What about me ;

Sadannah Drean ;; Feat sadhana Som. • Age, Date && Lieu De Naissance : huit ans;; dix septembre deux mille deux;; à Los Angeles, CA. • Métier avant d'atterrir sur l'île : petite écolière dans une "école de riches." • Ma p'tite catégorie : j'ai huit ans et je suis grande d'abord. • Un signe particulier ? une cicatrice le long du bras. atteinte d'une 'analgésie congénitale, elle est insensible à la douleur. • Qualités : joueuse ♦ futée ♦ intelligente ♦ maline ♦ extravertie. • Défauts : capricieuse ♦ sûre d'elle ♦ égocentrique ♦ fière. • Manies : aucune. • Post prédéfinis ou non : oui & non, à la base de la base c'est un PV, mais je modifie certains détails. (: • Pourquoi ce perso/avatar ? : Non mais attendez cette gamine est trop chouu quoi.

© compulsive need.

just a small town girl, livin' in a lonely world ♫

aux environs de 21h30 ;; 15 août 2007 ;; villa des Drean ;; Los Angeles;; CA.
« Je me souviens waii, je me souviens très bien quand on m’a dit qu’on partait pour le Japon il me semble, j’sais plus enfin qu’on partait (encore) de la maison. Ce jour-là Papa et Maman sont rentrés du bureau. Bizarrement ils étaient plus tôt du travail, choses rare. Bien entendu, comme toute petite fille sage et attentionnée, je me suis précipitée vers eux avec un faux-sourire, me jetant dans les bras de Papa. Ils m’embrassèrent à tour de rôle sur le front et Papa sortit un paquet de sa mallette. Je savais que c’était pour moi, je suis fille unique alors vous me direz… J’ai découvert la silhouette d’une barbie. Genre mais une vraie barbie quoi, le style collector qu’on voit pas partout, et bah c’est moi qui l’avait. Je serrais alors l’objet dans mes bras en bafouillant un merci gratifiant à mes parents. Seulement je m’y attendais à celle-là. J’avais beau avoir six ans, j’étais pas si idiote que ça, sans vouloir me vanter. Un cadeau de cette valeur avait forcément une signification. « Sadhi chérie, viens ici, Papa & moi devons te parler. » Je me demandais encore ce que c’était, un déménagement, une conférence, une absence prolongée, des vacances ? Seulement la dernière option me paraissait peu plausible, je partais rarement en vacances, enfin je veux dire avec mes parents. Sinon ouais on m’envoyait souvent dans des colonies d’enfants gâtés et puis parfois, seulement parfois mes grands-parents, mais bon pas souvent malheureusement. Arrivé à la hauteur de mes parents, Papa m’a attrapée puis mise sur ses genoux, il s’en penché vers moi et le regard protecteur, il m’a murmuré à l’oreille. « Sadhi nous allons partir une nouvelle fois ! On prend l’avion pour le Japon, dans quatre jours, ta mère et moi avons un séminaire qui se tient là-bas. Alors contente ?» Non mais sérieusement, sur le coup je mee suis demandé si le monsieur qui se tenait devant moi était vraiment mon père. Cela voulait dire des journées à passer seule, puisque je me doutais bien que comme les autres fois, Nanny ne viendrait pas. J’aurais une espèce de baby-sitter chargée de s’occuper de moi la journée, et même la nuit puisque naturellement Papa et Maman sortaient le soir. J’en avais vraiment ras-le-bol de l’avion, c’était long, fatiguant, et les films qu’ils passaient laissaient vraiment à désirer. Je connaissais par cœur. Chaque fois que j’avais pris l’avion dans mes six années de vie, j’avais mis une petite croix sur le mur rose de ma chambre. A ce jour, il y avait précisément quarante-sept croix. J’avais déjà pris quarante-sept fois l’avion, et bien sur je ne vous compte pas les trajets en train. J’avais beau avoir tout ce que je voulais, rester à la maison, ne m’aurait pas déplut. Avoir des parents qui rentraient tôt que Sarah, sa maman qui lui pré]parait à diner et qui ensuite montait lui raconter une histoire. J’aurais voulu mais j’ai pas eu. Ne bronchant pas, je relevai le regard vers mes parents, qui tout deux avaient le regard brillant et un sourire scotché aux lèvres, je répondis mimant à mon tour un sourire. « Oui je suis ravie, bientôt j’aurais fait toute la planète, c’est super. » Je descendis des genoux de Papa et partit en sautillant dans ma chambre, tout en serrant fortement la poupée contre moi. Oh oui elle allait vraiment tre d’un grand soutien cette horrible barbie blonde. »

• Relashionship’ :
- Love : personne, je suis un peu jeune je pense, non ?
- Ex : attendez, vous me prenez pour une vieille qui a déjà eu plein d'amoureux ou quoi.
- Friends : par contre des amis j'en ai pleins. ;; eh mais c'est vrai en plus, en particulier mon chrissouu que j'aime martyriser de tous mon coeur.
- Family : j'aurais aimé que mes parents soient là avec moi. j'aurais aimé les revoir, qu'ils ne disparaissent pas aussi violemment que ça. peut-être qu'emma sera pour moi, qui sait ?
et puis il y aussi eden ma cousine, on s'entend bien toutes les deux, je suis contente de l'avoir retrouvée ici.
- Hate : de toute façon tout le monde m'aime. non je rigole, de toute façon je connais pas tout le monde. (a) enfin voila que quoi je pense qu'on peut pas aimer tout le monde. moi j'aime pas grace du tout, elle m'énerve avec son amoureux chris là, pff. et puis benjamin, le petit amoureux de ma cousine, il a intêret à y faire attention.

« you found me on the corner of the 5th Avenue »

PROLOGUE ;; New York ;; entre juin 2000 & octobre 2001.

« On m’a jamais vraiment raconté l’histoire de Papa & Maman, enfin on m’a dit des bribes d’histoire quoi, donc je vais essayer de vous dire ce que je sais. Et surtout ce dont je me souviens. En fait on m’a surtout parlé de leur mariage, un grand moment apparemment. Et puis de leur rencontre aussi. Enfin de toute façon ça m’intéresse pas vraiment. Si jamais j’avais pu choisir une famille, c’est pas celle-là que j’aurais sélectionné en priorité. On m’a dit qu’ils s’étaient connus au travail. Original heiin. Lors d’un dîner, vous savez avec les gens de la « haute société » comme ils appellent ça. Un jour j’ai demandé leur métier à Papa & Maman, ils m’ont répondu normalement « nous, on est PDG, ma chérie. » Merci de la réponse. PDG. Trois lettres, c’est sympa d’avoir un métier en trois lettres. En attendant je savais pas vraiment ce que c’était, juste que Papa & Maman étaient riches, très riches et qu’ils gagnaient beaucoup d’argent. Après ce diner, Papa a raccompagné Maman chez elle, ils se sont fait un petit bisou, et voila ça y est. C’était le début de ma famille. Mes deux parents réunis. Enfin en fait ils ont un peu passé sur les détails quand ils m’ont raconté ça, en disant juste qu’il fallait mieux se préoccuper du futur. J’avais rien à dire, je devais les écouter, je n’ai rien demandé de plus. Et puis après j’ai eu le droit au mariage. On m’a dit que c’était un superbe mariage, il y avait une grande réception, et des centaines d’invités de tout New York. Ah ouais pardon, j’ai oublié de vous le dire, mes parents se sont rencontrés à New-York, ils étaient donc « PDG » de deux sociétés différentes, ils se sont donc rencontrés pendant un dîner « amical » comme ils disent. Et puis une année et deux mois après cette magique rencontre selon eux, ils se sont mariés. Dans les règles bien entendu, Papa & Maman sont très stricts, très droits, ils suivent leur propre règles, mais aussi celles qu’instaurent la société. Même on m’a dit que le soir où ils s’étaient donc embrassés, Maman avait murmuré à Papa, « you found me », pff mes parents et leur romantisme, c’est vraiment gnangnan. N’allez dire pas dire que je me moque de mes parents mais bon parfois je me demande qu’est-ce qu’il leur prend de sortir des phrases de genre quoi, non mais attendez relisez là, « tu m’as trouvée », super tu m’as trouvé, on joue à cache-cache ?! Bref je ne vais pas m’étaler sur le sujet, revenons à nos vaches. ♥ Donc ensuite le mariage. J’ai eu le droit au discours de Maman pendant une heure et demi sur sa robe de mariée, tellement elle était belle, tous les diamants qu’il y avait dessus, la longue traine qui l’accompagnait et blablabla. C’est presque si ils ne m’ont pas rejoué la messe dans le salon, déjà que la messe, je trouve ça un peu ennuyeux alors quand c’est mes parents qui me la rejouent, c’est encore pire. Et puis le grand diner, les centaines d’invités, Mamie, Papy, Bonne Maman et Grand-Père, ravis. Le grand buffet, le traiteur de qualité, le menu etc. Et puis le prix de leur mariage surtout. Et c’était pas rien. Enfin je m’en fiche un peu de tous les détails parce qu’à ce moment là j’étais même pas née, on parle même pas de moi. Je l’avoue on me dit souvent que je suis égocentrique, mais je sais pas ce que ça veut dire. oÔ »

« you won't find heart and soul in the stars »

CHAPITRE UN ;; Los Angeles ;; entre septembre 2002 & septembre 2005.

« Ah enfin on arrive aux choses intéressantes, on parle enfin de moi, et surtout de ma naissance. Bah oui faut bien naître un jour. Ah faut que je vous dise d’abord, après le mariage Papa & Maman sont en lune de miel, d’pères ce qu’on m’a dit mais je suis plus trop sure, ils sont partis en voyage, pour visiter, je me demande bien pourquoi on appelle ça Lune de Miel surtout si c’est pour visiter. Enfin ils sont partis du côté de Las Vegas, dans les casinos, pour dépenser plein d’argent et puis se promener et aussi de Los Angeles. Et ils on tellement adoré l’ambiance de cette ville qu’ils ont carrément emménagés là-bas. En attendant, Maman était tombée enceinte de moi bien évidemment, je grandissais dans son ventre tranquillement et puis un beau jour je suis née. C’était le dix-septembre de l’année 2002, rah celui-là je suis pas prête de l’oublier, d’ailleurs vous pouvez donc remarquez que j’ai eu huit ans il y a quelques semaines. J’accepte tous les cadeaux. Out*. Bref papy m’a dit que c’était une cigogne qui m’avait déposée devant la porte. Je trouve ça nul une cigogne, c’est moche, j’aurais préféré une jolie colombe blanche, enfin apparemment c’est la cigogne pour tout le monde, alors je me contente de ça. Même si je le répète, une colombe n’aurait pas été mal. :p Mes parents m’ont baptisée Sadannah Kelly Jordan Drean. Baptisée, oui. A l’église, avec toute la famille et tout. Avec le prête qui vous verse un liquide glacé sur la tête, c’est très désagréable d’ailleurs. Allez savoir pourquoi je m’appelle Sadannah et pas autre chose, en fait je me le suis déjà demandée, pourquoi je m’appelais comme ça et autrement. Pourquoi avec d et pas avec un v comme Savannah ma copine. C’est le genre de truc que j’aurais bien aimé savoir avant de ne plus jamais revoir mes parents. Même si bon faut-le dire c’est pas méga-important, je suis curieuse quoi, j’ai pas le droit ? oÔ et puis alors il parait que j’étais une enfant très sage, que je dormais très bien, mangeait tout ce qu’on me donnait, et ne pleurait jamais. Non mais vous y avez cru ? En fait je peux pas dire grand-chose par rapport à mes parents étant donné que je voyais plus Anna, ma nounou de tous les jours, chez qui Papa me déposait chaque matin avant de partir travailler, et ça pendant les trois premières années de ma vie, jusqu’à ce que j’aille à l’école. J’allais chez Anne, et puis parfois chez mes grands-parents, mais rarement. On m’a dit que effectivement je dormais pas trop mal, mais il m’arriva parfois de faire des crises à vous casser les oreilles, c’est sur que si on me donnait pas ce que je voulais, je pouvais être vraiment bruyante, mais c’était pas méchant. (a) et tout et je mangeais tout ce que mes parents et ma nounou me donnait à manger, vous me direz on me nourrissait très bien, j’avais presque le droit à ce que je voulais. Et puis à tois ans, tout a changé. Je suis rentrée à l’école et j’ai découvert le vrai visage de l’univers dans lequel je vivais, à trois ans seulement. L’Enfer. »

« picture perfect memories scattered all around the floor »

CHAPITRE DEUX ;; Los Angeles ;; entre septembre 2005 & septembre 2004.

« Bon dire que c’était l’Enfer est un bien grand mot, mais je peux jure que c’en était pas loin. Comme mes parents n’étaient pas pauvres, ils ont tenu absolument à m’inscrire dans une école très chère. En fait c’était pas encore l’école, mais à cause de leur travail très prenant, ils ont tenus à se débarrasser de moi le plus vite possible, je suis donc aller dans une pré-école, je sais pas, appelez ça comme vous voulez. En tout cas peut de personnes y vont sauf les petits enfants des parents riches, c'est-à-dire moi. Croyez moi je m’en vante pas, je n’ai jamais vraiment vu mes parents avec moi, même le week end, à trois ans, je les voyais pas plus qu’à cinq ou six. A la maison on doit avoir quoi, une photo, voire deux où on figure tous les trois. En fait c’était un peu ça le problème de Papa & Maman, ils ne se rendaient pas compte que j’étais là, ils ne comprenaient pas ce dont j’avais besoin, j’avais pas besoin de leur argent, pas besoin de la dernière super barbie, pas besoin de nouveaux habits, juste besoin de leur amour. Si vous saviez combien de fois j’ai rêvé que Maman s’asseyait le soir à côté de moi le soir et me racontait une une histoire de prince et de princesse. Beaucoup, beaucoup trop de fois et pourtant jamais ça ne s’est produit. Jamais dans les six d’existence que j’ai passé avec eux. Jamais dans ces deux mille cent quatre-vingt-onze jours avec eux. C’est peut-être bien une des seules choses que je regrette – j’espère que Emma m’en lira souvent-. Bref je m’écarte un peu du sujet principal, non ? oÔ Je suis donc allée dans ce que j’appelle « une pré-école », à ce qui parait ils ont ça en France, ils appellent ça la maternelle. Drôle de ,nom parce qu’ici aux Etats-Unis, l’école c’est à six ans que ça démarre. M’enfin pour moi ça été trois ans. Il y avait pleins de petites filles blondes habillées avec T-Shirts roses à paillettes, elles avaient toutes déjà des petits sacs et des bracelets étincelants. A ce moment je crois que j’ai réalisé à quel point la scolarité allait dure et longue. *___* Parce que bon me taper quinze ans avec ces espèces de petites filles gâtées me plaisaient pas trop. Comme moi elles avaient tout à la dernière mode, la poupée Barbie, la dernière peluche, les derniers habits « tendance », un moment j’ai eu l’impression que leur parents étaient des copies des miens, ce qui en réalité n’était pas faux. Seulement à l’inverse de moi, elle réclamait tous ces cadeaux et ces trucs-là tandis que moi on me les offrait sans que je les demande, en fait j’avais pas besoin de ça pour m’épanouir, ma tétine et mon Polochon en peluche me suffisait à croire que ça ne suffisait pas à mes parents. Combien de fois ils m’ont trimballée devant ces grandes personnes bien habillées, combien de fois ils m’ont répéter de sourire et de ne pas pleurer. De toute façon, je ne pleurais jamais. Je n’en avais aucune raison, enfin ça on le verra plus tard. »

« i’m still in shock what have you done,
i’m falling through the doors of the emergency room. »

CHAPITRE TROIS ;; Los Angeles ;; entre septembre 2005 & septembre 2006.

« Quand je vous dis que j’ai jamais pleuré, c’est en partie vrai. J’ai déjà pleuré quand on me donnait pas ce que je voulais, quand j’avais faim, j’avais soif, je voulais un calin, un bisou de Maman & Papa alors qu’ils étaient paas là. Je veux dire que j’ai jamais pleuré parce que j’avais mal sur la peau. On me l’a dit un jour pourquoi, on m’a dit que j’avais une maladie. Moi je le voyais pas parce que j’avais pas de cernes, pas le visage blanc, ni les yeux rouges, et encore moins le nez qui coulait. On m’a dit le nom exact de ce que j’avais, mais j’ai pas retenu, je m’en fichais. Tout ce que je savais c’est que je sentais rien, lorsqu’on me tapait, je sentais rien, allez pas dire qu’on me frappait hein, de toute façon à l’école où j’étais il y avait déjà que des filles, qui se disputaient qu’avec des mots, jamais de coups. Alors c’est là que la question se pose, comment on a découvert ça ? C’est une bonne question. Je vais vous raconter, mais je vous préviens, c’est pas un truc dont je suis très fière et je préférais l’oublier, seulement puisque je dois le raconter, au moins vous le saurez. C’était un jour où la nounou m’a ramenée de « la maternelle » comme tous les jours, j’ai attendu le retour de Papa & Maman, dès lors, je me suis couchée. Seulement je me suis levée, j’avais soif, j’allais pas rester la gorge sèche toute la nuit. Je suis allée à la cuisine prendre un vers, et là j’ai fait une bêtise, un mouvement déplacé dans l’armoire et hop’ le verre est tombée. Fatal, en mille morceaux sur le carrelage blanc et propre de la cuisine. J’entendais déjà les pas lourds de Papa se précipiter vers moi alors que déjà en larmes, je me baissais pour ramasser les bouts de verres. Et là je vous dis pas, je me suis pris la gifle de ma vie, on voyait encore la trace de l’énorme main de Papa sur ma joue, parce que j’ai oublié de mentionner, les verres qu’on avait à la maison étaient « naturellement » des verres en cristal. Et donc après cette mémorable gifle, mes parents sont restés abasourdis, ils n’ont rien, ils rageaient de colère intérieurement. Car si je n’avais pas mal, ça veut dire qu’il n’avait aucun moyen de punition. C’était comme ça pour eux, à partir du moment où l’on ne souffrait pas, c’était pas une punition, c’était cruel, c’était mes parents. J’ai vu mon père revenir, une ceinture dans la main droite. Qu’est ce qu’il voulait faire avec une ceinture ? Et je l’ai encore moins vu venir que la gifle. La lanière en cuir de la ceinture à vingt-mille euros s’est abattue violemment sur mon dos, dans un claquement. Du fait de la pression, j’ai légèrement vacillé avant de me remettre sur mes deux jambes et filer m’enfermer dans ma chambre de Princesse. J’ai soulevé le haut de mon pyjama et me suis tournée devant mon grand miroir de princesse entouré de paillettes. Sur mon dos, on pouvait apercevoir une marque rouge violacée, de la largueur de la ceinture. J’ai relevé la tête, enragée par les deux gestes de mes parents. Pourtant je n’avais pas mal, je n’avais rien senti. Je n’avais pas eu mal, c’est comme si je n’avais rien eu, cependant j’avais senti la violence du geste, la force que mon père y avait mis dedans, et ma mère qui se tenait à côté, le même air dédaigneux sur le visage. Je me suis précipité de l’autre côté, j’ai arraché toutes les photos de mes parents, de nos voyages ensembles, les deux photos de familles, j’ai pris une paire de ciseaux et j’ai tout découpé en mille morceaux, faisant des confettis de ces clichés. J’ai lentement ouvert la fenêtre et j’ai tout balancé dehors. On pouvait voir les petits morceaux de papiers brillants aux vents, se confondant avec les flocons de neiges qui tombaient déjà. J’avais tiré un trait sur mon passé, c’était terminé, je détestais mes parents pour toujours. Mais j’avais également découvert cette étrange insensibilité à la douleur, bien sur mes parents m’ont directement emmené aux urgences faire des examens, c’est là qu’on a découvert ma maladie. »

« I'm standing for everything we have »

CHAPITRE QUATRE ;; Los Angeles ;; entre septembre 2006 & aout 2007.

« Après cette épisode ? Bah j’ai fais quand tout le monde aurait fait, je vivais avec. Personne n’était au courant que mes parents m’avaient blessée, mais de toute façon il ne fallait pas que ça se sache. Si jamais toute la société en col blanc l’apprenait alors leur réputation aurait été perdue et bien entendu ç’aurait été de ma faute. Alors je l’ai dit à personne, j’ai tout gardé pour moi. Je suis rentré en CP, où j’ai commencé à apprendre à lire et écrire toujours avec les même blondasses de la maternelle. Et je faisais surtout semblant d’aimer mes parents, c’était devenu comme une seconde nature. J’avais cinq ans et déjà je détestais mes parents. Peu normal pour une fillette de mon âge, et pourtant c’était tout réfléchi pour moi. Peut-être me prenez vous pour une adolescente en crise, mais pas du tout, je suis encore une gamine, je n’ai que huit ans aujourd’hui. Le soir lorsqu’ils rentraient je me jetais dans leur bras, comme si tout cela ne s’était pas passé, comme si jamais la main de papa s’était violemment cognée contre ma joue, comme si la ceinture en cuir à vingt-mille euros de maman ne s’était jamais abattue sur mon dos. Pourtant je les détestais. Ils ont eu beau m’acheter toujours ce que je voulais, pleins de vêtements, je les détestais toujours autant et malgré ça je faisais semblant de les aimer, je travaillais bien pour eux, je souriais devant leur collègue de travail et pourtant si j’avais pu j’aurais bien fait la tête, mais j’avais pas le droit. Je sais même pas pourquoi je faisais ça parce que si il me refrappait, ça ne me faisait rien, peut-être juste le geste. Et après tout il restait mes parents, je les détesté mais j’en oubliais pas que sans eux je n’existerais pas. C’était peut-être ça qui me poussait à bien me tenir en leur présence. Enfin j’avais tout prévu de toute façon, dès que je le pourrais, je m’en irais de la maison. J’étais encore une enfant, j’étais totalement consciente, mais je voulais absolument quitter la maison. Cette haine n’a pas diminué au fil des années, elle a simplement stagné. Mes parents avaient l’impression que je leur avais pardonné, il se trompait sur toute la ligne, je leur ai jamais pardonné. En attendant, on faisait toujours autant de voyages depuis que je tenais sur mes deux jambes, je découvrais peu à peu la surface du globe tout en suivant ma scolarité. C’était pas toujours facile mais j’avais pas le choix, j’étais obligée de bien suivre sinon je serais renvoyée de l’école alors Papa & Maman se mettrait vraiment en colère. »

«crash, crash, crash
i didn't choose to take that bloody plane.»

« i need someone who leaves the day. »

CHAPITRE CINQ ;; sur l'île.

« Vous savez, ce crash c’est pas moi qui l’ai voulu, c’est pas moi qui ai choisi de prendre cette avion. Si j’avais pu je serais restée à la maison avec Nanny, mais Papa & Maman, ils voulaient pas, je devais les écouter. Lorsque que je me suis réveillée, bien évidemment j’avais mal nulle part, j’avais quand même une longue coupure sur le bras. Elle y ait toujours, je pourrais vous la montrer si vous voulez. En fait ça fait une longue ligne maintenant. Je trouve ça fun et tout, ça rend pas comme les autres, enfin même si pas mal de gens ici ont la même chose que moi. Je disais donc quand je me suis réveillée, je pétais un peu la forme en fait, j’étais pas vraiment fatiguée, seulement autour de mois, il y avait plein de personnes blessées, de sang, de gens morts. Je savais pas quoi faire moi, de toute façon à six ans, je pouvais faire quoi ? Pas grand-chose. J’ai cherché mes parents, je les ai longtemps cherché, puis je les ai pas trouvés. Tant pis. J’en ai conclus qu’ils étaient morts. J’ai pleuré quoi trente secondes pour tout dire. Après ce qu’il m’avait fait vivre pendant six ans, j’avais estimé que c’était pas une grande perte. Seulement qu’est-ce que je foutais ici moi ? Crashée au milieu de, de je-sais-pas-où sans parents. Au début c’était pas facile, j’avais toujours été traînée par mes parents, je faisais rien, ils faisaient tous pour moi, là il a fallu que je me débrouille. Je suis un peu restée avec les autres, et petit à petit, des clans se sont formés, des familles aussi. Et puis moi c’est comme si restais sur le banc à la danse, j’avais toujours personne. Et pourtant un beau jour j’ai rencontré Palomée, une grande femme blonde. C’était trop bizarre. On s’entendait trop bien, c’en était déroutant. J’avais l’impression que je l’avais toujours connu alors que trop pas, on venait de se rencontrer. Pendant longtemps on s’est vu tous les jours, passant des heures ensembles, à se promener, à parler, je lui racontais mes petites disputes avec Grace, elle me racontait les siennes avec Aidan. Elle faisait un peu office de Maman pour moi. Et j’y ai cru longtemps. Je pensais que j’étais de leur famille. J’avais faux sur toute la ligne. Et puis Palomée et Aidan ont eu un enfant, une petite fille nommée Neïs d’après ce que j’ai entendu. Je dois l’avouer, j’ai été un peu jalouse de cette gamine, enfin c’était elle en particulier parce que c’était le bébé de Pal’ sinon j’étais en fait généralement jalouse de tous les bébés qui naissaient sur l’île. Pourquoi ? la raison est simple. Tous ces enfants n’ont pas vécus ce crash, ils n’ont rien perdu, et ils naissent avec une famille qui les aime. Moi je l’attendais toujours cette famille. En attendant je vivais un peu toute seule, enfin non en fait parfois Buck était avec moi. Je vous ai pas parlé de Buck. Après que je n’ai plus eu de nouvelles de Pal’, silence radio, j’ai jugé qu’ils ne voulaient plus de moi. C’était dur de penser ça et pourtant c’est ce que je pense toujours. M’enfin revenons à mon grand Buck, je me souviens je l’ai rencontré, il était imposant, mais il me faisait pas peur. En fait il m’a aidé, il aurait pu me faire peur, et me laisser seule mais non il a veillé sur moi. Quand il faisait froid, il restait avec moi ou il m’apportait un vêtement, il me donnait parfois à manger et ceux encore aujourd’hui. Je l’aime beaucoup Buck, c’est un peu mon grand frère. »

R'Welcomme Sadhy'Ma'Mini-Baby-Sitter'De'Luke
Bonne chance pour cette nouvelle joliiie fiche heiin ♥

Re-bienvenue Sadhie.
Le début de ta fiche est complètement trop bien *-* J'ai hate de lire la suite (a).

Hanlala c'est beau, Sadhii
R'Bon jeu maintenant heiin ♡

Magnifique ta fiche ma Sadychou
j'te classe ça <33