ça, au fond, ça faisait partie d’elle ; et il fallait simplement espérer que les originaires ne parviendraient pas à la changer du tout au tout.

C’était invraisemblable, jamais vraiment volontaire et, pourtant, dans chaque situation Seth et Noreen semblaient trouver le moyen de s’opposer. Elle était un peu plus tombée sur les originaires qu’elle ne les avait choisi, mais elle était de ce côté de l’île en toute connaissance de cause et, malgré tous ses efforts, ne parvenait pas à comprendre pourquoi Seth avait choisi ceux qui s’opposaient à elle. Elle aurait tellement voulu, encore une fois, qu’il cesse de penser aux autres et qu’il se protège en s’éloignant de toute cette histoire – mais comme à son habitude, il ne semblait écouter que lui et partait à la conquête de quelque chose, qu’ils ignoraient sûrement tous les deux. Elle ne comprenait pas, mais elle acceptait. Doucement mais sûrement. Parce que Wendy avait besoin de lui, sûrement plus qu’elle. « Ça c’est clair que non, mais faut bien avouer que t’aurais eu moins de chances de te retrouver là si t’avais choisi un autre clan. » Les survivants se battaient aussi, Noreen ne l’ignorait pas. Mais elle ne se faisait pas d’illusion quant aux véritables ennemis de toute cette histoire, et encore une fois, les deux acolytes avaient, somme toute, pris une route très différente. C’était comme si le destin s’amusait à les rassembler toujours, pour leur faire prendre conscience qu’ils étaient bien trop différents.
Noreen avait sauvé des vies pendant que Seth en avait enlevé. Drôle de schéma, et pourtant c’était la réalité. Mais jamais l’irlandaise n’avait pu accepter de le penser comme ça, malgré tout ce qu’il avait bien pu avancer. Et ce n’était sûrement pas prêt de changer. « Mais pas de la même façon. Tu l’as fait pour ton pays. Tu t’amuses pas à faire du mal à des innocents juste pour le plaisir de les voir souffrir. Ou alors si c’est l’cas, je te connais bien moins que c’que je pensais. » Il l’avait fait pour une cause, certes discutable, mais toujours bien plus noble que celle des hostiles. Eux, les vrais, combattaient pour le plaisir, tuaient pour l’amusement et régnaient en maîtres sur un monde de folie dans lequel Noreen n’aurait jamais voulu que Seth entrer. Car, s’il pensait sincèrement être un tueur, il n’avait qu’une seule chose à faire pour se persuader du contraire : lire au fond des yeux de Noreen. Parce qu’elle, elle le savait. Qu’il n’en était pas un. Jamais elle n’allait être capable de le voir comme ça – tout au moins, c’est ce dont elle était persuadée, à l’instant précis.
Malgré tout cela, elle aurait bien pu rire de cette situation. Parce qu’il était là, à jurer être un meurtrier, pendant qu’elle le persuadait du contraire – c’était à croire qu’ils en oubliaient les précédentes minutes durant lesquelles Noreen s’était vue infliger une drôle de souffrance à une personne à laquelle elle tenait pourtant tant. Alors oui, elle faisait ami-ami avec l’équipe qui torturait les autres. Mais c’était toujours mieux que d’être du côté de ceux qui ne laissent même pas une seule chance avant de tuer, non ? Toujours voir le verre à moitié plein, ça avait semblé fonctionner pour Noreen, ces derniers temps ; Seth serait peut-être celui qui allait inverser la donne. « Les originaires t’ont pris pour un hostile, parce que c’est ce que tu prétends être ! Les gens contre lesquels ils se battent sont fous et n’hésiteraient pas à faire bien pire, tu le sais ! » Elle leur trouvait des excuses, c’était flagrant. Et la tournure que prenait leur conversation voulait simplement dire : j’ai choisi mon camp, rejoins-le ou lutte contre moi. Noreen n’avait jamais voulu être un bourreau, une tortionnaire prête à trouver des informations dans le reflet d’une lame de scalpel – mais cette guerre nouvelle ne lui laissait pas le choix. Et quitte à choisir, elle préférait encore rester du côté de ceux qui réfléchissaient avant d’agir, loin de ceux qui tuaient avec plaisir.

Il suffisait de quelques mots et, petit à petit, elle sentait son cœur se briser dans sa poitrine. Enfin, une chose semblait l’atteindre et elle avait l’impression que Seth se languirait de jouer avec cette carte autant que faire se peut. Il avait bien raison : ils s’opposaient, alors ils se battraient un jour, entre eux, mais aussi avec tous les autres. Et Noreen en avait laissé des gens derrière, non sans regret. Mais elle avait pourtant dû s’y résoudre, pour se permettre un meilleur avenir. Du moins, c’est ce qu’elle avait imaginé, car finalement, la réalité se détachait petit à petit du compte. « Je tourne pas le dos à ceux que je connaissais. Rien n’a changé, je suis juste un peu plus loin, mais je me retournerais jamais contre ceux qui comptent. » C’était faux et elle le savait. Enfin, elle le pensait sincèrement, mais un jour, elle risquait de se retrouver dans une situation qui nécessiterait de le faire et là, les choses risquaient d’être bien moins drôles. Parce qu’il lui faudrait choisir entre son nouveau clan, et ceux qui comptaient vraiment à ses yeux. La décision viendrait sur le moment ; considérant qu’il était inutile de se torturer l’esprit avec une pensée qui ne la mènerait nulle part, elle préféra laisser ça de côté. Alors même qu’elle avait déjà choisi de quel côté elle était véritablement – puisque Seth ne portait sur lui que des traces qu’elle s’était infligée à elle-même. « Puis, y’a des gens que je connais qui ont fait le même choix que moi, ici. » Elle tentait de sauver son cas en excluant ceux qui n’avaient pas préféré faire le même choix qu’elle. C’était presque ridicule mais, en fait, elle faisait surtout allusion à Evan, qui lui assurait chaque jour qu’elle avait pris la bonne décision. C’était bien le seul, d’ailleurs. « Et puis, toi aussi, tu tournes le dos à ceux que tu connais, non ? » Elle n’avait pas tord non plus ; rares étaient ses amis qui avaient choisi le clan des tortionnaires.


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Seth A. Lightfellow
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptyMar 9 Juin - 22:45

i feel the chemicals burn in my bloodstream.
noreen&&seth
La répartie de Noreen était impressionnante, dans une autre situation, Seth aurait pu être véritablement amusé parce qu’elle lui disait. Il était évident que sa torture était plutôt nulle, voir à l’opposée du but recherché. Le problème n’était pas là, bien sur ce n’était pas une mauvaise chose que de ne pas être doué pour faire souffrir autrui. C’était plutôt l’idée même que Noreen puisse s’adonner à ce genre d’activité le problème. Il se doutait bien que ce n’était pas un passe-temps pour elle, qu’elle ne rejoignait pas les originaires dans le seul but de torturer autrui, ou bien, si c’était le cas, elle n’était plus du tout la personne qu’il croyait connaitre. Sauf qu’il y avait toujours le problème. Il y avait fait que ce n’était pas elle, qu’elle n’était pas une mauvaise personne. Peut-être que cette fois, elle avait pu l’épargner, faire cette version édulcorée de la torture, mais qui disait que la prochaine fois elle n’allait pas être plus étroitement surveillée. Il n’en doutait même pas, surtout en pensant au fait qu’il n’avait pas donner les bonnes informations, mais il ne voyait pas comment elle ne pouvait pas y penser. Rien de cette situation ne lui allait et Seth ne pouvait qu’en être frappé. La répartie de Noreen n’y changeait rien, elle n’adressait aucun des points qu’il soulevait. Elle ignorait les signaux qu’il lui envoyait, passer outre les avertissements si bien qu’il avait l’impression de parler au vide ou à un équivalent. Parce que c’était ça, parce qu’elle ne l’écoutait pas alors que pour une fois, elle aurait du le faire. L’entendre plaisanter sur la question n’aidait pas l’état d’esprit de l’ancien soldat. Si bien qu’il décida de se montrer encore plus franc que « Et une fois que tu y auras pris goût, tu seras vraiment l’une des leurs. » C’était un peu simplifier la chose, mais c’était une possibilité. C’était surtout l’hypothèse où elle ne pourrait pas vraiment revenir parmi les rescapés après avoir torturés quelqu’un, surtout si cette personne était un rescapé.
Cela dit, toute cette histoire de torture n’était au fond qu’un détail vis-à-vis du risque que la jeune femme encourait. Encore une fois, il parlait au vide et ses inquiétudes furent refusées par Noreen. Elle n’avait pas tord, ce qu’elle disait n’était pas faux, mais il savait bien que ce n’était pas suffisant. Les originaires ne devaient pas être préoccupés par le sort des rescapés qui rejoignaient leur camp. Ça n’aurait aucun sens qu’il ne le soit, après tout, c’était clairement eux qui dominaient dans le lot. Seth n’était donc pas convaincu parce qu’elle lui disait. C’était rien d’étonnant, l’inverse l’aurait été davantage. Il pouvait trouver une bonne dizaine de raisons qui pousserait les originaires à changer d’avis ou des événements qui pourraient mettre Noreen dans une bien mauvaise situation. Certes, il était un éternel pessimiste, mais il ne fallait pas croire que ce qu’il avait en tête était improbable. Il était rare que des vainqueurs se soucient réellement du lot perdant, même s’ils étaient avec eux. « C’est pas faux. Après quand tu ne leur serviras plus à rien tu pense qu’ils vont faire quoi ? » Elle avait une image particulière des originaires. Il ne serait même pas surprenant qu’elle lui lance un réplique défendant ceux qui habitaient l’hydre. Non, vraiment, parler à un mur aurait été beaucoup plus efficace !

Mais bon, elle pouvait sans doute dire la même chose de lui alors qu’il s’évertuait à défendre son alignement. Son choix de clan avait été un choix logique, réfléchi même… mais aussi c’était une façon de se punir, d’aller avec ceux qui étaient « comme lui ». Rien n’était simple avec Seth et il ne pouvait pas s’accorder le bonheur aussi facilement. Sauf qu’encore une fois, Noreen n’avait pas tord. Il ne pouvait effectivement pas protéger Wendy dans la présente situation. Avoir été dans le camps des rescapés ou de ceux qui n’avaient pas d’opinion sur la guerre lui aurait sans doute éviter de se retrouver dans la dite situation. Cela dit, ce n’était pas suffisant pour que le jeune homme lui donne raison. Ce n’était peut-être pas le bon choix, mais il était convaincu de sa place parmi les hostiles. « Peut-être, mais ça ne change rien au fait que je suis l’un des leurs. » Un hostile, un de ceux qu’elle aimait si peu. Un de ceux que Seth n’appréciait même pas vraiment. Et pourtant il en faisait partie et il ne déborderait pas à ce sujet, parce qu’il était un tueur, au même titre que les autres, peu importe ce qu’elle pouvait en penser. « Mais pas de la même façon. Tu l’as fait pour ton pays. Tu t’amuses pas à faire du mal à des innocents juste pour le plaisir de les voir souffrir. Ou alors si c’est l’cas, je te connais bien moins que c’que je pensais. » Oh pour le coup elle avait bien raison. Il ne s’était jamais amusé à prendre la vie de quelqu’un ou à faire du mal à qui que ce soit, mais ça ne changeait rien. Il l’avait fait et aurait sans doute recommencer si on lui avait demander. Il était revenu sur le continent et c’était bien la seule raison qui expliquait pourquoi son nombre de victime n’avait pas augmenté depuis. « Ça ne change rien tout ça tu sais. J’ai pris des vies et il n’y a aucune excuse qui puisse changer cela. » Il était terriblement sérieux. On lui avait souvent dit qu’il devait se pardonner d’avoir tuer des gens « parce que c’était pour son pays », mais c’était une raison comme une autre. Elle ne valait pas grand chose, même qu’une excuse ne valait rien à ses yeux. Donc peu importe ce que Noreen dirait, qu’elle essaie de lui faire comprendre qu’il n’était pas un tueur comme les autres hostiles, il ne comptait pas changer d’avis. Il aurait continuer de nier éternellement, ce n’était pas comme s’il le faisait uniquement pour la faire tourner en bourrique. Il le pensait réellement.

Cela dit, s’il pouvait accepter qu’elle le défende, ou du moins tolérer qu’elle le fasse, Seth ne pouvait pas rester silencieux en l’entendant trouver des excuses pour les originaires. Parce qu’au final, ils n’étaient pas mieux que lui, pas mieux que les hostiles. La preuve, ce n’était pas les hostiles qui étaient en train de pousser la jeune femme pour qu’elle le torture ou inversement. C’était les originaires le problème, c’était eux l’ennemi. « Parce que tu crois qu’ils sont mieux ? Je pense que tu leur en donnerais l’occasion et ils nous extermineraient tous. » Le pire ? C’était qu’il le pensait. Un groupe de fous c’était peut-être effrayants, mais rien ne l’étaient autant que des hommes ordinaires qui avaient de grandes possibilités. L’histoire était remplie d’exemple en ce sens. Les originaires n’étaient peut-être pas fous, mais ils n’en étaient que plus effrayants à ses yeux. « Ceux qui dirigent sont sans doute plus dangereux que tous les hostiles réunis. » Mais rien de ce qui disait ne pouvait fonctionner, parce qu’elle avait choisi son camp et il avait choisi le sien. Ils étaient ennemis, parce qu’ils en avaient décidé ainsi, qu’ils le voulaient vraiment ou non ne changeait absolument rien à leur sort.
Puisque aucun argument n’arrivait à franchir la sourde oreille qu’il affrontait, Seth changea de tactique. Il fallait appel aux sentiments, les siens, ceux de Noreen. C’était évident qu’il pensait chaque mot qu’il avait prononcé. Il avait l’impression qu’elle lui tournait le dos, il avait l’impression de la perde. Ce qu’elle disait ne pouvait pas combler cette impression. « Tout a changé. Et oui tu nous tourne le dos. » Voilà quelque chose qui lui avait échappé. Pourtant, il n’était pas la victime, parce qu’ils n’auraient pas été dans le même camp de toute façon. Elle aurait été avec les rescapés et lui avec les hostiles. Aucun scénario ne les aurait réuni, c’était l’évidence même. Il resta silencieux alors qu’elle tâchait de détruire son argument. Certaines personnes avaient fait le même choix qu’elle ? Ça ne changea rien pour lui, ça ne changeait rien à la situation. Elle était la seule dans sa vie qui avait fait ce choix, Wendy et Edge ayant choisi les rescapés. Il dut néanmoins réagir lorsqu’elle l’accusa de tourner le dos, lui aussi. Et là, elle avait totalement raison. Il ne pouvait pas la contredire pour une raison ou une autre, parce qu’elle disait vrai. « Peut-être, mais je suis conscient de le faire. Et je sais qui j’ai rejoint. » Il faisait évidemment référence au fait qu’elle défendait les originaires. Au moins, il savait qu’il avait rejoint des tueurs. Et il l’assumait pour ce que ça pouvait valoir.

{j'ai pas vraiment fait avancer sorry ! mais je me disais qu'il était peut-être temps que l'originaire revienne, histoire qu'on passe à un autre sujet #38 }


Dernière édition par Seth A. Lightfellow le Mar 30 Juin - 4:58, édité 1 fois
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Noreen Blodwyn-Barnes
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Message(#) Sujet: Re: ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  ❝ i feel the chemicals burn in my bloodstream. ❞ (seth)  EmptySam 13 Juin - 14:53



❝ forgive me for the things i've done, i was never meant to hurt no one. i saw scars upon a broken-hearted lover, no, don't leave me lonely now. ❞
Peut-être qu’ils n’avaient simplement jamais réussi à communiquer. Ils ne se comprenaient souvent pas, et étaient rarement sur la même longueur d’onde. Et pourtant… Pourtant, ils voulaient simplement la même chose, veiller l’un sur l’autre. Ça en devenait presque maladif à vrai dire, et les amenaient constamment à se disputer. Aujourd’hui n’échappait pas à la règle. Tout ce que Noreen avait pu faire risquait de mettre son avenir sur l’hydre en péril, mais la demoiselle considérait l’avoir fait pour la bonne cause. Parce qu’elle faisait partie de ces personnes qui pensaient que Seth n’était définitivement pas une cause perdue. Oh oui, pour sûr qu’elle croyait en lui, et elle aurait tellement voulu qu’il se voit avec ses yeux à elle ! Seulement, il était têtu, campait à chaque fois sur ses positions et ne résistait jamais. Peut-être bien qu’il avait appris ça à l’armée, ou peut-être que sa relation fusionnelle avec Wendy l’exigeait. A vrai dire, Noreen ignorait comment le faire changer d’avis, mais elle savait, au fond, qu’il n’accepterait aucun compromis. Il faisait partie de ces gens qui donnent leurs avis et n’en changent jamais, bien trop persuadés du bien fondé de leurs affirmations. Elle ne pouvait pas lutter contre cela, elle ne le savait que trop bien ; mais alors, comment le convaincre qu’elle ne risquait rien ? Elle était persuadée qu’il la connaissait, il devait savoir qu’elle ne changera pas, ne deviendrait pas ce bourreau qu’il avait pu imaginer, quelques temps auparavant. Il aurait dû le savoir. Et au fond d’elle, Noreen sentait doucement la déception s’emparer d’elle, parce qu’elle ne comprenait pas comment il pouvait penser qu’elle deviendrait… Une tortionnaire ? A quel moment leur relation avait dérapé et avait laissé penser Seth qu’elle ne serait plus jamais la même ? Légèrement blessée par ces pensées, elle sentait sa répartie s’enfuir à une vitesse folle, et seulement laisser à la colère une place de choix. Il n’avait pas le droit de lui dire ça, parce que, si elle l’avait pensé, ou espéré, finalement il ne comprenait pas. « Ca n’arrivera pas, jamais. Je suis pas comme ça, j’pensais que tu le savais depuis le temps. » Etrangement, ses yeux ne parvenaient plus à retrouver le chemin de ceux de son interlocuteur, probablement parce qu’elle n’acceptait pas ses mots. Il continuait, pourtant, forçant encore un peu plus sur un point déjà trop faible. Peut-être qu’il faisait tout ça pour son bien, qu’il se permettait d’essayer de soigner le mal par le mal. Mais elle ne le prenait pas comme ça, à vrai dire, elle ne supportait pas cette idée qu’il semblait se faire d’elle. Elle avait toujours été correcte avec lui, Noreen n’avait jamais changé. Alors pourquoi commençait-il à dissocier le diable au fond de ses yeux ? « Merci de penser que je sers à rien, » souffla-t-elle, la voix teintée de déception. Elle ne le pensait pas vraiment, au fond. Elle ne pouvait définitivement pas croire que c’est ce qu’il voulait signifier, mais ça n’empêchait pas qu’au fond, il avait réussi à la blesser par ses paroles maladroites. Il voulait s’assurer de sa sécurité ? Peut-être devait-il, avant ça, s’assurer qu’elle allait simplement bien, et qu’elle n’avait pas envie de se barrer en courant quand elle entendait ses paroles.
Elle s’éloignait doucement de lui, prenant conscience que cette distance physique était bien loin de leur éloignement réel. Ils n’étaient plus du tout sur la même longueur d’onde et, encore une fois, ça semblait plus difficile à accepter pour elle que pour lui. Elle se contenta de l’écouter lui balancer ses balivernes, sans réaliser que si Seth était têtu, Noreen était probablement en seconde place du classement. Il n’était pas un tueur, elle aurait pu le crier sur tous les toits de toutes les maisons jaunes de l’hydre et de toutes les cabanes de l’île. Le problème, c’est que même si elle faisait ça, Seth ne l’entendrait probablement pas. Alors elle garda le silence, considérant que ses expressions trahissaient suffisamment correctement ses pensées. Si l’ironie avait laissé place à la colère, c’est cette dernière qui commençait à s’exprimer. Noreen n’haussait pas la voix, mais finalement ses mots étaient plus cinglants qu’une bonne vieille dispute à laquelle ils s’étaient accommodés, depuis le temps. « Tu peux bien rire de moi mais avec des paroles comme ça on se demande qui finira par prendre goût à la torture. » Il prônait être le tueur dans l’histoire et lui reprochait de vaciller trop près de la ligne rouge, ça ne rimait pas à grand-chose au fond. Noreen n’avait jamais été prédestinée à tout ça et Seth prétendait être un tueur de sang-froid ; alors, qui risquait le plus de tourner mal au sein de la team qu’ils avaient choisi ? C’était une bonne question à laquelle chacun semblait avoir une réponse différente. Mais les mots de Seth le trahissaient, lui-même aurait dû s’en rendre compte – car il parlait comme s’il comptait rejoindre la guerilla hostile et voir ses mains se tâcher de sang parce qu’il n’était rien qu’un tueur comme eux. Il serait définitivement le premier à leur tourner le dos et à s’allier aux mauvais.

Alors ils en étaient là ? Elle restait de ce côté, Seth retournait de l’autre et ils ne laissaient plus qu’au hasard le soin de les réunir de temps en temps ? Elle avait de la difficulté à saisir qu’encore une fois, ils s’opposaient de manière considérable. Seulement, il parlait des originaires comme elle parlait des hostiles, et peut-être qu’une certaine fierté était la cause de leur désaccord. Ils étaient incapables de s’entendre et, pourtant, Noreen aurait tellement voulu qu’il l’accompagne et qu’il voit la vie de ce côté-là. La vie qu’elle vivait, pas celle que les prisonniers devaient subir. Il aurait aimé, elle en était certaine. Mais c’était probable qu’encore une fois, elle se trompait. Parce qu’il lui semblait à chaque seconde le connaitre bien moins qu’elle ne l’avait escompté. « Et ceux qui pensent diriger sont pas moins dangereux, tu sais. » L’égo du côté des hostiles était incroyable et Noreen ne l’ignorait pas. Elle n’avait pas franchement d’exemples concrets, mais elle avait fait le choix de toujours restée éloignée de ce camp. Pourtant, aujourd’hui, elle copinait avec l’un d’entres-eux. Ça semblait simplement être une idée difficile à lui faire entrer dans la tête. En attendant non, elle ne lui tournait pas le dos, mais c’est comme si qu’il voyait les choses et, quelque part, ça la blessait un peu plus. Parce que, même si elle était loin de lui, elle était là pour l’aider, et c’était exactement ce qu’elle avait fait, pendant que lui avait affirmé avoir à faire à une traitre qui deviendrait bientôt une véritable persécutrice. Lequel tournait le moins rond dans cette histoire, hein ? Elle n’admettait pas ses tords simplement parce qu’elle pensait ne pas en avoir réellement. Elle avait pris sa défense contre vents et marées et risquait de le regretter, dans un futur proche ou plus lointain. Dans tous les cas, elle l’avait choisi lui, mais qu’avait fait Seth, de son côté, à part douter d’elle ? « Tu te porterais pas si bien si c’était le cas, ne l’oublie pas. » Ca n’avait rien d’une menace, mais elle était simplement lassée de l’entendre lui répéter les mêmes conneries sans y réfléchir à deux fois. Elle avait pris sa défense, qu’est-ce qu’il lui fallait de plus ? Probablement qu’il aurait préféré qu’elle le suive et fasse les mêmes choix de lui. Mais Noreen n’avait jamais été de ce genre, et prendrait toujours ses propres décisions, en connaissance de cause, qu’il l’accepte ou pas. Apparemment, ça marchait dans les deux sens, ils n’étaient pas si différents pour le coup, c’était déjà ça. « Mais moi aussi tu sais, mais si tu penses comme ça je suppose qu’on peut arrêter de… » Un frisson parcourut tout son corps et elle s’arrêta net en apercevant le véritable tortionnaire tracer son chemin à travers les arbres. Un instant, ses yeux s’enfoncèrent dans ceux de Seth et elle ne put que garder le silence. Elle essayait de toutes ses forces d’y lire quelque chose, mais elle en était simplement incapable. « Tu vas pas rester longtemps ici, tu vas sortir vite et ensuite tu pourras rentrer, chez-toi… » Elle l’avait murmuré, parce qu’il ne fallait pas qu’on l’entende, et surtout parce que c’était plutôt douloureux de dire ça. Mais elle commençait, doucement, à accepter. Elle espérait qu’il ferait la même chose, mais à vrai dire, elle n’y croyait pas vraiment. Et, tandis qu’il franchissait les quelques mètres qui les séparaient, Noreen prit une grande inspiration en réalisant qu’ils partageaient leurs derniers instants. Encore une fois, elle aurait préféré que ça se passe autrement, mais il n’était sans doute pas trop tard pour essayer d’inverser la donne, ne serait-ce qu’un minimum. Se penchant une dernière fois vers lui, elle déposa doucement sa main sur celle de Seth, et ne put retenir ces quelques derniers mots. « Fais attention à toi, d’accord ? On va s‘en sortir, y’a pas de raisons. » Elle avait sûrement un peu peur. Mais au moins, maintenant, elle savait. Qu’elle ne lui tournait pas le dos, et que ce ne serait jamais le cas. Elle se releva enfin après lui avoir adressé un ultime sourire légèrement teintée de tristesse. Elle ne pouvait pas croire que c’était leur ultime rencontre, mais elle ne s’empêchait pas d’imaginer le pire concernant leur prochaine rencontre. Peut-être, au fond, valait-il mieux qu’ils restent éloignés l’un de l’autre. Mais peut-être bien qu’elle en était totalement incapable. « Les mines », souffla-t-elle, « les mines ».


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