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Rose K. Fairclough
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Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] 1469058919-kapprebe
× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...


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Message(#) Sujet: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyJeu 6 Mar - 6:26


Don't get too close It's dark inside It's where my demons hide.

 

JEREMIAH & ROSE.


S'il te plait regardes moi ,toute entière, regardes moi. Je ne suis pas différente! Je suis la même ! Arrêtes de fuir ! Tu es idiote pourquoi tu ressens toujours ce besoin de mentir .Tu meures à petit feu alors arrêtes de sourire! Tu vas devenir comme lui. Tu es juste abîmée, froissée et tu es lassée. Tu n'assumes rien ,tu es juste là à te contenter de ce que tu vois, Va plus loin, regardes autour de toi. Regardes moi ,rien à changer .

L'étendue de l'azure sous ces yeux, cette eau recouvrant sa vision, les vagues ramenant l'océan à ses pieds, elle fixait cet horizon froid et glacial. Ses prunelles perdues devant la grandeur de ce paysage, cloîtrée sur le sable froid, les souvenirs lui remontaient en tête laissant une marque indélébile dans ces yeux injectés de tristesse. Les réminiscences de son passé l'entrechoquant à cette vérité lamentable, qu'elle était seule isolée sur une île perdue et paumée où personne ne viendrait les sauver. Les regrets submergeant ces émotions contraires et diffuses, elle se rappelait tant de ses erreurs passés, redoutant les prochaines encore plus. Son père faisait parti de ce  lot véhément. De ses conneries. Elle se rappelait de tous ,cette haine qu'elle lui avait craché au visage,se cachant derrière les arguments de sa mère pour pouvoir le mettre à terre, ces agressions constantes et inlassables. A elle seule, elle avait réussit à abîmer et détruire l'existence d'un homme en mal d'amour, qui cherchait seulement à se rapprocher de sa fille. Fille qui elle même cherchait à éviter cette protection étouffante. Aujourd'hui, elle se rendait compte que tous ce qu’elle touchait, pourrissait immédiatement, elle empoissonnait ces gens qui tentaient de la comprendre. Cette peur de s'ouvrir la cachait de cette fragilité qui hantait chacun de ses gestes. Elle n'était pas forte , seulement lamentable. Lamentable de vivre dans ce mensonge, lamentable de ne vouloir rien changer à ce quotidien, lamentable de s'effacer derrière ce masque de violence, lamentable de ce contrôle qui guidait sa vie de la pire manière. Elle était le fruit même des prodiges de sa mère, de toutes ces idées, de ces préjugés , de sa condition, elle était jeune et avait gobé tous comme une enfant modèle, elle était juste lâche , lâche de se battre contre cette violence verbale ,influencée à chaque instant. Une seule fois, elle avait tenté d'ouvrir les yeux  ,une seule fois rongée par cette culpabilité. Ses mots filaient encore dans sa boite crânienne, des effluves d'accusations dans le vide, cette pression qu'elle avait accumulée se transformant en un lot de paroles incohérent. Sa mère n'avait rien répondu, évitant ce sujet ,fuyant une fois de plus face au besoin de sa fille de savoir pourquoi. Le temps a passé, Rose est à présent seule et elle ne fait que répéter les erreurs de sa mère inlassablement.

Elle ne pouvait plus supporter ces questions, cette tristesse qui émanait de chacun de ses pores, surtout après cette nuit très courte qu'elle avait vécu. Une nuit tellement inhabituel et plaisante. Rose sourit à cette pensée, face aux souvenirs de ce feu de la veille. Jeremiah... Son nom restait pantelé à ses lèvres entrouvertes, la douceur de ces baisers la marquant , l’envoûtant. Elle s'était endormie au creux de ses bras, trouvant en lui le réconfort de se battre contre son désarroi, une heure même pas avant de se réveiller toujours auprès de lui lorsque les éclaircies du soleil avait grignoté l'ombre de cette tente réconfortante. Elle était partie sans un bruit, s'esquivant comme à son habitude. Et depuis, le doute prenait part de ses pensées, les maniant avec une habilité déconcertante. Elle avait fuit toute cette matinée s'écartant du groupe pour réfléchir, pour s'évader de ce quotidien merdique, par peur de le croiser. Cette anxiété grandissante au fils des minutes, elle se jouait de sa solitude, n'ayant nul besoin de se justifier ou encore de parler. Elle voulait rester silencieuse, juste profiter de son bonheur éphémère ,de cette petite parenthèse dorée. Mais ses responsabilités l'appelaient, elle devait assumer son rôle au sein du groupe, reprendre ses fonctions dans cette banalité qui l'emprisonnait mais d'abord elle devait passer faire un petit tour à l'infirmerie. Une tache bénine mais qui lui coûta quelques minutes d'attention, changeant son emploi du temps déjà bien entamé. En sortant , elle tomba nez à nez avec quelques connaissances avec qui elle partagea quelques mots, rien de spécial en soit. Mais lorsqu'elle tourna son regard, prête à décamper de cet espace bondé, elle croisa celui de Jeremiah et son coeur ne fit qu'un bond. Tous ses efforts se réduisaient en cendres en un quart de secondes. Elle resta plantée là quelques instants, ne savant pas comment agir, ni si elle devait entamer une discussion avec lui ou bien le fuir. Elle était indécise, totalement perdue face à l'inconnu. Alors malgré ce que son coeur lui disait, elle détourna les talons évitant gracieusement le jeune homme, pour éviter une altercation ,feintant de ne pas l'avoir vu. Mais elle savait qu'il était trop tard...

Ces craintes se révélant justes, elle accélérait le rythme, son instinct lui disant de retourner en arrière, son incertitude la guidant un peu plus à s'enfoncer dans le camp. Comment pouvait-elle agir de la sorte en l'évitant après cette nuit partagée ensemble? Simplement le doute... Et ce rôle qu'elle devait jouer constamment, elle ne pouvait pas assumer cette relation, car elle était censée être en couple avec un autre. Ce service lui coûtait cher, mais il en valait la peine. Alors elle faisait taire ses battements de coeur, faisait taire ces voix dans sa tête qui lui criait à quel point elle était idiote de fuir, à quel point elle était lamentable. Elle était juste paumée entre ces flots d'émotions qui la perdait dans cette réflexion intense.  Elle trépignait d'impatience. Elle préférait la sécurité à la sincérité en se voilant le face , en s'aveuglant, son corps lui criait de s’arrêter, son crane implorant cette échappatoire. Pathétique, elle l'était et elle ne faisait que répéter les erreurs de sa mère inlassablement.



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Dernière édition par Rose K. Fairclough le Dim 30 Mar - 17:45, édité 2 fois
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Jeremiah G. Archer
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyJeu 6 Mar - 18:56




WE WILL NEVER BE HERE AGAIN

The gods envy us. They envy us because we’re mortal, because any moment may be our last. Everything is more beautiful because we’re doomed. We will never be here again.


Parfois, les mots nous mettaient à court, comme un laps de silence dans un étendu assourdissant. Ils nous laissaient, seuls et choqués, sans quoi que ce soit pour s’excuser, pour s’expliquer, pour faire quelque chose. C’était ses moments qui nous laissaient frigorifiés, tremblants, cherchant, sans trouver, les mains trop vides, le cœur trop plein. Tout ceux autour de nous qui assistait à notre défaillance n’était qu’à un coup de plus de nous mettre à terre, de nous laisser non seulement les mains vides, le cœur trop plein, mais les blessures ouvertes. Jeremiah détestait cette situation, ce moment où il avait tous les maux du monde et aucun mot pour les nommer. Ça ne faisait aucun sens dans son esprit, lui qui voulait crier à pleins poumons n’avait même pas un soupir au bout des lèvres. Il se sentait alors exploser de l’intérieur, il voulait frapper, crier, pleurer, faire quelque chose, mais ses mains étaient attachés, ses yeux étaient bandés, son corps étaient retenus par cette force invisible. Cette force invisible qui hantait sa vie, le contrôlait, l’empêchait de vivre. La noirceur reposante, son souffle long et lent, son cœur qui battait, ses nerfs qui relaxaient, ses muscles qui reprenaient leur force; son corps voulait le tenir en vie, il faisait tout en son pouvoir, réparant, creusant, construisant tout ce qu’il blessait un peu plus chaque jour. Pourquoi est-ce que son esprit s’acharnait-il à le détruire ? Jeremiah avait ouvert les yeux ce matin-là sur cette pensée, l’obscurité de ses paupières l’ayant laissé calmer, l’anxiété au creux de son ventre n’était qu’une bête endormie. Ce matin-là n’était pas différent des autres. La tente ne respirait que de sa seule présence, le laissant sans surprise. Malgré tout, cette pointe de regret qu’il s’efforça d’avaler lui resta au travers de la gorge. Il savait qu’elle ne serait pas là, il en était conscient, il ne s’attendait à rien de plus. Parfois, on ne peut s’empêcher de désirer l’impossible.

Le soleil brillait, la chaleur n’était pas étouffante, le vent qui brisait le silence de ses feuilles n’était qu’un courant d’air agréable. Les habitants de l’île étaient toujours aussi actifs, inactifs, souriants, grognons, s’entraidant ou pas. Jeremiah était son habituel visage, le sommeil de la nuit dernière avait été court, mais réparateur. La journée s’éternisait pourtant, ses pensées de véritables montagnes qu’il ne cessait de gravir. Il tentait de s’occuper l’esprit, des tâches inutiles ici et là qui occupaient ses mains, mais le laissait l’esprit libre comme l’air. Il n’y avait pas de livres sur cette île pour lui changer les idées. Elle était là où il ne voulait pas se la rappeler, tel un fantôme d’un souvenir trop récent. Il surprenait son regard à vaguer vers l’horizon, à la recherche d’une personne qu’il ne souhaitait pas voir. Il ne voulait pas la retrouver. Il s’en fichait de la lâcheté, de la peur, de tout ce qu’on pouvait l’accuser d’être. Il savait. Il savait que leur rencontre ne serait pas agréable, que leurs émotions ne seraient pas positives et qu’il n’avait aucune envie de passer à cette étape. Pourtant, elle était tout ce à quoi il pensait, des questions sans réponses sur le bout des lèvres, mais n’arrivant pas à les dire à hautes voix, à les poser. Les conséquences de nos actes sont parfois trop difficiles à porter, mais les conséquences de nos inactions ne sont-elles pas pires encore ? L’anxiété était un mal constant qui le poussait à imaginer les pires scénarios, son esprit une véritable bombe à idées désastreuses. Ses mains qui remplissaient sa chaudière d’eau pour une nombreuse fois de trop tremblaient plus qu’il n’osait se l’avouer. Il avait peur et la peur était son plus grand point faible. Il ne tenait pas cette émotion, il la laissait l’envahir et gagner, chaque fois, trop de fois, trop souvent. Toutes ses émotions qui se disputaient la place le laissait émotivement fatigué. Il ne voulait plus qu’un peu de paix, était-ce trop demander ?

Il considérait en avoir fait assez, ayant pris la peine de faire les travaux qu’il faisait habituellement en une semaine entière, d’accord il ne fixait pas le niveau haut, mais personne n’était venu le lui reprocher. Donc, il considérait avoir fait plus que sa part quotidienne, voir mensuelle, ses pieds cherchant un peu de tranquillité, son esprit un peu de compagnie. Le jeune homme avait besoin de parler, si ce n’était que du beau temps et des dernières nouvelles de l’île, si possible pas les plus négatives. Il avait besoin de rire, de sourire et d’entendre quelqu’un passablement mentalement stable lui raconter sa vie quotidienne. Il n’était pas grand demandeur. Jeremiah était bien conscient que l’infirmerie était souvent une excuse pour les habitants de s’arrêter et discuter et le jeune homme savait qu’il pouvait toujours y trouver quelqu’un prêt, ou pas, à se faire rabattre les oreilles par ses blagues ridicules et ses anecdotes passablement intéressantes. Ses pas frôlaient le chemin sableux, ses pensées constamment tournées vers Rose, malgré lui. Chaque moment le ramenait à cette nuit, le déni n’était qu’un prétexte. Il regrettait amèrement le contact de ses lèvres, la chaleur de son corps, le battement de son cœur, le creux de son cou et la douceur de sa peau. La déception le tenait à la jambe, comme un boulet qu’il tentait d’oublier, qu’il niait en sachant bien que chaque pas était un peu plus difficile. Il doutait de tout et de lui-même, il se perdait et leur relation n’était qu’instabilité. Ils allaient décidément bien ensemble.

Son regard parcourant le petit groupe face à l'infirmerie s'immobilisa immédiatement. Elle était là. Contre toute attente, son cœur manqua un battement, l’anxiété ne dormait plus, les mots lui échappaient. Il ignorait que faire, sachant parfaitement bien qu’il n’avait plus le choix. Leurs regards se rencontrèrent, le laissant immobile, fracassé, les lèvres entrouvertes. Il allait faire un pas vers elle, une recherche de réponses, un point à cette phrase qui s’éternisait, mais elle tourna les talons. La voir fuir ainsi n’était qu’un coup de plus, une cicatrice de plus à cacher.  Jeremiah restait béat, regardant Rose s’enfouir dans le camp, la regardant chercher un peu plus de sécurité. Non, non, non. Il ne pouvait pas la laisser partir. Il en avait un réel coup de gu*ule de toutes ces insécurités entre eux. Tout était compliqué; comment cela deviendrait-il plus facile s’ils se fuyaient, s’échappaient ? La peur lui tordait les intestins, son cœur battait rapidement, lui donnait l’impression de tomber. Son esprit lui criait de suivre ses pas et de ne pas les laisser s’enfoncer un peu plus dans ce sable mouvant qu’était ce lien entre eux. Ses pieds foulaient le chemin tracé par Rose, il la rattrapait, son souffle était court, son cœur battait vite. Jeremiah l'atteigna facilement, sa main retenait son poignet, la différence de grandeur entre eux un avantage incontestable. Les épaules baissées, le rouge aux joues, son regard sur le sol, il cherchait les mots justes, les cherchait désespérément, mais ils étaient inatteignables, le laissant furieux, attristé, blessé et sans rien pour l’exprimer. Son regard remonta vers elle, blessé, mais toujours debout. Elle fuyait, elle s'échappait, son esprit lui apportait des conclusions sur un plateau d'argent, le laissant avec une colère froide entre les mains. « Je te fais peur à ce point-là ? Tu n’as pas bien dormi ? » Les mots tombèrent de ses lèvres. Un ton moqueur, un sourire arrogant. La question était posée avec cette dose d’humour qui n’était en général qu’un bouclier. Il se cachait, attrapant ce masque qui n'était qu'une issue facile. Ce sourire sur ses lèvres le brûlait du mensonge, mais il avait toujours été un bon menteur, le talent pouvait devenir une habitude.


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Rose K. Fairclough
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyVen 7 Mar - 18:12


Don't get too close It's dark inside It's where my demons hide.

 

JEREMIAH & ROSE.

Parfois lorsque que l'on perd un être cher, on subit un traumatisme profond qui nous pousse à se poser des questions sur notre personne, on tente de découvrir la raison pour laquelle on se retrouve à présent seule. Mais il n'y en a aucune. La réalité est simplement houleuse, plus sombre et plus difficile. Toutes ces étapes enchevêtrées n'étant que la continuité de ce flot de ressentiments ardents de cette perte. Ça fait mal, ça brûle mais on continue d'avancer le coeur saignant et les yeux rougis par cette tristesse assommante. On tente de la faire taire mais rien y fait, ce souvenir brumeux guidant nos pensées vers cet état de désarroi le plus total qui nous pousse toujours plus à nous remettre en question. Ces mêmes questions, qui nous harcèlent, nous donnant simplement envie de crier, de hurler à pleins poumons, qui nous bouffaient de l'intérieur. Alors on se relève au moment où l'on si attend le moins , à ce moment précis où ta gorge encore en feu, se compresse au point que l'air n'arrive plus à passer. Tu souffres tellement que tu n'arrives plus à respirer, mais c'est à cet instant que tu sais que tu en vie, dans l'espoir qu'un jour que toute cette douleur enchevêtrée ne fera pas si mal. Que finalement au bout du tunnel, lorsque la lumière prendra ton visage au creux de ces éclaircies arides, tout ira mieux, que la tristesse ne sera plus qu'une vague réminiscence de ce passé endolori. Mais parfois rien ne tourne comme on le voudrait.... Les déceptions s’enchaînant et le coeur vide, il est aussi possible de tomber dans une lente spirale qui nous aspire toujours plus bas, qui nous englobe de ces bras envoûtant pour nous cloîtrer dans une prison de verre, au point que notre vision du monde devient tout autre. L'éclaircie de ce jour devenant une tare factice et monochrome, rien ne sera plus pareil. Tout aura le gout amer et aigre de la paresse, plus rien n'aura de sens. Et alors, cette chute en enfer ne sera qu'une longue torture psychologique abusant de cette esprit torturé.  Le cauchemar devenant la généralité d'un quotidien lassant, alors la peur prend dessus sur le reste, écrasant tous sur son passage.  Et il est déjà trop tard... Trop tard pour se battre et vaincre ce mal, trop tard pour trouver une échappatoire, trop tard pour comprendre ce qu'on vient de faire, trop tard pour comprendre qu'on se laisse mourir.

Sur l'île, cette histoire se répétait bien souvent, lorsque l'espoir se ternissait au fils du temps, créant de nouvelles victimes de ce désespoir conscient de tous. Cependant, la plupart des survivants hasardeux de ce crash aimaient trop la vie pour se l'enlever. C'était le cas de Rose. Rose qui se laissait agrée suivant ce cours factice de cette lutte. Le décès de sa mère lui laissait encore des cicatrises béantes et visibles sur son corps amaigri , pourtant elle se battait contre ce désespoir qui tentait de la ronger, en créant des liens, en s'attachant à des personnes aux existences aussi tragiques que la sienne, pour se maintenir debout. Mais le problème c'est que s'attacher signifiait aussi pouvoir perdre encore quelqu'un, surtout dans cette prison vaguante sur l'océan ,où la mort semblait guetter dans l'ombre chaque vie avec patience. Alors elle tentait de se protéger en rejetant ceux qui l'approchaient trop mais rien n'y faisait. Cet abri se fissurait au cours des jours, laissant la jeune femme seule face aux autres sans aucunes barrières, vulnérable et fragile. Alors elle faisait ce qu'elle savait faire de mieux fuir. Fuir de tous ces incidents, fuir de ces visages incessants qui la hantaient, fuir... Sauf qu'aujourd'hui elle était dans une impasse incommodante, car si elle pouvait s'échapper de tous ce monde à l'extérieur, elle ne pouvait s'échapper de ses propres pensées. Et ces dernières la ramenaient toujours à lui. Jeremiah... A son visage frêle et doux, à son corps envieux, et à ces lèvres sur sur peau brûlante. Il était le centre d'attention de la blonde depuis cette matinée froide, titillant ses nerfs et son coeur endolori. Depuis qu'elle l'avait quitté, cette sensation affreuse de manque la privait de sa réflexion. Et elle détestait ça... Elle était impuissante ,torturée par ces questions incessantes qui la poussait à douter un peu plus de cette relation malsaine qu'elle entretenait avec le jeune homme.  Pourquoi les choses ne pouvaient-elles pas être facile pour une fois? Rose alors s'était terrée dans ce silence ambiant durant quelques heures, avant d'être dans l'obligation de retourner à l'infirmerie, un lieu si bondé, que la jeune femme tentait de se camoufler au sein des corps en mouvement. Ce faux sourire sur ces lèvres trahissait son ressenti, elle s'animait d'une mélancolie des plus profondes, tentant d'oublier ce malaise constant. Mais rien n'y faisait... Elle était mal. Et les événements qui allaient suivre n'allait rien arranger à cette situation empoignante. Effectivement, la jeune femme déjà troublé et incertaine, tourna la tête et tomba sur celui qui animait ses préoccupations depuis des heures. Elle en perdit les mots en le voyant se retrouvant complètement chamboulée par cette rencontre inattendue qu'elle tentait d'esquiver. Son coeur esquissant quelques tiraillements qui la laissait hoquetante, elle restait muette, seule avec ces interrogations. Elle était oppressée entre deux choix cornéliens. Celui du coeur ou la raison. Et trop indécise, elle n'en fit aucun, préférant fuir, s'entaillant sur les joues deux sillons de tristesse. Ses pas devenant des ancres la ralentissant, elle se sentait mal, dégoûtée de ses propres faits. Dégoûtée de devoir se cacher toujours, de fuir comme une lâche. Elle s'emprisonnait dans sa froideur mais elle voulait tellement retourner en arrière, s'ouvrir, juste se dévoiler .Mais elle ne pouvait pas...

Alors elle recommençait les mêmes erreurs. En un sens. Elle voulait juste crier à l'aide, se rendant compte qu'elle était déjà arrivée à ce point auparavant, elle s'était encore fait du mal, mais le pire c'est qu'il n'y a personne d'autre  à blâmer. Elle était la seule coupable. Elle s'était encore perdue, elle était à un endroit où personne ne pouvait la trouver et c'est à cet instant qu'elle pensait pouvoir s'écrouler. Juste lâcher prise ... Mais non, elle n'avait pas le droit de s'effondrer malgré son coeur qui saignait, malgré cette haine contre elle même. Jeremiah ne lui laissa pas cette chance , rattrapant ses pas facilement, il lui agrippa le poignet violemment l'obligeant à lui faire face. Et Rose se décomposa en voyant son visage déphasé, son regard au sol mais surtout ces épaules baissés. Le rouge aux joues ainsi que son souffle court témoignant de cette course effrénée. Tous le monde les fixaient curieusement, pas habitué à ce genre de situation ambiguë entre les deux jeunes gens. La blonde ne voulait pas le blesser, elle ne voulait pas une confrontation entre eux, elle n'était pas prête à se battre... Surtout pas avec lui! Alors elle s'échappait une fois de plus, son regard fuyant, n'osant même plus le regarder tellement qu'elle était honteuse, et scrutant la lisière de la foret non loin de là. Les yeux rougies par la tristesse, elle tentait de se calmer, contrôlant ces émotions en se plantant les ongles dans sa paume de main. La souffrance extériorisant ce désarroi, elle était creuse, vide, son esprit la torturant, elle savait qu'il était déjà trop tard. Le conflit semblait être la seule solution. « Je te fais peur à ce point-là ? Tu n’as pas bien dormi ? » Rose retirait son bras de sa poigne violemment face à ces paroles; brisée en deux face à ce ton arrogant et ce sourire. Ce sourire qui hier faisait preuve d'une telle douceur et aujourd'hui ne ressemblait qu'à un acte cruel, purement blessant et sans pitié. La blonde faisait face à une autre personne, un étranger qui avait muté en quelques minutes, auparavant blessé et maintenant sadique. Comme si quelqu'un avait prit sa place. Ce revirement de situation laissant la jeune femme sans voix, elle le regardait osant enfin se confronter à son regard ambré tentant d'y détecter une pointe de mensonge. Mais rien... Jeremiah avait disparu derrière ce masque, se cachant derrière ce sourire factice, jouant avec les émotions de la belle qui en ce moment même bouillonnait intérieurement. La colère précédant la tristesse, elle était cassée en mille morceaux comme une poupée en porcelaine qu'on venait de jeter, et elle tentait de se protéger mais sa carapace venait de prendre un coup, un gros coup. "Pour tout te dire, j'ai autre chose à faire que de traiter ton petit cas pathologique d'emmerdeur de première! Et ma nuit a été très bonne !" Son ton se faisait sec, glacial et froid mais pourtant sa voix se brisa en fin de phrase, cet élan de sincérité lui brisant les mots à travers la gorge, elle agonisait intérieurement. Cette insinuation l'agressa, le venin de Jeremiah s'insérant dans ses veines , elle n'était plus maître de ses émotions et encore une fois elle perdait le contrôle, lui laissant une chance de la mettre à terre un peu plus. Elle le détestait tellement de lui faire mal ainsi. Elle le haïssait pour ce qu'il était, pour ce qu'il lui infligeait ... Comment osait-il agir avec elle de la sorte? Elle était brisée, sa force paraissant être un simple détail à présent, mais son regard la maintenait debout, cette haine qui y émanait était effrayante. Les gens autour d'eux s'agitaient, s’arrêtant face à leurs disputes, interloqués et surtout curieux, les murmures se faisaient oppressants au sein du groupe.



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Dernière édition par Rose K. Fairclough le Jeu 13 Mar - 22:44, édité 1 fois
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Jeremiah G. Archer
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptySam 8 Mar - 17:09




WE WILL NEVER BE HERE AGAIN

The gods envy us. They envy us because we’re mortal, because any moment may be our last. Everything is more beautiful because we’re doomed. We will never be here again.



Les souvenirs n’étaient souvent qu’un crochet auxquels on tentait de se retenir. Une manière d’échapper à la noyade, de prendre une bouffée d’air, d’oublier. D’oublier le présent, d’oublier tout ce qui se passe présentement, toutes ces choses qui s’effondrent nous laissant à notre tour effondrés. Les souvenirs étaient souvent des biens précieux, des cadeaux d’un passé lointain ou récent qui venait nous serrer dans leurs bras lorsque tout allait mal et qui nous murmurait que tout pouvait bien aller, regarde, ce jour-là, ce n’était pas si mal. Jeremiah aimait les souvenirs et les détestait en même temps. Ils faisaient mal parfois, lorsqu’on savait que ce ne serait jamais comme ce jour-là qui n’était pas si mal. Ils faisaient plus de mal que de bien, tirant un peu plus sur le cœur de la personne, serrant sa gorge et mouillant ses yeux. Jeremiah n’aimait pas ses souvenirs-là, mais, comme tout le monde, il lui arrivait de s’y perdre parfois, son esprit l’amenant dans ses contrées lointaines infranchissables. Les souvenirs devenaient une échappatoire rêvée que personne ne voit. Aujourd’hui, sa journée avait été hantée par sa mémoire, des souvenirs qui créaient un sens qu’il ne comprenait pas. Il se sentait à l’envers dans tous les sens. Peu importe la vision qu’il avait d’une situation, on lui apportait une conclusion différente, une nouvelle énigme, un nouveau problème. Jeremiah ne comprenait pas et il détestait cela. Lui qui avait toujours cherché les réponses à ses questions, qui s’était toujours fait une mission de découvrir la raison du pourquoi, voilà qu’il restait les mains remplies de questions sans réponses. Ça le tuait, sa curiosité le dévorait, son anxiété animant le feu. On lui avait répété à de nombreuses reprises que la curiosité était un vilain défaut, il n’y avait jamais cru. Où était le mal à découvrir comment les ananas arrivaient à pousser dans des arbres ? Mais voilà que ses questions étaient plus sérieuses, les réponses pouvaient faire plus mal et le petit proverbe commençait à prendre tout son sens. Tous ces gens pouvaient sourire dans son dos, hausser les épaules en se disant ‘je te l’avais bien dit’, il était trop tard pour reculer maintenant. Il était toujours trop tard.  Son regard croisait celui qui hantait ses souvenirs d’une nuit trop courte. Son souffle se retenait dans sa trachée, son esprit faisait demi-tour et ses mains vides criaient pour un peu d’aide, pour un peu de contenu. Elle tournait les talons, elle s’enfuyait. Le laissant seul dans cet endroit bondé, le laissant démuni.

Elle fuyait. La fuite était une solution qui n’était jamais la bonne. On pouvait courir comme on voulait, on avait toujours à affronter ce que l’on fuyait, on était toujours poursuivi par ce qui nous faisait peur. Une victime pouvait fuir son agresseur, mais elle verrait son visage jour après jour dans chaque reflet. Un enfant pouvait fuir ses parents, mais chaque mot qui franchirait sa bouche le condamnerait à les entendre, chaque image de son propre visage une version de ses propres parents. Peu importe ce que l’on fuyait, on n’arrivait jamais vraiment à s’en débarrasser. Jeremiah était laissé seul, une douleur inexplicable lui serrant le cœur à la voir lui tourner le dos ainsi. Était-il si effrayant ? Était-il si terrifiant ? Les regrets étaient blessants et déchirants, il n’avait pas l’impression d’avoir fait quelque chose de mal, il n’en avait pas l’impression et pourtant elle s’enfuyait, elle courait et il regrettait. Il regrettait cette haine simple et facile à aborder, un regard lasse, une remarque mesquine, il n’y avait pas de questions dans la haine, il n’y avait que des émotions. La fuite, elle, n’était que questions poussant à prendre ses pieds à son cou et aller le plus loin possible, très loin, pour réussir à les oublier. Jeremiah n’allait pas la laisser faire, n’allait pas la laisser créer un vide encore plus grand entre eux. À quel moment serait-il infranchissable ? À quel moment leurs mots, leurs actes seraient-ils tellement incompréhensibles que plus rien entre eux ne serait possible ? Pourquoi cette pensée lui faisait-il si mal ? Il s’était réveillé ce matin-là avec des pensées au travers de la gorge qui ne l’avait pas laissé seul de la journée. Mais pourquoi ? Il s’était réveillé avec une envie de l’avoir près de lui, d’avoir sa présence, sa chaleur, mais… pourquoi ? Quand s’était-il attaché ? Quand ? Pourquoi crevait-il d’envie de lui tenir la main, de la prendre dans ses bras, de la serrer contre lui et de la baffer en même temps, de la ramener sur terre ? Il avait envie de gueuler, la colère une issue facile lorsqu’on est rempli de doutes. Ses pieds foulaient la chaussée, la rattrapant, l’atteignant enfin. Sa main autour de son poignet n’était pas douce, les réponses de son esprit lui faisait mal et les paroles qui franchirent ses lèvres n’étaient plus que le restant de contrôle qu’il avait encore, le peu qu’il pouvait contrôler, la colère qui lui refroidissait les entrailles un outil imbattable.

Les gens autour d’eux semblaient curieux de cette scène entre eux qui étaient contraire à leur comportement habituel. Jeremiah était à peine conscient de leurs présences, ses pensées couraient le 100 mètres, son souffle était court, son cœur battait rapidement, mais la colère, elle, était lente et facile à aborder. Un sentiment qu’il connaissait bien. Son sourire arrogant, son ton moqueur étaient des armes qu’il utilisait chaque jour pour se protéger. Dégager de la confiance jusqu’à ce qu’on la ressente, il en faisait tout son possible. Rose retirait son bras de sa poigne violemment, le laissant les mains vides, ignorant qu’en faire. Quelle ironie. Rose était comme un livre ouvert à ce moment-là, lui qui n’était plus qu’un masque fermé. Elle dégageait ses émotions, la tristesse, la colère, comme une personne qui se perdait parmi ses milliers de sentiments. Trop de sentiments, c’est comme pas assez; on finit par ne plus rien ressentir. « Pour tout te dire, j'ai autre chose à faire que de traiter ton petit cas pathologique d'emmerdeur de première! Et ma nuit a été très bonne ! » Son ton sec et froid se brisait vers la fin, venant frapper Jeremiah, un coup discret qui vint l’ébranlé, malgré lui. Chaque coup le poussait à se remettre debout, à se défendre un peu plus. Il ne savait même plus contre quoi il se défendait. Le regard de Rose était terrifiant, elle bouillait d’une haine plus grande qu’il n’avait vu jusqu’à maintenant. Son corps frêle, fragile, son visage pâle rougissant sous la colère, elle était toujours aussi belle et c’était toujours aussi frustrant. Jeremiah vint passer une main dans ses cheveux, la glissant sur sa nuque, son sourire s’agrandissant, il tourna son regard vers le ciel, hochant la tête. L’anxiété était un serpent rempli de questions, de doutes qui l’encerclait, l’étouffait. Les gens autour de lui le rendait un peu plus nerveux, un peu plus mal à l’aise et le regard de Rose était des dagues qu’il n’avait jamais encore affronté. Il avait franchi une ligne de plus, mais où était la destination désirée ? « Han ouais ? La mienne n’a pas été terrible. Au pire, je ne me suis presque pas emmerdé. » À peine les mots avaient-ils franchi ses lèvres qu’il savait qu’il les regretterait. Mais la colère n’a pas de raison, la colère vit dans le présent et le passé, la colère oublie le futur. Elle s’en fiche de l’avenir, la colère tout ce qu’elle veut, c’est de la haine, des cris, quelque chose pour se défouler. Et comme Jeremiah ne pouvait plus s’échapper des regards et crier, frapper quelque chose, il se défoulait à sa façon. Un venin rempli de sarcasme, d’arrogance, de moquerie. Son regard retourna sur la blonde, haussant les épaules. Le mensonge était gigantesque, il s’enfonçait encore et encore. Il ne savait même plus ce qu’il cherchait à faire. La faire perdre les plombs ? Se faire perdre les plombs ? Peu importe, les regards sur eux étaient envahissants, il crevait d’envie d’aller ailleurs, d’aller à quelque part où il ne serait plus des bêtes de cirque, mais il avait la vague impression que Rose ne le suivrait pas d’un pas joyeux. La froideur de la colère laissait un goût de fer dans sa bouche, le laissait stable sur ses pieds. Ses mains tremblaient toujours pourtant, peut-être avait-il plus peur qu’il ne comprenait à ce moment-là.

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Rose K. Fairclough
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyDim 9 Mar - 3:12


Don't get too close It's dark inside It's where my demons hide.

 

JEREMIAH & ROSE.

La douleur était constante, limpide, vide, froissant chacun des membres des personnes qu'elle touchait. Elle pouvait se manifester de différentes manières concluant sur différentes issues. Les symptômes pouvaient être multiples: que ce soit ce petit pincement, ou une légère irritation, une douleur lancinante, une douleur que l’on supporte tous les jours, contre laquelle on tente de lutter, de se maintenir à l'écart de cette souffrance mais rien n'y fait; Cette douleur on ne peut pas l'ignorer , elle est telle une cicatrise béante qui s'impose sur cet état psychologique, et elle nous oblige à ne penser qu'une chose; à quel point on souffre car cette peine est tellement grande, qu'elle nous fait oublier le reste du monde, comme un blocage, une barrière imposable. Après le moyen de surmonter ce mal de l'être est différent selon les les personnes. Certains l’anesthésie, ou tente de la faire taire, on la surmonte, on l'étreigne ou on l'ignore tous simplement. Pourtant, cette jeune femme là, perdue entre deux illusions ouvertes, elle n'usait d'aucuns de ces procédés, bien trop bornée à avancer. Elle baissait la tête et fonçait. Sans se retourner... Elle tentait de la surmonter cette anxiété. Tant bien que mal... Elle espérait qu'elle disparaisse d’elle même, cette blessure qui en est l'origine se suture hasardeusement. Mais il n'y avait aucunes échappatoires. Pas de remèdes miracles. Alors elle respirait à fond et elle attendait que tous ces sentiments s'éteignent et s'estompent. Que ce sourire faux devienne ancre à son visage en perdition. Sachant pertinemment que quoi qu'elle fasse, la vie lui offrira toujours plus de cette souffrance. Cependant parfois, cette douleur peut vous attaquer en traître et ne plus vous lâcher. Elle vous effraye, vous lancine, vous coupe en morceaux. Et elle
vous abaisse au sol, vous imposant de vous écraser, de vous enchaîner à cette infériorité. Les causes en étaient nombreuses mais seule une touchait à présent la blonde apeurée. Son identité était déclinée. Un seul nom en était la clé. Jeremiah... Et cette confrontation qui s'étendait sous ces yeux rouge de tristesse , larmoyant, prêt à écouler ce mal, qui ne veut plus pourvoir de voir, comme une cassure dans sa journée, la forçait à se tenir debout, à lutter. Cette personne au coeur saignant lui souriait à travers ce visage enfantin ,de marbre, vidé de toutes émotions trop creux pour comprendre quelle sensation se joue à l'intérieur de ce regard ambré.

Elle voulait fuir, courir et ne plus jamais revenir sur ces pas, même si elle savait pertinemment que jamais elle ne pourrait passer au dessus de ses problèmes qui finiront toujours par lui retomber dessus. Elle connaissait l'ampleur de ce doute qui emplissait son coeur au point de la rendre si instable, si perdue.  Ces questions la hantaient, la tachaient d'incertitude, jouaient avec sa patience limitée, et elle n'arrivait pas à les surmonter. Coincée entre 4 murs et le souffle court, emprisonnée dans ce silence brouillon, tout se mélangeait. Une seule conclusion a en tirer. Cet homme qui se joue d'elle, abusant de sa fragilité pour la blesser, était une dépendance pour elle. Une foutue addition, une nécessité pour son bien être mais aussi son mal être. Il était le seul à pouvoir la toucher, la blesser, la briser, l'enterrer dans ces propres mensonges. Et croyait moi il avait un réel impact sur cette blonde. La preuve ces paroles l'agressaient comme des lames de rasoir laissant sa peau à vif après coupure. Et tout partait en l'air,ces mots mordants semblables au loup qui hurle la laissant béante à terre ensanglantée. Alors elle ripostait cette hésitation dans la voix, bénéficiant de toutes ces émotions alarmantes qui arrivait à la mettre dans tous dans ces états. Ils se crachaient l'un l'autre leurs haines à la figure, sans pitié, oubliant cette soirée de tendresse partagée. A présent, leur seul but étant de blesser l'adversaire, ils jouaient oubliant que parfois les dommages collatéraux pouvaient être nombreux. Ce jeu était une course d'endurance, celui qui tiendra le plus longtemps sera celui qui en sortira gagnant et celui qui sera le plus malheureux sera le perdant du jeu. Mais le but c'est de s'y prendre à ce jeu tout en se préservant un peu. Il la détruit, elle l'assassine. Aucune chance de s'en sortir indemne. Ils étaient leurs cibles respectives alors que leurs attirances les poussaient un peu plus à se repousser.

Rose était un pion entre ces mains au moment même où l’attaque débuta. Prête à craquer, elle se hissait derrière cette façade, fuyant une fois de plus tout contact, elle tentait de tirer son épingle du jeu en se retirant, manière stratégique pour prévoir les prochains coups. Mais la violence des ces paroles la laissaient houleuse, une envie de le frapper en ressortant directement.Comment osait-il? Comment pouvait-il? Elle était mal, son coeur pulsant dans sa cage thoracique, et ce souffle court, la rendait malade. Une nausée lui attrapa les boyaux, mais elle se retenait face à cette affront et cette pression appuyée. La tristesse toujours présente dans son corps abîmé, ces remarques les transformant en une haine implacable, elle se métamorphosa en un instant. Ses mains tremblaient toujours sous l'impulsion, mais elle était plantée à même le sol écoutant la perfidie de son adversaire. Chaque mot la transperçait la laissant blessée et saignante mais toujours debout. Elle rétorqua au premier assaut avec une aisance déconcertante mais aussi  une vulnérabilité croissante. Et elle savait à quelle point elle paraissait étrange aux yeux de ces gens qui fixaient la scène, interloqués. Elle était bien loin du contrôle qu'elle pouvait imposer aux autres. Non on aurait dit plutôt une hystérique se défendant contre une force bien plus supérieure à elle. Force qui de son sourire malsain jubilait de cette situation. Et elle ne pouvait laisser une telle image hantait cette tension. Non ! Jeremiah la rongeait et elle se devait de reprendre le maintien de cette situation coûte que coûte. Alors malgré les blessures déjà infligées, elle prenait sur elle. Le reflet de son âme s’effaçant soudainement de ces prunelles émeraudes assombries par un voile opaque d'obscurité et un large sourire creusant la jointure de ses lèvres en longueur suffit pour que la jeune femme reprenne pied. Elle était froide, effrayante mais en contrôle. Les fissures de sa carapace se recollant face à la motivation de destruction de ce brun hautain qui n'était qu'un poids dans sa vie. Il avait dépassé les limites et il devait payer. Rose exultait face à la réaction du jeune homme. Il était nerveux et chacun de ces mouvements en témoignait. Fuite du regard, hochement silencieux et brouillon mais surtout ce haussement d'épaules, signe d'une anxiété grandissante mais d'un enfouissement de ces preuves. Elle l'avait touché, premier point de marquer.« Han ouais ? La mienne n’a pas été terrible. Au pire, je ne me suis presque pas emmerdé. » Ouch! Ok égalité! La blonde subit , les genoux tremblotants mais cette haine la gardant à la surface, elle hissait sur son beau visage  un sourire étrange et sans aucun doute forcé. Les questions l'assaillaient mais elle les faisait taire. Mais une restait en mémoire... Et si tous ça n'était qu'un masque, son baiser de la veille, rien ne comptait pour lui. Alors pourquoi avoir arrêter leurs étreintes? Il aurait pu l'avoir toute entière hier soir mais non. Alors pourquoi aujourd'hui lui infligeait toute cette haine? Après tout... Elle ne voulait pas non plus de cette confrontation, il lui forçait la main . Mais ces mots arrivaient à lui faire changer la donne. Chaque syllabe retentissait dans ces tympans, foutant un bordel monstre dans son cerveau. Et finalement, elle ne voulait que le blesser pour toutes les atrocités qu'il lui faisait. Il le méritait amplement. Alors toujours ce sourire aux lèvres, et sa voix légère mais assurée reprenait au milieu de la foule captivée. " Je crois que tu n'as pas compris quelque chose, je n'ai pas le temps pour blablater de ta soirée de la veille, tout simplement parce que je m'en fous mais aussi parce que j'ai du boulot, je pense que tu peux le comprendre? Alors laisse moi en paix!" Elle était violente, dure mais écourter cette dispute signifiait encore une échappatoire, et Rose n'avait pas abandonné cette idée. Ses lèvres  se figeaient de poison, elle mentait comme elle respirait, regrettant déjà les mots prononcés. Elle pouvait paraître tellement forte, ou encore elle pouvait parler tellement longtemps mais elle ne pouvait pas se cacher de ses peurs et perdre Jeremiah en était une. Une si grande phobie que Rose était pétrifiée rien qu'à l'idée de ne plus pouvoir aller le voir dans sa tente la nuit. Et enfin elle eut la réponse à ses nombreuses interrogations qui la tourmentaient depuis des semaines, la raison pour laquelle elle continuait de se battre avec lui en ce moment même. Elle tenait à lui bien plus qu'elle le voulait...


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Dernière édition par Rose K. Fairclough le Jeu 13 Mar - 22:44, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyDim 9 Mar - 18:44




WE WILL NEVER BE HERE AGAIN

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La tristesse accompagnait souvent l’anxiété. Si sa nervosité était devenue une routine à elle seule, la tristesse était toujours plus difficile encore à aborder pour Jeremiah. Elle amenait avec elle son bagage d’émotions. L’anxiété tournait autour de celle-ci, remplie de ses milliers de questions. L’anxiété était envahissante, elle ne faisait pas de cadeaux, elle rentrait dans sa tête et ne se taisait plus. Elle pouvait parler et parler pendant des heures, sans s’arrêter, sans jamais ne cesser. Tandis que la tristesse n’était qu’un courant d’eau tranquille. Elle pénétrait ses pores, déposait ses boites, doucement. Elle était facile à oublier, il n’avait qu’à regarder ailleurs pendant la journée et ne la voyait plus. Mais durant certains moments, la tristesse commençait à couler et créait des fuites dans son esprit. Elle venait percer des trous dans son corps, mouiller ses yeux, usé ses mouvements. La tristesse amenait son lot de sanglots, de peurs et de pensées. Lorsqu’elle avait fini son travail, elle le laissait vide, lasse, sans la force de venir colmater les dommages. Mais il n’avait pas le choix. Il n’avait pas le choix, il devait venir poser des planches, repeindre, oublier. C’était difficile, ça lui semblait impossible. Le soir, lorsqu’il s’endormait, le vide était lourd de son absence, et, pourtant, lui semblait rempli de remords, de culpabilité, de nostalgie. Les émotions étaient difficiles à vivre et, souvent, l’amenaient à la conclusion qu’il aurait préféré ne pas avoir survécu au crash. Mais qui était-il pour en décider ? Il avait été l’un des chanceux qui s’était sorti en vie de cette mésaventure. Tous ces gens qui auraient pu prendre sa place. Ils l’auraient probablement mérité plus que lui. Son regard se perdait en Rose, les autres autour n’était plus qu’un flou indescriptible. La colère l’envahissait, mais les regrets étaient présents. Une petite voix, un soupir, lui murmurait de cesser ces mots cruels, de cesser ses paroles. Pourquoi faisait-il cela ? Qu’était le sens que voulait prendre son esprit ? Les regrets s’installaient déjà, posaient leurs valises, le regardaient en souriant. Ils étaient bien conscients du chemin qu’il empruntait. La tristesse n’avait plus qu’à faire son travail en secret.

La colère n’était plus qu’une excuse. C’était une excuse pour ses mots, pour ses gestes. Jeremiah poussait les limites, cherchait un peu plus loin. Il n’était plus vraiment lui-même, ou peut-être était-il tout ce qu’il n’osait pas s’avouer être ? Ce qu’il ressentait envers la blonde était emmêlé et il n’avait jamais été doué pour démêler quoi que ce soit. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il était blessé. Ses actions, ses mots. Tout partait en l’air, tout était illogique. Il aurait donné n’importe quoi pour retourner à l’obscurité de la tente, à son corps contre le sien, à ses lèvres contre le creux de son cou et à leur souffle court. Il était dépendant de Rose comme un drogué de sa dose. Que ferait le jeune homme sans elle ? Elle était là, devant lui, ses mots étaient cruels et, pourtant, il refusait de la laisser partir, de la laisser le quitter. C’était tellement frustrant. Il avait l’impression de ne faire aucun sens, il avait besoin d’elle, mais avait-elle besoin de lui ? Pouvait-elle simplement tourner les talons comme elle venait de le faire et le laisser seul ? La colère était une échappatoire face à ses peurs. Et s’il avait été trop loin hier soir ? Et si elle ne voulait plus rien savoir de lui ? Ça le terrifiait. L’idée de se réveiller ce soir-même et de ne pas la trouver près de lui l’effrayait. Il n’avait plus peur de la solitude. Il avait peur de la perdre elle. Cette réalisation lui crevait le cœur. Pourquoi elle ? Pourquoi celle avec qui tout était si compliqué ? Il y avait tant de personnes sur cette île, mais son regard tombait sur Rose, son cœur s’étouffait pour elle et il savait qu’il n’avait aucune raison de l’empêcher de l’ignorer. Il n’était personne pour elle. Il n’était que son voisin, un inconnu qui l’empêche de dormir souvent, trop souvent. À quoi bon ? À quoi bon ? Il la poussait plus loin, il cherchait jusqu’où il pouvait aller, la colère l’aveuglait, la peur le rendait irrationnel. Les limites ne sont que des lignes, mais, une fois dépassée, pouvait-il encore retourner au point de départ ? Serait-il trop tard ? Il était furieux contre lui-même. Furieux de s’être laissé attacher à Rose. Lui qui n’avait auparavant aucun point d’ancrage avait trouvé le plus instable.

Ses mots étaient cruels. Des mensonges, des mots sans vérité. La colère coulait dans ses veines. Il était tellement furieux. Il était furieux contre lui-même avant tout. Contre ses émotions, contre sa lâcheté, contre ses peurs, contre son idiotie, contre ses paroles, contre ses mensonges, contre ses conneries, contre sa vie en entier. Il se détestait, mais cette colère était sans sens et il était plus facile de la déverser sur quelqu’un d’autre, de trouver une victime à sa haine, de trouver une cible sur laquelle fixer son regard. Rose était là. Rose était toute désignée. Rose était la raison de sa chute. Pourquoi pas Rose ? Rose était la victime idéale. Les ressentiments entre eux étaient des armes parfaites. Il n’avait plus à réfléchir. Le masque était posé. La méchanceté coulait avec facilité, le sarcasme, l’ironie. C’était des choses qu’il connaissait à merveille. Leurs regards se défiaient. Les émotions dans celui de Rose n’étaient plus, s’enfuyaient, laissant place à une colère sans nom, rivalisant avec la sienne. Le sourire sur ses lèvres était factice. Une arme de plus ou de moins. Jeremiah se haïssait un peu plus à chaque coup qu’elle lui donnait, attisant malgré elle la colère qu’il ressentait. Il avait envie de se frapper. Il méritait que quelqu’un le frappe. « Je crois que tu n'as pas compris quelque chose, je n'ai pas le temps pour blablater de ta soirée de la veille, tout simplement parce que je m'en fous mais aussi parce que j'ai du boulot, je pense que tu peux le comprendre? Alors laisse moi en paix! » Sa voix était légère, mais ses paroles étaient dures. Jeremiah n’y voyait qu’une façon de s’échapper à nouveau et la peur était une émotion qui grandissait rapidement. Elle ne pouvait pas partir, non, pas encore. Et si elle était resté la nuit dernière simplement parce qu’il faisait pitié ? Elle aurait été cruelle de laisser le pauvre mec traumatisé seul. Jeremiah passa une main à nouveau sur son visage, incapable de rester en place. Le tremblement de ses mains était incontrôlable, il avait cette dose d’anxiété qui lui donnait envie de courir, cette dose de colère qui lui donnait envie de frapper, cette dose de peur qui lui donnait envie de crier. Forcément, il avait était incapable de rester immobile, incapable de rester en place. Il s’approcha de Rose, les regards des gens l’énervaient de plus en plus. Ils étaient à peine à quelques centimètres, la distance les séparant n’était plus qu’un soupir. Il se pencha un peu vers elle, repoussa une mèche de cheveux dorés derrière son oreille, découvrant son regard bleuté. « Ah, mais ouais, c’est vrai, t’as raison. Mademoiselle est toujours occupée, de toute façon. Tu dois aller jouer l’habitante modèle ? Tu aimes bien les excuses pour t’enfuir, hein ? » Sa voix était entre la force et le murmure, ses paroles le brûlaient de vérité. Il recula, ses émotions transperçaient malgré lui son regard, le masque se fragilisait, le masque tombait. Il haussa les épaules, la distance entre eux s’agrandissait, la peur dans son cœur le serrait, mais la fatigue, la fatigue elle gagnait. Il détourna les yeux, détournait son visage. « Tu sais quoi Rose ? Je te laisserai en paix, si c’est vraiment ça que tu veux. » Ses paroles le déchiraient, mais pourquoi l’empêcherait-il ? Il ne faisait que l’érafler un peu plus, il se blessait aussi. Si elle lui disait à nouveau de partir, il le ferait. Son coeur se fragmenterait, son ventre se déchirerait, ses pensées exploseraient, mais il partirait. Ça ne servait à rien. Ça ne servait plus à rien. Il sera seul, cette nuit et il ne pouvait rien y faire. Il n’avait aucune raison. Leurs masques étaient trop bien posés, leurs mensonges trop bien liés. Et, pourtant, son cœur se débattait dans sa cage thoracique pour s’en sortir, mais, parfois, la raison devait avoir raison.

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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyDim 9 Mar - 22:57


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JEREMIAH & ROSE.

Pourquoi tout était si compliqué? Pourquoi Rose devait-elle toujours se brûler les ailes pour comprendre à quelle point elle tenait à quelqu'un, comme si elle avait besoin de souffrir pour savoir. Ces différents sentiments étant l'enclume de ce malaise, elle n'arrivait à extirper le vrai du faux. Tout paraissait si flou entre eux, tout n'était que questions et interrogations. Ils se consumaient de ce feu brûlant et ardent qui les dévoraient à travers ces flammes. Mais rien ne coïncidait. Elle se sentait vide sans lui, creuse de toute impressions cependant elle ne pouvait l'affronter ni se confronter à lui. Cette peur grandissante dans son coeur l'emprisonnait , la capturait, la rendait triste et hystérique. Elle ne pouvait contrôler ses pulsions ,cette haine aveugle guidait ses pas, ses mots ,chacune de ces décisions. Simplement cette peur constante et irrationnelle! Elle était pétrifiée, muette et instable. Le chaos de son âme se résumant à quelques mots, elle sentait au fils des contraintes, une lame s'infiltrait dans sa peau glissant vers ce point culminant ,l'organe qui irriguait chaque muscles, chaque vaisseaux. Cette lame n'était autre que les paroles de Jeremiah qui semblait vouloir faire payer la blonde pour son détournement. Elle le détestait pour cette torture psychologique, pour l'obliger à se rendre. Elle avait besoin de fuir, de s'évader, de courir loin de lui, de s'échapper. Mais il lui bloquait le passage, lui interdisant de lui tourner le dos encore une fois. Et elle ne savait plus quoi faire, face à cette situation, entre ces gens qui la scrutaient comme une bête curieuse et entre le jeune homme qui s'évertuait à la blesser. Se battre pour survivre, pour ne pas paraître faible, elle le faisait. Elle n'hésitait plus, elle était sûre, elle voulait qu'il souffre autant qu'elle.

Il lui tapait sur les nerfs, l'irritait et la tordait dans tous les sens. Et elle finissait par s'y soumettre, se mettant sans dessus sans dessous pour lui. Pour finalement reprendre pied et avançait à contre sens pour le froisser face au désir. Malgré ce visage froid et ce sourire malsain, elle n'arrivait pas à voir autre chose que cette attraction qui la rongeait. Sa peau contre la sienne, les yeux perdus l'un dans l'autre, elle voulait s'évader une fois de plus, mais elle devait perdre le contrôle une fois de plus et le laissait gagner.   Et sa colère montait crescendo face à cette envie ,face à ces mots qui la forçait à lutter. Alors elle se retenait, elle se transformait pour être sans cesse froid à l'intérieur, ce rêve d'être vivant la hantant. Son coeur implosait, saignait, était maltraité par les nombreux coups que Jeremiah lui infligeait. Et elle s'échappait une fois plus, évitant son regard, lui rendant son propre venin , lui crachant au visage toute cette haine. Elle ne tenait pas la route, elle et ses tremblement irréguliers.  Et elle dépassait les bornes, sa réflexion étant nulle ,elle s'étouffait dans ses mensonges. Je crois que tu n'as pas compris quelque chose, je n'ai pas le temps pour blablater de ta soirée de la veille, tout simplement parce que je m'en fous mais aussi parce que j'ai du boulot, je pense que tu peux le comprendre? Alors laisse moi en paix! Tout n'était que du pipo, elle ne voulait pas le voir s'écarter d'elle. Elle voulait qu'il reste à ses côtés et tous cela contredisait ces mots, guidaient plus par la colère que par la tristesse. Elle le scrutait aucunes failles dans son regard , mais une cassure béante dans son coeur. Les regrets l'envahissaient la faisait douter, la froissait, la rendait instable, et elle se tordait , cette crampe au ventre la consumant. Rose n'était rien ,juste un insecte insignifiant  sur le point de se faire écraser , une pichnette de plus et elle allait craquer. Elle pouvait se cacher infiniment derrière ces masques mais rien n'y faisait, son abri se fissurait par la présence de cet étranger qui lui avouait un intérêt autre qu'amical.  Le brun souffrait ,cela se voyait. Il ne cessait de bouger, sa main se baladant sur son visage. Puis il s'approcha dangereusement d'elle, telle une bête sur sa proie, doucement, lentement; La jeune femme ne bougeait pas, cet air de défi toujours sur le visage, mais à l'intérieur elle fondait totalement, se liquéfiant. La proximité entre leurs deux visages se réduisant au fils de ses pas, il se stoppa à quelques centimètres laissant Rose pantelante, le coeur battant dans sa poitrine comme une marteau piqueur. Il glissa ces doigts sous l'une de ses mèches qui se baladaient devant son visage pour lui caler derrière l'oreille, et elle craquait. Il s'amusait d'elle, et son regard dans le sien, il la brisa en mille morceaux dans un murmure. "Ah, mais ouais, c’est vrai, t’as raison. Mademoiselle est toujours occupée, de toute façon. Tu dois aller jouer l’habitante modèle ? Tu aimes bien les excuses pour t’enfuir, hein ? " Elle suffoqua, n'ayant pas vu le coup venir, elle venait de se prendre un uppercut en pleine face. Elle en avait même le souffle coupé. Elle baissa le regard, totalement décomposée, ne sachant quoi répondre à cette attaque particulièrement agressive. Il l'avait mis KO en deux secondes avec ces mots acerbes, et elle était prisonnière de sa haine. Et sous l'impulsion, elle lui glissa un léger "je t'emm*rde!" à la place de le gifler, cela prouverait qu'il l'ait poussé à bout, elle ne pouvait pas le laisser gagner, pas ici. Il se recula, brisant cette ambiance , s'écartant d'elle, la laissant à son propre sort. "Tu sais quoi Rose ? Je te laisserai en paix, si c’est vraiment ça que tu veux. " Elle s'asphyxiait accusant le premier coup, ses yeux se remplissant de larmes, elle ne voulait pas qu'il parte, malgré tout ce qu'il lui infligeait, elle était tellement vulnérable en ce moment même.

Les larmes commençaient à couler sans même qu'elle s'en rende compte, il la déchirait. Ce choix, cet ultimatum comment pouvait-elle le zapper? Sa lâcheté la rendait paumée, le doute sur ses lèvres entrouvertes l'animait. Elle ne pouvait s'y résigner à cet abandon, à cette question. Son corps le refusait tout comme son esprit qui se consumait. Elle se désintégrait sous les regards de compassion de ces gens, toutes ces barrières, ces masques s'écroulaient en même temps qu'elle. Son visage était inondée, inondée de sa faiblesse, inondée de cette cassure béante dans son coeur. Tout en elle s'effondrait, son ventre la tiraillait, ses doigts la picotaient, elle n'était qu'un amas de poussière prête à être balayer. Et personne ici ne pouvait rien y faire. Sauf lui... Ce foutu idiot qui la rendait aussi instable, qui osait la bouleverser, qui l'exposaient avec ces mots d'une rare violence. Il était la source même du chaos de son coeur brisé, l'écho de ces cicatrises ensanglantées. Sa voix résonnait dans son crane, comme un murmure, comme un adieu, et elle ne pouvait la faire taire ni la combattre. Elle était tremblante, cassée, brisée tout comme lui, elle voudrait que tous cela s'arrête, tellement cela lui inflige des dégâts. Mais le fil destructeur de ses nerfs ne cessaient d'enregistrer les informations, connectant sa mémoire à ses images, à son regard dénudé, vide où chaque émotion n'était plus que bordel. Elle était perdue, exposée, devenant l'une des pièces maîtres de cette scène dramatique et tout reposait sur ses épaules concernant la fin de l'histoire. Elle était la clé, la conclusion mais aussi la conséquence. Et que devait-elle faire? Que pouvait-elle faire? Le rattraper, l'embrasser, et faire taire ses peurs. Elle voudrait tellement mais... Mais quoi? Il n'y avait aucune autre issue, elle devait choisir, il lui demandait, l'obligeant à se fier à lui. Un refus serait synonyme d'une trop grande peine, mais une acceptation serait une telle bénédiction. Elle ne voulait pas le laisser partir, pas comme ça pas maintenant. Elle ne savait pas, elle se fuyait alors que l'évidence était évidente. Elle le voulait lui, elle voulait se lover dans ces bras pour ne plus y jamais y ressortir. Elle voulait qu'il la serre, qu'il l'accumule, qu'il l'épuise, qu'il la goûte, qu'il embrasse, qu'il la creuse. Il était sa morphine, son anesthésiant, celui qui permettait qu'elle s'échappe de cette réalité ombreuse. Son accès pour le pays des merveilles. Il s'était insinué dans les pensées de la blonde et il lui infligeait bien plus de dégâts que tous ces visages qui les scrutaient en silence face à l'intensité de cette échange peu commun. Elle voulait qu'ils disparaissent, leur crier de dégager, mais tous ces mots restaient coincés dans sa gorge enflammée par l'anxiété grandissante au sein de son coeur ensanglantée. Les larmes coulaient toujours, inlassables et limpides, abîmant son visage , effaçant l'image de cette meneuse si dure et toujours en contrôle, laissant apparaître une jeune femme perdue et endolorie par la souffrance, paniquée à l'idée de perdre une personne à qui elle tient. Depuis quand était-elle si dépendante de lui? La notion de temps n'était qu'un détail mais aujourd'hui, Jeremiah avait une réel importance aux yeux de la jeune femme, il était plus qu'un point de repère, il était son trouble, sa déficience. Elle s'était trop attachée à lui , à ses faiblesses, à son caractère, à son tout. Elle n'aurait pas dû mais les sentiments ça ne se contrôle pas comme l'attirance. Et elle avait peur de se lancer tête baissée dans une liaison vouée à l'échec, peur de se retrouver à nouveau seule, seule dans l'obscurité, abandonnée de ces sourires, seule avec ce désespoir et cette détresse. Elle avait besoin de lui qu'elle le veuille ou non. Elle ne pouvait plus le cacher à présent que ses yeux embués avaient lâchés prises. Et malgré sa voix qui s'étrangla dans gorge, son souffle bloquait dans sa cage thoracique, elle arrivait à articuler un seul mot, un appel, un refus , son nom dans ce blanc envoûtant. "Jeremiah ! Elle n'arrivait pas en à dire plus, sa nausée la coupa, elle se sentait mal comme si elle allait tomber dans les pommes, mais elle se calma posant son bras sur son ventre. Et elle relevait son regard perdu dans celui du brun qui la tourmentait avec ces paroles amères, comme pour l'interdire de partir, l'interdire de lui tourner le dos. Elle ne pouvait plus fuir, et il n'y avait nulle part où aller. Elle avait besoin de lui maintenant, tout de suite, besoin qu'il la prenne dans ses bras pour se sentir enfin vivante, pour qu'il la maintienne debout, car les séquelles qu'il lui avaient infligé, devenait de plus en plus pressantes, creusant ses plaies plus profondément, elle allait s'effondrer d'une minute à l'autre, ses genoux trop tremblant.

mapydew codes.


Dernière édition par Rose K. Fairclough le Jeu 13 Mar - 22:44, édité 1 fois
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Jeremiah G. Archer
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyLun 10 Mar - 1:38




WE WILL NEVER BE HERE AGAIN

The gods envy us. They envy us because we’re mortal, because any moment may be our last. Everything is more beautiful because we’re doomed. We will never be here again.



Les larmes, les pleurs. Un point faible parmi tant d’autres. Qui pouvait rester immobile face à des larmes ? Y avait-il quelque chose de plus honnête que des sanglots ? Jeremiah avait un cœur, celui-ci était même trop pleins et toute cette colère s’envola à la vue de la jeune blonde en pleurs. Il avait mis contre elle toute cette colère, il en avait fait la victime, mais, en réalité, il était celui qu’il tentait de blesser, de frapper. Il ne pouvait pas se donner un coup de poing au visage, mais voir Rose ainsi, c’était un peu comme s’il se donnait une raclée. Il était le coupable. Il l’avait fait pleurer. Comment osait-il ? Jeremiah était immobile, regardant la jeune femme perdre ses moyens, perdre tout ce contrôle qu’elle affichait si souvent. Elle se perdait et il tombait avec elle, il se perdait avec elle. La douleur de ses paroles le frappait, la haine, la colère n’excusait pas tout. Comment osait-il ? Il était venu mettre face à elle tous ses mots, cherchant à la blesser, cherchant les points faibles, visant juste, trop juste. Il n’avait jamais eu cette intention, la colère était aveuglante, les blessures étaient lourdes à porter, mais il n’aurait jamais dû. Il était la raison de ses blessures, la raison de son désarroi. Il ne comprenait rien. Tout ce qu’il croyait était à l’envers, tout ce qu’il s’était persuadé d’être la vérité n’était plus. Ils étaient deux loups perdus, tournant en rond, croyant détenir la vérité, mais se retrouvant face à rien. La vérité n’était pas là où ils la croyaient. Elle était plus belle ou plus noire, elle était plus réelle. Elle n’était pas toute blanche, ni toute noire. Elle était des tons de gris, elle se perdait dans les filaments de leurs actes, elle s’oubliait parfois, trop souvent. Rose ne répondait pas à sa demande et, pourtant, ses actions criaient pour elle, hurlant d’une vérité qu’aucun des deux ne savaient partager. Ils étaient des ignares de communication, le message n’arrivait jamais à destination. Jeremiah crevait d’envie de la prendre dans ses bras, de s’excuser. Excuse-moi, pardonne-moi. Mais comment arriverait-il à se faire pardonner de tels actes ? Il crevait d’envie de reprendre ses mots, d’oublier sa proposition. Mais le doute subsistait. Le doute était là. Et si ses mots ne concordaient pas ses actions ? Et si l’interprétation qu’il faisait de cette situation était fausse ? Et si elle lui disait de partir, malgré tout ? Tournerait-il les talons, s’enfuirait-il à son tour ? Fuir. Il l’avait détesté de sa fuite et, voilà, qu’il se demandait s’il allait devoir faire la même chose. Pourtant, Rose lui criait sans mot le besoin qu’elle avait de lui, elle lui demandait de rester, elle lui demandait d’être près d’elle. Ses demandes étaient des brûlures contre sa peau déjà calcinée. Il ferma les yeux quelques instants, incapable de comprendre, de faire quoi que ce soit, de bouger, de savoir quoi faire. Pourquoi personne ne l’aidait ? Il avait envie de tomber à genoux, d’abandonner, de tout abandonner. Il était chamboulé jusqu’à ses plus profondes convictions, Rose était la raison de son chamboulement.

Il n’avait jamais aussi bien dormi que depuis qu’elle était dans ses bras. Il pensait à elle lorsqu’il fermait les yeux et même lorsqu’il ne les fermait pas. Elle était partout où il regardait, elle était tout ce qu’il entendait, elle était devenue un besoin. Une nécessité. Elle le repoussait. Il la repoussait. Ils se repoussaient ensemble. Mais ils s’accrochaient, ils se respiraient, ils se regardaient. Jamais personne ne l’avait regardé comme elle le regardait à ce moment-là. Jamais. Et Jeremiah en avait le cœur qui s’échappait, avait envie de pleurer avec elle. Il avait tout oublié de ses derniers mots, il avait tout oublié, plus rien, mais Rose. Rose. Savoir qu’il était le coupable. La culpabilité était un couteau qui jouait dans ses entrailles, il s’était arraché son propre cœur, il n’avait eu besoin que de faire mal à la jeune femme. Il ignorait pourquoi. Il ignorait la raison que son cœur avait de lui faire aussi mal à la vue de la blonde détruite. Tout ce qu’il savait, c’était que la douleur était insoutenable, qu’il crevait de la serrer contre lui et de lui promettre de ne jamais partir. Une promesse. Ils s’en étaient faite une cette nuit. L’avait-il brisé ? Probablement. Il ne tenait jamais ses promesses. Il avait promis à son père qu’il rentrerait. Regardez-le maintenant. Son regard était baissé, incapable d’affronter la jeune femme, incapable d’affronter son désespoir. Qu’avait-il fait ? Il était vaincu. Ils étaient vaincus. Ils étaient tous les deux à terre. Ils étaient pitoyables. Ils étaient probablement ridicules à voir. « Jeremiah ! » Le nom résonnait comme un appel, comme un cri. C’était du désespoir, une supplication, qu’un seul mot, mais toute la signification du monde. Il releva les yeux, croisa le regard de Rose. Elle n’allait pas bien. Elle n’allait pas bien du tout et Jeremiah était peut-être le plus grand idiot du monde et peut-être qu’il se mettait toujours les pieds dans les plats, mais il n’était pas une personne cruelle. Il ne voulait pas en être une. Il avait trop besoin de Rose pour la laisser souffrir ainsi, pour la voir tomber comme ça. Elle s’effondrait devant lui. Ses pieds le guidèrent aussitôt vers Rose, ses bras l’encerclaient, son souffle l’étouffait, une boule dans la gorge qui le serrait. « Rose ? Respire. Tu m’entends ? Tu vas bien ? Tu veux qu’on aille à l’infirmerie ? Je suis là… je ne pars pas. » Il la serrait contre lui, il s’accrochait à elle comme à une bouée, il voulait la protéger, il voulait retrouver la Rose des jours normaux, la Rose qui l’agaçait, la Rose qui était logique. Cette Rose-là, elle lui faisait mal et il lui faisait mal. Il le voyait, il en était conscient. Il la serrait contre lui. Sa chaleur était une bénédiction, son rythme cardiaque un réconfort qu’il avait déjà oublié. L’avoir entre ses bras lui procurait un sentiment qu’il avait eu si peur de perdre. Il sentait son cœur battre trop vite, se révoltant contre toutes ses émotions. Jeremiah voulait essuyer ses larmes, effacer ce désespoir qu’il avait vu dans ses yeux, une panique qu’il ne voulait plus voir en elle, plus jamais. Il se sentait protecteur de la jeune femme, se détestait de l’avoir blessé. Il se détestait.

Le jeune homme ne voyait plus qu’elle, n’entendait plus qu’elle, ne se préoccupait plus que d’elle. Il était inquiet, terrorisé, coupable, triste, désespéré. Ses mains dessinaient des cercles contre le dos de la blonde, cherchant à effacer son regard triste. Elle semblait si jeune lorsqu’elle n’affichait plus son air habituel. Elle perdait de l’âge, perdait de son contrôle, perdait de cette assurance qui la caractérisait. Elle portait un masque, elle aussi et son masque était encore plus grand que le sien. Jeremiah se mordait les lèvres, ignorant que dire, il n’était pas sorti de ses problèmes encore, tout était de sa faute, il avait créé cet air sur son visage, il était responsable. Son regard trouva les gens derrière eux, certains étaient partis, probablement une impression de voyeurisme. Le jeune homme glissa sa main dans celle de Rose, appréciant le contact de leurs paumes ensemble. Il les guida un peu plus loin dans la forêt, les laissant enfin seuls, enfin séparés des regards curieux. Jeremiah ne séparait leurs mains, regardant la jeune blonde, cherchant les mots justes. Il cherchait toujours ses mots avec elle, pourquoi ne les trouvait-il jamais ? Il retint son souffle, perdant son regard dans les arbres. « Je suis con. Je sais pas quoi te dire. Pardonne-moi. Je croyais que… Je croyais que c’était ce que tu voulais. Je croyais que tu voulais que je parte. » Tout est tellement insensé entre nous, termina-t’il dans son esprit. Son regard cherchait celui de Rose, les larmes qu’il retenait lui faisaient mal. « Te voir comme ça… Je sais pas. Je sais pas si j’arriverais même à me le pardonner. » Un murmure, un soupir, un flashback trop récent encore. Cette scène le hanterait, cette scène lui ferait mal. Il ne pourrait pas l’oublier. « Je suis désolé, Rose. » Quatre mots qui tombaient de ses lèvres, tout doucement, remplis de tous ses aveux. Ses yeux suppliaient, ses lèvres aussi, ses mains tremblaient, son corps la voulait près de lui, mais comment pourrait-elle lui pardonner ? Ils étaient dans une impasse. Incapable de se séparer, mais incapable d’être ensemble. Il n’y avait pas de logique, il n’y avait que des sentiments. Il la regardait, il n'y avait plus qu'elle, elle était tout partout et elle était tout. Il ferait n'importe quoi pour elle et la réalisation ne le surprenait même plus. Il le savait bien, au fond de lui même, que Rose était devenue beaucoup plus importante pour lui qu'il ne voulait le dire, l'avouer, le penser. Ce n'est pas parce qu'on nie quelque chose qu'il n'a pas lieu d'être.  Tout allait si vite entre eux, ça le terrifiait, ils avançaient sans même le vouloir, ils leur étaient impossible de reculer, ils s'attiraient invariablement et Jeremiah perdait la force de la repousser, perdait le pouvoir de ne pas tomber pour elle. Peut-être était-il même trop tard.

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Rose K. Fairclough
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyLun 10 Mar - 19:50


Don't get too close It's dark inside It's where my demons hide.

 

JEREMIAH & ROSE.
Combien faut-il de souffrances pour que cette dernière s'arrête définitivement? Combien de temps? Combien d'épreuves? Combien de disputes et de larmes? Rose se sentait vide, totalement creuse. Elle était seule face à ce désespoir qu'elle gardait pour elle depuis trop longtemps. La mort de sa mère, l'abandon envers son père, lui...Tous n'était dû qu'à ses erreurs passées. Elle était la seule fautive de ses peines. La seule à pouvoir se blâmer pour toute cette peur qui l'entretenait. Sa mère lui disait souvent qu" avoir peur était ce qui nous gardait en vie".  Elle comprenait maintenant alors  que sa culpabilité émanait de chacun de ses pores, la torturant de ces sillons de tristesse, ses joues enflées de ses martyres. Son coeur n'était plus qu'un amas de verres brisés, et elle ne pouvait plus tenir, plus se forcer à être aussi forte, car elle ne l'était pas. Elle voulait lâcher prise, glisser dans cette lente léthargie pour pouvoir oublier tous ce qui l'avait amené ici. Effacer tous ces souvenirs douloureux pour avancer  à travers la brume opaque. Se battre à nouveau face à un nouveau départ. Mais rien n'était possible. Elle était bloquée dans un cul de sac, livrer à elle même dans un monde impitoyable.  Et elle pouvait marcher autant qu'elle le voudrait, elle tournerait en rond autour de ce trou béant. Trou béant qu'était sa vie. Plus personne ne pouvait la tenir debout car elle était cassée, son cerveau inconscient, elle était morte depuis tellement de temps. Elle avait toujours joué un rôle qui n'était pas le sien durant tant d'années que la vraie Rose avait disparu. Cette fille fragile et sensible qui ne comprenait pas pourquoi ses parents se déchiraient, qui avait toujours l'espoir qu'un jour, toutes ces disputes ne seraient que des parenthèses face à une fin heureuse. Mais c'était que des conneries! Elle était trop innocente, trop naïve persuadée que toutes les issues étaient roses, que tous le monde vivraient longtemps sans le moindre pépin. Elle se rendait compte à quelle point elle avait été stupide durant son enfance, et elle avait fait taire cette souffrance, faisant preuve d'une maturité bien trop tôt. Elle se cachait, se muait dans ce silence, elle faisait taire ses émotions. Cependant aujourd'hui, elle ne pouvait plus se dissimuler derrière ce masque, elle n'y arrivait pas. Elle avait trop perdu de personnes, elle était trop perdue, égarée entre tous ces sentiments pour lui. Aujourd'hui, elle ne doutait plus, elle ne pouvait plus abandonner quelqu'un d'autre. Elle ne pouvait plus rien faire. La peur la pétrifiait, jouant de ces cauchemars pour la cloîtrer au sol, pour la dissimuler derrière ce visage hanté de sanglots. Cette même peur qui l’empêchait de respirer face à la douleur, l'étouffant, la faisant suffoquer. Elle lui collait la peau marquant sur son épiderme de longues cicatrises rouges. Elle allait la faire sombrer vers la folie s'il ne se décidait pas à revenir. Elle allait la faire dérailler avec plaisir, pour la rendre agonisante. Se jouant de ses larmes et de cette peine, pour l'étouffer dans son sommeil, pour lui couper l'envie de lutter. La peur elle était cruelle, froide et sans pitié, elle vous enveloppait de ses bras réconfortants pour mieux vous aspirer vers cette lente chute de plusieurs étages. Elle s'amusait de votre souffrance et lorsque vous êtes assez vulnérable, elle attaquait en traître, dans votre dos, vous plantant un couteau bien placé qui vous paralysait entièrement.

Jeremiah la fixait, ne bougeant pas, alors qu'elle souffrait le martyre à cause de ces mots dures et poignants. Et elle lui en voulait terriblement pour cette torture mentale, pour cette haine qu'il lui crachait au visage après tous ce qu'elle avait fait. Comment pouvait-il la juger de la sorte? Il ne la connaissait même pas, elle était une étrangère à ces yeux et pourtant il osait la traiter avec cette indifférence et ce mépris incroyable. La vérité est si impartiale, si vrai, qu'elle fait mal alors elle mentait. Cette haine guidait ses larmes, jusqu'à s'échouer sur le sol humide. La solitude engouffrait ses pensées lointaines, l’assommant de ces ténèbres. Et elle était de nouveau seule, entendue comme un festin ,facile à achever. Il aurait suffit d'un seul mot pour qu'elle s'écarte , pour qu'elle abandonne.  Un au revoir, un adieu, une coupure nette, un coup de grâce. Il y avait tellement de possibilités, de choix multiples. Mais chacunes laissaient un gout amer dans la bouche de la blonde. Elle était frustrée, anxieuse et affaiblie. Elle avait besoin de quelqu'un à qui s'accrocher, elle avait besoin de lui, son coeur lui criait malgré son état lamentable. Et dans un dernier souffle, elle cria son prénom, les yeux noyés de toute cette amertume. Un appel déchirant, qui la priva de ses dernières forces.Et elle s'écroulait... Tout son contrôle s'évaporant... Elle paniquait, et son poux s'en ressentait. Rose agonisait, luttait vainement, tremblait, son souffle était court voir inexistant. Et elle sombrait, les deux pieds en première ligne. Son désespoir la possédait entièrement et elle coulait dans ses réminiscences, la surface inatteignable. Ses mensonges la ramenant à la réalité, l'obscurité la gobait. Les sutures lâchant prise, elle tombait pour lui. Plus rien n'avait d'importance à présent. Sa vue se brouillait, elle tremblait comme une feuille. Puis elle sentait ce contact, des bras qui la maintenait debout, l’empêchant de lâcher prise. Elle prenait ancrage,ses bras pendant, les yeux perdus sur le sol poussiéreux. Elle avait mal, terriblement mal, l'impression que cette torture n'était jamais terminé. Il la tenait, la maintenait ,ces paroles se glissant au creux de ses tympans.« Rose ? Respire. Tu m’entends ? Tu vas bien ? Tu veux qu’on aille à l’infirmerie ? Je suis là… je ne pars pas. » Elle n'arrivait pas à se calmer, totalement prise au piège entre sa panique et son anxiété. Ses mots incapables de sortir de sa gorge, elle était muette et silencieuse. Et elle plongeait contre lui, ses larmes instables marquant ses joues à vifs. Il la serrait contre lui, et elle sentait son coeur battre dans sa cage thoracique inlassablement, cela la rassurait tout en la meurtrissant un peu plus. Que lui arrivait-elle? Pourquoi restait-elle ainsi dans ses bras? Alors qu'au fond d'elle, elle voulait le repousser. Pour tous ce qu'il venait de lui faire subir. Elle ne voulait aller nulle part, elle n'en avait pas la force de toute manière. Elle tremblait toujours, sa crise tapant son crane comme une batte de baseball. Toutes ces voix dans sa tête la paniquant un peu plus, elle ne comprenait rien.

Le vide la dévorait malgré les tentatives du jeune homme de la garder éveiller. Elle n'était plus perdue ni égarée, elle était calme et paisible, les larmes coulant toujours sous le désespoir croissant. Elle sentait son corps contre le sien et cette sensation lui plaisait, tout comme le contact chaud de ces doigts dans son dos dessinant des cercles impétueux, ces paumes se joignant à ces croquis. L'incertitude se lisait sur ses traits enfantins qui marquait chaque pore de son visage. Elle n'était plus dure, ni douce. Elle était cette petite fille martyrisée par les cris de ses parents, elle retombait dans cette lente spirale de souvenirs, la ramenant à son enfance. Jeremiah venait de la briser à un tel point que seule sa carapace fracassée restait bien en vue. Elle était béante et ouverte, les yeux dénudés. On y pouvait lire tellement de choses que s'en était déconcertant. Rose perdait tout de son air d'adulte en ce moment même, elle semblait effrayée, incontrôlable mais surtout faible. Et elle détestait cette impression, elle ne voulait plus revoir les yeux désabusés de ces gens médusés qui la scrutaient du coin de l’œil avec ce mépris mais surtout cette pitié. Elle les avait déjà trop affrontés dans son passé. La blonde était cassée, et seule le contact du brun arrivait à l'apaiser. Celui qui lui avait affliger tous ce mal était aussi la source de sa guérison. Il glissait ses doigts entrelaçant les siens comme pour la calmer. Mais elle était calme et avide de colère. Elle était une énigme à elle seule, elle était énervée tout en étant paisible. Et c'était effroyable. Rose était engourdie, sans âme, son esprit dormant dans un endroit froid. Elle avait besoin d'être réveillée, elle avait besoin de hurler, de crier toute cette peine désabusée. Et Jeremiah la tenait toujours, la ramenant plus loin ,il la tirait avec lui, loin de tous ce monde curieux. Il l'amenait là où personne ne pouvait les trouver, l'engouffrant dans une faille au milieu des bois. Un moment intime ou une déchirure allait les attendre. Et il reprenait, leurs mains toujours enlacés. « Je suis con. Je sais pas quoi te dire. Pardonne-moi. Je croyais que… Je croyais que c’était ce que tu voulais. Je croyais que tu voulais que je parte. » Elle n'avait jamais demandé ça, jamais. Ah oui ça pour être con ,il l'était. Il venait de rompre la jeune femme rien qu'avec ces mots mesquins et malsains. Il s'était insinué dans sa tête pour faire taire cet espoir, pour la mettre à bas. Et il avait réussi, visant trop juste. Il reprenait. « Te voir comme ça… Je sais pas. Je sais pas si j’arriverais même à me le pardonner. » Et elle arriverait-elle à le pardonner pour cette torture, pour ce mal qu'il lui infligeait. Serait-elle prête à briser ces affronts?  Elle fuyait son regard, sa main néanmoins toujours dans le sienne, la confrontation lui avait brûlé le coeur, lui avait brûlé ses ailes, à force de tourner toujours autour du soleil, elle avait perdu son pouvoir. « Je suis désolé, Rose. » La déception dans sa voix se faisait ressentir, et elle sentait cette cassure. Il était sincère, il s'en voulait réellement. Mais la jeune femme restait plantée là, toujours aussi silencieuse, les yeux toujours embués de ses larmes. Elle ne pouvait pas faire semblant d'avoir mal, elle avait mal. Ces preuves étaient ses joues mouillées par tous ce chagrin. Elle était détruite et elle voulait lui crier tous ce qu'elle ressentait au visage ,lui dire qu'il n'était qu'une plaie pour elle, une plaie qui l’abîmait de jour en jour. Sa haine et sa colère n’était plus une motivation, elle voulait lui dire ces quatre vérités, les yeux dans les yeux malgré ces tremblement qui montraient à quel point elle redoutait ce moment. Elle se détachait de lui ,coupant ce lien entre leurs deux corps affaiblis. Et elle se reculait, son regard au sol, puis elle prenait cette grande respiration pour lui donner du courage.

"Je te hais tellement..." Ces quatre mots étaient sortis d'eux même, Rose n'avait pas pu contrôler cette envie irrépréhensible de se libérer. Ce manque au creux de ses bras la brûlaient, sa peau contre la sienne lui laissant un constant creux. Mais elle reprenait. "Pourquoi? Juste dis moi pourquoi? Tu fais ça? Ça t'amuse de me faire du mal?" Elle ne mesurait pas ces mots , prisonnière de ses illusions et gelée de cette affection qu'elle lui portait. Et elle continuait à déblatérer sans se douter de la morsure de ses paroles. "Je ne veux pas me battre, je veux pas souffrir, et je ne veux pas mentir." Elle reprenait son souffle, son coeur parlait à sa place à présent. Tout allait si vite. " Alors explique moi pourquoi ce qui me fait te détester me donne juste envie de t'embrasser un peu plus? Hein? Dis moi ! " Ses larmes reprenaient, elle n'arrivait pas à se contrôler, face à l'évidence de ses sentiments pour lui. Rien n'était logique, tout comme leur relation. Rose était prête à tout pour lui et elle ne voulait pas de cette dépendance. Il lui faisait du mal et elle ne faisait que tomber dans ses bras de nouveaux inlassablement. A croire qu'elle aimait souffrir... Néanmoins, elle gardait ses distances, froissait et impuissante.



mapydew codes.


Dernière édition par Rose K. Fairclough le Jeu 13 Mar - 22:43, édité 1 fois
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Jeremiah G. Archer
» Jeremiah G. Archer "
❝ Success. × Forget the burdens of the past ₪ ❞
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× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois) Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Tumblr_oaoz7zIgbW1rspleuo5_250


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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyMar 11 Mar - 0:53




WE WILL NEVER BE HERE AGAIN

The gods envy us. They envy us because we’re mortal, because any moment may be our last. Everything is more beautiful because we’re doomed. We will never be here again.



Il n’y a pas de mots assez forts pour exprimer ces émotions qui le déchiraient. Il voulait crier. Crier à pleins poumons, crier cette rage et cette haine qui lui serrait le cœur et les tripes, qui l’empêchait d’avancer, qui le laissait tremblant et incapable de faire quoi que ce soit, alors que tout ce qu’il voulait c’était une solution, une simple solution. Pourquoi tout était si compliqué ? Il voulait pleurer. Il voulait pleurer à s’en déchirer la peau, laisser couler les larmes qui lui tenaient la gorge en otage et cette tristesse, ce désespoir qui le tenaient de ses griffes. Ça faisait tellement mal. C’était tellement douloureux. Il voulait frapper. Frapper de toute cette adrénaline qui courrait dans ses veines, frapper de cette violence qui augmentait ses pulsations cardiaques, qui le cognait en pleine gu*ule. Il voulait l’étreindre. L’étreindre comme on étreint une malade, la serrer dans ses bras comme si c’était la dernière fois, la protéger de toutes ses intempéries. Mais il était la raison de cette tempête, de ses failles, de ses blessures et les émotions qui le laissaient fracassé, à terre, vaincu, il se les était infligé lui-même. Il était son propre ennemi, la cause de ses malheurs et il voulait fuir. Ses pieds lui démangeaient de partir, lui gueulaient de prendre ses jambes à son cou et d’oublier le regard bleu, mais il restait immobile, il ne faisait rien. Plus rien du tout. La peur de fauter le hantait. Le regard bleu qui le transperçait d’une fragilité sans fin l’ébranlait. Un regard bleu qui lui disait qu’elle le détestait, mais qui lui demandait de rester malgré tout. Jeremiah était déboussolé, un orage au-dessus de leurs têtes les laissait tremblants. Les disputes étaient difficiles, mais la leur était plus qu’un simple conflit. C’était des mensonges et des vérités. C’était des quêtes de raison et des recherches de réponses. Jeremiah et Rose. Leurs noms s’entrecroisaient de syllabes compliquées. Leurs noms ensemble feraient-ils logique un jour ?
C’était comme être seul dans une grande pièce sans lumière. Il avait cette désagréable impression d’être cerné par les ombres de ses perceptions. De minuscules rayons de lumières venaient percés sa pupille, mais ne lui offraient aucune image clair. Les flous autour de lui ne faisaient aucun sens combinés. Pourtant, il savait bien qu’il était dans une pièce, il savait qu’il y avait quelque chose devant lui, mais il n’arrivait pas à comprendre ce que c’était. Il pouvait tendre la main, mais ses pieds étaient coincés, il n’arrivait pas à avancer, il ne pouvait pas y toucher. Quelque chose le retenait, il trébuchait et tombait. C’était douloureux, comme tomber sur des millions d’aiguilles. Pourtant, il ne voulait pas abandonner, c’était devenu une obsession. Il devait savoir ce qui se tenait devant lui, coûte que coûte, même s’il s’y faisait mal. Était-il prêt aux dommages irréparables ? Peut-être bien. Qu’avait-il à perdre ? Mais voilà qu’il la serrait de ses bras tremblants, que son cœur s’effondrait et que la raison de ses émotions lui brûlait les yeux de ses milliers de sentiments. Il avait quelque chose à perdre. Ce quelque chose n’avait pas de nom, ce quelque chose était compliqué, mais ce quelque chose se brisait devant ses yeux ébahis. Rose perdait toute sa façade. Rose n’était plus que blessures et traumatismes. Les larmes qui tombaient en silences sur ses joues étaient plus touchantes encore que les sanglots. Les tristesses silencieuses n’apparaissaient que lorsque l’être humain était à sa limite. Les douleurs étaient si intenses, les peines si profondes que les larmes coulaient sans s’arrêter, se frayant un chemin doucereux sur leurs joues, laissant leurs traces au plus profond de tous ceux qui pouvaient en être témoins. Rares étaient les témoins, ce choc se vivait en silence, incompris, facilement inaperçu. Mais Jeremiah ne voyait plus que Rose. Rose était la seule pensée qui lui traversait l’esprit. Elle le rendait fou, elle le faisait se questionner jusqu’au plus profondes de ses convictions, elle l’amenait au bord de ses limites et il la traînait avec elle. Il la traînait avec elle…

Elle ne méritait pas ce qu’il lui faisait vivre. Elle ne méritait pas les écorchures de ses mots, les coups de ses actes. Il la voyait là, comme elle était, sans plus rien pour se cacher et il comprenait qu’elle n’avait pas eu la vie facile, elle non plus. Elle ne le lui avait simplement jamais laissé voir. Elle aussi avait ses cicatrices, ses blessures à panser et voilà qu’il tirait sur les bandages comme un acharné. Les mots pouvaient faire aussi mal qu’une gifle. Jeremiah voulait panser chaque blessure, se faire pardonner chaque lettre. Il l’amenait en silence vers un peu de solitude, cherchant un endroit où il pouvait enfin dire ce qu’ils pensaient vraiment. Détruisons les barrières, abaissons ses murs. Les regards des autres étaient des influences insoutenables, le jeune homme se surprenait à tomber face à elle plus souvent qu’il ne le voulait. Sa main dans la sienne était devenue une ancre lui permettant de rester debout. Ils étaient deux idiots. Deux idiots qui ne tenaient debout que grâce à l’autre, mais qui s’obstinaient à se pousser pour faire tomber l’autre. Jeremiah était le plus idiot des deux, le plus cruel. Jeremiah n’avait pas de limites, elles étaient si faciles à franchir, mais voilà que ce qu’on lui avait dit trop souvent retombait devant lui. Rose. Jeremiah ignorait que faire pour se faire pardonner. La colère l’avait quitté depuis longtemps, le laissant seul et dépourvu d’une excuse. Il n’avait absolument rien. Il était vide de raisons. Il n’avait que sa propre idiotie, que sa propre faute. Elle était pâle et tenait difficilement sur ses jambes, elle était tombée. À cause de lui. À cause de moi. Jeremiah n’arrivait pas à penser à autre chose, la culpabilité était partout où elle était et elle était tout ce qu’il voyait. Les excuses quittaient son cœur, mais n’était pas suffisante, même pour lui. Il voulait lui décrocher la lune, la lui donner en petits morceaux. Il était tellement, tellement fatigué. Chaque bonne décision devait-elle amener à une catastrophe ? L’anxiété, sa vieille amie, se déchainait. Des millions d’interrogations lui tournaient en tête et son souffle était plus court qu’il ne l’avait été depuis le début de la journée. Il serrait la main de Rose comme si elle s’envolait, comme si elle partait. Les larmes coulaient toujours sur son visage détruit. Jeremiah était toujours aussi chamboulé, ses yeux mouillant aussi ses joues, mais son regard flou ne la quittait plus.

Elle s’éloignait de lui, elle se reculait, elle partait. Et tout ce que Jeremiah arrivait à penser, c’était que c’était bien fait pour lui. Il méritait qu’elle parte, voilà. Il avait tout fait pour qu’elle lui tourne le dos, de toute façon. Sa beauté était fragile à ce moment-là. Rose n’était plus qu’une fleur qui se fanait sous son regard. Ses joues étaient couvertes de ses pleurs, ses cheveux emmêlés tombaient sur ses épaules tels un voile la dissimulant de son regard et une colère brûlante naissait dans ses mouvements. Il était prêt à recevoir les coups qu’il méritait. Il était prêt à subir les conséquences de ses actes. Il fallait apprendre à savoir lorsque l’on avait tort. Eh bien, il avait tort en ce moment. « Je te hais tellement… » La haine, la haine encore et encore. Il ne détourna pas le regard. Jeremiah ne fuirait plus, il était fatigué de la fuite. Il voulait la regarder jusqu’à ce qu’il n’en est plus le droit, enregistrer dans sa mémoire son image. Elle était fragile, mais elle était tellement forte. Elle était tout ce qu’il n’était pas. Elle avait affronté les jours sur cette île avec la tête haute. Il s’était enfui. Elle avait montré un contrôle sans faille, une jeune meneuse qui amenait au respect. Qui était-il pour la juger ? Elle avait toutes les raisons de le haïr. Il se haïssait aussi. Il était déchiré de l’absence de contact entre eux, le jeune homme se sentait déjà plus faible. Quand était-il devenu si dépendant ? Quand était-elle devenue un besoin ? Jeremiah était déjà en train de devenir l’ombre de soi-même et elle ne l’avait même pas quitté. Mais l’espace criant entre eux, la colère brûlant dans ses paroles, tous les séparait. « Pourquoi? Juste dis moi pourquoi? Tu fais ça? Ça t'amuse de me faire du mal? » Jeremiah resta debout, mais avait l’impression de tomber à genoux. Il passa une main sur son visage, dans ses cheveux. Ça t’amuse de me faire mal ? C’était ce qui lui faisait peur, c’était ce qui le terrifiait, il allait répondre, lorsqu’elle enchaina. « Je ne veux pas me battre, je veux pas souffrir, et je ne veux pas mentir. » Tout allait si vite entre eux. Il voulait parler, mais à peine accusait-il le coup qu’elle reprenait son souffle, qu’elle continuait à parler. « Alors explique moi pourquoi ce qui me fait te détester me donne juste envie de t'embrasser un peu plus? Hein? Dis moi ! » Elle pleurait et elle pleurait. La distance entre eux un mur. Jeremiah détourna le regard malgré lui, se surprenant à tomber encore plus bas. Ses pieds tournaient, d’un côté et de l’autre, ses mains passaient dans ses cheveux, traçait sa nuque. Ses gestes nerveux ne faisaient aucun sens, il se perdait dans ce qu’elle lui avait dit. Ses joues étaient mouillés, ses mains tremblaient et ses jambes aussi. Il avait l’impression que ses genoux allaient le lâcher. « JE SAIS PAS, d’accord ? JE. SAIS. PAS. Et tu sais quoi ? Si jamais tu trouves la réponse, tu viendras cogner à ma porte, parce que, m*rde, ça fait aucun sens ! Et ça me tue, Rose, ça me tue et je vois bien que ça te fait mal et je sais plus quoi faire. » Il amena une main à son visage, essuyant les larmes qui coulaient sur ses joues, essayant de voir un peu plus clair. Son souffle était court, son cœur faisait mal, sa gorge était encerclée de cette boule, de ses émotions qui ne trouvaient pas de mots. Il s'approcha d'elle, cherchant un peu de réconfort, cherchant la bouée qui le tenait hors de l'eau. « J’ai l’impression qu’on fait tout à l’envers, Rose. Je crève d’envie de t’avoir contre moi tout le temps, mais regarde quand on est ensemble, regarde ce qui se passe. Pourquoi on fait ça, hein ? Pourquoi on s’détruit comme ça ? J’me sens pas bien, j’suis horrible, j’te mérite pas... Pardonne-moi, je… je… Je veux pas partir… Je sais plus quoi faire… Je sais plus quoi faire sans toi. » Sans toi. Les mots restèrent bloqués dans son larynx, il baignait de ses larmes, il crevait de l’intérieur. Son regard retrouva celui de la jeune blonde. Ils étaient tous les deux perdus dans ce monde éphémère, ils se cherchaient, mais n’arrivaient pas à se trouver. Jeremiah pleurait malgré lui, lui qui détestait les larmes n’arrivait plus à les contrôler, sa main frottait ses joues, tentant de les effacer, tentant d’effacer sa peine. Il se sentait comme un gosse abandonné, aussi perdu qu'un enfant qui croyait avoir tout perdu.

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Rose K. Fairclough
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❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyMar 11 Mar - 16:42


Don't get too close It's dark inside It's where my demons hide.

 

JEREMIAH & ROSE.


Dans la vie, il y a toujours deux versions à chaque histoire, il y a deux versions à chaque personne. Une version que nous révélons au monde et l’autre que nous gardons cachée... Une dualité gouvernée par l’équilibre de la lumière et de l’obscurité. Chacun de nous a la capacité d’accomplir le bien et le mal mais ceux qui sont capables de brouiller la ligne de division morale détiennent le vrai pouvoir. Ceux qui abusent des illusions pour manier ces fils inquisiteurs, pour manipuler ces pantins sous leurs yeux ébahis et scrutateurs. Eux avaient la supériorité car ils arrivaient à contrôler leurs émotions, ils les faisaient taire même quand la douleur dans leurs cœurs les rendait colériques ou abîmés. Le silence était leurs armes, l'indifférence leurs passions.  Ils se jouaient de tous avec une telle aisance, cette facilité étaient leurs rédemptions. Le pardon, ils s'en foutaient pas mal tant qu'ils gagnaient. Ils étaient seuls au monde tout en étant accompagnés. Leurs contraintes se résumant à leurs instabilités. La plupart du temps, le résultat pouvait être aussi violent qu’imprévisible lorsque tout implosait... Ce contrôle qu'ils admiraient tant, qu'ils maniaient à la perfection ,s'amusaient d'eux à présent, lorsque la tempête ravageaient tous leurs efforts d'un coup de vent. Ils étaient ravagés ensemble, effondraient dans leurs débris. Leurs vies se limitant aux restes d'un passé fumant... Ils étaient vulnérables face à leurs anciens démons, face à tous ces vautours qui les guettaient en haut de leurs immenses tours. Plus un bruit . Plus d'amis. Plus de sourires. Et seuls leurs yeux pour regretter. Pour regretter d'avoir rejeter ces gens avec un si grand déni. Apeurés , ils l'étaient tous. Aucun n'échappait à la règle. Ils payaient tous ensemble pour leurs années de bénéfice. Ils étaient comme les chiens d'une basse cour, à se dévorer les uns les autres pour survivre. Mais finalement, ce combat ne menait à rien car ils s’entre-tuaient à feux doux s'animant de leurs dernières convictions. Le monde ne serait plus jamais pareil pour eux. Il n'aura jamais plus la même saveur, il se résumait à une torture de leurs vaines luttes, ils pourraient courir autant qu'ils voulaient, leurs fuites ne leur ouvriraient jamais les portes de leurs mémoires. Cette aisance qu'ils avaient vécus n'était qu'un bref souvenir, une façade effacée, un creux dans leurs estomacs affamés. Ils allaient devoir supplier. Parfois les supplications n'ont aucunes significations, parce que les erreurs sont tellement lourdes de sens, que le pardon ne peut être exaucée. Et leurs chemins étaient déjà tout tracés...

On ne pouvait pas lutter contre notre futur, on ne pouvait pas sacrifier notre présent. Ce temps qui filait trop vite, pour qu'on se perde à le compter. On pouvait perdre l'esprit à trop s'évertuer à se cacher,à s'esquiver. Mais qu'importait au fond? Car toutes ces pertes engendrées n'était que les fautes d'un destin aventureux. Tout était marqué. Alors qu'elle serait l’intérêt de lutter contre cet avenir? Si tout ne serait qu'un long fleuve tranquille. Si tout était blanc ou tout noir... La croyance était une chose qui dépassait un nombre incalculable de personnes, Rose faisait partie de ce lot, qui se persuadait que cette vie qui s'écroulait entre ses doigts, n'était que le fruit de ses choix hasardeux. Sa faute était le parfait alibi. Le parfaite excuse pour trouver un responsable. Elle était une proie facile, elle aussi. La destruction était son jeu préféré. Et elle s'autodétruisait seule, sans l'aide de personne. Car son malheur elle le détenait entre ses mains , elle le glissait entre ses doigts fins ,scrutant cette déficience se hissait sur son épiderme. Elle était emprisonnée à l'intérieur de cette prison de cristal, le visage de sa mère inanimée, animait sa culpabilité. La folie la guettait. Et elle voulait crier, toujours plus, se libérer de ce poids béants qui la rongeait, la dévorait, la poussait à se blesser. Mais rien n'irait bien car elle entendait ses voies dans sa tête qui la poussait toujours à bout. A bout de souffle... Elle agonisait lentement mais surement, lorsque sa cage thoracique se brisait, laissant son coeur pris dans un étau. Sa souffrance la faisait frisonner, la mettait à terre. Et ces hurlements se faisaient constant, tentant de trouver une brèche. Elle avait tellement écouter, elle avait essayé tellement de fois. Ces cauchemars la hantaient et elle suppliait pour que tous se stoppe. Elle voulait que tous s’arrête pour reprendre ce souffle. Ces visages la scrutaient dans l’obscurité lui rappelant que non cette jamais cette torture ne se stoppera. Il n'y avait aucunes cures contre ce mal. Elle était obligée de les subir sans broncher, pour garder cette image de femme forte. Mais cette lutte était vaine, elle n'arrivait plus à tenir.

Elle avait essayé d'être parfaite, tentant de se racheter, cependant rien n'en valait la peine. Elle ne semblait pas réel pour autant. Elle pensait que ce serait facile, mais cette couverture était tellement difficile à croire mais elle voulait dire toutes ces choses qu'elle avait dîtes. Mais où cela l'avait mené? Nulle part. Elle était toujours aussi seule et blessée. Elle était en colère contre elle même, elle le manifestait en repoussant ces gens qui tentait de la comprendre. Et lui, là celui qui la scrutait sous ce jour nouveau ,découvrant sa fragilité et le grand mensonge qu'elle cachait, il arrivait à la supporter, il tentait de la réconforter après ces mots qu'il lui avaient crachés au visage à cause de cette imperfection qu'elle tentait de dissimuler. Il s'insinuait dans sa tête ,lui montrant à quel point elle ne pouvait pas tous gérer. Il la chamboulait, la maltraitait. Et il brisait cet abris qu'elle s'était construite, il la touchait. Il était une de ses raisons pour laquelle elle fuyait, lorsque la souffrance était si forte qu'elle ne pouvait pas respirer. Elle voudrait le supplier pour qu'il lâche prise, pour qu'il la laisse fuir, car elle voulait tomber et ne plus jamais se relever. Mais il la maintenait, la rendant encore plus en colère contre lui, contre elle ,contre ce monde si instable qui s'effondrait sous ces yeux. Elle avait mal de toutes ces pertes, elle ne voulait plus aimer personne, par peur de la perdre par la suite. Elle ne pourrait pas supporter une mort de plus. Elle ne s'en remettrait pas ce coup ci. Alors elle se l'interdisait... Ses sanglots la berçaient, et son mutisme la tuait. Comment faisait-elle pour penser encore à son contrôle? Elle ne pouvait pas le gérer lui, ni son coeur qui lui infligeait des dégâts profonds; Jeremiah était lâche ,lâche de ces paroles, lâche de cette injustice de devoir toujours prendre sur lui et elle ne pouvait pas être celle qui lui correspondait. Elle ne pouvait pas être son inspiration, ni son ancre, ni son bonheur car elle n’apportait que malheur, elle était un chaos à elle seule, elle amenait larmes et meurtrissures. Des cicatrises qui ne pouvaient être guéris... Elle savait qu'elle allait le blesser, elle ne voulait plus ressentir sa peine. Car en lui infligeant sa douleur, elle se coupait elle aussi. Tous agissait en communs entre eux. Elle l'agressait, elle se frappait. Les répercussions étaient qu'ils étaient trop occupés à se faire du mal à la place de s'aimer. Tout était flou entre eux; Trop flou.... Rose était partie, à l'aveugle, se décollant de cette étreinte anesthésiante. S"éloignant de la seule personne qui arrivait à la meurtrir. Et elle marchait sans but, ses pas approximatifs la poussaient à s'échapper, mais elle devait lui faire face. Maintenant, car après elle n'en aura plus jamais la chance. Elle devait arrêter cette torture, stopper cette violence, couper les ponts et l'oublier comme tous le reste. Elle avait besoin de ses illusions, elle avait besoin de savoir qu'elle n'était dépendante de personne. Cette solitude l'aidait à avancer entre ses larmes et ses peines. Et c'était le coeur béant et sa fragilité en vue de tout qu'elle lui lança son venin dans le but de stopper cette attirance, ses sentiments. Les dommages se répercutant directement dans son corps tremblant et pantelant, elle tentait de garder le peu de force qui lui restait pour le finir définitivement. Elle mentait une fois de plus, chaque pic qu'elle enfonçait dans son crâne, étant un moyen de se finir aussi. Les larmes lui picotaient l'intérieur de ses joues usées et abusées. Mais elle continuait, malgré ses voies qui lui disaient de se stopper.

Ses mots dépassaient sa pensée, et elle se perdait en parlant ainsi ,se réduisant elle même à cet état de détresse extrême. Elle avait mal, ses lèvres lui brûlaient, la mordaient , la tranchaient, laissant seul son esprit ensanglanté. Et elle ne voulait plus souffrir, plus jamais, pas comme auparavant. Elle voulait avancer. Pourtant il lui coupait la route, lui et ses beaux yeux ambrés. Il la captivait, tout comme elle le captivait; Rien n'avait de sens. Elle avait de réels sentiments pour lui. Ce manque le prouvait, ce besoin de le voir près d'elle. Il la hantait. Et rien n'avait d'importance à part lui. Toute cette nature autour d'eux n'était que factice, elle ne voyait que lui qui s'effondrait au cours de ses atroces paroles. Et les larmes à son tour venaient bercer son visage de cette douce mélancolie. Il avait cessé de bouger, il était paisible alors que ces sillons marquaient sa peau à vif. Rose le savait, elle savait qu'elle allait lui causer de la peine. Il ne méritait pas une telle haine, car tout était de se faute. Encore une fois... Elle avait fuit tout à l'heure le laissant seul, avec son désarroi, il avait toujours eu besoin de réponses et pourtant il n'osait plus poser ces questions. Et la elle payait son abandon, car le voir ainsi la rendait encore plus peinée. Son coeur était enflée, enflée de toutes ces tortures, et martyres qu'elle s'infligeait.« JE SAIS PAS, d’accord ? JE. SAIS. PAS. Et tu sais quoi ? Si jamais tu trouves la réponse, tu viendras cogner à ma porte, parce que, m*rde, ça fait aucun sens ! Et ça me tue, Rose, ça me tue et je vois bien que ça te fait mal et je sais plus quoi faire. » Il se mit à crier et Rose se détourna de lui ,lui faisant dos , ne pouvant plus affronter son regard meurtri. Elle ne pouvait plus supporter cette peur de l'attachement, ne pouvait plus supporter la tristesse des gens qui l'entouraient. Cette boule au creux de son ventre la tiraillait, tout comme son coeur déchiré, ce mal s'estompant au milieu de ces mots. Elle faisait peur à voir en ce moment ses cheveux emmêlés tombaient sur ses épaules, endolories, son visage était marqué de ses traits soucieux; Une fois de plus, elle fixait cet horizon prête à décamper pour que tous cela se stoppe mais elle restait là écoutant ce qu'avait à lui dire l'homme qui creusait de ses coups ces empreintes dans son esprit torturé. « J’ai l’impression qu’on fait tout à l’envers, Rose. Je crève d’envie de t’avoir contre moi tout le temps, mais regarde quand on est ensemble, regarde ce qui se passe. Pourquoi on fait ça, hein ? Pourquoi on s’détruit comme ça ? J’me sens pas bien, j’suis horrible, j’te mérite pas... Pardonne-moi, je… je… Je veux pas partir… Je sais plus quoi faire… Je sais plus quoi faire sans toi. » Sans toi! Ces mots résonnaient dans sa tête, faisant taire toutes ces voix, toutes ces envies de crier, tous ces hurlements qu'elle prévoyait de libérer d'une minute à l'autre. Ses larmes continuaient de perler sur sa peau blanche, et pourtant elle se sentait délivrer d'un poids inimaginable. Elle se retournait ,trouvant son regard rougi de ses sanglots. Et elle était en état de choc, de le voir ainsi. Elle en était la cause de ce trouble qui le malmenait, et elle ne pouvait pas le laisser là comme ça. Rose n'était pas une personne cruelle, alors elle s’avança prêt de lui. Elle ne pouvait pas tous supporter, ni tout encaisser. Elle ne pouvait pas le laisser dans cet état. De plus que cette détresse, cette panique qui s'incrustait sur son visage malmené, la hantait, la faisait souffrir atrocement. Elle qui voulait tout stopper, voulait arrêter cette liaison avant qu'elle trouve une origine, ne pouvait pas se battre contre cette force supérieure, qui la poussait à toujours se ramener à lui. Et son souffle se coupait, la violence de ses actes oubliait, tout comme les meurtrissures de leur dispute. Elle déposait sa main sur sa joue délicatement, chassant ces gouttes de son beau visage. Ce besoin de le calmer la poussant à oublier ses doutes, sa voix toujours brisée, elle tentait de lui parler. Mais son ton était haché, délibérant de toute cette cassure au fond d'elle. " Rien n'est logique entre nous, je ne comprends rien et pourtant...Ne dit pas ça! Je t'en supplie! " Elle se tut se mordant les lèvres pour ne pas recraquer encore une fois, sentant que ses larmes remontaient à la surface. Elle baissait son regard, impuissante. " Je suis perdue réellement! Je ne veux pas te voir partir; pas maintenant , je crois que j'ai besoin de toi et ça m’effraie...Je ne veux plus souffrir. " Elle se confiait à lui, avec ces sanglots dans la voix, elle sentait qu'elle allait rechuter d'une seconde à l'autre. Elle était égarée entre cette incertitude et cette peur de le voir s'écarter d'elle, elle avait besoin de lui, qu'elle le veuille ou non et elle ne pouvait pas s'écarter. Elle ne pouvait pas le barrer aussi facilement de sa vie, car elle était déjà attachée, il était déjà dans sa peau ,dans ses pensées, partout où elle regardait, elle ne pouvait pas le fuir. Il était une évidence à ses yeux, l'évidence d'un coeur qui se consume trop rapidement, dans sa poitrine échauffée pour n'être qu'une simple attraction. Il était tellement plus...



mapydew codes.


Dernière édition par Rose K. Fairclough le Jeu 13 Mar - 22:43, édité 1 fois
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Jeremiah G. Archer
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyMar 11 Mar - 20:47




WE WILL NEVER BE HERE AGAIN

The gods envy us. They envy us because we’re mortal, because any moment may be our last. Everything is more beautiful because we’re doomed. We will never be here again.




Rien n’allait. Que se passait-il ? Rien n’allait plus du tout. Jeremiah se sentait perdre pied, il glissait, il tombait, il s’effondrait. Les larmes coulaient et coulaient, mais où était la limite ? Il avait l’impression qu’elles ne cesseraient jamais. Sa peine était si grande qu’elle n’avait plus de limites. Il pleurerait et pleurerait et, un jour, il ne serait plus que larmes et désespoir. Il se dessécherait, les larmes cesseraient, incapables de couler. Elles viendraient saccager tout son intérieur, détruire le peu qui lui restait. Que lui restait-il, de toute façon ? Jeremiah ne voyait plus la fin, la lumière au bout du tunnel lui semblait trop loin. Pourquoi était-elle si loin ? Il n’avait plus la force de ramper jusque-là. Ne le voyaient-ils pas ? Il ne se sentait plus la force de quoi que ce soit, il se sentait si fatigué. Une fatigue éprouvante, une fatigue qui ne disparaissait pas. Il pouvait braver l’insomnie comme il voulait, mais cette fatigue était toujours présente, elle rendait ses mouvements difficiles, ennuageait son esprit, brouillait ses perceptions. Elle était au creux de ses épaules, elle le rendait lourd et difficile, elle venait rendre tout ce qu’il devait vivre un peu plus impossible. Chaque matin était plus dur lorsque même ses paupières lui paraissaient impossibles à ouvrir. L’anxiété et la fatigue le rendait un opposé à lui seul, ses mouvements étaient frénétiques, mais chacun était comme lever un sac de sable. L’insomnie le hantait, mais le sommeil ne le quittait plus. Les pensées lui criaient des milliers de questions, mais il n’avait plus la force d’y chercher les réponses. Il voulait juste demander un peu de paix. Laissez-moi tranquille, laissez-moi seul. Seul sans ses questionnements, seul sans ses problèmes. Juste lui, lui et rien d’autre, mais il n’arrivait plus à se fuir et il se sentait perdre la force de se battre un peu plus chaque jour. Personne ne lui avait dit que tout serait si difficile. Personne ne l’avait averti de la difficulté de la vie. On poussait les enfants vers les autres, les encourageant à se découvrir, à découvrir la vie, mais personne ne venait leur dire de faire attention, qu’ils pouvaient se faire mal. On leur disait de ne pas grimper les arbres, de ne pas marcher sur la glace, mais quand leur disait-on de prévoir le coup face aux autres, de faire attention à soi-même ? Jamais. Et ils tombaient, oh ils tombaient. Et ça faisait mal, plus mal que tomber d'un arbre ou de glisser le pied sur la glace. C’était une douleur sans nom, une douleur qui arrachait tout ce qu’on connaissait, qui laissait dénudé et silencieux. Incapable de dire un mot, impression d’être seul dans ce calvaire. On n’était pas seul, mais personne n’en parlait, on en faisait un secret. Et c’était une fois une telle épreuve vécue qu’on regardait les plus jeunes et qu’on enviait leur innocence. Juste une fois, s’il-vous plait, laissez-moi retourner à cette époque où je croyais la vie facile. Mais c’était impossible. Et alors, on comprenait. On comprenait que si on n’avertissait pas les enfants, c’était pour qu’ils en profitent, qu’ils profitent de ce qu’ils avaient encore et qui nous avaient échappés. Pourtant, ça faisait toujours aussi mal. Ça ne rapiéçait pas les morceaux séparés.

On leur avait coupé les ailes trop tôt. Il n’avait que dix-neuf ans et une impression d’avoir trop vécu. Il se plaignait de ne pas vivre et voilà qu’il rêvait de retourner à cette vie paisible. Tout n’était plus qu’ironie. Les larmes coulaient et coulaient, elles ne cessaient pas. Il détestait pleurer. Les sanglots le ramenaient à la réalité, lui rappelaient comment tout n’allait pas aussi bien qu’il l’aurait souhaité. Jeremiah était un pessimiste, mais chaque pessimiste avait été un jour un rêveur caché. Ses rêves n’étaient plus, ses rêves s’étaient crashés, ses rêves l’avaient abandonné. Le jeune homme regardait ces gens qui s’imaginaient un futur sur cette île et il les enviait. Il les enviait de voir un avenir, il les enviait de pouvoir trouver une raison de continuer. Ses raisons étaient faibles, ses raisons perdaient tous leurs sens dès qu’il était seul. La panique, elle, avait toutes les raisons du monde de venir s’installer dans ses rêves. Il était le milieu rêvé, prêt à l’accueillir, la nourrissant jour après jour. Jeremiah était tombé depuis longtemps, Jeremiah était incapable de se relever et il s’était battu, oh il s’était battu. Mais il n’était pas Atlas, il ne pouvait pas tenir le monde sur ses épaules durant des siècles. Puis, un jour, elle était entrée dans sa tente teintée de peur et elle avait rapproché cette lumière au bout du tunnel, elle l’avait aidé à se remettre sur ses pieds, ses jambes étaient fragiles, mais elle tenait, il était debout. Mais rien ne vient gratuitement. Jeremiah était terrifié d’avoir besoin de quelqu’un et la jeune femme l’était tout autant que lui. Ils avaient peur l’un de l’autre comme on pouvait avoir peur du bonhomme sept heure ou de la faucheuse. Ils se terrifiaient. Cette peur prenait différente façade, cette peur s’affichait sur différents visages, se reflétant dans leurs haines, miroitant dans leurs regards, se perdant dans leurs étreintes. Et chaque rapprochement, chaque étincelle, n’était qu’un pas de plus vers la chute. À présent, ils se tenaient sur le bord de la falaise, leurs regards étaient couverts de cette peur, de larmes posés là par eux-mêmes et ils se perdaient dans les méandres de leurs âmes, une tornade d’émotions en chacun d’eux. Des sentiments qu’ils tentaient de partager, mais quels mots pouvaient transcrire cette explosion ? Personne ne les avait encore trouvés, parfois les lettres ne font pas autant de sens qu’on aimerait qu’elle fasse.

Jeremiah avait si peur. Chaque nuit, ses cauchemars étaient enduits de ses peurs, de son anxiété, de ses terrifiantes pensées, mais chaque nuit avait un dénominateur commun. Il avait peur d’être coupable, il ressentait cette culpabilité gigantesque jour après jour. C’était le plus grand poids, le plus grand boulet. Il se sentait coupable vis-à-vis de ses parents, de son meilleur ami, de ses amis à Los Angeles, de ces gens sur l’île qu’il n’arrivait pas à aider, de Jay, de tous ceux qui l’aidaient sans qu’ils ne puissent leur redonner quoi que ce soit et de Rose. La culpabilité le dévorait et chaque coup qu’il subissait lui semblait constamment mérité. Pourtant, il voulait que tout cesse, mais si tout était mérité, alors avait-il vraiment le choix ? Les mots étaient tombés de ses lèvres face à ceux de Rose, cherchant à s’excuser, cherchant à s’expliquer, mais les raisons lui étaient compliquées et il n’y avait plus de justesse dans ses termes. Il se perdait dans cette colère et ce besoin, dans cette tristesse et cette peur et, surtout, dans toute cette culpabilité qu’il voyait dès que ses yeux croisaient la jeune blonde. Il était persuadé qu’elle allait partir, il était certain qu’elle allait le quitter et il sentait cette panique qui l’agrippait au plus profond de son être, venant serrer sa gorge, l’empêcher de respirer, faire battre son cœur trop vite. Il ne voulait pas tomber face à l’anxiété à nouveau, mais les questions étaient partout, les conclusions terrifiantes. Sans toi. Je ne sais plus quoi faire sans toi. Sans Rose, sans elle, sans cette blonde dont il n’avait pas vu le sourire assez souvent. Les larmes continuaient à couler, les larmes coulaient, elles coulaient, une à une. Il perdait sa raison, il perdait tout. Il perdait tout. Puis, sa main contre sa joue, son souffle près du sien, sa chaleur qui se collait à sa peau, Jeremiah arrivait à se sortir de ce tourbillon enfumant et à reprendre pied, à respirer à nouveau. Ses yeux cherchaient les siens, ils étaient si prêts l’un de l’autre. Sa voix était une douceur dans cette journée aigre. « Rien n'est logique entre nous, je ne comprends rien et pourtant...Ne dit pas ça! Je t'en supplie! » Ne dit pas ça, ne dit pas ça, ne dit pas ça. Jeremiah se perdait dans ce qu’elle disait, il ne cherchait plus le sens de leurs paroles, de quoi que ce soit, car rien n’était logique. Mais c’était beau, c’était bien, ça lui faisait du bien. Peut-être qu’il pouvait continuer à s’accrocher, juste cette fois. Peut-être qu’il pouvait se le permettre. Peut-être ? « Je suis perdue réellement! Je ne veux pas te voir partir; pas maintenant, je crois que j'ai besoin de toi et ça m’effraie...Je ne veux plus souffrir. » Elle avait baissé son regard mouillé. Elle avait besoin de lui. Jeremiah serrait les poings, détournait le regard quelques secondes. La souffrance qui brisait ses aveux était une douleur que Jeremiah aurait souhaité ne jamais voir en elle, mais elle n’avait pas besoin de plus de colère, ils n’avaient plus besoin de haine. Jeremiah cherchait le réconfort, il voulait effacer cet air triste de son visage, oublier le son de ses sanglots et recueillir ses sentiments qu’ils cachaient derrière toute cette colère. Posant une main contre sa joue, le jeune homme vint déposer délicatement ses lèvres contre le front de la jeune blonde, avant de glisser doucement ses mains autour d’elle et de la serrer contre lui. « Rose… S’il te plait, ne pleure plus. » Il n’en pouvait plus de ses larmes sur son visage, de cette souffrance dans son regard, de cette douleur qu’ils s’infligeaient. Il passa une de ses mains sur sa joue, effaçant les larmes qui avaient creusées un trop grand fossé sur son visage. Ils n’avaient pas de réponses, mais peut-être pouvaient-ils éliminés quelques questions, peut-être pouvaient-ils tenter d’oublier quelques interrogations et libérer leurs cœurs de ces problèmes, juste pour une fois, juste pour une journée. Son souffle était court tandis qu’il fermait les yeux et essayait de reprendre le cours de ses pensées, le corps de la jeune femme contre le sien un baume sans pareil, un souvenir discret de la nuit passée. « Je ne veux plus te voir souffrir comme ça. Je ne sais pas ce qui t’ait arrivé, je ne sais pas ce qui t’as blessé, mais je déteste ça. » Il enfouit sa tête dans le creux de son épaule, l’odeur agréable de la jeune femme venait lui mettre un baume sur le cœur. « D’une manière ou d’une autre, j’ai l’impression qu’on est coincé ensemble, hein ? » murmura-t’il, un sourire invisible aux lèvres. Ses mots étaient dits avec douceur, sans haine ni reproche. Peu importe ce qu’il se passait, Jeremiah s’était attaché à Rose, malgré lui. Il avait développé ce besoin et cette nécessité… et il ne regrettait pas. Ils pouvaient se griffer et se blesser comme ils voulaient, Rose était un soutien sans pareil, et savoir que quelqu’un avait besoin de lui, c’était quelque chose qui venait le réconforter, le rassurer. Peut-être qu’il était utile à quelque chose, finalement. Peut-être qu’il pouvait être utile, pour une fois. Il releva son visage, perdant son regard dans le sien aux couleurs compliqués et il lui fit un sourire hésitant. Une façon à lui de demander, sans mots, s’ils pouvaient oublier cette journée, s’ils pouvaient faire une croix sur leurs mensonges et leurs cris. Jeremiah n’était pas dupe, on ne passait pas par-dessus quelque chose d’aussi gros aussi facilement, mais il voulait juste oublier, juste cesser d’y penser, juste cette fois.

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Rose K. Fairclough
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyMer 12 Mar - 0:57


Don't get too close It's dark inside It's where my demons hide.

 

JEREMIAH & ROSE.


Personne sur cette île ne s'était préparé à sombrer dans l'inconnu. Et ce changement désagréable, la majorité ne l''appréciaient pas, ils  leur faisaient peur. Mais on ne pouvait pas empêcher les choses de changer. Alors soit on s’adaptait, soit on restait en arrière. Ça faisait mal de grandir, de changer. Si quelqu'un le niait, c'était un mensonge. Mais la vérité c’était que parfois plus les choses changent plus elles restent les mêmes. Personne n'était préparé face à l'aube d'un nouveau jour, personne n'avait prévu cette vie. Tous aveuglés par cette soif de conquête, leurs visions étaient floutées , zigzaguant entre leurs envies et leurs désirs. Et Rose était perdue face à ses ressentiments depuis des mois. Elle n'avait pas réussi à s'adapter à ce récent mode de vie, elle ne s'y était pas préparé à l'avance, elle n'avait pas eu la condition physique et mental. Elle a plongé directement dedans, se noyant dans l'ivresse de l'ignorance, préférant oublier qu'avancer. Pourtant, les blessures elles étaient bien présentes, elles l'accumulaient, et chaque soir elle oubliait d'oublier se retrouvant face à cet acclimatement. Dans l'inconscience de ses cauchemars, elle se malmenait , se plantant , s'ouvrant sa peau à l'aide de ses doigts, elle voulait arracher ce coeur dans sa poitrine, juste creuser un trou béant pour ne plus ressentir cette souffrance. Et le matin ,lorsque l'orage avait disparu, et malgré toutes ses douleurs, elle se réveillait avec cette pensée en tête. Son histoire n'était pas une histoire triste car elle était encore en vie. Et ce souffle qui la maintenait sur ses deux jambes était le seul espoir qui lui restait. Elle avait eu une chance que certains n'avaient pas eu alors elle s'interdisait de se lamenter sur son sort comme tous ces pauvres gens. Elle ne supportait pas les effluves débordantes de sentiments, les embrassades ou les larmes ouvertes aux yeux de tous ,exposé sous les feux de la rampe. Elle trouvait ça pitoyable et pourtant elle faisait de même en cet instant. Le poids de ses mensonges lui coûtant, elle se révélait au grand jour. Et c'était effrayant ,toute cette confiance qu'elle donnait au jeune homme. Tout n'était que peur, peur de l'attachement, peur de finalement trouver cette personne sur qui comptait, peur de devoir la perdre par la suite. Toutes ces interdictions la froissaient et elle se doutait que malgré ses avertissements intérieurs, elle ne pouvait pas se détacher de lui. Non elle ne le voulait pas et elle ne le pouvait pas. Et pourtant elle ne regrettait rien. Que ce soit leur première rencontre mouvementée , leur première nuit ensemble, ou même leur première dispute. Ils n'étaient pas normaux, trouvant en leurs contraires, cette part de bonheur irrépréhensible et magnétique. En rien ils ne se correspondaient, mais... Il y avait toujours ce mais qui les poussaient dans les bras de l'un de l'autre lorsque la détresse se faisait trop forte , que la vie les effleurait enfin du bouts des doigts, qu'ils avaient enfin quelque chose de nouveau à perdre. Eux... Ils pouvaient se perdre ,eux. Ils n'étaient rien sur cet île, personne ne s'importait de leurs tragiques existences sauf eux... Maintenant Rose avait quelqu'un d'autre à surveiller, quelqu'un sur lequel elle pouvait s'effondrer, quelqu'un qui l'aimerait comme une amie, comme une personne qui lui est chère ou qui l'aimerait tout court.

Pourquoi doutait-elle encore de cette évidence? Il était trop tard pour revenir en arrière, la faute était déjà commise. Elle s'était attachée à lui, trouvant en ce brun ce réconfort de se battre, cette force de lutter contre ce monde qui s'acharnait sur sa pauvre vie. Elle n’avait pas vécu des choses faciles loin de là et pourtant... Il faisait revivre en elle des rasades de souvenirs ,de joie cachée, mais aussi les brûlures que ces sourires lui infligeaient. Chaque mot agissant comme un contre sens. L'impossibilité de rester de marbre, face à cet impact constant, la souffrance la ravageait toujours autant.  Elle était calme, pourtant cette sensation était là sans qu'elle le sache. Elle ne suspectait rien, se voyant à travers le miroir comme auparavant mais pourtant cette peine s'était glissée dans son coeur, et elle ne pouvait la faire disparaître avant que cette dernière ne la fasse s'assoupir. Cette douleur apprenait les ruses de son corps, s’adaptant à  ses mensonges, elle prévoyait chaque coup à l'avance.; Et elle la blessait de l'intérieur, se faisant la promesse qu'elle ne la verrait jamais pleurer jusqu'à ce que la blonde craque. Cette force inconnue qui la frappait, la terrait, elle voulait la faire souffrir, la meurtrir, la mettant dans un enfer tout d'autre jouant de cette fragilité mentale pour l'abuser. Elle était en dessous de sa peau , s'infiltrant via les fissures, elle était le poison de ses os, son amour étant sa maladie, et elle n'était pas prête à lâcher prise, tant qu'elle n'avait pas fini de la briser. Elle était la maîtresse de ses cauchemars, accordant ses peurs avec une telle exigence que Rose était obligée de succomber à la panique. Elle était le lourd fardeau qu'elle ne pouvait supporter, comme un poids trop pesant sur son dos, qui brisait sa colonne dorsale dans de terribles craquements. La jeune femme voulait que tous s’arrête, se stoppe s'efface pour mieux repartir. Elle voulait se réveiller de toute cette machinerie, échappée à cette faiblesse car elle était humaine après tout. Elle ne pouvait pas encaisser tous les problèmes des autres et elle ne pouvait pas passer à côté. Elle voulait retirer toutes leurs peines, mais elle n'en avait pas la force. Elle n'était pas comme les hostiles qui se foutaient de tous sur cette île, qui persécutaient les autres pour se sentir mieux, trouvant en leur satisfaction le pardon de leur âme. Ils ne juraient que par la violence et le sang, elle ne jurait que par la lutte. Par ce combat incessant pour survivre car elle ne voulait pas mourir. Tous ce contrôle elle se persuadait de l'avoir pour éviter ces regards de compassions , pour éviter de s'endommager encore. Elle étouffait ses cris dans ses ordres, trouvant en l'autorité une échappatoire. Mais pour combien de temps? Elle ne pouvait pas tous gérer.

Non rien ,ni cette anxiété qui la hantait, ni cette colère qui la rongeait et encore moins cette envie de plus, cette envie de le prendre dans ses bras, alors que ces yeux ambrés perdaient de leurs éclats dans leurs noyades. Il pleurait, elle pleurait. Rien n’avait de sens. Et il y avait toujours ces questions qui les entretenaient, leurs réponses n'étaient qu'un mirage béant, qui attisaient leurs curiosités respectives. Ils étaient seuls à deux, perdus dans l'immensité de leurs regards vides. Et Rose ne pouvait plus anticiper toutes ses émotions, elle voulait lui enlever cette peine, lui retirer cet air triste sur le visage. Cette tristesse qui dévorait ces membres tremblants qui lui faisait perdre le contrôle pour s'effondrer, pour montrer à quel point il est fragile. Et la culpabilité se mêlait à cette tornade d'émotions bousillant un peu plus son corps déjà martyrisé. Et elle ne pouvait plus supporter cette distance. Alors elle s'approchait de lui, attrapant son désarroi , l'aidant à reprendre pied. Sa main comme une enclume, elle chassait ces mauvaises pensées, l'obligeant à lui faire face. Captant la rougeur de son âme, humectant ces doigts sur son passage et malgré cette cassure qui prouvait que la blonde ne contrôlait rien, elle parlait sans but, sans réfléchir, se livrant, se confiant ,attrapant son attention. Elle ne voulait pas de son pardon car il n'avait pêché. La sincérité émanait de chacun de ces mots, elle était cette fille qui trouvait la satisfaction de se battre  en se berçant de cette couverture qui couvrait son regard embrumé. Miss parfaite! Miss sans défaut! Miss forte! Miss sans failles! Que des conneries! Que des foutus masques tellement imparfaits... Elle arrivait tellement bien à mentir, elle arrivait à manipuler tous ces gens mais pas lui, car lui il cherchait à creuser plus loin, il cherchait à connaitre ses imperfections, il tentait de la comprendre. Mais le problème dans cette énigme, c'est que même Rose ne se comprenait pas. Alors comment comprendre une personne qui ne se connait pas elle même? Cela relevait de l'impossible... Pourtant il essayait. Et elle en lui était reconnaissante ,pour tous ce qu'il faisait malgré le fait qu'il les faisait à l'envers.

Sa main contre sa joue échauffée, sa peine toujours au creux de son souffle, elle était toujours aussi suffocante, sa panique retenant son inspiration dans ses poumons. Elle regoutait au plaisir charnel, de cette proximité éveillant en elle des souvenirs mais surtout une promesse qu'elle n'avait pas oublié. Et cette réminiscence lui fit un bien fou, l'apaisant. Comme un médoc après une grosse cuite. Elle avait passée toute sa vie dans le flou pourtant lorsqu'elle plongeait son regard dans le sien tout paraissait si clair, si fluide , si limpide.Il la calmait, en ne faisait rien comme il l'énervait en ne faisait rien. M*rde alors cette situation était vraiment ironique! Et elle ne pouvait plus tenir baissant son regard face à son aveux, se sentant encore plus vulnérable qu'auparavant. Elle détestait cette sensation. Tellement...  Et le pire c'est qu'elle pleurait encore, ses larmes ne quittant pas ses joues désabusées. Elle n’était plus en colère, cette haine l'avait brûlé, l'avait blessé. Elle était encore perdue face à ces sentiments, mais elle ne voulait plus réfléchir. Le contact de la main de Jeremiah sur son visage rouge suite à cette altercation  , la stoppait dans ses réflexions, lui rappelant qu'elle n"était pas égarée, qu'il était là pour elle. Et son baiser sur la base de son front, lui fit lâcher prise, tout comme son étreinte doucereuse. Elle se lovait contre son torse , s'accrochant à ces instants précieux comme on s'attache à une bouée de sauvetage. La souffrance était loin à présent, tous comme les souvenirs.« Rose… S’il te plait, ne pleure plus. » Pleurer. Elle ne voulait pas, mais c'était incontrôlable , ses larmes,  elle s'écoulait sur ses joues d'une puissance assommante. Et même avec les plus grandes convictions du monde, elle ne pouvait les arrêter, son anesthésiant ne marchait pas sur chaque cicatrises de son corps empoisonné. Elle saignait, elle s'infectait, la panique s'incrustant dans sa peau , se hissant à travers les lacérations. Il tentait d'effacer ces armes massives d'un revers de main, chassant les larmes de la jeune femme. Et elle tentait de se calmer. Pour ne plus inonder son coeur de toute cette peine. " Je ne veux plus te voir souffrir comme ça. Je ne sais pas ce qui t’ait arrivé, je ne sais pas ce qui t’as blessé, mais je déteste ça. » Et elle détestait ça autant que lui, cette impuissance face à ces cicatrises du passé qui s'alimentait de ce chaos, de sa peine et de l'horreur. Elle n'en pouvait plus, elle voulait les extérioriser, les oublier, les effacer ,les barrer et les balayer. Elle sentait son souffle s'insinuait dans les creux de son cou, sa tête enfoui dans son cou, et cela la rassurer.« D’une manière ou d’une autre, j’ai l’impression qu’on est coincé ensemble, hein ? » Et tout s'évada, s'évaporant en un instant, bien sur son coeur était tiraillé encore, mais Rose eut un petit rire. Une petite parenthèse dans les ténèbres, qui lui permettait de s'évader, de reprendre pied. Elle effaça ses sillons de sanglots, en un instant, ce sourire bref lui amenant un espoir au milieu du chagrin. C'est ça aussi qu'elle aimait chez lui, cette manière de lui arracher un sourire alors qu'elle n'est plus qu'un amas de poussière. Cet éclat au milieu de l'ombre. Et cette attache qui lui montrait que sa solitude était mise à mal. Alors qu'elle s’apprêtait à lui répondre avec ce même décalage. Il prenait les devants , attrapant son visage pour qu'elle lui fasse face, plongeant son regard ambré dans ses prunelles émeraudes. Ce léger sourire hésitant la percutait. Il avait ce regard si significative. Il la suppliait d'oublier cette journée, pour repartir d'un bon pied. Ces prunelles émanaient toute cette culpabilité mais surtout cette douleur, et cette panique définitive d'une perte. Ils avaient déjà trop fauté à se confronter ensemble, à se battre contre eux même. Ils avaient déclarés une guerre qu'aucun ne pouvait gagner. Et elle voulait faire une trêve, elle aussi, ce déchirement n'était pas d'actualité, elle n'avait pas besoin de ça, elle avait besoin de réconfort. Et pourtant il y avait toujours ce blocage, trop de choses avaient été dîtes aujourd'hui, des mots durs et froids ,des mensonges certes mais d'une violence extrême. Et Rose hésitait. Pouvait-elle lui pardonner? Pouvait-elle faire comme si de rien ne s'était passé? Pouvait-elle encore supporter une autre perte? Elle en avait sa claque de toutes ses foutues questions qui gâchait sa vie, elle en avait marre de lutter alors elle lâcha. Se hissant sur la pointe des pieds, elle déposa un léger baiser sur ses lèvres, un court instant juste le temps de se rappeler quel goût elles avaient avant de se retirer et de reculer, quittant ce contact intime. Elle se détournait ,ce sourire aux lèvres, son coeur s'éveillant dans sa poitrine s'enflammant, malgré les meurtrissures. Et dans un un dernier écart de conduite, elle disait d'un ton amusé. "Je sais pas comment je vais faire pour te supporter!"


mapydew codes.


Dernière édition par Rose K. Fairclough le Jeu 13 Mar - 22:43, édité 1 fois
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Jeremiah G. Archer
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyMer 12 Mar - 23:56




WE WILL NEVER BE HERE AGAIN

The gods envy us. They envy us because we’re mortal, because any moment may be our last. Everything is more beautiful because we’re doomed. We will never be here again.



Peut-être que tout était douloureux parce qu’ils rendaient tout plus compliqués. Parce que, quand on y pense, l’amour, l’amitié, ce sont des sentiments basiques. Tu aimes bien cette personne. Eh ben, bravo, félicitation, bon travail. Le problème, c’est ce que tu en fais après. Tu l’aimes bien, oui, mais l’aimer bien, ça veut dire que t’aimerais bien lui parler, passer du temps avec elle. Et si elle ne voulait pas me parler ? Et si quand on se parlait, ça allait plus ? Et si elle ne voulait pas passer du temps avec moi ? Qu’est-ce que je fais alors ? Et si elle aime quelque chose que je déteste, et si elle a une opinion contraire à moi, et si et si et si. L’esprit humain venait se remplir de milliers de doutes et de questions. Et si. Le problème, c’est qu’on ne peut pas avoir la réponse dès la première rencontre. Il faut se lancer quand même, évaluer si les risques en valent la peine. Les risques peuvent faire mal, les risques peuvent être douloureux. Tout particulièrement lorsqu’il est trop tard pour reculer, pour se dire ‘ah, finalement, je ne l’aime pas vraiment, cette personne’. Il y a toujours une ou deux personnes que l’on rencontre et on s’attache. Puis, un jour, on comprend que ça ne va pas, on comprend que ça ne marchera pas, mais il est trop tard. On a découvert tous ses autres petits aspects qui sont venus attacher des liens entre elle et nous, qui font que même si ça ne fonctionne pas, on aimerait tellement que oui. On aimerait fermer les yeux, oublier ce morceau, mais ce n’est pas possible et ça ne peut que mal se terminer. Découper les liens, c’est douloureux, surtout s’ils sont grands. Tout dépend du risque, de l’attachement, du lien, mais parfois on n’a pas le choix. Parfois, on en retire des leçons. Parfois, il vaudrait mieux ne pas en retirer. Parfois, il vaudrait mieux oublier, car les leçons ne sont pas toujours les bonnes. Ce n’est pas parce qu’on commet des erreurs qu’on est le fautif. Des erreurs, Jeremiah en avaient commises. Des grandes, des petites, des faciles, des moins faciles. Jeremiah était celui qui hésitait, mais qui fonçait, qui regrettait, mais qui espérait. Il ne faisait pas toujours de sens, il se perdait souvent, il oubliait parfois, mais il vivait à fond. Il vivait et, parfois, c’était même trop, c’était trop. Il devait alors reculer, prendre une bouffée d’air, se sortir la tête de l’eau. C’était comme si chaque fois qu’il croyait tomber, quelque chose le ramenait à terre, quelque chose le ramenait sur pied. Il n’abandonnait jamais vraiment, il n’abandonnait plus. Pourtant, ses instants où il croyait qu’il ne s’en sortirait plus, qu’il était coincé, qu’il était temps de rendre les armes laissaient des cicatrices indélébiles et invisibles. Elles étaient là pourtant, elles se comptaient, elles se cachaient bien et, parfois, elles remontaient à la surface avec lui, parfois elles redevenaient des blessures à vifs.

Ce jour-là, ils avaient tous les deux beaucoup de blessures à panser, à suturer et à désinfecter. Ils s’étaient blessés, ils s’étaient laissés saignants et ecchymosés, mais ils pouvaient s’aider à guérir, ils pouvaient être l’aloès, l’aspirine, le désinfectant. Ils pouvaient être le remède à leurs problèmes, pouvaient-ils ? Jeremiah commençait à y croire. Il commençait à voir ce soleil à travers les nuages, il commençait à se permettre d’espérer. Espérer quoi ? Quelle était la prochaine étape ? Parfois, il fallait être patient. Peut-être que ce n’était pas une de ses qualités, mais il pouvait s’améliorer, il pouvait apprendre. Il avait tant de choses à apprendre, mais il les apprendrait lorsqu’il serait temps, lorsque ce serait le moment. Il n’avait plus à chercher de réponses. Il savait déjà suffisamment. Il savait qu’il la voulait près de lui. Il savait qu’il souhaitait entendre son rire. Il savait qu’il la trouvait magnifique. Il savait qu’elle était plus forte que ce qu’elle ne semblait le croire. Il savait qu’elle était là, devant lui, et qu’elle avait dit qu’elle avait besoin de lui. Il n’y avait plus que ces petits mots, cette façon de lui dire ‘tu sers à quelque chose’. Et ce quelque chose lui était tout autant précieux, ce quelque chose lui était tout autant nécessaire, parce qu’il avait autant besoin de Rose qu’elle pouvait avoir besoin de lui. Peut-être même plus. C’était un réconfort qu’il ne croyait pas chercher. Instinctivement, il chercha à se rapprocher d’elle un peu plus, à la protéger un peu plus et les mots qui coulaient entre eux étaient emplis d’une douceur sans fin, couverts de cette envie de cesser leur souffrance, juste pour aujourd’hui et peut-être pour toujours.

Il n’avait pas la réponse à ses questions, mais il n’avait plus envie de chercher. Aujourd’hui, ils avaient assez de réponses, ils avaient assez avancé. Elle avait besoin de lui, qu’elle avait dit. Besoin. Ce mot était fort, ce mot brûlait entre eux, ce mot avait tout cessé autour de lui, le laissant seul avec Rose. Les bruits des feuilles, les voix lointaines, le murmure du vent, les pas des animaux, plus rien n’atteignait ses tympans. Il n’y avait plus qu’elle et ses mots qui s’écrivaient de sincérité, qui venaient imprimer sa peau et le laissait le souffle un peu trop court, mais pas dans le mauvais sens. Ils étaient deux enfants qui apprenaient à devenir adulte ensemble, qui apprenaient le pouvoir des mots, des responsabilités, qui apprenaient à dépendre et à vivre. Vivre. On croit qu’on sait vivre, puis on réalise qu’on ne sait rien. La vie sait surprendre, la vie prend à la déroute, la vie se fiche de ce que tu lui demandes. La vie elle fait ce qu’elle veut et tu apprends à vivre avec. Jeremiah était jeune, Jeremiah ne savait pas vivre, mais il essayait, il tentait. Et il espérait que Rose ne serait pas qu’une leçon de plus, que Rose ne serait pas qu’une erreur à apprendre. À ce moment-là, tandis qu’elle le regardait de son regard bien à elle, qu’il lisait ses expressions passés dans le reflet de ses rétines, il tentait de mettre en sourdine les questions, de les oublier. Les questions, elles faisaient mal, il l’avait découvert aujourd’hui. Les questions n’avaient peut-être pas de réponses. Les questions étaient des sources d’inquiétudes et de douleur. Il n’en voulait plus de la douleur. Il voulait ce sourire fin qui étirait ses joues à sa remarque, Jeremiah voulait ce bonheur indécelable, cette joie qui poussait les nuages avec un courant d’air et qui venait nous réchauffer le dos de ses rayons de soleil. Il voulait ce contact chaud de son corps contre le sien et il voulait surtout cesser de penser aux problèmes. Le jeune homme espérait de tout son cœur que les mots qu’il avait prononcé et qui était venu l’écorcher à vif seraient pardonnés. Ils ne seraient jamais oubliés, peut-être même difficilement pardonnés, mais il espérait, parce qu’il ne voulait pas vivre avec le poids des regrets. Les regrets. Jeremiah était terrifié des regrets, terrifié de leur réalité. On ne peut rien faire face aux regrets. On peut seulement essayer de les oublier, espérer qu’une occasion se présente de faire cette fois la bonne décision. Parfois, elle ne se présente jamais et c’est à ce moment-là que la leçon est plus qu’apprise; elle est gravée.

Ce léger baiser sur ses lèvres, cet effleurement de leurs peaux le délivra de ce poids, de cette panique. C’était un marché, une réponse à ses mots absents et, pourtant, bien présents. Il n’avait pas besoin de plus, les mots avaient suffisamment joué leur rôle pour aujourd’hui. Ils pouvaient se reposer, lever les drapeaux blancs, délivrer leur souffle de cette pression. Jeremiah n’en demandait pas plus pour relaxer, pour se détendre. Ses épaules tombaient, ses muscles se déliaient. Et voilà qu’elle affichait ce sourire qui le laissait choqué, surpris, ébahi et optimiste de le revoir, de faire naitre un plus grand sourire encore, d’en voir plus. Jeremiah était un amoureux du bonheur, il en demandait toujours plus, il cherchait toujours ce rire qui provenait du tréfonds de ses cavités et qui laissait une personne à bout de souffle, une crampe au joue, mais tellement, tellement épanoui. Il aimait cette impression que cela lui procurait, aimait le son d’un rire si franc, les étincelles qui restaient dans les yeux de la personne. Elle était tellement belle. C’était choquant. Elle brillait de ce sourire qui étirait ses lèvres, qui le laissait sur la pointe des pieds souhaitant le voir un peu plus encore. Cette joie, ce bonheur sur ses lèvres et son visage, se reflétant jusqu’à son regard, c’était magnifique. Il était choqué de ne pas avoir vu ce pétillement dans son regard plus souvent, de ne pas être allé chercher plus loin que la première facette. Il avait de l’espoir, à ce moment-là. De l’espoir de trouver cette expression plus souvent, de l’espoir de pouvoir en être la raison à chaque fois. « Je sais pas comment je vais faire pour te supporter! » Son ton amusé agrandit son sourire, alors qu’elle reculait, séparait le contact entre eux. Ils étaient passés des larmes aux sourires et Jeremiah trouvait cela parfaitement naturel. Les transitions étaient pour les faibles. Il se tourna un peu, puis décida de simplement s’asseoir sur le sol. C’était une belle journée sur l’île. Juste la bonne température pour que ce soit simplement agréable d’être dehors. Les hivers étaient, heureusement, peu difficile dans cette partie du monde, ce qui leur permettait de ne pas avoir à se préoccuper de détails comme le froid frigorifiant ou la neige. Un problème en moins était déjà un problème à rayer. « Au pire, tu sais comment me faire taire. » dit-il, d’un ton moqueur, en pensant aux lèvres de la blonde contre les siennes. Jeremiah étirait ses jambes, regardant Rose face à lui et tapotant la place à ses côtés pour l’y inviter. Il avait assez tourné autour du pot pour aujourd’hui, elle connaissait son caractère, de toute façon. « Tu t’assois ? On pourrait discuter. J’ai pas vraiment eu l’occasion de parler avec qui que ce soit aujourd’hui. Figure-toi que j’ai essayé d’être utile, mais ce n’était vraiment pas mon truc, je suis crevé. Ce serait bien qu'on discute un peu, qu'on apprenne à se connaitre, tu vois ? Tu viens d'où ? T'aimes quoi ? Tu fais quoi ? - à part travailler au bar, ça va sans dire. » Il parlait et parlait et, peut-être qu’il était plus nerveux qu’il n’osait se l’avouer et peut-être qu’il voulait juste que ce soit normal entre eux. Mais était-ce même possible ? Ils n’avaient jamais été normal, ils n’avaient jamais vraiment discuté, ils n’étaient que arguments et réconforts. Ils étaient cette relation difficile à comprendre et, pourtant, tellement essentielle. Jeremiah voulait apprendre à connaitre la jeune femme, il voulait tout savoir, il voulait qu’elle parle et parle jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus et il voulait lui rabattre les oreilles des détails les plus idiots de sa vie. Il voulait tout ça et il voulait plus encore. Peu importe ce que cela voulait dire, peu importe s’il s’attachait encore plus. Ils étaient liés l’un à l’autre comme il n’avait jamais encore été lié à quelqu’un. Il serait sauté face à un hostile pour elle, il se serait jeté en bas de la falaise, il aurait affronté ses plus grandes peurs. Tout ça pour ses grands yeux, pour son sourire, pour cette façon qu’elle avait de retrousser le nez ou de lui passer la main contre la joue. Il voulait devenir son ami et compter pour elle. Il ne voulait plus être un mystère, il voulait être une évidence.


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Rose K. Fairclough
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyJeu 13 Mar - 22:40


Don't get too close It's dark inside It's where my demons hide.

 

JEREMIAH & ROSE.

L'erreur est humaine, voilà la phrase parfaite pour oublier nos fautes, ces quelques mots avaient toujours eu le don de rassurer les gens dans leurs actes. De les plier à une satisfaction qu'ils ne devraient pas avoir. Personne n'est parfait, aucun doute là dessus . Mais il y avait un point important que beaucoup semblaient oublier ,nous sommes des menteurs, nous sommes des voleurs, nous sommes des drogués. On prend notre bonheur comme acquis jusqu’à ce qu’on se fasse du mal ou qu’on blesse quelqu’un d’autre. Nous sommes rancuniers, et une fois face à nos erreurs, nous réinventons le passé, nous nous réinventons, du moins, nous essayons. En croyant que cette tentative nous ramène des acquis passés. Cependant rien ne répare les dommages causés, ceux ci restent incruster dans la peau , comme une cicatrise infectée et purulente. Tous le monde pouvaient faire semblant, semblant de pardonner mais parfois les résultats répètent le même schéma inlassablement. Dans la vie, il faut souffrir pour découvrir le bonheur. Il faut prendre des risques, prendre son courage à deux mains en ne redoutant pas le moment. Le temps coure trop vite pour les regrets, pour les pleurs. Et même si la peur accompagne nos gestes, il faut savoir une chose. La terreur n'est qu'à l'origine de notre imagination débordante, alors il faut se vider la tête, effacer ces ancres qui nous oblige à couler vers le fond, les combattre. Et alors on se rend compte que finalement la vie peut être plus agréable qu'on le pensait, on trouve en nous une part de courage inconnue. Et c'est ce qui fait cette force. La force de survivre contre toutes les épreuves qui peut nous projeter à travers les pires situations... Lorsque l'on apprend par exemple que la confiance n'est qu'un mensonge. Personne ne connaît jamais personne. Les gens pensent que si on aime suffisamment quelqu’un, alors tout pourra toujours s’arranger. Les gens ont tort. Mais ce tort n'est qu'un sourire au milieu de leurs visages illuminés. Une parenthèse au milieu des ténèbres. Le monde est fait d'illusions, de déceptions, et de mensonges mais le plus important n'est pas de se confronter à ces aléas de la vie, non c'est de pouvoir encore passer à côté , de pouvoir avancer à travers la brume. De les contourner sans se retourner. La plupart du temps, ça fait mal de devoir s’efforcer de marcher , parce qu'on a envie que d'une chose c'est de retourner en arrière et de reprendre le cours de son quotidien comme si aucun incident ne s'était produit. Mais parfois ce fameux retour est impossible. Tout simplement parce que le choix ne nous appartient plus. Parce qu'on se retrouve coincée entre 4 murs, dans l'incapacité de bouger, on est immobilisé entre tous ces artifices, seul au milieu des requins. C'est étrange de voir son monde changeait en un claquement de doigt, ça brûle et ça calcine chaque nerf de notre corps à l'agonie. Cela implique du changement, ça implique un tas d'autres responsabilités, toute plus affreuses que les autres. Cela implique une remise de toutes ces institutions que l'on s'était crée. C'est dur, ça brise ton petit coeur mais t'avances à l'aveugle comme une enfant qui ne veut pas écouter que le père noël n'existe pas. Et tu te rebattis en même temps que les autres, en jouant un rôle, en tentant d'apaiser la peine des autres. Voilà ce que Rose faisait, elle se reconstruisait à travers les flots des vagues de ses souvenirs. Elle cherchait une issue à tout ça. A tout ces ruines qu'était devenu sa vie. Elle tentait vainement de se rattacher aux amarres de son quotidien. Elle était persuadée de pouvoir le faire seule, certaine de ce contrôle qu'elle détenait, sûre de n'avoir besoin de personne. Elle avait tort... Elle avait besoin de quelqu'un à qui se rattacher, elle avait besoin de cette personne pour recoller les morceaux, elle avait besoin de cette personne pour réapprendre à aimer, et à douter. Elle en avait besoin. Et elle l'avait trouver cette personne assez folle pour pouvoir la supporter mais aussi pour l'apaiser. Après avoir traversé tant d'épreuves, elle s'était retrouvée en face de lui. Il n'était en rien une évidence, il était même son opposé. Une foutue antithèse... Mais il avait cette chose, un truc que Rose ne pourrait nommer. Il était différent, il souffrait lui aussi. Il souffrait d'un mal incurable... Chaque soir, elle le trouvait au creux de sa tente, enfermé à l'intérieur de son esprit, pris aux pièges de sa panique, et elle nécessitait ce besoin de l'aider à s'en sortir, car elle même n'arrivait pas à s'en sortir. Jamais elle n'aurait pensé pouvoir s'attacher à lui au point qu'il puisse la rendre malade avec ces mots. Jamais...

La jeune femme n'aurait pas souffert , elle n'aurait pas insuffler ce doute face à lui. Elle ne serait pas là se vider de toutes les larmes de son corps. Elle serait en temps normal  ,cloîtrée dans son silence, dans son contrôle. Aurait-elle supporter cette situation plus longtemps? Cette guerre psychologique qui s'amusait de ses pensées pour la manipuler. Cette guerre qu'elle menait contre lui à présent. Il était une proie facile alors pourquoi ne pas dévier ce manque en l'abusant? Elle voyait dans ces yeux toute cette colère qui le dévorait et cela lui faisait peur. Elle le voyait lui en entier, son regard traduisant chaque émotion. Il n'avait pas besoin de parler pour comprendre ce qu'elle ressentait. Il suffisait de la scruter. Elle émanait comme une lumière au milieu de l'obscurité. Elle brillait de sa tristesse, éclairant les sombres allées de ses souvenirs. La blonde était un piège à elle seule, elle se traquait, elle sombrait. Et il la sortait de là malgré tout, il la retirait de cette spirale infernale, après tous ce qu'elle lui avait dit. Elle ne le méritait pas elle non plus... Que ce soit de son attention, de son temps, elle ne méritait rien de tous cela. Jeremiah, pourquoi moi? Voilà la question qui taraudait ses lèvres mais qui n'osait  s'échapper. Par peur certainement. La réponse était évidente après ces mots échangés, pourtant ... Rose n'y arrivait à y croire .Les gens ne veulent voir que ce qu’ils ont envie de voir, c'est bien connu. Mais pourtant face à ses erreurs et à force de mensonges, elle s'était prise dans son propre piège. Elle s'était attachée. Et la réalité les déchirait tous deux, ne leur laissant aucunes chances. La pitié n'existait plus en ce monde ,partout elle s’insufflait que ce soit dans les grandes villes ou dans les détails de la nature. Chaque chose avait une place précise et la leur était ici au creux de leurs souffles se froissant et glaciaux. Les questions les brûlaient dans leurs colères. Elles venaient toujours plus en nombre, assaillant le brun et la blonde déjà bien entamés. Ils ne pouvaient plus supporter tous ces emportements, ils ne pouvaient pas s'arracher le coeur à chaque rencontre, non ils ne pouvaient. Pourtant c'est ce qu'ils savaient mieux faire, se blesser mutuellement. Et l'incertitude s'insérait ,jouant son rôle dans leurs instabilités, les faisant pencher en avant et en arrière, luttant pour les faire tomber. Elle avait gagné pendant des mois, lorsque la haine emportait leurs états d'âmes en flamme. Mais il y avait eu cette étincelle au sein de leurs disputes, un contact inattendu mais qui les libéra chacun. La colère était toujours présente, elle les guidait dans leurs échanges mais aussi dans leurs instincts. Elle les consumait. Et c'est à cause de ça que chacun doutait. Tout était bizarre, malsain et attirant. Et cela les poussait à se découvrir un peu plus. Ils étaient deux gosses qui tentaient de percer un mystère. Mais cet énigme semblait impossible à surmonter face au peu de réponses. Trop de fils les faisaient s’épancher. Et c'est ce doute qui les animait à se crier dessus ou bien à se sourire.

Le doute ,ce sentiment d'incertitude profond, lorsque vos pensées s’emmêlent l'une l'autre sans que vous ne puissiez les démêler.  La frustration qui en découd... Vous n'êtes plus la même personne dans ces moments là. Toutes vos minutes se transforment en interrogations, vous êtes obsédés par ces dernières, mais aucune clé n'accueille votre aide. Vous êtes perdus face à une multitude de choix qui détermineront sans aucuns doutes vos futurs jours. Peu vous importe le temps à l'extérieur, ou même les bruits, vous êtes concentrés sur cette même question effarante. Alors vous restez silencieux, suturant vos lèvres ensemble, vous muant. Rose était habituellement ce genre de personnes, celle qui devient obsessionnel face à l'interrogation. Mais elle pouvait ce cap aujourd'hui. Ne faisait-elle pas une énorme connerie comme à son habitude? Elle n'en avait aucune idée et pourtant elle s'en foutait comme de la dernière pluie, elle était concentrée sur cet homme qui se tenait devant elle, ces yeux crevés de larmes par sa faute. La culpabilité qui en émanait aurait pu la tuer. Pourtant elle se releva pour lui, elle était prête à tout pour effacer ces sillons sur ces joues, ne pouvant s'accorder la faute de les avoir fait couler. La tristesse contagieuse la faisait suffoquer, lui arrachant son souffle des poumons. Elle en voulait pas le voir dans cet état, elle ne le supportait pas. Alors elle fit ce qu'elle sentait bon de faire. Aucunes réflexions n'en avaient été la conséquence, son instinct parlait à sa place. Elle voulait qu'il oublie toute cette dispute, tous ces déchirements. Aucun ne méritait plus de souffrances après tous ce qu'ils avaient vécus. Ce crash, cette perte, cette adaptation. Rien , ils avaient été les enfants malchanceux du hasard. Hasard qu'ils les réunissaient dans cette forêt abondante. Là où le soleil tapait si fort, que le sol se berçait de ces ombres, la chaleur était oppressante, suffocante, un beau jour de printemps qui délivrait sur l'été. Tous ces détails n'avaient pas d'importance pourtant. Le monde entier n'en avait plus. Rose ne voyait plus que Jeremiah. Il était le seul qu'il la préoccupait, le seul à détenir son attention. Le seul à qui elle pouvait faire ce genre de choses. Elle se contredisait, le poids des questions, la poussant à se relâcher, elle s'élevait auprès de lui oubliant ses soucis, ses problèmes. Elle était libre de faire ce qu'elle voulait, alors elle s'accrochait à cette envie. Cette envie de délecter ces lèvres la maintenant sur la pointe des pieds. Alors elle succomba à la tentation  l'embrassant doucement, pour qu'il se calme, ne voulant plus voir cette culpabilité dans son regard. Elle lui parlait sans mot, un échange silencieux mais tellement agréable pour  capturer ces émotions contraires. Pour un seul but, encore un sourire. Rose aimait voir cet air guilleret sur son beau visage, cela lui rappelait des souvenirs lointains. Et elle le trouva, cet air qu'elle attendait tant. Jeremiah s'illumina en quelques secondes, ces épaules se relâchant, la pression les suivant. Elle se mordait la lèvre inférieur face au beau brun qui la scrutait de cet air heureux. Elle craquait entièrement...

Ces yeux lui coupaient le souffle, ces lèvres s'étirant en un large sourire, elle scrutait chaque parcelles de son visage, retenant la beauté de ces traits. Ces prunelles arrivaient à lui redonner espoir l'obligeant à rester contre lui, pourtant elle se reculait, ce sourire malicieux aux lèvres. Rose ressemblait à une gamine qui fuyait, qui s'amusait de sa victime, jouant à un jeu très très prenant. Elle était passée des crises de larmes aux taquineries. Certes, en son fond intérieur, elle souffrait encore mais elle voulait oublier cette souffrance, juste rire un peu, partager un moment avec lui. Le temps passait bien plus vite ensemble, non? Alors autant en profiter. La blonde s'esquiva lui faisant dos, et elle lui laissa un pic innocemment, le sourire toujours aux lèvres. Cette remarque ayant pour but d'éveiller son amusement. Et il ne se priva pas de constater ce dernier, la taquinant ouvertement. « Au pire, tu sais comment me faire taire. » Elle se retourna cet air malicieux dans le regard, ses lèvres toujours émanant de sa joie. Et d'un ton amusé, elle scrutait les mouvements du brun qui semblait tenter une ouverture. Il s’asseyait à même le sol, étirant ces jambes sur le sol. Puis il tapotait à côté de lui, cet air amusé ne quittant toujours pas son visage. « Tu t’assois ? On pourrait discuter. J’ai pas vraiment eu l’occasion de parler avec qui que ce soit aujourd’hui. Figure-toi que j’ai essayé d’être utile, mais ce n’était vraiment pas mon truc, je suis crevé. Ce serait bien qu'on discute un peu, qu'on apprenne à se connaitre, tu vois ? Tu viens d'où ? T'aimes quoi ? Tu fais quoi ? - à part travailler au bar, ça va sans dire. » Rose le regardait surprise, étonnée par ce flot de paroles soudain. Alors les rumeurs disaient vraies? Jeremiah était une vraie pipelette. La jeune femme l'avait toujours vu dans la réserve, jamais il ne lui avait parlé aussi librement, et autant de mots à la fois. Il se comportait bizarrement. Serait-il nerveux? A cause de moi. Rien qu'à cette idée, la blonde souriait de plus bel puis elle aussi, anxieuse, s'asseyait à ces côtés avec lenteur. Apprendre à se connaitre. Était ce normal? Je veux dire Rose et Jeremiah c'est pas vraiment la définition du mot banal.C'était même plutôt le contraire. Pouvait -il repartir sur de bonnes bases? Il fallait mieux s'ils voulaient avancer ensemble, alors la jeune femme prit son courage à deux mains et se mit à parler. "Toi? Te rendre utile? Laisse moi rire. Que s'est-il passé dans la nuit pour que d'un coup tu es l'envie de mettre la main à la patte? " Elle se stoppa nette , restant bête face à ses propres paroles. Quel c*nne! "Excuse moi question débile, revenons, je suis pas contre . J'ai l'impression de subir un interrogatoire de police, dit-elle en riant. Je suis née à New York et j'ai passé ma vie là bas avant tu sais, sa voix se coupa un instant.Ce que j'aime alors là la liste est longue, alors je vais te la faire courte. J'aime tremper mes frites dans mon milk shake, ouais ça a l'air dégueu mais en vrai on peut pas juger tant qu'on a pas goûter. J'aime lire et observer les étoiles lorsque le soleil se couche. J'aime les chiens mais qui n'aime pas les chiens. Euuuuhhh.... Et j'aime bouger, genre tous le temps, je crois qu'en fait je suis hyperactive mais c'est pas prouvé scientifiquement. Avant j'étais en étude de lettres et je travaillais dans un petit bar miteux qui me permettait de financer mes fameuses études. Ma vie est plutôt banale en faite... Et toi alors? Est ce que tu avais un animal de compagnie avant? Où tu vivais? Et ce que tu aimes et ce que tu détestes? " Rose fut étonnée de toutes ses confidences, c'était la première fois qu'elle parlait autant avec quelqu'un et aussi librement. Ça faisait plutôt du bien d'ailleurs; Mais elle gardait quand même un peu ses distances, à cause de son anxiété grandissante. Et tentant de contenir cet air surpris, elle se retourna vers lui, la curiosité la dévorant. La pensée que ce ne soit pas une bonne idée l'effleura un instant ,sa peur de l'attachement ressortant mais elle la fit taire. De toute manière, il était déjà trop tard. Elle tenait à Jeremiah alors pourquoi devait-elle se contenir? Elle avait envie de le connaitre un peu plus et elle n'allait pas se priver.


mapydew codes.
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Jeremiah G. Archer
» Jeremiah G. Archer "
❝ Success. × Forget the burdens of the past ₪ ❞
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× Ma Célébrité : Dylan O'Brien × Nombre de messages : 2394 × Age du perso : vingt-et-un × Job : bonne question ! × Côté love : nada, que dalle, le vide. (sauf peut-être une petite lueur, parfois) Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Tumblr_oaoz7zIgbW1rspleuo5_250


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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptySam 15 Mar - 2:46




WE WILL NEVER BE HERE AGAIN

The gods envy us. They envy us because we’re mortal, because any moment may be our last. Everything is more beautiful because we’re doomed. We will never be here again.



Les émotions qui leur avaient arraché le cœur, piétiné le cerveau et détruits la raison s’achevaient. Elles s’essoufflaient, elles se fatiguaient, elles abandonnaient, les laissant en lambeaux, mais, étonnement, encore debout. Ils tenaient, ils tenaient, ils étaient deux battants qui l’oubliaient parfois, mais qui n’abandonnaient jamais vraiment. Ils avaient les deux pieds bien plantés, ils se regardaient et ils oubliaient déjà. Ils oubliaient comme seuls les cœurs les plus courageux pouvaient le faire, car ça prenait du courage pour oublier, oh ça oui. Ça prenait du courage de fermer les yeux sur le passé et d’accepter la réalité; on ne pouvait rien y changer. Il fallait se tourner vers l’avenir et, m*rde, ça faisait mal, mais, m*rde, à quoi bon, sinon ? À quoi bon se pencher sur le passé, se le ressasser, sans arrêt, sans arrêt, sans arrêt. Ça ne servait à rien. Ça faisait juste plus mal. Et c’était dur, c’était difficile. Il voyait le déchirement dans le regard de Rose. Il se sentait lui-même déchiré par ses propres mots, ses actions, son regard, ses pleurs, ses émotions, son désarroi, sa douleur. Mais ça ne servait plus à rien. Il fallait savoir continuer à avancer. Il fallait apprendre à vivre. Il fallait passer par-dessus et se concentrer sur le positif. Ils étaient là, tous les deux, ils étaient ensemble et c’était comme si une barrière était tombée. Une barrière qui auparavant était infranchissable ne tenait plus, ils pouvaient passer par-dessus et Jeremiah la sauta, profita de cette occasion. Leurs échanges de mots, la perte de leurs masques étaient l’opportunité de cesser leurs ritournelles, prendre les choses en main, changer le cours des choses. Les choses n’étaient pas comme il les voulait. Jeremiah était fatigué de la vie en général. Fatigué du crash, fatigué de sa routine malsaine, fatigué de cet absence de futur, tandis qu’il y avait toujours un lendemain. Il voulait retrouver l’espoir, même s’il ne pensait pas que c’était possible. Il voulait tellement. Il voulait se lever le matin et ne pas avoir en tête les yeux vides de vie de ses parents, il voulait respirer sans avoir l’impression d’avoir les mains d’une peur sans fin autour du cou, il voulait marcher sans sentir le poids de toute sa culpabilité lui peser sur les épaules. Il voulait trouver la vie aussi belle que certains de ces habitants qui le regardaient avec des grands yeux lorsqu’il râlait. Il voulait être comme eux, mais il ne savait plus comment. Peut-être que Rose était la solution ? L’était-elle ? Il se sentait mieux lorsqu’elle était là. Peut-être bien. Peut-être. Mais elle était une solution complexe, elle était difficile à démêler. Jeremiah aimait les défis. Jeremiah était lui-même un défi, de toute façon. Peut-être pourraient-ils affronter les défis à deux.

Assis, le soleil le réchauffant de sa douce chaleur, Jeremiah était plus détendue qu’il ne l’avait été dans la journée. Peut-être même la semaine ? Tous ces jours s’emmêlaient, il était difficile de garder le cap sur l’île. Les nuits et les jours s’enfilaient rapidement, trop rapidement, sans qu’ils n’aient des calendriers partout où ils regardent pour leur rappeler le jour. C’était facile de s’y perdre, de devenir confus. Parfois, il pouvait jurer qu’il était sur l’île depuis des années. Les habitudes s’installaient tellement rapidement. Un jour, on se lève, et on ne se souvient même pas de ce que c’était avant. On ne voit plus que le présent et, parfois, on se rappelle et on se demande comment on faisait pour vivre comme ça. Le présent devient l’évidence. L’évidence. Ce mot semblait définir le moindre de ses désirs. Il voulait que la vie sur cette île soit une évidence. Il voulait être l’évidence pour Rose. Il voulait que tout autour de lui ne soit plus qu’évidence. Viens avec moi, taisons les questions. Jeremiah n’hésita même pas avant de parler. Il parlait et parlait, pas tant que ça, mais juste assez pour laisser paraitre un peu de nervosité et ses habitudes. Il aimait parler. Il aimait déblatérer sur divers sujets. Il adorait ça, même. Ça lui permettait de lier des liens avec les gens qui l’entouraient plus rapidement et de se sortir un peu de l’anonymat. Il n’y avait jamais de silence avec Jeremiah, tout était toujours comblé, il détestait le silence. Le silence, ça lui permettait de penser, de douter. Il n’avait pas le temps de douter. Le silence, c’était envahissant, ça le laissait tremblant, effrayé, épeuré. Ça le remplissait de questions, de vides. Alors, il parlait et il parlait et sa langue s’activait, ses cordes vocales résonnaient, il ne se taisait plus. Il voulait parler et entendre, discuter à deux sens. Il voulait parler avec un but, il voulait qu’ils discutent tellement que leurs bouches en seraient un peu plus sèches. Jeremiah était fatigué de ne rien connaitre de Rose. Il voulait la connaitre mieux que quiconque, il voulait connaitre son rire par cœur, à tel point qu’il pourrait l’entendre dans son sommeil, il voulait savoir quelle couleur elle préférait, quel fruit elle détestait et quel chanson lui manquait plus que toutes les autres. Il y en avait forcément une. Il voulait se forcer sous sa peau à tel point qu’il deviendrait une petite partie d’elle. Il voulait qu’ils parlent tellement longtemps qu’elle commence à lui voler ses petites expressions. Il ignorait vraiment pourquoi il voulait tout ça. Il voulait juste cesser les batailles inutiles, les frictions difficiles. Il savait que ça ne cesserait pas du jour au lendemain. Ils étaient feu contre feu. Ils sortaient les griffes facilement, ils étaient toujours les deux pieds sur la défensive et, si parfois ils arrivaient à se relaxer, les vieilles habitudes revenaient si facilement. Mais Jeremiah espérait, parce qu’il n’avait vraiment plus que ça, de l’espoir. Les habitants sur cette île étaient tous remplis d’espoirs. De revoir leur famille, de revoir le continent ou peut-être simplement de vivre heureux. Jeremiah était peut-être moins différent qu’il ne le croyait.

Jeremiah l’observait s’asseoir lentement à ses côtés, sa chaleur se rapprochant de la sienne. Le jeune homme se tourna un peu plus vers elle, prêt à entendre tout ce qu’elle avait à lui dire, parce qu’il n’y avait vraiment plus qu’elle de toute façon. Elle semblait nerveuse, un peu comme lui. C’était une situation étrange pour chacun, une première fois à leur façon. Tout de suite, ils s’étaient lancé aux piques, aucune chance, game over dès la première rencontre et voilà qu’ils s’offraient un nouveau commencement, une deuxième chance de faire tout comme il faut. Des amis, quelqu’un de confiance. Étrangement, Rose avait déjà toute sa confiance. Parfois, l’instinct ne nous fait pas vraiment de sens, à nous de décider si on a envie de le suivre. « Toi? Te rendre utile? Laisse moi rire. Que s'est-il passé dans la nuit pour que d'un coup tu es l'envie de mettre la main à la patte? » Jeremiah haussa un sourcil, ses épaules se raidirent, tandis que la blonde se stoppait. Il allait arguer malgré lui, incapable de se contrôler face à une telle pique. Visiblement, ils avaient encore beaucoup de travail à faire. Il était un peu blessé aussi, tout ce qu’elle disait était la vérité, mais il savait aussi que tout ce qu’elle disait était défaut, tout ce qu’elle disait était négatif. Puis, elle recommença à parler, Jeremiah se relaxa un peu, s’arrêtant dans son élan. « Excuse moi question débile, revenons, je suis pas contre . J'ai l'impression de subir un interrogatoire de police, dit-elle en riant. Je suis née à New York et j'ai passé ma vie là bas avant tu sais, sa voix se coupa un instant. Ce que j'aime alors là la liste est longue, alors je vais te la faire courte. J'aime tremper mes frites dans mon milk shake, ouais ça a l'air dégueu mais en vrai on peut pas juger tant qu'on a pas goûter. J'aime lire et observer les étoiles lorsque le soleil se couche. J'aime les chiens mais qui n'aime pas les chiens. Euuuuhhh.... Et j'aime bouger, genre tous le temps, je crois qu'en fait je suis hyperactive mais c'est pas prouvé scientifiquement. Avant j'étais en étude de lettres et je travaillais dans un petit bar miteux qui me permettait de financer mes fameuses études. Ma vie est plutôt banale en faite... Et toi alors? Est ce que tu avais un animal de compagnie avant? Où tu vivais? Et ce que tu aimes et ce que tu détestes? » Il ria un peu à certains moments, ne cherchant pas à l’interrompre, ses mains se baladaient dans l’herbe, cherchant à s’occuper. Le jeune homme n’arrivait pas à se souvenir du dernier moment où il avait été si détendu. Alors qu’elle finissait de parler, sa voix s’éteignant sur quelques questions, Jeremiah sentit son sourire s’agrandir, tandis qu’il passait une main dans ses cheveux, cherchant par où commencer dans toute cette avalanche d’informations. Finalement quelque chose où il était confortable, finalement quelque chose où il s’y connaissait. Il se racla la gorge, avant de parler. « T’aimais ça New York ? C’était bien ? Je suis allé à New York une seule fois et ça puait, franchement. Et tremper tes frites dans un milk shake ? Sérieusement ? Je me fiche de ce que tu dis, c’est dégueulasse. T’étudiais quoi ? T’aimes ça travailler au bar ? » Jeremiah avait les yeux qui brillaient un peu, le ton léger, sans rancune. Il avait enregistré chaque informations, les avait mémorisé et ne comptait pas les laisser partir. Il observait le ciel, tandis qu’il se demandait s’il y avait vraiment quelque chose d’intéressant à propos de sa vie, mais, parfois, ça faisait du bien de connaitre les détails les plus inutiles, de connaitre quelqu’un jusqu’aux plus petites choses. « Moi ? Hum. Je vivais à Los Angeles, la plage et tout ça, je connaissais déjà ça, en fait. Sinon, j’étudiais en informatique, je travaillais dans un café, j’aimais bien ça, tu peux parler avec les gens et tout ça. Et me parle pas d’ordis, ils me manquent ces sales bêtes, c’est pas possible. Quand je pense que je dois manquer un paquet de nouveaux trucs, c’est dingue! Sinon, j’avais pas d’animal en appartement, mais mes parents avaient un chien, il s’appelait Vanité. Mes parents aiment bien les noms originaux, tu vois et, pourtant, ils m’ont appelé Jeremiah, j’te jure parfois j’me demande si c’est pas l’infirmière qui a changé le nom sur le certificat de naissance pour pas que j’aie à m’appeler ‘Éphémère’ ou un truc comme ça.  J’aime… pfiou, qu’est-ce que j’aime ? J’aime le bruit des vagues, je trouve ça relaxant. J’aime les gens, j’adore parler avec quelqu’un et juste apprendre à le connaitre tu vois. J’aime bien les mangues, non, en fait, j’adore les mangues, c’est délicieux. Et j’aime la musique, j’aime quand une chanson à un rythme qui bat en toi, tu vois ? J’aime un paquet de trucs, je pourrais continuer pendant des heures. Sinon, j’aime pas … J’aime pas la violence, je trouve ça barbare, j’aime pas les gens qui mâchent la bouche ouverte et j’aime vraiment pas les oiseaux, je trouve qu’ils sont terrifiants avec leurs becs et leurs pinces. J’aime pas me casser la tête et j’aime encore moins… » ‘Les gens qui me cassent les pieds’ qu’il allait dire, mais il hésita, regardant la blonde, regardant ses beaux yeux bleus et se demandant si elle allait le prendre personnel. Il reprit son souffle et termina sa phrase d’un coup de dé. « En général, j’aime encore moins les gens qui râlent tout le temps, et, pourtant, j’en fais partie. » Il lui fit un clin d’œil, en lui donnant un coup d’épaule. Son regard s’était voilé, il n’avait pas l’habitude d’hésiter, ni de changer d’idées, si on se lançait là-dedans. Rose le rendait plus prudent, peut-être était-ce une bonne chose. Puis, soudainement, cherchant plus à dissimuler son hésitation qu'autre chose, il prit sa main dans la sienne et l’observa, puis il releva les yeux, affichant un air faussement étonné vers la jeune femme, puis un sourire malicieux. « J’ai déjà appris à lire les lignes de la main, tu veux que j’te dise ce que me dit la tienne ? »


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Rose K. Fairclough
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× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...


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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyDim 16 Mar - 1:04


Don't get too close It's dark inside It's where my demons hide.

 

JEREMIAH & ROSE.


Tu souris mais ça t'indiffère. Tu fais ce que les gens te demande. Tu obliges. Tu donnes des ordres. Tu gardes la tête haute. Mais tu mènes pas haut. T'es juste brisée. Effacée au creux des bras de Morphée. Tu veux dormir. Tu t'en empêches. Tu ne veux plus voir ce visage. Visage qui te ramène inlassablement à  celui de ta mère défunte. Alors tes cauchemars deviennent réels tout comme ton désespoir. Tu fais semblant , tu ris. Tu es frustrée ,tu es impuissante. Tu as l'air bête et tu l'es. T'es simplement désespérée. Désespérée de ce que tu es devenue. Tu es une loque, une faible. Une pauvre victime du hasard. Tu hais ce hasard, tu veux lui cracher à la gu*ule. Mais tu ne peux pas, alors tu craches sur les autres. Tu les violente, tu les bouscules, tu les enrages. Puis tu te trompes. Tu cries. Tu pleures. T'as mal mais tu souris toujours autant. T'es bizarre. On dirait que t'es de cire. T'es une poupée brisée. C'est tout ce que t'es. Tu rencontres quelqu'un qui te fait changer. Il te dit que t'es une bonne à rien. Tu lui dis que c'est qu'un idiot. Tu te bats, tu le frappes, tu le bouscules lui aussi. Mais il continue, il a de la patience lui. Et le soir, il crit, il crit tous ces larmes qu'il a retenu de la journée. Il souffre, tout comme toi, il est aussi bizarre que toi. Tu n'es plus indifférente, tu t'intéresses, tu le fréquentes. Tu l'aides, tu le maîtrises de sa panique. Tu te perds dans  ces yeux, tu y découvres tout un lot d'étincelles. Tu ne comprends pas, tu ne comprends plus rien. Et pourtant tu t’enfonces toujours plus loin. Tu t'attaches. Tu te frappes. Tu te fais encore plus mal. Tu l'écoutes. Et tu souffres. Tu brûles, tu t'allumes. Tu tombes et il te rattrape. Il te sourit et tu fonds. Tu as le coeur qui bas à fond . Tu t'animes et t'envenimes. Tu es dans l’euphorie du moment. Puis tu regrettes. Tu t'es attachée et maintenant tu te jettes. Tu n'arrives plus à le combattre. T'es nu face à lui. Tes yeux sont la clé de ton âme.

Il lui sourit, et elle se fane, se perd dans l’abîme de son ambre. Elle s'efface pour laisser place à cette face qu'elle tente de cacher depuis si longtemps. Elle se floute, se transforme, rit et émane de tant de bonheur, qu'elle devient joyeuse. C'est effarant, lamentable mais tellement plaisant. Ce soleil sur leurs peaux, la douceur de cette journée humide, mais éclairée, tous avait un incident sur ces deux personnes qui tentaient de découvrir le secret de chacun. Deux énigmes qui cherchent une échappatoire, qui y découvrent un plus, une confidence, un passé, un destin? Rien n'avait de réels importances à part leurs présence. Rien n'était prémédité tout venait sur le fait. Rose fautait dès les premiers mots, le cassant ouvertement; La jeune femme avait toujours cette carapace, ce masque au creux de ses pommettes bombées qui tentait de résister. La projetant dans une violence qui n'avait plus lieu d'être. Se rendant compte de ses méfaits, elle se stoppa, s'excusant d'être aussi avide. Le passé reprenait simplement sa place. Tous ces jours à se battre l'avaient plutôt influencé en mal je crois bien. Cette cassure guidait ses pas hasardeux et l'amenait toujours en territoire ennemi. La blonde était née de manière à tout faire à l'envers de toute façon. Alors elle reprenait tentant d'oublier ce fâcheux incident. Un seul but le dégriser. Les sourires passés, les choses qu'on préfère oubliées, les conneries, les échecs, les réussites. Tout allait y passer. Elle parlait et ne s'arrêtait plus ,confiant chaque petit détail avec une certaine importance. Rose, inconnue. Rose, la lunatique. Rose, l'égarée. Rose, la solitaire. Toutes ces facettes s'étaient perdues en chemin laissant place à une toute autre personne. Une fille pétillante, souriante, confiante néanmoins encore quelque peu hésitante. Le contraste même de la personne de cette île, où tout n'était qu'illusions incertaines. La méfiance trépassait, la peur se floutait. Tous ces diverses sentiments s’effaçaient. La liberté, la vraie, la pure, ne plus se cacher, se dissimuler sous ce visage de cire. Arrêter, stopper. Laisser apercevoir une ouverture. Juste apparaître en tant que t'elle. C'est un exercice très compromettant. A double tranchant. Soit ça passe, soit ça casse. Se confier peut être synonyme de problème. Très gros problème, les conséquences peuvent être désastreuses si on avoue sa confiance à tous le monde. Car Rose avait un lourd rôle sur cet île, il suffisait d'une rumeur pour que tous s'éclate en plein vol. Une relation ambiguë, une tromperie, un mensonge, une étincelle pour mettre le fou aux poudres. Certains voulaient sa peau d'autre sa place. Elle n'était tous sauf prête à leur laisser avec un large sourire, oh non ,elle y tenait trop pour ça. Jeremiah était juste la personne idéale, elle avait toujours des doutes sur lui, pas sur sa sincérité mais plutôt sur sa capacité à tenir des secrets, c'est pour cela qu'elle restait soft dans ses mots, n'osant pas trop parler de son passé douloureux. En même temps, il ne lui posait pas des questions très compliquées pour le moment ,alors elle en profitait un maximum. S’ordonnant à des réponses simples et efficaces. Elle réussit à le faire rire à plusieurs reprises, ce qui lui donnait du baume au coeur. Ses yeux dérivaient vers lui, cette étincelle dans le regard qui cachait des choses étranges et incompréhensibles. Elle se sentait invisible à ses côtés, elle ne voyait que lui, la nature autour était factice, grandiose et absolument transparente. Lui, ces gestes en douceur et lents, sa recherche désespérée de trouver appui sur n'importe quoi. Ces doigts se baladant dans l'herbe humide, il tentait de trouver une ancre une chose sur laquelle se concentrer. Elle trouvait un certain plaisir à l'observer du coin de l’œil , il était plutôt amusant. Face à tous ces informations ,il semblait perdu ,sa main arpentant ces cheveux en témoignait alors il tentait de reprendre le contrôle, en entamant le dialogue. « T’aimais ça New York ? C’était bien ? Je suis allé à New York une seule fois et ça puait, franchement. Et tremper tes frites dans un milk shake ? Sérieusement ? Je me fiche de ce que tu dis, c’est dégueulasse. T’étudiais quoi ? T’aimes ça travailler au bar ? » Elle le regardait cet air de défi sur le visage , prenant une mine faussement outrée face à cette attaque sur son pêché mignon avant de rire. Et il l'interrogeait encore et encore. Sans cesse, toutes ces questions creusaient par sa curiosité débordante. New York était une ville parmi tant d'autres, et pour tout vous dire, Rose n'a pas que des bons souvenirs de sa terre natale. " Pour être franche, c'est plutôt agréable pour y vivre mais j'avoue que la pollution là bas, laisse tomber c'est le summum, puis les gens ont une mentalité très particulières, très arrêtés. C'est assez insupportable parfois, enfin ça l'était. Mais c'était quand même cool! La ville est tellement dynamique . Et je te jure que c'est une tuerie, rah tu peux pas comprendre de toute manière, t'as jamais goûté! Plus précisément les lettres modernes pour partir dans la communication. C'était un job comme les autres, tu sais tout dépend des conditions et vu l'état lamentable de mon ancien lieu de travail ,crois moi c'était plutôt une corvée. " Rose était calme, détendue. Un instant de ce genre était très rare dans sa vie tourmentée. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas parlé ainsi , à coeur ouvert et sans barrière. Et elle profitait de chaque seconde, ses yeux capturant le plus de détails possibles. Puis vins son tour, et la blonde se contracta, perdant son regard sur le tronc en face d'elle, qu'elle contemplait cherchant juste un point d'ancrage. Cette gêne la dérangeant quelque peu... « Moi ? Hum. Je vivais à Los Angeles, la plage et tout ça, je connaissais déjà ça, en fait. Sinon, j’étudiais en informatique, je travaillais dans un café, j’aimais bien ça, tu peux parler avec les gens et tout ça. Et me parle pas d’ordis, ils me manquent ces sales bêtes, c’est pas possible. Quand je pense que je dois manquer un paquet de nouveaux trucs, c’est dingue! Sinon, j’avais pas d’animal en appartement, mais mes parents avaient un chien, il s’appelait Vanité. Mes parents aiment bien les noms originaux, tu vois et, pourtant, ils m’ont appelé Jeremiah, j’te jure parfois j’me demande si c’est pas l’infirmière qui a changé le nom sur le certificat de naissance pour pas que j’aie à m’appeler ‘Éphémère’ ou un truc comme ça.  J’aime… pfiou, qu’est-ce que j’aime ? J’aime le bruit des vagues, je trouve ça relaxant. J’aime les gens, j’adore parler avec quelqu’un et juste apprendre à le connaitre tu vois. J’aime bien les mangues, non, en fait, j’adore les mangues, c’est délicieux. Et j’aime la musique, j’aime quand une chanson à un rythme qui bat en toi, tu vois ? J’aime un paquet de trucs, je pourrais continuer pendant des heures. Sinon, j’aime pas … J’aime pas la violence, je trouve ça barbare, j’aime pas les gens qui mâchent la bouche ouverte et j’aime vraiment pas les oiseaux, je trouve qu’ils sont terrifiants avec leurs becs et leurs pinces. J’aime pas me casser la tête et j’aime encore moins… » Il se coupa un instant, Rose se détourna le regardant piquée à vif. Et quoi? Qu'est ce qu'il aimait encore moins. Elle se doutait bien que cela la concernait, c'est pourquoi cet air jovial sur son visage barré ce sourire écarquillé. Qu'avait-il à dire? Ces yeux le trahissaient lorsqu'elle lut une incertitude à l'intérieur.  Et il se rattrapa comme il put mais il était déjà trop tard. « En général, j’aime encore moins les gens qui râlent tout le temps, et, pourtant, j’en fais partie. » Elle sourit, ne croyant pas une seule seconde à ce mensonge déversé à l'insu d'une autre réponse. Jeremiah lui fit un clin d’œil, avant de lui donner un coup gentillet dans l'épaule, pourtant la jeune ne se laissait pas berner, interloquée. "Oh tu es donc un habitué à ce genre de climat. Et pourquoi ça m'étonne pas, j'étais persuadée que t'étais un geek. Oh très original ce nom. Moi j'aime bien Jeremiah , t'aurais pu tomber sur pire. Oh un pacifiste ... J'ai l'impression que tu me caches quelque chose toi."

Elle était suspicieuse, pas prête à lâcher le morceau, pourtant son regard dans le sien lui faisait perdre tous ses moyens. Son coeur s'arrachait dans sa poitrine, sa peau la picotait de l'échine jusque dans le bas du dos. Il avait un tel impact sur elle, c'"tait impressionnant. Comment avait-elle pu s'attacher aussi vite? Comment? L'alchimie? Non elle n'y croyait pas, mais alors quoi d'autre? Cette dépendance la hantait, elle ne voulait plus dépendre de quelqu'un d'autre. Encore moins tomber amoureuse, l'amour c'était juste un gros tas d'embrouilles en tout genre. C'est affreux, ça fait mal, ça t'expose. Ça n'a aucun intérêt à part blesser. Pourtant tous le monde ne jure que par ce mot. Comme si ce sentiment était la clé de tous. L'origine du bonheur. Rose ne se convint pas de cette idée débile. C'était surtout la source de l'ennui, de la souffrance. Son père aimait sa mère, au point de la déchirer. Alors franchement ... A quoi ça sert. Mais malheureusement l'amour ça ne se contrôle pas, c'est aléatoire. Rose n'avait jamais connu cet idéal, ne s'était jamais confrontée à de vraies relations ,seulement car elle n'en avait jamais eu l’occasion. Elle avait failli une fois, mais cette relation était vouée à l'échec. Alors elle avait stoppé, mais là avec Jeremiah c'était différent. Elle ne voulait pas stopper, elle n'était pas amoureuse pour autant , elle s’attachait de plus en plus simplement au point de tomber dans sa diversion la tête la première. Il lui attrapa la main, scrutant l'intérieur de sa paume avec un certain intérêt. Rose le fixait, ne comprenant pas ces gestes soudainement. Ce sourire malicieux  sur ces lèvres et cet air étonné cachaient quelque chose. « J’ai déjà appris à lire les lignes de la main, tu veux que j’te dise ce que me dit la tienne ? » La blonde restait bête quelques minutes. Elle ne croyait pas aux prédictions ni à la magie, alors elle ne put s’empêcher de rire face à cette invitation plus que douteuse, guettant les réactions de Jeremiah s'attendant à ce qu'il se foute de sa gu*ule. Mais non... Alors elle reprenait cet air sérieux, se mordant la lèvre inférieur. "Je ne crois pas vraiment à toutes ces conneries sans te vexer, mais bon étonnes moi!"
Qui sait peut être allait-il lui révéler son avenir? Rien qu'à cette idée, son sourire s'étendait un peu plus. Elle ne voulait pas le vexer alors elle tentait néanmoins. Elle lui tendit sa main ,se collant un peu plus à lui pour qu'il scrute de plus près sa paume. Ses yeux ne le quittaient plus, attendant des réponses inattendues et surprenantes. Ces deux mots caractérisaient tellement bien ce jeune homme qui s'étendait à ses côtés.

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Jeremiah G. Archer
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyDim 16 Mar - 17:44




WE WILL NEVER BE HERE AGAIN

The gods envy us. They envy us because we’re mortal, because any moment may be our last. Everything is more beautiful because we’re doomed. We will never be here again.



Une discussion. Des discussions. Des paroles qui volaient entre eux. Des sourires et des étincelles. Jeremiah regardait la blonde qui n’était vraiment qu’une poupée russe et s’amusait d’y enlever une figurine en moins, d’y découvrir une nouvelle facette. Il connaissait la meneuse, la dure, la confiante, l’utile, la fragile, la protectrice, et Jeremiah comprenait que chacune de ces Rose étaient une petite partie d’un tout.  Aujourd’hui, il découvrait une nouvelle Rose, une Rose plus détendue, plus ouverte, plus confiante et, surtout, souriante. Cette fille-là, c’était exactement celle que le jeune homme ne s’attendait pas à trouver et, pourtant, elle était là et elle était aussi consistante que toutes les autres. Il se surprenait a grandement apprécier sa compagnie, comme si quelqu’un venait lui rappeler que les premières impressions étaient souvent dans le tort. On se fiait à ce premier regard, construisant toute une idée qui, souvent, pouvait se révéler des plus fausses. On oubliait trop souvent que chaque action était le dérivé d’un passé plus ou moins lourd et que chaque mot provenait d’une longue lignée qui menait jusqu’à la naissance. On a tous nos propres maux, au final. Jeremiah n’était pas un grand philosophe. Il n’était pas celui qui aimait s’asseoir dans l’herbe et réfléchir à la nature humaine, mais, tandis que son regard suivait la jeune femme qui se perdait dans le récit de son passé, il se disait qu’elle méritait que quelqu’un vienne l’aider. Elle n’avait pas besoin de personne pour la compléter, elle était déjà à part entière, elle n’était pas qu’un acte au théâtre, elle était toute la pièce. Elle avait simplement besoin de quelqu’un pour l’écouter, la regarder et, surtout, comprendre. On peut regarder une pièce aussi souvent qu’on le veut au théâtre, mais, à quoi bon, si on ne comprend pas la leçon ? Jeremiah était là et il avait cette envie de la comprendre jusqu’aux plus petits détails. Il voulait lier chaque fil encore absent et en faire cette tapisserie qui la composait. Peut-être était-il trop optimiste, peut-être oubliait-il trop rapidement, peut-être marchait-il trop vite. Jeremiah avait toujours été comme ça. Ses parents ne l’avaient jamais arrêté, ils s’étaient contentés de lui mettre la main sur l’épaule et de lui dire vers où guider ses pas. On peut aller aussi vite que l’on veut, mais s’il faut faire demi-tour à la ligne d’arrivée, à quoi bon ? Jeremiah ne faisait jamais rien sans sens, Jeremiah était le plus insensé des sensé et il ne s’arrêtait plus.

Cet air de défi qui éclairait son visage face à la remarque du jeune homme contre son péché mignon le fit sourire. Elle pouvait dire ce qu’elle voulait, Jeremiah était aussi obstiné qu’il parlait. Jeremiah posait question sur question, cherchant toujours un peu plus de détails, chaque information venant s’écrire dans sa mémoire. Il n’était pas toujours observateur, mais il connaissait chaque détail de ceux qui en valaient la peine. Il n’avait jamais oublié un anniversaire important ou la fleur que sa mère préférait, il se souvenait encore de l’attraction préféré de son meilleur ami et du livre que son père lisait trop souvent. On lui reprochait d’oublier trop souvent, mais il retenait les plus importants. La voix de la jeune blonde vint remplir les quelques secondes de silence entre eux. « Pour être franche, c'est plutôt agréable pour y vivre mais j'avoue que la pollution là bas, laisse tomber c'est le summum, puis les gens ont une mentalité très particulières, très arrêtés. C'est assez insupportable parfois, enfin ça l'était. Mais c'était quand même cool! La ville est tellement dynamique . Et je te jure que c'est une tuerie, rah tu peux pas comprendre de toute manière, t'as jamais goûté! Plus précisément les lettres modernes pour partir dans la communication. C'était un job comme les autres, tu sais tout dépend des conditions et vu l'état lamentable de mon ancien lieu de travail ,crois moi c'était plutôt une corvée. » Jeremiah se souvenait de ses pas qui foulaient Times Squares, le sourire qui brillait aussi fort que les milliers de lumières qui lui brûlaient la vue, tandis que Rose lui racontait comment c’était lorsqu’elle y vivait. New York avait cette ambiance bien à elle, forgeant des habitants bien distincts et laissant sa marque là où elle intervenait. New York était une ville particulière et le jeune homme s’était juré de n’y être qu’un touriste. New York pouvait faire grandir ou détruire. Il tentait d’imaginer Rose là-bas et elle semblait convenir à cette ville. Il fallait savoir se battre pour y rester. Jeremiah se contenta d’hocher la tête face à toutes ses réponses, avant de prendre à son tour le flambeau et parler, parler, parler. Le jeune homme avait remarqué le regard azur qui s’était éloigné du sien, la gêne qui venait serrer les épaules de la jeune femme. Ignorant que faire, le jeune homme se contenta de parler, perdant son regard un peu plus loin, se rappelant qu’ils n’étaient pas encore amis, peut-être simplement des connaissances. À quel moment serait-ce naturel entre eux ? Jeremiah se demandait si les barrières qui s’érigeaient encore pouvaient même tomber. Il l’ignorait, mais il était prêt à essayer. On lui reprochait parfois de parler un peu trop, d’oublier qu’il n’était pas seul, de ne pas laisser une chance au silence. Il parlait lorsqu’il était mal à l’aise autant qu’il parlait lorsqu’il était à l’aise. C’était une manière de se défouler, de sortir les émotions qui l’encerclaient. Il parlait aussi vite que son esprit le lui laissait, parfois plus vite que son ombre. Son regard s’était perdu dans les alentours, vaguant entre les arbres, puis retournant sur Rose, tandis qu’une hésitation l’arrêtait, le laissait essoufflé et surprit. Hésiter, douter, le laissant jongler entre deux mots, entre deux options. Son hésitation ne passa pas par-dessus Rose, tandis qu’il tentait de se reprendre, que son visage fuyait la jeune femme, le regard perçant une pique qui lui flanchait le dos. Il tenta d’agir naturellement, il tenta de lui faire oublier ses mots, parce que, parfois, il vaut mieux éviter de s’enfoncer. « Oh tu es donc un habitué à ce genre de climat. Et pourquoi ça m'étonne pas, j'étais persuadée que t'étais un geek. Oh très original ce nom. Moi j'aime bien Jeremiah , t'aurais pu tomber sur pire. Oh un pacifiste ... J'ai l'impression que tu me caches quelque chose toi. » Jeremiah retint son souffle quelques secondes face à la remarque de la jeune femme, aussitôt tentant de se rattraper, d’agir naturellement. « Moi ? Te cacher quelque chose ? J’oserais pas. » Il lui fit un grand sourire, le ton de l’ironie qui lui brûlait la langue retenu difficilement.

Il voyait bien que la jeune femme n’était pas prête à lâcher le morceau, Jeremiah était pareil. Pourquoi devait-il toujours se rejoindre sur leurs défauts ? Le jeune homme n’avait pas envie d’en faire toute une histoire, il n’avait pas envie de créer un mur de plus ou d’élever la voix à nouveau. Les douleurs commençaient tout juste à cicatriser, il n’avait pas envie d’aller les rechercher et tirer à nouveau sur les points de suture. Ils s’étaient assez arrachés pour aujourd’hui. Jeremiah voulait voir ce sourire sur son visage à nouveau, Jeremiah voulait la mélodie de son rire et cette sensation qui lui picotait l’échine lorsqu’ils étaient tous les deux détendus. Cette impression que rien ne pouvait venir gâcher ce moment. C’était ça qu’il voulait, pas ses mots et ses pieds qui s’emmêlaient encore, pas cette manie qu’il avait de toujours faire le mauvais pas qui revenait à la charge. Ils n’avaient pas besoin de tout ça. Les larmes venaient tout juste de s’effacer de l’ardoise. Ainsi, il en fit sa mission de revoir son sourire et d’effacer le scepticisme de son regard. Attrapant sa main, il fit mine de l’observer, affichant un air étonné, un sourire malicieux. La blonde semblait aussi surprise qu’ignorant quoi lui dire pour ne pas gâcher ses idées. Jeremiah resta immobile, attendant une réponse, son sourire s’agrandissant malgré lui face à l’air bête de la jeune femme. Elle tentait, difficilement, de reprendre son air sérieux et Jeremiah se retenait de ne pas éclater de rire. « Je ne crois pas vraiment à toutes ces conneries sans te vexer, mais bon étonnes moi! » Le sourire du jeune homme s’agrandit en même temps que celui de Rose, tandis qu’elle se rapprochait de lui. Il traça les lignes de la main de la jeune femme, marmonnant dans sa barbe des ‘Ah oui’ et des ‘Je vois’ une fois de temps en temps. La chaleur de sa paume entre ses mains lui rappelait le réconfort du corps de la jeune femme contre le sien et détendait les noeuds nerveux qui tenaient ses épaules. Jeremiah n’avait jamais appris à lire les lignes de la main, mais il était déjà allé à un carnaval et une vieille dame avait insisté pour lui révéler son avenir. C’était, à ses yeux, plus un numéro que quoi ce soit, et il ne se gênait pas pour le reproduire à Rose. « Oh, ma petite. Tu vois la ligne ici ? Elle me dit que tu as eu une vie… compliquée. Heureusement pour toi, elle est longue, mais elle n’est pas plus facile dans l’avenir ! Tu devras affronter des obstacles, mais la clé de ces obstacles te sera bénéfique. Cette ligne-là, la ligne du cœur, rejoint cette ligne-là, la ligne de tête, ce qui signifie que tu vis un conflit entre ton cœur et ta raison. Sois prudente, ma fille, ton esprit pourrait être confus. » Il releva les yeux vers elle quelques secondes, affichant un air toujours aussi sérieux, il lui tapota le poignet de sa main, avant de retourner à son observation, une main tenant celle de Rose et l’autre suivant les lignes de ses doigts. « Elles me disent ici que tu devrais faire attention à toi, mais, heureusement, la chance sera de ton côté dans les pires moments. Et elles me disent aussi que tu n’as pas toujours des goûts terribles. Je vois certaines erreurs vestimentaires dans ton passé et… Des frites dans un milk shake ? Sérieusement Rose ? » Cette fois, il lui fit un sourire moqueur, avant d’éclater d’un rire franc, incapable de garder un air sérieux plus longtemps.


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Rose K. Fairclough
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyLun 17 Mar - 22:51


Don't get too close It's dark inside It's where my demons hide.

 

JEREMIAH & ROSE.


Les réminiscences du passé n'étaient que les bribes d'un esprit perdu, vagabond dans la mémoire profonde d'un incident éteint. Les choix semblaient succincts et faussés, à présent que les décisions eurent été prises. On ne prend conscience de ces actes seulement après les avoir commis. C'est bien connu. Et les mots ramenaient ces creux du vide, du néant et du firmament des souvenirs agréables à la jeune femme, qui se laissait à rêvasser du bon vieux temps, comme ses parents disaient. New York, la ville de tous les plaisir, et du rêve Américain. Un nouveau territoire baignant dans la suprématie des bourses, où le dictateur était l'argent. La lenteur facile de ces nuits européennes, leur luxe simpliste, la vue des buildings hystériques à travers les vitres huileuses du taxi, l'odeur de l'essence émergeant de chaque moyen de transport, la pollution qui en ressortait, la magnificence des lumières lorsque le soleil se couchait , ce caractère sophistiqué, la mentalité de ces gens dures et froids. Rose se souvenait de chaque détails. Elle se rappelait même d'un carrousel en bas de sa rue, où souvent lorsqu'elle était enfant, elle traînait sa mère pour monter sur les grands chevaux blancs. Le rêve d'une petite fille qui ne voulait que s'amuser dans l'effervescence des fêtes mondaines., l'innocence encore présente, et la jeunesse d'une imagination débordante. C'était il y a très longtemps. Puis le temps avait filé, laissant la naïveté se tassait dans les profondeurs d'une âme pêchue, souffrante. Les disputes qu'un détail parmi tant d'autres. Et cette envie de fuir pour oublier. Toujours. D'agir sans réfléchir, de commettre l'indispensable acte gratuit, le coup de tête obligatoire qui se justifierait par sa complète inutilité. Bordel ,mais quel plaisir d'improviser. Rose ne voulait plus rêver de ses envies et ses mots, elle voulait les vivre.  Mais elle n'eut jamais l’occasion. Pas une seule fois... Elle s'interdisait d'abandonner sa mère dans de telles conditions, de la laisser seule dans une impasse, sa torture était mentale, prête à être dégoupillée. La blonde connaissait l'ampleur de la solitude, le réconfort qui en ressortait cependant le désespoir aussi. Et cette infime aveuglement qui en résultait pouvait rendre n'importe qui incontrôlable. Sa mère plus particulièrement... Elle qui avait toujours été une pile électrique, et qui se battait pour ses opinions coûte que coûte, elle avait tout pour être une femme forte, mais elle ne l'était guère. Fragile dans sa froideur, cassable dans ces gestes, elle n'était qu'une enveloppe cachant un lot d'incohérence. Parfois elle se laissait à s'effondrer dans le salon ,sa fille la réconfortant essuyant ces pleines larmes. Elle souffrait d'un mal connu, un manque affectif certain. Rose avait tout essayé, la berçant dans un lot de belles paroles, toutes plus absurdes les unes que les autres, en vain. Jusqu'au jour, où face à l'écart entre les deux femmes, elle prit une décision irréfléchie qui allait changer la vie du foyer. Un voyage à Tokyo. Une aubaine, une occasion en or pour prendre l'air. Une parenthèse pour un nouveau départ. Un enrichissement culturel. La blonde avait suivi pour simplement faire plaisir à cette femme à qui elle devait tout. Si elle se serait interposé peut être que... Avec des si on pouvait reconstruire le monde, mais les si n'étaient que des hypothèses. Un mot impossible de remplacer, une contrainte avancée. Elle était morte, un souvenir de plus en cette mémoire détériorée. Un visage brumeux. Et ces blessures ne sembleront jamais cicatriser, c’est juste que cette douleur est trop réelle.Il y a juste trop de choses que le temps ne pourra pas effacer. Alors on fait avec... En espérant que certaines personnes nous rendent la vie plus facile, plus agréable.

Les paroles étaient le supplice caché des aveux libérateurs. Parler, parler jusqu'à ne plus en pouvoir. Parfois cela pouvait expliquer un stress certain, ou un malaise constant, ou tout simplement une envie de relâcher ce poids dans cet cage thoracique lourde et avide. Cette lourde charge s'évanouissant face au débit de paroles de la jeune blonde qui trouvait en Jeremiah un réconfort inattendu. Se perdant dans ses pensées, elle blablatait oubliant leurs quelconques disputes auparavant, paraissant sous un nouveau jour resplendissant. C'est comme si toute la peine enchevêtrée s'éclipsait le temps d'un dialogue. Une libération tant attendue. Une soudaine ouverture auprès de quelqu’un. Ce sourire ne quittait plus ses lèvres à partir du moment où elle lâcha ce poids, pouvant respirer à nouveau. C'était comme si elle s'était emprisonnée dans une prison pendant tant d'année n'acceptant la sentence s'infligeant ses propres douleurs mentalement, cette lutte devenant un combat quotidien. C'était affligeant, malsain et sans doute pas vraiment encore achevé, pourtant l'instant semblait s'interrompre quelques secondes . Juste le temps d'un rire, de souvenirs joviales et d'espoir. L'espoir de se retrouver à travers l'essence des souvenirs pour pouvoir se reconstruire un nouveau départ. Pour elle... Pour sa mère... Elle lui devait bien ça. Alors malgré cette gêne qu'elle tentait d'éclipser, elle se livrait sans préjugés et sans préalables, totalement à nue face à un inconnu qui lui avait rendu la vie difficile. Un étranger attirant, captivant, étrange et souffrant... Le genre de personne qu'évitait intentionnellement la belle blonde par peur de dommages. Seulement lorsqu'on en est un comment échappait aux autres? Et lui était une évidence parmi tant d'autres. Cependant, il avait pris de l'importance, beaucoup d'importances au fil des semaines. Un cri dans l'obscurité, une crise dans le noir, la folie au bout de ces doigts jouant de son esprit désabusé. Et la voilà. Maintenant, ces insomnies semblaient lointaines espacées dans le temps, qui n'avait plus aucune notions. Le sujet ne serait pas mis sur le tapis. Les causes de ces terreurs nocturnes jouaient trop dans le péjoratif, pour exaucer la curiosité de la meneuse. Elle ne voulait que le bonheur de ce brun qui semblait perdu sur sa route ,jonglant à travers le brouillard. Alors en premier lieu, elle répondait à ces interrogations supposant une envie de prise de conscience. Puis vint son tour de jongler avec ses pensées et ses mots qui pesaient dans son esprit. Et ensuite, il s'ouvrit laissant sa haine de côté lui montrant une facette plus agréable de lui même. Un visage encore inconnu pour la blonde qui captait chaque information , les enregistrant dans un coin de sa mémoire. Peut être lui serviraient-elles plus tard? C'était même très probable... Car la jeune femme, observant le brun, semblait totalement sous le charme de cet individu, qui s'amusait d'elle. Elle l'écoutait, lui souriait ,émanait à ces côtés d'une lumière qui n'avait plus vu le jour depuis longtemps. Elle était simplement joyeuse, heureuse de partager ce moment avec lui. Heureuse de pouvoir oublier ses soucis pendant une fraction de secondes. Heureuse de ne pas se préoccuper des problèmes des autres, d'avoir juste une pause dans ce rôle qui lui bouffait tous son temps.

Elle en avait besoin de cette petite coupure, juste pour respirer un peu. Après ça, elle reprendrait du service comme à son habitude, oubliant les quelques instants de bonheur auprès de lui. Mais leur discussion se cassa un instant ,délibérément lorsque le brun parlait. Un simple geste qui fit que Rose se soulevait à ses côtés, curieuse de ces pensées. Son esprit meurtri de multiples questions, elle l'accusait ouvertement de lui cacher quelque chose, sentant qu'il se retenait dans ces paroles.  Pourquoi? Et surtout quel mot ne voulait-il pas lui délivrer? "Moi ? Te cacher quelque chose ? J’oserais pas. » Sa phrase se brisait d'ironie, ce qui mettait un peu plus Rose dans une situation inconfortable. Elle voulait savoir. Elle connaissait ce défaut qui arpentait chacune de ses journées. Elle était très têtue, malheureusement pour lui et lorsqu'elle a une idée en tête, elle ne compte pas la lâcher. "Menteur." Elle avait dit ça ,sans réfléchir accélérant leur dialogue avec une certaine hostilité cependant elle se rétracta quelques secondes après. "T'as de la chance que je sois fatiguée, sinon je t'aurais interrogé jusqu'à la tombée de la nuit pour savoir, mais ce coup ci je te laisse en paix, profite bien car c'est la seule fois que je te fais cette faveur. " Elle trouvait une excuse parmi tant d'autres, juste pour oublier cet écart. Leur combat avait assez duré aujourd'hui, et ce sourire sur son visage elle ne voulait pas l'effacer à cause d'une broutille insignifiante. Bien que la curiosité la piquait fermement, et cette envie de connaitre ces mots lui picotait l'échine, mais elle la canalisa trouvant un point de repère sur le tronc en face d'elle. La gêne était toujours présente, laissant une certaine distance entre les deux jeunes gens qui n'étaient que des connaissances. Sans doute à cause de la veille... Fallait dire un fait. Ils avaient grillé des étapes rapidement, se retrouvant un peu égarés dans une situation étrange. Se détestant puis s'aimant soudainement. Pas vraiment commun comme relation. Alors autant se réadapter encore une fois, pour tenter de repartir d'un bon pied. Et pour cela, rien que cette simple envie de se connaitre leur faisait prendre un rythme commun. Jeremiah pour tenter une échappatoire, lui attrapa la main discrètement, observant celle ci avec attention. A quoi jouait-il encore une fois? Rose le regardait interloquée. Il lui demanda s'il pouvait lire les lignes de sa main. La jolie meneuse eut un sourire ironique, se trouvant face à une chose qu'elle n'avait pas prévu. Sérieusement? Jeremiah? avait-elle envie de lui dire pourtant elle rentra dans son jeu, se forçant un peu sur les bords et ne voulant pas interrompre son délire. Elle le scrutait, son sourire augmentant en même temps qu'elle. Puis il redescendait sur sa main, marmonnant quelques mots, tels que "Ah oui!" et "Je vois." La blonde ne tenait plus ,se mordant la lèvre pour éviter d'exploser de rire face à ce brun qui se foutait sans aucun doute de sa gu*ule. Il glissait ces doigts sur sa paume, suivant les lignes de ses traits, concentré dans sa réflexion. Ce geste eut comme incidence l'éveil des souvenirs de la jeune femme qui frissonnait soudainement. La chaleur de leurs corps en ébullition, et de leurs baisers fougueux, ainsi que ces lèvres sur sa peau nue. Chaque sens trouvant une exquise place dans ses mémoires, elle se reprenait avec un peu de mal. S'obligeant à ne pas penser à cette nuit suave. Et le brun lui donnait le parfait alibi pour stopper ses rêveries. « Oh, ma petite. Tu vois la ligne ici ? Elle me dit que tu as eu une vie… compliquée. Heureusement pour toi, elle est longue, mais elle n’est pas plus facile dans l’avenir ! Tu devras affronter des obstacles, mais la clé de ces obstacles te sera bénéfique. Cette ligne-là, la ligne du cœur, rejoint cette ligne-là, la ligne de tête, ce qui signifie que tu vis un conflit entre ton cœur et ta raison. Sois prudente, ma fille, ton esprit pourrait être confus. » Il relevait son regard vers elle, toujours aussi sérieux. Rose croyait être en face d'une de ces magiciennes liseuses de bonnes aventures qu'on rencontre dans chaque fête mondaine. Ces phrases semblant être toute reprises par Jeremiah. Elle allait exploser de rire avant qu'il finisse son analyse, elle devait se concentrer pour garder son calme. Il lui tapota le poignet, l'obligeant à scruter ses lignes avant de reprendre.« Elles me disent ici que tu devrais faire attention à toi, mais, heureusement, la chance sera de ton côté dans les pires moments. Et elles me disent aussi que tu n’as pas toujours des goûts terribles. Je vois certaines erreurs vestimentaires dans ton passé et… Des frites dans un milk shake ? Sérieusement Rose ? » Ok il se moquait d'elle plus de doutes. Il éclata de rire sous ces yeux, et elle ne put s’empêcher de faire de même, lui donnant un coup de coude dans le bras gentiment. Elle avait ce sourire toujours aux lèvres, cherchant un moyen de se venger, mais rien ne lui vint en tête, à part le frapper. Alors elle resta incrédule, le regardant choquée. Sérieusement? Ce mec allait la tuer, aucun doute  la dessus. Et le pire c'est qu'elle le prenait bien , se jouant de sa propre autodérision. Elle se déridait complètement, cherchant à faire taire ses rires. C'était mal ce qu'il faisait : Très mal! Elle allait trouver un moyen de le faire déchanter, je peux vous l'assurer. Alors elle se souleva , se mettant à sa gauche, le fixant dans les yeux, prenant cet air vexé,  adoptant ce minois de chien battu. Ce n'était pas très crédible. Avant de lui dire d'un seul trait "Arrête de te foutre de moi: Et je tiens à préciser que mes goûts vestimentaires ont toujours été à la pointe..."dit -elle un léger sourire au creux de ses lèvres. Et soudainement une idée lui vint en tête. Un plan diabolique ou presque. Elle allait devoir s'adapter aux gestes de ce dernier pour mener à bien sa mission. Cette lueur dans son regard allait jouer en sa défaveur mais elle avait une idée. Une idée qu'elle allait mener à bien. D'abord, elle comptait bien qu'il soit attendri de son comportement enfantin pour finalement être totalement à sa merci.

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Jeremiah G. Archer
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyMar 18 Mar - 2:10




WE WILL NEVER BE HERE AGAIN

The gods envy us. They envy us because we’re mortal, because any moment may be our last. Everything is more beautiful because we’re doomed. We will never be here again.



Mensonges. Mentir. Un acte de plus ou de moins. Jeremiah était doué à sa façon avec les mots. Il avait appris, il y a longtemps, à manier leurs syllabes et leurs roulements sur sa langue, ses cordes vocales, devenant un peu plus manipulateur, un peu plus mesquin. Les intentions n’étaient pas assez mauvaises pour que les torts en soient irréversibles. Un mensonge ici et là. Non, ce n’était pas moi qui ai mangé tous les biscuits. Non, je ne voulais pas la pousser en bas de la balançoire. Non, je te jure, je n’étais pas au courant. J’étais malade ce jour-là, monsieur, vous pouvez me redonner les travaux ? Je comprends, c’est bon, tu peux partir. Je vais bien, je te le promets. Au final, ils s’accumulaient, ils devenaient une habitude un peu malsaine, mais que personne ne remarquait, car c’était bien l’objectif; passer inaperçu. Jeremiah ne faisait de mal à personne, les mots coulaient comme la vérité, les mots paraissaient innocents. Les mots pouvaient avoir un tel impact, pourtant. Un mot mesquin pouvait gâcher une vie. Un mot gentil pouvait ramener quelqu’un dans la bonne direction. Un mot jamais prononcé pouvait hanter chaque nuit. Un mot confus pouvait briser une relation pourtant solide. Nos mots se voulaient être le reflet de notre âme, un miroir souvent flou, voilé. La communication souvent brisé par les doutes et les questionnements, les interrogations et les incompréhensions. On utilisait les mots, mais il était si facile d’y porter la compréhension désirée, d’y entendre ce que l’on y voulait et de lire entre chaque ligne. Jeremiah avait été un petit garçon malin, apprenant à parler bien avant d’apprendre à marcher, apprenant rapidement à ficeler la vérité à sa façon, à y porter une signification différente. À peine un enfant que chaque lettres étaient devenues une solution pour éloigner les règles et, surtout, les conséquences. Il s’était fait prendre plus d’une fois, on lui avait répété ces sermons d’adultes qui ne font pas vraiment de sens, mais qui sont censés vouloir tout dire. Jeremiah n’apprenait pas facilement la leçon, Jeremiah oubliait ce qui n’avait pas d’importance et l’enfant qu’il était n’était pas vraiment différent, détestant les adultes qui se croyaient tout permis parce qu’ils avaient un peu plus de centimètres. Jeremiah n’avait pas de mauvaises intentions, mais il n’avait pas toujours conscience du pouvoir des mots. Jusqu’au jour où les mots l’avaient assommé, l’avaient laissé k.o à terre, incapable de se relever, tremblant et portant d’une trop grande charge. La charge l’avait écrasé, la charge l’y avait laissé rempli de doutes et de questions sans réponses, de millions de mots qui tournaient dans un espace trop restreint, l’étourdissant, l’essoufflant, l’aveuglant. Les mots avaient pris un tout autre sens, devenant un moyen de manipuler, de tourner le regard des gens ailleurs que sur lui, d’éloigner les faisceaux des lumières qui le brûlaient. À ce moment-là, Jeremiah ne contrôlait plus seulement les mots, il contrôlait ce sourire factice et cette ironie, ce regard faussement enjoué et ces gestes supposément détendus. Il était devenu l’acteur de sa propre vie, un peu comme tout le monde.

Les deux jeunes étaient assis côte à côte, partageant un peu de leur passé, des fragments, des morceaux dissous, une impression de bonheur naïf flottant entre eux. Peut-être était-ce vraiment un mensonge de plus. Tout était tellement entrelacé, emmêlé, qu’au final, tout n’était plus que vérité et mensonge, sens et non-sens, réalité et rêve. Jeremiah n’était pas tout à fait franc, mais qui était tout à fait franc, si ce n’est l’ivrogne ou l’enfant naïf ? Il abordait les sujets faciles, tournant le nez aux moments plus durs, aux émotions trop douloureuses. Des questions, il y en avait des milliers, mais certaines valaient mieux rester muettes, certaines risquaient de faire mal. Le jeune homme avait des secrets qu’il gardait pour lui-même depuis déjà si longtemps, la confiance qui s’instaurait pour Rose n’était encore qu’un enfant rampant, à qui il ne confierait pas un bonbon, alors surtout pas une paire de couteaux. Ses mots faciles se coupèrent de son élan, le laissant maladroit et étonné par ses propres paroles. L’hésitation était synonyme de questionnements et de doutes, son mensonge était douloureux, visible au grand jour. Il était facile de se perdre dans les détails futiles, mais les choses plus importantes venaient se balbutier contre sa langue, se retenir difficilement dans les limites de son larynx. « Menteur. » Quelques lettres, deux syllabes, une douloureuse observation qui fit baisser le regard de Jeremiah quelques secondes. Il n’allait pas lui dire le contraire, le jeune homme était parfaitement conscient de sa propension aux mensonges, de son habitude à user de la vérité lorsqu’elle lui était utile. Pourtant, il ne voulait pas qu’elle ne retienne de lui que les mauvais termes, les mauvais mots. Des défauts, il en avait à revendre, il les collectionnait depuis le plus jeune âge et si les qualités pouvaient être plus difficiles à récolter, elles étaient des fruits plus doux que l’aigreur de ses faiblesses. Rose se rétracta à peine quelques secondes aussitôt, un pas un peu trop à gauche qu’elle ramenait au bon endroit. « T'as de la chance que je sois fatiguée, sinon je t'aurais interrogé jusqu'à la tombée de la nuit pour savoir, mais ce coup ci je te laisse en paix, profite bien car c'est la seule fois que je te fais cette faveur. » C’était une excuse et Jeremiah était prêt à accepter la perche, laissant couler l’eau sous le pont. Il n’allait pas amener un conflit sur la table, surtout qu’il en était la cause, bien présente et facile à pointer. Leurs mouvements étaient maladroits, leurs mots difficiles à choisir et ils avaient encore beaucoup de rancunes, beaucoup de choses à prouver, ces écarts le rappelaient au jeune homme, tandis qu’il amenait la blonde vers d’autres pensées, cherchant à changer leurs idées, à se guider vers un territoire confortable.

Le jeune homme tenait la main de Rose entre ses propres doigts, la douceur de sa peau une réminiscence de plus d’une nuit encore trop récente. Leurs épaules étaient détendues, leurs souffles un peu plus lents, le pouls qui faisait valser le sang à travers leurs veines plus doux encore que le bruit des vagues qui s’écrasaient contre la plage. Joueur, ce mot définissait bien le réfugié. Lui qui avait tendance à s’ennuyer et à trouver le temps long avait appris à se divertir à sa manière, ses mots, ses gestes, ses expressions; des choses qui pouvaient faire sourire. Il avait appris beaucoup avec les enfants, apprenant d’eux l’émerveillement et l’imagination d’un monde emplis de rêves et d’espoirs. Les sourires, les rires, c’était une joie qui aidait Jeremiah à traverser des moments plus durs, lui qui se tournait toujours vers un ami prêt à lui partager un peu de joie pour l’aider à sourire à son tour. Le bonheur était contagieux, tout comme la tristesse et la colère, c’était une leçon qu’il avait apprise. Il avait donc usé de ses mots pour jouer des tours, pour manipuler les imaginaires, pour faire des blagues. Il était un cauchemar de professeur et un humour d’ami. Il mentait, mais à bon escient, ses mots ne disaient pas la vérité, mais disaient-ils vraiment des mensonges ? Ils créaient ces étincelles de rire, ces brillants de sourire, cette impression de légèreté, d’absences de problèmes, que créait le bonheur tout simple. Il était dépendant de cette impression comme on était dépendant d’une drogue dure, il était devenu cette personne qu’on ne peut pas imaginer triste, cette personne qui a toujours le mot pour rire. Et il faisait son numéro à Rose, laissant aller ses mots, ignorant vraiment où il allait, mais sachant que le but serait le même. Ses paroles s’inspiraient de cette vieille dame, au regard sirupeux, qui l’avait attiré dans sa tente, l’obligeant à faire face à des mots qui ne faisaient vraiment aucun sens. Ces arnaques faisaient sourires certains et peurs à d’autres, mais le jeune homme n’était pas là pour se prétendre diseur de bonne aventure, lui qui connaissait autant du domaine que ce qu’il en avait vu à la télévision. Ses mots étaient ridicules, ses mots ne faisaient aucun sens, il racontait des bobards comme un enfant pouvait accuser son chien d’avoir mangé ses devoirs et le visage de Rose voulait lui arracher des sourires, tandis que Jeremiah se battait pour garder son sérieux. Son visage affichait un fou rire retenu, difficilement et le jeune homme devait détourner le regard pour ne pas perdre son sérieux. Terminant sa prédiction, le fou rire le prit de plus belle, serrant sa cage thoracique et s’échappant de ses poumons, de sa trachée à toute vitesse. Le rire de Rose vint accompagner le sien, une mélodie à ses oreilles qu’il ne se souvenait pas avoir déjà entendu, un rire franc, réel, un rire bien présent. Jeremiah ne réfuta pas le coup de coude qu’elle lui donna, trop heureux de cet instant de bonheur dans cette vie de malheur.

Son rire se calma lentement, les dernières fumées disparaissant de son diaphragme, le laissant le souffle un peu court, les joues un peu roses, mais les yeux un peu plus brillants. Jeremiah croisa le regard de Rose, qui le regardait incrédule, presque choquée, comme si elle ignorait vraiment quoi faire. Il lui fit un sourire en retour, haussant les épaules. Le jeune homme avait toujours aimé s’entourer de personnes qui comprenaient ses blagues, qui souhaitaient rire avec lui, qui n’avaient pas peur de ses moqueries sans mauvaises intentions. Il n’aimait pas les gens qui passaient leurs méchancetés dans l’humour, qui laissait les gens incertains et douteux. Rose, heureusement, riait avec plaisir avec lui, affichant un air semblable au sien, les émotions passant sur son visage lui étaient difficiles à comprendre, et Jeremiah était curieux, malgré lui. Curieux de comprendre cette expression et la signification qui s'y cachait. La curiosité était un vilain défaut de plus à son trousseau. Elle se souleva, s’approchant de sa gauche, tandis que le jeune homme suivait ses mouvements, s’attendait à des représailles, ignorant ce qu’elle mijotait. Elle avait le regard d’une personne qui avait des plans, un regard qu'il connaissait bien. Rose afficha soudainement un air de chien battu, vexé, le suppliant de quelque chose qu’il ne connaissait pas. Le jeune homme haussa un sourcil, avant qu’elle ne commence à parler. « Arrête de te foutre de moi: Et je tiens à préciser que mes goûts vestimentaires ont toujours été à la pointe… » lui dit-elle, son ton résonnait de ce léger sourire aux creux de ses lèvres. Jeremiah hésita un peu, Rose était toujours une surprise pour lui, il ignorait à quoi s’attendre de sa part et ignorait ce qu’elle pouvait faire. La jeune femme qui se tenait près de lui était encore à découvrir et il ignorait s’il faisait des bons pas, ou s’il reculait, s’il allait dans la bonne direction, ou s’il courrait dans la mauvaise, mais ils avaient les deux pieds bien enfoncés et il était trop tard pour se poser des questions. Il afficha cet air innocent qui ne bernait plus ses parents depuis qu’il avait douze ans. « Me foutre de toi ? Je n’ai que des bonnes intentions, tu devrais dire ça aux lignes de ta main. » Il fit une pause dans ce qu'il disait, prenant le temps de détailler la blonde qui se tenait devant lui. Son regard la parcouru de haut en bas, observant ses vêtements, sachant pertinemment que personne n’était de haute couture sur cette île, après un an de vie avec des vêtements en stock limité. Il apprécia la courbe délicate de son corps, un souvenir de plus du goût de sa peau entre ses lèvres, du toucher de son épiderme qui frappait le sien et de ce désir incendiant qui les avait laissé désireux de plus, un peu plus. S’il s’attardait un peu plus longtemps que nécessaire, il n'en changea pas son parcours, retournant aux prunelles bleutées de la blonde, lui offrant ce sourire moqueur qui le définissait. « Pour tes vêtements, je ne peux pas t’approuver, sur ce coup là. Je n'ai aucune preuve qui peuvent approuver tes paroles, sur cette île. » Jeremiah garda le regard innocent de quelqu’un qui ne venait absolument pas de se moquer à nouveau de la jeune femme. La lueur qui brillait dans sa pupille ne lui laissait présager rien de bon, mais il espérait se sauver de moments trop douloureux.


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Rose K. Fairclough
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❝ Failure. × It's like I'm losing my mind ϕ ❞
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyMar 18 Mar - 16:58


Don't get too close It's dark inside It's where my demons hide.

 

JEREMIAH & ROSE.

Parfois mieux valait le mensonge que la vérité, pour la préservation ,pour le soutien d'une relation ,pour tenir ces bases stables, pour ne pas venir cassé un début d'amitié ou autre. Les stratagèmes les plus simples étaient sans aucun doute de feinter comme pour se cacher d'autrui, s'effacer pour paraître agréable, pour ne pas commettre de fautes malheureusement l'erreur est humaine. Et les deux jeunes gens étaient jeunes, très jeunes. Ils vivaient au bord de la vie, effleurant chacun la liberté absolue, mais il y avait toujours des compromis. Le pardon, la connerie, la facilité, la fragilité, la perte, le doute... Et cette incertitude constante les pervertissaient, les abusaient pour qu’ils rectifient leurs paroles. Jeremiah semblait vouloir bien faire, comme à son habitude, et Rose était sensible à ce désir,  trouvant en cette ressortissante un côté charmant. Comment en vouloir à quelqu'un qui veut bien agir? Qui tente des nouvelles choses juste pour elle? C'était nouveau ,idyllique, et parfois chaotique, pourtant ça en valait la peine selon la meneuse qui s’interdisait ce genre de relations. La voilà, prise en étau, captive de ces yeux ambrés, et de ces taquineries. Et aucuns mots pour le contrer... C'était frustrant cette sensation de ne rien pouvoir faire. D'être témoin de sa propre moquerie. Rose avait établi une sorte de stratagème pour pouvoir enchevêtrer des liens, d'abord, elle devait bien connaitre la personne pour pouvoir la manipuler à souhaits. Pas manipuler dans le sens pantin, mais plutôt pour trouver les arguments contradictoires, le moyen de se défendre pour faire taire l'adversaire. La contre-attaque. La jeune femme était forte à ce petit jeu, elle savait utiliser de ses atouts pour accéder à ses fins. Depuis bien des années, elle jouait avec les mots, pour se fondre dans la masse ou pour en sortir. Elle s'avantageait à elle seule, avec sa petite bouille. Enfant, ses parents lui offraient tous ce qu'elle désirait pour ses beaux yeux. Pourtant plus tard, cette aisance de contrôler tous ce qu'ils l'approchaient, elle trouvait ça malsain et mesquin. Alors elle stoppa se confrontant à une vérité, que rester sincère, telle que l'on est pouvait nous coûter cher , très cher. Notre crédibilité, notre quotidien, notre confort, notre assurance. Lorsqu'une fissure est facilement visible, toutes les poussières viennent s'accumuler à l'intérieur dégradant cette dernière. Cette pourriture de ce monde en dégradation était qu'un échantillon de l'affreuse réalité. Alors on reprend ces vieilles habitudes, gardant ce masque sur ce visage, attendrissant les autres pour mieux les trahir. En réfléchissant de plus près, Rose n'avait fait que survivre depuis sa naissance. A New York, elle se battait pour se faire une place, aujourd'hui, elle se battait pour aider les autres.Les mentalités n'étaient plus les mêmes, du coup elle se retrouvait face à un dilemme. Rester telle que l'on avait forgé ou revenir à ce sourire attendrissant, à cette confiance facile et ces années d'insouciance. Elle avait fait son choix cependant, après tant de mois à s’exécuter sans problèmes, elle était tombée sur un problème de taille. Un problème qui la touchait ouvertement. L’attachement, la peur qui en résultait, l'envie de le fuir et d'y s'accrocher aussi. Tous ces contraires qui la bousculaient la mettant à mal, elle ne pouvait pas courir, elle était paralysée, déjà perforée profondément. Alors elle s'y ancra à ce problème, se jetant dans la fosse aux lions. Et ces mots qui la rongeait s'étaient évanouis ,le doute lui toujours présent s'amusait encore de sa coquille vide. Elle luttait encore...

Lutter face à cet homme qui était le plus gros problème qui s'était posé sous ces yeux, telle une évidence. Elle voulait lui en vouloir mais comment pouvait elle nier que ce dernier lui plaisait? Comment fuir des foutus sentiments? Comment fuir face à ce trouble constant et cette anxiété qu'il arrivait à lui transmettre? Avait-elle aussi le droit d'être un peu heureuse dans sa vie? Juste quelques temps. Pouvait-on lui accorder ce privilège? Elle n'en avait aucune idée, et parfois elle se défiait à stopper toute cette folie. Comme tout à l'heure, où l'issue de courir semblait une bonne opportunité, connerie. Et là, elle se retrouvait à côté de lui, il la faisait sourire avec ces taquineries, avec ces feintes. Et même avec ces imperfections... Car oui Jeremiah était un tout, tellement étrange, que la jeune femme tentait de percer à jour, et elle découvrait à chacune de ces paroles, une nouvelle facette. Toute plus agréable, les unes que les autres. Et elle sombrait un peu plus, son incertitude s'évanouissant.La tête la première, les pieds en avant. Et elle s’efforçait pourtant de garder la distance, distance qui n'aurait plus de sens dans quelques minutes. Le jeune homme en effet, ne cessait de la charrier face à ses goûts douteux et plus particulièrement sur son pêché mignon, au point d'utiliser un prétexte bidon pour créer un fou rire général. Et Rose ne put se retenir plus longtemps, riant de bon coeur, se prenant en autodérision. Mais la meneuse ne comptait pas se laisser faire, non loin de là, il allait regretter ces taquineries. Et déjà de nombreuses idées lui venaient en tête pour sa vengeance. Elle se pencha que sur une seule qui lui semblait la pire façon de la torturer, du moins mentalement. Peut être se trompait-elle? Mais elle voulait jouer, et il allait devenir son pion.

A force de la chercher, il allait la trouver. Et déjà toute la stratégie de la belle se mêlait à ses pensées confuses. Chaque fil trouvant son incidence avec un autre. Tout était connecté, il ne manquait plus qu'une petite ouverture. Un regard évasif... Un sous entendu moqueur... Une étincelle... Ou même un soupir... Rien qu'un petit détail insignifiant qui mettrait le feu aux poudres. Rose jubilait intérieurement en voyant le jeune homme se perdre dans son regard bleuté, première impression, il était déjà douteux de ses futures actions. En même temps, toujours se méfier d'une femme était un principe de base. Surtout celle qui sont têtues ou extrêmement charmantes. Et la blonde savait l'effet qu'elle faisait à Jeremiah, elle le savait pertinemment. Un avantage de taille mais aussi une aubaine qui allait lui faire regretter ces mots, dans le bon sens bien sur. Son but n'étant pas de le blesser mais plutôt de s'amuser de lui. « Me foutre de toi ? Je n’ai que des bonnes intentions, tu devrais dire ça aux lignes de ta main. » Son air innocent ne la bernait pas, elle voyait bien son petit stratagème et elle s'amusait toujours plus. Plus il s'enfonçait devant elle, plus il était à sa merci. Et la jeune femme pourrait enfin avoir sa vengeance, en bonne et due forme. Rien qu'à cette idée, chaque nerfs de son organisme se mettaient à picoter, son sourire toujours plus présent témoignant de sa joie, mais aussi de son excitation. Allez Jeremiah! Donne moi ce que je veux ! Juste une petite ouverture et... Oh! Et la voilà cette dernière. Un regard averti la détaillant de bas en haut. Voilà la conséquence  de ces moqueries. Se perdant en chemin ,il détaillait de ces prunelles ambrées chaque courbe de la fine silhouette de Rose, se perdant dans son observation. La meneuse émanait toujours autant, en scrutant chaque geste de cet homme. Son plan allait pouvoir s’exécuter à la perfection. La satisfaction qui en ressortait laissait la jeune femme silencieuse attendant une deuxième moquerie de son cher voisin. Il releva son regard vers elle, reprenant avec ce sourire moqueur qui ne quittait plus ces lèvres. " Pour tes vêtements, je ne peux pas t’approuver, sur ce coup là. Je n'ai aucune preuve qui peuvent approuver tes paroles, sur cette île. » C'en était trop. Ces paroles plus ce regard innocent toujours aussi peu crédible, elle allait lui faire avaler. La jeune femme, se mordant la lèvre inférieur, se souleva, puis s’avança auprès du brun avec lenteur, avant de s’asseoir sur lui, chaque jambes autour des siennes, elle avait une position purement stratégique, son bassin un peu au dessus de ses fesses, et elle s'aida de ses mains pour se caler à son aise. Première étape réussie. Puis elle reprenait de cet air distant et rêveur qui la caractérisait autrefois. "Tu sais avant j'adorais me balader devant les vitrines des grands magasins new yorkais , juste pour observer les magnifiques robes qui siégeait sur  leurs étendoirs. C'était plaisant de pouvoir s'imaginer à l'intérieur de celles ci, mais lorsque je regardais le prix, ça coupait tous mes rêves de les acheter. Alors j'achetais des fringues bon marché, et qui ressemblait plus ou moins, enfin moins, à ces vetements dans cette grande boutique. Alors avant oui j'étais à la pointe, c'est sur que maintenant avec le peu de changes qu'il me reste, je suis loin d'être à la mode, en même temps comment l'être? Je suis en train de te raconter ma vie encore une fois, mais juste pour te dire que dans ma tente j'ai quelques fringues encore potable alors je pourrais te les montrer pour que tu te taises une bonne fois pour toutes." Elle avait besoin de se justifier pour une quelconque raison qui la troublait. Elle venait de lui admettre qu'elle avait eu des problèmes financiers auparavant, pas clairement certes mais elle avait insinué et rien que pour  cela, elle se sentait défaillir. Non elle devait reprendre ses esprits pour mener à bien sa vengeance. 'D'ailleurs tu m'as dit que pour te faire taire, je pouvais faire quelque chose..." Cet air innocent qu'il prenait auparavant, elle se l'accaparait sournoisement. Disant ces quelques mots timidement, comme une femme fragile et intimidée par lui, mais pas du tout, en réalité, elle se jouait de lui avec une facilité déconcertante. Jouant avec sa patience, jouant avec cette attirance qu'il ressentait à son égard. Elle voulait le faire languir, pour cela elle se rapprocha de lui avec douceur, prenant tous son temps pour réduire cette proximité entre leurs deux visages, ses mains se déposant au creux de son cou tendrement. Rose perdait son souffle, son coeur perdant lui sa cadence. Ses doigts la picotaient, lui rendant des frissons qui se baladaient sur les lignes de son mince corps. Ce jeu de séduction la faisait oublier les règles même du jeu. Cependant, elle se concentrait pour garder un peu de sérieux afin de mener à bien son but. Et alors qu'elle était prête à l'embrasser, ses lèvres juste au dessus des siennes, leurs souffles se partageant, elle se stoppa, ne faisant qu'augmenter son envie. Ses mains ,elles avaient glissé le long de son torse, jusqu'en bas où elles séjournaient sous le t-shirt de ce dernier. Elle murmura innocemment. "Mais le problème..." Elle se retira, se reculant, toujours aussi lentement, coupant ses paroles sensuelles, pour créer une barrière de frustration en lui. A ce qu'on dit la vengeance est un plat qui se mange froid. "C'est que j'en ai pas envie." Elle lui fit une grimace, qui cachait cette envie de le confronter, et surtout cet air de défi sur son visage doucereux.



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Jeremiah G. Archer
» Jeremiah G. Archer "
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyMer 19 Mar - 23:19




WE WILL NEVER BE HERE AGAIN

The gods envy us. They envy us because we’re mortal, because any moment may be our last. Everything is more beautiful because we’re doomed. We will never be here again.




Peut-être qu’ils étaient tous les deux un peu trop brisés. Peut-être qu’après tout ce temps, les coups ne faisaient plus vraiment mal, parce qu’ils étaient simplement trop engourdis. Jeremiah et Rose. Des coups, ils en avaient tous trop reçu et, parfois, il était difficile de ne plus s’y attendre. On regarde le lendemain et on ne voit plus que des souffrances de plus, on ne voit plus qu’une réalité dure et douloureuse. On oublie ce que ça fait d’être heureux, de ne pas être terrifié d’apprendre une mort de plus, un enlèvement, un nouveau crash, quelque chose. Jeremiah n’y croyait plus, en l’avenir. Il avait perdu cet espoir qui faisait vivre la tête haute. Il détournait le visage, il regardait derrière lui, il tendait la main et il cherchait, il cherchait, mais il ne trouvait pas. Ses rêves étaient le reflet de ce désir, de cette peur qui le serrait, de ce vide qui l’engouffrait. Il s’était perdu dans sa propre tête et il n’y avait plus de lumière pour l’amener loin, le protéger. Pourtant, la vie était un éternel recommencement. Chaque lendemain était un nouveau départ, chaque expérience une chance de faire quelque chose de nouveau, rien n’était coulé dans le béton, rien n’était obligatoire. Mais à quoi bon continuer, quand tout nous mène vers un désastre obligatoire ? Le jeune homme ne voyait plus une chance d’un nouveau lendemain, il appréhendait le matin, la nuit, le jour, l’appréhension était devenue une routine mêlée d’anxiété. Il s’accrochait au passé comme un enfant s’accroche à ses parents. Il vivait d’un espoir impossible, son cœur dépendait d’une réalité inatteignable, il aurait tellement aimé changer le passé. Mais il était trop tard. Trop tard, trop tard, trop tard. Ces deux petits mots enfumaient son esprit, brouillait sa vision, brûlait trop souvent son bonheur. Il est trop tard, Jeremiah, se rappelait-il, chaque nuit, tandis que des visions et des hypothèses traversaient son esprit ensommeillé. C’était souvent ce moment-là que l’insomnie choisissait pour venir le hanter, le laissant tournoyer et exister d’une solitude et d’une désolation sans fin. L’espoir n’avait plus sa place dans sa vie. L’espoir avait perdu sa signification. L’espoir appartenait aux enfants et aux naïfs. Il n’était aucun des deux.  
L’être humain avait la chance et la malchance de vivre avec une âme et un poids difficile à porter, des émotions parfois insoutenables et parfois magiques. Autant Jeremiah aurait tout donné, absolument tout, pour retourner à Tokyo ou Los Angeles, continuer sa vie emmerdante, ses études semi-intéressantes et son job qui ne payait pas assez, autant il n’était pas triste à ce moment-là, tandis que Rose respirait calmement à ses côtés. Il était même heureux. Un bonheur furtif, peu solide, mais bien présent, qui éclairait la journée et oubliait les douleurs trop dures. Son bonheur s’éteindrait facilement, son bonheur lui échapperait avec la montée de l’astre lunaire et le laisserait probablement seul, très seul. Seul avec ses cauchemars, seul avec ses peurs, seul avec une vérité qu’il n’arrivait pas à accepter. Mais il n’y pensait plus, il ne voulait pas y penser, parce qu’il savait qu’une fois le sujet abordé, le bonheur filerait d’entre ses doigts et la peur viendrait lui geler les doigts à sa place. Le sujet était bloqué dans son esprit, cadenassé, emprisonné et, tandis que son regard volait sur les cheveux blonds et les yeux bleus de Rose, il n’y voyait qu’un moment agréable, une chance d’oublier leurs rencontres souvent difficiles. Elle riait, elle lui souriait et il se sentait léger, réel, bien présent. Peu importe la durée de ce moment ou la signification, sa joie était aussi réelle que sa douleur. Il est tellement facile d’oublier, l’espace d’un instant, le brouillard et de laisser passer le soleil entre les nuages. Jeremiah souhaitait laisser passer le soleil si souvent que sa peau en prendrait une couleur dorée et son regard en retiendrait les étincelles. Malheureusement, la vie avait toujours d’autres désirs pour lui, mais il avait l’intention de profiter de ce sourire, de cette joie, juste pour cet instant.

Jeremiah souriait, Jeremiah se moquait, Jeremiah rigolait. Il redevenait le Jeremiah habituel, en toute honnêteté, les mensonges se dessinaient involontairement, parfois. Le soleil brillait, à ce moment-là, il brillait et les éclairait, tandis que le jeune homme se méfiait de Rose, d’une vengeance qu’il attendait avec patience. Peut-être ne connaissait-il pas la blonde comme le fond de sa poche, mais il connaissait probablement son caractère mieux que quiconque, lui qui s’était fait un plaisir d’en jouer souvent, peut-être trop souvent. Ils avaient parcouru ensemble un long chemin pour atteindre ce moment, où ils se défiaient le sourire aux lèvres, où ils s’affrontaient sans animosité. Des disputes, des réconforts, Rose avait pris une signification difficile et gigantesque, dans la vie du jeune homme, en si peu de temps, qu’ils en étaient encore tous les deux un peu choqués, un peu ébahis, un peu déboussolés, mais ils étaient jeunes et ils avaient ce feu d’une jeunesse battante malgré elle. Une jeunesse qui se retrouvait à se battre contre des démons puissants, mais qui n’avait toujours pas abandonné. Alors, ils oubliaient facilement, ils passaient par-dessus aisément, ils sautaient les barrières et vivaient comme seuls deux personnes dont la vie avait trop joué pouvaient vivre. Jeremiah s’amusait des détails futiles de ses confidences, avec une aisance qui démontrait son habitude à user de ce style d’humour. Il était moqueur, il aimait jouer avec les gens et il savait pertinemment qu’il poussait Rose à lui montrer ce dont elle était capable. Le regard ambre l’observait avec une certaine appréhension, cherchant les faiblesses dont elle userait. Elle était une femme avant tout, une femme qui laissait le jeune homme les genoux tremblants trop facilement. Jeremiah la trouvait désirable, peut-être même trop, le risque entre eux augmentait avec une facilité déconcertante. Et il avait parfaitement conscience qu’elle avait un avantage considérable sur lui. Elle se mordait la lèvre inférieure, Jeremiah suivait chaque mouvement avec une certaine appréhension, son expression faussement innocente l’ayant quitté, tandis qu’elle s’approchait, avec une lenteur délibérée. L’espace à franchir n’était pas grand, leurs corps étaient déjà proches, leurs cœurs battaient à l’unisson et leurs souffles s’étaient réglés sur une même cadence. Elle s’assit sur lui, laissant le jeune homme perdre un peu de son souffle, ses pupilles se dilater d’un désir qu’il avait tenté de ranger depuis la nuit dernière. Mais les frictions du corps de Rose contre le sien, ses jambes autour des siennes, cette façon qu’elle avait de se caler exactement au bon endroit étaient suffisantes pour rallumer ces cendres qu’il tentait vainement d’éteindre et de souffler sur les étincelles désespérées d’un peu d’oxygène.

Jeremiah suivait l’expression rêveuse de la jeune femme, cherchant à comprendre où elle allait, prévoir ce qui l’attendait. Elle était une surprise, et les surprises le terrifiaient. « Tu sais avant j'adorais me balader devant les vitrines des grands magasins new yorkais , juste pour observer les magnifiques robes qui siégeait sur  leurs étendoirs. C'était plaisant de pouvoir s'imaginer à l'intérieur de celles ci, mais lorsque je regardais le prix, ça coupait tous mes rêves de les acheter. Alors j'achetais des fringues bon marché, et qui ressemblait plus ou moins, enfin moins, à ces vetements dans cette grande boutique. Alors avant oui j'étais à la pointe, c'est sur que maintenant avec le peu de changes qu'il me reste, je suis loin d'être à la mode, en même temps comment l'être? Je suis en train de te raconter ma vie encore une fois, mais juste pour te dire que dans ma tente j'ai quelques fringues encore potable alors je pourrais te les montrer pour que tu te taises une bonne fois pour toutes. » Son air était distant et rêveur, comme si elle était transportée dans un passé qui ne lui paraissait plus réel et Jeremiah était perdu dans ses propres pensées face à ses paroles. Rose venait de lui avouer qu’elle avait déjà eu des difficultés financières, qu’elle avait encore plus à révéler qu’il n’en savait et, tandis qu’il s’apprêtait à poser des questions, dire quelque chose, elle termina sa proposition. Jeremiah haussa un sourcil, un sourire naissant sur ses lèvres. Ça sentait le piège à pleins nez, pourtant, il avait des images en tête, la proximité de leurs corps n’aidant pas à sa réflexion, tandis que le visage de Rose se transformait à nouveau sous ses yeux, affichant cette fois un regard innocent, un visage qui toucha le jeune homme, malgré lui. « D'ailleurs tu m'as dit que pour te faire taire, je pouvais faire quelque chose... » Il ne savait plus si elle se jouait de lui, ou si elle était sérieuse. Jeremiah n’avait pas appris cette facette de la blonde encore, il ne la connaissait pas et, alors qu’elle passait ses bras autour de son cou, qu’elle affichait cet air fragile et timide, le jeune homme perdait de sa contenance et se perdait encore plus en elle. Elle allumait chaque étincelle et les transformait en flamme avec une lenteur qui lui semblait plus près de la torture. Il n’était pas patient, il n’aimait pas attendre et les gestes calculés de Rose le laissait désireux de beaucoup plus et laissait le temps à son esprit hyperactif d’aller beaucoup plus loin. Des frissons poussaient sa peau, son souffle se retenait, son regard se voilait de la noirceur du désir. Elle allait le rendre complètement fou et elle le touchait à peine. L’effet de la jeune femme sur Jeremiah était inconcevable, elle s’emparait de chacune de ses pensées, elle effaçait tout autour, il n’y avait plus qu’elle, chaque fois. Ses lèvres n’étaient plus qu’à un mouvement de fermer l’espace, ses mains contre son torse augmentaient ce frisson agréable d’un désir inconcevable. Il était prêt, prêt à ce qu’elle ferme l’espace entre eux et à ce qu’il puisse enfin goûter à ses lèvres à nouveau, que cette sensation d’un besoin inassouvi revienne à la course. « Mais le problème… » Elle se retirait, elle partait et Jeremiah était choqué, autant de sa propre idiotie que de Rose qui avait totalement réussi à le berner, qui le laissait rempli d’un désir et d’une frustration qui venait lui remplir l’estomac et lui lever le cœur. « C’est que j’en ai pas envie. » Une grimace, un air de défi remplaça l’innocence, Jeremiah restait immobile, son regard ayant suivi Rose. La frustration d’un désir inassouvi était une torture particulière, qui le laissait avec une boule au ventre et une nécessité de se ramener sur terre. L’atterrissage était difficile. Il était un idiot, il aurait dû voir venir le coup à des milliers de kilomètres et il était trop occupé à se haïr pour en vouloir à Rose. Il était décidément un imbécile guidé par ses hormones, se dit-il, en se laissant tomber complètement dans l’herbe, ses mains sur son visage. Il ria un peu, délivrant son visage de ses mains, un rire amer et court, mais son visage affichait malgré tout un sourire, un large sourire. Il l’avait cherché, ce coup là. Il crevait d’envie de la ravoir près de lui et de finalement goûter ses lèvres, d’avoir le poids de son corps sur le sien à nouveau, ses mains contre son torse, mais il repoussa ses pensées, tentant vainement d’éteindre ce feu qu’elle avait allumé. « D’accord, tu gagnes, je déclare forfait, je me moquerai plus jamais de tes goûts vestimentaires. » dit-il, dans un soupir, en regardant le ciel. Ses mains jouaient à nouveau dans l’herbe, le divertissant un peu, lui permettant de se remettre de ses émotions, surtout. Son regard évitait Rose, parce que la blonde à elle seule suffisait à attiser Jeremiah. « T’es vraiment cruelle, en fait. » ajouta-t’il, sur le ton de la rigolade, toujours allongé dans l’herbe. Cruelle, elle l’était. Jeremiah perdit son regard un instant dans les branches qui couvraient le ciel, les quelques nuages blancs qui volaient avec le vent, tout pour penser à autre chose qu’à la jeune blonde et son propre numéro. Il tenta le diable en retournant son regard sur la jeune femme, il lui fit un sourire rempli de malice avant de parler. « Mais ce jeu-là se joue à deux, ne l'oublie pas. »


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Rose K. Fairclough
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× Ma Célébrité : Holland HOT Roden × Nombre de messages : 559 × Age du perso : 21 printemps d'un désert oppressant × Job : Déchet au milieu de la société, vendeuse éparpillée × Côté love : Torpillé, abusé, emprisonné d'une évidence qui s'est échappée...


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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptySam 22 Mar - 1:29


Don't get too close It's dark inside It's where my demons hide.

 

JEREMIAH & ROSE.

Rien n’est plus singulier que de regarder le monde autour de nous. De scruter ceux que l'on a laissé derrière nous Chacun à sa façon est courageux, déterminé, et tellement désespéré... Désespéré parce qu’on veut tout avoir, même quand on ne sait pas exactement ce que l’on veut. Désespéré d’oublier l’essentiel. Désespéré parce qu’on veut que la vie redevienne parfaite coûte que coûte bien qu’on se rende compte qu’elle ne l’a jamais vraiment été. Désespéré parce qu’on rêve d’un meilleur avenir, mais qu’on arrive pas à échapper à son passé... Alors on se contente pas seulement de les observer, non on les encourage, on les pousse à avancer au milieu des terres hostiles, on les oblige à se relever, car la vie n'est pas parfaite, non, elle est dure, impitoyable, injuste. Mais qu'elle vaut le coup de se battre malgré tous, pour ces futures rencontres, pour la beauté de découvrir de nouveaux horizons. Il y a toujours des jours comme ça où on a envie de tout lâcher, de tout abandonner simplement parce qu'on est lassé de tous ces problèmes, juste une baisse de moral parmi tant d'autre, alors on chute.On tombe dans l'insouciance, on sombre dans une spirale entraînante, on ne mène pas la route. On dit à tous le monde que c'est ok , que tout va bien. On ment, on se cache, on se dissimule, on ne vaut pas mieux que ces inconnus qui nous observent dans les ombres. On n'assume pas... On se teint pour plaire, on se maquille pour séduire, il était facile de jouer un rôle qui n'est pas le sien, mais une fois qu'on entre dans le personnage comment en ressortir. S'incruster de ces mimiques, de ces apparences ,de cette illusion d'optique qui nous rendent plus attrayante, c'était facile. Un jeu d'enfant, je dirais même, mais se retirer cette allure, cette seconde peau, ce caractère, ça brûle, ça fait mal. Ça nous met à nu. Totalement fragile, dépérie, glacée au milieu des regards humiliants. Laissant place à cette blessure béante toute entière, où tous le monde peut s’incruster. Un dommage, une cassure, un voile, une ignorance, une distance... Et ce que pour récupérer nos envies, nos désirs, cela en valait le coup. La tentation et la liberté coûtait telle aussi chère pour être attribuer. Rose en doutait en voyant ce parfait mélange d'injustice et de charme. Elle voulait y sauter dedans sans se retourner pour faire face aux conséquence, mais cela ferait-elle d'une insouciante? Elle, qui maintenait tout selon un accord de base, un échange entretenu par une perte, une promesse au bout des lèvres. Un creux au milieu de sa gorge, un soupir brûlant sur son palais, un mensonge de base qui honorait la mémoire d'un être cher. Avait-elle vraiment le choix à part de se contenir? Elle n'était pas maître de sa propre vie, tous chez elle déconnait, que ce soit son espoir, ses pensées, son indépendance. La meneuse n'était pas différente des autres rescapés, elle avait tout simplement trop souffert pour être stable, tous ce qui la maintenait sur ce sol humide la descendait en enfer; Était -elle plus forte? Aucune chance, elle le paraissait peut être face aux autres, mais seule elle n'en menait pas la route. Elle était un miroir à double tranchant, affichant ce sourire de façade d'un côté et un visage ensanglanté de l'autre. Ses larmes rouges coulaient de ces différentes blessures qu'on lui avait affligé; tachant sa peau cendrée, salissant son épiderme de l'horreur de ce monde en feu, la cruauté la tordait en quatre, lui coupait le souffle, la malmenait. Une cible en mouvement, voilà ce qu'elle était. Et chaque personne autour d'elle jetait sur son réceptacle une nouvelle fléchette qui se plantait en son centre. Une nouvelle plaie... La vie n'était pas toute rose, ni toute noire, mais elle était faite ainsi, de telle sorte à ce que les happy end n’existent que dans les films à l'eau de rose. Le monde entier est un trompe l'oeil enivrant, chaque place se jouant de ces pions en son sein;

Les souvenirs, tous se ramenaient à cette factice mémoire. Car la lutte n'était qu'une étape, il fallait trouver la foix, pour s'obliger à garder la tête haute et quoi de mieux ,que les délicieuses bribes de cette joie passée, de ces sourires, de ces visages amicaux, de ces défaites et souffrances aussi parfois. Car partout où on siège, il y aura toujours cette part de tristesse en nous, qui nous ramène à des déceptions, aux sanglots des rivières captivantes des réminiscences. Le flot guidait le sens de nos émotions ,nous noyant par endroit, nous éclaboussant à d'autres, l'eau se faisant plus ou moins translucide, le courant nous amenant vers cette peur toujours plus active de l'inconnu, de l'étranger, du danger. Elle nous aveuglait aussi parfois, nous tirant vers le fond pour mieux submerger à la surface. Pour nous montrer ce que l'on manque à cause de notre pessimisme, pour nous montrer qu'on peut encore se rattacher à quelque chose. Un espoir au milieu des ténèbres... Cette notion était bien lointaine, aux yeux de la blonde aujourd'hui, car la destruction était son jeu, et l’éloquence d'un avenir semblait tellement ironique ,inatteignable. Pourtant lui il était là, lui rappelant chaque jour sa faiblesse et son écart. Deux brisés au creux des vagues, au milieu des sauvages intempéries. Avaient-ils une chance? Cette aventure les amèneraient-ils plus loin? Ils avaient tous deux trop souffert pour subir un autre dommage, tellement perdus. Chacun se scrutait de cet air curieux, se tournant autour comme deux aimants. Ils se refusaient à s'attendrir , cette phobie d'une autre perte en vue. Le visage vide du chaos, de la mort, du sang ,de la violence, de la peine ressentie, Rose ne voulait plus jamais supporter ce surgissement de sentiments, non elle ne le pourrait pas. Elle avait déjà été trop submergée, elle s'était noyée au creux  des sanglots, il avait crié pour s'en sortir, lui aussi, de ces cauchemars, de cette insuffisance. La démence n'était qu'à un pas de les absorber. Ils étaient trop jeunes, pour comprendre que cette peine se stoppera un jour, trop jeunes, pour se préoccuper d'autant de choses à la fois, trop jeunes, pour souffrir autant. Ce besoin viscéral de dédommagements se faisait pesant, ils avaient besoin d'un nouveau souffle, d'une grande bouffée d'air pour se sentir en vie, alors pouvaient-ils se l'offrir l'un l'autre cette inspiration?

Rose voulait y croire, se berçant d'une p*tain de rêverie. Elle voulait se noyer ,non pas dans ce flot ambiant de dépaysement non elle voulait courir, plonger et scruter l'horizon sans pouvoir se remémorer l’instant, juste agir dans un relan de courage. Se battre, elle l'avait trop fait, alors pourquoi résister à cette attraction qui la compressait? Cette solitude allait finir par la bouffer de toute manière, la broyer dans son minable petit corps amaigri. Alors dans la sagesse des mémoires, elle y trouvait une ouverture, petite et étroite, un moyen de s'accaparer de sa liberté. De goûter du bout des doigts un bonheur équivalent et ambiguë. Un râle de satisfaction, une attente clouée et enfoncée dans son épiderme ivoire. Elle lui délivrait une vérité aveuglée, parfois trop confiante, oubliant toutes ses barrières qu'elle s'imposait. Jouant de ses pensées emmêlées, elle se dressait derrière cette sincérité, cachant le côté sombre de ses réminiscences, malgré tout elle lâcha une bombe dans les mains d'un innocent curieux. Une arme telle qu'elle pouvait la tuer en un instant, alors elle fit taire cette réalisation, s'amusant d'une flamme éteinte, mais qui n'attendait plus qu'à être attisée. Rose se soulevait, malmenait sa lèvre inférieur, goûtait à la confiance d'un idéal, tremblait d'excitation. Jubilation malsaine d'une manipulation. La vengeance guidait ses gestes tout en douceurs et lents, sa sensualité ressortant de ces aveux physiques. Un baiser promis, un secret intime, un désir brûlant, une flamme qui renaissait de ces cendres; Elle s'incrustait sous la peau de ce brun, créait en lui des sensations nouvelles, malmenant son coeur, jouant avec ses pensées, les manipulant à sa guise. Le monde extérieur semblait si flouté en l'instant présent, que seule la meneuse paraissait à ces yeux ambrés. Et c'était équivoque, car du côté de la jeune femme c'était réciproque, cette envie, ce palpitant serré, ces frissons qui lui caressaient l'échine. Tout n'était qu'un flot de ressentiments aléatoires qui les paralysaient l'un l'autre, les obligeant à se maintenir peau contre peau, leurs corps en conflictuelles contact.  Rose se maintenait ses mains tombant glissant sous les courbes du torse de Jeremiah, la réflexion loin de guider ses mouvements. Elle hésitait, se contrôlait néanmoins pour assouvir son plan ,se calmant intérieurement, refroidissant cette chaleur ambiante. Elle ne pouvait plus lui céder une autre victoire. Et alors que leurs lèvres se désiraient l'une l'autre lorsque l'espace clos entre eux amènent au creux de leurs bras une envie de plus, elle se retira, quittant cette étreinte charnelle, brisant les rêveries d'un toucher. Cet air sur son visage témoignait de sa satisfaction, de sa supériorité. Et la réaction du jeune homme ne faisait qu’agrandir son sourire cruelle au creux de ses commissures. Le brun tombait sur l'herbe toujours choqué de s'être fait berner de la sorte. La frustration se lisait dans son regard embaumé. Puis il riait et Rose ne pouvait se retenir de le rejoindre, trop fière de son coup. Elle jubilait comme une enfant ... Lui se consumait, s'en voulait sans doute pour être tomber dans le panneau aussi facilement. Il riait jaune, une certaine contradiction le coupant. Il souriait toujours autant, n'arrivant pas à se remettre de ces émotions, se perdant dans l’immensité de ce ciel qui les surplombaient. Rose aimait ce pouvoir, bien que silencieuse, elle scrutait d'un air évasive les environs, toujours assise sur son bassin. Son sang palpitait dans ses veines, cette adrénaline toujours la conditionnant. La victoire ayant un gout acidulé dans sa gorge contractée; Puis le dernier cadeau, l'aveu de la défaite.« D’accord, tu gagnes, je déclare forfait, je me moquerai plus jamais de tes goûts vestimentaires. » Rose émanait de milles feux alors qu'enfin elle se vengeait de toutes ces paroles ,venant de le battre à plate couture. Si elle ne se tenait pas en place, en ce moment même, elle serait en train d’exécuter une danse de la joie comme une idiote, pourtant elle restait assise, ce regard pétillant marquant l'océan de ses yeux. "Merci" dit-elle non pas peu fière de l'avoir malmener et torturer. Alors elle avait un tel impact sur lui, elle ne pensait pas autant, mais maintenant qu'elle en avait la certitude elle n'avait pas se priver pour le faire languir un peu plus, oh non au contraire. La meneuse réfléchissait déjà à un acharnement, jouissant d'une force que seule une femme pouvait témoigner. Se jouer d'un homme était tellement plus amusant lorsque ce dernier était à l'écoute.« T’es vraiment cruelle, en fait. » Et encore, il ne la connaissait pas vraiment pour en juger. Cette remarque eut l'impact d'un éveil de conscience , la faisant frémir.  "Et encore tu ne sais pas à quelle point..." Rose aimait jouer, c'était une passion pour elle. Elle s'amusait de n'importe quoi trouvant dans l'effervescence des détails des infimes plaisirs. Cependant , la séduction était un domaine encore peu exploité, mais qui n'attendait que cela. Cette transe de fierté réveillait des instincts bien endormis, des envies de plus, toujours plus. Alors forcément ,après la fuite du jeune homme qui trouvait en la contemplation du ciel grisé par les nuages vernissant la beauté de l’éphémère, et le toucher de l'herbe imperceptible un réconfort autre,  ce dernier trouva un dernier recours à une sorte de défi, Rose le scrutait malicieusement. « Mais ce jeu-là se joue à deux, ne l'oublie pas. » Oh il venait de commettre l'irréparable, tordant la curiosité de la blonde en de milliers de morceaux et touchant celle ci en plein cœur. Cette excitation grandissant dans son corps, elle se raidissait, ce défi comme une goutte qui faisait déborder le vase. Elle posait ses deux bras à côté de ces épaules , le surplombant de son corps, sans plus attendre, jouant de sa supériorité pour l'emprisonner de ses membres;A quatre pattes au dessus de lui, se cambrant légèrement, elle plongeait son regard dans le sien ,l'obligeant à la scruter. Ses yeux bleutés lançaient un chiche à ce brun qui s'amusait d'elle un peu plus et puis elle reprenait ,calant la chute de ses cheveux du côté droit de sa tête pour éviter que cette cascade s'épuise sur son visage. " Serait- ce une menace? " Rose eut un sourire suspicieux, sa démarche féline, ses traits témoignant de son amusement, elle jouait purement et simplement, attendant que ce dernier craque. Elle voulait le voir se précipiter, elle voulait le brusquer, le confronter pour qu'il se relâche entièrement. Sa voix elle était sensuelle, jouant sur chaque syllabes accentuant ce défi. Allez Jeremiah, succombes! La meneuse aimait ça, cette sensation de contrôle qu'il l'emplissait, elle se perdait tout en gardant ce maintien. Ce paroxysme qu'atteignait son cœur, alors qu'il brisait sa cage thoracique, son souffle qui cachait son trac, brisant un peu son assurance.

Le présent s’était envolé. Les fantasmes faisaient parti de la réalité et elle enlevait les freins., pensant clairement sans penser et c'est à ce moment qu'elle se sentait bien.   Des flots tièdes de substances chimiques en eux... on fluctue. Est-ce l’effet de lésions cérébrales ? Ils étaient dans les nuages à présent. Ils étaient grand ouvert. Ils étaient des spationautes en orbite autour de la terre, ivres d'émotions. Ils désiraient l’inatteignable. Ils mettaient leurs santés mentales en péril pour quelques instants de clairvoyance. Tant d’idées pour si peu de mémoire. Ils ne sont plus aveuglés par la peur, ils sont libres, libres de s'accuser, libres de céder, libres de s'attacher...

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Jeremiah G. Archer
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❝ Success. × Forget the burdens of the past ₪ ❞
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptySam 22 Mar - 22:48




WE WILL NEVER BE HERE AGAIN

The gods envy us. They envy us because we’re mortal, because any moment may be our last. Everything is more beautiful because we’re doomed. We will never be here again.



Les souvenirs étaient des fragments d’une mémoire qui ne s’éteignait jamais. Rappelle-toi. Rappelle-toi de ces visages et ces noms, de ces paysages, de ces sourires, de ces émotions réelles, poignantes, qui t’avaient pris aux tripes, qui t’avaient tenu entre leurs crocs, elles aussi. Ne les oublie pas. Oublier, une peur parmi tant d’autres. Oublier. Et si on se réveillait un lendemain et on avait simplement oublié ? Une sensation de perte douloureuse, qui vient presser le cœur et la gorge, serrer l’estomac, mouillé les rétines. Et s’il oubliait tous ses souvenirs qu’il tenait précieusement entre ses mains, qui étaient réconfort et malheur, nostalgie et bonheur, comment pourrait-il se rappeler qu’un espoir était encore possible ? Les souvenirs devenaient fades, les souvenirs perdaient de leurs couleurs et de leur réel. Était-ce même arrivé ou n’était-ce plus qu’un rêve ? Incertitude. Tout devenait un peu plus douloureux, un peu plus difficile, les souvenirs se mêlaient aux rêves, s’échappaient d’une mémoire fatiguée de tenir entre ses mains trop de boites. Les paupières s’alourdissaient, la réalité devenait plus souffrante, car les souvenirs qui restaient le plus longtemps étaient les plus durs à revoir. La vie était un film dont les séquences disparaissaient, du jour au lendemain, doucement, s’évadant du papier, des écrans, ne devenant plus qu’une fumée impossible à attraper, nous laissant avec des souvenirs plus frais, mais, parfois, ce n’était pas ceux-là qui auraient dû rester. Les souvenirs devenaient des faits. Chaque matin, il mangeait des céréales, mais il ne se souvenait pas de chaque matin, les matins s’étaient échappés, les matins n’étaient pas restés. Jeremiah poursuivait les souvenirs comme un naufragé poursuivait une bouée de sauvetage dans un océan tumultueux. Il était désespéré de les avoir entre ses doigts tremblants, les bons souvenirs, les sourires, les étincelles, les rayons de soleil d’une vie devenue trop grise, trop rapidement. Peut-être que cette chaleur pourrait venir le réchauffer, car il commençait à avoir froid, il commençait à être frigorifié. Il tremblait trop souvent, il perdait de ses couleurs, ses expressions devenaient un peu plus factices chaque jour. Il gelait de l’intérieur et il avait besoin de cette chaleur pour venir le réchauffer. Et parfois, parfois, très rarement, trop rarement, il se surprenait à ne plus penser au passé, il se surprenait à tourner son visage de l’autre côté et d’y voir un futur. Peut-être qu’ils partiraient de cette île, peut-être pas, mais, d’une manière ou d’une autre, ils continueraient à vivre. Leurs cœurs battaient, leurs poumons respiraient, leurs cellules guérissaient, ils étaient aussi vivants que lorsque leurs pieds foulaient un continent différent. La vie n’arrêtait pas parce qu’on était fatigué, désespéré, effrayé, elle continuait, elle avançait. Jeremiah avait de la difficulté à se sortir la tête du sable, à regarder devant lui, plutôt que derrière lui, à oublier. Il n’arrivait pas à se laisser oublier. Peut-être que c’était ce qui allait l’amener à sa perte. Ou peut-être un jour grandirait-il. D’une manière ou d’une autre, la mort n’était plus une option. Elle était une défaite.

Vivant, il l’était, à ce moment-là, cette journée-là. Oh, il en avait vécu des émotions. Peut-être trop, peut-être bien, mais quand il s’enfonçait en elles, quand il ne pensait plus qu’au présent, il oubliait le passé et le futur pour un instant. Un moment de répit, une pause dans cette interminable boucle. De l’oxygène, enfin. Alors Jeremiah se perdait dans ses émotions, il y plongeait la tête la première, il ne laissait pas de chance aux réminiscences, il les envoyait valser. Parfois, il le regrettait, parfois le présent était aussi difficile que le passé, mais il fallait apprendre à prendre des chances. Des chances, des coups de dés, parce qu’on ne connait jamais le futur. Il les brassait, ces dés, Jeremiah, il les brassait et il venait de les jeter, aujourd’hui. Allait-il y trouver les bons numéros ? Appréhension. Et s’il se trompait, qu’allait-il faire alors ? Mais penser aux conséquences n’amène jamais quoi que ce soit de positifs. Les hypothèses pouvaient n’être qu’hypothèses, les conclusions pouvaient être fausses, et il se jetait toujours dans la gu*ule du loup avant que le loup ne comprenne ce qui lui arrive. Une tête brûlée. Regrets et culpabilité. Qu’ils aillent tous se faire valser. Il vivait sa vie à l’envers, il ne pensait jamais aux conséquences, sauf quand il avait déjà posé le geste, il regrettait le passé, mais ne vivait pas le présent. Jeremiah était mêlé, confus, cette impression que la vie était trop compliquée était une constante, qu’il soit en Amérique ou sur cette île. Mais laissez-le respirer, à la fin. Et finalement, il respirait, tandis que Rose et lui se défiait, jouait à un jeu dangereux. Mais n’était-ce pas ce qui les définissait ? Risque, danger, faire attention. Jeremiah avait jeté les dés, peut-être depuis plus longtemps qu’il ne s’en souvenait, les dés tombaient et il n’arrivait pas à en voir le résultat. C’était terrifiant, mais excitant. Deux termes qui s’accompagnaient si souvent, qui venaient vernir les plus belles histoires, qui venaient confondre les émotions. Une aventure. Peut-être bien que c’était ça, qu’il vivait, une aventure. Et Jeremiah s’y était embarqué depuis le début, mais il commençait tout juste à en prendre conscience, il commençait tout juste à comprendre. Les réponses étaient loin, mais les questions fadaient. Rose devenait une constante dans une équation dont la réponse attendue était ignorée. Elle était simplement là, elle amenait un sourire, parfois de la colère, parfois des pleurs, mais avait-il déjà été plus vivant, dans ces derniers mois ? La réponse faisait aussi peur que toutes les autres, alors il n’y pensait pas. Il ne pensait qu’au moment, tandis qu’elle se jouait de lui avec une aisance terrifiante, mais excitante. Terrifiant, mais excitant. Ces deux mots se complétaient, ces deux mots étaient le début d’une histoire palpitante. Elle creusait l’espace entre eux et Jeremiah se sentait faillir. Elle jouait avec le désir avec une trop grande aisance, laissant le jeune homme remplit d’un besoin, de cette envie envahissante d’un toucher qui lui semblait interdit, qu’il s’interdisait lui-même.

Son regard ignorait la blonde, cherchant une distraction quelconque, cherchant à ne pas lui accorder une trop grande victoire. Elle avait gagné une manche, mais le jeu n’était pas terminé. Elle était encore trop proche, mais il n’avait aucune envie de la pousser plus loin, au contraire, son corps lui criait de la rapprocher, de cesser cet orgueil inutile et de clore l’espace entre eux. Mais Jeremiah était orgueilleux, Jeremiah était fier, fier de quoi ? Allez savoir. Malgré tout, il cherchait à protéger cet orgueil comme on chercherait à protéger un enfant. « Merci. » Le ton de Rose le laissait conscient de son idiotie, plus encore qu’auparavant. Mais comment s’en vouloir ? La jeune femme avait cette emprise sur lui, il était à genoux devant elle, malgré lui. Il pouvait essayer de se convaincre du contraire, mais il lui suffisait d’un sourire ou d’un mouvement juste pour qu’il oublie cet orgueil malheureux, pour qu’il ne voie plus qu’elle. Elle était un fantôme qui le hantait et dont il ne voulait pas se chasser, au contraire, il en demandait toujours un peu plus, il se découvrait un désir inavouable de l’avoir toujours près de lui. Jamais il n’aurait cru que franchir cet espace entre eux et goûter à la douceur de sa peau contre la sienne l’aurait laissé envieux d’autant. Il ne comprenait pas vraiment, mais c’était là, c’était bien présent, chaque preuve qui s’ajoutait à cette découverte venait enfoncer les clous un peu plus profondément, venait le clouer à terre et le laissait surpris, mais sans regrets. Il était désireux d’elle comme s’il n’avait jamais goûté à la peau de quelqu’un d’autre, il avait envie de l’avoir près de lui, tout le temps. Pourquoi ? Hier encore, il la détestait. Pourquoi ? Jeremiah perdait sa vision dans le ciel qui les encerclait, jour après jour, sa couleur pourtant changeante, jamais vraiment identique. « Et encore tu ne sais pas à quelle point... » La voix de Rose résonnait, comme si elle était à nouveau tout près de lui et Jeremiah ferma les yeux un instant, une tentative vaine d’effacer les images qui parcouraient son esprit. Il la défiait à son tour, parce que bien entendu qu’il n’allait pas lui laisser tous les mérites, bien entendu qu’il allait se défendre. Et elle se rapprochait à nouveau de lui, elle terminait l’espace, elle le détruisait, y avait-il même un espace entre eux ? N’étaient-ils pas toujours trop près et trop loin ? Qu’était-ce que l’espace, de toute façon ? Jeremiah ne le savait plus. Il appréhendait chaque geste, car la menace n’était plus une surprise, la menace était attendue et il l’attendait au pied levé, tandis qu’elle déposait ses bras à côté de ses épaules, qu’elle le surplombait de son corps envoûtant. Envoûtant. Ce mot décrivait bien la jeune femme aux yeux du brun. Elle était une curiosité, elle était une question, elle était quelque chose qu’il ne comprenait pas, mais qu’il crevait d’envie d’avoir. Il n’avait plus le choix de la voir, mais il ne voulait plus regarder ailleurs, de toute façon. Leurs regards se défiaient, leurs regards cherchaient les failles, Jeremiah souriait, une ligne fine, une déclaration de guerre. Il allait se battre. Le bleu de ses iris lui criaient un chiche, lui murmuraient qu’il n’était peut-être pas à la hauteur de ses paroles. Le jeune homme allait prouver le contraire, il n’allait pas se laisser faire, il était un guerrier, un peu comme tout le monde.

« Serait-ce une menace ? » Rose s’amusait de lui, il le voyait dans chaque trait de son visage, dans chacun de ses mouvements, alors qu’elle venait de repousser ses cheveux de l’autre côté, qu’elle le regardait de cet air joueur. Sa voix était sensuelle, mais se mêlait à son souffle court, à ce tract qui jouait autant avec les nerfs de Jeremiah. Le jeune homme haussa un sourcil, les traits de son visage définissaient une certaine assurance, brillait de cet orgueil qui l’avait déjà amené à sa perte par le passé. Qui a dit qu’on apprenait de ses erreurs ?  Il se releva sur ses coudes, approchant son visage du sien, leurs souffles s’emboitaient, leurs nez se frôlaient presque. Son regard descendit sur ses lèvres avant de rejoindre ses pupilles. Le désir lui serrait la cage thoracique, lui caressait l’échine, l’embrassait du regard, frôlait son torse de ses mains douces, le laissant frissonnant, augmentant ce feu qui brûlait en lui. Un incendie, c’était ce qu’ils créaient, doucement, lentement. S’appuyant sur un seul de ses coudes, il glissa sa main dans les cheveux de Rose, se mordant la lèvre, sa main frôlait sa nuque, ses lèvres frôlaient les siennes, un fantôme de toucher, avant qu’il n’approche ses propres lèvres près de l’oreille de la blonde, qu’il lui murmure ses paroles. « Une menace ? Je dirais plutôt une promesse. » Sa voix n’était qu’un susurrement, douce, mais remplit de confiance. Il perdait son souffle, si près de Rose, il perdait toute raison, son odeur l’envahissait, elle était si proche, il n’avait qu’à franchir l’espace d’une seconde entre eux et il pouvait la goûter à nouveau, la toucher, mais il n’allait pas jouer l’idiot à nouveau. N’était-ce pas exactement ce qu’elle attendait ? Sa main descendit dans le creux de son dos, son expression invisible aux yeux de la jeune femme, alors qu’il tenait son visage dans le vide de son cou. Son souffle était tremblant malgré lui, tremblant de ces émotions qui affluaient dans son corps, de cette proximité. « C’est un jeu dangereux que tu joues là, Rose. » Il murmurait les paroles, son prénom une douceur contre sa langue, une affirmation plus qu’une menace, tandis que ses lèvres frôlaient son cou, s’empêchant de craquer, s’empêchant d’avancer. Il était censé reculer, mais il n'y arrivait pas, il ne voulait plus et peut-être qu'il était plus faible qu'il ne se l'avouait, peut-être bien, mais, à ce moment-là, c'était bien sa dernière préoccupation.


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Rose K. Fairclough
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Message(#) Sujet: Re: Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] Welcome to the world of pain and pleasure, humanity suffers and I suffer with it Ҩ Jeremiah [HOT] EmptyDim 23 Mar - 2:23


Don't get too close It's dark inside It's where my demons hide.

 

JEREMIAH & ROSE.

L'espoir, tout se ramenait à ce faible mot, marqué de traîtrise et de mensonges. La bénédiction du peuple, la froideur des illusions. Le vent de l'hiver qui soufflait en son sein les murmures d'un avenir radieux. La transparence des injustices, les barrières trépassées, le souffle glaciale d'un murmure transperçant, l'ignorance, l'innocence, l'abondance. L'abondance de la méprise, de l'assaut d'idées renversantes, revigorantes. Les yeux écarquillés de l'injure même de ces mirages, cet horizon creux, à perte de vue, s'étendant de son irrégularité. Le souhait intime de bonheur, de cette quête d'absolue. Tous le monde priaient, juraient, s'évadaient à travers un lot de paroles véhémentes pour faire taire la souffrance, leurs cœurs se persuadant, leurs mémoires se froissant. Ils perdaient de leurs consciences, de cette partie qui les consumait, de leur lot de désespoir et de leur fragilités. Personne ne voulait se sentir impuissant, mais le contrôle est dur à maintenir. On peut s'étendre à toujours vouloir capter l'attention des autres pour se sentir vivant, se sentir face aux projecteurs mais qu'importait au fond... La purulente souffrance serait toujours présente, pour suturer notre insouciance démente. Le mal se résumait au chaos, de nos âmes. La violence était partout, guettant nos mouvements, le monde était pourri, dégueulasse , il ne faisait pas de distinction, il frappait tous le monde. Les riches, les pauvres, les malades et les biens portants. Il réussit même à vous transir jusqu’aux os et vous laisse grelottant sans espoir de réconfort. On dit que le coupable ne connaît pas le repos, mais l’innocent le connaît-il ?  Non pas au même sort que l'accusé. C'était absurde, indigne... C'était réel. Alors on essayait de se persuader que le rêve vaut mieux à la réalité. On s'enfermait dans cette bulle de tranquillité, d'imagination ,d'aspiration, de liberté. Mais lorsque chaque façade s’effaçaient , faisant tomber le voile de ces songes, que restaient-ils? L'horreur de l'oubli, la sincérité de ces plaies, la haine des griffures du passé inondaient ce paradis, brûlant tous sur son passage. Les flammes réduisaient en cendres le confort de cette stabilité, confrontant les exilés au monde extérieur, hantant ces nuits de terreurs, de malheurs, de réminiscences noires.  La mal se faisait constant, alors le maintien se transformait en insomnie. Les yeux grands ouverts la lutte commençait lorsqu'enfin la lune trouvait en sa plénitude le point central de la nuit. Les minutes étincelaient face aux ombres, les lumières trouvaient dans l'obscurité son jugement, s'attisant, se débattant et subissant. Puis le noir... Le trou considérable. Les vieux démons choisissaient ce moment pour marcher autour de la pauvre âme, entretenant leurs allures, leurs soudures, leurs coupures, leurs  marches voluptueuses, attendant patiemment l'heure de la mise à mort. Soudainement lorsque la personne harcelée sombrait dans la léthargie profonde du désespoir, et là ils sautaient sur elle, la dévorant de l'intérieur. Aucune chance de s'en sortir. Aucune échappatoire, pas d'issue. Sauf le temps.; Ce temps si endurant, qui n'attendait personne, voilà la clé du salut, du pardon ,de l'oubli. Mais combien de jours, de mois, d'années à supporter ce calvaire? Combien de secondes, de minutes et d'heures? Personne ne pouvait évaluer cette durée, car le calcul même n'avait pas de résultat simplement des hypothèses, des à peu près.

C'était frustrant, cette envie d'avancer sans pouvoir se rendre compte le nombre de pas déjà effectué. Parfois même cette impression d'avoir gravi des monts n'était qu'illusoire, le chemin était long de tout manière, mais la douloureuse sensation de tourner en rond s'incrustait en profondeur, manipulant notre mental, notre conscience, notre subconscient. Nous étions les servants de nos émotions ,guidaient simplement par ce qu'ils bouillonnaient en nous, notre instinct était la voie. Nos envies, notre lumière. Cette même envie qui avait empoisonné l’esprit des hommes, avait barricadé le monde avec la haine, nous avait fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avions développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Les machines qui nous apportaient l’abondance nous laissaient dans l’insatisfaction. Notre savoir nous avait fait devenir cyniques. Nous étions inhumains à force d’intelligence, nous ne ressentions pas assez et nous pensions beaucoup trop. Nous étions trop mécanisés et nous manquions d’humanité. Mais maintenant, que tous les repères avaient tous bousillés, balayés, que restaient-ils à par cette frustration grandissante? Rien car nous étions livrés à notre propre sort, nos choix décidant pour nous dans quel bordel nous nous enfoncions. Le confort, la sciences, les machines, plus rien. Nos automatismes reprenaient le dessus avec un temps d'adaptation. Nous étions les maîtres de nôtres destin et les capitaines de nôtres âmes ,c'est bien connu sauf qu'à présent plus rien ne pouvait nous amener sur un autre chemin car nous étions face au mur, dans l'impossibilité de fuir. La meneuse avait tenté pourtant , ne pouvant supporter tous ce que le monde lui obligeait à regarder, ne pouvant supporter les effluves de tristesse, les larmes, les sanglots. C'est en voyant ce dépaysement qu'elle comprenait enfin où était sa place. Elle n'était pas sans peur, elle était impuissante, distante, pourtant ce visage qu'elle maintenait l'obscurcissait. Elle aurait pu crier, hurler tous ce qu'elle avait sur le coeur, mais à quoi bon... Ils pouvaient prendre tout ce qu'elle avait, ils pouvaient briser tous ce qu'elle était comme si elle était du verre ou du papier, ils essayeraient de la démolir. En vain... Car elle avait déjà tout perdue, elle était déjà cassée, alors la descendre encore ne lui faisait aucun mal. Elle était immunisée, face aux pertes, faible néanmoins face aux ruptures.

Rose se résolvait à se taire, à faire taire ses émotions négatives pour profiter de l'instant. Un instant magique coupé entre deux espaces temps... Une discussion banale, quelque peu agrémenté de l'insouciance de deux jeunes. Bercés par l’excitation d'un échange ambiguë. Elle jouait avec lui, il perdait, il se jouait d'elle, elle perdait. Les rôles étaient égaux, conséquents. Leur jeu inlassable, celui du chat et de la souris. Ils se cherchaient, se comprenaient, s'effaçaient, se désarçonnaient pour mieux véhiculer. Chacun avait eu son lot de malheur, chacun avait souffert d'une terrible perte, chacun avait vécu l'enfer, chacun s'était étranglé de ses maux. Ils se ressemblaient même plus qu'ils le pensaient parfois. Ils se haïssaient, se dés aimaient, se fracassaient pour mieux se réconcilier. Rien n'avait de logique, car ils se consumaient. Jeremiah s'était ancrée en elle, gardant dans sa conscience une place importante, peut être un peu trop. Chaque pensée était tourné vers lui, chaque idée, chaque soupir... Tous se résumait à leurs attaches. A leurs rencontres, à leurs disputes, à leurs baisers. Il était omniprésent dans l'esprit de la belle, s’incrustant dans chaque détails. Et la peur la consumait, peur de se retrouver face à l'inévitable, le doute semant ces questions et ces interrogations. La phobie de frauder, la phobie de tomber une fois de plus, la phobie de perdre. Mais cette réflexion avait son contraste car on ne risque pas d’échouer dans la vie, si on ne tente rien. Alors s'abandonner pour une fois, quel soucis en ressortissaient, on passait notre vie à trop réfléchir, on passait notre temps à se briser de notre incertitude oubliant le spectacle qui se jouait devant nos yeux. Nous ne vivions plus, nous nous fanons face aux diverses réponses. Pour pouvoir être libre, il fallait prendre le risque de s'écorcher, de se blesser encore.

Et la jeune femme en avait sa claque de toutes ses foutues peurs, sa claque de ses conneries environnantes, elle désirait briser le doute, faire taire sa peur et cette voix qui lui criait de revenir sur ses pas, elle n'en voulait pas, elle voulait lâcher prise, juste foncer tête baissée dans un acte purement irréfléchi et égoïste. Il s'étendait face à elle, s'amusant de ses confidences pour la manipuler à sa guise, elle rétorquait de la pire manière, se jouant de cette attraction entre eux, laissant l'espoir d'un toucher au creux de ces mains. La rêverie d'un baiser furtif écarté de tout. Un simple rêve, une parenthèse brisée de d'envie. Un retour, un stop, une barrière et une victoire. Rose jubilait de son plan, de son stratagème, elle venait de déclarer la  guerre, mais elle n'avait gagné qu'une bataille. Le jeune homme capitulait, hissant le drapeau blanc, s'écroulant au sol pour s'injurier intérieurement pour sa faiblesse, lui offrant même le plaisir de jubiler de sa victoire. La blonde admirait son fair-play préparant déjà la contre attaque, car oui la le jeu venait à peine de commencer. La séduction était un art particulier, difficile à gérer, implacable parfois, pourtant cette dernière s'aventurait à se l’approprier. Mettant son corps à sa disposition pour arriver à ses fins. Elle glissait un léger merci bercer d'ironie, de la délicieuse fierté d'avoir la supériorité. Puis elle reprenait ses esprits, elle même surprise de son self contrôle. Le brun qui se mordait encore la langue d'avoir été berné, l'obsédait en cet instant, ces lèvres fines, sa peau exquise et acidulé, elle même venait de créer un feu qui balayait tous sur son passage, son épiderme tachait de quelques frissons. Elle s'infligeait les mêmes dommages que son adversaire, se pénalisant au départ, se mordant la lèvre de plaisir. Un handicap pour maintenir l'équilibre. Rose voulait la satisfaction de gagner à la loyale, sinon elle n'aurait aucun mérite. Leurs corps s’emboîtant à la perfection ,ses jambes enfermées autour des siennes, il soulevait en son sein une curiosité lancinante, fascinante. Un défi, une envie, un nouveau combat. Et elle plongeait, sombrait dans son piège, se mettant dans une position de domination. Ses bras s'allongeant autour de ses épaules, le maintien au sol, alors que ses cheveux s'écroulaient sur le côté, son coeur guidait son assurance, ses étincelles qui émanait de ses prunelles bleutées. Elle le testait, testant en même temps sa volonté de lutter, défiant son regard, se jouant de son animosité, lui lançant un chiche palpable ,créant une tension animale, sauvage et primitive. La frustration entre eux maintenait la distance, proximité qui trouvait à son paroxysme un taux d'endorphine important. Elle s'amusait, trouvait en sa présence une source de distraction certaine, chaque traits de son visage en témoignaient. L'anxiété la guettait étonnamment , alors que son sourire ornait ses lèvres, brisant un peu de son assurance, montrant une faiblesse face à son ennemi qui à son tour rentrait dans son jeu dangereux. Jusqu'où iraient-ils ce coup ci?
Elle le guettait, impatiente de ses mouvements trouvant ce silence plaisant mais perturbant et lorsque ce dernier eut un petit rictus, se montrant vaniteux, Rose savait qu'elle avait dans sa poche. Il se soulevait sur ces coudes, se trouvant à quelques centimètres du visage de la belle, qui ne perdait pas une miette de ces traits dans sa contemplation. Ce feu brûlait sa peau et s'évacuait dans ses bras, puis dans son ventre pour finir dans ses jambes. Ses lèvres proches des siennes, leurs souffles se mélangeant harmonieusement, aucuns d'eux n'arrivaient à le maîtriser dans leurs constatations. Leurs nez prêt à s'entrechoquer, il réduisait cette distante, se stoppant net, laissant Rose se brûlait un peu plus. Il l'intimidait. Ces yeux ambrés descendaient vers ses lèvres, trahissant son envie avant de retourner se plonger dans ses prunelles. Elle se sentait faillir, son coeur marquant un court hoquetement, l'envie contrôlant ses pensées fusionnelles. Le plaisir, l'étoffait, l'étouffait, un nœud se créant dans son bas ventre. Il la captivait , la manipulait avec aisance, la faisant languir, la mettant dans une position inconfortable de non contrôle. Elle était tentée de briser cette proximité, tenter de le goûter de nouveau, tenter de caresser sa peau douce et parfumée, elle s'enivrait, ses fantasmes se jouant de son self contrôle, elle allait lâcher. De plus que le brun continuait de la tourmenter, glissant sa main dans ses longs cheveux, se mordant la lèvre, ce qui laissait Rose pantelante quelque peu tremblante, puis ces doigts frôlaient sa nuque, et ses lèvres faisaient de même avec les siennes. Tout était délicat, exquis, fait de telle manière à agiter la jeune femme, à la frustrer, elle fermait les yeux, se retenant de craquer, appréciant la lenteur de ces mouvements. Puis dans un murmure à son oreille, il la faisait fondre tel un glaçon au soleil. « Une menace ? Je dirais plutôt une promesse. » Un sourire, un souvenir. De cette nuit passée. Encore une. Une qui eut un impact conséquent une fois de plus. Le coeur de la meneuse allait imploser , le supplice était contagieux, la pénétrant de tout part, ses idées bien construites effacées, balayées. Sa contre-attaque s'évanouissait en même temps que son corps se collait au sien. Rose était envieuse, terriblement désireuse. Son souffle au creux de son oreille instable indomptable créait en elle des sensations encore inconnues. C'était la première fois que quelqu’un avait un tel impact sur elle, elle était une marionnette entre ces doigts et cela la désarçonnait, lui faisait perdre de sa contenance, elle perdait. Oui il la bouffait, de ces caresses, de cette aisance et assurance, de cette main qui se baladait sur sa colonne dorsale pour finir dans le creux de son dos. Sa lèvre inférieur était malmenée par ses dents qui avide ,trouvait un réconfort en cette douceur.  « C’est un jeu dangereux que tu joues là, Rose. » Ces murmures, son nom dans sa bouche, il la rendait fiévreuse, la torturant de ces mots éloquents, elle ne pouvait lui laisser la satisfaction de gagner aussi facilement malgré toute cette perte de contrôle aussi rapide, elle devait se reprendre, lutter contre son corps, contre son instinct qui lui disait de foncer, de l'embrasser.  Ces lèvres dans son cou, il ne se retirait plus, son souffle chaud contre sa peau la calcinant. Ne devait-il pas s’arrêter? Pourquoi continuait-il? Rose s'en foutait des réponses, elle aimait l'avoir contre lui, comme si elle ne pouvait plus voir personne d'autre que lui ,elle devenait dépendante. Elle découvrait à nouveau le plaisir charnel des 5 sens, avec lui tout en douceur, toute en sensualité. Jeremiah jouait, elle allait s'amuser à son tour, se hissant au creux de son cou, déposant ses doigts froids contre ces épaules, sa voix était suave, emplie d'envie. "J'aime jouer, qu'importe les conséquences..." Cet aveu activa immédiatement ses doigts tournoyant au creux de son cou pour trouver ancrage dans le bas de sa clavicule, puis elle les descendit pour remonter lentement son index sous son t-shirt créant un contact réel entre leurs peaux échauffées. Elle se reculait, fixant sa main de libre, concentrée à la tache, puis ses prunelles remontaient vers celles du brun , cette innocence qui en émanait, un seul but le faire craquer. La blonde se perdait à l'intérieur, sa peau frissonnante, la chair de poule la dévorait, alors qu'à l'intérieur elle étouffait. Ce feu à son paroxysme, elle remontait vers lui, ramenant leurs visages près l'un de l'autre, ses lèvres au creux des siennes, elle déposait un baiser aux commissures de celles ci, pour éviter de se relâcher entièrement . Pour éviter de signer l'armistice trop tôt, ce sourire enfantin ornait son visage, ce dernier de marbre, ne laissant transparaître aucunes faiblesses. Cet homme était sa faiblesse, sa drogue, elle ne pouvait plus le nier à présent, elle était prête à tout pour lui, prête à souffrir, prête à perdre, mais d'abord elle devait au moins se défendre un peu, ne lui laissant aucunement la satisfaction de gagner.

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