× Ma Célébrité : Gaspard Ulliel × Nombre de messages : 3682 × Age du perso : 27 ans × Job : Tout ce qui n'es pas bon : ) × Côté love : Je n'aime que moi pour le moment.
(#) Sujet: Be careful I'm behind you ! [ft Zach ] Ven 2 Jan - 16:13
Be careful I'm behind you !
Paix à ton âme
Labourer, remuer, creuser, la terre me donnait sans cesse du fil à retordre. Elle refusait de se placer comme on le voulait. Elle était sèche et granuleuse à un tel point que j’étais persuadé qu’on arriverait à rien y faire pousser. J’avais l’impression que la terre mère me lançait un appel à l’aide. Elle voulait boire, se ressourcer pour pouvoir donner de meilleure culture par la suite. Je pris une petite motte de terre entre mes longs doigts et l’inspectai sous toutes ses facettes pour après la compresser doucement et la voir s’effriter comme un vielle peinture. Nous prenions soin d’elle mais pas assez… Ils lui demandaient de trop et elle ne pouvait plus suivre ce rythme effréné qu’est la vie des originaires. D’ailleurs, je trouvais que le nom de leur camp avait bien du culot car je suis sûr que nos ancêtres étaient bien là avant eux. Les hommes pour lesquels je remue la terre ne pense qu’à manger, à boire et se reproduire mais ne remercie pas ce qui leur offre la possibilité de survivre.
Ainsi est l’homme civilisé, assoiffé de pouvoir et prêt à tout réduire à néant juste pour pouvoir dominer son espèce. Moi je ne suis pas comme cela. J’ai du pouvoir et du respect en donnant la peur mélangé à de l’amour. Je les aime et protège mais ils savent que s’ils me trahissent ils en paieront les conséquences et ce même dans l’au-delà. C’est comme cela qu’il faut diriger un peuple et non les manipuler pour ensuite les écorcher comme du gibier par la suite. Je haïs les hommes comme cela, je veux tous les réduire en cendre afin de redonner sa liberté à la nature. Lui rendre ce qu’elle a besoin pour survivre et nous lui prendre ce que l’on a besoin pour vivre pas plus ni moins. Tout est une sorte d’équilibre et celui-ci n’est pas respecté dans cette partie de l’île. Je me fonds dans leur rangs, travaille pour eux, me fait passer pour un autre mais jamais mon esprit ne sera à ces gens. Pour eux, je suis un gentil jeune homme qui essaye de racheter les fautes de son vieux père qui a été banni de la communauté. Je leur suis serviable, souriant et de bon conseil. On m’a placé dans les champs car je leur en apprenais beaucoup sur les bienfaits de la terre mais aussi car ils avaient peur que leur filles me distraient autre part. C’était certes un travail physique mais cela ne me faisait pas peur. J’ai de l’endurance et de la force et c’est tout ce qu’il faut pour ce travail.
Je levai mes yeux clairs vers le ciel afin de regarder s’il était dégagé. Il n’y avait aucuns nuages aujourd’hui, il faisait chaud et mon corps ne cessait d’éliminer l’eau par mes pores. Je me relevai et m’étirai tout en jetant un regard circulaire dans la vaste étendue. Mes partenaires semblaient usés et ankylosés. Tout allait au ralenti cet après-midi. Je soupirai et leur dis qu’il fallait absolument arroser le terrain avant d’y planter quoi ce soit. Ils me firent des grands yeux comme s’ils ne comprenaient pas ce que je leur disais. Je leur dit de juste l’humidifier et non de la mouiller complètement. On aurait bien plus facile à la retourner quand elle sera plus fraîche car là nous sommes en train de nous fatiguer pour rien. Je m’essuyai le front du revers de la main et entendu quelqu’un m’appeler. Je me retournai pour apercevoir la personne qui avait sûrement besoin de moi. Il me demanda de le suivre car un homme du conseil de l’hydre voulait me parler. Qu’est-ce qu’il me voulait ? Aurais-je fait quelque chose de mal ? Ou voulait-il me parler de mon faux père ? Je ne savais pas vraiment. Je me contentai de suivre l’homme qui était venu me cueillir. Nous traversâmes une bonne partie du village et j’arrivai dans le quartier le plus riche de l’hydre. L’homme me dit de franchir la grande porte et que quelqu’un me prendrait en charge. Je fronçai les sourcils et passai la porte avec un air désormais méfiant. Et si on m’avait découvert ? Si quelqu’un m’avait suivi ? Impossible ! Je suis bien trop prudent et discret. Je serrai les poings et me préparai physiquement à ce qu’il allait pouvoir se passer là-dedans. Une femme me fit un sourire et me demanda de la suivre et je m’exécutai sans broncher. Je parcouru des dédales de couloirs pour enfin arriver devant une grande porte. Elle se tourna vers moi et me l’ouvrit. Ensuite, elle me poussa légèrement pour que j’entre et referma derrière moi. Je me retrouvai alors seul avec un homme dont je ne voyais pas encore le visage. J’étais crasseux et ne diffusais pas la plus agréable des odeurs mais cela coïncidait avec ma couverture.
Son siège se retourna enfin et je pu l’apercevoir. Je tentai de garder un visage neutre face à lui mais ça m’était difficile. Je connaissais ce fasciées, je connaissais ces yeux bleus perçant et menaçant ainsi que ces cheveux noirs ébènes. Son visage transpirait la tromperie. C’était typiquement le genre de personnes que j’aimerais faire disparaître de cette île. Il n’a que du respect pour l’extravagance et les choses matériels. Je ne le connaissais pas mais le haïssais déjà car je sentais que j’allais sûrement participer à l’un de ses profits. Je n’avais pas envie de ça. Je veux bien me fondre dans la masse mais en aucun cas servir l’une de leurs causes. Je ne savais pas encore pourquoi j’étais ici mais je n’allais pas tarder à le découvrir. Je restai là debout face à lui sans même lui dire un mot. Je ne voulais pas engager la conversation, il me convoque il prend la parole en premier. Je clignai doucement des yeux car le soleil traversait mon globe oculaire de la manière la plus désagréable du monde. Je sentis mon cœur calme d’habitude pulser avec ardeur. Enfaite, c’était une chance que l’on m’offrait. La chance de pouvoir savoir à qui je dois m’en prendre pour que la communauté se dissous en un rien de temps. Le glas de la vengeance allait retentir dans un futur proche, je le sentais.