× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Dim 4 Mai - 2:40
« your promises looks like lies . »
'Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.' ☇Jeremiah & Rose.
Deux longs mois s'était écoulé. Un temps infini face à des pensées incongrus, entrelacés dans un soupir trépassé. Une aisance dans l'oubli, une perte de repère. Un nouveau départ ou un enfer qui débute. Toujours deux choix à la clé. Elle, qui avait séjourné dans le silence, dans une solitude désagréable. Elle était isolée, abandonnée derrière des préjugés, derrière une rumeur élongée. La rousse aux yeux apeurés. Une simple âme égarée. Elle s'était bâtie dans ses regards, dans cette mélancolie, elle avait battu son destin mais son destin la rattrapait, la manipulait pour mieux l'abaisser. En quelques jours, tous ce qu'elle avait construit s'était écroulé. A cause d'une personne. A cause d'une erreur. Une tentation trop grande, une fascination malsaine. Une conclusion radioactive, une dispute de corps ébahis. Des mots pacotilles qui piquaient des cœurs à vif. La brûlure du venin de pensées rejetées. Il l'avait déchiré, elle l'avait détruit. Rose s'était fanée, ses pétales tombaient. Rose succombait à un fait qu'elle tentait de cacher. Et pour cela oublier était sa seule échappatoire. S'effacer pour mieux se relever. Mais comment effacer quelque chose d’indélébile? Comment faire quand chaque personne vous rappelle votre naïveté? Les gens s'abreuvaient de son malheur ,se nourrissaient de ses erreurs. Elle était une proie facile, une cible idéale pour se défouler. La Rose autrefois meneuse maintenant songeuse. Son point de repère dans son monde étourdissant s'était effacé, et elle n'arrivait pas à oublier. A oublier ces yeux ambrées. Sa bouche veloutée. C'est comme si chaque jour, tous ce qui l'entourait le ramenait à lui. Chaque détails l’enfonçant un peu plus dans une peine brutale. Elle se forçait, se persuadait, se cajolait d'idées précises, pour anesthésier son coeur et ses pensées. En vain... Elle était déjà touchée. Et elle n'avait rien à savoir, elle voudrait oublier tous ce qu'elle savait de la vie, de l'amitié et d'elle aussi. Toutes ses vérités mensongères, tous ces faits auquel elle s'était initié pour mieux s’habituer, elle voulait tout chambouler. Tout fracassait pour mieux reconstituer. Mais en agissant ainsi, la seule chose qu'elle faisait, était de se détruire. Elle mourrait chaleureuse en devenant brutale. Et les autres se moquaient de sa condition ,de son inflexion et frustration. Elle était une distraction. Rose ne pouvait plus supporter cet acharnement, ces regards cupides, ces rires faciles. Chaque jour était une lutte à part entière, une lutte pour survivre, une lutte pour subir. Alors elle fuyait encore et toujours, mais elle chutait à chaque remarque affligeante, à chaque geste déplacé. Elle qu'on traitait de traînée parce qu'elle avait faussement trompé. L'ironie même du sort qui s'accablait sur son dos. En voulant aider quelqu'un, elle s'était fourvoyée. Alors aujourd'hui pour échapper à ce quotidien douloureux, pour fuir ses responsabilités, elle avait une technique. Elle se calfeutrait sous l’ombre des palmiers, dans sa tente, elle regardait simplement les silhouettes s’effaçaient sur les drapés délavés. L'esprit vidé, le coeur déchiré. Cela lui rappelait son enfance, alors que ses parents se disputaient. Elle était dans son lit, diverses émotions la contenaient, elle était lasse, fatiguée, triste de cette violence verbale, alors pour oublier, elle se cachait sous ses draps comme si ce geste pouvait la protéger. Et tous ce qui l'entourait ,s’effaçait, tous ces cris, tous ces hurlements, toute cette colère et cette haine... Plus rien ne transparaissait. Seulement, elle ne pouvait pas passer sa vie dans cette tente, et elle n'avait d'autres choix que d’affronter ces regards extérieurs. Alors malgré la peur, la colère croissante dans son corps torturé, cicatrisé de terribles faits, elle s’élevait pour s'échapper. Attrapant un jean usé, ainsi qu'un t-shirt blanc, elle les enfilait en vitesse avant de se coiffer les cheveux longuement, sans doute à cause de cette appréhension constante. Les rayons du soleil accueillaient son visage, alors qu'elle sortait de son lieu de résidence, et pendant quelques secondes ,ses yeux s'adaptaient à cet aveuglement spontané. Puis elle filait, impatiente de retrouver un moment dans cette nature luxuriante.
Mais son chemin était semé d’embûches, gravé des murmures insubordonnés. Dans un premier temps, c'était un groupe d'adolescent qui la fixait longuement en rigolant, puis elle enchaîna avec une femme qui la bouscula de plein fouet, ne s’arrêtant même pas pour s'excuser. Rose restait de marbre, son visage glacé d'une même expression , mais tout son être bouillonnait. Elle avait envie de leur gueuler dessus à tous ces gens qui se croyaient permis de la juger. Qui étaient-ils pour oser la rabaisser? Tous ici avaient subi des pertes, des crises de larmes. Chacun connectait dans le deuil et elle, elle les avait réconforté. Elle leur avait caché sa peine, pour eux. Eux qui maintenant s'amusaient d'elle. Le monde était injuste, pourrie d’une vérité controversée. Elle était dégoûtée, amère et avide, pour autant, elle ne stoppait son avancée pour échapper à ces cons, se rendant dans un endroit isolé. La forêt. Voilà où elle allait trouver le temps de se reposer, là où seul les bruits des animaux sauvages s'égaillaient dans un silence de plomb, là où la verdure resplendissait de nature. Là où autrefois elle se perdait à abandonner ses rêves d'infortunes, là où elle souriait face à tant de beauté. Aujourd'hui, elle venait s'y recueillir, s'oublier à travers les branches entrelacées. Mais ce calme, cette intensité, ce bonheur végétatif allait être de courte durée, effacé par la volonté d'un intrus à s'inviter. En effet, à peine installée à la lisière d'un tronc humide, un homme d'une vingtaine d'année pénétrait son espace vital, un sourire aux lèvres. Pendant quelques secondes, la rousse faisait comme si elle ne l'avait pas vu mais ce dernier commença à lui parler, cet air toujours guilleret. Rose l'évitait gracieusement, fuyant son regard, scrutant au loin une quelconque échappée. Mais le brun se faisait insistant alors elle l'envoya bouler, lasse de devoir se comporter bien avec ces gens qui la narguaient. Et son sourire s'étendait un peu plus ,dévoilant ces dents aiguisées. Elle, alors interloquée, se relevait, soupirant face aux gestes de ce con, se mettant à marcher dans la position opposée. Mais il la suivait, alors paniquée, la jeune femme accélérait la cadence, son sang pulsant dans ses veines anormalement. Et une voix rauque brisa le silence, un souffle désorganisé qui trahissait une envie déterminée. " Dis moi c'est toi la traînée?" Elle ne répondait pas, elle avançait toujours plus, lasse, mais cette colère toujours palpable qui rendait tremblant son corps en fusion. "Allez je sais que c'est toi, allez viens on va s'amuser." Elle ne supportait plus ces lourds qui se croyaient tout permis , qui pensaient avoir une chance avec elle simplement parce qu'elle avait couché avec un mec qu'elle était censée détester. Alors pour mettre les choses aux clairs, elle affrontait le pervers qui tentait de la provoquer, et qui bien sur avait réussit son coup. Elle se retournait violemment faisant face à ce demeuré. « Ecoute moi bien, je préfère encore crever que de devoir coucher avec toi suis je clair? » Il lui souriait encore plus ,piqué à vif par l'impulsivité de cette dernière. Et même alors qu'elle le regardait méchamment ,ses yeux envoyant des éclairs, il se rapprocha d'elle soudainement, lui mettant une main aux fesses. La rousse vira au rouge en moins d'une seconde, sa haine ne faisant qu’accroître. Et elle n'arrivait plus à se contrôler. Et elle frappa le jeune homme de plein fouet , son visage tiré de multiples traits disgracieux. Mais le brun semblait s'exciter un peu plus alors qu'il relevait son visage après le premier accoue. Il attrapa sa main brutalement, Rose gémissant un léger grognement et il se jeta sur elle, l'embrassant à pleine bouche. La rouquine se débattait entre ces doigts posés à présent sur ses hanches et elle le repoussa violemment, la bouche tordue de dégoût. Si le frapper ne suffirait pas alors elle allait le tailler.« Je t'interdis de me toucher, non mais t'as vu ta tête même droguée je refuserais de coucher avec toi. Alors tu me laisses tranquille, sinon tu vas souffrir. Que t'arrives pas à chopper des filles ça ne m'étonne mais aujourd'hui tu vas tremper ton biscuit ailleurs, j'ai pas de temps à perdre avec toi c*nnard. » Outch ça fait mal. Mais Rose en pouvait plus ,de ces mongoliens qui essayaient de se la faire. Elle avait passé l'âge pour enchaîner les coups d'un soir. Et elle n'avait plus de temps à perdre surtout pas avec un homme comme ça. Le brun se métamorphosa en quelques minutes alors ses mots étaient acerbes de venin purulent. ' Ecoute moi bien sale p*te. Je m'en fous que je ne sois pas assez bien pour toi, tu vas te laisser faire sinon je vais te saigner" Elle se rendait compte soudainement que cet homme séduisant au premier regard, mais repoussant au deuxième, n'était peut être pas un rescapé tout à fait normal. Mais l'éventualité du danger lui même. Un hostile. Elle le giflait encore une fois, à cause de son insulte, sa main incontrôlable. Instable... Elle l'était. Néanmoins, l'homme ce coup ci ne souriait plus, son regard haineux plongeait dans les yeux émeraudes de la jeune femme. Et avant qu'elle puisse s'enfuir, à son tour, il la frappa, lui donnant un coup dans la mâchoire. Rose a mal, Rose s’essouffle. Rose se rendait compte qu'elle aurait du se casser bien avant. Mais il était trop tard. Il la poussait en arrière, et elle trébuchait, la colère se transformant en une peur panique. Son souffle court, ses yeux alertés, elle s'étalait au sol, se tapant tête la première contre la terre poussiéreuse. Et il la dévorait toute crue, son corps épanché sur le sien. Il attrapait ses formes ,plongé ces mains baladeuses sur sa peau de velours, et Rose se débattait, criait, impuissante face à sa propre agression. Elle hurlait à l'aide, mais dans cet endroit reculé personne ne viendrait l'aider. Elle était prise au piège , abandonnée à son triste sort. Ses yeux s'humidifiaient, l'homme lui faisait mal, lui arrachait une partie de son haut. La peur la dominait, la bouffait. Rose mourrait lentement, sa voix se perdant dans sa gorge séchée, étouffée. Sa poitrine oppressée, sa cage thoracique condamnée. Mais elle trouvait encore la force, alors que dans un moment inattendu elle lui donnait un coup de genou dans les parties génitales. L'échappatoire parfaite. L'homme s'écroulait au sol à ses côtés murmurant une insulte à son égard, et Rose se soulevait, terrifiée. La fuite comme seule issue.
Elle courrait à en perdre son souffle, son corps se damnant de courbatures, de blessures imparfaites. Rose luttait, se battait pour survivre. Elle ne se retournait pas une seule seconde, paniquée, ses pas irréguliers. S’enfonçant entre les troncs , le coeur sur le point d'imploser, elle s'obligeait à avancer, elle criait à l'aide. Son jugement au bout de sa course. Elle était seule, isolée du reste du campement et elle entendait déjà les bruits de pas derrière elle, ce qui ne faisait qu’accélérer son allure. Elle allait tout perdre ou oublier le temps ,oublier les limites. Cette douce confusion était si intense qu’elle croyait qu’elle allait mourir, et c'était un peu ce qui arrivait. Toutes ces interrogations, ces doutes. Toute sa vie était remise en question. Et sa seule motivation se reflétait à travers les souvenirs, ceux qu'elle tentait d'oublier depuis des années, c'est eux qui allaient la sauver. Son corps se mourant sous la fatigue, les ténèbres la guettait, lui souriaient.. Seul son esprit plein de souvenirs était encore vivace. Elle se morfondait dans sa douleur, préférant se ressasser le bienheureux passé que de se contenter de ce présent de m*rde.De cette situation de m*rde dans laquelle elle s'était mise. Rose était fragile. Rose était à bout. A bout de tout. A bout de ce combat. Elle était une proie, une cible facile. Un animal boiteux qui avait trop enduré, qui avait souffert longuement. Cette agonie terrible. Le noir la cernait. Elle ne voyait plus que cet horizon incertain. Et elle chutait. Une racine venait de la cloisonner, et son corps se froissait d'hématomes violacés. La force la lâchait, et elle n'arrivait plus à se relever. Elle était finie, terminée. La mort comme un contrefait, une vérité. Les bruits de pas se rapprochaient. Le souffle inconditionnel d'un homme épuisé. Elle ne levait pas le regard, terrifiée, elle subissait, une fois de plus avec une idée en tête... C'était la fin.
× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois)
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Dim 4 Mai - 18:39
i see bad moon rising rose & jeremiah
Tu me diras, le temps était fait d’imperfections et d’inventions dont seul les humains avaient conscience. Il roulait en cadence des minutes esseulées, et on essayait d’y voir une signification quelconque. Des anniversaires, des dates importantes. Certains se fatiguaient les méninges à les apprendre, une par une, comme si elles portaient les règles de l’univers que seuls eux arrivaient à comprendre. 4 juillet, 31 octobre, 25 décembre. Quelles étaient les réelles significations de ces dates, si ce n’était la position des astres dans un ciel que personne ne comprenait vraiment? À quoi bon? Pourquoi Jeremiah avait l’impression qu’une éternité passait entre ses doigts, à travers son épiderme, au creux de ses capillaires, se glissant dans son sang, se joignant à ses cellules? Les journées lui semblaient plus longues, les heures stagnant, le soleil restant interminablement au creux des nuages. Chaque jour, il les comptait, chaque matin était un numéro de plus à un décompte dont la raison était enfouie bien loin. Il était juste là, au fond de sa tête, quelques centaines de jours depuis que sa vie et sa propre personne avait changé, du tout au tout. Il ne se reconnaissait plus, surtout ces derniers temps. Cette histoire avec Rose avait été trop courte et trop longue, et elle portait un second décompte, tout près du premier. Deux mois. Qu’est-ce que cela pouvait-il même signifier ? Deux mois, dans leur misérable existence… Mais ces deux mois avaient été long, plus long que les deux mois précédents, et les deux autres mois qui avaient suivi auparavant.
‘Au revoir, Jeremiah’. Trois petits mots, si courts, si faciles. Jeremiah les entendait encore, il se souvenait encore de cette envie déchirante de la retenir, de ne pas la laisser partir, tandis qu’elle s’éloignait et qu’elle partait dans cette direction où il n’avait plus le droit de la retenir. Il était resté immobile trop longtemps, tentant de comprendre, de saisir, mais y avait-il quelque chose à saisir ? C’était ce qu’elle voulait, de toute façon. Jeremiah s’était retrouvé seul, une fois de plus. Cette solitude, mêlée à cette culpabilité qui cognait contre sa cage thoracique, était un cocktail aux saveurs amers qui, il l’avait découvert, était trop souvent le déclencheur de cette panique terrorisante. Cette impression qu’il allait mourir, une impression déraisonnée, tandis que son propre corps réagissait à cette pensée de façon démesurée, l’étouffant, amplifiant l’impression de mort. C’était comme s’il voyait le foutu bus arrivé et qu’il était planté au milieu de la rue, mais ses jambes ne réagissaient plus, il ne pouvait pas courir de l’autre côté. Ces attaques, cette mort imminente, mais peu probable, elles étaient irréelles, elles étaient trop réelles et elles faisaient mal, elles lui donnaient l’impression que son cœur allait lui échapper, que sa gorge s’était refermée, que sa tête s’évanouissait et que ses jambes le lâchaient. Elles étaient une récurrentes sur cette île où les déclencheurs étaient toujours les choses les plus improbables et où les situations les plus terrifiantes le laissaient de marbre. Et tandis que Rose partait, que la réalisation lourde de sens que tout était encore de sa faute lui tombait sur les épaules, la solitude sembla libérée la dernière barrière et la peur était fracassante. Elle faisait mal, mais elle faisait moins mal que tout le reste, et peut-être était-ce encore plus terrifiant. Ses propres peurs l’étouffaient, son anxiété un couteau à double tranchants. Peut-être bien qu’il aurait réussi à s’en sortir seul, avec l’aide d’un peu de volonté, avec les secondes qui s’écoulaient, avec une réalisation qu’il n’avait aucune raison de mourir, là, tout de suite, mais Jeremiah eut la chance de sentir les mains et d’entendre la voix d’un ami, de trouver le regard de Silàs, qui l’aida à retrouver un souffle douloureux et la réalité, cruelle, mais essentielle. Cette réalité, il ne pouvait plus en échapper. Si les jours continuaient à couler dans l’éternel sablier d’un temps lourd de sens, Jeremiah l’ignora. Il tenta de le retrouver, cet inconnu, mais ses mots étaient trop tard et le mal déjà fait était marqué à jamais dans l’esprit de ces rescapés en manque de potins. Il ne savait plus où se positionner, la peur de faire un mauvais geste le laissait en suspend et terrifié de faire le mauvais choix. Le jeune homme n’avait pas eu l’occasion de détester Rose à nouveau, au passage, au contraire, il avait appris à l’apprécier et c’était probablement là tout le problème. Le mal était fait, les conséquences étaient comme elles étaient et, parfois, tout ce qu’on pouvait y faire, c’était apprendre à vivre avec elles.
Apprendre à vivre avec des conséquences, c’était un talent indéniable que Jeremiah avait développé. Il n’était pas la source de quelconques blagues de mauvais goûts, il était déjà détesté de la moitié de l’île et il n’avait jamais vraiment eu un quelconque rôle important sur l’île. Sa vie resta à peu près la même, ces deux derniers mois, la coupure indéniable qu’il ressentait n’était visible qu’à lui, et peut-être aux personnes les plus proches. Il continuait cette mascarade discrète, cette attitude que tout allait bien, quand rien n’allait. S’il rentrait dans sa tente plus tard qu’auparavant et qu’il n’hésitait pas à prendre la défense d’une jeune rousse lorsqu’elle était nommée près de lui, personne ne lui fit part d’un changement quelconque d’attitude. Jeremiah était bon acteur, et peut-être était-ce l’un de ses plus grands malheurs. Ces nuits étaient plus difficiles, il essayait de gratter des heures, ici et là, au début, mais la noirceur des ombres environnantes l’étouffait et des pensées sombres s’incrustaient au creux de son esprit en faille. Il ne s’endormait plus que lorsque la fatigue l’y obligeait et ses rêves étaient des flashs auxquels il préférait ne pas penser. Il avait découvert qu’il préférait dormir au creux d’une grotte plutôt que sa tente, et s’il squatta l’une des quelques grottes vidées de vie à plusieurs reprises, il n’osa pas en parler. La roche était rassurante, contrairement à l’allure d’une tente ombreuse. Ses journées, elles, étaient les mêmes qu’avant. Ce jour-là était une journée sans accidents, jusqu’à maintenant. Jeremiah était sorti de cette grotte à des heures trop tôt, incapable de s’accrocher à Morphée à nouveau et le marchand de sable semblait lui refuser un passage. Son esprit était agité, l’amenant plus souvent encore qu’auparavant à Los Angeles et loin de cette île. Jeremiah était nostalgique. Nostalgique d’une vie facile, d’une vie tranquille. Il n’avait jamais aimé vivre dans une petite ville et cette île était le synonyme même de celles-ci, avec tous ses habitants qui se connaissaient au moins de vue et qui n’hésitaient pas à bavasser dans votre dos la seconde que vous tourniez les talons. Sa mère aurait adoré cet endroit, se disait-il, mais sa mère et lui n’avait jamais été du même avis à ce niveau. Ses pas avaient tendance à l’amener dans des endroits plus isolés, à la recherche d’un silence perturbé des sons des animaux ou de murmures étouffés, mais lointains. Jeremiah les préférait aux endroits trop peuplés, aux regards pesants. Le jeune homme adorait la compagnie des gens, mais tout dépendait des personnes. S’il réussissait généralement à trouver un ami avec qui oublier une réalité difficile, cet après-midi était exception à la règle, tous ceux qu’il appréciait semblaient occuper et Jeremiah avait la nuque douloureuse à la simple idée de rester à l’intérieur du camp.
S’il se retrouva seul au creux d’une forêt ambitieuse, c’était parce que c’était l’un des rares endroits qu’il avait appris à bien connaitre. Il connaissait la forêt jusqu’à une certaine limite, il savait les endroits plus dangereux et ceux plus confortables. Il s’était assis contre un tronc, au loin, l’un des rares manuscrits survivants au crash sur ses genoux, lui qui l’avait dérobé discrètement. Cette dame qui les surveillait ne lui faisait jamais confiance pour les lui prêter de toute façon. Il appréciait la forêt, il appréciait l’odeur qui y régnait, les bruits discrets qui décousaient le silence et les preuves d’une vie secondaire au creux de cette île. C’était l’un des rares endroits où il n’avait pas peur d’être laissé à lui-même, car il n’y était jamais vraiment seul. Le jeune homme était plongé dans ce livre, les yeux abimés de l’effort demandé, le soleil venant le réconforter délicatement et l’air plus doux que les derniers jours. Mais une journée paisible n’existait pas dans l’horaire de Jeremiah, bien sûr, et il remarqua facilement les bruits de pas agités près de l’endroit où il était. Il aurait pu, bien entendu, rester assis et ignorer ce qui lui semblait être une scène. Peut-être un couple? Des enfants? Allez savoir, ça pouvait même être des hostiles! Mais la curiosité était le vilain défaut de Jeremiah. Il déposa le bouquin près de lui, qu’il se promit de retrouver, et se releva, ses propres pas suivant l’endroit où il avait cru entendre des bruits. Rares étaient ceux qui s’aventuraient dans la forêt, si ce n’était des chasseurs et Jeremiah s’évertuait à ne pas aller dans leurs endroits de chasses préférés. Il pouvait presque entendre leurs voix : ‘je croyais que c’était un sanglier!’. Il n’était pas un sanglier, merci. Lorsqu’il fut suffisamment proche, c’est Rose qu’il trouva en premier du regard. Rose, qu’il n’avait pas vue depuis deux mois déjà. Rose, qui semblait être tombée à cause d’une racine. Rose, qui ne lui semblait pas dans un bon état, à bout de souffle, cette expression terrifiée sur le visage. Jeremiah ne réfléchit pas plus d’une seconde avant de se pencher vers elle, d’essayer de l’aider à se relever, ses mains sur son épaule, cette inquiétude caractéristique au creux du ventre. « [color=#003399]Rose? Tu vas bien ? Tu t'es blessée?[color=#003399] » Son ton était agité, troublé. Pourquoi était-elle là ? Mais les questions n’eurent pas le temps de se frayer un chemin plus long, avant qu’il ne remarque le bruit des pas d’une autre personne. Il trouva du regard un homme qui courrait dans leurs directions, d’à peu près son âge, qui semblait trouver cette situation absolument délicieuse. Des fils se lièrent dans l’esprit du jeune homme qui avait, par le passé, adoré trouvé des solutions à des problèmes difficiles. Les indices, ici, étaient frappants. Cette expression sur le visage de Rose, à bout de souffle, son t-shirt qu’il n’avait pas remarqué aux premiers abords, cet inconnu qui était à bout de souffle aussi, qui avait une expression terrifiante. Terrifiée et terrifiante, que fallait-il de plus? Et Jeremiah, oh Jeremiah, peut-être oui, qu’il n’avait pas vu la jeune rousse depuis deux mois et peut-être aussi qu’il sautait sur des conclusions qui risquaient d’être fausses, peut-être qu’il n’aurait pas dû être là, mais tout ça était déjà trop tard.
La colère était un sentiment qu’il ne se permettait pas souvent, mais, à ce moment-là, Jeremiah était furieux. Il n’était pas stupide, ni sourd, ni aveugle. Il les avait entendu, les rumeurs, les murmures, et ce n’était pas ses interventions qui allaient faire taire les quelques centaines de personnes sur ce petit bout de terre. Le jeune homme avait fait tout ce qu’il croyait possible, mais il n’avait pas la science infusée, ni la solution à tous les problèmes. Mais l’équation dans ce cas-ci, la réponse, elle atteignait une limite qu’il ne savait pas qu’il s’était fixé. L’homme, l’inconnu, Dieu sait qui, qui s’approchait d’eux, parla avant que Jeremiah n’ait l’occasion de dire quelque chose lui-même. « Ah, désolé mec, elle est à moi en premier, tu pourras l’avoir après. » Jeremiah sentait qu’il allait s’étouffer s’il ne faisait pas quelque chose. Se relevant et passant une main sur ses vêtements pour effacer cette poussière fictive qui lui permettait d’occuper ses mains, il trouva le regard de cet inconnu et lui fit un sourire, déposant sa main sur l’épaule de ce jeune homme. « Ah, mais oui, je comprends. J’atteindrai mon tour là-bas, c’est bon? » Le jeune homme pointa de l’autre côté, où son livre l’attendait. Le mec semblait n’en avoir absolument rien à foutre de ce que Jeremiah lui disait, il avait l’allure impatiente et le regard de quelqu’un qu’on avait provoqué, mais il tourna malgré tout la tête du côté où le jeune homme pointait. Jeremiah n’eut pas besoin d’une seconde plus d’inattention pour lui mettre son poing au visage, la sensation de ses os contre ses jointures était un soulagement et il avait plus qu’envie de ne pas s’arrêter là. L’inconnu semblait avoir les réflexes plus aguerris que prévus et n’hésita pas à lui planter son propre poing contre sa joue, laissant le jeune homme avec une sensation de douleur précoce, mais Jeremiah n’était pas un peu en colère, il était furieux. Fatigué de toutes ces conneries, de ces imbéciles qui se croyaient tout permis et qui pensaient que le monde leur appartenait. Qu’ils aillent se faire foutre, p*tain. Et ce mec qui pensait qu’il pouvait profiter de Rose, en plus, qui lui avait mis cette foutue expression sur le visage. Jeremiah, il lui mettait à son tour un coup de genou dans les parties, parce qu’ils ne s’étaient jamais promis de jouer de façon fair-play de toute façon et il le tenait contre un arbre, son souffle court, son visage lancinant. Ils avaient le même âge, peut-être la même grandeur, quelques centimètres de différences tout au plus et Jeremiah avait eu la malchance de devoir participer aux boulots communs, ce qui travaillait les muscles plus qu’on ne pouvait le croire. Il n’avait donc pas de difficulté à tenir ce mec en place, hésitant à son prochain mouvement, avant de lui mettre un poing à nouveau au visage. Le brun penchait la tête, il voyait rouge, il voyait trop rouge, il avait toujours eu de la difficulté à contrôler ses émotions. Et s’il tenait dans son poing gauche cette roche aiguisée qu’il traînait sur lui depuis sa dernière rencontre avec un ours, une très mauvaise expérience, s’il la glissait près de cet inconnu, qui lui souriait, le connard, il hésitait quand même, parce qu’il ne savait pas qui était ce mec, mais il ne savait plus qui il était lui-même, depuis un moment. Jeremiah hésita à se tourner pour trouver Rose du regard, avant de décider de ne pas la regarder, de parler quand même. La vision de la rousse elle-même était suffisante pour lui faire faire un mouvement de trop. « Rose, je pense que ce serait vraiment le moment idéal pour t’en aller, tu sais. » Il espérait qu'elle le fasse, qu'elle s'en aille. Sa voix était stable, bien entendue qu’elle l’était, Jeremiah était un très bon acteur, mais les vibrations de son prénom contre ses cordes vocales étaient encore aussi douloureuses. Le temps cicatrisait, qu’on disait, mais il fallait arrêter de tirer sur les points de suture.
Code by Silver Lungs
» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Lun 5 Mai - 19:23
« your promises looks like lies . »
'Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.' ☇Jeremiah & Rose.
La précarité d'un monde en déclin avait aveuglé les âmes apeurés, hasardés d'un destin injurieux. Les cendres s'étaient étalées sur des terres préconisées. La mort était réduite à chaque infime détail sur une île meurtrie de colère. Et l'envie, ce sentiment si puissant, avait empoisonné l’esprit des hommes, avait barricadé le monde avec la haine, nous avait fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avions développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Nous étions meurtri de solitude, inhumains d'avidité, de cupidité. Là où espoir devrait séjourner seule violence s’élevait. Les esprits s'échauffaient de ces émotions diverses et variées. Et les rumeurs couraient pour apaiser le peuple, pour bercer de douces illusions, pour calmer la rébellion, pour aveugler les plus ignorants. Détruire une vie pour s'en sortir, voilà à quoi certains s'en tenaient. Harceler un pauvre esprit tourmenté, l’enchevêtrait dans des flammes brûlantes de vérité, brûlante de dualité pour se sentir libéré. La malheur de certains faisaient le bonheur des autres. Dure réalité que Rose subissait depuis deux mois à présent. Ce temps qui ne faisait que de l'achever un peu plus, meurtrie d'un fait extérieur, d'un manque inopportun. Elle ne méritait pas un tel sort, cette fille aux yeux apeurés. Elle ne méritait pas ce souffle creux, ce souffle au coeur, comme un souffre douleur.La rousse aux yeux hagards, aux yeux désespoir. Une peine comme un déchirement, un cri silencieux, comme des pleurs qui s'écoulent lentement. Et les mots déchirants qu'elle malmenait, qu'elle cajolait, qui lui brûlait l'opale de ses iris, qui la poussait à rechuter. Rose, elle est divine, Rose , est cible, Rose, est désespoir. Mais elle se crève et s'arrache. La jolie poupée porcelaine. Malgré les fissures, les cicatrises superficielles. Elle avance sous les regards lamentables, elle se noie au milieu des paroles détestables. Et elle continuait, toujours plus à s'enfoncer, loin dans ces préjugés avertis, luttant contre ces injures et murmures.
Mais là où elle s'aventurait, personne ne pouvait la sauver. Là où noir et obscurité gardait des secrets bien gardés. La forêt et son silence imperturbable. Où seuls les animaux avaient le droit de vagabonder là où bon leur semblait. Ce cadre idyllique, cette verdure fanatique. Rose y trouvait réconfort et consolidation entre ces arbres abîmés. Elle avait toujours trouvé ce lieu magnifique, et autrefois, c'est ici qu'elle se perdait. Lorsque la vérité était trop dure à supporter, lorsque le flot de souvenirs effacés attaquaient sa mémoire alerte. Lorsque l'espoir n'était plus qu'une catin aux yeux dorées. Aujourd'hui, elle venait s'y reposer, mais sur cette île aucuns repos n'étaient acceptés. Toujours séjournait ce malheur implacable, ces râles infernales. Les mots tournaient, les maux se confrontaient. Et la brebis égarée se trouvait piégée. Elle qu'on traitait de traînée, elle qui courait pour se sauver. Elle crevait mais elle s'adaptait. Sa mâchoire placardée d'une douleur acerbe, dure répercussion du poing d'un homme avide. Un lâche qui s'attaquait aux jeunes femmes. Un meurtrier, un violeur, un homme qui se croyait tout permis. Un homme qu'elle avait frappé, qu'il l'avait frappé en retour. Un homme qu'elle fuyait. Ses pas la confiant à une échappatoire sans issues. Un cul de sac alors que ses membres lui tiraient. Alors que des électrochocs la bousculaient violemment, alors que son corps tremblait d'une animosité brutale; Elle était vidée, creusée d'une fatigue commune mais elle ne lâchait pas car des images la retenaient de chuter. Ces sourires oubliés, ces visages égarés. Chacun poussant un peu plus cette rouquine en mal à affronter inerte les flots d'un océan déchaîné. La peur au ventre, elle affrontait des démons qui la survolaient, qui lui souriaient. Sa seule motivation celle d'oublier les horreurs qu'il pourrait lui infliger. Elle sentait déjà ces doigts sales sur sa peau cristalline, ces lèvres sur son cou , ainsi que son corps sur le sien épanché de bestialité. Et l'angoisse ne faisait que s’accroître, l'angoisse la rendait imprudente, l'angoisse la poussait à se retourner pour guetter, pour se rassurer. La panique eut raison de ses pas. Elle ne faisait plus attention où elle mettait les pieds et à peine retournée, elle chutait lourdement sur le sol poussiéreux, une racine pour raison. Le noir finissait finalement pas la broyer. Les ténèbres l'encerclaient, lui souriaient , la lamentaient. Et toutes ces images la confrontaient. Elle paniquait face à cette foutue éventualité de se faire abuser. Et la panique l'englobait totalement, son corps paralysé d'effroi. La peur s’incrustant dans ses pensées, se hissant à travers des pensées malsaines et angoissantes, puis descendant lentement dans ses veines resserrées, attaquant son coeur déchiqueté de soubresauts alertés. Rose était perdue, elle qui n'avait jamais réfléchie à la manière dont elle allait la mourir ,la voilà face à l'horreur d'un quotidien lancinant. Face à un danger auquel elle n'avait jamais pensé. La mort était tellement inéluctable qu’elle prenait tout le monde par surprise. Comment savoir si cette journée n’est pas la dernière ? On croit qu’on a le temps. Et puis tout d’un coup, ça y’est, on se noie, fin du temps réglementaire. Toujours cette notion de temps. Ce puta*n de temps. Celui qui était censé panser les blessures, guérir les cœurs amers. Qui que nous soyons nous réclamons toujours plus de temps. Rose était perdue, elle ne voulait pas mourir entre les mains de ce monstre, elle voulait vivre malgré les épreuves. Elle qui se lamentait de sa condition secrètement, plus jamais elle n'oserait si elle s'en sortait. Même elle effacerait ses erreurs passées, ces aux revoirs angoissés. Tous ces gens qu’elle avait brisé inconsciemment, Jay , Jeremiah, la liste était tellement longue qu'elle ne pourrait pas tous les réciter. Elle se promettait d'arranger les dommages causés. Des promesses, toujours des promesses, mais ses promesses ressemblaient à des mensonges.
Les yeux clos attendant une sentence mitigée, impériale, la rousse était perdue ,ses membres recalcifiés, fatigués. Les bruits de pas se rapprochaient et son coeur se serrait, ses traits se tiraient. Son visage plus que l'ombre de ses diverses émotions qui la transperçaient. Elle qui ne croyait plus à l'espoir, la voilà qui priait, qui tentait de se rattacher à une foutue force divine qui pourrait la sauver. Un hasard qui pour une fois ferait bien les choses. Elle était seulement humaine, sa vie n'était qu'un grain de sable parmi tant d'autres, pourtant vers cette fin prématurée, elle trouvait juste la force de se raccrocher à un espoir. Un infime et court espoir. Mais rien. Rien jusqu'à cette voix. Comme une lumière au milieu du noir. Une tonalité qui ne lui est que trop familière. Jeremiah. Un sourire creusait ses lèvres abîmées, alors qu’elle trouvait son regard ambrée qui la tourmentait dans ses nuits les plus agitées. Une légèreté s’immisçant dans son esprit angoissée mais de courte durée. La panique reprenait mais ce coup ci plus violente.Il posait ces mains sur les épaules engourdies de cette dernière. Et le coeur de la rousse n'était plus tiraillée mais déchirée. Et soudainement tout s’accélèrait, elle ne s’inquiétait pas que pour elle mais pour lui aussi. L'éventualité qu'il lui arrive quelque chose se profilant sous ces yeux perdus, par sa faute qui plus est. Elle tentait de le prévenir attrapant son bras brutalement ,son regard suppliant « Rose? Tu vas bien ? Tu t'es blessée? Les larmes lui montaient aux yeux, lui piquaient chaque parties de son corps, alors qu'elle se retournait voyant ce danger qui se profilait. Et l'horreur qu'elle s'imaginait, devenait plus réelle. Rose était meurtrie, la peur la consumait, alors qu'elle reconnaissait le visage de son agresseur, alors qu'elle sentait encore ces lèvres contre les siennes. Dégoûtée, elle se retournait, baissée son regard, et tentait de ramper au sol le plus loin possible. Les pires scénarios dans sa mémoire ensanglantée, la tourmentait. Elle voulait crier , hurler mais sa voix restait bloquée dans sa gorge serrée. Rose était impuissante. Et la frustration qui en ressortait était cruelle, sa conscience la traitait de tous les noms possibles. Et son destin se jouait sur ces yeux. « Ah, désolé mec, elle est à moi en premier, tu pourras l’avoir après. » La rousse hoquetait , cherchait désespérément une issue à cette situation désagréable, cette impression de n'être qu'un objet. Mais Jeremiah se soulevait et tous ce qu'elle ressentait ne lui importait guère, alors qu'elle le voyait se rapprocher de cet énergumène doucement. Non! Non ! NON! Elle sentait que cela allait tourner mal et elle ne voulait pas qu'il soit blessé. Les larmes s'écoulaient alors lentement sur ses joues de porcelaine. La belle gémissait de douleur ,cherchant un appui sur lequel se rattrapait. Ses bras légèrement coupés à cause de son échappée.« Ah, mais oui, je comprends. J’atteindrai mon tour là-bas, c’est bon? » Rose perdait le contrôle, fixant l'homme qui l'avait mise dans cette situation. Il était la cause de ses tourments mais aussi celui qui allait l'en sortir. Elle voudrait se jeter sur lui, l'en empêcher car elle savait que cette phrase anodine n'avait qu'un but détournait l'attention de son agresseur. Sa confiance envers Jeremiah n'était pas à prouver. Ça tous le monde le savait... Puis ce conn*rd se tourna et la jeune femme voyait alors que le brun virait au rouge. Un premier coup de poing atteignant la mâchoire de son rival. Et la pure panique chez Rose se transformait en une peur bleue. Les hostiles n'avaient pas de pitié. Ils étaient purs haine et colère. Seul le sang arrivait à satisfaire leurs bonheurs. Leurs arts étaient la mort et lui, il s’apprêtait à peindre son chef d'oeuvre. Ce dernier reprenait le dessus sur Jeremiah l’assénant d'un coup en plein visage et Rose se mettait à crier des non aigus. Elle voulait qu'ils s’arrêtent, elle ne voulait pas le voir crever sous ses yeux, alors malgré la douleur elle se rapprochait d'eux. Ses doigts tremblants, l'enfer condamné établissant ses règles sur ces terres isolées. Mais le rescapé reprenait encore le dessus, ce coup ci lui foutant un coup de genoux bien placé. L'espoir renaissait, la jeune femme se délabrait, se taisait dans un silence contagieux. Elle était impuissante encore une fois, son coeur tiraillé de multiples essaims. Et elle était tétanisée, oui paralysée par ses pires peurs, ses sentiments se mélangeant à sa détresse. Mais la chance semblait lui sourire alors que le réfugié prenait le dessus malmenant son adversaire violemment. Ce dernier était coincé contre le tronc d'un arbre, un sourire toujours aux lèvres, malgré le sang qui découlait de ces lèvres. Ce foutu sadique. Si ça ne tenait qu'à elle,elle se joindrait à Jeremiah pour le frapper aussi. Mais cela ne lui rendrait pas justice et encore moins raison. C'est à cet instant précis, que le brun attrapait une pierre aiguisée prêt à donner le coup de grâce à l'hostile. Et Rose était pétrifiée à ce qu'il fasse l'irréparable. Elle se stoppait nette, son regard suppliant posait sur l'homme qu'elle ne reconnaissait plus. Celui qui l'avait touché, celui qu'elle avait laissé entrer dans sa vie, mais aussi celui qu'elle avait rejeté. Le silence était de plomb. Plus personne n'osait parler sauf lui qui détenait la vie ou la mort de ce meurtrier. « Rose, je pense que ce serait vraiment le moment idéal pour t’en aller, tu sais. » Elle sentait la cassure dans sa voix, lorsqu'il prononçait son prénom, une blessure encore à vif ,comme pour elle. Elle qui avait le coeur brûlée de ses mots passés, injustifiés et sans doute amplifiés par une colère trop longtemps refoulée. Mais elle refusait de le laisser là , tuer un inconnu , un étranger par sa faute, elle refusait que le sang coule sur ces doigts. Il ne devait pas se rabaisser au niveau de ces monstres. Alors enfin elle prenait son courage à deux mains, malgré ses douleurs absurdes, malgré tous ce qu'elle ressentait, toute cette haine qui l'aveuglait. « Jeremiah, ne fais pas ça, je t'en supplie. » Voilà ce qu'elle arrivait à articuler difficilement. Sa voix encore serrée de ces diverses émotions après l'horreur qu'elle avait subi. Elle était proche des deux hommes mais elle ne les touchait pas, par peur de détourner l'attention de l'un et que l'autre de ce fait prenne l'ascendant. Mais le mec , déjà en piteuse état, se mettait à rire , face à l'ironie de cette situation. "Oh je comprends mieux, c'est toi qu'il la sautait en premier, mon saligot, je suis sur c'est un bon coup, hein? " Rose s’immisçait à présent disant à l'autre de fermer sa gu*ule , glissant sa main sur l'épaule de Jeremiah comme pour lui dire de laisser tomber mais l'autre continuait d'argumenter et elle sentait la colère du brun s'agrandir un peu plus. " De toute manière, tu n'as pas assez de couilles pour me tuer, Jeremiah, écoute cette sal*pe de Rose, avant que tu ne regrettes ce que tu vas faire. " Rose se glissait derrière celui qui l'a protégé, le coeur battant lourdement dans sa cage thoracique, le souffle court face à des souvenirs oubliés et elle lui murmurait encore un s'il te plait, sa voix trahissant une supplication furtive. Comme ces promesses qu'ils se faisaient autrefois, ces songes et murmures à peine audible. Un souvenir lointain de sourires creusés, d'un attachement égaré.
× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois)
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Mer 7 Mai - 0:34
i see bad moon rising rose & jeremiah
Un mélange de blanc et de noir, une amplitude de couleurs et d’hauteurs qui donnait le vertige au plus courageux des philosophes. Jeremiah vivait au creux d’une société en couleur, où le bien et le mal ne faisait souvent plus qu’un. Personne n’était parfait, qu’on disait. Personne n’avait la perfection dans le creux des mains; tous ceux qui travaillaient à l’achever ne terminaient jamais leur travail. Certains, ils avaient été abîmés par la vie. Ils étaient différents, ambiguës, ternis, difficiles à saisir. Un jour, tout allait bien, et le lendemain, on voyait leur voisin au journal du soir qui racontait, cette expression étonnée caractéristique entre ses traits : ‘jamais on aurait pu prévoir qu’il ferait une telle chose, il était tellement normal’. Comme si le voisin, qui fermait ses rideaux dès qu’il arrivait chez lui après son boulot de 8 à 4 et qui ignorait convenablement tous les gens qu’ils croisaient à l’extérieur, pouvait remarquer un problème chez quelqu’un d’autre que lui-même. Comme si le mec allait se promener avec une affiche collée sur le dos avec un grand slogan écrit en rouge ‘psychopathe, attention je mords’. Ils s’étonnaient de la nature d’un humain poussé à bout et faisaient comme si ils ne comprenaient pas. Ils murmuraient des soupirs de consternations, de choc et, trois jours plus tard, ils oubliaient. Parce qu’on oubliait plus qu’on se souvenait. Des gens comme ça, des gens qu’on oubliait, souvent au fond d’une prison riche de fortune ou à travers un choc électrique, une vengeance personnelle, ils étaient partout. Certains se cachaient au fond d’autres personnes et n’en sortiraient jamais. D’autres resteraient en éternels combats, douloureux, abattus, impossibles. Certains étaient tombés sur cette île et quoi de mieux qu’un lieu sauvage pour embrasser sa vraie nature? Si des rescapés s’étaient découverts une nature de bienveillant, un plaisir d’aller au secours des autres ou une envie de les guider dans les bonnes directions, tandis que d’autres jouaient les durs, mais étaient secrètement bien heureux d’être à leurs côtés. Et puis, il y avait les autres, les hostiles, les méchants, mais pourquoi? Jeremiah, il l’ignorait. Il ne les comprenait pas, il ne comprenait pas ce qui se tramait dans leurs têtes, ce qui pouvait les pousser à agir comme ça. Ils étaient une incompréhension à une question qu’il n’osait pas poser. Parce qu’à quelque part, peut-être qu’il pouvait la trouver la réponse, mais il n’en avait pas envie. Il n’avait pas envie de le savoir, peut-être par peur d’y voir son propre reflet.
Jeremiah était égoïste, cupide, égocentrique. Il était souvent malintentionné et manipulateur. Il n’était pas une bonne personne. Que celui qui en était une lève la main et vienne lui faire la leçon, d’abord. Le jeune homme était conscient de ses défauts, conscient de ses tendances à se regarder avant de regarder les autres et d’oublier qu’il n’était pas seul dans l’univers. Il le savait, tout ça. Il en était conscient. Et si l’envie de travailler sur ses défauts manquait trop souvent, elle était au moins enfouie quelque part. Mais il n’était pas du genre à laisser une injustice agir sous ses yeux sans bouger, il n’était pas du genre à voir quelqu’un qu’il aimait souffrir et ne rien faire, il n’était pas du genre inactif. Il était trop souvent celui qui disait tout haut ce que les autres n’osaient que penser tout bas. Il était celui qui se jetait dans la gu*ule du loup avant que le loup ne comprenne ce qui lui arrivait. Il était impulsif, inconscient, mais il n’hésitait pas. Et si les regrets l’avaient griffé trop souvent, il ne pouvait imaginer les regrets qu’il ressentirait face à l’inaction. Peut-être bien, ouais, qu’il n’avait pas vu Rose depuis deux mois. Et peut-être bien qu’elle lui avait fait plus mal qu’elle ne le croyait. Probablement. Peut-être bien qu’il lui avait aussi fait plus mal qu’il ne le croyait. Peut-être bien qu’ils se faisaient tous les deux mal et qu’ils avaient enfin réussi à arrêter, à procéder à cette douloureuse séparation à laquelle Jeremiah n’aimait pas penser. Et peut-être, peut-être oui, qu’il en souffrait plus qu’il n’osait même y penser, parce que Jeremiah connait ses défauts, mais il a toujours eu de la difficulté avec ses sentiments. Mais toute ces histoires, tout ce passé qu’ils traînaient ensemble comme un poids trop lourd et une chaîne embarrassante, ce morceau d’une vie qu’ils n’avaient pas réussi à fermer, ce n’était pas important à ce moment-là. C’était un sujet inutile et une histoire de trop. Il n’y avait pas de questions à poser ni d’explications à donner. Des regrets, il y en aurait, mais ils n’avaient pas de place, à ce moment-là. Jeremiah, il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas comment une simple rumeur pouvait être devenue un tel problème et comment quelqu’un pouvait simplement penser comme il pensait. Jeremiah, il avait toujours eu de la difficulté avec la logique des autres personnes. Il n’avait jamais vraiment compris comment on pouvait considérer certaines choses correctes. Et s’il ne se perdait pas dans sa propre incompréhension, il se perdait dans une colère étouffée et une image ancrée. Une terreur embrouillée et une peine douloureuse. Un besoin puissant de ne plus voir cette expression sur le visage de la jeune rousse. Peut-être, qu’il n’était pas la personne idéale pour la protéger et qu’elle n’avait pas demandé son aide, mais Jeremiah ne réfléchissait pas avant d’agir. Il ne réfléchissait pas, car réfléchir était une hésitation de trop dans un moment où l’hésitation était une faiblesse.
Mais voilà qu’il hésitait, parce qu’il était humain et qu’il n’était pas comme cet homme qu’il bloquait. Jeremiah avait des failles, Jeremiah voyait le regard de cet inconnu, qui avait à peu près son âge, qui se devait être un hostile, car aucun habitant ne lui paraissait si dérangé. Et il ne savait pas si c’était une bonne idée, tandis que ses doigts glissaient contre la surface d’une pierre, une roche. Une arme digne de l’âge des cavernes, mais qui lui avait toujours bien suffit. Il hésitait, mais il en avait envie, il avait envie de faire souffrir et d’endolorir. C’était cette voix de la raison qui lui murmurait que ses cauchemars étaient déjà empreints de sang, qu’il n’avait pas besoin de les voir se réaliser, de voir le rouge sur ses propres doigts. Mais, ils étaient coincés ici, que pouvait-il faire? L’assommer? Espérer qu’un foutu animal vienne le bouffer? Qu’il ne revienne jamais dans les parages? N’était-ce pas trop optimiste? Le jeune homme n’avait jamais eu la réputation d’un optimiste. « Jeremiah, ne fais pas ça, je t'en supplie. » La voix de Rose était un murmure brisé et douloureux, un fantôme de sa voix habituelle, de ses intonations normales. La peur transcendait les mots et Jeremiah prit une inspiration, ses muscles étaient nerveux, raides, l’adrénaline coulait déjà dans ses veines depuis quelques minutes. La peur qui s’opposait aux mots de la rousse, sa voix qui faisaient plus de mal que de bien, Jeremiah avait envie que tout ça ne soit simplement qu’un rêve de plus, mais ce n’était pas un rêve. Salut, bienvenue dans la réalité. Il sentait sa présence, si près, si loin et il n’était pas convaincu. Il savait qu’elle resterait, qu’elle ne partirait pas, car, malheureusement, il commençait à bien la connaitre et elle avait cette tête de mule qu’il n’avait jamais vue ailleurs. Et peut-être que la raison arrivait à le convaincre, à lui murmurer les bons mots, à lui rappeler que ce n’était pas la bonne solution, mais l’autre mec, trop près de lui, trop proche, rigolait. Il appréciait le moment, il savourait leurs douleurs et hésitations. Il parlait de cette voix de vainqueur, de ce ton qui n’avait qu’objectif de le rendre furieux. « Oh je comprends mieux, c'est toi qu'il la sautait en premier, mon saligot, je suis sur c'est un bon coup, hein? » Un millier d’inspirations n’auraient pas suffis à relaxer Jeremiah qui avait le corps en entier qui démangeait. L’envie d’effacer cette expression sur son visage, de faire taire ses remarques inutiles, elle devenait puissante. Mais voilà, Rose s’avançait, elle s’approchait et il sentait sa main contre son épaule. Le jeune homme, il avait envie de lui exploser la gu*ule, très franchement, mais il se retenait, il l’écoutait lui dire de fermer sa gu*ule et allait y ajouter sa propre ‘remarque’ quand il reprenait. « De toute manière, tu n'as pas assez de couilles pour me tuer, Jeremiah, écoute cette sal*pe de Rose, avant que tu ne regrettes ce que tu vas faire. » Le jeune homme, il n’avait jamais eu un bon self control. Il n’avait jamais été celui qui savait se calmer à l’aide de quelques inspirations, sa propre anxiété une preuve qu’il n’était pas doué avec les émotions. Et il savait, que cet homme tentait de le manipuler, qu’il tirait des fils invisibles destinés à lui faire péter un plomb, à lui faire faire un geste qu’il regretterait. Mais la colère avait cette particularité qu’elle ignorait le savoir et qu’elle fermait une vision ouverte, laissant que les mots et certains moments ancrés derrière une pupille. Elle créait ce besoin avide de vengeance et de terminer la source de cette colère, de ce problème. Instinctivement, Jeremiah avait glissé sa main libre autour du cou de cet inconnu, il sentait les veines battre contre ses doigts, il sentait ses muscles qui s’activaient sous chaque expression qu’il affichait.
La voix de Rose était un murmure à nouveau, mais il l’entendit très bien. Une supplication furtive, un besoin qu’il ne fasse pas ce qu’il s’apprêtait à faire. Le jeune homme sentait la chaleur de la jeune femme près de lui, il sentait sa présence effrayée et il se demandait s’il avait envie d’être la raison de cette expression sur son visage et il n’en avait pas envie. Il pouvait le tuer, là, maintenant et il mentirait s’il disait qu’il n’en avait pas envie. Oh, il en crevait d’envie, ça par contre, et si Rose était partie lorsqu’il l’avait demandé, Dieu sait qu’il n’aurait probablement plus hésité. Jeremiah pouvait être cruel parfois, mais la réalité n’était qu’une raison de plus d’être dur. Il prit une inspiration de plus, pressant ses doigts un peu plus forts contre sa peau, contre ses muscles et ses veines, contractant cette trachée et cet œsophage résistant. Jeremiah était à bout, Jeremiah en avait trop sur le cœur depuis des mois, Jeremiah ne voyait plus d’autres issues. Il murmurait, parce que murmurer semblait toujours approprié dans des situations comme celles-là. « Franchement, je ne crois pas que je regretterais quoi que ce soit. Plus j’y pense, et plus je me dis que j’aimerais entendre le son de tes cris, que j’aimerais effacer cette p*tain de satisfaction sur ton visage et te couper tes couilles, on verrait qui en aurait, à ce moment-là, hein? » Son souffle était court, il avait l’impression d’avoir couru depuis trop longtemps, ses épaules le déchiraient tant elles étaient tendues, les jointures de ses mains étaient blanchies par la pression. Il en avait tellement envie et il se demandait ce que cela révélait sur lui. Il se demandait s’il n’était pas comme ce mec qui avait la respiration plus difficile, s’il ne faisait pas exactement ce qu’il tentait de le pousser à faire depuis tout à l’heure. Jeremiah serra les jointures un peu plus fort, la pointe aiguisée de cette roche réchauffée s’étant pressée instinctivement contre les côtes de cet homme. « Mais tu sais quoi? » Il se surprit à la presser un peu plus, à sentir un liquide couler sur ses doigts. « Je ferai pas les mêmes erreurs que toi. Je n’ai pas envie de finir dans les bois à harceler une femme qui n’a aucunement envie de moi. » Il retira la roche, la conservant entre ses jointures avant de lui donner un coup de poing de plus, remarquant qu’il s’apprêtait à parler à nouveau et n’ayant pas envie d’un mental breakdown de plus. Les gestes qui suivirent étaient plus flous, Jeremiah ayant perdu sa position de pouvoir en se reculant, mais après quelques coups et mouvements difficiles, le mec finit par tomber sur une roche et se fracasser la tête pour en être, au moins, inconscient. Jeremiah, il soupirait et il riait, parce qu’il était tellement soulagé. Sa main s’amena directement dans ses cheveux, avant qu’il n’y remarque le sang et il fit une grimace. Son regard trouva Rose et il réalisa qu’il l’avait presque oublié dans tout ce raffut. Il resta immobile quelques secondes, cherchant les mots appropriés à la situation et ne les trouvant pas, car personne n’avait jamais songé aux termes idéales pour s’en sortir. Jeremiah, il hésitait, il ne savait plus. Ils étaient en froid, puis ils étaient comme ça et il n’y avait même pas de mots pour ça. Il s’approcha de quelques pas, avant de s’immobiliser. Est-ce qu’il lui avait fait peur? Est-ce qu’il pouvait encore l’approcher, de toute façon? « Est-ce que tu vas bien ? Nous devrions aller à l’infirmerie… » Il écarquilla les yeux une seconde, avant de reprendre. « Pour te soigner, bien entendu! Même si je ne sais pas exactement quels genre de soins ils vont pouvoir te donner, mais… il vaut mieux prévenir que guérir? » Il venait de menacer un pur inconnu, et voilà qu’il parlait comme un imbécile à Rose. Il soupira. « Dans tous les cas, nous devrions partir d’ici. » Il fit un geste vague en direction de l’homme à terre à côté d’eux. « Et euhm je te laisserai tranquille, une fois que tu seras soignée, tu sais. » Il regardait Rose, et la vision de la jeune femme le chamboulait. Elle était tellement… abîmée. La vision à elle seule suffisait à ranimer cette colère qu’il tentait d’effacer. Ses pupilles se tenaient loin de l’homme à terre, ne souhaitant pas brûler des idées qu’il savait très près. Des douleurs commençaient à faire leurs apparitions, des ecchymoses peindraient probablement sa peau le lendemain, son visage lui semblait particulièrement abîmé, tandis qu’un élancement cernait sa joue et le tour de son œil. Il se passa instinctivement une main sur la joue, cherchant la raison. Il ne savait plus ce qui était approprié et ce qui ne l’était plus. Il ignorait les droits et les erreurs qu’il avait maintenant. Deux mois à s’ignorer pour se revoir dans de telles conditions. Ils n’aimaient pas faire dans l’ordinaire.
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» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Jeu 8 Mai - 18:06
« your promises looks like lies . »
'Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.' ?Jeremiah & Rose.
Les illusions de la vie sont un fait, une accumulation de préjugés, de murmures endiablés. Seulement, face à cet égarement passager, face à la perte de repères effacés, il y a toujours ces personnes à vos côtés. Ces sourires creusés, ces visages éclairés d'une douce animosité. Et les épreuves aussi dures soient elles, vous vous retrouvez car vous vous disiez que vous avez toujours votre famille, vos amis. Mais parfois tous ceux en quoi vous croyez, tous vos acquis peuvent s'échapper en quelque secondes. Quand ces visages adoucis s’obscurcissent d'une douce mélancolie, d'une terreur abasourdie. Tout vous échappe, se glisse entre vos doigts serrés. Quand il vous arrive quelque chose, et que cette chose est très grave. Ça vous tombe dessus et cette solitude qui en ressort, vous voudriez vous confier. Ces gens accepteraient de vous écouter mais ils ne savaient pas tout, ils se foutaient de ces facteurs extérieurs qui défendait votre vulnérabilité. Ils ne savaient rien. Alors vous gardez pour vous, tous ces ressentiments, toutes ses émotions qui vous rongeaient intérieurement. Vous êtes persuadé que certaines choses devaient se faner. Seulement que pouvez vous faire? Vous muez dans ce silence pesant, oublier ces peurs à travers l’effervescence des foules? Le monde ne tourne pas comme ça. Ces sentiments que vous gardez secrets allaient vous bouffer. Profiter de la rouille de vos pensées pour s'immiscer à travers cette lente ritournelle que constituait votre vie. Vos erreurs, vos crises de larmes, de joie,... Tous ces souvenirs contrôlés s'incrustant dans votre mémoire béante, branlante. C'est ça qui vous fait dérapez , cette lente agonie de regrets. Mais pourtant la vie continuait malgré les pertes, malgré les larmes et les sanglots. Le temps n'attendait pas que les blessures se renferment pour abattre sa véracité. Voilà la triste vérité. Alors vous avancez sans rien dire, vous muant dans ce silence défait, vous cloîtrant dans un doux contre-fait. Seulement parfois le sort s'acharnait. Et tous sur quoi vous vous reposez, s’effondrait en même temps que votre corps cicatrisé. Rose était le parfait exemple, de cet enchaînement féroce d'impartialité. Sur cette île, son quotidien se résumait à un océan déchaîné. Chaque journée se caractérisant à un flot intensifié par les soupirs parsemés de rumeurs insubordonnées. Elle, la jeune femme, qui autrefois rendait sourire à des gens isolés. Cet isolement s'était retourné contre elle ,la piégeant au milieu de la marée désorganisée.
Et voilà la raison de sa venue sur ces terres pestiférées . Cette Rose dénuée de chacune de ses épines. Nue au milieu des huées de la verdure luxuriante. Les yeux écarquillés et l'esprit accaparait d'une liberté suggérée. Elle qui fuyait son quotidien, comme on pouvait s'échapper d'une situation douloureuse. Elle qui à présent se couvrait d'un voile brûlant d'une peur fulgurante. Cette peur profonde longtemps refoulée, cette phobie de n'être qu'inapte ,impuissante face à sa propre destinée. De n'être que le pion désarçonné d'une douloureuse vérité. Encore un fait auquel elle tentait de s'éloigner. En vain. Car enfin quand elle croyait trouver une échappée secrète, elle s’enfonçait plus profondément dans le merdier de sa condition. Les rumeurs avaient eu raison de son avancée. Et Rose se trouvait encore égarée, terrifiée par la conclusion de ce qui lui arrivait. Perdre tout espoir, voilà la seule liberté qu'elle avait trouvé au milieu de ces arbres abîmés. Alors elle subissait ses émotions, comme chacun de ses regrets. Toute cette haine ,toute cette colère qui lui faisait dire des brillants mots, des injures profanées. La rousse au doux visage , mais à la bouche bien ouverte. Rose, la contraire et la forte tête. Cette Rose fragile qui se cachait sous une force qui ne lui appartenait pas. Une logique ironique qui l'avait poussé ici à se renfermer, à se faire mutiler par une issue délavée. Elle était toujours cette spectatrice sourde et muette face à son destin. Celle que le murmure bafouait. Elle qui était impuissante face à cette lutte sous ses yeux rougies. Celle de Jeremiah et de cet homme qui avait tenté de l'abuser. Celle qui opposait la colère à une joie excitée. Rose était perdue, perdue entre une peur encore palpable et des larmes qui s'intensifiaient sur ses joues. Cette toujours et même foutue peur, qui lui coupait le ventre d'un stress contagieux, qui laissait son coeur s'arrachait dans sa cage thoracique, qui consommait son souffle irrégulier. Son sang affluait trop rapidement dans ses veines, courbaturant ses muscles à une arrivée du fameux liquide trop rapide, trop limpide. Tous son corps s'agitait, mais ses mots étaient coincés. Coincés dans sa gorge compressée, dans les flots angoissés de ses pensées incontrôlées. Elle voyait déjà le visage tuméfié de Jeremiah par sa faute, sa peau tuméfiée de multiples hématomes virant du violacé au bleuté. Et la culpabilité la rendait malade, inquiète. Et enfin une supplication furtive face à ce flou. Face au danger. Il allait le tuer, Rose ne s'en remettrait jamais si le sang coulait par sa faute. Elle connaissait Jeremiah bien plus qu'elle le voudrait, la cassure dans sa voix le prouvait bien, il n'était pas un assassin. Il était égoïste, hasardeux, impulsif mais pas un meurtrier. Malgré tous ce qu'il avait pu dire dans ces insomnies, malgré tous ce qu'elle avait entendu, il n'avait tué personne. Et cette pierre dans sa main, celle qui tenait fortement, qui meurtrissait ces doigts blanchis aux jointures. Cette arme ne faisait qu'appuyer ces idées sombres. Son regard était vidé, creusé d'un noir ambiant, de ténèbres fracassant , le laissant tremblant, agité. Plus que l'ombre d'un désir profond de vengeance. Une colère noire. La rousse avait tellement peur de ce qu'il allait faire, elle appréhendait impuissante car le combat n'était pas extérieur mais bien intérieur. Tout se jouait dans le crâne du brun. Et l'hostile savourait la terreur de Rose, il s'en imprégnait. Le Diable incrustait sur ces lèvres dans ce sourire maladive, cette cruauté. Comme si cet homme n'avait jamais été humain. Il n'était qu'une sombre m*rde qui était aussi pathétique que chacun de ces compagnons. Ce qui incarnait le danger, à cet instant, il n'incarnait plus rien juste un pauvre c*n prit au piège, mais il trouvait encore le moyen d'insupporter le reste du monde. Il parlait et ces mots brûlaient d'un assouvissement particulier. Une envie, une excitation malsaine . Un but : précipiter Jeremiah à le tuer. Alors Rose s'interposait alors qu'il ouvrait encore sa gu*ule, sentant que la situation allait bientôt déraper. Sans réfléchir, elle posait sa main sur l'épaule du brun, ne se rendant certainement pas compte de l'effet que ça pouvait produire chez elle comme pour lui. Elle essayait de le calmer, de le libérer de ce poids. Ce poids qui l'écrasait, ces pensées qui le mutilaient. Mais il ne réagissait pas, son visage toujours profondément ancré sur celui de l'hostile. Alors ce dernier reprenait une dernière fois, comme pour achever le self control de Jeremiah. « De toute manière, tu n'as pas assez de couilles pour me tuer, Jeremiah, écoute cette sal*pe de Rose, avant que tu ne regrettes ce que tu vas faire. » Le jeune homme s'empourprait profondément dans une colère ravageuse, cette tension trop palpable. Rose le sentait, elle sentait chaque nœud qui se formait près de son échine. Et elle perdait le contrôle, c'est comme si elle n'existait pas dans cette lutte, pourtant c'était elle qui l'avait causé. Elle était toujours la source des ennuis, à croire qu'elle les attirait. Mais elle tentait de se manifester encore et encore, ne voulant pas abandonner ,celui qu'elle pouvait considérer comme son ami.... ou peut être pas. Elle se mettait derrière lui, se glissant loin de ce regard odieux, de cette bouche vulgaire qui s'étendait. Elle voulait oublier le visage de cet homme, de ce lâche. Et elle murmurait, des mots furtifs, des supplications à peine audible, alors que Jeremiah pétait un plomb. Il déposait sa main de libre sur la nuque de l'hostile, ses doigts se compressant autour de sa trachée. Et Rose se reculait, paniquée, effrayée par le jeune homme. Elle savait qu'il n'était pas lui même. Son emprise se resserrait encore, l'agresseur virant peu à peu au rouge. M*rde!
« Franchement, je ne crois pas que je regretterais quoi que ce soit. Plus j’y pense, et plus je me dis que j’aimerais entendre le son de tes cris, que j’aimerais effacer cette p*tain de satisfaction sur ton visage et te couper tes couilles, on verrait qui en aurait, à ce moment-là, hein? » La rousse n'était plus présente, absente, incapable de bouger, elle s'entendait simplement dire des "arrêtes "brouillons. Car ouais elle était effrayée, elle avait peur de ce que pourrait faire Jeremiah. Elle ne voulait pas qu'il se rabaisse à son niveau, pourtant il semblait incontrôlable. Sa colère l'aveuglant, ces mains juste le reflet de ces envies refoulées. Et les larmes coulaient encore, à croire que la seule chose que savait faire Rose se résumer à chialer. Et elle paniquait, son souffle se consumait dans ses poumons, elle n'arrivait plus à respirer, elle étouffait. Dans sa tête, plus rien n'était stable, chaque chose se cassait la gu*ule. C'était sa faute. Tout était ta faute, c'est toujours ta faute. La jeune femme à son tour devenait blanche, ses inspirations trop courtes. Et le sang qui jaillissait soudainement sous ses yeux n'aidaient pas à la calmer. Jeremiah appuyait la pointe de sa roche contre les côtes du jeune homme. Et il se retenait, se stoppant net, malgré ces doigts entremêlés sur la gorge serrée de l'hostile. « Mais tu sais quoi? » Il enfonçait la roche plus profondément dans l'épiderme de ce dernier qui gémissait légèrement, son visage ne reflétant plus qu'une peur palpable. Et un long silence découlait. « Je ferai pas les mêmes erreurs que toi. Je n’ai pas envie de finir dans les bois à harceler une femme qui n’a aucunement envie de moi. » Rose respirait à nouveau , toute cette anxiété s'évanouissant. Mais en se reculant, le jeune homme était à l’affût de l'hostile qui avide de vengeance à présent, lui sautait dessus. Un poing puis un autre. La jeune femme fuyait sa peur, n'osant plus regarder l'affrontement. Jusqu'à entendre un gros bruit. Une chute. Elle se retournait et elle voyait son agresseur à terre, inerte. Du sang sur un rocher. Il avait du se cogner contre, avant de perdre conscience. Le silence reprenait lentement son droit, juste qu'à ce que Jeremiah soupirait et riait. Rose le scrutait, blessée, torturée entre deux pensées. Il avait eu la mort entre les doigts, il était prêt à enlever la vie de quelqu'un pour elle. Si ce n'était pas aussi effrayant ça aurait pu être romantique. Mais la belle était loin du romantisme à présent, son coeur encore soulevé d'agitations. Elle avait envie de vomir, mais elle se retenait. Toute cette pression accumulait, la rendait maussade. Tout comme le sang sur les mains du jeune homme. Qu'il venait inconsciemment d'étaler dans ces cheveux. Il se rapprochait et elle se reculait . Elle était en état de choc, elle devait reprendre son souffle en vitesse sinon elle allait agoniser. Mais la voix de Jeremiah la ramenait sur terre, elle qui donnait sans doute l'impression de mourir lentement. « Est-ce que tu vas bien ? Nous devrions aller à l’infirmerie… » Rose le regardait, encore des larmes aux yeux avec un air défait. « Pour te soigner, bien entendu! Même si je ne sais pas exactement quels genre de soins ils vont pouvoir te donner, mais… il vaut mieux prévenir que guérir? » Et voilà qu'il s'empourprait lui et sa maladresse maladive. Presque qu'il arrivait à soutirer un sourire à la rousse. « Dans tous les cas, nous devrions partir d’ici. » En effet, le danger était encore prêt et l'homme pouvait se réveiller d'une minute à l'autre. Traîner ici se relevait être du suicide. Surtout si un autre hostile passait par là. « Et euhm je te laisserai tranquille, une fois que tu seras soignée, tu sais. » Rose hésitait, toujours silencieuse, elle était perdue. Pourtant sa conscience lui criait de se barrer, mais son corps ne l'écoutait pas. Cette phrase lui infligeant plus de mal que de bien. Son regard était plongée dans les prunelles ambrées du brun. Et elle y lisait tellement d'émotions, qu'elle ne savait plus quoi faire. Elle l'avait trop brisé et lui ... Lui il s’inquiétait encore pour elle. Elle ne méritait pas son support, elle ne méritait pas son anxiété. Pourtant elle s'y accrochait. Comme à une ancre, pour se relever. Tout était encore compliquée, leur séparation. Ils s'étaient mis des limites, des limites que Rose ne pouvait supporter. Elle avait besoin de se rapprocher pour le remercier, pour lui dire tous ce qu'elle ressentait. Oui elle devait lui dire tous ce qu'elle avait sur le coeur. S'excuser principalement. Alors malgré la peur, malgré chaque émotion contrastée, elle lui sautait dans les bras encore suffocante. Un acte pas vraiment réfléchi, mais un besoin inassouvi. Les pleurs s'intensifiaient alors qu'enfin la terreur s'effondrait. Elle lâchait tout , toute cette pression accumulée .Toute la peine qu'elle ressentait de ces murmures qu'elle entendait chaque matin, qui la hantaient toute la journée. Elle n'avait trouvé personne pour se confier. Elle s'était renfermée et là elle subissait cet afflux de sentiments. Cette faiblesse celle qu’elle cachait la confrontant. Mais l'inquiétude ressentit la pousser à se reculer, à poser ses mains sur le visage de Jeremiah, toujours très proche. Ses doigts n'osant pas le toucher, effleurant sa peau à vif, là où déjà des marques naissaient. C'était sa faute. « Je suis désolée... Tellement désolée. » Sa voix se cassait, et Rose se perdait péniblement dans des excuses incontrôlées. Elle culpabilisait , comme jamais. « Je refuse de retourner là bas, je ne leur donnerais pas cette satisfaction. » Elle baissait son regard, amère. Les blessures qu'elle avait creusé sur ce beau visage, elle ne pourrait jamais se le pardonner. Mais au moins ,elle allait faire quelque chose pour le soulager. Elle lui devait bien ça. Après tous ce qu'il venait de faire pour elle. Sans réfléchir ,elle attrapait sa main, le tirant derrière elle à travers la forêt en courant, voulant le plus vite s'éloigner de ce conn*rd. Après quelques minutes, ils arrivaient près d'une source d'eau. Rose avait appris depuis un an à reconnaître les repères de cette forêt et elle commençait à connaitre chaque recoins comme sa poche. Elle le lâchait enfin , pour se rapprocher de la source, arrachant le bas de son t-shirt déjà bien abîmé, pour tremper le tissu dans l'eau glacée. Et elle se rapprochait de Jeremiah timidement, fuyant toujours son regard. Elle déposait le bout d'étoffe mouillé sur les hématomes violacées qui apparaissait dans le creux de sa paupière, tamponnant légèrement. Et son visage se déformait d'une grimace. Rose n'osait pas affronter ces yeux, intimidée, les traits tirés. Le choc toujours présent, elle le voyait encore en train de planter cette pierre dans le ventre de l'hostile et la seule chose qu'elle arrivait à penser n'était pas le fait que la peur l'avait éventré à ce moment là, non elle se disait que ce sang sur ces doigts était à cause d'elle. Cette violence c'est elle qui l'avait imposé. Et elle se perdait, à trembler encore quelque peu, face à cette pensée. La Rose fragile ,la Rose limpide. Et elle restait calme , sa voix plus instable qu'elle quand elle osait encore s'excuser. «Tout est de ma faute » Le silence se faisait pesant , et elle n'arrivait plus à supporter cette culpabilité, sa voix se meurtrissait à chaque instant, face à Jeremiah, face à son coeur brisé. Car oui, à chaque fois qu'elle posait ses yeux sur lui, elle recouvrait des souvenirs qu'elle préférait abandonner. Leurs corps entrelacés, leurs échanges passionnés. Et cela ne faisait que l'empourprer dans cette spirale de ressentiments; Elle passait sa main de libre dans ses cheveux pour décompresser, pour tenter de se reprendre. Pourquoi ne pouvaient-ils simplement se voir dans des conditions normales? Pourquoi à chaque fois ils se devaient de se déchirer ou de se consoler? Tout était tellement compliqué.
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(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Ven 9 Mai - 23:51
i see bad moon rising rose & jeremiah
Tant de douleurs et d’ecchymoses. Des incertitudes, des doutes. Nostalgie. On répétait à toute voix qu’il fallait prendre des risques, mais on hésitait devant le danger. On criait qu’il fallait se tourner vers le futur et avancer, avancer, avancer. Presse-toi un peu, le temps est limité. Mais on ajoutait qu’il fallait apprendre de nos erreurs, sans même se laisser le temps de même d’y réfléchir, parce que le spectre d’une fin imprévue ornait des rêves décharnés. Il y avait toujours un problème. Le sien, c’était qu’il jouait avec des notions contraires et qu’il tentait de les assembler. Il s’acharnait sur des réalités qui n’étaient pas les pièces d’un même puzzle, mais bien deux puzzles différents destinés à deux missions opposées. Et il voulait tellement qu’elles s’assemblent enfin, qu’elles lui offrent une image et qu’il puisse comprendre. Mais il y a des interrogations qui sont destinées à rester sans réponses, il y a des réponses que nous ne sommes pas censées avoir. Jeremiah, il apprenait encore. Il avait tant de choses à apprendre, tant de réalité à comprendre et de notions à saisir. La vie était sous ses pieds et il se devait de la saisir, car elle n’allait pas lui expliquer ce qu’il devait faire. Il était celui qui était censé comprendre ses erreurs sans se retourner trop longtemps, sans s’y perdre. Il apprenait encore, et l’apprentissage lui semblait cruel et difficile. Douloureux. Il ne voulait que fermer la porte et ne plus y penser, oublier qu’il y avait un ‘avant’, oublier que sa vie avait fait un 180 et ne serait plus jamais la même. Il y a des réalités qui sont irréparables. À ce moment-là, le choix est de l’accepter ou de la refuser. L’accepter est difficile, mais le refuser est dommageable.
Des dommages, il y en avait déjà trop. Ses doigts étaient tachés d’un sang qu’il ne regrettait pas. N’était-il pas censé regretter? Mais l’île avait ses défauts et ses qualités et elle l’avait assurément endurci. Jeremiah n’était pas âgé, mais l’île avait sa forme cruelle d’éduquer ceux qui y posaient les pieds. Elle poussait et elle battait, laissant des blessures invisibles laissées à panser par ceux qui avaient l’œil assez aguerri pour les remarquer. Elle tirait, elle effrayait. Elle laissait ses marques, elle ne voulait pas qu’on l’oublie. Et, oh, on ne pouvait pas l’oublier. Elle restait ancrée au creux de chacune de ses pensées, de chacun de ses regrets. Elle était la cause de ses peurs et de sa nostalgie, de sa culpabilité et de sa joie. Jeremiah était laissé debout, alors qu’il venait de penser à enlever la vie à un autre être humain, il était passé à un cheveu de le faire. Et il ne savait pas quoi ressentir exactement, il ne savait pas s’il avait envie de s’y attarder, car il se connaissait et il savait qu’il était celui qui finissait toujours par tout tourner en rond, jusqu’à ce que sa tête tourne et qu’il en est mal. Jeremiah était fatigué, fatigué de ses pensées qui n’aboutissaient à rien, si ce n’était qu’à peser contre ses épaules, à empêcher ses paupières de se fermer et à faire cogner son cœur trop fort contre sa cage thoracique. L’important, c’était la conclusion, non? La leçon à tirer, la vérité à retenir, l’ouverture sur l’avenir. N’était-pas ça l’important? Ne s’accrochait-il pas suffisamment au passé, ne pouvait-il pas apprendre de ses erreurs, juste une fois, juste cette fois? Il l’ignorait, c’était comme si rien n’était arrivé, c’était comme si il parlait de la météo à Rose, tandis que l’inquiétude se rappelait à lui, qu’il se souvenait. Si l’adrénaline le quittait, son cœur battait encore trop fort, douloureusement, ses muscles brûlaient, son esprit faisait mal. Et il savait pourquoi il ne regrettait pas. La raison était juste sous ses yeux. Elle lui avait manqué, se dit-il, tandis que sa dernière phrase resterait en suspension. On disait qu’il suffisait de trois semaines pour s’habituer à quelque chose. Deux mois, et il n’avait pas l’impression de s’être habitué à quoi que ce soit. La culpabilité était un rongeur déterminé et Jeremiah avait été sa proie. Il en connaissait maintenant le goût et le sentiment, il savait quelles traces elle laissait sur lui. Les rumeurs avaient détruit Rose, les rumeurs étaient sa faute. Il ne l’avait pas revue, avant ce jour, et l’absence de son aura bien à elle avait laissé un creux à la vision du campement qu’avait Jeremiah. À ses yeux, elle était essentielle au bon fonctionnement, elle était toujours là où il le fallait et il était persuadé que son absence s’était fait ressentir, même si l’orgueil n’avait poussé personne à le faire remarquer. Le jeune homme regrettait amèrement le choix de ses mots, encore aujourd’hui, et il se pratiquait. Il faisait son possible pour réfléchir, avant de parler, pour juger de la situation, avant d’expliquer. Il ne croyait plus depuis longtemps qu’elle lui pardonnerait, ou qu’il se pardonnerait lui-même. Les erreurs et les fautes dans leur histoire étaient si nombreuses, le pardon semblait impossible. Il y avait des fautes qui étaient irréparables. Mais il se pratiquait, il voulait s’améliorer, car il n’avait pas envie de parsemer sa vie de regrets et de culpabilité. Ce sentiment était lourd de fautes, il pressait chaque pensée d’un goût amer, ramenait au présent des sujets autrefois oubliés. Il était là, à ce moment-là, hésitant à presser Rose, effrayé maintenant. Effrayé de l’avoir effrayée, peut-être, effrayé de voir l’homme à terre se relever. Il ne s’était agi que d’un coup de chance, Jeremiah ne misait pas trop sur le hasard, celui-ci aimait jouer avec ses nerfs et il ne donnait pas cher de sa peau si l’hostile devait se réveiller à nouveau. Ses pensées engourdies tournaient en relief dans son esprit, le laissant ignorant et inquiet. Tout ce qu’il voulait, c’était qu’elle se soigne, que quelqu’un efface les traces sur sa peau et cette expression sur son visage. Des rouages s’activaient pour trouver une solution, pour que jamais il ne la voie encore comme ça. Jeremiah avait envie de parler à nouveau, mais il se retint. Au même moment, des bras l’encerclèrent, la chaleur du corps de Rose rejoignant la sienne. La surprise passa rapidement, tandis qu’il passait instinctivement ses bras autour d’elle, ses mains dans son dos, tentant d’effacer la douleur qu’il voyait en elle. Elle lui semblait minuscule à ce moment-là, tandis que la panique s’écoulait contre ses joues rosies de peur, que ses muscles s’agitaient sous le coup des sanglots. Le jeune homme oubliait toujours à quel point la jeune femme pouvait être petite, mais les barrières qui tombaient la laissaient plus réelle que jamais.
Le jeune homme commençait à mieux comprendre Rose, elle qui était un gigantesque casse-tête à ses yeux. Il savait qu’elle n’était pas une personne qui se laissait aller facilement, qui laissait les autres voir des faiblesses. Il ne pouvait s’imaginer combien ces derniers mois pouvaient avoir été difficiles pour elle, elle qui s’acharnait à toujours sembler en contrôle, toujours plus forte qu’elle ne l’était vraiment. Elle reculait, passant ses mains froides contre son visage. Ses iris ambre trouvaient les siennes, ignorant que dire, car il ne comprenait pas ce qu’il y voyait. Il ne comprenait pas ses sentiments qu’il remarquait dans le creux de son visage. « Je suis désolée, tellement désolée… » murmurait-elle, la voix cassée. Il ouvrait la bouche, cherchant pourquoi elle s’excusait. Il était celui qui avait des excuses à faire, mais elle continuait à parler. « Je refuse de retourner là-bas, je ne leur donnerais pas cette satisfaction. » Ça, c’était plus le genre de la Rose qu’il connaissait. Elle baissait les yeux, et Jeremiah se sentait inapte à cette situation. Il ignorait ce qu’il était censé dire, il hésitait à parler, parce que chaque fois qu’il parlait avec Rose, il se ridiculisait, ou il commettait une gigantesque erreur. Et la Rose qu’il avait sous les yeux, il n’avait pas envie de la risquer, elle semblait déjà tellement… brisée. L’inquiétude qu’il voyait dans ses gestes, dans son regard, cette culpabilité qu’il connaissait si bien, il ne comprenait pas ses émotions, il ne pensait pas les mériter. Ce n’était pas sa faute. Mais quels mots y avait-il pour exprimer ce qui le tenait à nouveau? Le jeune homme, lui qui n’hésitait pas auparavant, hésitait comme jamais. Mais elle attrapait sa main, elle l’amenait à travers cette forêt et, surtout, loin de l’inconnu qu’il oubliait presque. Il se laissa faire, appréciant silencieusement la chaleur de leurs mains liées, le contact de leurs paumes assemblées, le réconfort de ce toucher si simple. Elle courrait, et il courrait avec elle, ayant cette confiance aveugle qui semblait caractériser leur lien. Il ne savait pas où leurs pas les mèneraient, mais ça ne pouvait pas être pire que là où ils étaient déjà.
Leurs pas les menèrent finalement à une source d’eau. Le jeune homme baissa les yeux vers ses mains, tandis que Rose s’éloignait, s’approchant de l’eau. Le sang avait séché, s’imprégnant dans les reliefs de ses doigts et de sa paume. Les regrets étaient absents, la culpabilité ne l’encerclait pas, il avait l’impression d’avoir fait la bonne chose. Il était tellement heureux d’avoir pu intervenir à temps, d’avoir trouvé Rose avant que cet inconnu ne la trouve. S’il n’avait pas été là… Cette simple pensée le rendait encore furieux. Jeremiah, il n’avait jamais supporté de voir les gens qu’il aimait souffrir. C’était le synonyme d’une torture sans pareil, c’était douloureux, ça le déchirait, il ne le supportait pas. Il était cet ami qui s’évertuait à faire sourire les autres, car la douleur sur leurs visages lui faisait tout aussi mal. Le jeune homme trouvait Rose du regard à nouveau, tentant de comprendre à quoi elle jouait, tentant de saisir ce qu’elle faisait. Elle s’approchait de lui, fuyant ses yeux, déposant délicatement contre le contour de sa paupière un bout d’étoffe humide. Jeremiah, il la laissait faire, silencieusement, comprenant que Rose en avait besoin. Rose, elle lui semblait choquée, elle était comme il ne l’avait jamais vu auparavant. Il se sentait redoubler de délicatesse, terrifié de lui faire encore plus de mal. Elle avait cette façade calme, mais ses mains tremblaient, son regard lui échappait. Il attendait qu’elle parle à nouveau, tandis que le contact froid contre sa joue relaxait une douleur qu’il n’avait pas osé remarquer auparavant. Il allait devoir se balader avec un visage marqué pendant quelques jours, bonjour les regards. « Tout est de ma faute. » Elle murmurait ses mots, brisant le silence entre eux, qu’il avait fait durer plus longtemps qu’à son habitude. Il ferma les yeux un instant, choqué de ce qu’elle disait, choqué de ce qu’elle osait croire. Elle passait sa main dans ses cheveux lorsqu’il les rouvrait. Jeremiah, il réfléchissait, il cherchait les foutus bons mots, il avait tellement peur de faire une erreur, mais il refusait de la laisser croire une telle chose. Il le refusait. Il entoura sa main qui tenait l’étoffe de la sienne, doucement, ne cherchant pas à la brusquer. Son regard essayait de trouver le sien. « Écoute Rose, rien de tout ça n’était de ta faute. » Il prit une inspiration, cherchant ce qu’il pouvait dire pour bien passer le message, pour lui faire comprendre. « S’il y a quelqu’un à accuser, ce serait d’abord ce connard qui se croit tout permis… » Jeremiah retira sa main autour de la sienne, hésitant un instant, baissant le regard avant de le relever à nouveau. Tant pis, il avait envie d’être honnête, là, tout de suite. « Et si ce n’était pas de sa faute, dans ce cas-là… ce serait la mienne, Je t’ai mis dans cette situation et j’en suis désolé. » Il soupira, la culpabilité n’était pas nouvelle, elle était ancrée et elle resterait là. Il espérait qu’elle comprenne, qu’elle saisisse qu’elle n’avait pas sa part dans la division des fautes. Le problème, c’était que rien de tout cela n’était à son avantage, il ne gagnait rien à lui prouver que tout ça était de sa faute. Le jeune homme donna un coup de pied dans une roche qui traînait, baissant instinctivement le regard, se demandant pourquoi il s’enfonçait, mais se rappelant le regard blessé de la rousse, cette peur qui y brûlait la vie. Il ne voulait plus le voir, ce regard, comment y ramener cette étincelle enhardie ? Il la retrouva des yeux, se mordant les lèvres. « J’comprends pas comment tu peux croire que quoi ce soit dans cette histoire soit de ta faute, Rose. Et j'espère, j'espère tellement que rien ne te soit arrivé comme ça, auparavant.» Il espérait, il avait si peur que ce soit le cas. Jeremiah, il restait avec elle, la peur de la laisser seule trop puissante, mais le savoir de son incapacité à effacer cette expression, de la ramener à la normale, lui donnait envie de partir, de trouver des mains mieux équipées que les siennes. Il n’avait que sa propre inquiétude, que sa réalité sans dessus-dessous. Il était sans solution, ni armes, il n’avait que lui-même et sa culpabilité, des excuses inutiles et des faits compliqués.
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» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Mer 14 Mai - 1:17
« your promises looks like lies . »
'Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.' ?Jeremiah & Rose.
La vie est faîte de passages à vide, d'allers retours, de cul de sacs, de remontrances soudaines, de visages effacés. Un éphémère constant. Une réalité toujours en mouvement. C'est dans notre nature de se protéger, de se voiler derrière un masque pour paraître normal, pour s'escompter à travers les hauts pouvoirs. Mais nous sommes tous humains et on saigne quand on chute. On peut retenir son souffle, se mordre la langue pour transvaser la douleur,cependant la souffrance sera toujours présente. Tapi dans l'obscurité de vos pensées. Elle qui aveugle et muette s'élance à travers vos muscles, pour vous pétrifier, pour vous escompter. Elle vous brise et vous confronte. Elle vous paralyse, vous immobilise. Mais c'est normal... Tout en ce bas monde n'est qu'une illusion ,tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Tout ce que vous avez vécu, ces doutes, ces questions, ces rappels, chacun de ces futiles détails vous compose. Vous êtes vos erreurs. Rose était ses peurs, ses interrogations, cet infini de ressentiments. Chacun de ses souffles caractérisaient par l'opale d'un passé abandonné. Elle s'était effondrée un nombre incalculable de fois , quelqu'un l'avait toujours remise sur ses pieds, néanmoins ces mots dans sa tête, ces plaies dans son coeur, ces cicatrises sur son corps l'avait fait tombée en morceaux. Pour autant, elle ne lâchait pas. Sa tête était emplie d'un espoir qu'elle détestait. Sa poitrine vidée de cette respiration trop lourde. Cette essence, cette envie motrice, ce creux dans son regard émeraude n'était que le reflet même d'une obsession. D'une douce nostalgie, mélancolie.... Les gens pouvaient l'abattre, lui cracher au visage, la torturait jamais elle ne tacherait cette douce fièvre. Cette enivrante et idyllique envie: celle de vivre. Rose était peut être trop lâche pour affronter la mort, trop effrayée pour retrouver ces visages qui la hantaient jour et nuit. Et la peur était bien présente sur cette île. N'importe où, le danger pouvait se cacher , se tasser dans un coin attendant le moment propice pour attaquer.
Et la rousse ne pouvait pas supporter cette situation, cette constante frayeur. Elle n'avait jamais su gérer ses propres problèmes. Elle était une source à ennui, un aimant à diverses difficultés. C'est comme si la malchance la poursuivait au cours de son âge. L'adolescence avait été peu contrasté mais depuis son arrivée sur cette île... Chaque rouage se bloquait comme si la mécanique de sa tête et de son coeur était condamnée. La mort de sa mère, les différents échecs, ces rumeurs. Rose n'était pas le genre à se plaindre ou à s'effondrer pour une quelconque raison . Non bien au contraire... Elle était une prison d'émotions, un aveuglement de préjugés. Cet emprisonnement ... Son quotidien. Les sourires s'accumulaient, s'échappaient à travers ses lèvres entrelacées, mais les songes s'escomptaient, se précipitaient. Derrière ses yeux émeraudes se trouvait un flot de souffrance, un océan de cicatrises.Une jeune fille qui se cache, que se tapit .Seulement elle avait trop subi cette fille aux cheveux de feu. Elle s'était trop brûlée au milieu des flammes. Ces flammes qui dansaient contre sa peau dorée. Celles ci représentaient sa faute. Et toutes faisant partie de ses erreurs. Quand elle voyait Jeremiah, tous se confirmait. Ce manque qu'elle ressentait, ce coeur qui s'emballait trop vite, son souffle qui perdait de sa contenance. Une accélération floutée... Floutée par des mots qu'elle avait prononcé. "Au revoir Jeremiah." Des adieux déchirants. Des paroles acides, un soupir transperçant. Rose avait le coeur serré rien qu'à la réminiscence de ce regard effacé. Un souffle d'humidité. Un souffle qui la ravageait encore alors qu'elle renouait timidement contact avec lui. Lui qu'elle avait meurtri, qu'elle avait cloisonnée, qu'elle avait apprécié. Cet homme qui n'était qu'une illusion de tous ce qu'elle détestait. Un merdeux qui ouvrait trop sa bouche. Mais aujourd’hui que serait-elle sans sa grande bouche? Que serait-elle sans lui? Morte, sans aucun doute. Étouffée dans des cris endoloris, dans une souffrance cadenassée... Pour ce qu'il venait de faire, elle lui en serait à jamais reconnaissante. Pour cette peur qu'il avait engendré dans ses yeux humidifiés, pour la terreur qu'il venait de lui affliger... La peur de le perdre, de se perdre. Il venait de lui énoncer la vérité crue et amère. Dans lequel ce monde n'est pas joli, ni joyeux. La nature humaine est cruelle, particulière. L'instinct est animal, un sentiment primitif. Et chacun l'exprime différemment.Lorsque le danger s"imposait difficilement , chacun réagissait à sa manière. Rose avait fui, Jeremiah l'avait confronté. Encore une fois. Et ce manège se répétait encore, les tours effectuant une rotation aléatoire. Cependant pas de la même manière ce coup ci. La première fois c'est une dispute qui avait débuté, pour laisser les insultes fusaient, mais là c'était autre chose. Quelque chose de plus profond, le résultat d'une conséquence. La conclusion d'un attachement. Une force aveugle qui prouvait à quel point le jeune homme tenait à la femme. Il était prêt à se sacrifier pour elle, prêt à se battre pour la sauver. Ces hématomes le prouvaient ces marques violacées qu'il allait devoir porter pendant de longs jours. Une infime blessure mais qui mettait la rousse dans tous ses états, se sentant responsable de son état. Comme si la violence de ces gestes n'étaient que la répercussion de ses pensées. Mais c'est seul qu'il avait affronté les démons de la rousse. Il était celui qui l'avait mise dans cet état, dans cette tristesse infinie, dans cette contagion invivable, mais il était aussi celui qui arrivait à l'extirper de cette misère. Tous ces contrastes qui ne faisait qu'accentuer ses différences. Son envie de l'haïr mais aussi de l'aimer comme jamais. Mais Rose doutait toujours, elle voulait effacer ces hématomes, juste revoir cette douce fièvre sur sa peau , cette étincelle dans son regard, cependant le choc la contredisait., la rendait sourde et muette. Alors elle faisait ce qu'elle pensait être le mieux, elle allait le soigner comme elle pouvait. Elle était une brêle en médecine, elle n'avait même pas les notions de premier soins, c'est pour dire, pour autant, elle voulait réparer sa tête et ces sentiments qui fonctionnaient plus bien, refaire ces stocks de sérotonine. Pour qu'il finisse par lui dire que c'est rien. Mais la vie n'est pas idyllique et ce qu'on veut et ce qu'on a est toujours très nuancé.
Alors elle s'aventurait avec lui au loin de l'agitation de souvenirs embrasés. Elle se retirait, ne se cachant plus de ce besoin. Car ce besoin lui était vital, elle en avait besoin pour elle, pour lui. C'était une nécessité qui l'apaiserait ,qui effacerait ses traits ancrés de cette panique, de cette peur toujours tapies dans l'obscurité. De ces tiraillements irréguliers. Tous ce bordel n'affluant que sa tête, que sa culpabilité. Elle le voyait, lui endommagé et elle ne pensait qu'aux dommages causés. Elle était dans un trouble lassant, dans une amère répercussion de se rattacher pour tous ses méfaits, mais à force elle en avait trop causé. Est ce que pouvait-il lui pardonner? Pour toutes ces larmes, pour toutes ces engueulades débiles? Elle avait eu tort , l'erreur était humaine. Il l'avait blessé, alors elle s'était renfrognée sur elle même pour lui causer toute la douleur, pour exorciser cette limpide haine. Aujourd'hui les regrets la saccageaient alors qu'elle devait l'affronter , lui et ce regard désaccordé. Et elle l'évitait gracieusement, tout comme son coeur qui saignait. Elle se déshumanisait ,pour ne rien ressentir, pour oublier tout. Seulement son corps ne la suivait pas et chacun de ses membres étaient pris de sursauts témoignant de cette panique véhiculant dans chacune de ses veines; La jeune femme se voilait, tentait de se ressaisir, mais elle n’arrivait à rien. Elle n'arrivait jamais à rien à part s'enfoncer. Alors elle tentait de se justifier, de se libérer de ce poids trop longtemps accumulé. Des excuses non justifiées. Et Rose fuyait encore, se glissant la main dans les cheveux, tentant de se contrôler, de reprendre le pouvoir sur ses tremblements. Mais rien n'y faisait. Elle se renfermait encore et toujours. Malgré le contact froid de la main de Jeremiah sur la sienne, un geste surprenant, elle ne levait pas la tête. La honte l'ensevelissait. Ce toucher n'étant plus qu'une affame torture de plus. « Écoute Rose, rien de tout ça n’était de ta faute. » Elle avait du mal à le croire , car la confiance n'était pas vraiment son fort, surtout quand ça la concernait, sans parler de sa tête de mule. Il reprenait sa respiration et Rose était toujours effacée, creusée vers un fond sans fin. Ce choc. Cette frayeur. Chaque détail ne l'emportant que plus bas sous terre. Seul les doigts de Jeremiah conte les siens lui rappelaient qu’elle était toujours là bien présente avec lui.« S’il y a quelqu’un à accuser, ce serait d’abord ce connard qui se croit tout permis… » Un frisson parcourait l'échine de la jeune femme alors qu'elle se rappelait le visage de l’hostile, la glaçant d'effroi. Ce conn*rd, juste un foutu idiot qui pensait avoir le monde à ces pieds. La colère la ravageait alors, cette douce aigreur s’immisçant dans ses pensées abîmées. Le jeune homme la lâcha, et enfin elle remonta vers lui, osant affronter ce regard qui la terrifiait. Mais elle se reculait, face à ce trop de proximité. Deux mois s'étaient écoulés pourtant rien ne s'était arrangé. « Et si ce n’était pas de sa faute, dans ce cas-là… ce serait la mienne, Je t’ai mis dans cette situation et j’en suis désolé. » Rose se stoppait nette, face à ces excuses. Comment pouvait-il dire ça? Eux deux avaient leur part de responsabilité. Chacun avait fait une connerie monumentale. Coucher ensemble sous le coup d'une envie, d'une frustration trop grande ne pouvait qu'engendrer ce genre de situation. Mais ils se devaient de partager les fautes. La rousse culpabilisait tout autant, c'était même elle qui l'avait poussé à bout innocemment. Elle qui était censé être avec Jay. Cette rumeur basait même sur son infidélité qui en était pas une. L'ironie à son maximum. Pour autant, la rousse ne souriait pas, elle regardait son voisin cet air perplexe, perdu .Par ces aveux. Elle voulait reprendre mais il l'interrompait encore. « J’comprends pas comment tu peux croire que quoi ce soit dans cette histoire soit de ta faute, Rose. Et j'espère, j'espère tellement que rien ne te soit arrivé comme ça, auparavant.»Arrêtons les conneries un moment, Rose succombait en le voyant s'énerver contre ce rocher, sa colère exposée face à la vision encore humidifiée de cette dernière . Celle ci se voilait , qui se cachait volontairement à chaque problème, elle avait besoin de dire tous ce qu'elle avait sur le coeur, toutes ses raisons qui la poussaient à ne pas supporter cette détresse incessante. Elle en avait marre de se dissimuler sous ses sourires, ou sous ses larmes, sa langue avait besoin de se délier. Elle devait le faire. Elle devait affronter ses peurs, ses anciens démons. Elle devait arrêter de mentir à tous le monde. Concernant sa fausse relation ,concernant toutes ses fautes. « Jeremiah arrête s'il te plait. On sait très bien qu'on est tous les deux fautives dans l'histoire. Tu m'as pas forcé à coucher avec toi. J'en avais envie. Seulement sur le coup c'était plus facile de te donner toute la responsabilité, parce que tu avais paniqué. Et aussi, car tu m'avais blessé. Mais je regrette vraiment, je pensais pas un seul des mots de ce que j'ai pu te dire. » Elle se stoppait reprenant son souffle et se levant , se rapprochant un peu de Jeremiah tout en gardant une certaine distance. Il était dans la nature humaine facile de juger ceux qui nous entourent. Nous jugeions la façon dont des inconnus s’habillent, la façon dont nos voisins entretiennent leur pelouse, et la façon dont nos amis se comportent en public... Oui, nous portions constamment ce genre de jugement... sans qu’il nous vienne jamais à l’esprit, qu’un jour, nous serons peut-être jugés. Oui, il est dans notre nature de juger ceux qui nous entourent. Tout comme il est dans notre nature de faire endosser aux autres la responsabilité de nos erreurs. Et c'est ce que Rose avait fait sous le coup de la colère, sous la cassure de ce petit coeur trop fragile. « Alors arrête de faire ça, d'essayer de culpabiliser pour nous deux, ....Pour... cet incident, c'est la première fois que ça m'arrive, sans compter les rires, ou les mains baladeuses.» Encore une fois elle s’arrêtait, se reculant mais elle ne le perdait pas une seconde du regard, lui délivrant chacune de ses pensées. Mais elle stoppait pas dans son élan de sincérité dévoilant pour la première fois un secret bien gardé. « Et le pire dans tous ça, c'est que je sors même pas avec Jay, on a inventé cette histoire pour qu'il récupère sa copine. Et finalement, il l'a toujours pas récupéré et on me traite de traînée . C'est plutôt ironique, non? » Un sourire venait se loger sur ses lèvres pendant quelques secondes, alors qu'elle se confiait bêtement, ne se rendant pas compte de cet aveux. C'était cette raison pour laquelle elle était partie, une raison entre autre, une raison qui aujourd'hui n'avait plus raison d'être.
× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois)
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Sam 17 Mai - 3:09
i see bad moon rising rose & jeremiah
Le cœur qui battait trop vite, un peu tout le temps. Un éternel choc dans une cage thoracique compressé par la peur d’un avenir qui ne faisait pas de sens. Il avait la tête bien enfoncée dans cet aquarium, tel un poisson rouge qui oubliait les leçons des erreurs qu’il commettait. Puis, un matin, c’était comme si tout ça était normal, comme si ce monde devenait une habitude et qu’il n’avait plus à s’en faire. Peut-être que? Pouvait-il s’y habituer? Une éternelle inquiétude, rongeant cet infime espoir. Les nœuds d’une vie infiniment emmêlés, difficiles à distinguer. Une continuelle continuité, une envie de cesser pour un instant d’être qui il était. Un besoin bien caché d’accepter. Accepter la tragédie, accepter les erreurs, les peurs et, surtout, accepter l’oubli. Accepter que certains jours n’étaient pas tracés par le deuil, certains jours, le bonheur grimpait hors de sa propre tombe, revenait. Pourquoi trainer un poids qui ne servait à rien? Pourquoi le laisser s’accrocher à lui et y porter toute cette attention? Une réalisation terrifiante, une collision avec une envie irréfutable de partir. Partir, loin d’ici, loin de tout ça. Loin de cette nature incompréhensible, loin de ces dangers qu’il n’avait pas la force d’affronter, loin de ses souvenirs qu’il n’avait pas envie de revoir chaque jour. S’engouffrer dans un monde tout aussi illogique, mais qui lui avait toujours été plus réel, un monde trop rapide, trop flou, mais le sien. Ce monde ne résidait plus que dans ses pensées et il n’était pas celui qui se perdait dans un univers qui n’appartenait qu’à lui. Il n’avait pas la force de se déconnecter, d’oublier. Et, secrètement, parfois, il avait envie d’accepter. Mais il connaissait le goût amer d’un deuil difficile, cette impression d’une brisure irréparable, ce savoir que l’espoir avait perdu encore une fois. Faire une croix sur tout ça, sur cet espoir, oublier pour un instant sa vie d’avant, c’était faire le deuil d’une vie qu’il n’avait jamais eu envie de quitter. Et la souffrance d’une séparation indésirée était plus profonde encore que l’anxiété ou la nostalgie. Elle ternissait l’esprit et ne s’évanouissait jamais vraiment, palpitant derrière chaque journée, serrant chaque familiarité d’une douloureuse réalisation. Des deuils, il en avait enterré plus d’un. On disait que certains sortaient plus forts des épreuves que la vie mettait sur notre chemin, d’autres en mourraient, et les derniers ne les quittaient jamais. Jeremiah aurait aimé se dire de la première catégorie, mais il ne croyait pas en être.
Des deuils, il n’en voulait plus. Et s’il savait qu’il y en aurait d’autres, que c’était un incontournable, surtout dans cette vie qu’ils menaient précairement, Jeremiah n’allait pas laisser les autres lui rouler dessus. Il ignorait s’il arriverait un jour à se lever un matin et à ne pas regretter que tout ça ne soit pas qu’un rêve, il ne savait pas s’il réussirait à contrôler ses pensées, à vivre cette paix intérieure que certains rescapés affichaient, jour après jour. Il ne savait pas ce que l’avenir lui réservait, mais il savait ce qu’il n’avait pas envie d'en faire. S’il réussissait, dernièrement, à être plus honnête avec lui-même, le jeune homme avait encore beaucoup de travail à faire. Il était coincé sur ce bout de terre, autant en faire quelque chose d’éducatif, non? Et il travaillait sur sa personne, oh il faisait des efforts, même si, parfois, les occasions étaient simplement trop belles pour ne pas se noyer dans l’oubli. Des jours plus difficiles, ils étaient nombreux. Rose avait toujours été l’une des épreuves les plus difficiles. Lorsqu’elle était là, c’était comme s’il ne savait plus ce qu’il faisait. Dès le départ, il avait été clair qu’elle ne serait que problèmes par-dessus problèmes. Près d’elle, le jeune homme trouvait les troubles avec une facilité déconcertante, et s’il les cherchait parfois, il les regrettait souvent. Par contre, Jeremiah avait appris, au cours des deux derniers mois, qu’il ne la détestait pas. L’avait-il même déjà détesté? La question était appropriée à se demander. À ce moment-là, tandis que son souffle était encore court de la peur qu’il avait vécu et que son cœur battait trop vite de l’adrénaline qui coulait dans ses veines, il se disait que ça n’avait probablement jamais été le cas. Même lorsqu’ils s’insultaient à tout va, elle avait plutôt été une façon de passer une frustration contre ces gens qui semblaient toujours tout avoir en mains. Elle était tout ce qu’il croyait détester et il comprenait que ce qu’il croyait savoir était faux. Ils étaient tous les deux perdus et peut-être qu’ils pourraient s’aider à trouver une lumière. Mais, à ce moment-là, le jeune homme, il était juste un peu plus perdu. Jeremiah, il y croyait que tout ça était de sa faute. Que cette histoire, ces babillages dans le dos de la jeune femme, il en était responsable. Ce n’était pas qu’il voulait de la culpabilité, mais il avait beau tourner et tourner la situation dans sa tête, il ne pouvait s’empêcher de la voir de cette façon. Après tout, il était l’imbécile qui n’avait toujours pas appris à tourner sa langue sept fois avant de parler. Et il les avait regrettés, ses mots. Il s’en était voulu, horriblement, avant d’accepter qu’il n’ait rien de plus à faire, de toute façon. Ce n’était pas comme s’il était amoureux de Rose de toute façon, il pouvait passer par-dessus tout ça, il s’était excusé. Mais passer par-dessus tout ça avait été plus difficile que prévu et voir Rose dans cet état l’était encore plus. Cette fragilité, cette absence dans son regard, Jeremiah n’avait pas de mots pour les effacer, n’avait pas de gestes pour ne plus les revoir. Il se sentait dépouillé, il comprenait que, parfois, il était plus facile de frapper un hostile que d’affronter les frayeurs des autres. Il ne voyait pas de raisons aux excuses de Rose, il ne comprenait pas pourquoi. Le jeune homme avait envie de l’amener entre des mains plus compétentes, mais la jeune femme était non seulement terrifiée de mémoires trop récentes, mais aussi des regards des habitants d’une île haineuse. Cette impression effroyable de n’avoir aucune solution revenait le hanter de ses souvenirs lointains, le laissant les mains vides et la tête encore plus vide. Le problème, lorsqu’on tournait la langue sept fois avant de parler, c’était qu’on risquait de douter ou d’oublier. Jeremiah n’avait jamais été doué avec les doutes. Alors, il parlait, il s’excusait à nouveau, il distribuait des inquiétudes qui le tourmenteraient s’il n’en avait pas la réponse. Avait-il une autre solution que des excuses? Il n’avait pas envie d’accepter celles de Rose, Jeremiah n’y voyait même pas de raisons. N’avait-elle pas déjà assez payé de frais inutiles?
Malgré tout, ils étaient condamnés à ne pas accepter avec facilité, ils étaient plus semblables qu’ils ne le croyaient, chacun obstinés et déterminés. La voix de Rose traçait une frustration qui ramena son regard vers la jeune rousse. « Jeremiah arrête s'il te plait. On sait très bien qu'on est tous les deux fautives dans l'histoire. Tu m'as pas forcé à coucher avec toi. J'en avais envie. Seulement sur le coup c'était plus facile de te donner toute la responsabilité, parce que tu avais paniqué. Et aussi, car tu m'avais blessé. Mais je regrette vraiment, je pensais pas un seul des mots de ce que j'ai pu te dire. » Elle s’arrêtait, Jeremiah voyait qu’elle souhaitait continuer et il se retenait de ne pas l’interrompre, même si, en réalité, il ne savait pas quoi dire. Elle marquait des points justes. Il s’était tellement tourmenté par ses propres mots, qu’il avait oublié qu’il avait parlé sans y penser, qu’il n’avait pas souhaité tout ce qui lui était arrivé. Il restait immobile, tandis qu’elle s’approchait de lui. « Alors arrête de faire ça, d'essayer de culpabiliser pour nous deux, ....Pour... cet incident, c'est la première fois que ça m'arrive, sans compter les rires, ou les mains baladeuses. » Cette fois, il ne retenait aucune réaction, laissant ses épaules se déliées et l’inquiétude diminuée, même si l’idée des rires et des mains baladeuses suffisait à le faire grincer des dents. Il n’en restait pas moins que ce qui devait arriver était arrivé et qu’il serait à jamais reconnaissant aux étoiles de s’être bien placé dans le ciel pour qu’il ait envie de lire un bouquin aujourd’hui; il ne lisait pas souvent. De plus, elle l’excusait, à sa façon, il le savait et il n’avait pas cru qu’elle le lui offrirait un jour. Le regard de Rose ne lâchait pas le sien, elle qui avait toujours ce regard si déstabilisant. Il avait l’impression, lorsqu’elle le regardait comme ça, qu’elle pouvait le lire comme un livre ouvert. « Et le pire dans tous ça, c'est que je sors même pas avec Jay, on a inventé cette histoire pour qu'il récupère sa copine. Et finalement, il l'a toujours pas récupéré et on me traite de traînée . C'est plutôt ironique, non? » Franchement, si Rose souriait, Jeremiah resta plutôt… sous le choc. Il passa une main dans ses cheveux, ignorant quel genre de réaction adopter, cette fois détournant le regard. Il ne savait plus pourquoi Rose lui confiait cela et il se demandait s’il n’avait pas plutôt envie de ne pas le savoir, parce que, déjà, Jay et lui, c’était plutôt tendu et il n’avait étrangement pas envie d’en rire. Il ignorait si c’était parce que c’était Jay, justement, mais il trouvait la situation pas seulement ironique, mais frustrante. Si Jay avait été capable de garder sa copine, ils auraient pu s’éviter tout ce bardas. « Attends… Tu n’es jamais sorti avec Jay? Je crois que je vais m’asseoir. » Des semaines de culpabilité… pour rien? Enfin, si, il y avait d’autres raisons, mais c’était une raison qu’il aurait pu éliminer il y a longtemps. Le jeune homme traversa les alentours du regard, avant de trouver une grosse roche près du ruisseau et de s’y diriger. Il glissa sa tête entre des mains, appuyant ses coudes contre ses genoux. Il se sentait soupirer, une impression qu’un dilemme se posait devant lui. Rose, elle était là, elle était devant lui et elle lui disait qu’elle le pardonnait, qu’elle regrettait, elle aussi. Elle lui murmurait des mots qu’il n’avait jamais cru entendre. Le jeune homme n’avait pas cru, en se réveillant ce matin-là, qu’il aurait à faire face à une telle situation. Il releva les yeux, trouvant la rousse du regard, se rappelant la mélodie de son rire et la peur qu’il avait ressenti face à la sienne. Il se rappelait vivement ces dernières semaines où il s’était plus isolé qu’il n’osait le dire, ou même se l’avouer, où ne pas penser à la rousse avait été une routine quotidienne difficile. Il soupira fortement, avant de se relever, sa tension redescendue, et de marcher un peu avant de s’arrêter devant la rousse à nouveau. « Ça te dirait que l’on fasse carte blanche? On oublie l’infirmerie, les rumeurs, les hostiles, Jay. Même toutes nos disputes. On repart à zéro, on garde le bon et on jette le mauvais. On pourrait même essayer d’être amis. » Cette fois, c’était son tour de lui faire un sourire. « Et on évite les fausses relations, ça ne fonctionne jamais, de toute façon. » Il l’ajouta, avec un clin d’œil, reprenant un peu de ses couleurs. Il avait le regard de celui qui se permettait une lueur d’espoir et qui empêchait la peur de la perdre de l’envahir. Il se permettait d’espérer, il se permettait de mettre cartes sur table, de proposer un nouveau départ, car il y croyait, que peut-être ce serait la solution, peut-être que la culpabilité pourrait s’effacer, peut-être qu’il pourrait allumer cette lueur discrète dans les yeux de la jeune femme. Un nouveau départ, ils en avaient eu un lorsque leurs avions s’étaient écrasés. Pouvaient-ils s’en permettre un nouveau? Il lui tendait la main, se demandant si elle allait la prendre et accepter cette deuxième chance qu'il ignorait s'ils pouvaient même s'offrir. Mais ils avaient déjà tenté le diable si souvent, ils avaient trouvés maints problèmes, à maintes reprises, ils étaient passés à travers toute la gamme des émotions. Il avait eu si peur, si souvent, qu'elle parte et, lorsqu'elle l'avait fait, il avait comprit pourquoi cela l'avait terrifié.
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» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
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(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Mer 21 Mai - 21:18
« your promises looks like lies . »
'Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.' ?Jeremiah & Rose.
Si Rose avait appris quelque chose sur cette île, c'est que la rancune est une belle saloperie. Tout d'abord, à toujours s'effacer, s'égarer, à se lamenter de ce qui lui arrivait, elle a tout traversé. Les doutes, les erreurs, et le deuil. Pour finalement ressortir avec ce sentiment de n'être rien dans ce monde, juste un pion parmi tant d'autres. Un pion qui s'évertuait à blesser tous ce qui l'entourait. La mort de sa mère n'était pas son choix, si elle avait pu revenir le fameux jour du crash, peut être aurait-elle agi différemment. Mais le passé était enseveli à présent, noyé entre les flots de cet océan. Cet océan libérateur, et empoisonneur. Celui qui glorifiait cette instance ,cette précarité. Il ramenait sur le sable brûlant les quelques espoir damnés. Et baisser les yeux ne servaient plus à rien , la seule partie d'elle qui était ensevelie était dans sa tête, toujours présente au creux de songes cloisonnés. Elle qui avait si souvent fait semblant d'écouter, qui se cachait derrière une sourire effacé, qui avait oublié en jugeant. Aujourd'hui, elle avait eu le temps de réfléchir sur cette prison , le temps pour pardonner, pour se pardonner. Vous savez lorsqu'il ne vous reste plus rien que les souvenirs, que votre vie s’essouffle chaque jour un peu plus, vous ne cherchez plus la luxure ou l'amour, non vous comblez ce vide en tentant de vous racheter de vos pêchés. Vous vous justifiez à travers des gestes, des faits qui vous permette de vous élever. Cependant, au fond, le vide se creuse, demeure insatisfait. Et vous comprenez qu'il est trop tard, que le jugement dernier a déjà frappé. Que vous n'êtes que des condamnés dans un enfer outrepassé. Rose devait de se mordre ,de se réveiller pour soulager la douleur constante. Elle était jugée pour ses méfaits, voilà pourquoi le destin s'acharnait. Elle qui était si fragile, elle n'avait ni la peau épaisse ni le coeur élastique, elle endurait sans un mot, fermant les yeux pour se couper de cette terreur. Elle s'enfermait dans une bulle, dans une protection d'éphémère. Mais les murmures restaient, les soupirs s'accumulaient , s'englobant dans les blasphèmes de cette vérité. Cette vérité tranchante et lancinante. Celle qui dit qu'on a que ce qu'on mérite. Alors peut être que la rousse méritait tous ce bordel, peut être méritait-elle de se faire insulter à longueur de journée. Tellement de peut être et seulement si peu de réponses. Peut être voudrait-elle savoir pourquoi? Peut être voudrait-elle tout effacer? Car au fond la facilité est toujours le choix le plus recommandé, mais... La jeune femme était passée outre ces restrictions, hasardeuse, flagrante dans son avancée. A trop se justifier, à s'excuser, elle avait capté que l'on choisissait pas où on allait. Il y avait toujours un chemin prévu. Une allée sombre où rêves et espoirs séjournaient en paix. Où dédommagements et intérêts étaient conviés. Alors elle se perdait, elle chutait pour mieux se relever. Chaque étape se révélant être une barrière incommensurable. Mais elle ne lacherai pas, au contraire, elle se battrait jusqu'au bout. Comme elle avait toujours fait, car oui elle pouvait bien douter d'elle même jamais elle ne se laisserait aller à baisser les bras. Jamais. Pour n'importe quelles raisons. Que ce soit pour quiconque. Rose aimait bien trop la vie pour la lâcher aussi facilement.
Alors peut être était-elle trop fière ou juste un peu trop têtue, mais la jeune femme vivait avec ce poids sur ses épaules. Celui de tout garder pour elle. Son corps, sa prison, sa tête , son isolement. Les mots ne filtraient pas d'importance face à ce reflux d'explosions. Que ce soit pour cette infiltration humiliante, pour ces paroles méprisantes, pour ces gestes déplacés. Rose semblait juste vidée, creuse aux yeux de tous. Une brise fraîche qui glissait où bon lui semblait. Et agir ainsi était tous ce qui lui restait. Faire semblant. Elle était née pour ça. Rejeter toute approche. Mais il y a des choses parfois qui ne se contrôlent pas. Des intervenants qui viennent briser cette carapace, qui s'amuse à s'immiscer au milieu de cette froideur. Qui impose une chaleur aux muscles frigorifiés de son pauvre organisme. Et faire semblant, ignorer ne peut être possible. Fermer les yeux et avancer n'a plus vraiment d'importance. C'est juste être devant un mur plus haut que nous, juste une impasse sans issues. Et on est cloisonné, la prison n'est plus physique elle est psychologique. Jeremiah faisait parti de ce lot celui qui arrivait à la cerner, à la contourner. Il était si bon pour ça pour la confronter, pour l'énerver. La preuve il avait bien réussi à la rendre folle pendant près d'un an. Lui et ces manies insupportables. Lui et sa flemmardise sans failles. Mais pouvait-elle lui en vouloir? Après tout, ils se ressemblaient bien plus qu'ils le pensaient. Leurs engueulades se résumaient toujours à une grande frustration, s'accordant à leurs failles. Et lorsque la colère s'envenime, s'emporte dans des contrées égarées, quand les mots dépassent la pensée alors que peut on faire? Juste les ignorer? Le monde ne tourne pas comme ça, on ne peut pas rabaisser pour mieux s'en sortir, on ne peut pas faire souffrir quelqu'un qui n'est en rien en rapport avec son malheur. La vie est injuste, alors ne le soyons pas. Ne le soit pas Rose. La jeune femme pouvait nier en bloc tout ce qu'elle voulait, mais Jeremiah était un sujet tabou. Un tas d'ennuis improbable. Le haïr ? Bien au contraire. Le jour où tout a dérapé entre eux, elle avait tenté de se cacher derrière la violence de ses mots, elle avait espéré pouvoir le rejeter, son coeur simplement serré à l'idée de le perdre. Et toujours cette haine dans sa poitrine, aujourd'hui c'est simplement des remords qui l'anime. Deux mois. Deux longs foutus mois où elle s'était enfermée dans un silence, retournant dans ses mauvais jours. Ses nuits rythmaient par ses peurs, par l'effroi d'être seule, par une culpabilité venimeuse. Les flammes étaient éteintes depuis longtemps, le brasier saccageait par les eaux putrides . Cette âme frustrait par les regrets d'une vie qu'elle s'était imaginée, par un avenir en mouvement constant. Cette liberté. Celle de gagner un futile bonheur. Tout est possible à ce qu'on disait. Foutu bondieuserie. Un serment à l'eau, deux paroles en l'air, des navires ravagés par les flots, par les mots. Et personne à blâmer. Non seule elle, qui s'était permis d'espérer dans un monde où l'espoir n'est qu'illusion. Elle ne pouvait en vouloir à personne, car elle était la seule responsable de son désarroi. La seule coupable de cet homicide. Son propre meurtre. Elle et son corps ravagé. Et elle ne pouvait pas dire qu'on l'avait pas prévenu. Tous ces proverbes, ces grands parleurs... Tous avaient accordé leurs mots à ce temps gaspillé. Saisir le jour. Voilà seule but. Chopper chaque opportunité, pour voir par nous même. Nos leçons c'est nous qui nous les apprenions. L'erreur était humaine, et elle ravageait, pénétrant avec ardeur nos sentiments désordonnés. Il vaut mieux savoir que de rester dans le doute. Il vaut mieux être éveillé que de dormir. Mais lorsque la pire erreur vous lancine, vous brise, vous êtes seule avec vos émotions. Seule écarquillé entre des tiraillements atroces. Les regrets tournant en rond, comme une ancienne ritournelle, longuement, jouant avec vos limites. Rose avait failli devenir folle, se persuadant de sa légitimité. Tentant de témoigner contre ses méfaits. Mais ce qui lui arrivait ,tous ces mots putrides, avides, elle en était la seule responsable. Jeremiah n'avait fait qu'accélérer la cadence, accentuant sa chute. Néanmoins, elle était toujours là, à se battre, à ne pas lâcher. Les gens lui tiraient dessus, faisaient perler sur son dos de longues larmes sanglantes. Des couteaux acérés par leur cruautés; Mais le jeune homme n'était que témoin, que spectateur de cette humiliation. Rose avait peur, elle avait toujours eu peur, seulement elle pensait pouvoir contrôler. Mais dans ce monde, on ne contrôle pas, on subit.
Alors lorsque ce dernier s'excusait maladroitement, témoignant de doux regrets, et d’une culpabilité dévorante, la jeune femme ne pouvait laisser passer ça. Ce visage tiré, que trop familier. Cette expression une fois de plus encore sa faute. Ses doigts se crispant sous une soudaine animosité. Son coeur se serrant rien qu''à l'idée que ce trouble n'était que sa responsabilité. Et malgré une appréhension et une anxiété certaine, elle prenait la parole délivrant ses faits. Ses mots témoignaient d'une sincérité qui l'étonnait, mais ce besoin factice de délivrer toutes ses pensées allait peut être la condamner. Pour une fois, elle laissait simplement la vérité transparaître. Le fait que les erreurs passées parfois devraient être pardonner. Alors malgré sa peur omniprésente, malgré l'envie de s'enfuir et de s'enfermer dans sa tente, elle l’affrontait lui et ces idées. Elle ne le laisserait pas tomber une deuxième fois. Elle ne pourrait pas le supporter. Alors elle lui disait que tous ce bordel, tous ce qui lui arrivait n'était pas entièrement sa faute, elle avait aussi une part de responsabilité dans cet enfer qu'elle vivait et qu'elle était aussi désolée pour tout. Jeremiah n'avait jamais eu besoin des regards des autres contrairement à elle, il n'avait pas à supporter les comportement abusifs des rescapés mais cette culpabilité était présente, toujours. Et il ne bougeait pas, il la fixait, sans doute étonné par cette prise de conscience soudaine. Rose savait à quelle point cela pouvait rendre fou de se persuader d'une faute qui n'était pas entièrement la sienne. Elle avait même un exemple parfait: son père. Et cette situation l'avait déjà angoissé, un nombre de fois incalculables. Seulement aujourd"hui elle était prête à l'affronter. Alors elle se livrait sans préavis, sans même réfléchir. Juste le temps de prendre sa respiration avant de repartir. Et la réaction fut immédiate alors qu'elle lui disait qu'aucun incident de la sorte n'était arrivé auparavant. Le brun se déridant, soupira un bon coup, ces épaules se relâchaient. La tension s'abaissait. Rose lui souriait timidement, calmait à son tour. Elle en avait largement sa claque de leurs disputes incessantes, alors elle voulait repartir d'un bon pied. Seulement elle était sans doute trop légère et sans réfléchir elle lâchait une phrase qui fit pâlir le beau brun. Cette mascarade qui avait longtemps été secrète. Ce qu'elle avait promis à Jay. Ok elle aurait eu un plus de tact, elle aurait choisi un autre moment pour convier ce secret, mais là elle avait besoin de cette vérité. De lui dire. Pourquoi? Pour se pardonner à elle même peut être? Une chose est sûre. Jeremiah ne réagissait pas vraiment comme elle aurait voulu, non, même loin de là. Le jeune homme choqué ,regardait la rousse les yeux grands écarquillés. Le souffle court. "Attends… Tu n’es jamais sorti avec Jay? Je crois que je vais m’asseoir."Oups! M*rde en vue. Rose se sentait encore culpabilisée et elle n'avait pas besoin de cette pression en plus. Des excuses lui venaient en tête mais elle les gardait en silence. Elle le suivait des yeux, perdue, comprenant sa réaction sans comprendre. Deux contrastes la partageaient. Lui dire que d'un côté oui elle était sortie avec lui, elle avait même couché avec , mais aujourd'hui il ne représentait plus rien à ses yeux, elle aidait juste comme une amie. Mais ce n'était pas vraiment le moment pour ça. Alors elle se muait, fixant son interlocuteur néanmoins inquiète. Pitié pas d'autres disputes. Elle n'avait pas besoin de ça là tout de suite, au contraire, elle avait besoin d'un soutien. Soutien que seul lui pouvait lui offrir. Elle était au courant que Jay et lui n'étaient pas en bons termes. Tous deux autrefois meilleurs amis, s'étaient déchirés et depuis l'entente cordiale c'était transformé en guerre psychologique. Elle s'était même servie de son ex pour blesser Jeremiah, et elle priait pour qu'il oublie ce passage. Rose n'était pas méchante, seulement rancunière. Mais sa rancune aujourd'hui elle la ravalait. La jeune femme restait en recul, laissant souffler le brun ,n'osant pas l'approcher après cette nouvelle qu'elle venait de lâcher comme une bombe. Et le silence était pesant. De longues minutes se creusaient ,créant un fossé entre les deux jeunes gens gênés. Mais ce dernier alors qu'il se relevait et se mettait à marcher, le coupa brisant le malaise de la rouquine. Ça te dirait que l’on fasse carte blanche? On oublie l’infirmerie, les rumeurs, les hostiles, Jay. Même toutes nos disputes. On repart à zéro, on garde le bon et on jette le mauvais. On pourrait même essayer d’être amis. Etre amis? Vraiment? Rose le regardait surprise, ses yeux délivrant sa stupeur. Et on évite les fausses relations, ça ne fonctionne jamais, de toute façon. Souriant à son tour, le rouge montant à ses joues quelque peu gênée encore, fallait avouer qu'elle avait merdé. Mais le clin d'oeil de Jeremiah la rassurait. Était-elle vraiment prête pour un nouveau départ? Je veux dire depuis son arrivée sur l'île, ce recommencement n'avait pas été glorieux. Avaient-ils simplement le droit de se donner cette chance? Il s'était passé tellement de choses entre eux. Les disputes, les réconciliations, puis ça. Rose était hésitante, et elle baissait son regard vers la poignée que lui offrait le brun. Voulait-elle tout oublier? Voulait-elle redevenir cette fille souriante? Car ce renouveau n'aurait pas simplement un impact sur cette relation tordue non mais sur son quotidien. La rousse ne pouvait pas affronter ces regards extérieurs seule, alors peut être qu'à deux... Et voilà de nouveau ,l'espoir se ramenait . Vraiment ? Rose? Tout barrait pour reprendre. P*tain! C'était trop compliqué pour elle. Il y avait certaines choses qu'elle ne pourrait pas oublier comme ce foutu coeur qui se serrait rien qu'à l'idée le perdre, alors pourquoi cogitait-elle encore? Elle déposait sa main dans la sienne et serra l'accord un sourire aux lèvres, incertaine. Le contrôle s'échappant de ses doigts. « Ça va être compliqué mais je veux bien tenter. » Dans quoi c'était-elle encore lançée? Elle n'en avait aucune idée mais l'idée que Jeremiah puisse revenir dans sa vie ne lui déplaisait pas. Elle avait confiance en lui et ça personne ne pouvait lui enlever. « Bon maintenant tu me laisses m'occuper de toi ,j 'ai pas gaspillé un t-shirt pour que dalle. » Un sourire venait s'incruster sur ses lèvres abîmées ,du sang séché au coin d'une de ses commissures, alors qu'elle retrouvait enfin une factice joie après cette journée pourrie. Elle reprenait ce contrôle qu’elle chérissait tant, tandis qu'elle déposait le bout d'étoffe sur le visage ensanglanté de Jeremiah. Ses mouvements encore un peu hésitants mais surtout d'une infime délicatesse.
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(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Sam 24 Mai - 15:59
i see bad moon rising rose & jeremiah
Doutes et incertitudes, douleur et incompréhensions. Ils étaient passés par toute une gamme d’émotions, c’était à se demander s’ils en avaient laissé à explorer. Les plus durs avaient été les plus exploités, comme s’ils préféraient souffrir, mais ils s’étaient tellement persuadés qu’ils se détestaient. Ils étaient certains qu’ils ne pouvaient pas s’entendre, certains qu’ils se détesteraient toujours. À quoi bon essayer? Ils étaient des contraires et s’ils arrivaient à se supporter lorsque le soleil tombait, cela n’avait pas à être abordé. Ils étaient destinés à s’éviter, à s’éloigner, à ne pas se risquer. Mais voilà, les questions ont des limites et les facettes connues n’étaient pas toujours celles qu’ils voyaient. Une curiosité affamée, un vilain défaut. Ils s’étaient découverts différemment et une barrière avait été franchi, mais comment franchir les autres? Ils n’y arrivaient pas, ils retournaient à un point de départ avec un poids de plus trop lourd à porter. Des épaules qui s’affaissent, une cage thoracique trop étroite, des nuits trop courtes. Jeremiah pouvait se demander sans arrêt à quel moment ils s’étaient trompés, probablement que le tout début aurait été la réponse. Ils s’étaient fermés, s’étaient refusé à voir en l’autre quelque chose d’autre que l’image qu’ils voulaient bien y voir. Peut-être qu’il y avait plus, peut-être que l’autre était exactement ce qu’ils cherchaient, mais qu’ils ne le comprenaient pas. C’était peut-être pour ça que Jeremiah proposait des mots inattendus, alors que des réalisations de plus venaient alourdir un poids déjà énorme. Peut-être qu’ils pouvaient s’autoriser à tout reprendre à zéro.
Un nouveau départ. À quelque part, c’était à ça qu’ils avaient eu le droit, en tombant sur cette île. Ils avaient eu le choix. Tu prends la chance ou pas, c’est comme tu veux. Jeremiah, il n’en avait pas eu envie, de ce nouveau départ. Il était heureux, il aimait bien sa vie d’avant et il n’avait surtout pas envie de changer. Malheureusement, ce n’était pas le bon choix. Misérable, abimé, à se demander à quel moment il avait fait une erreur, à se demander pourquoi eux et surtout pourquoi lui. On pouvait dire qu’il l’avait bien appris, sa leçon. Le temps avait passé, malgré les erreurs et les regrets, l’envie de le retenir et de lui demander de rester. Il ne restait jamais le temps, il s’enfuyait dès qu’on le remarquait. Il laissait ses traces par contre. Que ce soit dans les creux d’un visage fatigué, ou les couleurs qui s’échappaient, laissant les cheveux plus blancs, la peau plus terne, les iris cernés, ou encore dans le comportement, dans les habitudes. Le temps changeait. Les grains de sable, qui tombaient dans la cuve d’une éternité infinie, couvraient le passé du présent. Jeremiah, il pensait un peu moins au passé et un peu plus au présent. Il oubliait un peu l’avenir ignorant, il apprenait à se concentrer sur ce qu’il avait, là, maintenant, à vivre. Parce que, dernièrement, il avait oublié comment vivre, Jeremiah. Bien sûr, il rigolait, il passait un peu trop de temps au bar, il appréciait les temps passés à oublier des responsabilités trop préoccupantes, mais il commençait à réaliser qu’il s’oubliait aussi. Une grande inspiration, fermer les yeux. Cette île n’était pas le paradis, elle était dangereuse, imprévisible, mais elle était… sa maison, maintenant. Autant en faire un chez-soi confortable, un endroit où il avait envie de passer son temps. S’il s’évertuait à mettre involontairement sa vie en danger, peut-être qu’il pouvait essayer de profiter de ce qu’il y avait de positif. Regarder les deux côtés de la médaille, plutôt que de se morfondre sur le noir. Se sortir la tête du sable et… apprécier, tout simplement. Ce n’était pas facile, c’était même très difficile. Les jours plus durs se comptaient infiniment, tandis que les plus faciles régnaient sur les doigts de ses mains. Jeremiah avait des mois derrière lui de difficultés, de respiration trop rapide, de cœur qui bat trop vite, de cauchemars et de peurs insensées, mais trop réelles. Chaque nouvelle rumeur était un obstacle difficile à surmonter. Peut-être qu’à quelque part, il était plus courageux qu’il le croyait. Le courage, c’était quoi en fait? Les films les plus classiques vous diraient que c’était d’affronter ses peurs. Des peurs, il en avait tellement, certaines plus grandes que d’autres. Certaines lui semblaient insurmontables. Elles étaient cachées, au fond de son esprit, et il préférait les oublier.
Oublier, c’était plus facile à dire qu’à faire. Il suffisait de le regarder avec Rose, comment il pouvait être le plus grand des idiots, lorsque cela concernait la jeune femme. Ou encore avec ses parents, ses cauchemars et puis à peu près tout en fait. Jeremiah avait de la difficulté à oublier, là était tout son problème. Il ne pardonnait pas aisément, surtout à lui-même. Les images des erreurs se ressassaient constamment derrière ses paupières, tel un film destiné à le déprimer. Rose… il ne savait pas si elle était une erreur. Ses actions en étaient une, bien entendu, ses mots, non seulement il y a deux mois, mais bien avant aussi. Mais la jeune femme, elle-même, avec son sourire et ses remarques acerbes, leurs disputes incessantes et leurs moments de paix. N’était-elle pas une erreur? Devait-il regretter de s’être attacher? Car il s’était attaché, il n’y avait plus de raison pour s’en cacher. Deux mois plus tard, et les efforts distribués n’avaient plus servi à rien, une réalisation risquée venait lui ouvrir les yeux et tendre une main tremblante à la jeune rousse. Une ignorance, sans aucun doute. Des regrets possibles, un risque de plus dans une vie constamment risquée. À quoi bon être prudent, lorsqu’on vivait chaque jour sur un fil de fer? Elle avait toutes les raisons du monde de lui dire non, de s’éloigner de lui et de terminer ces interrogations qui s’étaient installées confortablement entre eux. Elle avait toutes les raisons de s’éloigner de ses risques, de cette possibilité d’une douleur de plus. Ils étaient un risque en eux-mêmes. Amis? Dans les quelques mois que Jeremiah avait passé sur cette île, il n’avait jamais pensé à proposer une telle idée. Un nouveau départ. Si elle disait oui, peut-être qu’il pouvait se risquer à étendre ce nouveau départ plus loin. Peut-être qu’il pouvait s’autoriser à oublier un peu le passé, juste un peu. Il devait apprendre. Ils avaient fait tellement d’erreurs, ils avaient tout pris à l’envers, ils avaient créé des questions dont les réponses n’existaient pas et ils s’étaient demandés pourquoi. Ils s’étaient blessés, trop souvent en si peu de temps. Pourtant, Jeremiah n’avait pas envie de la laisser aller, et ça depuis le début. Il l’appréciait, Dieu sait pourquoi. Elle l’attirait, comme un aimant, une réponse qu’il ne comprenait pas lui-même, mais qui lui donnait envie de tout savoir sur elle. Il avait envie de la connaitre mieux que quiconque. Alors, peut-être qu’il se laissait espérer. Peut-être qu’il ouvrait les yeux, juste cette fois, qu’il laissait des étincelles depuis trop longtemps éteintes s’installer. Espérer, c’était tellement effrayant. Un risque sans fin, un risque douloureux, risqué d’être déçu. Optimiste, oh, il l’avait été. Secrètement, peut-être, sauf pour les plus proches de lui. Il était ce rêveur, qui parle trop, mais qui espère beaucoup. Il ne l’était plus. Le temps l’avait changé, comme il changeait tout autour de lui, que ce soit les feuilles des arbres ou les personnes les plus chères à son cœur.
La surprise emplissait les yeux de la rousse, qui ne s’attendait probablement pas à cette proposition. Jeremiah avait un esprit parfois difficile à suivre, il fallait le lui accorder. Il ajouta vivement une blague, incapable de se retenir surtout. On ne changeait pas tant que ça. Il voulait tellement qu’ils oublient toutes leurs conneries passées. Le poids de leurs erreurs était lourd à porter, il les retenait au sol. Il voyait les hésitations, les questions, les doutes. Est-ce que cela pouvait marcher? Il l’ignorait lui-même. Il aurait même la rassurer, lui dire que tout allait bien aller, que ça ne pouvait que fonctionner, mais ce n’était pas le cas. Ils risquaient de se casser la gu*ule à nouveau de façon monumentale. Mais n’était-ce pas les risques qui rendaient la vie plus amusante? Il aurait aimé lire dans les pensées, savoir tout ce qu’elle pensait, tout ce qui la retenait de prendre sa main et de la mettre dans la sienne. Puis, comme une réalisation qui serrait son visage, tandis qu’elle mettait sa main dans la sienne, serrant, ce sourire incertain sur les lèvres. Un nouveau départ, des pages blanches, c’était ce qu’ils s’offraient. Jeremiah fit un gigantesque sourire, tandis qu’il lui serrait la main à son tour. Ils avaient probablement l’air tous les deux stupides à se serrer la main comme ça dans les bois. « Ça va être compliqué mais je veux bien tenter. » Il rigola, malgré lui, ajoutant, la voix plus légère qu’elle ne l’avait été depuis longtemps. « C’est pas comme si on ne savait pas faire compliqué. » Il l’avait dit sans rancune, une simple manière d’essayer de lui dire que tout allait bien se passer. Cette fois, ils ne foiraient pas. Il avait tellement envie que tout se passe bien. « Bon maintenant tu me laisses m'occuper de toi ,j 'ai pas gaspillé un t-shirt pour que dalle. » Jeremiah fit une grimace, la douleur palpitante sur sa joue se rappelant à lui, tandis qu’il murmurait un D’accord, chef. Quel look il devait avoir, mine de rien. Ses mouvements étaient doux, tandis qu’elle déposait le bout de son t-shirt contre sa joue, l’humidité était plus agréable. Le regard du jeune homme suivait celui de Rose, observant ses expressions, remarquant la détente qu’elle avait obtenu, dès le moment où elle avait pu prendre un peu de contrôle sur la situation. Cela le fit sourire, malgré lui, les mouvements de ses muscles faciaux venant étirer la douleur. « Quelle gu*ule on va avoir en rentrant au campement. Peut-être qu’on ferait mieux d’attendre la nuit? Y’a moins de gens debout, surtout si on évite le feu de camps et le bar. » D’accord, peut-être que Jeremiah n’était pas le plus talentueux pour se sortir de ce genre de situation, mais le nouveau départ ne prenait définitivement pas place dans la meilleure position, non plus. Il soupira, en observant leurs états, leurs vêtements étaient tous les deux souillés, déjà qu’ils n’étaient jamais en très bon état, et ceux de Rose étaient indiscutablement destinés à ne plus être portés. Les mains de Jeremiah jouaient avec le sien, tandis qu’il hésitait à le lui proposer, sachant pertinemment que Rose avait une tête de mule et, qu’en plus, elle avait une fierté qui le dépassait. Jeremiah ne pouvait pas se permettre une telle fierté, il avait depuis longtemps appris à gérer une certaine honte. Son regard parcourait la forêt, tandis qu’un certain silence s’était installé entre eux, le genre de silence qui ne dérangait pas. Le jeune homme le coupa, tirant une dernière fois sur son t-shirt, parce qu’avoir les mains vides était un sacrilège chez lui. « Tu veux mon t-shirt? Le tiens est détruit. » Il pointa le dit-t-shirt du doigt, puis remarqua le sang séché, au coin d’une des commissures de ses lèvres. Il passa instinctivement son pouce délicatement, pour l’effacer, avant d’arrêter son geste, ramenant ses iris dans celles de Rose, la main dans les airs entre eux. « Oh, tu étais un peu sale, désolé. » Peut-être qu’ils devraient établir des règles ? Pour mieux comprendre comment agir entre eux. Parce que le nouveau départ, c’était beau, mais le passé était encore là, même s’ils n’en parlaient plus. Ils devaient apprendre à partir de zéro, sans que ce ne soit vraiment zéro. Une réalité que le jeune homme prendrait peut-être un peu de temps à comprendre et à cerner, même s’il espérait tellement ne pas foirer. Juste cette fois, peut-être qu’il pouvait espérer pouvoir compter la jeune femme dans sa vie, maintenant.
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» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Dim 25 Mai - 23:32
« your promises looks like lies . »
'Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.' ?Jeremiah & Rose.
Les questions, les interrogations sur ce bout de litige toujours ouvert. L'espoir infime d'une reconstruction. Les mots se vernissaient de douces pensées, de rancunes égarées. A trop se persuader, ils s'étaient perdus dans un océan de passé. Se préservant, se consumant, se brûlant d'un brasier ardent. Ils étaient jeunes, insouciants, lançaient dans une routine équivoque et différente. Là où le renouveau semblait signifier fardeau. Un dépôt comme un écho. Une amertume de maux engageaient dans l'insuffisance des mots; Cette vie ardente de leurs mémoires lointaines comme leur douce ignorance de ces rêves désengagés, désespérés. Ils avaient bien plus vécu que la plupart de ces étrangers, égarés au milieu de leurs richesses et de leurs contrefaits. Plus qu'ils ne l'auraient voulu. Ce changement était trop hâtive , trop brutal dans leurs misérables quotidiens. La violence de ces pertes, la mort de proches, les sanglots humides de leurs âmes endolories. Tous ces lots de démence, des conséquences. Cette folie ici basse qui les avait porté à se mutiler, à se torturer d'une culpabilité aigre. D'une acide toxicité. Le venin infime se glissant dans leurs veines éprises de ce précieux liquide qui coulait en leurs organismes défaillants. Ce coeur trop rapide, ces pensées trop imprécises. Ces doutes omniprésents. Cet amalgame de sentiments, voilà à quoi se réduisait ces jours de violence futile, de souffrance assombrie. Cette île comme un cauchemar perpétuel, où s'affrontait joie et effroi. Lui comme elle étaient trop fiers pour cacher leurs exploits, trop susceptibles pour affronter cette vérité avec des paroles toute faites. Il venait de la sauver, elle avait sauver de ces nuits agitées. Nuits auxquelles aujourd'hui elle tentait vainement d'oublier. Comme un regret attitré. Faire semblant et tout recommencer. Tout barrer pour mieux s'éveiller. Comme pour tenter d'effacer cette culpabilité, ces doutes et regrets. Cette dernière toujours consciente de ces effets. Ils s'autodétruisaient, se persuadaient qu'en se détestant, ils pourraient continuer à avancer. Mais Rose et Jeremiah c'est pas vraiment ça. C'est pas vraiment la joie. Au fond chacun se désirait, se rendait malade l'un pour l'autre. Mais aujourd'hui ce besoin viscéral de détruire des barrières ,d'apaiser les incontrôlés dérapages les poussaient à se rapprocher. Un renouveau, un commencement. Une décision irréfléchie marquant l'immaturité de leurs correspondants. Le passé on ne peut le barrer, car il revient toujours pour nous hanter. Rose le savait depuis des années, pourtant elle se persuadait. A cause de cette peur. Cette phobie toxique de le perdre de nouveau. Ce brun qui pendant deux mois hantait ces jours comme ces nuits. Il avait marqué sur sa peau une cicatrise béante, un trou irisé d'un désespoir lacérant. Un fait qu'elle n'oserait jamais avouer. Des répercussions qu'elle ne pouvait ignorer car ces conclusions étaient déjà cloisonnées. Son coeur qui s'abattait dans sa cage thoracique n'était pas un fait mais une preuve même de ces résultats. Rose l'indélicate, Rose la sauvage, Rose l'éprise et la méprise. Une jeune femme pathétique dans ses gestes et dans ses pensées. Mais cette envie avide de ne plus lutter , de pouvoir espèrer un peu de gaieté. Une clé de sa naïveté. Le changement, elle avait essayé de le consolider, de le trouver dans ses détails insignifiants. Cependant, elle ne pensait pas le trouver auprès de Jeremiah, car elle s'était barrée, elle l'avait brisé. ¨Pourtant c'était arrivé, quelque chose s'étaient déclenché et à ce moment-là elle savait que les choses allaient changer et à partir elle savait que plus rien ne serait pareil. Que ce soit ces regards sur elle, sur son corps abîmé d'injures non prononcées.
Alors malgré les tourments,malgré les représailles éventuelles de cet accord étrange, peu fréquent, malgré cette factice hésitation ,hésitation marqué de cette légère agonie de pensées, elle avait osé. Elle osait prendre une initiative aguerrie. Elle toujours en recherche de stabilité, elle se contredisait à travers cet engagement, à travers cet infime lueur d'espoir. Déception. Bonheur. Sourires ou larmes. Tout les possibilités inconnues. C'est comme se lancer dans le vide en attendant patiemment que quelqu'un vienne récupérer les morceaux en bas. La peur de se retrouver une fois de plus déçue, ou de devoir chuter encore. Rose avait les genoux écorchés à force de tomber et son maigre corps ne pouvait plus supporter les accoues. Toute cette souffrance avait besoin d'être évacuer, isoler loin de ce firmament, loin de la rouquine en mal de vivre. Cette main tel un stop ou une priorité. Un choix difficile, un choix qui lui avait appartenu un instant. Une fraction de secondes où elle avait fraudé. Elle n'était pas prête à supporter une autre rupture, une perte de contact brut et cruelle. L'avait-elle été un jour? Jeremiah était une erreur dont elle payait les répercussions et la commission. Elle avait essayé" de se persuader qu'il n'était rien, rien qu'un grain de sable qu'elle pouvait balayer, mais la dure vérité s'imposa trop rapidement. Depuis qu'il avait dérapé. Ce baiser dans sa tente pour la remercier. Pourquoi avoir fait-ça? Pourquoi elle? Elle qui l'avait brutalisé avec ses mots acides, avec ses paroles agressives. Elle qui n'était qu'une poupée au sourire factice. Une façade de froideur teinté d'une douceur opaque. Ce masque d'aigreur. Il l'avait brisé depuis leur première dispute. Il était une échappatoire facile et elle ,une proie égarée. Leur relation était basée sur leurs disputes, sur leurs colères enchevêtrées. Ils avaient passé leur temps à se chamailler, ils avaient un don pour se blesser. Et ils avaient tous fait à l'envers se découvrant différemment. La découverte du corps avant celle de l'être. Une découverte qui avait amené à une situation impossible. A une échappatoire exclusive. Une fuite propice, une lutte qui se résolvait dans le sang et les coups. Aucun n'avait espéré en arriver là. Tous s'était joué depuis longtemps déjà. Pourtant, ils étaient là tous les deux à forcer le destin, à tenter de se redonner une chance. A se proposer une initiative. Une amitié. Rose n'y croyait pas vraiment. Tous ses souvenirs s’enchevêtrant dans sa boîte crânienne, elle sentait son coeur se raidir à cette idée. Cet attachement, cette infime impression de vouloir cet homme dans sa vie. Une dépendance dont elle se serait bien passer mais qui aujourd'hui comptait, malgré l'oubli qu'elle tentait d'exaucer. Ses bribes de mémoires toujours omniprésentes dans sa tête. Comment effacer ça? Comment se déshumaniser de ses sentiments? La rousse ne croyait pas au remise à zéro, elle même, s'insupportait de faire une erreur et de tout recommencer. Elle était maniaque sur les bords et sa susceptibilité était croissante. Peut être aurait-elle du fuir comme elle savait si bien faire? Oublier pour ne pas craquer. Seulement sur cette île fuir ces responsabilités était impossible. Et Rose était lasse de se battre seule, elle voulait avoir ce point d'ancrage, elle voulait exaucer ce besoin viscéral de le connaître en détail, car même en niant, il fallait l'avouer Jeremiah l'intriguait.
Face à cette opportunité, cette main qu'il lui tendait, elle restait en alerte, réfléchissant à chaque option grossièrement. Les différents chemins qu'elle pouvait arpenter. Rose n'avait jamais été une femme de réflexion plus une femme d'action. Elle qui trouvait dans le danger une sorte d'excitation. Le danger de l'inconnu l'harponnait sévèrement et sa paume serrait celle de son "ami". Oh c'était tellement étrange. Elle ne s'y ferait jamais sans doute. La surprise passait, les efforts contre jurés, elle souriait légèrement ce regard intime toujours plongé dans ces prunelles ambrées d'une fiévreuse unanime. Sur cette île, les difficultés se rencontraient comme la verdure irisée. Où qu'ils aillent, quoi qu'ils fassent. Ces rescapés réfugiés de leurs émotions inanimées. Mais là ce coup ci, c'est elle qui en faisait le choix, qui affrontait avec sévérité ce destin poisseux, purulent en espérant pouvoir conjurer ce sort difficile. Ces années de sévices sans but ni fin. Elle cherchait pour la première une instabilité qui la consumait. Elle cette absolue de contrôle de recherches infimes de stabilité, elle contredisait tous ses plans , tous ses espoirs, juste pour pouvoir goûter à l'éphémérité d'un bonheur déridé. Elle n'en avait peut être pas le droit, mais elle en avait rien à carrer, car elle le désirait plus que quelconque besoin. Leurs reconstructions allaient être difficiles. Tous deux ne savant pas gérer leurs émotions incontrôlés. Ils allaient devoir improviser. Mais après tout, ce n'est ce qu'ils faisaient depuis leur première rencontre?
« Ça va être compliqué mais je veux bien tenter. » Rose eut un petit sourire, n’énonçant que des faits qu'aucun n'osait prononcer. Après tout ce qu'ils avaient vécu, ils allaient devoir affronter la douleur de leurs abîmes, infimes sentiments. Et faire semblant... Passer outre cette barrière frigide. Ces souvenirs indélébiles. « C’est pas comme si on ne savait pas faire compliqué. » il n'avait pas tort, depuis leurs début de relation, chaque échelon avait été marqué par un lot de problèmes incohérents, d'épreuves constantes. Rose n'avait jamais eu autant d'ennuis depuis qu'elle le connaissait, à croire que ce dernier la poussait à se mettre en danger. Le jeune homme derrière cette phrase essayait de la rassurer dans ses doutes et pensées, mais il ne faisait que de les attiser un peu plus. Tant pis il n'y avait plus de retour possible. «T'as pas tort. » Elle voulait y croire à ce renouveau de tout son coeur, elle voulait pouvoir espérer mais elle avait du mal. Eux qui foiraient tous si souvent comment repartir d'ici. Dans une situation aussi délicate. Rien qu'à voir leurs états, on comprenait que quelque chose s'était passé. Lui commençait à ressentir cette lutte sur ce visage attendri, de larges hématomes colorant son épiderme de porcelaine, ce sang séché dans ces cheveux. Sur sa main. Elle à moitié dénudée, marquée le long de sa mâchoire d'un teint violacé mais léger. Ses cheveux en bataille, ses griffures sur ses bras. Ils étaient tous deux bien abîmés, abîmés à cause de leur méfaits, à cause de préjugés. Pas vraiment le cadre idéal pour tout reprendre à zéro, pour autant le désespoir ne la guettait pas, non. Elle s'approchait de lui, lui lançait une phrase typiquement à elle, avant de reprendre ce doux contrôle qui la rendait toute chose. Elle avait provoqué cette bagarre inconsciemment certes mais ces dégâts sur lui, elle en était responsable. Et elle allait rattraper tous le mal qu'elle avait engendré. Alors ses yeux pétillants d'une délicieuse confiance, elle déposait le bout de tissu doucement, souriant au murmure de Jeremiah qui se laissait faire docilement. Il savait à quel point cette dernière chérissait cette supériorité, cette envie de tout contrôler, alors il ne faisait qu'accentuer cette vérité. Et la jeune femme se détendait, ses gestes plus construits, plus convaincants, l'humidité du bout de tissu contre ses doigts de fée. Elle sentait le regard du brun sur elle, et elle ne réagissait pas contrôlant ce léger malaise. Ces simples prunelles arrivaient à la dérouter. Alors comment allait-elle faire par la suite? Il se mit à sourire soudainement, contractant les muscles de son visage et renforçant de ce fait la douleur vive du coup de poing. Rose le regardait incrédule , un sourire aux lèvres toujours. Quel idiot! Elle se retournait de le dire pour ne pas le vexer, par peur de tout foirer dès l'entrée. « Quelle gu*ule on va avoir en rentrant au campement. Peut-être qu’on ferait mieux d’attendre la nuit? Y’a moins de gens debout, surtout si on évite le feu de camps et le bar. » Rose n'y avait pas réfléchi et en effet ils faisaient peur à voir. Elle cherchait malgré l'option présentait par Jeremiah une autre issue tout en gardant un air décontracté. Elle ne voulait qu'il se rende compte de sa gêne face à lui. Le fait qu'il la trouble se devant de rester secret. La nuit; Cela voulait dire passer l'après midi avec lui, seule. Une boule d'anxiété se formait dans son abdomen. Rooh m*rde reprends toi Rose. Tu sais te contrôler quand même. De toute manière, il n'y avait pas d'autres options que celle ci, alors elle allait devoir s'adapter. « Ca veut dire que je vais devoir te supporter toute une après midi, oh mon Dieu. » Elle poussait un soupir pour l'achever, pour le taquiner un peu plus. Ce sarcasme dans sa voix flagrant. Puis le silence reprenait ces droits, ce genre de silence non calculé, qui laissait les pensées se confrontaient. Un vide pas gênant, une sorte de naturalité. Le genre que Rose n'avait pas apprécié depuis longtemps. Pas de confusion simplement un calme apaisant. Elle en profitait pour s'appliquer à la tache. Et les gestes de Jeremiah la stressait. Cette habitude de toujours devoir s'occuper les mains. Cette sensation de stress qui en ressortait. La jeune femme voulait attraper ces mains pour le stopper car son anxiété était contagieuse. Mais il brisa le fameux blanc la contredisant dans son envie. « Tu veux mon t-shirt? Le tiens est détruit. » Ce dernier pointa le fameux t-shirt du doigt et Rose suivait son geste avec lenteur. Elle faisait non de la tête trop fière pour accepter cette délicate intention, pas gênée de ce peu de nudité. Après tout, il avait bien vu plus dénudée que cela. "Mer..." Ses mots s'interrompirent net alors qu'elle sentait le pouce de Jeremiah contre ses lèvres, enlevant une tache de sang sur sa bouche rosée. Le trouble de la jeune femme clairement visible. Elle n'avait même pas terminé sa phrase... Elle gardait même la bouche entrouverte surprise étonnée. Son souffle se froissant à ce contact saisissant. « Oh, tu étais un peu sale, désolé. » Son regard dans le sien, Rose n'osait plus bouger subissant un total blackout mental. Cette gêne encore lisible dans ses prunelles, cette frustration d'être aussi frêle face à lui. Elle n'osait même plus parler. Son coeur s'emballant. Réagis puta*n! La jeune femme était troublée , troublée par cet effet, troublée par son corps qui la lâchait, troublée. Et cette visibilité. A cet instant, elle était comme un livre ouvert pour Jeremiah et elle ne pouvait pas l'être. Pour ce nouveau départ, pour tout. Alors après quelques secondes, elle se retournait cette sensation de malaise se perdurant. Vite elle devait changé de sujet pour tenter de rattraper ce silence gênant. Instaurer des règles. Il le fallait pour éviter ce genre de confusion. Rose était creusée, sa poitrine se soulevant, ses yeux s'égarant dans la végétation. Elle avait une idée pour se rattraper, une folie qui la poussait à prendre sur elle. Il allait la prendre pour une démente, mais au pire qu'avait-elle à perdre. Ils étaient amis ,non? Elle enlevait son t-shirt ,se retrouvant en soutif. Enfin elle respirait un bon coup et reprenait avec une voix légère. « Dénudée pour dénudée de toute manière. Puis c'est pas comme si tous le monde se baladait à longueur de journée en maillot de bain. Alors que je sois en soutif ou en t-shirt, tous le monde s'en fout non? » Elle reprenait son calme fière de cet élan de confiance. Et elle se retournait, toute sourire, attachant ses cheveux en une couette haute. « Bon on a tout l'aprem devant nous donc autant en faire quelque chose de constructif... Parle moi de toi Jeremiah! Je veux tout savoir, en détail. »
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(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Jeu 29 Mai - 14:45
i see bad moon rising rose & jeremiah
Ils hésitaient, mais pourquoi? Les jours et les nuits défilaient sans qu’ils ne puissent y changer quoi que ce soit, tandis qu’ils étaient obligés de vivre avec les conséquences moindre de leurs actes invalides. Ils croyaient que chaque décision était fatidique, alors qu’elles n’étaient qu’un coup de pion dans une partie trop grande pour leurs imaginations. Ils pouvaient dire ce qu’ils voulaient, mais aucun d’entre eux n’avaient envie d’abandonner, aucun d’entre eux ne se laissait faire à cette vie et ils se battaient. Ils se battaient à leur façon, prenant des armes qui leur convenaient. Ils se battaient pour une vie meilleure, persuadée qu’ils ne la trouveraient qu’ailleurs, mais ayant envie de l’avoir maintenant. Était-ce possible? Ils récidivaient les techniques les plus diverses, à la recherche de la bonne, la vraie. Mais où était-elle? N’était-elle vraiment qu’à l’autre bout du monde? Et les peurs et les regrets venaient les empêcher d’avancer, mais jamais longtemps. Jeremiah tombait plus souvent qu’il ne se relevait. Des douleurs, des cicatrices immuables, invisibles, sauf aux yeux les plus aguerris, cernaient son esprit de leurs laides apparences. Des survivants. C’étaient ce qu’ils étaient tous. Ils avaient survécu la mort et la dévastation, l’absence et la reconstruction. Ils s’étaient tous battus, à la recherche d’un camp qui leur apporterait un confort, ils s’étaient entraidés ou détruits, tout dépendait. Mais survivre, cela impliquait d’avoir frôlé la mort, d’avoir souffert, d’être passé à travers quelque chose. Ils en étaient tous sortis marqués, et les marques faderaient, mais resteraient, car ils pouvaient faire comme si rien ne s’était passé, mais le passé était le plus immuable des faits. Cette journée-là, le soleil brillait, tel un encouragement, un réconfort que tout allait bien aller. Le passé était immuable, mais peut-être qu’il ferait abstraction pour eux, tandis que leurs yeux encore si jeunes se cernaient et qu’ils essayaient d’avancer. Avancer. Un pas en avant, deux pas en arrière, ils dansaient une danse involontaire depuis le début et ils essayaient enfin de changer la musique. Partons d’ici et cherchons une vérité ailleurs. La chaleur traversait les feuillages épars, venant se déposer contre les ombres et leur réchauffer le dos et les épaules d’un réconfort discret. Les ombres que les branches leur offraient étaient tout autant le bienvenu, cette journée étant le synonyme d’une journée quotidienne sur cette île où la chaleur était devenue routine. Un espoir, de l’optimisme. Peut-être qu’à deux, tout irait mieux. Peut-être qu’avec une épaule pour s’appuyer lorsque tout allait moins bien, peut-être qu’alors il serait plus facile de mettre un pas en avant, plutôt que d’être forcé à reculer. Des épaules, il y en avait à disposition sur cette île où tout le monde savait ce que c’était de traverser des moments plus difficiles. Le problème, c’était la confiance, la peur. Peur de s’attacher, peut-être. Peur de perdre une autre personne. Une peur difficile à vivre. Isolement, solitude, elle empêchait de vivre. Jeremiah s’attachait facilement, même s’il reculait constamment, il retenait si facilement les moments heureux, les marquait et était incapable de les oublier.
Il voulait se souvenir. Se rappeler les bons moments, plutôt que les mauvais. Et s’ils restaient ancrés dans sa mémoire, ils apportaient avec eux un enjeu difficile à soutenir. Jeremiah n’était pas mauvais, mais il préférait s’éloigner des autres, tenir une certaine distance que seul lui voyait. Cette distance, elle était si bien cachée, mais elle lui permettait de garder le cap. Le goût amer de savoir qu’il ne reverrait jamais certaines personnes à qui il aurait tout donné, ce goût-là l’effrayait. Il était la cause même de ses plus grandes peurs, celles qu’il avait toujours préféré garder pour lui. Il était terrifié, peur de perdre encore plus qu’il n’avait déjà perdu. Il ne savait pas comment vivre avec un vide qu’il était impossible à remplir. Lorsqu’il avait vu Rose dans cette position, en danger, en parti par sa faute, il avait tout de suite sut qu’il était trop tard. Il s’était attaché à la jeune femme, malgré ses plus grands efforts pour la tenir très loin de lui. Et l’idée de la perdre, ou même de la voir souffrir, tout cela le terrifiait. Il n’avait pas envie de revivre un tel moment, la frayeur qu’il avait ressentie, il la gardait bien caché, à ce moment-là, mais elle avait été si forte. Et juste de penser que s’il n’avait pas été là, Dieu sait ce qu’il serait arrivé, juste cette pensée, il le savait, lui tournerait dans la tête lorsqu’il tenterait de fermer les yeux, parmi les autres pensées qui le gardait réveillé aux heures les plus matinales. Rose s’était grugée une place dans sa vie, venant s’ancrer, même lorsqu’elle tentait de ne plus y être. Cette place était si grande qu’il était prêt à faire des concessions pour elle, lui qui avait de la difficulté à ne pas oublier qu’il n’était pas seul sur cette île. Elle était une amie, probablement, même si le terme ami lui semblait étrange lorsqu’il était associé à la jeune rousse. Tout ce qu’il savait vraiment, c’était qu’il n’avait pas envie de la voir souffrir, une envie plus grande encore de la voir sourire, de lui faire plaisir et peut-être d’oublier toute cette journée, même s’il savait que ce ne serait jamais le cas. Leurs disputes aussi avaient eu lieu, elles étaient réelles et il ne croyait pas qu’il les oublierait vraiment un jour. Mais peut-être qu’ils pourraient les pardonner, peut-être même qu’un jour ils en rigoleraient. Jeremiah n’aimait pas y penser, mais il ne croyait plus possible de partir de cette île. Il voyait l’avenir comme étant un vieillard, peut-être un peu grincheux, qui passe ses journées sur le bord du feu à râler contre tous ses gosses que les habitants de l’île s’évertuaient à créer. S’il avait à être un jour un vieillard sur ce bout de terre, autant imaginer que Rose y serait aussi, et toutes les autres personnes qu’il aimait bien, et qu’ils rigoleraient de tout ce qui ressemblait à la fin du monde aujourd’hui.
Ils n’étaient pas encore au point d’en rigoler, soyons francs, mais c’était toujours un pas de plus en avant que ce qu’ils avaient fait depuis longtemps. Leurs relations étaient toujours compliquées, depuis le début, et ils apprenaient pas à pas à sortir de ces questions et de ces problèmes qu’ils mettaient devant eux. Il espérait tellement, Jeremiah, voilà longtemps qu’il ne s’était pas permis autant d’espoir. Lui qui craignait les déceptions depuis des lustres, il se permettait à nouveau un peu d’optimisme. Après un moment, le noir des idées venait embrumer tout le reste. Rose n’était que délicatesse, tandis qu’elle humidifiait des ecchymoses qu’il ne regrettait pas. La douleur n’était qu’un détail et disparaitrait avec aisance. Les douleurs physiques n’étaient pas les plus problématiques. Jeremiah avait connu courbatures et maintes blessures face à cette île où sa maladresse était une véritable malédiction. Ils connaissaient les gens de l’infirmerie personnellement, après toutes ses aventures maladroites au creux d’endroits sauvages dont il ne devrait probablement pas s’approcher. Et il était heureux de cette discussion, heureux de les voir, pour une fois, sur le même point de départ. Pour toutes ses raisons, il souriait, la douleur accentuée qu’un détail, incapable de garder cette joie stupide pour lui-même. Et il parlait encore et encore, partageant ses idées à Rose, dont le regard incrédule face à sa joie le faisait sourire encore plus. Ils étaient tellement contradictoires, Jeremiah apprenait à en rire. « Ca veut dire que je vais devoir te supporter toute une après midi, oh mon Dieu. » répondait-elle à son idée de ne rentrer que la nuit, leurs têtes auraient suffi à faire parler pendant des semaines. Elle ponctua son sarcasme d’un soupir, ce qui fit rire Jeremiah, qui roula les yeux de façon exagéré, avant de répliquer à son tour. « Ça va être un record, mine de rien, il faudra qu’on marque cette journée d’une pierre. » Il lui donna un coup d’épaule doucement, pour lui montrer qu’il se moquait aussi et qu’il ne prenait rien de tout cela personnel. Un silence s’installait entre eux, mais Jeremiah n’y sentait pas le poids habituel qui lui donnait envie de dire tout ce qui lui passait par la tête pour ne pas avoir à le supporter. Au contraire, cela lui semblait normal et même agréable, à quelque part. Malgré tout, ses pensées voguaient dans de maintes directions et il se trouva à parler à nouveau, détruisant un silence pour lui proposer son propre t-shirt. Heureusement, ce n’était pas une journée frisquette, sinon il aurait probablement passé outre cette proposition. Elle allait lui répondre qu’il avait déjà bougé sans le remarquer, passant son doigt sur sa lèvre pour effacer les traces rouillées de sang. Il resta en suspens, surpris par la casualité de son geste, bien conscient que tout ça était peut-être un peu trop casuel, justement. Le visage étonné de la jeune femme lui confirmait sa surprise, tandis qu’il s’excusait instinctivement. Un terrible silence sévissait entre eux, et cette fois ce n’était pas un silence agréable, mais plutôt le genre embarrassant. La gêne de Rose se lisait partout sur son visage, tandis que Jeremiah se demandait s’il était censé dire quelque chose d’autre. Le jeune homme faisait son grand possible pour ne surtout pas penser au passé. Un nouveau départ, c’était ce qu’ils étaient censés s’offrir, pas ce genre de moment où aucun des deux ne sait vraiment quoi dire pour s’en sortir. Il ne savait pas quoi faire, tandis que des émotions passaient sur le visage de la jeune femme, des émotions qu’il savait qu'il n’était pas censé voir. Il commençait à connaitre Rose et si une chose la frustrait, c’était bien d’être comme un livre ouvert aux autres. La jeune femme faisait son possible pour tout cacher, que ce soit le bon comme le mauvais. Elle se retournait, s’effaçant à son regard, tandis qu’il amenait sa main dans ses cheveux, déjà bien emmêlés. Il avait bien besoin d’une coupe. Rose commençait à s’agiter, tirant sur son t-shirt, le passant par-dessus sa nuque, laissant le jeune homme incrédule. Sa voix était légère tandis qu’elle répondait aux questions qu’il allait poser. « Dénudée pour dénudée de toute manière. Puis c'est pas comme si tous le monde se baladait à longueur de journée en maillot de bain. Alors que je sois en soutif ou en t-shirt, tous le monde s'en fout non? » Jeremiah se retenait de lui dire que lui ne s’en foutait pas particulièrement, il préférait largement l’option du t-shirt. La jeune femme ne l’avait jamais laissé insensible, que ce soit par le passé ou maintenant, et même s’il était parfaitement heureux de se contenter d’être amis, il y avait des souvenirs qui se ramenait avec aisance à sa mémoire, tandis qu’il s’efforçait de ne pas la dévisager. Il prit une grande inspiration, haussant les épaules à la question de Rose, avant de remarquer qu’elle ne regardait pas dans sa direction. Elle se retournait tout de suite vers lui, un grand sourire collé au visage, tandis qu’elle attachait ses cheveux roux sur sa tête. Jeremiah était un grand garçon, il pouvait agir comme un adulte quand c’était nécessaire. La jeune femme continuait à parler, semblant tout à fait inconsciente de tous les problèmes qu’elle causait au jeune homme. « Bon on a tout l'aprem devant nous donc autant en faire quelque chose de constructif... Parle moi de toi Jeremiah! Je veux tout savoir, en détail. » Il haussa un sourcil, ne s’attendant pas à une telle demande. Il regarda autour de lui, avant de s’asseoir à nouveau sur la roche. L'enthousiasme de Rose lui était une surprise, mais une bonne surprise. Malgré tout, il n'était pas certain qu'il y avait d'autres choses que la jeune femme avait à savoir sur lui. Elle en savait déjà beaucoup. « Vaut mieux s’asseoir alors, ça pourrait être long. » Il lui fit un sourire, avant de regarder avec attention le ciel presque complètement invisible face à tous ses arbres qui les entouraient. Les nuages étaient presque complètement absents. Il ne savait pas quoi dire, hésitant malgré lui, puis il eut une idée et retrouva les iris verts de la rousse. « Alors, je dis un truc et tu me dis quelque chose en échange sur toi? Comme ça, c’est juste. » Il lui fit un petit sourire, puis regarda avec intention ses mains, cherchant un fait intéressant sur sa vie qu’il n’était pas certain de trouver. Y avait-il quelque chose de plus à apprendre sur lui? Il y avait des choses qu'il n'était pas certain d'avoir envie de divulguer, même s'il était bien conscient qu'il n'était peut-être pas juste avec Rose. Il les tournait d’un sens et puis de l’autre, avant de s’exclamer. « Alors, hum, avant de tomber sur cette île, j’avais les cheveux rasés. » Il haussa les épaules, bien conscient que ce fait était à peu près aussi inutile que de savoir qu’il n’avait que des chaussettes grises, mais il ne savait pas s’il avait envie de se lancer dans des discussions profondes en cette journée déjà difficile mentalement. Amis, c’étaient ce qu’ils voulaient être, mais l’étaient-ils déjà? Étrangement, à quelque part, le jeune homme avait confiance en la jeune femme, mais il ne savait pas si cette confiance était suffisante, s’il n’y avait pas un autre niveau à aller chercher, qu’ils n’atteignaient pas encore. Il avait toujours eu de la difficulté à dépasser des barrières qu'il se posait instinctivement, il ignorait s'il était capable de passer par-dessus aujourd'hui.
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» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Dim 1 Juin - 20:38
« your promises looks like lies . »
'Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.' ?Jeremiah & Rose.
La transparence des beaux jours lui manquait. La concordance des mots oubliés. Ces jours où seul la solitude l'accueillait dans ses bras. Cette dépendance à retardement. Ces souvenirs entrelacés. Tout était plus facile lorsque personne ne prête attention à votre visage terrifié, lorsque même dans le noir le plus complet, seul vous vous cachez. Cette impression de vide quand vos mots s'écoulent dans ce silence. Ce silence limpide. Ce même silence qui avait bercé cette enfance difficile. Cette difficulté accumulait. Une boule de purulence, de consonance. Rose, cette Rose fragile, frigide. Cette jeune racine piquait par ses épines dès l'aurore. Le venin qui en ressortait. La bouche close, les yeux ouverts mais aveuglés. Aveuglés par les pensées, préjugés d'une mère abusive. Un temps passé mais que parfois elle regrettait. Aujourd'hui, sur cette île, il n'y avait aucun endroit pour se cacher, s'échapper. Cette prison était l'enfer des préjugés, des rumeurs. Les pauvres victimes abusées. Les meurtres décrépis. Une moralité injuste. Une injustice gagnante, contente , érudite. Un lieu où rêves et mémoires ne sont que des lames de rasoirs, où sang se mélange à sourire. Rose payait, Rose banquait. Elle souffrait, elle se taisait mais le silence ne la consolait pas comme autrefois,au contraire il s'armait pour l'achever de ses pêchés. Il fut un temps où il aurait pu arriver à ces fins. Mais la jeune femme avait trop de choses à justifier, trop de choses à dire, trop de pensées à clarifier. Cependant , elle avait une ancre à laquelle se raccrocher. Une âme aussi perdue qu'elle. Avec qui elle ne voulait pas voir tous ce qu'elle avait vu, défaire ce qui avait été fait, et éteindre les lumières de ces mensonges. Ici où elle n'avait ni repères, ni croyance, ni bonté. Mais ce sacrifice qu’elle escomptait pour pouvoir la garder cette âme, elle était prête pour. Car à travers elle , ces diverses paroles la libéraient. Elle souriait, elle brillait à cause d'elle. Car elle n'avait plus besoin de se cacher derrière des masques, où se muer dans ce silence incertain, il y avait quelqu'un pour l'écouter. Quelqu'un en qui elle avait confiance. Quelqu'un qui ne la laisserait pas tomber, pour qui elle n'avait pas besoin de se justifier. Cette effervescence des mots fanés , elle pouvait enfin les oublier. Grâce à elle, cette tentation unanime, victime était encore lisible. Et tous ces problèmes engendrés, toutes ces alertes à répétition, elle n'arrivait pas à les regrettait. Ce manque le prouvait. Ce besoin évanescent d'une dépendance, éveillait. Ouais c'était dur pour elle de tout effacer, de saccager ses souvenirs encore trop présents. Jeremiah lui plaisait, c'était un fait. Lui qui était toujours là pour elle, qui l'avait saccagé mais qui l'avait protégé. Elle qui peureuse de s'attacher l'avait fait inconsciemment. La peur de se retrouver encore avec des dommages, un coeur brisé. Rose n'avait certainement pas besoin de ça. De cette ironie de leurs premières rencontres. Un opposé parmi tant d'autres. Le même avec qui tu osais prendre le droit de t'amuser. Ce sourire ironique , cet air sarcastique. Et une phrase qui pour taquiner, appuyer sur l'insuffisance de rester auprès de lui.
« Ça va être un record, mine de rien, il faudra qu’on marque cette journée d’une pierre.» Jeremiah se déridait, riait face au soupir de la jeune femme, roulant des yeux. Avant de lui mettre un gentil coup d'épaule ,révélant une courbature dans le trapèze de cette dernière. Une légère grimace réveillait par la douleur de ce geste, accompagné d'un sourire rendait un magnifique aperçu. Rose ne perdait pas cet air guilleret pour autant. Ses muscles tirant à cause de cette échappée sauvage. Le jeune homme avait la capacité de la faire sourire en toute circonstances, que ce soit pour dire des conneries ou pour la réconforter. Cette aisance qu'il abordait, ces gestes bien que parfois déplacés, tous un subtil mélange de ce qui plaisait à la rouquine. Ce mouvement typiquement masculin, donnant l'impression de deux potes qui se connaissaient depuis longtemps. Tout était étrange. Entre eux... Rose restait incertaine tant qu'à ce marché. Ils pouvaient y arriver sans doute, avec un peu de volonté, mais cette dernière avait toujours ce souvenir ,cette tentation évanescente. Lui qui l'avait intrigué avec ses maux. Lui qui arrivait à la sortir de ces gonds, il avait un réel impact sur sa vie. Ce mec. La preuve. C'est ce dernier qui osait toucher ses lèvres, réanimant des souvenirs encore trop frais. Des entrelacement croisés, des peaux échauffés qui réveillaient ce qui devait être mis sous silence. Et ce trouble qui en résultait. Un malaise avide s'était mis en place. Un vide de gêne, de sentiments incompréhensibles. Plus un bruit sauf ce souffle court, ces battements trop rapides. Un échange de regards qui laisse apparaître des émotions sanguines, assassines. Rose s’essoufflait trop rapidement, trop facilement. Et elle détestait ça. Ce non contrôle, cet écartement. Le fait que ce soit elle qui perde pied en premier. Cette maniaque d’équilibre. Trop longtemps insoupçonnable, mais à présent qui se trouvait au premier rang. Alors pour éviter ce trouble, elle contournait le problème qu’elle côtoyait depuis des années. Son manque de régularité , ce manque d'obscurité dans des situations comme celles ci. Elle se retournait, se perdait à observer cette nature complice détaillant les infimes circonstances. La meneuse en elle ressortait lorsqu'elle cherchait une solution pour se teinter de cette douce vérité. Faire semblant. Se cacher encore et toujours. Les vieilles habitudes prenaient le dessus. Alors elle baissait son regard sur ce qu'elle portait. Le geste qu'elle allait exécuter, était sans doute une invitation à une gêne plus profonde encore. C'était irréfléchi tout en étant réfléchi. C'était même peut être une vengeance silencieuse. Il l'avait mis dans l'inconfort, elle allait le mettre dans l'inconfort. Rose parfois avait des idées volatiles, des soupçons sur une démence palpable lorsque parfois elle dérapait. Mais là elle tentait de se rattraper. Il avait lu en elle comme un livre ouvert, toutes ses émotions visibles à cause d'un geste déplacé. Un appel indiscret. Alors elle enlevait son haut, son t-shirt dépravé, révélant sa peau veloutée. Quelques marques séjournait sur ses côtés ainsi qu'au niveau de son épaule. Des hématomes infimes, sans parler de ses quelques cicatrises dans le dos. Cette île se révélant être un vrai danger quotidien. Son t'shirt n'était plus bon qu'à jeter entre la déchirure du tissu, plus la couleur rougeâtre sur les manches. Il était fini, alors elle l'attrapait, son souffle reprenant de la stabilité. Jeremiah l'avait bien plus dénudée que ça, mais elle était consciente de ce qu'elle faisait. Ce silence encore pesant derrière elle. Alors elle tentait de reprendre, de rétablir un certain calme, une ambiance joviale. « Dénudée pour dénudée de toute manière. Puis c'est pas comme si tous le monde se baladait à longueur de journée en maillot de bain. Alors que je sois en soutif ou en t-shirt, tous le monde s'en fout non?» Okay, elle n'était vraiment pas douée pour ça. La preuve, elle n'osait pas même se retourner par peur de retrouver le regard de Jeremiah qui devait sans doute se demander qu'avait-il fait au bon Dieu. Il devait être mal à l'aise, au fond cela créait une satisfaction chez la jeune femme , tout en restant un certain regret.
Mais il était trop tard, de toute manière, rien ne servait de s’accommoder de conneries de la sorte. Il était assez grand pour se gérer, n'est ce pas? Puis il avait failli fini comme elle, torse nu et dans le cas contraire, elle serait sans doute aussi instable que lui en ce moment même. De ce fait, le jeune femme se retournait innocemment, insouciante attachant ses cheveux roux en une couette haute, un large sourire sur ses lèvres. Et cette envie de plus, de virer ses souvenirs encore présent dans sa mémoire unanime. D'oublier cette nudité, et cette connectivité. Amis. Amis. Amis! Voilà ce que répétait la jeune femme mais comment pouvait-elle agir lorsque ce dernier osait dépasser certaine limite. Ils ne pourraient jamais partir de zéro car ils étaient déjà partis trop loin. Mais elle voulait essayer quand même, enthousiaste de reprendre une certaine contenance. Alors elle jouait encore, tentait de percevoir des secrets imperceptibles. Elle lui demandait plus. Elle voulait savoir chaque détail insignifiant dans sa misérable existence. Certes tous deux avaient déjà eu une discussion basée sur la confiance, dans laquelle elle avait appris de nombreuses choses, mais elle avait besoin de plus comme toujours. Alors oui elle osait. En tant qu'amis, ils devaient au moins se connaitre un petit peu. Ce dernier semblait surpris, se remettant difficilement de ce déshabillage. Il haussait les sourcils, imperceptiblement." Vaut mieux s’asseoir alors, ça pourrait être long." La jeune femme l'écoutait mais elle préférait se coucher. Elle appuyait sa tête contre la roche à côté de Jeremiah et elle s'étalait. Ses membres craquant à chacun de ses étirements. Elle grimaçait encore, face à l'infime souffrance de ce corps fragilisé. Mais elle se détendait. Cela lui rappelait son enfance, lorsque dans le jardin, elle se couchait pour observer le ciel pendant des heures et des heures, scrutant l'infini de l'horizon, s'attardant sur la mouvance des nuages qui se perdaient. Seulement de là où elle était, seul le ciel bleu se logeait à perte de vue. Aucune matière pour rêvasser ou pour s'échapper de cette réalité trop merdique. Le sourire du jeune homme la sortait de ses souvenirs ancrés. "Alors, je dis un truc et tu me dis quelque chose en échange sur toi? Comme ça, c’est juste." Rose acquiesçait discrètement, ne perdant pas du regard le brun, qui semblait chercher ces mots. En y réfléchissant, la rouquine ne connaissait pas si bien Jeremiah. Oui elle savait ce qu'il faisait avant, ces études, ces goûts, mais jamais elle n'avait osé abordé un sujet douloureux. Ce n'était pas le moment, après tant de difficultés , après cette matinée semée de problèmes. Un peu de légèreté ne serait pas de refus. Et elle savait qu'elle pouvait compter sur lui, pour lui déloger un sourire. Et bien sur ce dernier, concentré sur ces mains, trouvait un détail totalement insignifiant à délibérer. "Alors, hum, avant de tomber sur cette île, j’avais les cheveux rasés. " Rose détournait son regard vers lui, manquant de bouffer de rire. Elle voulait tout savoir de sa vie, mais ce genre de détail fallait l'avouer n'avait aucune importance. Oh oui qu'elle avait carrément envie de se foutre de lui, elle avait ce sourire envieux, cette avide envie de le charrier. Et à force de résister, elle succombait, ce sourire s'étirant un peu plus. « D'accord, à mon tour. Avant j'étais rousse. » Elle trônait ce silence très sérieuse, avant de s'attraper une mèche de cheveux et de prendre un air surpris , feignant un étonnement. « Han mais je le suis encore » Elle se retournait vers lui, plongeant son regard dans ces prunelles ambrées avant de bouffer de rire. « Désolée c'était trop tentant.» Avec cette blague inutile , elle venait de se moquer de lui, de cette confidence factice. Cheveux longs, courts peu lui importait, ce genre d'aveu était absolument inutile, mais au moins il avait eut le don de la faire sourire. Ce sourire fut de courte durée alors qu'elle se rendait compte que c'était à son tour. Que pouvait-elle lui raconter ? Un détail? Une anecdote? Rose n'avait pas envie de se livrer immédiatement, mais elle lui livrait un fait qui l'avait terrifiée jeune « Plus sérieusement, hmm, quand j'étais petite, je croyais que me cacher sous mes draps me permettait de me couper du monde extérieur, d'assourdir les bruits hors de ma chambre.» Ce fait aurait pu être factice, si ce n'était pas une clé de son enfance; Une certaine mélancolie se filtrait dans ses yeux, une douce tristesse qui la laissait silencieuse sans expression sur son visage. Son regard s'ancrant dans le bleu du ciel. Ce souvenir avait été un traumatisme pour elle, sur le coup, elle pensait que cela la ferait sourire, elle avait tort. Plutôt cela la laissait perplexe. Quand elle était petite, c'est là qu'elle trouvait refuge. Elle trouvait abri au milieu des cris de ses parents sous la couverture, se bouchant les oreilles et se cachant derrière l'opacité de ses draps. Quelques années plus tard , ils divorçaient. L'inévitable se concluant. Rose tentait de se rattraper feintant un sourire, elle ne voulait certainement pas plomber la discussion.« En y réfléchissant, c'était franchement débile. »
× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois)
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Mar 3 Juin - 15:01
i see bad moon rising rose & jeremiah
Des issues de secours, il y en avait toujours. Certaines étaient plus dangereuses, l’équivalent d’une fenêtre qui s’ouvre du haut d’un immeuble et de mains qui poussaient dans le dos pour obliger à fermer les yeux et à laisser le vent nous frapper le visage et le destin décider de notre sort. C’était ce genre d’issue dans lequel ils s’engouffraient à ce moment-là, les yeux fermés, le vent ébouriffant et le cœur palpitant de questions. Bonne décision? Mauvaise? Le destin jouerait-il avec leurs nerfs jusqu’au bout? Difficile à dire. Jeremiah n’était pas certain de croire au destin, en fait il n’était pas certain de croire en quoi que ce soit, mais dire qu’il ne croyait en rien le dérangeait encore plus. L’idée qu’il soit seul à la barre d’un navire qui lui paraissait depuis quelques mois plus grand encore qu’il n’oserait l’imaginer était terrifiante. La solitude était effrayante, tout particulièrement lorsqu’elle venait avec son lot de décisions et de responsabilités. Il était plus facile de partager les parts en deux, tout le monde le savait. À quelque part, c’était pour soulager ses propres peurs que le jeune homme proposait ce marché à Rose. C’était pour effacer sa propre solitude lancinante, qui venait contrecarrer chacun de ses mouvements d’un poids dérangeant. Elle lui semblait être la personne qu’il cherchait sur laquelle il pouvait se reposer, un instant. Ses épaules fragiles étaient plus fortes lorsqu’elles s’attachaient à celles d’une autre personne. Le problème, c’était ces habitudes qu’ils avaient apprises après tant de minutes passées à se détester. Les habitudes ne disparaissaient pas en claquant des doigts, c’était ce qu’on disait. Il fallait y mettre un effort et ils avaient toute la bonne volonté du monde, mais est-ce que cela serait suffisant? C’était le genre de chose que seul le temps leur dirait. Le temps pouvait se montrer cachottier, lorsqu’il le souhaitait, cachant sous ses ailes une vérité discrète, ne la découvrant qu’au moment où cela lui semblait opportun. C’était dangereux, ce qu’ils faisaient là, c’était risqué, mais ils semblaient avoir un goût du risque lorsqu’ils étaient ensemble. Comme si lorsque leurs souffles se partageaient, ils pouvaient enfin respirer pour de bon et ignorer des dangers qui habituellement les paralyseraient. Après tout, ils étaient déjà bien abîmés, leurs corps aux ecchymoses arc-en-ciel et la fatigue de leurs muscles serrés qu’une vague démonstration des cicatrices et blessures de tourments discrets. Peut-être qu’à deux, ils seraient plus facile de les effacer, mais, à deux, le risque était deux fois plus grand de se détruire un peu plus. Le problème, c’était que lorsqu’on vivait constamment dans le risque, on finissait par espérer les plus grandes folies.
Ils n’avaient plus rien à perdre, peut-être étaient-ils les plus terrifiants dans cette histoire. Lorsqu’on avait rien à perdre, on pouvait prendre tous les risques du monde, il n’y avait plus rien d’effrayant. Jeremiah aurait pu sauter d’une falaise, sans y penser deux fois, lui qui était déjà bien persuadé qu’il ne reverrait jamais sa mince famille et qu’il finirait par perdre les gens qu’il aimait sur cette île, de toute façon. Il n’avait plus peur de risquer sa vie, tandis qu’elle s’était déjà risquée sans son aide à maintes reprises. Rose était l’une des rares choses qui le laissait chamboulé et ignorant que faire, comme si elle se devait d’être une éternelle question dans cette vie où il tentait désespérément de tout ranger. Lorsqu’il croyait l’avoir comprise, elle venait en rajouter une couche, lui ouvrir une autre porte et d’autres questions venaient en rafales, le faisant tomber à nouveau et l’obliger à se relever. Amis, c’était ce qu’il lui proposait, mais c’était ce qu’il ignorait s’il pouvait réussir. Rose, il était différent avec elle qu’avec les autres. C’était comme si quand il était avec elle, il était un peu plus lui-même. Et chaque fois qu’il le remarquait, il se retrouvait à dire quelque chose, à faire quelque chose, qu’il regrettait, qu’il ne comprenait pas, une tentative effrayée de remettre ce masque qui le cachait habituellement du regard des autres. Jeremiah n’était jamais vraiment lui-même. Jeremiah, il jouait plus qu’il disait la vérité. Il faisait des blagues pour cacher un manque d’assurance, il jouait avec les nerfs, il tirait sur des cordes, il cherchait des failles, mais s’il s’attardait sur les autres, c’était pour s’oublier. Et Rose, il le savait, elle se cachait tout comme lui, à sa façon, un chemin différent, mais le même point d’arrivée. Mais, quand ils étaient ensemble, c’était comme s’ils osaient s’avouer un peu plus, du moins c’était cette impression que tout cela lui donnait. Et cette honnêteté, elle était terrifiante par sa vérité. Elle était plus réelle que tout ce qu’il s’était permis jusqu’à maintenant sur cette île, et le poids de cette confiance qu’il n’avait jamais demandé de donner, il le terrifiait. C’était le seul risque qu’il ne savait pas s’il pouvait oser le prendre. Le risque d’oser s’attacher, d’oser se laisser aller à tout dire, à mettre son être entre les mains d’une autre personne. Rose n’était peut-être pas la bonne personne pour ça, même si cette confiance qu’il avait en elle, ce besoin de la voir sourire, de ne plus voir ses traces sur son corps qu’il voyait maintenant, palpitait dans ses veines. Cette attraction qu’il essayait d’oublier, car s’ils tentaient quelque chose de risquer à ce moment-là, rien n’était plus dangereux dans leur situation qu’une attraction qui avait déjà fait des dommages. Ils jouaient avec un feu qui les avait déjà brûlés, sans penser aux conséquences. Jeremiah avait déjà pensé suffisamment, cette journée avait déjà été assez difficile, les douleurs de ses muscles et de sa peau ecchymosée qu’un exemple des blessures qui le marqueraient. Il était fatigué, optimiste, étrangement nerveux. Il avait envie d’espérer, même si c’était risqué, il avait envie de voir un sourire se propager dans les prunelles de cette rousse qui s’allongeait à ses côtés, tandis qu’il réfléchissait à quelque chose à dire.
Tourner la langue sept fois avant de parler, il faisait tout son possible pour le faire. Le problème, quand on faisait cela, c’était qu’on se retrouvait à douter de tout ce qu’on avait envie de dire et qu’on avait, au final, envie de tout simplement rien dire. Puis, Jeremiah avait beau essayer, il finissait toujours par parler sans réfléchir, cela étant tout à fait plus fort que lui. Il lui proposait un marché, un genre d’échange de faits qui lui semblait plus juste que s’il déballait toute sa vie à Rose sans lui laisser le temps de parler à son tour. Jeremiah était tout aussi curieux d’en apprendre plus sur la jeune femme, curieux d’apprendre à la connaitre, de comprendre pourquoi elle était comme ça. Chacun avait un passé différent, une construction qui résultait à la personne qui se trouvait devant nos yeux, à la minute même. Parfois, on ne connaissait jamais les briques qui avaient construites la personne, mais parfois on apprenait à tous les connaitre, on pouvait comprendre, parfois même anticiper les actions futures. Le problème, c’était qu’il ne savait pas s’il pouvait se permettre de creuser Rose, de la découvrir. Soyons franc, il ne la connaissait pas, à ce moment-là, il connaissait la surface, un peu derrière, mais la jeune femme était des millions de fils qui s’entremêlaient et qu’il n’arrivait pas à démêler. Chacune de ses actions étaient une surprise, à chaque fois. Peut-être était-ce pour cette raison qu’il se retrouva à partager un fait aussi banal, qui ne servirait probablement jamais à la jeune femme, mais qui ne pouvait pas non plus se retourner contre lui. Il roulait les yeux, tandis que la rousse détournait le regard, le jeune homme voyant bien le sourire qui dissimulait un éclat de rire retenu. Son grand sourire pouvait être terrifiant, tandis qu’elle prenait la parole, interrompant son mouvement pour essayer de se rattraper. « D’accord, à mon tour. Avant j’étais rousse. » Jeremiah roula à nouveau des yeux, le silence régnait, tandis qu’elle faisait un mouvement pour attraper une de ses mèches de cheveux, et qu’elle prenait cet air surpris. « Han mais je le suis encore. » Le jeune homme se laissa aller à rire, sachant bien qu’il avait mérité les moqueries de la jeune femme, et secrètement heureux de la voir blaguer après toute cette journée. « D’accord, c’est ça, fout-toi de ma gu*ule. » répliqua-t’il, avec un grand sourire aux lèvres malgré lui. Heureusement, il n’avait jamais été très susceptible, plutôt le premier à se moquer de lui-même qu’autre chose. Il avait appris avec les années qu’il était plus facile de rire de ses erreurs plutôt que de laisser les autres s’en moquer sans lui. « Désolée c’était trop tentant. » Il lui tira la langue, comme le gamin de sept ans qu’il était intérieurement, tandis que leurs regards se retrouvaient. Malgré lui, il adorait voir la jeune femme sourire, il n’osait pas y penser plus que ça, mais il savait qu’il espérait en revoir d’ici la fin de cette journée. Après tout, ce n’était pas parce qu’elle avait commencé si mal qu’elle devait mal finir aussi. Ils avaient encore quelques heures devant eux, tandis que le soleil commençait tout juste sa descente dans un ciel d’un bleu éclatant.
Un silence s’installait, tandis que le jeune homme laissait la jeune femme à sa réflexion, visiblement à la recherche d’un fait à lui raconter, quelque chose. Sa voix était sérieuse, tandis que Jeremiah avait les coudes appuyés contre ses genoux, le regard observant le visage de la rousse qui lui parlait à nouveau. « Plus sérieusement, hmm, quand j'étais petite, je croyais que me cacher sous mes draps me permettait de me couper du monde extérieur, d'assourdir les bruits hors de ma chambre. » Une certaine mélancolie venait couvrir ses iris verts, tandis que son regard s’enfuyait dans le bleu du ciel. Jeremiah n’avait rien à dire à cela, conscient que c’était une vérité qui contenait d’autres secrets sous son couvert que le jeune homme ne connaissait pas. Ils avaient tous des secrets, tous un passé, tous des choses qu’il était plus difficile de partager. Le silence était de plus en plus lourd, tandis qu’il se demandait ce qu’il était censé dire, ce qu’il pouvait dire. Y avait-il même quelque chose à dire? Il n’en était pas certain. « En y réfléchissant, c’était franchement débile. » s’exclamait la rousse, tandis que le regard de Jeremiah trouvait un sourire qu’il savait faux sur le visage de la jeune femme. Il commençait étrangement à connaitre ses expressions, à mieux pouvoir la lire, à force de porter attention à son non-verbal. Il se sentit faire non de la tête. « C’est pas débile, c’était ta façon de te protéger. » Il haussait les épaules, ignorant s’il l’insultait en disant cela, sachant pertinemment qu’il n’y avait probablement pas de mots justes pour dire ce qu'il ressenait. Il avait envie de poser plus de questions, mais il savait que ses questions risquaient d’être indiscrètes et n’avait pas envie de mettre Rose mal à l’aise. Elle lui en parlerait peut-être un jour, ou peut-être pas. Jeremiah apprenait à contrôler sa curiosité petit à petit, même s’il se retrouvait parfois bouillonnant d’interrogations. Le jeune homme hésita, avant de prendre à son tour la parole, sachant qu’il ne pouvait se dérober d’une révélation plus sérieuse cette fois. « Dans ce cas, j’imagine que c’est mon tour maintenant. » Il passait sa main dans ses cheveux, toujours aussi nerveux. Il adorait parler de lui-même, mais pas de trucs sérieux, là était toute sa complexité. Il pouvait parler pendant des heures de ses jeux vidéo préférés et de pourquoi le salé battait le sucré à plate couture, mais les choses plus importantes restaient cachées et ne ressortaient que très rarement. Il ramassa un caillou sur le sol, le grattant contre la roche sur laquelle il était assis pour s’occuper les mains, son regard suivant le caillou. Il abordait un sujet avec lequel il était tout de même à l’aise, souhaitant changer un peu le ton de cette conversation qui était devenue soudainement un peu trop sérieuse. « Quand j’ai annoncé que j’étais bi à mon entourage, les réactions ont été franchement dégueulasses. » Il soupira, se rappelant encore aujourd’hui avec rancune les commentaires désobligeants ou les tapes dans le dos des gens qui lui disaient que ‘ça lui passerait’ et qu’il finirait par se décider. Son entourage, à ce moment-là, avait pris un tournant et changé plutôt radicalement. Cela avait eu le mérite de lui montrer qui était fermé d’esprit. « Maintenant, j’ai plutôt appris à ne pas me préoccuper des opinions des autres. » Il haussa les épaules, trouvant Rose du regard. Il ignorait même si elle était au courant, mais il ne voyait pas en quoi cela changeait quoi que ce soit. Il passa outre les moqueries de certains imbéciles qui avaient rendu sa vie un peu plus désagréable en cours. Il s’en serait bien passé, mais Jeremiah n’avait jamais été sensible à l’opinion des idiots et il avait gardé les gens les plus près de lui. Il espérait que ce fait de sa vie serait suffisant pour leur changer un peu les idées, le jeune homme naviguant dans ses souvenirs, à la recherche de chose intéressante, mais cela amenait aussi une certaine nostalgie d’un passé inaccessible. Malgré tout, peut-être qu’à la fin de cette journée, ils comprendraient un peu mieux la vision de l’autre, les raisons et les histoires derrière les actions.
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» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Mar 10 Juin - 0:33
« your promises looks like lies . »
'Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.' ?Jeremiah & Rose.
Recalculer sa destination.. Se perdre. Se retrouver. Se repaumer. Ces choix variables de chemins égarés, des aléatoires intemporelles escomptaient dans le flot des préjugés. L'erreur, même dîtes humaine par la pensée du commun du monde. Une phrase anodine berçait dans l'étrangeté d'un rassurant de culpabilité. Mais qui face à cette vérité se révèle plus compliqué à accepter. La rancune et la méfiance se mélangeant à cette douce confusion. La volonté à ne pas pouvoir pardonner, à cause de blessures trop incrustées dans l’abîme saccagé de faits passés. Rose et Jeremiah ne pouvaient le nier, ils avaient escaladé chaque étape ,se trouvant face à une impasse effrayante. A trop jouer, ils avaient perdu le maintien de l’équilibre, se balançant dangereusement auprès d'un vide creusé. Ils avaient assuré chaque sentier sans redouter, sans se retourner, se perdant dans l'infini de cet horizon perfide, limpide. Elle, qui n'avait aucune volonté de se détruire déjà trop abîmée, lui, cachait derrière des multiples façades. Chacun, un secret ancré. Une douleur profonde, une blessure incrustée à travers des souvenirs omniprésents; Des songes persécutés, des mots sourds. Ils avaient creusé chaque voies avec avidité, ils s'étaient contournés, s'étaient fuis pour mieux se perdre ensemble. Chacun avait un lot de regrets, de doutes et d'erreurs. Rien n'entre eux ne reflétait ce trouble d'éventualité. Celle qui n'arrivaient qu'en réalité à se saccager, à se brûler l'un l'autre. Deux opposés, justement trop loin et trop près. Mais qui essayaient encore, se berçant de douces pensées. Une amitié. Aucun ne pouvaient l'envisager simplement l'acceptation de l'oubli arrivaient à les convaincre. Jamais, la rousse n'effacerait chaque erreur, chaque consolation à travers le fait que Jeremiah puisse être son ami. Les dès étaient lancés depuis trop longtemps. Elle était déjà empourprée, cette fuite quotidienne le prouvait. La Rose qui se cachait au yeux des autres, qui tentait de prouver sa bonne volonté en jouant avec des sourires faussées, pour faire croire que ce nouveau départ n'est qu'une possible opportunité. Une menteuse sans mensonges, un masque parmi tant d'autres. La peur à la clé. Peur de se faire saccader, peur de devoir affronter de trop grosses responsabilités. Peur de subir encore la douleur, la souffrance d'une perte exiguë. Alors éviter et foncer tête baissé. Voilà à quoi elle s'en tenait. Même aujourd'hui alors que son corps subissait chaque meurtrissure qu'on lui avait causé, elle arrivait à se mentir à elle même, à se cacher derrière des sourires, cela ne la rendait pas pour autant heureuse ou joyeuse, non, cela la réveillait de sa stupeur, de sa longue léthargie. Ici ses yeux ne mentaient pas, son coeur ne se crispait pas, le mal était fait. L'attachement déjà enchevêtré. Et ce plaisir à n'être plus seule face à des idées noires, perdue entre deux envies, deux pensées. Pourtant tout était si maladroit entre eux, tout n'était que réflexion intense sur un monde où tout n'est qu'apparence. Chacun redoutant des mots trop coûteux, des paroles amers et des adieux qu'eux seuls avaient le don. La blessure encore ancrée. Ils pouvaient essayer de se donner cette chance, de barrer chaque dispute qu'ils ont pu avoir, d'effacer ces baisers acidulés mais ils ne pouvaient pas camoufler ces sentiments. Ceux qui les rendaient si phobiques, paralysés face à leurs peurs convoitées. Aucun ne cherchait à se blesser pour autant chaque issue les ramenaient à se couper, à s'étrangler d'un venin acide, putride. Alors derrière ces sourires, derrière ces rires sans joie se teintaient dans l'opacité des pensées, dans la brume des visages effacées, seule l'appréhension gagnait.
Les yeux levés, vers ce ciel bleuté, vers l'infini de l'horizon, les nuages s'amenuisaient de ce maigre spectacle, mêlant au silence une certaine mélancolie. Attendrissant quelque peu les pensées de la jeune femme, qui tentait d'oublier le raisonnement qui la creusait. Elle était détachée, vidée de tant d'efforts sans résultats. Elle se perdait dans la contemplation du firmament. Son regard émeraude suivait le sens de ces nuages qui s'amaigrissaient entre les arbres et leurs feuillages désorganisés. Cet air détaché la recentrant sur un fait, qu'elle tentait encore de s'échapper d'une situation qui lui déplaisait. Rose n'avait pas besoin qu'on lui fasse un topo de la situation ,tout était très clair. Son corps témoignait de sa conclusion. Ses marques violacées sur son épiderme à vif, marqué par le temps, par le danger guettant. Son sang affluait sous sa peau, ses pensées virevoltaient, mais elle était là sans l'être trop préoccupée. Son sourire, sincère par instance. Elle était bien là, couchée sur les feuilles abaissés, avec Jeremiah à ses côtés. Cette sensation d'être en sécurité . Cette confiance aveugle encore. Ce silence agréable qui les laissaient tous deux pantois. Chacun s'abreuvait de cette sérénité malgré leurs terreurs intérieures de s'échapper l'un l'autre, au fond persuadés que rien ne les sauveraient. La rousse éventrait par les doutes et les contrefaits, le brun saccageait d'une sévère animosité. Chacun redoutant, chacun espérant. Deux contrastes voilés pour s'aveugler, se dompter. Rose n'avait pas choisi, elle aurait préférer se teinter que de s'attacher au jeune homme, elle, si effrayée de la répercussion de cet attachement. Il n'était certainement pas la personne idéale pour, mais cela ne se contrôlait pas, alors elle était piégée face à une promesse, un pacte d’irréel, de compromis. Faire semblant pour mieux se rapprocher. Cela n'avait aucun sens. Rien n'avait de sens entre eux.
Cependant, ils tentaient encore. Cherchant à se comprendre, tentant de dénouer des fils emmêlés. Chacun se scrutant sans oser. Elle qui s'abreuvait de cette douceur, de cet instant pour retrouver le gout amer d'un bonheur éphémère malgré les questions et les interrogations. Voilant avec toute sa dextérité, ses problèmes sans résolutions, profitant de sa curiosité pour s'informer de confidences. Lui, réceptif à son envie, s'abandonnait à son tour à ne plus réfléchir. Du moins quelques secondes,. Le temps de trouver un détail à raconter. Rose avide de savoir, consolée d'un échange perpétué. se ternissait d'aisance alors qu'après un malaise largement palpable elle se rattrapait dans un espoir désespéré. Ses questions se tournant autour d'un fait qui l'intriguait. Lui. Si la jeune femme subissait chacune de ses émotions, n'osant jamais se libérer de ce poids cumulant, elle ne voulait pas pour autant paraître pour une personne froide et frigide. Elle ne l'était pas. Bien au contraire, elle était fascinée par de multiples engrenages tout autour. Jeremiah en faisait parti. Elle avait certes découvert d'une certaine manière, se rattrapant sur un effet purement physique, extérieur mais l'intérieur que cachait-il? Elle connaissait certains détails , mais des infimes bribes, pas la totalité de ce qui le construisait. Lui, ces doutes, ces peurs, son passé... Tous deux avaient trop souffert pour se cacher perpétuellement. Mais aujourd'hui n'était pas la journée tant espérée pour ce genre de secrets. Ils étaient encore marqués par les ecchymoses d'une lutte effrayante, d'un face à face sanguinolent. Leurs enveloppes brisaient, leurs muscles courbaturaient. Pour autant, ils se changeaient les idées inconsciemment, leurs esprits consolidés encore par l’image de cet hostile livide. Rose encore abîmée par des coups entrelacés, une culpabilité lancinante. Mais Jeremiah la stoppait dans son inconscient lui révélant certes un détail inutile mais un aveux tout de même. Une confession que la rouquine se servait pour le taquiner, se moquer de lui. Elle s'amusait à jouer la comédie pour le faire sourire, pour oublier que ces marques sur son visage sont purement sa faute. Cherchant le tintement de son rire particulier. Sa bouche grande ouverte d'étonnement alors qu'elle trifouillait ses cheveux, sous les yeux exaspérés de Jeremiah, qui , pas susceptible, levait le regard au ciel, avant de se marrer. Ce sourire ancrait sur ces lèvres, arrivait à rendre la jeune femme joyeuse un court moment. «Alors D’accord, c’est ça, fout-toi de ma gu*ule. » Rose se joignait à son rire, trop fière de son coup, certes mesquin mais tellement facile. Le silence reprenant son droit après cet échange futile, leurs sourires se mélangeant l'un l'autre, leurs regards ne se quittant pas un instant. Elle s’excusait tout de même, avouant que sa blague était douteuse. De plus ,jugeant préférable de ne pas s'étaler sur ce genre de délire débile. Se moquer de quelqu'un devenait trop facile sur cette île. Elle en était la preuve formelle.
C'était à son tour de se confier, de trouver un secret à dévoiler. Retourner dans le passé pour relever une chose inavouable, un décret d'anciennes pensées. Elle qui s'était cloîtrée dans un mystère sans précédent. Jamais, elle n’avait eu ce besoin de divulguer des bribes de ses mémoires. Pas une minute. Personne ne s'intéressait à ses réminiscences, seul le présent comptant. Mais là, cette impasse à perte de vue, prouvait le contraire. Car le passé composait cet instant, il était la clé d'un futur condescendant. Alors elle s'éternisait à trouver ce détail infime, futile. Mais seul un lui venait. Un malaise d'une enfance marquée par les cris. Une blessure encore pesante, infligée dans les tréfonds d'une âme abîmée. Cette Rose qui se fanait sous les draps de son lit, pensant que se cacher valait mieux que de faire face à la réalité. En y repensant, c'est ce qu'elle faisait encore aujourd'hui. Se dissimuler à travers les flots angoissés des appréhensions de ces réfugiés. Mais là il n'y avait plus d'issues possibles, plus maintenant. Alors elle lui disait avec un air déconcerté cette hantise qui l'avait autrefois marqué. Ses yeux se brisant d'une certaine amertume quand elle les relevait vers ce ciel bleuté qui laissait transparaître un soleil qui s'abaissait. Et le silence qui en résultait. Jeremiah n'osant certainement pas interrompre ce moment, ou du moins ne cherchant pas à le relever. Se doutant que cette anecdote n'avait rien d'agréable. Et Rose s'engouffrait dans ses paroles, cherchant à se sortir de ce vide, de ce coeur serré, ne voulant certainement pas saccager cette discussion à cause de ses souvenirs parfois douloureux. Alors elle délibérait son opinion, se moquant ouvertement d'elle même, se contredisant dans ses pensées. "« En y réfléchissant, c'était franchement débile. » Ce sourire était faux, elle cherchait simplement à plaisanter, pas à s'apitoyer sur son sort. C'est pour cela qu'elle se perdait à se rattraper, sortant une connerie qu'elle même tentait de se persuader. Mais Jeremiah la cernait mieux qu'elle ne le pensait. Faisant non de la tête, il brisait le silence qui s'était immiscé entre eux deux. «C’est pas débile, c’était ta façon de te protéger. » Il avait raison, Rose le savait, mais parfois mieux valait cacher la vérité pour se consolider. Elle avait trop longtemps réussi à se persuader de sa lâcheté étant petite, c'est ce qui la forgeait aujourd'hui. Ce qui l'obligeait à se teinter, à changer de visage auprès de ces gens qu'elle connaissait de vue; C'est ainsi qu'elle avait forgé cette protection, cette limite à ne pas franchir. Cette protection qui s'abaissait à chaque fois qu'elle parlait à Jeremiah. Devant lui , elle n'avait pas besoin de modifier ses traits, non elle était libre d'être celle qu'elle était. Alors elle restait simplement songeuse, ses traits tirés. «Dans ce cas, j’imagine que c’est mon tour maintenant.» Le jeune homme s'obscurcissait à son tour, ne pouvant échapper à une confession plus sérieuse. Rose ne voulait pas parler de choses qui fâchent mais involontairement, elle avait lancé le sujet. Et maintenant elle regrettait alors qu'elle voyait Jeremiah se démenait. Il glissait sa main dans ces cheveux, geste que la rouquine avait réussi à décrypter depuis quelques mois maintenant, avant de s'occuper les mains avec un caillou qu’il frottait contre la roche sur laquelle il s'était assis. Rose le rejoignait dans cette position, grimaçant face à ses courbatures, et ses muscles fragilisaient. Curieuse et impatiente, tout en étant contrefaite et sans sourire. Elle voyait de l'hésitation dans son regard, et elle se doutait que ce qu'il allait lui révéler n'était pas un bon souvenir.«Quand j’ai annoncé que j’étais bi à mon entourage, les réactions ont été franchement dégueulasses.» Rose se retourna instantanément , surprise de cet aveu. Elle ne savait pas qu'il était... bi. Son regard trahissant une certaine stupeur. Mais elle attrapait sa main tout de même ,se doutant que cette orientation sexuelle avait du lui valoir de nombreuses réflexions douteuses. Ses doigts se glissant entre les siens, elle cherchait le contact d'une manière. Pour elle, mais aussi pour lui, pour lui montrer qu'elle était là. Et qu'elle ne le jugeait pas. Pourquoi le ferait-elle? Chacun avait le droit de choisir l'option qu'il préférait. Jeremiah avait du subir un regard différent mais aujourd'hui il ne s'en contentait pas ,il les surpassait. Son soupir témoignant de cette douloureuse période. « Maintenant, j’ai plutôt appris à ne pas me préoccuper des opinions des autres. » Rose voudrait avoir ce courage, celui de ne pas se sentir oppressé par les pensées et les regards des autres. Mais la vérité était qu'elle subissait. Chaque chose qu'elle affrontait, elle se le prenait en pleine face. Cette dure vérité la faisait resserrer ses doigts contre les siens pressant cet échange. Non, aujourd’hui elle n'était pas prête pour ça. Certes ,elle avait lancé le sujet mais elle ne pourrait pas le continuer. Cette matinée déjà trop dure, elle ne voulait pas craquer, alors elle lui souriait, trouvant une certaine force dans son courage pour se changer les pensées. Elle se levait, le tirant vers elle à l'aide. Ses yeux pétillants. «Je sais que j'ai lançé l'idée mais je ne veux pas continuer cette discussion. Pas après cette matinée... Pas après toutes ces emmerdes. Je t'avoue que j'ai du mal à me confier sur le passé et là je ne peux simplement pas...» Ses yeux perdaient de l'éclat, alors qu'elle soupirait lacement, ses peurs s'atrophiant dans sa gorge serrée. Elle laissa quelques secondes se glisser entre eux, le temps de reprendre de sa contenance, alors qu'elle redoutait. «Ça fait juste trop mal de revenir sur ces sujets douloureux et je pense que ce n'est simplement pas le moment. Alors je te propose autre chose. » Rose reprenait ce sourire enfantin qui autrefois la caractérisait et elle tirait sur le t-shirt du jeune homme doucement. Le regard plein de malice. Se rendant même pas compte de ce qu'elle allait faire. «En faîte t'as pas vraiment le choix » Rose lui faisait ses yeux de biches, ne voulant plus réfléchir, simplement s'amuser. Ce bassin à côté d'eux. Leurs membres endoloris. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt? Elle attrapait le t-shirt de son ami? Rah elle s'y ferait jamais et elle lui enlevait doucement, redoutant la future vision qui allait s'imposer à ses yeux, sous le regard incompréhensif de Jeremiah qui était honteux. Elle le posait au sol doucement, puis remontait glissant ses doigts sur les bleus sur sa hanche et les quelques marques, cicatrises de cette matinée. Une once de culpabilité l’assiégeant. Le malaise passant inaperçu de ce fait. Et elle lui montrait sa ceinture du doigt «Ça tu te débrouilles! » La rouquine se retournait , s'écartant de lui, pour se poser plus loin, enlevant son jean à son tour avec lenteur. Se rendant enfin compte de l'ironie de cette situation , le rouge lui picotait les joues, mais elle gardait ce sourire timide, cette lueur de joie dans ce regard perdu. Elle le déposait au sol à son tour, puis regardait Jeremiah qui avait fait de même. Buguant quelques instants sur ce dernier avant de vite détourner le regard, gênée. Puis elle se rapprochait de lui , fuyant quelque peu la vision de son corps bâti, de cette tentation limpide, avant de le piéger. Un sourire aux lèvres, elle l'obligeait à se reculer jusqu'à ne plus pouvoir et ce dernier tomba dans l'eau par inattention. Elle se mit à rire en le voyant sortir trempé, cet air choqué sur son visage avant de fuir loin du bassin se doutant que ce dernier allait se venger, d'une manière ou d'une autre.
× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois)
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Mer 18 Juin - 23:57
i see bad moon rising rose & jeremiah
Amis. On avait tous des amis à différents niveaux, certains de meilleurs que d’autres. Certains à qui on confierait toute nos vies, et d’autres qui pataugeaient entre connaissances et amitié. Une appréciation indistincte aux saveurs fades. Certains n’étaient réduits qu’à des titres, collèges, camarades… Le problème lorsqu’on se proposait une amitié comme ils le faisaient maintenant, c’était de savoir dans quelle case la classer. Leurs histoires proclamaient une fin différente, une fin tentante. Un certain attachement surprenant venait se glisser entre eux, les retenir l’un à l’autre. Jeremiah avait un cœur et une raison qui tentait de se tenir en accord, mais qu’il était plus facile de taire. Mais n’était-ce pas toujours plus facile ainsi? Le silence était une facilité, une solution à des puzzles qui causaient des problèmes que pour le silencieux. Il n’y avait pas de silence entre eux. Rose et Jeremiah. Ils avaient sût emprunter les chemins les plus ardus et ils ignoraient comment tenir sur un sol plat. Ils redoutaient les pièges, les falaises ou les abrupts. Des raisons d’avoir peur, ils en avaient à revendre. À quelque part, leurs vies et futurs étaient destinés à se battre contre quelque chose, à affronter des ennemis, parfois invisibles, parfois non. Rien de plus naturel que de s’attacher à quelqu’un, de chercher une main dans une obscurité comme la leur, une épaule sur laquelle s’appuyer. Personne n’avait les mêmes peurs, chacun était différent, chacun avait la possibilité de s’assembler. Ils s’attiraient comme deux opposés dans un vieil adage. Ils se cherchaient et ils fuyaient, avant de se retrouver. Ils aimaient jouer avec le destin comme deux enfants qu’ils n’avaient plus été depuis trop longtemps. Était-ce le bon chemin cette fois? Un cœur silencieux pour une raison approuvant, Jeremiah n’osait pas croire le contraire, ni se persuader que ce l’était. Une peur de l’espoir s’installe lorsqu’on a déjà tout perdu. De la confiance, c’était les bases même d’une véritable amitié. Rose l’avait déjà soutenu dans des moments où la peur vainquait, elle l’avait retenu sans qu’il n’ait un mot à dire, une demande à faire. Une ancre dans un océan tumultueux. Elle avait été là pour lui et Jeremiah se sentait redevable, malgré lui. Il sentait aussi qu’il pouvait lui faire confiance, qu’à quelque part, si elle avait aidé celui qu’elle pensait détester, elle ne pouvait qu’être là pour ce qu’il représentait pour elle aujourd’hui, peu importe ce que c’était. Il savait aussi qu’il appréciait sa présence, qu’elle lui faisait oublier les problèmes, pendant un instant. Elle était une de ces personnes avec qui tout vient si naturellement, avec qui il n’y avait jamais vraiment de questions à se poser. Pourtant, des questions, il s’en était posé, et beaucoup, mais le mauvais départ ne signifiait pas qu’ils ne pouvaient pas franchir la ligne d’arrivée. Cette journée, cette peur indescriptible, cette colère malhabile et ce besoin de protéger, de soigner, d’oublier. Cette journée lui avait prouvé qu’il aurait tout fait pour Rose, comme il aurait tout fait pour ses meilleurs amis. Et même un cœur qui se tait ne peut taire une telle réalité. Jeremiah ignorait où ils allaient, si la ligne d’arrivée était celle qu’ils attendaient, s’ils marchaient dans la bonne direction, s’ils avaient choisi le bon chemin, mais il savait qu’il s’y engageait avec Rose et, étrangement, cela lui semblait suffisant pour ne pas avoir peur. Parfois, il suffit d’une main dans la sienne pour affronter tous les dangers.
Abimés, fatigués, les épaules lourdes et les paupières se fermant sur des images difficiles à oublier, cette journée les avait laissés avec un goût amer et des souvenirs qu’ils auraient préféré ne jamais avoir. Mais un récit qui commençait mal ne se devait pas d’avoir une mauvaise fin. Leur discussion était la plus posée qu’ils avaient eue depuis leur rencontre, les mots s’échangeant entre eux avec un naturel et une amitié qu’ils n’avaient jamais soupçonnés. Leurs corps éraflés se détendaient, leurs esprits s’affrontaient dans un combat amical de plus. Leurs mots s’envolaient et se glissaient vers des terrains plus ardus, amenant des sujets plus délicats, mais une preuve de plus d’une confiance qu’ils déterraient de sous leurs pieds. C’était comme une surprise qu’ils connaissaient à l’avance, tous conscients qu’elle se devait d’y être, mais toujours surpris de la trouver là. Mais les blessures ne se pansaient pas en tirant sur d’autres agrafes, leurs épaules s’alourdissaient à nouveau, tandis que leurs esprits s’évadaient vers un passé pas toujours rose, mais toujours plus beau que la réalité. Chacun avait son histoire, chacun avait sa raison d’être, c’était à ceux qui le voulaient de la découvrir. Jeremiah était curieux, mais il savait aussi que cette journée n’était pas la bonne, que peut-être il n’y en aurait jamais de bonne, mais que celle qu’il avait sous les yeux cette journée-là lui suffisait aussi. Parfois, il fallait apprendre à apprécier le présent. Cette journée, avec son soleil brillant d’entre les branches, la brise qui caressait leurs nuques et le bruissement des feuilles qui écoutaient leur conversation se devait de changer de notes, car la mélodie qu’ils jouaient à ce moment-là était destinée aux larmes plutôt qu’aux sourires. Rose semblait entendre sa demande silencieuse, tandis qu’il terminait un aveu qui n’en était pas vraiment un. Plutôt une tranche d’un passé qu’il avait aujourd’hui appris à fermer. Il fallait tourner des pages, si on voulait avancer. Les pages sur lesquelles il s’attardait aujourd’hui étaient plus lourdes que celles qu’il confiait maintenant. Malgré tout, le poids de cette discussion était trop pesant, tandis que Rose lui offrait un sourire qui n’atteignait pas tout à fait ses yeux. « Je sais que j'ai lançé l'idée mais je ne veux pas continuer cette discussion. Pas après cette matinée... Pas après toutes ces emmerdes. Je t'avoue que j'ai du mal à me confier sur le passé et là je ne peux simplement pas.. » Sa voix était un murmure qui demandait et Jeremiah était tout à fait d’accord avec elle. Si cette matinée l’avait marqué, il ne pouvait imaginer l’impact qu’elle avait eu sur la rousse. Le problème, c’était qu’il n’avait aucune solution pour lui faire oublier toute cette matinée, si ce n’était d’essayer de ramener un sourire sur ses lèvres et une étincelle dans ses yeux. Parfois, cette tâche était plus difficile qu’elle ne le semblait. Le jeune homme hochait la tête, comprenant tout à fait, en fait, il se demandait pourquoi il n’avait pas été le premier à proposer cette idée, la pensée qu’il pouvait être stupide parfois lui passa par la tête, tandis qu’un léger silence s’installait entre eux. Il ne dit rien, retenant l’espace que laissait la rousse avant de continuer à parler, comme une virgule dans une conversation à voix haute. Il l’observait, malgré lui, observant ses expressions, tentant de les déchiffrer, de les comprendre. Il ne connaissait pas tout à fait Rose, encore, il n’avait pas appris à comprendre chacune de ses expressions comme on connait celles d’un membre de sa famille ou d’un de ses plus vieux amis. Le soupir qui franchissait ses lèvres parlait tout de même par lui-même, ne laissant pas Jeremiah dans l’inconnu, tandis que ses yeux perdaient l’étincelle qui avait réussi à s’y installer. Le jeune homme était dégoûté de ce changement dans les expressions de la jeune femme, de la direction qu’avait pris cette ambiance entre eux. Des secondes s’écoulèrent, avant qu’elle ne termine la virgule. « Ça fait juste trop mal de revenir sur ces sujets douloureux et je pense que ce n'est simplement pas le moment. Alors je te propose autre chose. »
Une expression perplexe s’affichait sur son visage, tandis qu’un sourire enfantin venait colorer celui de Rose. Elle tirait doucement sur son t-shirt, et le jeune homme se demandait bien où elle allait comme ça. Il n’était pas tout à fait stupide, il avait bien une idée de où les choses se dirigeaient et il s’entendit réfuter, tandis que la main de la rousse attrapait le pauvre bout de tissus trop porté. « Je ne suis pas certain que… » Mais elle l’interrompit en lui disant qu’il n’avait pas vraiment le choix, en réalité, et il n’avait pas envie de la contredire à nouveau, curieux d’où tout cela les mènerait. L’expression de la jeune femme suffisait à le convaincre, des yeux de biches du genre qu’il était presque impossible à dire non. Et la faiblesse qu’il avait pour elle lui était bien connu, ses grands yeux verts auraient probablement réussi à la convaincre de faire n’importe quoi. Jeremiah se levait debout sous la pression qu’elle exerçait sur le bout de tissus, se disant qu’il manquait déjà suffisamment de t-shirts comme ça. Il comprit assez rapidement qu’elle souhaitait le lui enlever et il se laissa faire, malgré lui embarrassé. Les marques sur son corps étaient probablement nombreuses, vu les douleurs qu’elles lui procuraient à chacun de ses mouvements. L’important, c’était que rien ne soit cassé, du moins, c’était ce qu’il se disait. Cette île était pourvue de médecins, mais ce n’était pas les hôpitaux modernes qu’il avait connu par le passé et les séjours là-bas s’avéraient toujours plus difficiles que prévus. Le contact des doigts de la jeune femme contre ses blessures le fit sursauter, surpris de sentir leurs délicatesses contre sa peau. Il retenait son souffle malgré lui, embarrassé, ignorant vraiment que faire de cette soudaine tendresse. Cette situation lui rappelait des souvenirs qu’il avait préféré oublier, que ce soit du corps de la jeune femme contre le sien ou de cette matinée, des ecchymoses bleutés colorant sa peau d’une couleur injuste. Rose le sortit de sa pensée, sa voix venant remplir un silence qu’il n’avait même pas remarqué, trop obnubilé par des souvenirs qu’il tentait d’enterrer sans vraiment réussir. « Ça tu te débrouilles! » disait-elle, en pointant sa ceinture. Jeremiah roulait des yeux, avec un sourire malgré tout, tandis que ses mains s’activaient sur l’objet en question. Du coin de l’œil, il se surprenait à observer Rose, surprit d’elle, du fait qu’il n’y avait pas de gêne dans ses actions, mais tout de même heureux de la voir contente. L’étincelle dans ses yeux était revenue éclairer son regard vert.
Son short posé près de son t-shirt, une certaine timidité dans sa posture, se demandant vraiment si tout ça était une bonne idée. Ils jouaient toujours avec ce feu idiot, comme si ils ne pouvaient pas se tenir tranquille un instant. Son regard trouva le corps de la rousse, observant les marques qui les couvraient, un rappel incessant d’une douleur vive. Il remonta ensuite les yeux vers son visage, tentant de calmer la colère qu’il ressentait toujours à chaque fois, malgré lui. Il tentait aussi d’oublier qu’elle était toujours aussi belle, et que c’était toujours aussi frustrant. Elle était cet idéal de beauté, même après plus d’un an sur une île déserte. Jeremiah avait compris où tout cela les menait, et n’attendait plus qu’un signal pour se jeter à l’eau. En fait, il ignorait vraiment pourquoi il attendait un signal, se sentant plutôt idiot, comme ça, en sous-vêtements, sur le bord du ruisseau. Il ne s’attendait pas, par contre, à la voir s’approcher de lui et, instinctivement, il reculait, n’ayant pas vraiment envie de tenter le diable plus qu’il ne l’était déjà. L’étendu d’eau oublié se rappela assez rapidement à lui, tandis que ses pieds y plongeaient et qu’il glissait sur une pierre mouillée, se retrouvant le corps en entier trempé. L’eau était plus froide que prévue, venant rafraîchir de façon plutôt directe tout son corps. Lorsqu’il remonta la tête, ses cheveux tombaient sur son visage, encore une fois destinée à une coupe de cheveux. « J’arrive pas à l’croire! » s’exclama-t’il, en passant la main sur sa tête pour tenter d’éclaircir sa vision embrouillée par les gouttes d’eau. Rose s’était visiblement enfuie, car il ne la trouvait plus du regard. Il sortit de l’étendu d’eau, la remarquant plus loin du bassin, qui rigolait, bien entendu. Le jeune homme ne se fit pas prier pour l’attraper, posant ses mains autour de ses hanches et l’amenant jusqu’à l’eau, dans laquelle ils tombèrent tous les deux cette fois, tandis qu’il accusait le choc de la rencontre avec l’eau. Il reprit son souffle, riant à son tour, reculant ses cheveux de son visage et retrouvant la vision à nouveau. « Elle est agréable, non? » lui demanda-t’il, avec un grand sourire et un clin d’œil. Le bassin était toujours aussi froid, mais le contact de l’eau contre sa peau endolorie était tout de même agréable, se dit-il. Elle avait eu une bonne idée, bien entendu. C’était tout Rose de toujours avoir la bonne idée, au bon moment. Son regard parcourut les alentours, avant de retomber sur la jeune femme. « Okay. Le premier arrivé là-bas… à le droit de demander ce qu’il veut à l’autre? À moins qu’t’aies une meilleure idée de truc à mettre en jeu? » Il pointait une roche au loin, tandis qu’il cherchait une idée, mais rien ne lui vint à l’esprit. Instinctivement, il avait souhaité proposer un truc à acheter, genre le premier qui arrivait là-bas payait un hamburger à l’autre, mais cette idée était plutôt saugrenue sur cette île où l’argent n’avait pas sa place. À quelque part, ils étaient en retrait de la société dans cet endroit sauvage où rien n’était comme ils l’avaient connu. Une parenthèse dans un présent toujours trop rapide. Peut-être était-ce l’instant d’en profiter. Tandis que certains rêvaient d’un endroit comme celui-là, eux en faisaient un cauchemar.
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» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Ven 27 Juin - 2:54
« your promises looks like lies . »
'Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.' ?Jeremiah & Rose.
La fatigue se laissait guider sur leurs corps abîmés. Dans leurs regards, dans leurs tréfonds dépouillés, dans leurs cœurs serrés. Le silence renfermé. Renfermé dans leurs pensées enchevêtrés, marqués par l'insuffisance de ce passé véhiculant. Leurs songes, leurs regrets, tous leur revenaient en plein visage soudainement laissant les blessures s'aggravaient. Et ce jour les happait par son incandescence et sa candeur . Entre cette matinée et ces temps outrepassés, Rose se laissait à rêver d'un futur moins compromettant où aisance et facilité seraient de priorité, mais les rêves se ternissent face aux poussières de ces années propices. Le temps n'étant plus qu'une injure de cette vérité angoissée. Et les peurs aussi indépendantes soient-elles s'immiscent dans les abysses des faux soupirs et des contrariétés. Sur cette île, tout t'avait un goût amer, acide , que ce soient les rapprochements, les disputes, les attaches, les détaches. La rousse avait perdu ses repères depuis son arrivée, préférait taire des émotions trop enfoncé face à une déshumanisation organisée. La solitude représentant la facilité. Une facilité qui à présent rythmait avec difficulté. Car elle était seule, effacée face à des flots enragés. Il n'y avait plus personne pour l'égailler. Plus personne sauf lui... Lui qui était toujours là à ses côtés, malgré tous les incidents. Il était une épaule sur laquelle se poser. Un ami... Tous deux s'étaient accordés sur ce dernier fait, cherchant à combler une ignorance condamnée. Leur amitié basait sur des mensonges, des disputes et par un chemin opposé. Ils faisaient tout à l'envers depuis le début , enchaînant un parcours contiguë et ardu. Les aléas de la vie se reflétant par des défis à surmonter, des étapes à transcender. Mais... Ils commençaient à accumuler les difficultés, ils se confrontaient à ce qu'ils ne pouvaient surmonter. Leurs vérités assiégées. Cette réalité confrontant et refroidissante. Comme quoi rien n'est gagné ... Les chances et les opportunités ils s'en offraient sans en avoir la possibilité. Les conclusions bafouaient.
Peu leurs importaient, car chacun avait tout perdu. Plus rien ne les retenaient à ce monde en perpétuel mouvement. Ni la famille, ni les souvenirs du passé et encore moins les relations qu'ils avaient créées. Ils étaient insouciants dans leurs volontés en pensant que s'offrir cette opportunité les sauveraient. Leurs torts s'accumulaient, comme leurs regrets. Le feu était loin, mais les flammes continuaient de brûler. De brûler leurs erreurs. Tout étaient de leurs fautes. Toute cette poisse sur eux n'était que le fruit de leurs méfaits. De leur échange entrelacé, d'une frustration trop longtemps étouffée. Aujourd'hui, ils payaient. Ils payaient leurs déboires, leurs conneries, toute cette relation malsaine entre eux. Ils débitaient leurs crédits. Pour leurs corps collaient l'un contre l'autre. Pour les blessures qu'ils s'étaient faîtes, pour les injections d'adrénalines qu'ils se donnaient à chaque journée. Les préjugés s'étaient crées d'eux même. D'une simple dispute marqué par les cicatrises, par les peurs de s'attacher. Cet attachement qu'elle redoutait encore cette Rose, fanée mais souriante. Son sourire qu'un contrefait. Alors qu'ils se délivraient de ce poids, qu'ils tentait de trouver un point d'ancrage à leur nouvelle amitié. Un mensonge encore égaré. Pour la première fois, ils parlaient sans se justifier, ils se donnaient à coeur ouvert des mots inavoués. Des secrets cloisonnés. Mais leur échange les brûlaient, les calcinaient de ses réminiscences oubliés. De ses maux, de ses problèmes contaminés par les précipitations de la mélancolie. Rose n'était prête pour ce genre d'aveux, effrayée par cette matinée éprouvante. Cette phobie la hantait, ses pensées embrumaient par la dextérité de cette attaque furtive. Les yeux de l'hostile cloîtrait dans son esprit cajolé. Ces doigts ancrés sur sa peau veloutée. La saleté l'irritait. Cette sensation d'être bafouée, humiliée toujours de sortie dans cette gorge serrée . Pourtant les mots filtraient, continuaient de se soulever entre les deux jeunes gens, qui se retrouvaient à travers leurs anecdotes. D'une facilité déconcertante. Comme si les maux filaient entre leurs doigts face aux contes. Rose se perdait à écouter, Rose n'était pas vraiment en état , telle une poupée abîmée, son regard était vidée, consumait d'une douce animosité, des étincelles crevées, tout comme son espoir. Pourtant, elle trouvait encore la force de se battre malgré ce coeur brisé, malgré ses larmes exténuées, malgré les flash-back de cette agression encore fraîche. La rousse se perdait, cherchait une excuse pour s'échapper. Elle, qui derrière son visage serein cachait bien plus que des secrets.
Son sourire se cajolait sur ses lèvres serrées, ouverte à la commissure droit. Le soleil tapait, laissant les éclaircies s’immisçaient entre les deux silhouettes affaissées, fatiguées. Les ombres sombrant dans la brise fraîche d'un vent naissant purifiant les chairs à vif, et les marques avides. Le silence se glissait doucement , laissant un vide agréable mais remémorant. Remémorant ces songes passés, ces souvenirs compressés par ce temps plus encombrant. Plus déterminant. Ceux qu'ils auraient préféré enterrer que commémorer. Des secrets, des confessions, des mots dépareillés. Des anecdotes qui avaient marqué cette ancienne vie. Morte et condamnée. Une bisexualité mal jugée. Une peur effondrée à cause de disputes incessantes. Un moyen de s'exprimer. Un moyen de se teinter. Une peine inouïe qui en ressortait. Chacun avait leurs propres passés, leurs propres étapes à surmonter. La vie n'était ni toute blanche ni toute noire. Encore aujourd'hui le prouvait. Cette matinée plus contrastée que cet après midi opaque. Et ces jours qui ne faisaient qu'accentuer ce fait, comme le rythme effréné sur ce camps. Ce gris environnant. Rose ne pouvait supporter ça plus longtemps, ce quotidien, ces confessions qui faisaient plus de mal que de bien. Elle n'y arrivait pas, elle n'y arrivait plus. Elle qui avait fondé les bases de ce recommencement en effaçant les bases de cette instabilité, de ces bribes plus qu’insensées. La voilà captive. Captive de ses résultats. Captive de ses idées noires, de ses pensées qui lui arrachaient le coeur et hantaient ses cauchemars. Et bien que c'était elle qui avait lancé l'idée, elle se rétractait préférant taire ses voix injurieuses de mélancolie, d'amnésie. Elle attrapait ces mains, coupant cette distance entre eux, jouant d'un fait qu'elle ne savait que trop bien. L'effet qu'elle lui faisait. Déjà l'ombre d'une idée se dessinait dans son esprit.« Je sais que j'ai lançé l'idée mais je ne veux pas continuer cette discussion. Pas après cette matinée... Pas après toutes ces emmerdes. Je t'avoue que j'ai du mal à me confier sur le passé et là je ne peux simplement pas.. » Ce murmure la transperçait de vérité. Tous ces mots la condamnaient à se souvenir de cette période. De ce malaise constant. De ce passé véhiculant. Rose filtrait, tentait de se changer les idées, mais les souvenirs l’assommaient. Cette matinée ne foudroyant qu'un peu plus un état qui se blêmissait. Pourtant elle tentait de s'en dénuder, de toutes ces contradictions, de toutes ces réminiscences qui la tiraient vers le fond. Jeremiah la comprenait, il hochait la tête en le voyant se griser. Elle perdait de sa beauté face aux flots désorganisés qui l'assaillaient. Jamais ils n'auraient du jouer à ce jeu débile pour se rappeler ces moments outrepassés. Rose sentait le regard du brun sur elle, mais elle ne cillait pas, elle gardait cette contenance, ses yeux reflétant l'amertume de ses maux. Elle ne cherchait pas à connaitre l'origine de cette observation, ni même à se cacher de ses émotions unanimes. Non tous ce qu'elle ressentait se reflétait sur son visage naturellement. Elle en avait marre de se teinter. Mais elle en avait aussi marre de toujours merder, d'accumuler les regrets. Et là ce silence entre eux, ce vide déserté. Elle en prenait totalement la responsabilité. Cependant, elle ne voulait pas que cette tension, cette ambiance triste contamine le reste de la journée. La rousse ne voulait plus sentir ses larmes chaude se déversaient sur ses joues rosées. Ni même ces prunelles ambrées qui l'accusaient. Rose avait trop enduré. Alors elle faisait ce qu'elle savait si bien faire. Changer de sujet. Changer les expressions de son visage avec facilité. Comme si rien ne s'était passé. Et le regard de Jeremiah se perdait, par ce changement soudain d'humeur. La perplexité se lisant sur ces traits.
Cette idée était folle, tout comme elle. Changer de sujet, ok? Mais de cette façon? Aussi brièvement... Forçant un intérêt, une attraction pas encore posée. Cette tentation que chacun devinait, ramenant en mémoire une erreur du passé. Vraiment? Rose était naïve parfois, avec ses airs enfantins, elle s’apprêtait à prêcher, à s'amuser pour mieux se concilier; Elle tirait sur le t-shirt de Jeremiah avidement, ses yeux émeraudes déterminaient à le faire craquer. Sa gêne se ressentait immédiatement. Comme une effluve brève. Mais la rousse ne cédait pas malgré le malaise, malgré ces quelques mots. «Je ne suis pas certain que… » Elle relevait son regard vers lui, surprise par cet élan de contrariété. Que croyait-il? Elle ne le perdait pas du regard, jouant de ses charmes pour le faire craquer et abusant de sa confiance pour l'abuser;. Rose tirait toujours sur le bout d'étoffe sali par des éclaboussures rouges. Et Jeremiah craquait face à la pression, face au regard de biche qu'elle lui lançait. Il enlevait le dit t-shirt, grimaçant face aux courbatures et au mal qui le consumait, laissant Rose se fanait. Ses doigts trouvaient un chemin sur sa peau veloutée alors qu'elle se perdait sans gêne à observer son corps sans timidité. Si la culpabilité ne la tranchait pas, elle aurait pu apprécier cet instant, mais non... Tous ces ecchymoses, ces blessures cachés lui étaient exposés sous son œil terrifié. Terrifié par l'idée de cette matinée. Terrifié à l'idée que les choses auraient pu mal tourné. S'il n'avait pas été là, s'il n'avait pas pu se défendre, si... Le visage de la jeune femme se teintait encore une fois, son regard se perdant avec tendresse sur cette consolidation , sur ces faits. Une faute que trop avouée. Rose n'avait jamais eu aussi peur qu'aujourd'hui, qu'en voyant cette colère et cette violence dans les gestes du brun. Ces ressentiments qui révélaient bien la nature de leurs liens. Rose était mélancolique, Rose était tacite. Mais Rose n’oubliait pas au contraire. Elle n'oubliait pas ce qu'elle lui devait. Elle n'oubliait pas qu’elle était la cause de ces marques. Son coeur se serrait une fois de plus, alors qu'elle se désertait de lui, fuyant une éventualité, une vérité ,lançant une vanne pour se cacher de cette tristesse profonde. Sur sa ceinture, remémorant des souvenirs échaudés de deux corps entrelacés et d'une frustration à cause d'un factice objet. Rose souriait et s'éloignait pour à son tour se changeait; Et une fois dénudée, elle revenait vers lui, se rendant compte de l’ambiguïté de la situation. Ils avaient déjà dépassé un cap, et ils jouaient encore avec un feu pas éteint. A croire qu'ils aimaient se chercher... Rose était toute sourire rien qu'à l'idée de le piéger innocemment. Et elle se rapprochait de lui, observant cette posture timide qu'il abordait ou même cette fixation troublante. Son corps bouillonnant. Elle le regardait discrètement contrairement à lui, affreusement gênée. A chacun de ses pas, sa conscience lui criait de se barrer, cette envie se faisant pressante. Mais Rose n'était pas faible, Rose n'avait pas envie de faire tout ça ,pour rien alors elle s'amusait, jouant à un jeu bien connu. Le jeu du chat et de la souris. Elle se rapprochait, il reculait. Jeremiah était tellement intimidé qu'il ne se rendait pas compte de la distance entre lui et la source d'eau qui se rapprochait. Et il fit le pas de trop, manquant de se manger. Glissant en arrière, il fit un plat du dos, précipitant l'eau contre son corps tuméfié dans un bruit sourd. A son remontée à la surface, Rose ne pouvait se retenir de se moquer de lui avec ces cheveux bien trop longs qui lui tombaient devant les yeux. Mais elle ne pouvait apprécier le spectacle puisqu'elle courait déjà à l'opposé du bassin, attendant les représailles de ce dernier. Elle l'entendait ruminer dans une exclamation. «J’arrive pas à l’croire!» Cela ne faisait qu'agrandir ce sourire qui trônait sur les lèvres de la jeune femme qui se cachait en vain car déjà le brun se précipitait vers elle qui tentait de fuir. Il déposait ces mains contre ses hanches, l’entraînant avec elle, qui essayait de se débattre en vain. « Non, Jeremiah, non! Je te préviens , t'as pas intérêt de... » Rose n'osait le toucher, elle frissonnait au contact de ces paumes gelées, imaginant la température de l'eau. Non ,est ce qu'il vraiment... Les questions s'accumulaient, mais la réponse fut vite trouvée. Alors qu'à son tour Rose tombait dans le bassin , l'eau électrifiant chaque de ses membres endoloris. Bien sur qu'il avait osé! Qu'est ce que ça faisait du bien? Mais qu'est qu'elle était gelée aussi; La jeune femme tremblotait de froid, face à l'assaut de frissons qui l’assaillaient tandis que ce dernier la taquinait. Mais elle riait de bon coeur, se recoiffant comme elle pouvait .Après tout, c'était un bon retour des choses. «Elle est agréable, non?» Face à son sourire et son clin d’œil , Rose fondait, et elle se mordait la lèvre inférieur, avant de lui donner un coup gentillet à l'épaule. Cette dernière faisant bien attention à pas le blesser. « Elle est absolument gelée! » Sa peau en témoignait. Déjà la chair de poule la guettait. Elle glissait sa main sur son visage dégoulinant, virant le quelques mèches qui lui collaient le visage et les gouttes qui perlaient sur ses paupière. Et elle se laissait aller, ce sourire sur ses lèvres ne se ternissant pas et elle profitait. De la sensation bienfaisante de l'eau sur sa peau abîmée ,du soulagement ressenti une fois trempée. et de la présence rassurante de Jeremiah à ses cotés. Ce dernier se perdait à contempler les alentours avant de revenir sur la jeune femme.« Okay. Le premier arrivé là-bas… à le droit de demander ce qu’il veut à l’autre? À moins qu’t’aies une meilleure idée de truc à mettre en jeu? Rose le regardait, prenant cet air réfléchi. Après tout ils n'avaient rien à faire de leur journée alors autant poser des questions anodines. La rousse prenait quelques minutes de réflexion avant de sans répondre plongeait dans l'eau tête la première fonçant sur le fameux rocher. Elle le distançait facilement le laissant sur la ligne de départ. Puis elle arrivait au point repère en vitesse avant de remonter à la surface essoufflée et un sourire triomphant. Oui elle avait triché mais peu lui importait, tant qu'elle pouvait le faire râler. « J'ai gagné! » Elle avait ce sourire enfantin sur ses lèvres, ses étincelles débiles dans les yeux, ce bonheur éphémère au bout des doigts, oubliant tous ce qu'ils les entouraient. Elle profitait simplement de l'instant présent. Et elle réfléchissait déjà à la question qu'elle allait lui poser. Un truc débile. Hors de question qu'ils repartent dans la même discussion de tout à l'heure. Alors elle cherchait un truc qui l'intéressait, sans être trop important non plus et une interrogation lui vint immédiatement en tête. Une question salace, qui pourrait la renseigner un peu plus sur les relations amoureuses de Jeremiah. Elle était comme une gamine qui faisait la compétition , une adolescente qui cherchait à voir sa supériorité mais qu'importait. « Combien as tu eu de partenaires ou relations? » Rose croisait les bras, impatiente d'écouter la réponse, piquée à vif. Cette question anodine n'étant que le décret d'une curiosité intéressée.
× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois)
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Ven 4 Juil - 16:24
i see bad moon rising rose & jeremiah
Difficile de mettre des mots sur des émotions incalculables. C’était comme une tempête constante, un orage sans fin. Une éternité de bourrasques et de gris, où on attendait constamment le lendemain sans jamais le voir arriver. Un souvenir lointain d’un jour avant la tempête, d’une chaleur étouffante et peut-être même d’un bonheur inexplicable. L’innocence et la naïveté avaient fait leurs valises lorsque la lassitude et la réalité avaient posé leurs pieds sur le navire. Certains diront qu’il n’était qu’un pessimiste, qu’il ne croyait pas suffisamment, qu’il se devait d’ouvrir les yeux et de voir le lendemain, mais difficile de penser à demain quand aujourd’hui était étouffant. Le bateau tanguait, il menaçait de chavirer, jour après jour, les nuages gris s’épuisaient à s’entrechoquer, le tonnerre grondait plus encore qu’une vieille voiture et les éclairs n’éclairaient que la frayeur dans leurs yeux choqués. Leurs corps abîmés n’étaient qu’une preuve de plus dans une collecte interminable de leur douleur ancestrale. Le reflet contre leurs prunelles lui était toujours présent, ternissant les bonheurs et embrasant les peines, il criait leurs peurs au monde, leurs secrets qu’ils croyaient si bien gardés. Rien n’était vraiment que pour soi sur cette île où chaque peur qui sommeillait en quelqu’un rejoignait celle d’un autre. Certains craignaient pour leur vie, d’autres craignaient pour la vie de leurs êtres chers. Certains voyaient des monstres dans les ombres qui s’élevaient contre la lumière de la lune, d’autres les voyaient derrière les visages qu’ils croisaient chaque jour. Il suffisait d’un murmure pour faire sursauter les plus courageux. Lorsqu’on était au bord du ravin et qu’il n’y avait plus que deux solutions : s’accrocher jusqu’à ce que les bras ne lâchent et que le corps s’échappe malgré toute la force possible, ou sauter; laquelle était la meilleure? Peut-être que Jeremiah n’avait plus qu’à sauter par-dessus bord, parce que le passé était une blessure qui saignait toujours, qui menaçait l’hémorragie et le futur l’aveuglait. Le problème, c’était qu’il était plus facile de ne pas y penser. Plus facile d’ouvrir des yeux cernés et fatigués, de bouger un corps endoloris par des nuits d’insomnie et de sommeil inconfortable, de passer outre les problèmes, les serrer dans un coin de son esprit et les cadenasser. Mais ils étaient coriaces, ils connaissaient la combinaison et s’infiltraient par les trous des serrures dans la nuit, ils venaient gruger les murs et moisir les tapis. Ils étaient de ces vermines impossibles à se débarrasser, qui laissent un sillage noir derrière lui, qui ne partaient jamais sans faire de dommages.
Des dommages, ils en accumulaient, sans se laisser de temps pour guérir. C’était une chaine, une continuité de douleurs, dès les premières cicatrisations, accentuant la peine et la crainte du bonheur. Dès qu’il mettait un pied devant, il en faisait deux derrière, une stagnation obstinée qui les empêchaient d’avancer. On pouvait croire qu’ils n’avaient plus d’attaches. Des enfants que la vie avait lâchés dans une jungle, sans aucun lien, sans rien. Ils n’avaient plus de maisons, plus de familles, plus d’amis, c’était un nouveau départ, peut-être même une chance de tout recommencer à zéro. Plus rien ne les retenait, si ce n’était eux-mêmes. Leurs propres limites, leurs propres murs, qu’ils avaient érigés sans même le remarquer, qui les bloquaient dans ce qui aurait pu être une belle vie, mais qui n’était que des miettes de ce qu’elle avait été. S’ils étaient encore à New York, à Los Angeles, parmi les leurs, à vivre cette petite vie tranquille qu’ils avaient, ou presque, seraient-ils plus heureux? Seraient-ils conscients de la chance qu’ils avaient? Ils fermaient les yeux sur les progrès qu’ils avaient faits, la maturité qu’ils avaient gagnée, comme si cette île n’avait été que malheur, alors qu’ils y avaient ris, ils y avaient été heureux, si ce n’était pendant un instant. Ils avaient rencontrés des gens dans leur plus grande honnêteté, car comment être plus honnête que lorsqu’il n’y a plus que la jungle et nous, une franchise parfois même cruelle, qui créait des bêtes à travers les hommes, ou des saints. Jeremiah n’était plus aussi naïf qu’il ne l’avait été, il était aussi plus mature, plus réaliste, il comprenait mieux la nature de l’être humain, il se connaissait mieux, même s’il savait qu’il en avait encore tant à apprendre. Il avait plus appris en quelques mois sur cette île que toute sa vie à Los Angeles. Ce bout de terre avait par principe qu’il était dur et qu’il ne faisait pas de cadeau à qui que ce soit. Si on voulait y survivre, il valait mieux ne pas y être seul.
Peut-être était-ce la raison pourquoi Jeremiah s’accrochait à Rose. Peut-être qu’il savait qu’être seul était dangereux dans cette nouvelle vie qu’ils n’avaient pas choisis. Mais avait-il peur pour lui-même, ou plutôt pour la jeune femme? Elle qui semblait toujours s’isoler, malgré elle peut-être, ou par choix. Elle se fermait aux autres, les empêchait de passer, créait des barrières qu’il avait difficilement réussi à traverser, du moins le croyait-il. L’inquiétude des derniers mois, à se tenir plus loin d’elle, à l’ignorer, à éviter, cette inquiétude avait laissé des traces dans un cœur ambigüe, difficile à comprendre. Jeremiah ne se posait plus de questions, car il savait que les questions apportaient généralement des réponses qu’on n’avait pas envie d’entendre. Il se contentait de faire ce qu’il croyait le bon choix, de suivre un instinct, bien souvent, et parfois une raison. Et en ce moment, peut-être même depuis le début, son instinct lui criait de faire attention à Rose. Elle pouvait être aussi dangereuse que la fleur du même nom, elle portait bien son prénom. Il se savait un peu trop attacher, il savait qu’il s’accrochait à elle autant pour sa propre personne que la sienne, autant parce qu’il s’inquiétait qu’il n’avait pas envie d’être seul. Il y a ces gens qui vous ont vu dans vos plus grands moments de faiblesses et qui n’ont pas fait de commentaires désobligeants, qui se sont contentés de tendre la main et de vous laisser le choix de la prendre ou non. Ces gens-là, ce sont ceux à qui la plus grande confiance peut s’offrir, que l’on sait qu’il est possible de garder toute notre vie près de nous. Rose avait vu Jeremiah dans ses plus grandes frayeurs, elle n’avait jamais rien dit, jamais rien fait qui aurait pu aller à son encontre, même lorsqu’elle criait à tout le monde qu’elle le détestait. Aujourd’hui, Jeremiah réalisait qu’il avait fait confiance à la rousse dès le début, qu’il avait cru en elle comme elle semblait croire en lui aujourd’hui, tandis qu’elle le laissait voir son sourire et qu’elle acceptait de rester avec lui, encore un instant, qu’elle acceptait cette amitié qu’il ignorait ce qu’elle signifiait. Dieu sait où ils allaient.
L’eau était fraiche, froide même, peut-être aussi glacée. La température extérieure ne suffisait pas à la réchauffer, les gouttelettes refroidissaient ses membres engourdis, sa peau s’élevait à la recherche d’un peu de chaleur, tandis que ses joues s’empourpraient sous le froid. La surprise de l’eau froide suffisait à bien le réveiller, assurément il n’allait pas s’endormir prochainement. Le jeune homme avait été pris au piège, mais il n’était pas stupide, il savait parfaitement qu’il pouvait se venger et il ne se gêna pas pour attraper la jeune femme, qui lui demandait de ne pas le faire. Elle venait de le jeter à l’eau, il aurait été idiot de la laisser s’en tirer aussi facilement. Ils tremblaient un peu tous les deux, quand l’eau frappait leurs corps, laissant derrière elle les traces du froid qui avait habité la température ambiante il y a quelques mois. Le rire de la jeune femme en sortant sa tête de l’eau accentua son propre rire, content de retrouver un peu de joie dans cette journée difficile. Il ne se retint pas de se moquer un peu d’elle, songeant à toutes les fois où il l’avait fait avec de mauvaises intentions. Le retournement de situation était tout de même impressionnant, il avait été tellement persuadé qu’il la détestait, alors qu’ils s’étaient tous les deux bloqués à leurs premières impressions. Elle lui donnait un coup d’épaule pour le taquiner, le jeune homme ne manqua pas les efforts qu’elle faisait pour ne pas le blesser. « Elle est absolument gelée! » s’écriait-elle, à sa remarque. Il haussa les sourcils, plongeant la tête et la ressortant à nouveau, prenant une grande expiration face au froid qui avait frappé à nouveau son corps. « J’vois pas de quoi tu parles, je dirais qu’elle est à une température tout à fait… tropicale. » Il avait ce sourire idiot collé au visage, quand il se moquait de façon amicale de ses amis. Jeremiah l’observait, tandis qu’elle repoussait les cheveux qui avaient collé à son visage, qu’elle affichait toujours ce sourire franc. Cette honnêteté était une nouveauté entre eux, cette franchise qui avait manqué dans leurs précédents échanges, le nouveau départ qui faisait du bien. Leurs corps s’habituaient à la température de l’eau, la fraîcheur contre ses blessures était une bénédiction, tandis qu’il fermait les yeux un instant, appréciant la simplicité de l’instant. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il regarda les alentours, observant le paysage, prenant tout ce qu’il pouvait pour se rappeler de cet instant. Une idée lui vint aussitôt à l’esprit, qu’il partagea à Rose. Elle affichait un air de réflexion, tandis qu’il attendait à côté d’elle, bougeant d’un pied à l’autre, se préparant à partir dès qu’elle le dirait.
Des minutes s’écoulèrent, avant qu’elle ne se lance tête la première en direction du rocher à quelques mètres d’eux. Le temps que Jeremiah réalise ce qu’elle faisait, il avait déjà du retard et il eut beau se lancer après elle, même se centimètres en plus ne suffisaient pas à l’aider à la rattraper. Sa main attrapa le rocher plusieurs secondes après la jeune femme, une moue s’affichait sur son visage tandis qu’il ressortait la tête de l’eau juste à temps pour entendre Rose s’exclamer qu’elle avait gagné. Il roula des yeux, avant de rétorquer. « En trichant! Je croyais que tu étais une personne honnête, Rose, je suis dégoûté, je ne suis plus certain d’avoir envie d’être ton ami, désolé… » Le brun avait croisé les bras sur son torse, affichant toujours sa moue, avant de finalement l’abandonner pour un sourire. Il était le plus mauvais joueur de l’île, toujours à essayer de tricher pour gagner, alors le reprocher à quelqu’un était plutôt hypocrite. Au contraire, il aurait probablement fait la même chose que la rousse et il n’avait jamais été le genre de personne à faire la gu*ule aisément, de toute façon. Le sourire enfantin sur le visage de la jeune femme se transforma en un air de réflexion et Jeremiah attendit, dénouant ses bras et s’appuyant contre le rocher, qui faisait peut-être deux fois sa grandeur. L’eau n’avait pas suffisamment de courant pour se frapper contre le rocher et l’amener avec lui, elle s’échouait plutôt contre celui-ci, comme fatiguée de ses aller-retours incessants. Des petits poissons s’évadaient contre leurs jambes et les algues les frôlaient. La question de la rousse vint mettre en sourdine le silence des poissons sous l’eau. « Combien as tu eu de partenaires ou relations? » demanda-t’elle, tandis qu’elle croisait les bras sous sa poitrine et qu’elle laissait cours à sa curiosité. Le jeune homme haussait un sourcil, surpris de cette question, de la franchise, et en même temps pas si surpris que ça. La plus grande question se posait maintenant : devait-il mentir ou dire la vérité? Il haussait les épaules avant de lever la main et de faire mine de réfléchir en comptant sur ses doigts. Après plusieurs secondes écoulées, il releva la tête vers Rose. « Déjà, je ne devrais même pas répondre à ta question, puisque tu as totalement triché. » affirma-t’il, en lui offrant un regard accusateur, avant de continuer. « Mais comme je suis sympa, j’veux bien t’avouer que mon nombre de partenaires s’élèvent à cinq. » Certains avaient été plus sérieux que d’autres, certains l’avaient marqué et d’autres il aurait préféré oublier, mais ils avaient tous laissé leurs marques sur le jeune homme, d’une manière ou d’une autre. Il préféra ne pas s’expliquer plus que ça, laissant tout de même un peu de mystère, même s’il avait bien compté la jeune femme dans les cinq. Appuyant ses bras contre le rocher et fermant les yeux un instant, il se retint de ne pas poser la question à son tour, préférant la laisser prendre l’initiative de le lui dire d’elle-même ou lui poser la question à un autre moment. Ce fut un « On fait une sieste, maintenant? » qu’il préféra murmurer, tandis que son visage était contre ses bras.
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» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Ven 25 Juil - 20:35
« your promises looks like lies . »
'Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.' ?Jeremiah & Rose.
Fuir ce monde auquel elle appartenait. Combien de fois y avait-elle pensé? De chaque jour à chaque nuit. Des heures aux minutes jusqu'à ces secondes limpides. Ces secondes où l'espoir se perdait au creux de cette léthargie tacite, facile. Rose somnolait et sommeillait sur ces bases désinvoltes. Elle se taisait et se tassait au loin des yeux virevoltants. Absente tout en étant présente. Ce contraste de volonté lui offrait cette dualité constante, et parfois elle préférait fermer les yeux que scruter cette vie qui la contentait. Cette vie d’éphémère, où chaque beauté se révélait piquante et toxique. Cette île n'étant pas un lieu convoité mais un danger à liberté. Une opportunité pour tous recommencer, pour tous se permettre sans se justifier. Une terre de silence et de murmures anesthésiés allongeait sur les restes de ce passé. Ces mots effacés pour s'oublier. Une simple décadence des pêchés alors que le monde continuait à tourner. Et ce temps obnubilant, ces jours se comptant, se froissant au fils de cet enfer véhément. Rose était lasse de devoir survivre seule face à ce flot constant de ressentiments. Rose avait mal. Mal de solitude. Mal au coeur. Mal des soupirs condamnés. Marre de cette effervescence incandescente. Et crier, elle en avait terriblement envie. Sur cette île, lâcher prise était d'une aisance accablante. Qu'une loi: faire ou mourir. Chacun trouvait son réconfort dans l'essence de la dépendance, dans les joies futiles d'un quotidien lassant, se pardonnant à travers des relations nouvelles. Oubliant les dommages collatéraux et les contrefaits... Simplement, cette réalité les rattrapait, les plongeant dans cette mélancolie unanime. La vérité étant que dans ce monde variant, personne ne peut vivre seul éternellement. Seul certains dans leurs blasphèmes d'ignorants se permettaient d'y croire. Mais Rose ne faisait pas partie de cette catégorie, car elle avait vu trop d'horreurs pour se bercer d'illusions factices. Du haut de ses 21 ans, elle avait bien plus vécu que ces hommes cajolaient dans leurs idéalités, dans leurs luxures et leurs conforts étranglés. Elle avait rit, elle avait pleuré. Bon plus pleurer que rire... Ce destin l'avait forcé à trébucher, à se blesser sans se retourner vers son passé. Son sang avait coulé, ses larmes s'étaient incrustés dans ses pores déshydratés. Elle avait fait des choses qu'elle regrettait suffisamment, suffisamment pour y penser tout le temps. Des regrets et des doutes, elle les accumulait. Pourtant, elle prenait un instant pour les oublier complètement.
Mais les blessures ne se guérissaient jamais complètement, les horreurs ne guettant que le temps évacuant, alors que les mots se prolongeaient dans un froid glaçant. Ce silence, Rose en avait souffert pendant des années et elle en souffrait à présent. Glacée par ces moments froissants. Personne ne méritait un tel sort. Personne ne méritait la rancune des autres pour une raison absurde, une raison que seul l'ennui arrivait à déplorer. La garce, la catin aux yeux dorés. Les surnoms s'accumulaient, tous comme les faits honteux. Tous comme cet estime en soi qui prenait un coup à chaque geste déplacé. Rose était naïve de croire qu'avec le temps, les gens se lasseraient. Deux mois, qu'elle subissait l'afflux d'insultes au quotidien. Son train-train prenant des airs de cauchemars éveillés. Pourtant il y avait toujours ces gens, ceux plus ou moins impliqués dans l'histoire, qui tentaient de raisonner les autres, de défaire le mal causé. Mais les dommages étaient déjà bien ancrés. Si la jeune femme aurait su ce qu'il allait se passer en cette journée, alors peut être qu'elle ne se serait pas levée. Mais à présent le traumatisme était ancré dans sa mémoire béante, dans ses muscles pantelants. Ces yeux opaques dévorant sa peau veloutée, cette force désobligeante qui la poussait à lâcher la pression; Un frisson la parcourut alors qu'elle repensait à cette matinée. Pourtant, elle ne voulait pas s'apitoyer sur son sort. La vie étant trop courte pour la gâcher à travers diverses pensées négatives. A travers ces futiles questions qui l'aidaient au fond à continuer. Pourquoi moi? Qu'ai je fais pour en arriver là? Le destin n'avait pas choisi sa petite personne pour ce grand périple. Ce départ n'était concluant que sur certains faits. Le deuil était encore omniprésent, mais la maturité aussi s'en était mêlé. Et Rose avait bien changé depuis le crash... En bien en mal? Qui sait personne ne pouvait juger sauf elle? Cette fille qui se demandait comment Jeremiah pouvait penser qu'il tenait à elle alors qu'elle même n'y tenait pas. Comment pouvait-il l'apprécier alors qu'elle se détestait? Tant de questions sans réponses, qui tentait de l'enfoncer mais pourtant elle s'accrochait à une seule pensée : que seule, ce périple brûle le reste d'humanité qui lui restait.
Alors elle s'accrochait à lui, s'ancrant à cette dépendance. Oubliant les faits accablants. Son coeur encore lourds de souvenirs outrepassés, son corps marqué par l'inconscience de gestes maladroits. Jeremiah avait été si patient avec elle, pourtant elle n'en avait fait aucune preuve avec lui. En croyant le détester, elle n'avait qu'accumuler sa haine envers lui. Le jugeant inconsciemment. Mais aujourd'hui, elle le voyait réellement tel qu'il était. Protecteur, doux et attentionné... Et tous les mots condamnés qu'elle avait utilisé pour le rabaisser, tous ces mots qui lui rappelaient cette violente dispute qui les avaient fait se séparer s'évadaient. Bien que son coeur la tiraillait encore de cet acte échangé. Rose n'était pas forte, ni fragile, mais elle admettait avoir besoin de lui à présent. Car il était un des seuls auquel elle pouvait faire confiance, sans avoir à se justifier de ses actes. Peut être devrait-elle se méfier? Peut être devait-elle tenir ses distances? Mais à quoi cela lui servirait. Elle était brisée, sans aucune attache, sans personne pour se raccrocher à cette dure vérité. Que ce monde qu'elle arrivait à maîtriser n'était plus que des cendres ... Elle était seule, et personne ne se préoccupait de sa misérable vie. Personne sauf lui... Qui malgré tous ce qu'elle lui avait craché au visage, l'avait sauvé d'une mort prématurée. Comment pouvait-elle faire semblant face à lui? Comment pouvait-elle lui faire croire qu'une amitié pouvait les maintenir dans un nouveau départ? Personne n'a le droit à cette opportunité. Personne n'a de deuxième chance. Et tous deux étaient faits pour se déchirer à cause de leurs attaches communes. Ils se brûlaient avec leurs jeux débiles et se renforçaient par leurs intégrités, par leurs proximités. Mais les mots pesaient et leurs cicatrises se creusaient.
L'eau canalisait ses mauvaises pensées, alors que Rose tremblait de toute part, son corps échauffé par la température. Un soupir venait s'immiscer entre ses lèvres bleutés, alors que la chair de poule la tirait dans une tacite sensation de confort. Ses muscles étirés par les courbatures se délaissaient dans les flots glacés. Ok, c'était une bonne idée, si seulement, elle avait eu un plan de rechange pour échapper à Jeremiah. Mais, il était déjà trop tard pour les regrets car déjà leurs sourires se dessinaient sur leurs visages abîmés. Les gouttes perlaient sur leur peau douce, leurs cheveux s’emmêlaient entre leurs doigts, alors qu'une certaine gêne se conviait entre eux. Simplement leurs rires effaçaient toute trace de cette anxiété. Lui se moquant d'elle sans se soucier, et elle prête à lui faire payer la monnaie de sa pièce. Toujours revancharde la petite Rose... En sortant la tête la première de l'eau, elle prenait cet air outré tout en rigolant. La changement de température étant flagrant. Elle avait l'impression que tous son corps venait d'être encercler de cotons, que chaque frisson qui lui remontait de l'échine dans le bas du dos électrocutait ses nerfs encore à vifs. De cette rencontre dans la matinée... Rose fermait les yeux, restait muette laissant juste éclater son ressenti sur la température absolument froissante. Le brun haussait les sourcils avant de replonger dans l'eau entièrement. La rousse était tentée de le couler alors qu'il ressortait, mais ce dernier reprit la parole, la taquinant encore une fois. J’vois pas de quoi tu parles, je dirais qu’elle est à une température tout à fait… tropicale. Son sourire idiot la rendait à son tour souriante, alors qu'elle se préparait à contre-attaquer à sa taquinerie. Cette ambiance légère lui ayant manquer... Cela lui faisait presque oublier cette dure matinée. « Tropicale? Sérieusement, je t'en foutrais du tropical! » Rose se mordait la lèvre inférieure , alors qu'elle se détournait riant toujours. Ses cheveux lui collant au visage, elle les mettaient en arrière appréciant l'humidité de ceux ci sur ses doigts tremblants. Cet endroit était si paisible, si calme. La rousse se damnerait pour avoir un peu de tranquillité chaque jour. Cela lui rappelait les jours ensoleillés de New York... Ceux où elle partait à la rosée matinale, pour se cacher dans le parc au coin de la rue. Personne, pas même le bruit de voitures incommodantes. Juste ce silence sauvage où perçait seulement quelques bruits des animaux environnants. Sa mère ne s'était jamais rendue compte de ce qu'elle faisait. Pendant des années, elle avait continué à fuguer... Le passé lui manquait atrocement, sa mère lui manquait atrocement. La mélancolie serrait son coeur, alors que son regard divaguait. Non pas aujourd'hui... Pour une fois, elle s'obligeait à ne pas y penser, elle le refusait... Et Jeremiah ,comme s'il lisait dans ses pensées, l'interrompit dans son silence, lui proposant un nouveau jeu. Jeu auquel Rose se pliait. Simplement, la rouquine savait qu'elle n'avait aucune chances dans ce relais vers le rocher qui lui avait montrer plus tôt. Alors jouant entre patience et impatience, la jeune femme s'amusait à faire languir ce dernier juste le temps qu'il se déconnecte. Et avant même qu'il puisse réagir , elle nageait direction le gros caillou. Et bam , sa main ricochait sur la surface dure. Gagné!
La rousse prenait cet air victorieux alors que la moue absolument trop mignonne de Jeremiah émergeait de l'eau. Ahah c'était absolument mythique! Rose lui faisait bien constater sa victoire en soulignant chacun de ses mots , s'amusant de cette situation comme une gamine. Le but taquiner un peu plus le jeune homme, et ça marchait plutôt bien. Ce dernier roulait des yeux alors qu'il disait: En trichant! Je croyais que tu étais une personne honnête, Rose, je suis dégoûté, je ne suis plus certain d’avoir envie d’être ton ami, désolé… Rose le regardait, avec aucune once de sérieux, même elle prenait un air détaché en haussant le sourcil. Le brun croisait ces bras toujours avec sa moue boudeur avant de lui faire un doux sourire. « Tu es un piètre menteur et acteur, je n'y ai pas cru une seconde.» Ce sourire ne la quittait pas alors qu'elle le chambrait. Ces mots lui rappelant quelque peu leur dispute, lorsque ce dernier avait dépassé les limites en parlant à cet étranger. Ce n'était qu'un coup... Ces paroles résonnaient dans son crâne, alors qu'elle se tournait pour éviter d'afficher cette tristesse dans son regard. Elle devait oublier tous ça, ils avaient fait table rase du passé. Alors rien ne servait à se ramener à des faits, que tous deux préféraient effacer. Une question vite... Cela cacherait sa gêne et surtout ça lui permettrait d'en savoir un peu plus sur lui. Réfléchissant quelques minutes, la jeune femme s'appuyait difficilement sur une étendue de terre, alors qu’elle sentait un contact entre ses jambes écartés. Sans doute des poissons ou autre chose... La rousse plongeait son regard vers la surface, légèrement peureuse. C'est bien ce qu'elle pensait. Poisson. Enfin après quelque temps, elle sortait une question qui la turlupinait. Le nombre de conquêtes de Jeremiah. Bon en y réfléchissant,cela n'était pas vraiment subtil. Mais bon pourquoi pas? Ils étaient amis, non? Rose n'arrivait toujours pas à s'y faire. Elle croisait ses bras sur sa poitrine, le fixant en se mordant l'intérieur de sa joue. Le brun la regardait, surpris par sa question. Il fallait l'avouer c'était peu conventionnelle. Il prenait quelques minutes pour répondre, laissant la jeune femme dans l'attente. Pourquoi cela lui prenait-il autant de temps? Chercherait-il à lui mentir? Oula le côté parano de Rose ressortait complètement. Pourquoi cela lui importait autant alors qu'ils n'étaient que de simples amis. C'était vraiment bizarre toute cette situation. Pourtant, elle se retenait alors qu'enfin il lâchait le morceau. Déjà, je ne devrais même pas répondre à ta question, puisque tu as totalement triché. Rose souriait bêtement alors qu'il la regardait de ces yeux accusateurs. Elle était persuadée que ce dernier était bien pire qu'elle niveau tricherie. Mais comme je suis sympa, j’veux bien t’avouer que mon nombre de partenaires s’élèvent à cinq. La jeune femme le fixait toujours, ses bras croisés, et elle restait silencieuse quelques secondes. 5, le chiffre était raisonnable. Enfin si elle se comptait dans le tas. Sinon ça ferait 6. Néanmoins elle restait songeuse, mais décidait de se dérider en lui lançant un pique. « Tu es vraiment un mauvais joueur, il faut avouer la défaite mon cher.» Rose gardait cet air provocateur sur son joli visage de porcelaine, alors qu'elle se déplaçait dans l'eau froide, détendant ses jambes. Ses membres lui faisaient encore mal, les courbatures la froissaient et les coups qu'elle avait pris s’enjôlaient sur de petites marques. Marques qui la hanterait chaque jour. La jeune femme restait silencieuse, cette peur toujours au ventre malgré les conditions confortables. Cette impression d'être fragile dans un monde miroitant. D'être dans une insécurité constante. Etre seule n'avait pas que des avantages. La rousse était complètement déconnectée, alors qu'elle fixait l'autre bout de la rive. Elle n'avait plus vraiment envie de parler, en faîte elle était fatiguée de cette situation en rentrant au campement ce soir, elle aurait droit à toutes ces rumeurs et elle ne pouvait rien y faire, car elle n'avait jamais nié. Elle soupirait discrètement. Jeremiah lui proposait une option qui la consolidait dans son envie. On fait une sieste, maintenant? La rousse se retournait vers lui, ne pouvant s’empêcher de lâcher une taquinerie. « Tu me jettes dans une source d'eau absolument gelée et tu voudrais qu'on fasse une sieste? Je crois que la logique c'est pas vraiment ton fort. » Elle souriait avant d'hocher de la tête et de lui accorder cette sieste avec un petit oui. Puis avec difficulté elle se dirigeait en dehors du bassin avant de s'étaler sur le sol, une brise la rendant toute tremblotante. Jeremiah se couchait à ses côtés fixant le ciel qui se voilait. Rose le regardait du coin de l’œil avec discrétion, avant de se rapprocher de lui, posant sa tête sur son torse. Ce geste était maladroit mais elle en avait besoin. La solitude lui coûtait et ce manque s'enfonçait profondément. Son coeur se serrait alors qu'elle restait comme ça, frissonnante. Le souvenirs de leurs corps se découvrant lui revenant en mémoire, lui rappelant qu'elle n'avait pas répondu au retour à sa question. Sans réfléchir plus longtemps, elle lui donnait la réponse avec une franchise déconcertante« 3.» Elle déposait sa main près de son visage , un peu honteuse. « J'ai eu 3 relations.» Rose n'avait jamais perdu son temps avec des relations sans lendemain, sauf avec Jay. Mais Jay avait été là quand elle avait eu besoin de quelqu'un, après le deuil de sa mère. Et il l'avait consolé... La jeune femme était tellement fatiguée de tout, qu'elle avait couché avec lui à plusieurs reprises pour se sentir vivante, aimée. Et avant l'île, elle n'avait eu qu'un copain. Un amour de jeunesse rien de grandiose, un concentré de gêne et de maladresse. En y réfléchissant, la jeune femme avait fait toujours attention à qui elle fréquentait, et elle était plutôt sérieuse dans ce domaine. Elle préférait prendre son temps que se précipiter. Pourtant Jeremiah était une exception à la règle. Une large exception qui la condamnait à s'interroger toujours plus sur cette relation qu'ils entretenaient.
× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois)
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Mar 12 Aoû - 17:16
i see bad moon rising rose & jeremiah
Peut-être était-ce égoïste de s’octroyer une pause sur cette île. Peut-être que simplement penser à soi, juste une seconde, juste une minute, peut-être même une heure, c’était trop. Trop dans cette réalité où chacun devait s’inquiéter pour soi et pour tous les autres, où ils devaient apprendre à vivre ensemble s’ils ne voulaient pas couler séparément. Ils étaient déjà tombés de haut, le risque de tomber à niveau était terrifiant, surtout lorsqu’on connaissait l’impression, ce fantôme d’un sentiment, comme s’il y avait quelque chose qui n’avait pas suivi dans la chute. Parfois, Jeremiah avait l’impression d’avoir perdu quelque chose dans les hauteurs, dans ce ciel bleuté qui le narguait tous les jours. Comme s’il s’était perdu un peu, ce jour-là, une partie de lui avait continué de voler jusqu’en Amérique. Il savait qu’il ne la retrouverait jamais, mais il devait apprendre à vivre avec les conséquences de ce vide dans sa poitrine, dans sa tête, un espace de trop que rien ne saurait combler. Une pièce de puzzle manquante, unique, irremplaçable. Différent, il l’était. Lorsque son esprit s’évadait vers une autre réalité, vers ce qui avait été la sienne, vers le vieux continent, la modernité, sa famille, ses amis, il s’effrayait lui-même. Il songeait à un retour possible, songeait à ce qu’ils penseraient de lui, à ce qu’ils penseraient de ce qu’il était maintenant. Ses cauchemars n’étaient parfois que des rejections et de la peur. C’était ironique, comme il avait envie de rentrer chez lui, de se sentir pour la première fois en tant de mois chez lui, mais comme cela le terrifiait. Il aurait tellement aimé pouvoir retourner dans le passé. Changer des erreurs, avoir une énorme télécommande comme dans ce film avec Adam Sandler et pouvoir corriger des choses qu’il n’aurait jamais dû faire, sauver la vie de son meilleur ami, serrer ses parents dans ses bras à nouveau. Les regrets et la nostalgie étaient un douloureux poids à traîner. Jamais il ne rentrerait vraiment à la maison comme avant, tout était trop différent pour cela. Les erreurs qu’ils avaient commises s’accumulaient sur un énorme tableau que seuls eux pouvaient voir. Elles les narguaient constamment, s’affichant toujours dans leurs sillages, discrètes, faciles à oublier, mais toujours présentes, refaisant surface au moment opportun. Rose et Jeremiah. Jeremiah et Rose. Des défauts, ils en avaient. Ils n’avaient jamais eu une relation parfaite et jamais ils n’en auraient une. Mais, à quelque part, ils étaient identiques dans le fait qu’ils n’abandonnaient pas. Ils se battaient, des battants, ils essayaient et essayaient, refusant l’échec. Cette connexion qui les retenait l’un à l’autre, ce destin qui semblait s’amuser à rejoindre ce fil sur lequel ils marchaient. Des funambules à la recherche d’un endroit où se reposer. Deux funambules qui découvraient que l’équilibre était plus facile à tenir lorsqu’on tenait la main de quelqu’un d’autre. Ils se couvraient les yeux de l’évidence, mais parfois il valait mieux se mentir que d’affronter la vérité. Certains disent que la vérité fait moins mal que le mensonge, mais ceux-là n’avaient pas connu la vérité qu’ils devaient affronter jour après jour. Jeremiah était fatigué. Une fatigue plus profonde encore qu’un manque de sommeil récurrent. Une fatigue qui avait pénétré dans chacun de ses pores, qui s’était incrustée entre ses muscles et sa peau, qui s’accrochait à ses organes battants au rythme de son cœur, qui avait griffé jusqu’au plus profond d’un esprit qui n’avait plus la force de se battre. On avait tous une limite, un moment où il était impossible de tenir, où il était impossible de continuer. Parfois, il se demandait s’il ne l’avait pas atteinte. Parfois, il ne pensait qu’à rester au lit, qu’à fermer les yeux et oublier. Malheureusement, on ne peut pas toujours avoir ce que l’on veut, alors il valait mieux se mentir que de se dire la vérité.
Une deuxième chance, n’était-ce pas qu’un mythe? Était-il vraiment possible de tout oublier pour recommencer à zéro? Ils avaient tous eu une deuxième chance en tombant sur cette île, une chance de repartir à zéro, et regarder où tout cela les avait menés. L’être humain n’était pas conçu pour octroyer de deuxième chance, il avait cet esprit qui n’arrivait pas à se détacher, qui restait constamment dans le même esprit, qui s’obligeait à penser au passé, une tentative vaine de ne pas répéter les mêmes erreurs. Les blessures qui leurs barraient le corps devenaient cicatrices, bien décidées à laisser à jamais le signe d’une douleur encore plus profonde sur leurs peaux hâlées. Même l’eau dans laquelle leurs corps étaient plongées ne pouvait les purifier des souvenirs qui hantaient leurs esprits. Le froid qui courait dans l’eau se frottait à chacun de ses muscles, passant entre ses jambes, laissant derrière lui sa peau s’élever et cette impression que le sang s’échappait de son corps. Le jeune homme bougeait, cherchant à s’activer, un peu de chaleur derrière cette eau glacée, tandis que les courbatures s’échappaient avec le froid, le laissant un peu plus délié. Ils riaient, ils oubliaient pour un instant, cette manie d’essayer d’effacer trop de douleur par quelques minutes de bonheur. Le problème, c’était que le bonheur était souvent trop éphémère et la douleur ne se couvrait pas de lui. Malgré tout, ils se taquinaient, ils effaçaient pour un instant les souvenirs d’une matinée douloureuse par des étincelles d’une confiance qu’il ne trouvait vraiment qu’avec elle. Il était bien, quand il était avec elle, même si le destin s’évertuait à ce que chaque moment passé en compagnie de la rousse soit déterminée par un évènement malheureux, il suffisait de quelques mots pour que les poids qu’il trainait lui semble plus léger. Le regard vert de Rose était un réconfort dans cette réalité teintée de gris. Ils jouaient, ils se défiaient, comme un vestige de leur relation passée, de leur compétition constante, mais celle-là n’était que jeu, qu’aisance et plaisir. Pour une fois, les tensions et la haine avaient laissé place à une amitié taquine dont ils avaient tous les deux bien besoin en cet après-midi ensoleillé.
Rose trichait, bien entendu qu’elle avait triché, il avait été bête de ne pas y penser, puisqu’il aurait été le premier à faire la même chose dans le cas inverse. Bien entendu, ce n’était pas parce qu’il aurait fait la même chose qu’il n’allait pas crier à l’injustice et il ne se gêna pas pour défendre ses capacités, même s’il n’arrivait pas à lui en vouloir. Il n’était pas mauvais perdant, autant qu’il pouvait être mauvais joueur. Le jeune homme avait trop de confiance en lui pour se laisser démolir par certains jeux stupides. Il accepta donc son sort facilement et laissa Rose insulter ses compétences d’acteurs, il fallait dire qu’il avait eu bien de la difficulté à ne pas sourire tandis qu’il tentait de se défendre. C’était peut-être stupide, mais ça faisait plaisir à Jeremiah de voir la jeune femme participer, surtout après cette journée qu’ils venaient de vivre. Ils ignoraient s’ils allaient réussir à conserver cette humeur bonne enfant pour le reste de la journée, mais il ferait son possible pour la garder le plus longtemps possible. Cet élan de protection battait en lui, comme une envie de couver la rousse, de la protéger de tout autre malheur, au moins pour aujourd’hui. Jeremiah n’avait pas l’habitude de s’inquiéter pour les autres, il avait toujours été du genre à se préoccuper de lui-même d’abord, puis des gens les plus chers à ses yeux, les autres pouvaient généralement aller voir ailleurs. Il n’était pas cet homme au cœur d’or, qui avait envie de sauver tout le monde des flammes ou Dieu sait quoi encore. C’était d’ailleurs pour cette raison que les carrières telles que pompiers, policiers ou médecins n’avaient jamais même effleurés son esprit. Il n’était pas un bon samaritain. Pour toutes ses raisons, son inquiétude pour Rose, cette manie d’avoir envie de la retenir de faire des gestes trop brusques, de l’amener à un endroit sûr et d’effacer les traces sur son corps de toute altercation et la douleur dans son regard, tout ça ne lui était pas familier. Il voulait la protéger, la voir heureuse et il ne tenta pas d’y voir autre chose que de l’inquiétude normale qui découlait d’une matinée difficile. Heureusement, celle-ci allait plus que bien, tandis qu’elle le charriait, s’asseyant sur sa ‘victoire’ et profitant de son droit ‘acquis’ pour lui poser la question de son choix. Des poissons glissaient près de ses jambes, tandis qu’un silence s’installait entre eux, et que la rousse cherchait une question à lui poser. La surprise laissa place à la réflexion, tandis qu’il évaluait s’il valait mieux dire la vérité ou mentir. Pour être franc, Jeremiah avait tendance à mentir, et peut-être même trop souvent. Cela lui avait joué de nombreux tours et se retournerait contre lui, un jour ou l’autre. Cette mauvaise habitude lui avait amené la haine de nombreuses personnes, si ce n’était les plus naïves ou celles avec qui il daignait être honnête. Étrangement, le jeune homme n’avait pas envie de mentir à Rose. Cette lassitude de tout ce qui était compliqué entre eux, peut-être, ou cette peur de la revoir blessé à nouveau, surtout par sa faute. Il ne pensait pas qu’il pourrait affronter à nouveau ce regard déchiré, cette déception face à lui. Parfois, la déception faisait plus mal encore que la haine.
Ce fut la vérité qui s’échappa de ses lèvres, tandis qu’un silence resta pendant quelques secondes entre eux. Se faisant face, la jeune femme les bras croisés et lui ignorant vraiment que faire des siens. Rose brisa finalement le silence, cet air provocateur toujours sur son visage qui pourtant aurait pu être si innocent. « Tu es vraiment un mauvais joueur, il faut avouer la défaite mon cher. » Jeremiah soupira, levant les mains au ciel de cette manière théâtrale qui lui correspondait, avant de les laisser retomber dans l’eau tranquille autour d’eux. « Jamais, ce n’était pas une vrai victoire, tu le sais bien. » Il lui tira la langue, comme l’adulte de dix-neuf ans qu’il était, avant de laisser tomber ce silence autour d’eux à nouveau. Cette fois, c’était comme si la fatigue lui tombait en même temps sur les épaules, d’une façon soudaine et directe, le laissant les paupières plus lourdes et les membres emplies d’une lassitude qu’il connaissait trop bien depuis qu’il était sur cette île. Ce fut les souvenirs des dernières nuits trop seul qui lui revint en tête, tandis que le manque de sommeil se rappelait à lui sans répit. Il n’allait pas avouer à la rousse qu’il dormait moins bien depuis qu’elle n’était pas dans la tente d’à côté, pourtant c’était le cas. Chaque nuit était sans sommeil, ou les quelques heures qu’il arrivait à récupérer n’était que des cauchemars qui semblaient de pire en pire. Le sujet n’était pas d’actualité à ce moment-là, mais la question traversa quand même ses lèvres. « On fait une sieste, maintenant? » Il espérait qu’elle dise oui, tandis qu’il appuyait sa tête contre cet énorme rocher et qu’il sentait son corps s’écrier qu’il avait bien le droit à quelques secondes d’un peu de répit. À quelque part, lorsqu’elle était là, c’était le moment où il se sentait le mieux, où il se sentait le plus près de ce qu’il était par le passé et peut-être aussi de ce qu’il pouvait appeler chez lui. Peut-être était-ce la raison pour laquelle il dormait mieux lorsqu’elle était là, peut-être était-ce aussi cette façon que ses yeux verts avaient de le faire se sentir tout de suite un peu mieux lorsqu’elle le regardait. Peut-être était-ce simplement la chaleur de son corps près du sien. Jeremiah l’ignorait, tout ce qu’il savait, c’était qu’elle était la seule au courant de ses cauchemars et la seule qui lui permettait de dormir tranquille. « Tu me jettes dans une source d'eau absolument gelée et tu voudrais qu'on fasse une sieste? Je crois que la logique c'est pas vraiment ton fort. » La taquinerie le fit rire, haussant les épaules. « J’avoue, ça fait trop longtemps que j’ai eu des cours de math. » Il lui fit un clin d’œil, avant de remarquer son hochement de tête et de la suivre hors de l’eau. Il se laissa tomber dans l’herbe près de la jeune femme, son regard ambre se perdant pendant quelques secondes dans le ciel où les nuages molletonneux venaient couvrir un bleu éclatant. Les courants d’air qui frôlait son corps le faisait frissonner, lui rappelant l’effet qui frappait le corps humain lorsqu’il sortait de l’eau. Une certaine distance les séparait, avant que Rose ne pose sa tête contre son torse, venant les rapprocher. Jeremiah ne prit pas le temps de penser, passant son bras autour de la jeune femme, venant les réchauffer tous les deux, cet élan de protection toujours bien ancré au creux de son ventre et de son esprit. Cette proximité rappelait leur dernière journée ensemble, une journée que le jeune homme bannissait de son esprit difficilement depuis qu’elle s’était déroulée. Mais la quiétude, la chaleur qu’ils partageaient, la fatigue qui s’enroulait venait endormir ses sens et le laissait profitant de ce tout simple rapprochement. Le sommeil s’agrippait à lui, profitant de ce moment où il savait qu’il pouvait l’attraper, lorsque la voix de Rose s’éleva. « 3 » Jeremiah ouvrit les yeux à nouveau et la remarqua qui cachait son visage de sa vue. Il ne comprenait pas où elle voulait en venir, pourquoi ce chiffre? « J'ai eu 3 relations. » Il resta silencieux un instant devant cet élan de confiance qu’elle avait soudainement. Il ignorait vraiment quoi répondre, et il se surprit lui-même, lorsqu’il demanda, presque un chuchotement vu leur proximité. « Aucune que tu regrettes? » Ce n’était pas que curiosité qui s’échappait de sa question, tandis que l’ambre de son regard ne quittait plus la jeune femme près de lui. Il ignorait pourquoi il ramenait ce sujet sur la table soudainement, mais la fatigue le rendait plus prompt à dire des choses qu’il pouvait regretter et l’intimité de leur situation lui semblait propice aux confessions et discussions plus sérieuses. Cette question, il avait envie de connaitre la réponse, de savoir si Rose avait un jour une énorme télécommande en sa possession, si elle prendrait le risque de changer cette journée qui avait rendu si difficile leurs derniers mois passés sur cette île. Parce que si Jeremiah savait une chose, c’était que si c’était lui qui pouvait changer le passé, il n’aurait pas envie de changer ce moment-là.
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» Rose K. Fairclough "
❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah Mar 2 Sep - 19:39
« your promises looks like lies . »
'Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.' ?Jeremiah & Rose.
Parfois on oublie à quel point la vie peut être insignifiante. A quel point, ce monde peut se détourner en quelques secondes. Et cet espoir vain, cette factice donnée que les gens effacent pour moins se lamenter, pour se sentir mieux en quelque sorte, revient toujours nous désarçonner, nous rappeler notre existence éphémère. Nous qui cherchons toujours à prouver que nous détenons une certaine importance par notre présence, c'est faux... Nous sommes seuls, quasi vidés d'insouciance, logés dans une ignorance déconcertante, formatés pour survivre dans une société effervescente. Nous ne sommes rien, juste des pions qui s'écroulent face à ce temps véhiculant. Des pions qui subissent l'usure des secondes qui se désintègrent au fil des jours. Rien. Une simple distraction. Des pantins désarticulés qui ne sont que spectateurs d'émotions et de sentiments incontrôlés. Nous sommes de ceux qui ont la peau terne, les traits tirés et le regard éteint . Des visages-pâles, des teints-gris. On se délave de jour en jour, bercés dans la violence et le sang des incertains. La souffrance n'est plus phobie, mais quotidien et nous vivons dans l'incertitude d'un lendemain. Nous sommes simplement perdus, nous sommes de ceux qui s'y prennent à l'envers avec les autres. Des ratés, des pourris, des défaites sans futur. Ce futur que l'on s'était promis, que l'on avait tant rêvé. Lui aussi balayait pour une histoire sans lendemain. Pour des rêveries crevées, défoncées par l'hasard hagard. Une seconde. Une minute. Une vie brisée. Des larmes brûlantes sur un visage gelé. Et des mots insongés. Des peurs voûtées. Une femme défaite. Encore jeune pour se rendre compte que son quotidien ne sera plus jamais serein. Une idiote. Une sotte. Une adolescente. Et une bombe désarçonnée. Prête à imploser.
Rose se contentait du silence transvasant alors que ses mots se fondaient dans les maux entrelacés de regrets oubliés, de songes injustifiés. Elle qui trop souvent avait perdu ce sourire de façade pour apparaître telle la fille fragile qu'elle était. Elle était dénudée sous les yeux de Jeremiah, s'effaçant à travers cette joie unanime alors que son corps se satisfaisait de l'aigreur de cette humidité qui la contentait. Cette eau autour d'elle qui soulageait les courbatures et les marques de cette même vulnérabilité. La froideur de cette source enveloppant ses muscles tirés laissait miroiter sur son visage autrefois gercé de larmes mélancoliques un sourire guilleret. Un sourire qu'elle ne croyait plus possible à cause des faits accumulés. A cause de l'amertume de ces étapes affranchies, de ces murs torpillés, de ces ténèbres qui semblaient trouver réconfort à son agonie. Agonie de la culpabilité qu'elle ressentait. Agonie des ressentiments et des regrets. Agonie de l'oubli qu'on lui demandait d'assouvir. Juste effacer des souvenirs qui la maintenait à ce présent constant, alors que ses prunelles ambrées crevaient d'un simple contact humain. Celui qu'elle escomptait à travers des moments d'insouciance, en présence de ce jeune homme qui avait fraudé un nombre incalculable de fois. Qu'il l'avait brisé à travers des mots irréfléchis , qui l'avait torpillé avec son orgueil pour la tabasser bien que déjà à terre. Lui, qu'elle devrait détester, fuir pour ce qu'il avait fait. Il était également celui qui l'avait sauvé, et qui l'avait brûlé avec ces sourires enfantins. Il était un mélange que Rose n'arriverait jamais à décrypter. Il serait son bourreau et son libérateur. Sa joie et sa tristesse. Sa colère et son calme. Son bien et sa perte. Il était un tout auquel elle ne pouvait pas échapper déjà bien trop accrochée. Il était une brûlure qui désintégrait se peau, la dévorant de flammes avides. Une flamme qui lui rendait le sourire par ces taquineries alors que tous deux avaient vécu un enfer flagrant durant cette matinée harassante. Qu'elle ne demandait plus qu'une chose, oublier les mots qui circulaient sur elle. Encore une fois sa faute et la sienne. Jeremiah était sans doute mauvais pour elle, il révélait sa faiblesse et en faisait parti. Il la poussait à travers des chemins qu'elle même avait évité depuis des années préférant s'extasier d'une nonchalance chancelante. Pourtant, elle trop longtemps vidée, creusée par ce regard vitreux, esseulée par la peur de s'attacher semblait s'ancrer à cette relation ne pouvant plus supporter cette solitude dévorante. De plus que maintenant, sa place semblait s'effondrer face aux flots des rumeurs injustifiées, son rôle vacillait et sa manière d'échapper aux problèmes s'esquivait; Plus personne ne venant lui demander conseil ou simplement un moment d'attention. Plus personne sauf lui... Peut être aussi était cette sensation de sécurité qui la poussait à rester auprès de lui? Ou simplement le fait qu'il venait de lui sauver la mise? Mais au fond d'elle, elle savait qu'elle était la raison de sa présence bien qu'elle tentait de l'enfouir profondément en elle.
Les regrets s'étaient tassés depuis leur dernière rencontre, et les mots qu'ils avaient échangés, de la haine à l'état brut, semblait s'effacer bien que dans leurs esprits inanimés, ils s'ancraient violemment. Les deux se retrouvant dans des gamineries d'enfants, jouant à un jeu plaisant, se cherchant volontairement, se redécouvrant difficilement, Rose s'amusant de lui et lui subissant les taquineries de la rouquine avec un sarcasme sans précédent. Sans parler de ce jeu d'acteur absolument vacillant et ce côté mauvais joueur auquel la jeune femme n'avait jamais pu en juger. Ce dernier bien que souriant était contrarié et Rose ne pouvait que se satisfaire de cet état d'âme pour le taquiner un peu plus. Et celle ci profitant d'un silence désincarné, se mit à le provoquer gentiment. Provocation à laquelle Jeremiah réagissait avec de grands gestes théâtraux, levant les mains en l'air innocemment. Le sourire de Rose s'élargissant alors qu'il reprenait. " Jamais, ce n’était pas une vrai victoire, tu le sais bien. " La rousse se détournait vers lui, en ne perdant pas une seconde cet air guilleret sur le visage, gobant sa lèvre inférieure discrètement. Lâchant un léger "Mmmh!Mmm!" taquin, avant de lui servir un large sourire innocent, alors que lui tirait la langue comme le gamin qu'il était mentalement. Cette impression d’insouciance filtrant alors qu'un lourds silence venait s'accabler sur les deux jeunes gens, qui semblaient crevés de la journée. Rose bien que muette ressentait pleinement la fatigue se glissait entre ses muscles déconfits. La douleur s'accroissant alors que la rouquine mouvait dans l'eau, le liquide s'environnant sur sa peau où une flagrante chair de poule était visible. C'est alors que Jeremiah lui proposa une idée qu'elle ne pouvait réfuter, elle aussi ayant ce besoin de se reposer quelques instants. Mais comme la chieuse qu'elle était, bien que l'envie s'escomptait, elle le taquinait une fois de plus sur sa logique détonante. Le rire du brun la fit sourire alors qu'il haussait les épaules, celui ci ne pouvant s'empêcher de sortir une connerie une fois de plus. « J’avoue, ça fait trop longtemps que j’ai eu des cours de math. » La rouquine se mit à rire une fois de plus, ne perdant pas du regard Jeremiah. Cette phrase prouvant bien ce qu'elle disait, elle lui donnait un léger coup dans le bras faisant attention encore à ces blessures intactes avant d'hocher la tête doucement. Puis comme pour appuyer ses mots, elle sortait de l'eau avant de se coucher sur l'herbe fraîche, son corps comme tétanisé par le climat extérieur. La douce brise soulevant ses poils ,elle se courbait doucement, le froid la tétanisant. Et bien que la gêne occasionnée semblait accabler la jeune femme, cette situation en lui rappelant que trop bien des souvenirs qu'elle préférait oublier, elle se rapprochait de lui, profitant de la chaleur véhiculant du corps de Jeremiah pour se réchauffer. Celui ci glissait sa main dans son dos. Ce besoin de sécurité la rassurant dans son choix, alors qu'elle se perdait à abaisser une fois de plus les barrières. Rose dévoilait un peu d'elle même revenant aux confidences de leurs gamineries tout à l'heure. Même elle confiait une part d'elle, prouvant sa peur de s'attacher ouvertement à une personne qui lui est chère. Pire auquel elle s'était attachée. Elle se cachait quelque peu, intimidée par cette vérité, glissant son visage vers le bas, ne voulant pas affronter les yeux ambrés de ce dernier. Mais ce dernier ne semblait pas vouloir s'en arrêter là, la questionnant sur le sujet et ouvrant sans doute une brèche chez la rousse qui se confondait entre confusion et gêne. « Aucune que tu regrettes? » Rose restait muette quelques secondes, face à cette question. Intimidée mais également gênée. Que pouvait-elle répondre à ça? Cette question n'avait pas comme but d'assouvir une curiosité mais bien autre chose. Et la rouquine le sentait , se recourbant contre lui, levant son regard vers lui, osant l'affronter ouvertement. Les regrets l'avaient saccagé pendant des années, pour diverses raisons mais jamais pour ses relations. La seule peut être qui aurait pu la déranger était celle qu'elle avait entretenue avec Jay. Ce dernier se révélant être plutôt une source de distraction qu'autre chose. Du sexe pour du sexe. Mais celle qu'elle avait entretenu avec Jeremiah était totalement différente. Entre eux, ce n'était pas que le besoin de se sentir plus seule mais bien ce besoin d'être ensemble. En soit cela se ressemblait pourtant, la différence était flagrante. Et Rose bien que nulle dans ce domaine ne saurait expliquer ce besoin qu'elle avait de sentir auprès de lui. Et en aucun cas, elle ne regrettait ce qu'ils avaient vécu, bien que ce fut bref. Sa mère lui disait souvent auparavant " Vit comme si demain était ton dernier jour". Cette phrase lui revenait en tête soudainement, alors que ses paupières se faisaient lourdes et qu'elle n'osait vraiment se prononcer concernant eux deux. Mais la fatigue semblait la consolider dans une aisance déconcertante, alors qu'elle restait silencieuse. Mais vite alors qu'elle fermait les yeux, elle disait dans un murmure « Aucune » Et ce qu'elle fit ensuite était bien loin de l'amitié qu'ils se devaient de tenir alors qu'elle embrassait comme pour le remercier de tous ce qu'il faisait. Ce geste bien que déplacé était l'enduit , la preuve de cette fatigue harassante, alors qu'elle ne se rendait pas vraiment compte de ce qu'elle faisait. Puis le sommeil l'enveloppait alors qu'elle s'endormait auprès de lui , se crispant contre lui innocemment.
(#) Sujet: Re: I won't suffer, be broken, get tired, or wasted .Surrender to nothing, or give up what I started and stopped it, from end to beginning × Jeremiah