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❝ et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie. ❞ eulally Vide
Message(#) Sujet: ❝ et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie. ❞ eulally ❝ et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie. ❞ eulally EmptyMer 31 Déc - 3:10


et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie
eulally & damyan
Il soufflait dans le creux de ses mains. La lumière était aveuglante, les visages en étaient tous obscurcis, comme si l’intensité des lumières changeantes n’arrivait pas à rester suffisamment sur eux pour les éclairer, elle se contentait d’éblouir, puis de disparaître. Un peu comme lui, pensa-t’il.
Il s’ennuyait. D’un ennui exécrable, le genre d’ennui qui te rentre dedans et qui semble se sentir obligé de rester pour te piétiner un peu plus. Se sentir misérable, ce n’était pas vraiment ce qu’il préférait, pourtant c’était comme ça qu’il se sentait depuis qu’il s’était réveillé ce matin-là, des courbatures dans chacun de ses muscles, son téléphone qui affichait trop de notifications et une inextricable envie de rester coucher, juste pour une fois.
Pourtant, il s’était forcé à se lever, une fois de plus, et sa routine s’était lancée, routine matinale conçue pour qu’il ne perde pas de temps dans son lit, justement.
Sa journée s’était déroulée comme chaque vendredi se déroulait; lentement, trop lentement. Les vendredis avaient ce talent pour faire languir chaque individu coincé à travailler. Damyan, à travers ces dizaines d’articles qui ne voulaient rien dire et qui ne sauraient publiés que dans le coin d’une page de journaux qui n’en valaient même pas la peine – la semaine dernière, il avait interviewé une femme qui se disait liseuse de cartes, bon sang – ne sentait pas la passion qui pouvait l’animer dans ses meilleurs jours.
Dernièrement, des rumeurs d’un paquebot ayant été à la rescousse de survivants d’un vol échoué depuis des années se faisaient aller dans les bureaux de ses journaux, mais il préférait attendre de le voir pour y croire.

Il était parti de son ordinateur un peu plus tôt qu’à l’habitude, un rendez-vous avec des clients à un des nombreux casinos de la ville l’attendait. Étonnamment, même certains hommes d’affaires qu’on croyait réputés pouvaient être prêts à payer cher pour un peu de publicité. Ce n’était pas Damyan qui allait leur dire non.
Il lança le dé une dernière fois, sachant pertinemment que la chance serait une fois de plus de son côté. Étrangement, il avait toujours eu les doigts magiques lorsqu’il jouait à ces jeux de hasard. Des amis l’insultèrent lorsque l’homme au centre fit un signe dans sa direction et il se contenta de sourire, ramassa les jetons et sortit. Lorsqu’on gagnait plus souvent qu’on ne perdait, ce genre de jeu devenait vite ennuyant.
Il s’était fait beaucoup d’argent ce jour-là, et il ne se gêna pas pour sortir plutôt satisfait, même s’il savait bien qu’il allait passer les prochains jours à bûcher sur un article de plus pour des gens qui ne le méritaient probablement pas, mais qui avaient les poches plus profondes que les siennes.
C’était comme ça que le monde fonctionnait, après tout.

Le jeune homme se perdit dans les rues et ruelles de la ville, la nuit s’était approchée doucement dans ce ciel de novembre, elle qui venait de plus en plus tôt, comme pour leur rappeler l’approche du froid qui se faisait sentir jusque dans l’air. Ses mains étaient gelées lorsqu’il entra dans une des nombreuses boites de nuit qui se cachaient dans l’ombre des bâtiments plus imposants de New York.
Les lumières, le son qui allait jusqu’à rythmer son propre cœur, les corps qui s’échauffaient et d’autres qui s’endormaient sous les bienfaits de l’alcool, l’ennui qui coulait dans ses propres veines, tandis qu’il approchait un verre à ses lèvres et ressentait de plus en plus le besoin d’un peu de compagnie. L’écran de son tout nouveau iphone éclairait peu à travers les flashs et les couleurs, mais il réussit à y apercevoir les noms de ses contacts et à parcourir la liste, à la recherche d’une personne qui aurait bien envie de lui tenir compagnie. Ses pas le guidèrent dans la ruelle sur le côté du bâtiment, entre un mec qui semblait prêt à casser la gu*ule au premier qui oserait démontrer un signe d’agressivité et un autre qui semblait avoir commencé à boire beaucoup trop tôt pour la soirée qui commençait.
Damyan aimait avoir le contrôle, comme un leader qui avait l’habitude de diriger, comme quelqu’un qui savait où il allait. Mais ce contrôle-là, parfois, devenait plus lourd à porter, surtout lorsqu’il était naturellement gravé dans ses veines, dans ses habitudes, jusque dans son attitude. Parfois, cette lourdeur devenait impossible, elle l'étouffait et il avait découvert il y a quelques années déjà qu'il n'y avait vraiment que deux moyens pour le libérer, pour un instant au moins. Il n'hésitait pas à presque en abuser, tellement rigide dans son état normal que son état ivre ou sous d'autres substances étaient une véritable libération, une croix passagère sur des obsessions de plus en plus prenantes.
Son doigt toucha le nom Austen-Jameson, un petit sourire aux coins des lèvres, tandis que le ton de la sonnerie résonnait à ses oreilles par-dessus les basses de la musique étouffée.
Une voix coupa l’une des énièmes sonneries, et Damyan n’attendit pas plus pour prendre la parole. « Eula ? C’est Damyan. Je suis littéralement à un pâté de maison d’où tu habites et prêt à vivre la soirée de ta vie, si tu te grouilles un peu, parce qu’on se les gèle… Je t'attends derrière. » dit-il, prenant la peine d’ajouter l’adresse, qui était bel et bien très près de l’appartement de la blonde, avant de raccrocher, sans même laisser l'occasion à la jeune femme de répondre.
Sortant une clope de la poche de son manteau noir, le jeune homme priait secrètement pour que ce ne soit pas une de ses soirées de plus où la jeune femme se mettait en tête de ‘changer’ et de ‘se reprendre en main’. Il n’était pas vraiment d’humeur à argumenter une fois de plus avec elle. De toute façon, ne voyait-elle pas qu’il fallait qu’elle se laisse aller une fois de temps en temps?
Et il était sans aucun doute la personne idéale pour l’accompagner là-dedans.

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Eulally W. Austen-Jameson
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× Ma Célébrité : elizabethCUTIEolsen. × Nombre de messages : 2408 × Age du perso : 23 yrs-old. × Job : ex-étudiante à berkeley ; étudiante à colombia. × Côté love : lui, mon presqu'fiancé. #catindesbois.


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Message(#) Sujet: Re: ❝ et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie. ❞ eulally ❝ et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie. ❞ eulally EmptyMer 31 Déc - 20:44

we've lived our lives in a mess × ft. DAMY & EULA
Eulally avait pu dormir un peu ce matin, et puis elle avait pris son service de l'après-midi, direction la 6e Avenue, pour distribuer des cafés au Starbucks, son éternelle routine depuis déjà plus de deux ans maintenant. Quand il fut 19h, elle put enfin ôter son grand tablier vert et sa casquette noire, pour regagner le chemin de chez elle. La nuit était quasiment tombée sur New York, et les rues clignotaient de milles lumières, des phares de voitures, des lampadaires, des panneaux publicitaires... Eula' était blottie dans son manteau, le nez dans son écharpe, et elle prit le métro, direction son appart'. Elle y arriva au bout de presqu'une heure, et là-bas elle y trouva ses colocataires (sa grande soeur et sa collègue de boulot). Les deux jeunes femmes étaient beaucoup plus "sages" qu'Eulally ; elles, elles étaient capables de rester une soirée posées dans l'appart', une dans le divan, zappant les chaines de télé, l'autre sur son lit, à pianoter sur son ordi. Contrairement à elles, Eula' n'arrivaient pas à tenir en place comme ça et à se détendre. Paradoxalement, même en rentrant après de longues heures de boulot, elle n'arrivait pas à aller à se reposer et elle ne trouvait certainement pas le sommeil. Non à la place elle avait juste très envie de se servir une bière dans le frigo, et ses doigts tremblaient presque, tellement elle était impatiente de se fumer aussi un joint, ou de se sniffer une barre de coke. Elle était allée aux toxico-anonymes il y a deux jours, et elle n'avaient rien pris depuis. Elle aurait pu, mais depuis que sa grande soeur créchait chez elle, elle faisait attention de ne pas trop "déraper". Et également pour elle-même, dans l'espoir 'avoir une vie pas trop saccagée et d'arriver à conserver son travail, elle avait tout intérêt à se forcer à rester sobre. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire.

"Il reste un peu de gratin au four", lui suggéra Lou-Ann, qui l'avait sans doute entendu rentrer dans le loft. Eulally posa ses affaire et elle se déplaça lentement jusqu'à la cuisine. Elle ouvrit le four, elle inspecta le plat limite carbonisé, et elle le referma, sans vouloir trop y goûter. Elle ouvrit le figo, elle y scruta les étagères, elle loucha sur le bac à bière, et puis elle referma la portière - l'envie était trop forte. Au final, elle réenfila sa parka et elle ressortit de l'appart, en claquant la porte derrière elle. Elle descendit devant son immeuble, sur le trottoir, et elle se grilla une clope, un peu nerveuse. Elle regarda à sa droite, les néons d'un petit bar clignotait dans la rue d'en face ; elle voudrait bien aller y faire un tour. Mais à la place, elle partit vers la gauche. Au coin de la rue, il y avait un local sympa, discret. Eula' poussa la porte pour rentrer et elle alla prendre un siège. Elle arrivait un peu au milieu de la réunion, mais on vient quand on veut aux alcooliques anonymes, pas vrai ? Ce soir, elle n'eut rien à dire, elle écouta juste quelques personnes parler chacune leur tour, et, une heure après, elle était de nouveau dans la rue, dans le froid. Elle s'était épargnée 55 minuntes supplémentaires sans boire, une réussite ? Eulally soupira, et malgré elle, elle reprit le chemin de son appartement. Et puis soudain la sonnerie de son portable retentit ; elle fouilla précipitamment dans ses poches, et elle sortit son téléphone. DAMYAN. Elle hésita à décrocher. Il allait encore l’entraîner on ne sait où. Elle garda l'appareil dans sa main, là en plein milieu de la rue, incapable de se décider à répondre. Et puis elle appuya enfin sur le bouton vert.

Comment lui dire non ? Elle n'arrive jamais à lui dire non, c'est bien ça le plus terrible. Elle fit le chemin à pieds pendant quelques minutes, histoire de continuer à s'ahérer l'esprit. Puis elle arriva enfin à la porte, derrière la fameuse boîte de nuit. Elle eut un petit sourire en voyant enfin Damyan. Elle se dirigea doucement vers lui. C'est bizarre, ses pas lui disaient un peu "fais demi-tour, tu vas encore faire des conneries..." mais elle continua vers lui. Il est pas méchant le Damy, il est même cool quand on le connait. Eula' lui fit une légère étreinte pour le saluer, puis elle ajouta :  ❝ On se les caille... on rentre à l'intérieur ? ❞ Elle n'était pas sûre d'être très présentable pour entrer en boîte, mais elle avait toujours un plan de secours. Sans se préoccuper des regards indiscrets, elle retira ses godasses, pour pouvoir enlever son pantalon pas très classe, elle étira ensuite au maximum sa tunique, pour en faire une robe au ras des fesses, et elle réenfila ses grandes bottes. Son pantalon restera dans les vestiaires avec sa veste. Elle finit en détachant son chignon trop mal fait derrière son crâne et elle décoiffa un peu ses cheveux. Ca ferait l'affaire. Elle lança un nouveau sourire léger à Damyan, qui était habitué à ses changements express dont elle seule avait le secret, et puis elle alla vers la porte. ❝ On y va ? ❞ Elle était déjà un peu plus inspirée par la soirée qui l'attendait. Il faut dire qu'il en avait bien fallu peu pour la pervertir à nouveau. Arriverait-elle à se poser des limites tout de même ce soir ? Ce n'était pas gagner.
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Message(#) Sujet: Re: ❝ et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie. ❞ eulally ❝ et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie. ❞ eulally EmptyMar 6 Jan - 23:51


et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie
eulally & damyan
New-York. Ville ombragée dans la lumière d’une folie insensée. Là où l’ombre trouvait sa place, on savait qu’elle y était pour rester, car elle avait vaincu depuis longtemps déjà les millions de spots qui se battaient pour être le plus lumineux. Ceux dans la lumière avaient droit à plus qu’à leurs quinze minutes de gloire, attrapant le temps de ces gens coincés dans les recoins les plus sombres, cachés et incapables de sortir de leurs trous. On ne naissait jamais entre les deux. C’était l’obscurité, la lumière aveuglante ou rien du tout. Il n’y avait pas de gris, pas de neutre, pas de peut-être. On faisait dans l’excès à New York, c’était comme ça, tu vis avec ou tu pars. Si certains avaient envie de changer de côté, ils allaient probablement se battre toute leurs vies. C’était comme ça. Un sort difficile à accepter, une destinée que personne ne choisissait. Une grande majorité au prise avec un choix : accepter ou se battre constamment, chaque jour. Parce qu’étrangement, partir n’était jamais vraiment une option. Ceux qui partaient le savaient depuis le début. Les autres restaient, fantômes déambulant entre les mirages, probablement toujours un peu perdus au milieu des grandes tours qui avaient vite faits de te replacer la vision des choses.
Damyan y était né, et pas du bon côté. Il n’avait jamais été du type à accepter son sort, à se résoudre à une vie presque malheureuse, juste sur la limite, sur la ligne constamment. Il avait vu ses parents s’y faire, comme s’il n’y avait pas de solutions, alors qu’il y en avait, forcément. Il avait appris, avec les années, à donner cette impression qu’il avait toujours la situation en main, que son plan était tout tracé et qu’il savait parfaitement quelle serait sa prochaine action, à tout moment. Ce n’était qu’une impression, une confidence falsifiée pour survivre au creux d’un monde aussi sauvage que la jungle; des animaux civilisés, c’était tout ce qu’ils étaient, mais il serait le plus dangereux d’entre eux. Il était déterminé à sortir de son trou, même s’il fallait qu’il creuse toute sa vie pour cela.

La ville avait aussi ses avantages. L’anonymat, les possibilités infinies qu’elle faisait miroiter, les aventures qu’elle offrait. Le jeune homme n’était pas un idiot, il ne resterait pas jeune éternellement et, s’il passait la majorité de son temps à travailler, il passait le reste à profiter de cette jeunesse qu’il avait gagné trop tard. L’alcool, les drogues, ce n’étaient que des passe-temps pour lui, un moyen de s’amuser pour une soirée sans se casser la tête. Du moins, c’était ce qu’il disait, n’ayant jamais eu à s’en passer pour savoir s’il pouvait seulement ne plus profiter de leurs douceurs toxiques. Mais l’idée lui paraissait absurde, il était jeune, ne vivrait pas éternellement et finirait sans aucun doute sa vie misérable par la pollution et toutes ses conneries qu’on lui faisait avaler inconsciemment, s’il s’intoxiquait volontairement, qui pouvait l’en tenir coupable? À ce moment-là, il était sans aucun doute prêt à profiter un peu plus du temps qu’il lui restait, tandis qu’il était encore en vie, attendant Eulally, le froid lui mordant les doigts à travers ses gants. Il passait inconsciemment le temps sur son écran, sachant pertinemment qu’elle allait venir.
Il écrasa le peu qu’il restait de sa clope en voyant une ombre approchée dans la ruelle. Damyan reconnut rapidement la silhouette de la blonde qui approchait. Il lui fit un sourire, lui rendant son étreinte, tandis qu’elle ne trainait pas plus que ça, lui demandant s’ils rentraient, tandis qu’elle se lançait dans un changement rapide de vêtements dont elle seule avait le secret. Le brun avait toujours été impressionné par la capacité de la blonde à se rendre présentable en si peu de temps, considérant cela utile, surtout chez une de ses amies. « On y va? » lui demandait-elle, ses cheveux ébouriffés tombant sur ses épaules, son regard pétillait, elle briserait des cœurs ce soir. Il mit son bras autour de la taille de la blonde, lui faisant un clin d’œil, un sourire plein d’assurance sur les lèvres. « Allons-y. » répondit-il, poussant la porte qui couvrait le bruit assourdissant de la boite de nuit.
Il l’attendit un instant, tandis qu’elle allait faire un tour au vestiaire, en profitant pour s’approcher du bar, parlant à la jeune femme qui essayait de servir tout le monde dans un laps de temps acceptable. Lorsqu’il vit Eulally approcher, il alla la rejoindre, l’amenant prêt du bar pour qu’ils soient un peu moins bousculés par les gens qui s’entassaient dans l’endroit dont la chaleur frappait contrairement au froid extérieur. Damyan approcha son oreille de la sienne, tentant de se faire entendre par-dessus la musique. « J’ai un truc à te montrer. » Il mit sa main dans sa poche, baissant sa tête un instant pour regarder ce qu’il faisait et l'inciter à faire de même. Il en sortit les liasses de dollars qu’il avait accumulés un peu plus tôt dans la journée et il fit un grand sourire à la blonde, tandis qu’au même moment, la barmaid lui tendait deux verres. Il remit l’argent dans sa poches, passa de la monnaie à la jeune femme et tendit finalement un des shooters à Eulally. Il tenait le sien entre ses mains, tandis qu’il s’approchait à nouveau de la blonde. « J’ai gagné cet argent-là contre des gros connards, t’as une idée de c’qu’on peut se payer avec ça? » Il fit une pause pour mettre un peu plus d’effets à ce qu’il disait, ouais il était comme ça. « Une foutue belle soirée, si tu vois ce que je veux dire ! J’me sens généreux, t’as envie de quoi? Y'a pas de limites. » Cette fois, son sourire était grand, il leva son minuscule verre en direction de la jeune femme, avant de le boire, l’alcool brûlant son chemin à travers sa gorge, laissant derrière elle un goût amer et une douce sensation de liberté.
Son regard parcourait la foule autour d’eux, ses muscles relaxaient et ses pensées dépassaient les limites habituelles, s’autorisant d’aller là où elles ne se permettaient pas l’accès en général. Il se sentait déjà mieux, et il n'était pas prêt à arrêter.


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Message(#) Sujet: Re: ❝ et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie. ❞ eulally ❝ et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie. ❞ eulally EmptyMar 24 Mar - 16:38

WE HAVE LIVED OUR LIVES IN A MESS. DAMYAN&EULALLY;
we all are living in a dream, but life ain't what it seems... oh everything is such a mess.
and all these sorrows i have seen, they lead me to believe that everything is a mess...

Eulally entra dans la boîte-de-nuit, un sourire aux lèvres. Elle se sentait bien en pensant à ce qui l'attendait derrière cette porte. Le monde de la nuit, c'est la facilité. C'est laisser tous ces soucis à l'extérieur, tout oublier, et juste passer une p*tain de bonne soirée. Elle était en train de se détendre, et elle voulait notamment montrer à Damyan qu'elle savait et pouvait encore s'amuser. Pourtant, à l'intérieur, elle sentait également une angoisse monter en elle. Il y a quelques minutes, elle était à une réunion, en train d’acquiescer au fait que l'on peut rester sobre, et être heureux, et être bien, que l'alcool et les drogues ne résolvent pas tout... Et maintenant elle était là, en train de se jeter dans la gu*ule du loup, à essayer de prouver, aux autres comme à elle-même, qu'elle est une personne tellement plus intéressante avec quelques mauvaises choses circulant un peu dans ses veines. Damyan ne perdait rien pour attendre, de l'attirer dans tout ça ; mais il est son ami et jamais elle ne le blâmera ni le tiendra pour responsable de quoi que ce soit dans sa conduite. Elle prend ses propres décisions, elle choisit de céder ou non à la tentation. Même si le jeune homme semble mettre à chaque fois toutes les chances de son côté pour arriver à la faire craquer. Mais il a raison aussi, ils sont jeunes, ils ne devraient pas se mettre de limites... Ah satané Damy' ! Il n'a même pas besoin de dire quelque chose. C'est lui, tout entier, le mal incarné, juste sa bouille d'amour auquel on ne peut jamais dire non ; il ne cessera de la pervertir encore et toujours un peu plus.

Elle était passée aux vestiaires, puis elle finit enfin par se retrouver en plein milieu de la foule, sous les lumières flashies et la musique assourdissante. Sans parler de la chaleur, l’effervescence. Les vibrations du son dans la grande salle, résonnaient contre les battements de son coeur. Eulally distingua finalement à nouveau le visage de Damyan, et celui-ci l'attira jusqu'au bar. ❝ J’ai un truc à te montrer. ❞ Eulally s'appuya au comptoir et, sa curiosité en éveil, elle regarda le jeune homme lui montrait son argent. Oh il allait encore avoir des idées folles avec ça... Eula' était partagée entre l'excitation et l'appréhension. Elle s'était jurée de tenter de rester sage ce soir, mais ça commençait très mal. La barmaid leur servit des shooters, et Damyan continuait ses explications. Acceptant machinalement un verre, Eula' déclara, ses lèvres à son tour au creux de l'oreille de Damy' :❝ Non mais comment t'as eu tout ça... Non en fait, n'entre pas dans les détails, j'veux pas savoir. ❞ Elle lâcha un petit rire ; mais elle pensa en même temps amèrement aux quelques billets qu'elle avait elle-même laissés au fond de la poche de sa veste, une très maigre somme, provenant de ses petits pourboires de la journée, dure dure journée de travail. Et Damyan était là avec tout son fric. C'était dégueulasse. Mais c'était drôle aussi. Et monsieur se sentait "généreux", disait-il alors. Eulally mit un coup de poing taquin dans l'épaule du jeune homme. Et finalement elle n'y pensa pas à deux fois avant de trinquer avec lui et de verser enfin le contenu de son petit verre dans sa bouche, d'une gorgée. L'effet fut instantané ; non pas qu'elle était déjà bourrée au bout d'un shot, mais la sensation de l'alcool lui procurait un bien fou, sans alternative. Elle avait tellement envie de se laisser aller. Son cerveau lui disait de partir, de résister davantage, et de rentrer tranquillement chez elle, tant qu'elle le pouvait encore. Mais d'un autre côté, il y avait cette soirée de fou qui s'annonçait, et Damyan avec tout ses foutus billets, prêt à leur ramener de la bonne came. Comment dire non à ça ? Dans une dernière tentative, elle répondit enfin : ❝ J'ai envie de rien, pas ce soir... Paye-moi juste encore un verre ou deux, puis je rentre... ❞ Elle scruta une instant la salle en folie, puis elle s'accouda à nouveau au comptoir, en soupirant. Elle voyait déjà Damyan venir, avec ses mille arguments, et elle savait qu'il ne la laisserait pas tranquille tant qu'elle n'aurait pas cédé. ❝ Bon okay, va voir ce que tu peux nous dénicher... si y'en a de la bonne, peut-être que je te suivrais. ❞ Eulally se mordilla la lèvre, puis elle ajouta : ❝ En tout cas, éloigne-toi quelques minutes. Il y a un gars trop canon là-bas, qui nous fixe. Je veux voir si c'est moi qu'il matte, ou si c'est pour toi. ❞ Eula' afficha un sourire malicieux, puis elle croisa le regard du sexy blondinet, bel inconnu à quelques mètres d'eux. Elle se retourna ensuite vers Damyan, l'air joueur, comme pour le narguer. Elle fit ensuite signe à la barmaid, de lui servir un autre verre, juste pour elle, et elle le but à nouveau en une gorgée, en face de Damy, avant de dire encore : ❝ Allez, file ! Mais reviens-vite, parce que sinon je sens que je vais rentrer chez moi en effet, juste peut-être pas toute seule en fait. ❞ Eulally se détourna à nouveau de Damyan, pour relancer un regard séducteur vers sa "proie". Bon d'accord, la soirée avait tout pour être intéressante aujourd'hui, ça ne donnait décidément pas envie de partir. Mais Eula' cherchait également, quelque part, au fond d'elle, à gagner du temps, à se défiler, à résister encore, le plus possible, aux avances alléchantes de Damyan. Mais le grand brun savait parfaitement ce qu'il faisait, et elle n'arriverait pas à lui échapper, il connaissait malheureusement trop bien son petit jeu.

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Message(#) Sujet: Re: ❝ et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie. ❞ eulally ❝ et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie. ❞ eulally EmptySam 9 Mai - 20:56


et c'est dans le désordre que l'on vécut notre vie
eulally & damyan
Les lumières flashaient devant leurs yeux, laissant les silhouettes se mêler aux fantômes de leurs visages. Rien n’était clair et c’était peut-être ça le plus beau. La vie était différente dans ce genre d’endroit, une sorte de microsociété où le but était de tout oublier pendant quelques heures. Même si, au final, on n’oubliait jamais rien, mais on pouvait se le faire croire.
Et Damyan y croyait. Oh, il y croyait dur comme fer. Il croyait en ce mirage, parce que, parfois, même sa propre personne lui semblait trop difficile à supporter. Sa carapace était d’acier, et elle l’étouffait. Eulally, elle était l’opportunité idéale de se convaincre qu’il n’était pas seul dans sa misère, au final. Si Damyan descendait dans son gouffre, il n’y descendait certainement pas seul. Toutes les étoiles semblaient s’aligner pour lui promettre une belle soirée. Sauf elle, justement. « Non mais comment t'as eu tout ça... non en fait, n'entre pas dans les détails, j'veux pas savoir. » Il éclata de rire. L’argent n’avait jamais vraiment été un problème pour Damyan. Il n’était pas riche, pas pauvre et avait toujours eu trop de chance et un certain talent avec l’argent. Le jeune homme était le genre à savoir trouver les bonnes opportunités et il était trop contrôlant pour ne pas s’assurer d’avoir toujours un coussin, pas loin, dans une banque quelconque.
Et, bon, franchement, le brun n’avait jamais eu peur de se salir les mains. « Rien d’illégal, t’inquiètes, pour qui tu m'prends? » lui dit-il avec un clin d’œil, avant de lui passer le petit verre, un sourire aux lèvres. C’était la vérité après tout, cet argent était aussi net que pouvait l’être l’argent gagné des mains du hasard. Une injustice comme une autre. La sensation de l’alcool sur sa langue était brûlante et exactement ce dont il avait besoin. Les nœuds sur ses épaules se dénouaient déjà un peu, son regard passait instinctivement sur la foule qui les entourait. Certains avaient clairement commencé leur soirée bien avant eux. « J’ai envie de rien, pas ce soir... paye-moi juste encore un verre ou deux, puis je rentre... » Il haussait un sourcil. Sérieusement? Plus les semaines passaient et plus la blonde semblait difficile à convaincre, presque impossible. Ça en devenait un peu agaçant, mais le brun l’aimait bien, même qu’il la considérait comme ce qu’il avait de plus proche d’une amie. Ils étaient jeunes, particulièrement canons et savaient s’amuser mieux que personne. N’avaient-ils pas toutes les cartes en main pour profiter un peu de leur vie pendant qu’ils le pouvaient encore ? À ses yeux, ça aurait été une horreur que de ne pas profiter de ce duo d’enfer qu’ils formaient. Damyan entrouvrait les lèvres pour parler, peut-être être sympa, lui dire qu’il comprenait. Il savait, au fond, que deux ou trois verres plus tard, Eulally serait beaucoup plus facile à convaincre, mais elle l'interrompait avant. « Bon okay, va voir ce que tu peux nous dénicher... si y'en a de la bonne, peut-être que je te suivrais. » Un grand sourire, avant que son regard ne suive le bleu de son amie, trouvant celui dont elle parlait. Elle avait toujours eu l’œil et le brun ne pouvait pas dire le contraire encore une fois. Sa main passait sur son bras, tandis qu’il faisait un pas pour se rapprocher de la foule. Elle avait un air joueur, tandis qu’elle buvait un autre verre. Déjà, il savait qu’il était en train de la gagner. « Je te le laisse, tu l’as vu avant. » lui dit-il, ou plutôt crier avec la musique qui vibrait jusqu’à leur tympans. Puis il fit un pas de plus, avant d’ajouter. « J’te jure, si je reviens et le mec n’est pas à tes pieds, je m’arrangerai pour qu’il soit à mes pieds. » Un sourire joueur, avant de se jeter pour de bon dans la foule qui vibrait au même rythme que la musique, laissant la jeune femme seule derrière lui.

C’était étouffant, tous ses corps. Un peu dégueulasse aussi, quand on songeait à la sueur qui collait à leurs peaux. Mais c’était aussi libérateur. Comme si d’être aussi entouré venait effacer complètement qui on était. Pendant un instant, Damyan n’était plus qu’un corps parmi des dizaines d’autres. Il se rapprocha d’un des hommes qu’il avait remarqué plus tôt, qu’il connaissait bien d’ailleurs. C’était étrange comment, même dans une si grande ville, on finissait toujours par se retrouver entouré des mêmes personnes. Ce fut un sourire, quelques mots amicaux, surtout une poignée de main discrète, où il trouva facilement son compte pour pas trop cher. Enfonçant le sachet dans sa poche, Damyan se redirigea de nouveau dans la foule qui essayait de danser, pour la plupart en tout cas. Une rousse lui donna un coup de coude dans les côtes et s’excusa aussitôt, son regard était plus intéressé que désolé. Le brun passa son chemin, marchant plus rapidement pour ne pas l’avoir trop longtemps sur le dos. Quelques minutes passèrent, suffisamment en tout cas pour qu’il ne retrouve pas Eulally là où il l’avait laissée. S’accoudant au bar, il commanda un verre et chercha la blonde du regard, au travers des corps perdus.
Le problème dans un tel endroit, c’était qu’il était presque impossible de retrouver qui que ce soit. Les lumières, la musique, la foule, tous ses facteurs rendaient la recherche difficile. Il soupira, buvant son verre d’un coup, avant de remarquer une silhouette qui ressemblait à celle de la jeune femme. Aussitôt, il se rapprocha, remarquant le même blond de tout à l’heure. Passant son bras autour des épaules de la jeune femme, il n’hésita pas plus avant de s’exclamer. « Alors, on s’amuse ? » Son regard passait sur l’autre homme, le jugeant de bas en haut. Puis, il se tournait vers la blonde, cherchant à savoir s’il lui plaisait toujours autant. Ce sourire qui semblait accroché à ses lèvres s’élargit tandis qu’il parlait à nouveau. « T’es encore plus mignon de près, Eula a définitivement toujours l’œil. » Pas un mensonge non plus, le mec ne faisait définitivement pas mal à l'oeil. Puis, il jeta un regard autour d'eux, quelqu'un semblait se forcer à le pousser constamment, mais le reste du monde ne semblait pas vraiment se préoccuper d'eux. Son regard trouvait le panneau qui indiquait les toilettes, le jeune homme fit un vague signe dans leur direction général, avant d'hausser les sourcils en direction de la blonde. Tu viens ? qu'il essayait de dire sans mot.


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