• Physique : La première chose qui peut surprendre en le voyant, c'est sa grande taille. Il mesure environ un mètre quatre-vingt-cinq, ce qui est relativement grand pour un japonais - sans doute est-ce dû à son origine coréenne. Pour cette taille là, Kotaro est plutôt fin, mais agréablement musclé car il adore faire du sport pour s'entretenir. La seconde chose qui choque généralement, c'est sa trentaine de tatouages éparpillés partout sur son corps : sur ses bras jusqu'à ses mains, son dos entier, son torse, son ventre et sa jambe droite. Chacun d'entre eux ont une signification précise et seul lui les connaît toutes.

Outre cela, le jeune homme a les cheveux bruns mi-longs, au niveau des épaules à peu près. Ils ne sont pas tout lisses et ont même tendance à légèrement boucler sur les pointes. Il n'a en tout cas aucune coiffure particulière et la plupart du temps, il passe sa main dedans pour les repousser de son visage. Ce dernier est d’ailleurs plaisant à regarder avec ses lèvres rosées bien marquées (bien que souvent sèches) qui portent encore les marques de son précédent piercing, ses yeux sont délicatement bridés et de couleur noisette, son front n'est pas trop grand, son menton n'est pas pointu, ses oreilles sont elles aussi bien faites, alors seuls son nez aux narines un peu larges et sa peau abîmée, car marquée, forment une petite imperfection.

Concernant son style vestimentaire, Kotaro porte absolument tout ce qui lui tombe sous la main ! Il apprécie essayer de nouvelles choses, aussi bien colorées que sombres, et n'hésite pas à se retrouver avec des styles complètement décalés. En revanche, malgré tout, il préfère s'habiller simplement d'un jean noir, blanc, peu lui importe, avec des débardeurs unis (qui font généralement ressortir ses tatouages). Ses chaussures sont un grand mystère de l'humanité, car elles sont toujours un peu étranges et la plupart du temps on lui demande où est-ce qu'il a trouvé « ça ». Le musicien aime les chapeaux, tous les chapeaux, avec une légère préférence tout de même pour les casquettes. Il porte parfois des lunettes de soleil, des colliers et des bracelets, mais rarement de montres ou de bagues.

• Caractère : Souriant. Kotaro essaie le plus possible de l'être, souriant. C'est quelque chose d'important pour lui et peut importe les difficultés qu'il rencontre, il pense qu'en souriant cela peut tout de suite aller un peu mieux. Il sourit donc assez souvent, mais pas non plus pour tout et n'importe quoi.

Égoïste. On peut le définir comme égoïste, mais cela dépend pour quoi. Cela est surtout dans le domaine musical où il pense clairement que c'est chacun pour soi. Il ne pense qu'à lui et à sa carrière, peu lui importe de savoir si untel ou untel est en difficulté ; lui, on ne l'a jamais aidé.

Optimiste. Le jeune homme a cette tendance à vouloir toujours prendre la vie du bon côté, à ne vouloir voir que le bon côté des choses et laisser le mauvais. Il est optimiste en toutes circonstances et n'aime pas s'apitoyer sur son sort. Il croit que tous les rêves peuvent se réaliser en y mettant un peu du sien.

Paresseux. Si le garçon a décidé que non il ne ferait pas quelque chose, il ne le fera pas. Inutile de le presser, de le pousser et d'essayé de le faire bouger de là où il se trouve, il sera buté et ne bronchera pas.

Ouvert d'esprit. Essentiellement grâce à la musique, Kotaro s'intéresse absolument à tout et n'appose pas de jugement trop hâtifs. Il adore découvrir et apprendre de nouvelles choses, aussi bien musicalement parlant que pour tout le reste.

Capricieux. Ce trait-là de sa personnalité est peut-être le plus négatif qu'il possède. Vous voyez les caprices des enfants lorsqu'ils veulent absolument la peluche qu'ils ont vu dans le magasin, par exemple ? Ils trépignent des pieds, insistent jusqu'à obtenir gain de cause... et bien le musicien fait exactement cela et il n'a nullement honte de se donner en spectacle. S'il désire ardemment quelque chose, il l'aura coûte-que-coûte.

Sociable. Il ne s'avancera pas spécialement vers quelqu'un s'il n'a pas une bonne raison pour le faire. En revanche, si on vient discuter avec lui, il se montrera enthousiaste, poli et respectueux envers son interlocuteur. Il a de la culture et sait converser sur de nombreux sujets, excepté peut-être celui de la politique qui n'arrive pas à capter son intérêt.

Gamin. Lié à son côté capricieux, la gaminerie de Kotaro fait partie intégrante de son caractère. Il lui arrive très souvent de perdre son sérieux et de se mettre à faire le pitre notamment en taquinant ceux qui l'entourent, faire des blagues qui font plus ou moins rire que lui, adorer les objets dits « kawaii » (mignons, en japonais)... Mais cela n'est pas forcément mauvais au fond, car il s'entend du coup très bien avec les enfants.

Passionné. On ne peut pas faire plus passionné que lui. Lorsqu'il joue de sa six cordes, il s'y plonge corps et âme et le monde peut bien s'écrouler tout autour de lui qu'il ne s'en rendra même pas compte. Il adore jouer de la musique, en faire ou bien en écouter et cela le passionne complètement. Son rêve étant de devenir véritablement connu à l'international, il donne tout ce qu'il a pour le réussir. Il s'entraîne dur, mais il aime ça. Il suffit juste de le regarder jouer et il est aisé de comprendre tout l'amour qu'il porte pour la musique.

Réservé. Malgré son apparence qui se veut « forte », le japonais garde une petite part de timidité en lui, ou disons qu'il est plutôt réservé. Il n'aime pas toujours se mettre en avant et rester derrière ne lui déplaît pas forcément. Il a besoin de se cacher un peu pour se retrouver et repenser à qui il est.

Altruiste. Contrairement à son égoïsme qui se réveille essentiellement dans le domaine musical, en dehors, Kotaro est un jeune homme altruiste. En effet, il peut aider n'importe qui sans rien n'attendre en retour, simplement pour obtenir un sourire et un remerciement, rien d'autre. Il veut que tout le monde possède son côté un peu optimiste et soit heureux.

• Mon passé avant de prendre l'avion : Enfance. Kotaro Shibata naquit de l'union d'une mère japonaise et d'un père japano-coréen un certain 14 septembre 1981 dans la préfecture de Hyogo, sur l'archipel nippon. Il vint au monde naturellement d'une grossesse sans problème et ce fut sa mère qui décida de son prénom : Kotaro, qui fut porté par son arrière grand-père pour lequel la jeune femme avait énormément de respect. C'était un prénom rare, un peu unique au final, et elle souhaitait secrètement que son enfant le soit aussi. Elle travaillait en tant que pâtissière (elle possédait sa propre boutique), son père était directeur des ressources humaines dans une entreprise et il avait une grande soeur de deux ans son aînée.

Le petit garçon fut donc élevé plutôt aisément et sa mère ne manquait pas de le choyer et de lui offrir de nombreux cadeaux. Elle adorait s'occuper de lui, autant lorsqu'il était bébé qu'aux jours d'aujourd'hui à vrai dire, et elle cédait souvent aux caprices que le petit Kotaro pouvait faire. Après tout, n'était-il pas adorable avec ses deux joues potelés, ses yeux grands malicieux ouverts et son sourire angélique ? Ah, il savait y faire.

Quand il rentra à l'école, il se calma étrangement et les professeurs disaient de lui qu'il était même timide, voire effacé. Cela s'expliquait facilement : le père du garçon ne se préoccupait presque jamais de lui (depuis tout petit en vérité, mais il s'en rendait compte maintenant qu'il avait grandi), le repoussant à chaque fois qu'il venait le voir pour lui donner un dessin ou lui demander de lui montrer comment faire des origamis comme ses copains à l'école. Il ne comprenait pas pourquoi les papas des autres enfants les récupéraient après les cours, jouaient au football ou passaient simplement des moments ensemble et pas lui. Lui les regardaient envieux et rentraient seul à la maison, et parfois sa mère fermait plus tôt la pâtisserie et venait le chercher.

Adolescence. A cette époque, Kotaro avait décidé, du jour au lendemain, de ne vivre que pour les personnes qui en valaient la peine et il ne voulait plus se prendre la tête avec des choses inutiles. Il changea de look et revêtit des habits beaucoup plus sombres, gothiques. Il se faisait remarquer par un peu tout le monde, dérangeait parfois, mais cela l'aida à s'ouvrir davantage aux autres. Sa mère était toujours là pour lui et même si elle n'approuvait pas vraiment son nouveau style vestimentaire, elle ne disait pas grand-chose. Plus tard, il apprit qu'elle comprenait parfaitement ce qu'il avait pu ressentir à ce moment. Un véritable manque, aucune figure paternelle à laquelle se raccrocher, cela n'était pas simple, surtout lorsque l'on est un garçon.

Ce fut également lors de son adolescence qu'il s'éprit d'amour pour une vieille guitare noire de la marque Fender croisée par hasard dans une benne à ordures. Elle était légèrement fissurée au niveau du manche, les cordes étaient usées et la caisse de résonance avait un trou dans le ventre, mais Kotaro eut un réel coup de foudre en la voyant. Il l'avait recueillie et réparée grâce à ses petites économies et finalement, elle était en meilleur état. Il prit des cours pendant quelques mois, mais rapidement il s'ennuya à en mourir et préféra apprendre de lui-même.

Il était doué et il trouvait dans la musique un échappatoire dans lequel il pouvait se livrer et se libérer. Il aimait jouer encore et toujours plus jusqu'à même que ses doigts saignent. Il n'en avait jamais assez et au fur et à mesure que les années passèrent, il monta un petit groupe de pop/rock/métal avec ses cinq meilleurs amis. Ils composèrent ensemble des morceaux d'abord vraiment « bourrin » histoire de se défouler, sans fabuleuses paroles, puis seul de son côté, Kotaro s'essayait au chant et construisait des paroles plus profondes. Sa sœur était sa première fan et ne cessait de lui demander de jouer encore un peu pour elle, de lui faire passer un agréable moment après une dure journée de travail. En fait, il touchait un peu à tout, se construisant progressivement.

Un peu plus tard, il se fit percer à la lèvre inférieure du côté droit, au nez à la narine gauche et à l'arcade sourcilière droite et commença à se faire tatouer en cachette. Ses cheveux passèrent par de nombreuses teintes et coiffures inimaginables. Il sortit avec plusieurs personnes, dont un garçon duquel il se rappellera toute sa vie. En somme, il se démarquait un peu de ses amis autant par son physique que par son talent à la guitare, même si le petit garçon rêveur et réservé vivait un peu en lui. Il avait cette impression de liberté, même si cela était loin d'être le cas. A l'école, il obtint son diplôme de fin d'études (grâce à sa sœur qui l'y motiva), mais n'alla pas plus loin.

Les deux femmes, sa mère et sa soeur, le soutenaient dans son rêve de devenir reconnu dans le monde entier, mais son père s'y opposait fortement. Il ne voulait pas voir son fils à la télévision avec des looks complètement hors du commun et une musique de sauvage (c'était ainsi qu'il le définissait), non, il lui forçait la main pour abandonner le monde de la musique pour se diriger dans une filière d'hommes d'affaires, à son image. Mais Kotaro s'y opposa plusieurs fois jusqu'au jour où son père toucha à sa guitare et la cassa devant lui. Cette fidèle six cordes qui représentait tant de choses pour le jeune homme, son père l'avait totalement explosée sous ses yeux.

Ce fut à partir de cet instant que Kotaro se mit à haïr son père. Il ne voulait plus le voir, plus jamais avoir à faire avec cette personne qui n'avait jamais été présente pour lui. Sa mère avait déjà tenté d'arrondir les angles, de les faire se réconcilier, mais cela n'avait jamais fonctionné car les deux hommes restaient bornés et ne souhaitaient finalement pas trouver de terrain d'entente.

Majorité. A ses vingt-et-uns ans, Kotaro quitta le foyer familiale pour venir vivre chez sa grande sœur, déjà installée dans son chez elle depuis deux ans et qui poursuivait des études pour devenir infirmière. Il faisait des petits boulots pour l'aider à payer loyer, factures et nourriture, mais bien évidemment, il ne cessait pas de jouer de la musique. Son groupe d'amis ne jouait plus ensemble, cependant Kotaro continua tout seul, rêvant toujours de transmettre ses émotions et son talent à des fans dans le monde entier. Les réunir grâce à la musique était son rêve le plus cher.

Ce fut un soir d'été, alors qu'il allait sur sa vingt-deuxième année, que sa sœur l'inscrivit pour jouer dans un petit bar réputé qu'il se fit reconnaître à sa juste valeur. Dans l'année qui suivit, le garçon sortit son premier album et tout s'enchaîna alors tellement vite. Son succès fut plutôt important, il fit quelques tournées, d'abord au Japon puis dans le monde passant par l'Europe jusqu'en Amérique où il s'installa deux ans pour étudier intensivement l'anglais et le parler presque couramment (il n'est toutefois pas bilingue) et il tomba amoureux de Kaori. Kaori était sa tatoueuse depuis deux ans et plus le temps passait, plus leurs sentiments grandissaient. Kotaro fit le premier pas et se rendit alors compte que la jeune femme n'attendait que ça.

Leur histoire débuta parfaitement bien, un amour parfait qui donna naissance à deux adorables enfants : Sakura, une petite fille maintenant âgée de quatre ans, et Ame, un petit garçon de deux ans. Kotaro parvenait à combiner sa carrière musicale croissante et sa vie de famille, profitant des deux avec justesse et simplicité. Il adorait s'amuser avec ses enfants, les rendre heureux et surtout ne pas prendre exemple sur son père. Il voulait leur offrir le meilleur et toujours être présent pour eux (d'ailleurs l'était-il un peu trop par moment).

Mais évidemment, les choses ne se passèrent pas comme prévues et Kaori jeta les papiers demandant le divorce sur la table. Kotaro ne comprenait pas, mais c'était pourtant simple : la jeune femme entretenait une liaison avec un autre homme. Elle ne le lui avait jamais dit, même après le divorce, ce fut lui qui le découvrit en venant chercher ses enfants un weekend. Il se souviendra toujours de la phrase de son petit garçon : « Dis papa, pourquoi c'est un autre monsieur que toi qui est à la maison ? »...

Il n'eut cependant pas le loisir de s’apitoyer sur son sort car immédiatement après, sa maison de disques annonça une nouvelle tournée avec Los Angeles pour première destination. Kotaro travailla d'arrache-pied sa technique de slap, s'isolant entièrement dans la musique pour préparer quelque chose d'inoubliable à ses fans, sauf qu'en mars de cette année-là, 2011, le Japon connut une véritable catastrophe naturelle, le faisant grandement hésiter sur son envie de partir et quitter son pays meurtri. Il avait cru mourir en ne retrouvant pas ses enfants chez son ex-femme, mais à la maison de son nouveau mari. Et tout ce qu'il avait vu, les horreurs, la peur dans les yeux de nombreuses personnes qui avaient perdues des proches ou même l'endroit où elles vivaient. Devait-il rester et les aider de quelques manières que ça soit ou bien s'en aller jouer à l'étranger ?

Il irait en Amérique, puis à toutes les autres dates prévues, pour transmettre tout ce qu'il venait de vivre, pour leur demander de prier pour les japonais, pour les supplier de ne pas les abandonner car eux n'abandonneraient rien ni personne si une telle catastrophe se produisait ailleurs dans le monde. C'était une belle intention de sa part, sauf que l'avion qu'il prit n'arriva jamais à destination.

• Vie après le crash : Voilà à présent un petit moment déjà que Kotaro se trouve sur cette île et, au début, cela n'a pas été facile pour lui. Éloigné de toute sa vie de star et surtout de sa famille, il a eu du mal avant de se mettre à sourire à nouveau. Il s'est énormément inquiété pour ses enfants restés (heureusement ?) au Japon et pour tous ses fans qui l'ont sûrement attendu devant la salle de concert... Il ignore comment tout le monde a pu gérer le crash de l'avion et s'il est passé pour mort ou non ; c'est d'ailleurs surtout cela qui l'a anéanti. Néanmoins, il s'est redressé et ayant absolument envie de retrouver Ame et Sakura, les personnes les plus importantes et chères à son cœur, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour survivre sur cette île - et surtout s'en échapper.

On peut donc dire de lui qu'il est un naufragé tout à fait « normal » dans le sens où il participe à la vie du camp et qu'il aide les autres quand cela est nécessaire sans jamais rechigner, ou presque. A côté de cela, il s'aventure souvent sur l'île à la recherche de la moindre chose qui pourrait le faire s'en aller de là. Il continue cependant d'espérer que les secours viendront bientôt pour tous les chercher et les ramener dans leur foyer ; après tout, cette histoire est tout de même drôlement louche...