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Tybalt Colt-Singleton
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Message(#) Sujet: we were a hurricane who created its own sunshine (grey) we were a hurricane who created its own sunshine (grey)  EmptySam 19 Sep - 3:07

We were a hurricane who created its own sunshine feat Tybalt&Greyson
How long have I been in this storm ? So overwhelmed by the ocean's shapeless form. Water's getting harder to tread with these waves crashing over my head. If I could just see you, everything would be alright. If I could see you, these darkness would turn to light. And I will walk on water, and you will catch me if I fall. And I will get lost into your eyes. I know everything will be alright... and now everything is alright.
Inconscience qui dure de longues minutes, qui te rend sourd au tonnerre qui gronde au-dessus des routes bondées, aux nombreux coups de klaxons qui retentissent autour de vous. Tu es sourd aux personnes qui frappent contre le carreau de la Jaguar, qui appellent puis qui abandonnent, courant pour sauver leur propre peau. On ne sauve pas les mourants, les condamnés. On sauve les autres, ceux chez qui brille encore une étincelle de vie, on sauve sa propre existence pour la prolonger de quelques heures, jours, semaines, années, oubliant celles que nous avons laissées derrière. Sursaut qui ébranle la carcasse au brusque retour à la conscience, qui montre que le cœur bat toujours, que le cerveau est toujours en état de marche malgré la violence du choc. Tu gémis de douleur à la ceinture de sécurité qui entrave tes mouvements, comprime ta cage thoracique, et tu ouvres les yeux. La panique dilate les pupilles, accélère la respiration, et tu regardes tout autour de toi, hagard, perdu, cabot apeuré par la tempête. Tu geins, pleure, et tes mains se posent sur tes tempes pour essayer de calmer la douleur qui pulse, bat furieusement dans les profondeurs de ton crâne cabossé. Puis, le souvenir de la présence à tes côtés, de ton compagnon qui conduisait avant le carambolage. Tu tournes ton attention sur ta gauche et ton cœur tombe subitement dans ton estomac en voyant ton amant inconscient. « Non non non non... » Tu murmures rauquement en sentant les larmes te monter aux yeux. Ne sois pas mort... Je t'en prie, ne sois pas mort, tu penses. « Grey... » Tu appelles, la voix enraillée des sanglots contenus. Ta main avance, doucement, timidement, sans oser le toucher. « Grey...? » Le prénom que tu répètes une nouvelle fois, comme si cela allait le réveiller, le pousser à ouvrir les ambres, le ramener... Un haut-le-cœur te prend alors que tu le vois mort. Il ne peut pas te laisser comme ça, pas après tout ça, pas après avoir hanté ta maison depuis ce qui semble être le premier jour, pas après avoir volé ton cœur, pas après avoir volé ton âme. Tu pleures en imaginant ce que serait ton quotidien sans lui, sans ses sous-entendus murmurés au creux de ton cou, sans ses moqueries, ces mots assassins qui mordaient tous ceux qui vous causaient du tort, sans ses sourires, rares, éphémères, que tu aimais recevoir et provoquer, sans ses caresses sur ta peau qui ont réanimé ton assurance, ton amour pour un corps que tu as longtemps méprisé. Tu imagines ce que seront les jours passés sans sa compagnie et tu secoues la tête. Non... Tu ne veux pas sombrer à nouveau dans ces ténèbres, dans cet enfer formé par ton propre inconscient. tu portes ta main à son cou, là où palpiterait la jugulaire, et tu retiens ta respiration, à la recherche de ces battements tant attendus, tant espérés... Boum boum... Boum boum... Sourire qui illumine la face de celui qui se voyait déjà endeuillé, de celui qui pensait avoir perdu une partie de son être lors de cette tempête qui gronde dehors. Doucement, tendrement, les mains tremblantes encadrent le visage pour caresser les joues de leurs pouces. « Mon bien aimé... » Mon bien aimé. Surnom français que tu lui donnes de temps en temps, lors de jeux ou de déclarations, à préférer son prénom que des termes que tous les couples usent jusqu'à ne plus pouvoir les supporter. « Ouvre les yeux... Ouvre les yeux et reviens-moi... » Ferme douceur dans le ton employé, à la volonté de repousser encore la panique, de la faire passer après celui qui est encore en proie aux sombres abysses.

crackle bones • 644 mots
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Ezequiel Singleton-Colt
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Message(#) Sujet: Re: we were a hurricane who created its own sunshine (grey) we were a hurricane who created its own sunshine (grey)  EmptySam 19 Sep - 21:24


   
   amalgam of survival instincts,
of roar and resistance
« Fais-moi confiance » Les paroles jetées alors qu’il donne un coup furieux sur l’accélérateur. Les vitesses passées, le volant tenu à deux mains, et s’engage une course à l’intérieur de la faille. Le bouchon crée par l’amas de voiture est encore jeune, assez pour s’y faufiler en douce, narguer les idiots qui préfèrent respecter le code de la route. D’un dépassement par la droite, il revient au centre, trop vivement. C’est un dérapage, deux roues sur le bitume et finalement la chute, l’avant encastré dans un 4x4. L’aile gauche prise entre une autre, enfoncée. Impact violent. Le corps est secoué, martyrisé. Conscience abandonnée. Sommeil des morts. Les pensées sont un chaos sans fin. Gouffre qui s’ouvre. Il sait ce qui arrive, quelque part, il essaye encore de luter, de ne pas abandonner. Mais ça serait plaisant de baisser les bras, de ne plus avoir à souffrir à chaque inspiration. La cage éclatée. Des mots qui appellent, une voix lointaine à laquelle il se raccroche. Un écho pour s’y retrouver. Les paupières s’ouvrent lentement. Papillonnent. Plusieurs fois il referme et l’ambre éclate. « Garçon sentimental » Qu’il murmure. Français qui échappe malgré lui. J’ai survécu à pire que ça qu’il voudrait ajouter, faire son vaillant. Rien. Sa main agrippe le poignet de Tybalt, cherche un ancrage, une réalité. Geste qui s’affaiblit. Conscience qu’il est bien là, avec lui. « Je savais… je savais que je haïrais cette voiture » La tête qu’il rejette en arrière, à l’appuis. Visage qu’il soupçonne déchiré. Cogné contre le volant. Airbag non déclenchés. Evidemment ! Du sang sur la tempe gauche, ça dégueule jusqu’à ses lèvres. Un rien. Comparé au reste. Une jambe bloquée, à manquer le hurlement. Langue mordue. Cuisse où est fichée un élément métallique. Tête qu’il tourne de peu, au sang qu’il ne veut pas montrer. « Tu n’as rien » Constat rassurant. Tybalt sans aucune blessure. Sourire qu’il force, pour le rassurer, croire que tout va bien de son côté. « Rien du tout ? » Les yeux qui cherchent, scannent des plaies. Rien à déclarer. Intact. « Tu sais que je n’ai plus de permis ? » Aveu. Le délire après le choc.

La pluie cogne sur la carcasse métallique, le rappel à la réalité, de la cause de l’accident. Des vies qui s’agitent. Le vent qui manque de tous les faire chuter. Poupées de chiffon. Catastrophe. Fuir l’Etat. Le pays. Rejoindre le Canada. Trop tard. Grey tente de bouger la jambe. Plainte qui lui échappe, aux yeux qu’il clos pour ne laisser échapper aucune larme. Coup de poing contre le volant, résonne le klaxon. Flot d’insultes, de langues mélangées, à la douleur qui ne passe pas. Tybalt qu’il a oublié. La superbe apparence abandonnée. « Je ne peux pas… ma jambe, elle est bloquée » Aveu d’une faiblesse. Ce qu’il ne permet jamais. « Ne touche pas ce qui s’y trouve incrusté » A ne pas savoir d’où vient l’élément. Métal fiché horizontalement. « Des gestes précis, secs, sans aucune pitié. Aucun sentimentalisme. C’est compris ? » Carcasse à extirper sur la droite. Siège qu’il recule, au constat de la jambe et de son angle effrayant. Sortir de la voiture, s’évader de là. Boite fracassée.
WILDBIRD


Dernière édition par Ezequiel G. Singleton le Ven 25 Sep - 23:23, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: we were a hurricane who created its own sunshine (grey) we were a hurricane who created its own sunshine (grey)  EmptyJeu 24 Sep - 5:16

We were a hurricane who created its own sunshine feat Tybalt&Greyson
How long have I been in this storm ? So overwhelmed by the ocean's shapeless form. Water's getting harder to tread with these waves crashing over my head. If I could just see you, everything would be alright. If I could see you, these darkness would turn to light. And I will walk on water, and you will catch me if I fall. And I will get lost into your eyes. I know everything will be alright... and now everything is alright.
Soulagement qui explose dans le creux de la gorge en un rire éphémère. Les larmes coulent encore le long des joues, sur la peau abîmée, rongée par une multitude de morceaux de verre brisé. Elles coulent, les opalines, ruissellent en de larges traînées qui brûlent au contact des plaies entrouvertes, se mêlent à celles rougeâtres du sang qui souille la partie droite de la face. Réminiscence du choc, du bel impact qui a donné naissance à la légère commotion cérébrale qui a causé la perte de conscience. « Va te faire foutre... » Tu marmonnes à la moquerie, au français prononcé, avant de laisser ton crâne retomber sur le repose-tête de ton siège. La caboche qui prend cher, qui a déjà connu une autre blessure par le passé. perforation engendrée par une balle de plomb, tempe droite déchirée, réparée par huit points de suture pratiqués dans la chambre avec pour seule anesthésie un verre de bourbon. Tu soupires en fermant les yeux. Tu trembles de la panique contenue, de la panique que tu repousses toujours plus loin, toujours plus profondément. Les mots qui veulent exprimer la peur que tu as ressentie en voyant ton amant inanimé demeurent sur le bout de ta langue, restent bloqués derrière tes dents, et tu prends une grande inspiration en essayant de penser à autre chose. Ferme pression qui te tire de tes songes. Prise qui enserre la peau, à quelques millimètres de la manche, là où pulse la circulation sanguine. Ta main entre en action, cherche son poignet pour une douce étreinte, et tu commences à caresser ses veines de ton pouce, moyen qui relaxerait cœur et esprit selon les dires du spécialiste que tu as vu à la télé, il y a quelques jours plus tôt. « Je suis là... Je suis là... » Tu murmures. « Je savais… Je savais que je haïrai cette voiture... » Nouveau rire qui résonne dans la carcasse de métal. Témoin de la nervosité. Les paupières se soulèvent et dévoilent à nouveau les bleues qui se posent sur le faciès ensanglanté de Grey, sur la tempe abîmée qui crache un liquide sombre, carmin. Ça saigne tellement. Tu trembles encore, petit garçon apeuré par la vue de son modèle blessé, de son idole malmenée. Tu trembles en serrant son poignet dans ta main, comme si cela allait aider à te calmer, à dominer la peur, et tu te concentres sur ta respiration en essayant de te rassurer. Grey est tenace, Grey est robuste, Grey est résistant mais Grey est avant tout un être humain... Les céruléennes se plongent dans les ambres. Maigre sourire qui se dessine au constat énoncé, au constat rendu erroné par la commotion qui a traumatisé ton encéphale mais tu secoues doucement la tête pour ne pas inquiéter ton compagnon, la tempe gauche toujours appuyée contre le repose-tête. Insistance. La demande pour être sûr, à laquelle tu réponds par un : « Je vais bien... » Puis un aveu. Un aveu qui provoque la colère, accentue la panique qui accélère les battements du cour, comprime les poumons encore entravés par la ceinture de sécurité. « Tu plaisantes... Dis-moi que tu plaisantes... Tu conduis sans permis ? Non mais est-ce que tu te rends compte que tu as failli nous faire tuer à cause de tes conneries ?! » Tu serres les dents en te retenant pour ne pas porter tes mains à tes tempes douloureuses. Bordel de merde, tu as tellement au crâne ! Les céruléennes dardent, assassinent le pauvre homme, alors que tu le menaces entre tes dents serrées. « Si jamais on se sort de ce merdier, tu as intérêt à appeler ton banquier parce que je vais te coller une amende tellement salée que tu vas te retrouver à découvert et elle ne sera certainement pas payable en nature, tu as compris ?! »

Ton cœur se serre en entendant sa plainte de douleur. Inquiétude qui chasse la colère, pardonne la faute qui te semblait pourtant impardonnable quelques instants plus tôt. Tu fermes les yeux au coup de poing donné sur le klaxon, à cette démonstration de faiblesse qui ne ressemble pas à ton amant. Tu fermes les yeux à la douleur que tu ressens à le voir ainsi avant que les bleues se posent à nouveau sur la carcasse adorée. La panique cogne encore dans la cage thoracique mais tu ne peux pas rester là sans rien faire. Tu refuses de te montrer impuissant alors que ton aimé a besoin de toi mais que faire ? Tu secoues la tête au premier ordre donné, à la demande de ne pas toucher ce qui a pénétré la cuisse. Tu sais ce qui se trouve là-dessous – la fémorale. Tu sais ce qui est arrive quand on extrait une lame ou tout objet tranchant de la chair – hémorragie – mais le deuxième ordre claque, surprend de par sa contradiction avec le précédent, et tu ouvres de grands yeux ahuris avant de secouer vigoureusement la tête. « Arrête tes conneries... Je ne peux pas faire ça... Tu vas te vider de ton sang... » Aboiement qui coupe la parole, te contraint à la fermer. Tu lui lances un regard mauvais en portant tes mains à la boucle de ta ceinture. « Je vais le faire ! Je vais le faire mais arrête... Arrête de me crier dessus... » Ton pouce presse le bouton une fois, deux fois, puis plusieurs fois de suite avant que tu ne pousses un juron dans ta langue maternelle en donnant un violent coup de coude dans la fenêtre. « Merde ! Je suis coincé... » Tu bous de colère. Tu bous contre ces ceintures qui se révèlent bien plus dangereuses que ne le pensent les constructeurs de ces voitures. Tu bous contre cette tempête qui balaie tout sur son passage dehors. Tu bous contre Grey qui a conduit sans son putain de permis de conduire. Tu bous contre la panique qui savoure sa victoire prochaine. Sans attendre davantage, tu baisses le dossier du siège au maximum pour rejoindre la banquette arrière avant de retourner aux côtés de ton compagnon. Les bleues rencontrent les ambres, monopolisent leur attention pendant que tes mains se rapprochent discrètement de la blessure. Tu sais à quel point Grey aime tes yeux, à quel point il aime que tu soutiennes son regard – mais pas aujourd'hui. Deux secondes passent, deux secondes durant lesquelles les céruléennes le rassurent sur ce qui va se passer, demandent sa permission. Pas de sentimentalisme ? Tu en es incapable. Tu es intimement convaincu que ta tendresse et ton amour pourront aider Grey à surmonter la douleur. Romantique naïf qui espère ne pas se tromper, qui veut bien faire pour soulager son partenaire, celui qui a passé tant de temps à ses côtés, quand la dépression dévorait peu à peu son être. Trois... Deux... Un... Extraction soudaine. La plaie crache sur tes mains, dégueule des gerbes rougeâtres, alors qu'emporté dans ton élan, tu heurtes la carcasse de la Jaguar. Le monstre a gagné. Il se balade en toi et joue avec tes organes, mordant de ses crocs et enserrant de ses serres. Instinctivement, tu portes une main à ton torse, là où cogne furieusement ton cœur, et un gémissement de douleur roule le long de ta gorge nouée. Il ne te reste plus beaucoup de temps avant que la panique ne te paralyse complètement... Usant de tes dernières forces, tu te débarrasses de ton long manteau pour arracher une des manches de ta chemise avant de te rapprocher de ton amant pour en faire un garrot de fortune. « Aide-moi... Serrer... » Tu articules péniblement en peinant sur le nœud. Puis, une fois la plaie bandée, tu te redresses vivement pour prendre appui contre la portière avant de laisser la panique te submerger totalement...

crackle bones • 1363 mots


Dernière édition par Tybalt-Royce W. Colt le Ven 25 Sep - 23:21, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: we were a hurricane who created its own sunshine (grey) we were a hurricane who created its own sunshine (grey)  EmptyVen 25 Sep - 23:04


   
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Le corps de devenu douleur. Amas de tissus contrariés, malmenés. Déchirés. Il pourrait compter, s’amuser à dénombrer les travers. Diagnostic. Capitulation pour des paroles qui se veulent joyeuses, de quoi chasser la bêtise de son action. Lui qui révèle une idiotie. Pas de permis. Mensonge. Léger. « J’ai mon permis… un pour chaque véhicule. Voiture, moto, bateau. Mais il semblerait que ma conduite ne soit pas appréciée » Retiré plusieurs fois, de trop. Interdiction de conduire à 250 kilomètres/heure ? Curieuse idée. Les limitations ignorées. Un rire s’évade. Dissonant. « Prends la carte va vider l’un des comptes, amuse-toi » L’un… de plusieurs qui sont bloqués. De cet argent amassé. « Pas de paiement en nature, les règles auraient-elles changées ? » Malice.

Ne pas retirer. Garder l’objet vissé dans la cuisse, ne pas y toucher, ne pas le déloger d’un quelconque centimètre. Il connaît les procédures, par cœur, s’évertue à les répéter, à maudire ceux qui arrachent sans se soucier. Le voilà à demander l’inverse, l’acte stupide. Pensées emmêlées. Le choc qui fait résonner les connexions à l’envers. Fracas des informations. Retirer. Ne pas toucher. Fais-le maintenant qu’il voudrait hurler. Se retient. Tu vas te vider de ton sang. Remarque judicieuse. Tête qu’il tourne doucement. L’environnement chavire encore, pièces désaxées. « C’est le risque, mais à évaluer les chances, il est préférable de retirer ça plutôt que de rester dans la voiture à attendre » Les paroles cohérentes, mots non hachés. La perfection du langage, d’une maitrise alors que la souffrance se fraye un chemin. Quelques temps encore – avant la démence, la fièvre. L’énervement, la panique, peut-être la peur de Tybalt. Grey n’en ressent rien. Figé par ses propres ressentis. A voguer dans les méandres de sa mémoire. A chercher un point d’ancrage. A chercher comment annihiler la douleur. Rien pour l’aider. Une main qu’il tend pour pour défaire la boucle, mais rien n’y fait. Regard en biais pour les acrobaties du brun, à esquisser un sourire, de bien mauvaises pensées à l’idée d’une souplesse qu’il ne lui soupçonnait pas. Cerveau qui commence doucement à abandonner la partie.

Soudaine envie d’hurler. Qu’il arrache, qu’il arrête de calculer, de soumettre les hypothèses, de se demander combien de temps lui sera octroyé. Les mots s’entravent, sont coincés dans la gorge. L’appréhension. La douleur n’est pas une inconnue. De coups de couteaux reçus à l’enfance, et d’une balle à l’hôpital. Patient fou. Il n’ignore pas, comme la plupart des gens, il n’est pas cet ignare qui croit pouvoir surmonter chaque peine. Il sait. La main se pose un instant sur le poignet de Tybalt. Fraction de seconde où il hésite. Il est certain que l’artère n’est pas touchée. Y croit. Espère. Tissus déchirés de l’intérieur, saccage du corps, il hurle, et ça résonne dans l’habitacle. Plainte d’un animal blessé. Yeux clos, souffle court. La jambe tremble et il n’a pas la force d’y apposer une main, d’arrêter le flux de sang. Perdu ! Artère légèrement touchée, effleurée. Il ne mourra pas en quelques secondes. Peut-être quelques minutes, et avec chance, des heures mais pas une nuit entière. Certitude. Le cœur crie, les battements qui ne cessent pas de cogner. Danse rompue. Il tourne la tête de côté, cherche une ligne à fixer, un objet, quelque chose, de quoi se raccrocher. Tout ! Sauf le visage de Tybalt. Sauf cette peur qui gronde dans la voiture, circule et s’infiltre. Un poison. « Ta ceinture » Qu’il murmure, la voix encore vibrante du cri. Une main qui défait maladroitement la boucle, arrache et il tente de nouer le cuir autour de la jambe carmine. Mouvements brefs mais saccadés. Tremblements. Grimace. Tête rejetée en arrière. La souffrance est passée. Pas le pire, juste une étape.

Doucement il revient, reprend connaissance de l’environnement et surtout de l’autre, de l’Egaré. Inquiétude qui perce les ambres. « Tybalt ! » Rage la voix, cherche l’attention de celui qui approche d’une crise de panique. « Regarde-moi » Pas les mains, pas le sang. Main qu’il lève en direction de la joue, effleure la peau, oriente le regard. « Regarde-moi et mémorise ces mots » La panique qu’il n’a pas géré depuis des années, la perte de contrôle qui n’est pas son domaine. « Tu côtoies le sang et la mort, tu connais leur aspect… » De ces corps retrouvés, de ces vies trépassées. Ils sont tous deux des familiers de la faucheuse. « J’ai besoin que tu reprennes ce visage là, prétends être sur une affaire… prétends exercer ton travail, oublie l’environnement… formate-en un autre » Les mots qu’il cherche, formule avec difficulté. Le faire revenir, ne pas provoquer la crise. Claquement de doigts. L’attention qu’il cherche encore. « On sors de la voiture » Ordre. Fermeté de la voix. L’autorité qu’il ne lui a jamais présentée. Le féroce qui commande.

Carcasse métallique abandonnée, le corps jeté sous l’eau. Quelques secondes à s’appuyer contre la voiture. Yeux clos. A laisser le sang s’écouler, se chasser de son visage. Pluie battante qu’il ne semble pas remarquer. Il sait ce qui va venir. Le délire, la fièvre et peut-être la mort pour un acte stupide. Adossé à la voiture, la jambe droite geint d’une douleur qu’il ne contiendra pas longtemps. Cassée. Perforée. Rien à sauver. Le vent cingle le visage, fait voler les pans du manteau. Apocalypse. Sa main attrape le bras de Tybalt, cherche l’aide, et surtout l’assurance, un : ne me quitte pas, pas ici. Attends-moi. « Je ne pourrai pas marcher… pas longtemps » Constat. La terreur devient maitresse des émotions.
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