Ce matin là, alors que je rentrai de mission pour les rebelles, je ne me doutai pas encore de ce qui m’attendait. Alors que j’arrivai au QG, j’entendis une conversation que je n’aurai jamais du entendre. Ils parlaient d’Aidan, et plus particulièrement de ses missions quasi suicidaires. Ses missions ou il n’allait pas en combat mais ou il tuait des mangemorts par derrière, les assassinant froidement sans qu’ils ne se rendent compte de rien. Ils….ils ne pouvaient pas parler de mon Aidan, ce n’est pas de mon mari qu’ils parlent là…enfin… Aidan ne me cacherait pas quelque chose comme ça il…il ne me ferait pas ça, pas à moi ? Il semble que si pourtant, et c’est comme si j’avais pris un coup de poignard dans le dos, et dans le cœur, ces mêmes coups assénés par mon propre mari, celui qui prétend m’aimer, le père de ma fille.

Encore sous le choc et ne sachant pas comment réagir, je transplanai directement l’institut, je récupérai ma fille. La surveillante me demanda si je voulais qu’elle fasse venir Aidan, mais je n’avais aucune envie de le voir, je lui répondis que ce n’était pas la peine, et qu’elle n’avait même pas besoin de lui dire que j’étais passé. Regardant mon magnifique bébé, je me demandai comment Aidan pouvait nous faire ça, maintenant, alors que notre fille n’a que quelques semaines, alors qu’il disait que nous étions ce qu’il a de plus important dans la vie. La seule chose à laquelle je pensai c’est l’avenir de ma fille. Si Aidan devenait un danger pour elle, je l’éloignerai de lui quoi qu’il arrive. Je ne pense pas qu’il lui ferait du mal volontairement, quoi que, je crois que je ne connais pas mon propre mari finalement, mais involontairement, c’est certain, en sombrant ainsi, il va tous nous entrainer dans sa chute, et il est hors de question que ma fille sombre avec lui.

Je cajolais Arya jusqu'à ce qu’elle s’endorme avant de la poser dans son berceau, puis je la regardais dormir de longues minutes, jusqu’a ce qu’il rentre à la maison. Il arriva directement dans la chambre de notre fille, se permettant de m’embrasser et de l’embrasser elle aussi. Moi je restai de glace, ne lui adressant pas un mot, puis je me rendais dans notre chambre. Il me rejoint peu de temps après, me posant des questions sur ma journée, sur la petite, sur pourquoi je n’étais pas venu le voir en allant chercher Arya, mes réponses furent, oui, non, je ne sais pas, parce que. Et autant dire que je restai de glace là aussi. Il retira ses affaires avant de s’asseoir sur le lit et de me tendre la main pour que je le rejoigne. Bon sang, il faisait vraiment comme si de rien était, il me mentait délibérément et cela semblait presque lui plaire, il me cachait presque une double vie et faisait comme si de rien n’était. Bon sang, mais qui est cet homme ? Ce n’est pas celui que j’ai épousé !

Put*in, tu n’as vraiment honte de rien toi ! Alors, tu en as tué combien aujourd’hui ? Des mangemorts je veux dire ? Et je ne parle évidement pas des combats.

Dans le fond, ce n’est pas le fait même de tuer qui me dérange, si on pouvait irradier tous les mangemorts de la planète ça m’arrangerai, non ce qui me dérange c’est la façon de le faire, et de me le cacher sans remords, de me mentir de la sorte en y prenant presque plaisir. C’est le fait que je me rend compte de beaucoup de choses depuis ce soir, comme par exemple que mon mariage n’est pas aussi solide que je le pensai, que mon mari n’est pas aussi fiable et honnête envers moi que je le croyait, en gros, tout ce à quoi je croyait c’était effondré ce soir. Et je n’avais plus fois en rien, et encore moins en lui.

Tu vas arrêter ça tout de suite ! Et sinon, tout le monde est au courant à par moi ou ? Non parce que j’aimerai bien savoir combien me prenne pour une idiote qui ne connais même pas son mari. Comment est ce possible que tu es si peu de considération et de respect pour moi ?

Je n’avais pas envie d’élever le ton, ne serait-ce que pour ne pas réveiller Arya, mais je dois dire que la colère qu’il m’inspirait à cet instant me donnait envie de lui hurler dessus. Mais il ne fallait pas, il ne fallait pas que notre enfant grandisse avec des cris, des engeulades et ce genre de chose, je voulais juste…le meilleur pour mon enfant, c’est tout ce qui m’importait, son bonheur et qu’elle grandisse dans un climat de famille agréable. Mais avec ce qu’était entrain de nous faire son père, cela semblait mal parti. Comment pouvait-il être aussi mauvais envers nous ?

Dire que, …je me prive de tout pour toi, je fais d’énormes sacrifices, j’accepte que tu me surprotège, j’accepte que je doive presque te demander la permission avant de sortir, j’accepte que tu me surveille, que je doive t’informer de tout ce que je fais, j’accepte que tu m’étouffe sans broncher, j’accepte même ton manque de confiance en moi qui est soit dit en passant totalement injustifié, tu n’a jamais eu à douter de moi, tout ça rien que par amour pour toi, et tu sais à quel point ça me coûte, tu sais que si c’était un autre homme je l’aurai déjà quitté… Et toi, tu n’es non seulement pas capable de me rendre la pareille, en plus, tu ne fais même pas le minimum, mais le pire, c’est que tu te jettes carrément dans la gu*ule du loup, tu fais des missions suicidaires, et en plus tu me le caches. Tu te rends compte qu’on est quand même à deux extrêmes la ?

Oui, j’y allais fort, oui, je ne le ménageais pas et j’en rajoutai même, mais il fallait vraiment lui faire comprendre la gravité et l’impact de ses actes sur nous, sur Arya et moi. Alors quitte à lui faire mal, je voulais qu’il ouvre les yeux sur la situation.

Pourquoi tu n’es pas capable de faire pour moi ce que je fais pour toi ? Est-ce que tu cherches à me punir, tu veux te venger de quelque chose ? C’est à cause de ce qui s’est passé avec Kylian, c’est à cause de Damen, c’est à cause de Grayson, c’est parce que je suis tombé enceinte trop jeune et que je t’ai mis un enfant sur les bras que tu m’en veux à ce point? Qu’est ce que je t’ai fais pour que tu me fasses autant de mal ? Qui est ce que je suis pour que tu me traites ainsi ? Tu veux me pousser à bout pour que je pète les plombs ? Tu veux que je te quitte ? Tu as quelqu’un d’autre dans ta vie ? Tu es tombé amoureux d’une autre femme ?...Non mais dis moi ce qu’il y’a parce que franchement je ne comprends pas. J’ai sacrifié ma jeunesse pour toi espèce d’ingrat, je t’ai tout donné, tout ! Je suis ta femme Aidan, ta femme bon sang, et la majorité des rebelles te connaissent mieux que moi.

Mes mots résonnaient comme des tranchant, mais la situation nécessitait les grands moyens cette fois ci, et je crois qu’Aidan va découvrir une nouvelle facette de moi, celle de la femme plus fore que jamais, celle qui n’est pas comme une idiote amoureuse devant lui mais qui le remet bien à sa place si nécessaire, celle d’une femme qui a eu un enfant et fait tout pour le protéger.

Pourquoi… pourquoi tu ne m’aime pas autant que je t’aime ? Tu peux dire tout ce que tu veux, que ce n’est pas vrai, que je suis parano, que je me fais des idées, je sais que jamais, tu ne m’aimera comme moi je t’aime, parce que moi jamais je ne te ferai ça, et toi, tu es incapable de me faire confiance, et tu me fais vraiment du mal en faisant ça, en t’exposant ainsi au danger, et c’est un fait que tu ne peux pas nier, les preuves parlent d’elles-mêmes, je fais beaucoup plus de sacrifices pour toi que tu n’en fais pour moi, je suis honnête avec toi, tout le temps, et c’est comme ça que tu me remercie ? Tu exiges beaucoup de moi Aidan, énormément, et moi je ne te demande rien. Je ne te demande ni ton temps que tu passes principalement avec les rebelles, je l’accepte et je le comprend même, ni ton argent, ni ton attention, la seule chose que je t’ai demandé une fois, c’est de rester honnête avec moi, mais même ça, tu n’es pas capable de me le donner. Toi, tu as voulu un mariage jeune, j’ai accepté avec joie, tu as voulu un enfant tôt et je te l’ai donné une magnifique petite fille, tu veux tout faire très rapidement et je l’accepte, et toi, qu’est ce que tu m’offres Aidan ? Non mais sérieusement, quand on regarde bien, qu’est ce que tu fais pour moi toi ? Finalement, t’as peu être raison quand tu dis que je mérite mieux. Est-ce que… tu te sers de moi ? Est-ce que tu joues avec moi ou… J’en ai assez de tout te donner et de ne jamais rien recevoir, même pas la seule chose que j’exige de toi, l’honnêteté. Avant, je pouvais au moins me dire que tu m’aimais, et ça me suffisait, mais même ça, je n’en suis absolument plus sur, tu ne sais pas à quel point ça à semé le doute en moi, je ne crois plus en rien par ta faute, même plus en ton « soit disant » amour pour moi. Et oses dire que c’est encore moi qui dramatise là !

Je m’arrêtai un moment, histoire de reprendre mon souffle, de me calmer un peu, et de ne pas dire des choses que je ne pensais pas et que je regretterai par la suite…enfin, s’il y’avait encore une suite à nous deux après cela.

Tu sais ce que je me dis, que je ne te connais pas si bien que ça finalement. Tu n’imagine pas à quel point je me sens trahie et humiliée par tes mensonges. Je ne te fais…absolument plus confiance Aidan, et je me rends compte que… notre relation est basée, certes sur un amour, enfin…je suis au moins sur de mon amour, mais aussi sur des mensonges, des mensonges de ta part. Notre relation est entrain de ressembler à celle de tes parents, finalement, tu ressembles beaucoup à ton père. Si tu n’arrêtes pas pour moi, arrêtes au moins pour ta fille, Arya, est ce que tu penses à elle quand tu te lances dans ce genre de choses ? Tu as des responsabilités vis-à-vis d’elle, tu es son père bon sang ! Pourquoi est ce tu fais passer les rebelles avant nous ? Dire que j’envisageai d’avoir un autre enfant avec toi dans quelques années, cette idée est clairement oubliée avec ce que je découvre… je ne te reconnais plus Aidan, l’homme devant moi n’est pas celui que j’ai épousé. Et,…je t’aimerai toujours parce que…c’est toi, mais j’aime bien moins le nouvel Aidan que l’ancien, et il me manque tu sais, l’homme que j’aime me manque. Ou es passé l’homme qui m’a demandé de sortir avec lui le soir du bal de noël ? Celui qui a mis un genou à terre devant moi pour me demander en mariage, qui était émerveillé en apprenant que j’attendais son enfant ? J’aimerai bien le revoir tu sais…

C’est à ce moment là que j’entendis notre bébé pleurer, surement réveillé par le ton qui avait monté entre nous presque inconstamment. Je me dirigeai vers la porte pour aller la consoler, mais je m’arrêtai juste avant et me tournai vers Aidan.

Tu sais, ce que j’ai appris m’affecte beaucoup, et c’est à peine si j’arrive à me concentrer, je ne pense plus qu’a ça, si je suis déconcentré lors d’un combat, et qu’il m’arrive quelque chose, dis toi bien que ça sera de ta faute. Et tu sais quoi, j’espère bien que je me ferai tuer. Je crois que c’est le seul moyen qui te ferait réagir et ouvrir les yeux sur ce que tu fais.

Sur ces dernières paroles, j’allai rejoindre ma fille que je prenais dans les bras tout en sentant mes larmes monter, mais je les retenais, car depuis la naissance de ma fille, j’étais devenue beaucoup, beaucoup plus forte. Il fallait que je le sois, j’étais une mère désormais, il fallait que mon enfant puisse se reposer sur moi, qu’elle sente qu’elle a une mère forte, prête à la protéger de tout, il fallait que mon…,notre bébé se sente en sécurité, désormais, plus une seule larmes, c’en était fini de mes brisures, mes déchirures visibles quand nous nous disputions avec Aidan, plus personne ne me fera pleurer, j’en donne ma parole, pour ma fille, et Aidan allait voir à qui il a affaire à présent. Terminé la Belinda qui fond en larme devant lui ! Il allait découvrir mon côté le plus dur, le plus fort. Aidan me rejoint dans la chambre.
Vas dans l’autre pièce, je ne veux pas qu’elle soit témoin de…de ça. Tu es entrain de sombrer, et s’il faut que je sombre au passage et bien soit, tu peux m’entrainer dans ta chute, mais il est hors de question que tu entraînes notre fille dans ta déchéance, et je ferai tout pour la protéger.

Mais il ne bougeai pas, restant là planté devant moi, ne disant rien, avec un air…à la fois triste et d’incompréhension. Si bien que je posais Arya dans son berceau avant de le pousser un peu violement jusqu'à ce qu’il soit hors de la pièce, lui hurlant de dégager, il ne se débâti pas vraiment, c’est presque comme si il était inconscient, le regard comme perdu dans le vide, puis je verrouillai la porte avant de reprendre mon bébé en la bordant jusqu'à ce qu’elle ne se rendorme, je l’embrassai puis la reposai dans son petit lit. Je ressortais de la pièce, fusillant Aidan du regard. J’allai m’asseoir dans le salon ou il tenait. Le ton toujours aussi calme et presque blasée même.

Il va falloir qu’on trouve une solution Aidan, et radicale, je refuse de vivre comme ça. Tu es entrain de nous détruire…

Je ne pensai pas tout ce que je disais, comme le fait qu’il ressemble à son père, que je l’aimai moins qu’avant, que je méritai mieux ou qu’il ne faisait rien pour moi… ce n’était que pur mensonge, mais je voulais lui faire un électrochoc, je voulais qu’il ouvre les yeux, qu’il se rende compte qu’il n’était plus tout seul, qu’il avait une famille, qu’il avait une responsabilité de parent, une responsabilité vis-à-vis de sa fille, de moi, et surtout, lui faire se rendre compte du mal qu’il me faisait, et de la trahison que je subissais, et pour le faire réagir, je n’avais d’autre choix que d’utiliser les mots forts et violents. Je voulais essayer de lui faire comprendre qu’une famille passait avant toutes les guerres du monde. S’il fini par nous perdre toutes les deux, Arya et moi, qu’est ce qu’il va devenir ? Continuer ses missions extrêmement dangereuses, s’en satisfaire, et après ? Rentrer dans une maison vide ? A quoi tout cela va lui servir ? Détruire une famille, SA famille, voila à quoi ça va lui servir ! Sans compter qu’il est jeune, fort, pour le moment, on lui confie ce genre de mission, mais quand il arrivera à la quarantaine, la cinquantaine, il croit vraiment que les rebelles l’enverront toujours ? Non bien sûr, ils enverront les nouvelles recrues, et ce jour là qu’est ce qu’il lui restera ? Rien ! Juste ses yeux pour pleurer, et il l’aura bien mérité.

Tu as déjà oublié comment ils t’ont traité quand tu étais invalide ? Comme un moins que rien ! Et durant tout ce temps, qui était à tes côtés Aidan ? Qui t’a soutenu et protégé ? Eux ou moi ? Qui est ce qui a risquer sa vie pour soigner ta jambe EUX OU MOI ? Et le jour où tu te blesseras de nouveau, le jour où tu seras trop vieux, tu crois qu’ils auront encore un quelconque intérêt pour toi ? Moi, je t’ai dis oui pour le meilleur et pour le pire, dans la joie comme dans la peine, la santé comme la maladie, la richesse comme la pauvreté. Moi, je serais là pour toi, tout le temps, à 40, 50, 60 ans, 100 même si nous le pouvons ! Tu te rends compte de ça au moins ? Si tu perds ta famille aujourd’hui, qu’est ce qu’il te restera après tes maudites missions ? Et quand ils te mettront à la porte, tu regretteras amèrement ce jour où tu tournes le dos à ta famille, et tu ne pourras t’en vouloir qu’à toi.

Après ce coup de sang je retrouvais mon calme et une voix posée.

Tu es mieux placé que n’importe qui pour savoir ce que ça fait de grandir sans père, n’infliges pas ça à ta fille. S’il te plaît ne lui fais pas ça Aidan, je l’aime tellement. Cet enfant qui dort à côté, c’est la plus belle chose que j’ai fais dans la vie, c’est la meilleure partie de moi.

Arya pleura une nouvelle fois. Elle ne devait pas avoir beaucoup sommeil ce soir. Elle devait probablement avoir faim. J’allai donc la chercher pour aller lui préparer un biberon. Ce que j’adorai c’était la façon dont elle s’arrêtait net de pleurer aussitôt qu’elle était contre moi, ça me faisait un bien fou, cela me faisait me sentir utile, indispensable même, et cette connexion…j’adorai ça ! Puis je rejoignais Aidan au salon et allait vers lui avant de déposer la petite dans ses bras.

Gardes la le temps que je prépare son biberon.

Mais aussitôt qu’elle ne fut plus contre moi et dans les bras de son père, elle se mit à hurler de nouveau. Aidan semblait désemparé, comme si il allait s’effondrer, si bien que je repris Arya qui se calma immédiatement. Mais je voyais bien qu’elle avait faim, il fallait que j’aille lui préparer son lait, je ne comprenais pas pourquoi elle pleurait dans les bras de son père. Une fois qu’elle fut calmée, je la repassai à son père mais la crise de larme recommença aussitôt. Je crois comprendre… Je la reprenais donc, une fois de plus elle cessa immédiatement, s’agrippant même à moi de ses petites mains, tant pis, je ferai le biberon d’une seule main.

Elle n’est pas habituée à toi, tu ne lui es pas familier vu que tu n’es jamais avec elle. Ce n’est pas parce que ce n’est qu’un bébé qu’elle ne ressent pas les choses tu sais. Elle doit sentir ce qu’il y’a en toi, elle doit être effrayée, sentir que tu nous fais du mal. Et puis, tu ne le sais peu être pas car tu ne passes pas de temps avec elle mais elle n’aime pas les bras étrangers, seul les miens parvienne à la calmer, ce n’est pas normal Aidan, tu es son père, elle devrait le sentir, elle devrait être calme avec toi, tu devrais peu être commencé à agir comme un père. Est-ce que…est ce que tu l’aime au moins?

Je n’attendais même pas sa réponse, j’étais déjà parti pour la cuisine, préparant finalement le biberon de façon magique pour ne pas tenir Arya que d’une seule main. Une fois que tout fut prêt, je regagnais la chambre de notre fille sans même lancer un regard à Aidan en passant dans le salon.

Je m’asseyais sur d’une des deux chaises près du berceau de ma petite chérie, la positionnant mieux dans mes bras avant de lui donner à manger. Une fois qu’elle eu terminé, je posai mes pieds sur la chaise en face, mes genoux remontés vers le plafond, j’allongeai Arya sur mes cuisses. Elle me regardait de ses grands yeux verts, tendant ses minuscules bras vers moi, ses petits doigts écartés. Je dois dire qu’il m’arrivait d’être complètement gaga devant elle.

C’est la plus belle ma fille, oh oui que c’est la plus belle. Hein mon bébé que tu es la plus belle ?

J’embrassai les paumes de ses mains. Tout en passant mes doigts sur son ventre comme des petites chatouilles si bien qu’elle se mit à rire. J’adorai la voir rire. Posant mes pouces aux creux de ses mains, je levai doucement ses bras et lui embrassait le ventre, les cuisses, les joues, j’aimai tellement, tellement notre enfant. Puis je la regardais droit dans les yeux.

On va s’en sortir mon cœur, ne t’en fais pas. Maman de protègera de tout mon ange. Même si papa nous abandonne on s’en sortira, parce qu’on est fortes toutes les deux, hein qu’on est fortes ma fille ? Je t’aime mon bébé, je t’aime plus que tout. Je veux ce qu’il y’a de mieux pour toi, je veux que tu grandisses auprès de ton papa, parce qu’il t’aime aussi tu sais. Mais si il reste ainsi, il va te nuire mon ange, et j’espère que tu n’en m’en voudras pas quand tu seras grande si je n’ai pas d’autre choix que de t’éloigner de lui. J’espère juste que je n’aurai pas à en arriver là.

Je me relevais en la prenant dans mes bras car ses petits yeux commençaient à se fermer. Je la posai dans son berceau et là j’aperçu Aidan juste derrière moi, je ne l’avais pas entendu arriver, et il semblait être là depuis que j’ai commencé à lui donner le biberon, il semblait avoir tout entendu… Mais il fallait d’abord coucher la petite. Je mettais notre petit ange dans son berceau. Aidan s’approcha de nous. Se tenant à côté de moi, se penchant au dessus du berceau, il admirait sa fille, caressant sa joue de l’index. J’eu un léger rire du fait que le doigt d’Aidan paraissait énorme par rapport au visage minuscule d’Arya. J’allumai la petite veilleuse musicale juste au dessus de son berceau, des animaux de lumières virent éclairer le plafond de la chambre, la douce mélodie enfantine commença. Je ne pu m’empêcher d’avoir un sourire envers Aidan avant de lui faire signe de la tête que nous devrions sortir de la pièce. Le fait d’avoir eu notre enfant contre moi m’avait apaisé et incroyablement calmé. Mais je n’avais absolument pas changé d’avis quand à Aidan, cependant, j’avais envie de changer de technique, oui, j’avais terriblement envie de le serrer dans mes bras, de le toucher, de l’embrasser en lui demandant d’arrêter tout ça. Mais je ne m’y risquais pas, car j’avais peur désormais, peur qu’il ne m’aime plus, ou qu’il ne m’ait jamais aimé, qu’il m’avoue qu’il se sert de moi depuis le début, non, je n’avais plus assez confiance en lui pour être affective même si l’envie était là. Je m’approchai de lui jusqu'à être face à face presque collé. Si bien que je du lever la tête pour le regarder dans les yeux, mon petit mètre soixante et des poussières semblaient alors si minuscule face à lui qui mesurait presque 1 mètre 90. Ma voix était calme, presque un murmure, alors que mon regard, à la fois dur et triste, transperçait le sien.

Alors, qu’est ce qu’on fait maintenant ? Je ne sais plus ou j’en suis…

J’avais juste envie qu’il m’entoure de ses bras, me serre contre lui, m’enveloppe de la chaleur de son corps en me disant que c’est fini, qu’il nous choisissait nous, et qu’il arrêtait tout ça, mais autant dire que cela était utopique. Je me tentai à lui dire quelque chose qui le choquerai, ou le blesserai plus profondément que jamais, je n’en avais pas la moindre envie, mais il fallait le secouer un peu avant qu’il ne soit trop tard…

Peu être qu’on devrait se séparer quelques temps… le temps que tu fasses un choix. Cette idée ne me plais absolument pas, j’ai envie de vomir rien que d’y penser, et ça me déchire parce que je vois ma vie, je vois tout ce que nous avons construit, partir en fumée, parce que je n’ai pas envie d’être loin de toi, parce que je n’ai pas envie qu’Arya grandisse sans toi, parce que…je t’aime encore et toujours, mais si c’est la seule solution qu’il nous reste…alors soit. Ainsi, tu verras ce qui est le plus difficile pour toi, arrêter ce que tu fais…ou vivre sans nous, car il va de soit que j’emmène Arya avec moi, tu ne t’occupe pas assez d’elle pour que je puisse la laisser seule avec toi. A moins que ton choix ne soit déjà fait ? …

Tu sais que je suis une femme entière Aidan, et que je n’ai qu’une parole, ce ne sont pas des menaces, ni un ultimatum, mais tu sais que quand je dis quelque chose je le fais, et jusqu'à bout. Je fais mes propres choix, et ni toi, ni personne n’allait me les dicter, soit en certain. Je ne dis pas que je ne reviendrai jamais, mais si tu as besoin de réfléchir à ce que tu choisi, mieux vaut il que nous soyons loin de toi. Je pense qu’il est fort possible que tu réussisses facilement à te passer de nous finalement. Qu’en dis-tu ?

Code OK. By Milow'